Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour à tous, il est 9h sur Europe 1 et sur CNews, l'heure des pros jusqu'à 9h30 sur Europe 1 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:09Et saluons les auditeurs d'Europe 1 qui sont de plus en plus nombreux, notamment à nous écouter,
00:15entre 9h et 9h30 alors que Vincent Hervouet était en train d'arriver en retard,
00:19mais c'est ce qui fait aussi le succès sans doute de cette émission.
00:23Si vous pouviez être avec nous, Vincent Hervouet à l'heure, exceptionnellement,
00:27alors que vous êtes dans les bureaux depuis de nombreuses minutes, venez à gauche, venez vous mettre là.
00:33Voilà, merci Vincent Hervouet d'arriver un poil en retard et bonjour.
00:37Cela fait aujourd'hui 150 jours.
00:40Ça commence formidablement.
00:41Mais c'est ça, c'est la...
00:43La porte est fermée.
00:44C'est de la radio, cela fait...
00:45C'est pris aussi.
00:46La porte était fermée.
00:47Oui, la porte était fermée.
00:48Bon, cela fait aujourd'hui 150 jours que Boilem Sansal est embastillé en Algérie.
00:53Avoir dit que l'ouest de l'Algérie était un territoire marocain l'a conduit dans les geôles de M. Théboune
00:59et d'un pouvoir totalitaire qui ne transige pas avec les opposants au régime.
01:03Écrivains, militaires, citoyens, ceux qui parlent trop fort finissent en prison.
01:09Boilem Sansal est un otage français détenu en Algérie.
01:12Emmanuel Macron, jusqu'à ce jour, n'a pas opté pour la stratégie de rupture.
01:17Il s'est dit confiant vendredi sur la possible libération de Boilem Sansal.
01:22Il a refusé d'appliquer des mesures de rétorsion contre cette Algérie qui entretient la haine,
01:27contre la France depuis 1962.
01:30Algérie qui justifie tous ces malheurs présents par la présence française durant 132 ans
01:36et qui a fait de cette colonisation une rente victimaire pour l'éternité.
01:41Bruno Retailleau a pris du recul sur le dossier, laissant Jean-Noël Barraud monter au créneau.
01:46Il était avec nous d'ailleurs ce matin sur Europe 1 et sur CNews.
01:48On l'écoutera dans quelques instants.
01:50Jusqu'à ce jour, rien n'y a fait.
01:52Qui sait si M. Théboune ne demandera pas demain la démission du ministre de l'Intérieur
01:57pour débloquer ce dossier.
01:59Quoi qu'il en soit, c'est à Boilem Sansal que nous penserons ce matin au calvaire qu'il endure
02:03dans une prison d'Alger à sa santé vacillante, à sa famille qui vit dans l'angoisse.
02:09Puisse-t-il recouvrir la liberté ces prochains jours ?
02:13Il est 9h02, Augustin Donadieu.
02:169h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:19Bonjour Pascal, bonjour à tous à Paris.
02:29Hier soir, une personne a perdu la vie et une autre s'est retrouvée en urgence absolue
02:33après une fuite de gaz d'azote d'une machine de cryothérapie.
02:37La personne décédée était l'employée de la salle de sport, l'autre était la cliente.
02:41Lors de l'opération, trois autres personnes intervenues ont dû être prises en charge en urgence relative.
02:46150 personnes ont été évacuées.
02:49Le parquet de Poitiers a ouvert une information judiciaire pour enlèvement et séquestration.
02:54Hier après la disparition, jeudi d'Agathe-Tilleret, la joggeuse de 28 ans, est toujours portée disparue.
03:00Ce changement du cadre des investigations permettra, selon la justice, de poursuivre ses investigations techniques,
03:06les analyses ADN et numériques, les auditions et les perquisitions.
03:11Et à l'étranger, Israël a soumis au Hamas une proposition de trêve.
03:15L'État hébreu propose un cessez-le-feu temporaire ainsi qu'une fin permanente de la guerre,
03:19conditionnée au désarmement du mouvement terroriste.
03:22Israël demande également la libération de la moitié des otages en échange d'un premier cessez-le-feu de 40 jours
03:27et l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
03:30Merci Augustin. Nous sommes ce matin avec Charlotte Dornelas,
03:35avec Joseph Masses-Caron, avec Vincent Herbouette, avec Nathan Devers et avec Thomas Bonnet.
03:39On va une nouvelle fois parler de l'Algérie, puisque Jean-Noël Barraud,
03:43le ministre des Affaires étrangères, était avec nous il y a quelques instants,
03:47après l'arrestation d'un de leurs agents.
03:49Benjamin Haddad était avec nous.
03:52Benjamin Haddad était avec nous.
03:53Il se ressemble.
03:54Non, il faisait parfaitement...
03:56Ils ont le même discours, mais c'est pour ça.
03:57Exactement. Après l'arrestation d'un de leurs agents consulaires soupçonnés d'implication
04:01dans l'enlèvement en 2024 sur le sol français,
04:04les autorités algériennes s'insurgent après qu'Emmanuel Macron et M. Thiboune
04:08avaient acté quelques jours auparavant la fin d'une crise d'une intensité rare,
04:12mais c'est Jean-Noël Barraud précisément que je voulais vous faire écouter.
04:17Nous allons l'entendre sur le dossier algérien à l'instant.
04:19Si l'Algérie persiste à vouloir expulser ses 12 fonctionnaires français,
04:26qui avaient 48 heures pour quitter le territoire algérien,
04:29alors oui, nous n'aurons d'autres choix que de prendre des mesures similaires.
04:32Lesquelles ?
04:33Eh bien, je vous l'ai dit.
04:35Est-ce que vous pourriez fermer le consulat de Strasbourg ?
04:38Nous sommes prêts à agir, nous sommes prêts à prendre des mesures similaires.
04:41Il reste quelques heures aux autorités algériennes pour revenir sur leur décision,
04:45dont je le dis, qui est très regrettable.
04:48Jean-Noël Barraud qui était évidemment l'invité des 4 V ce matin.
04:53Vincent Herouet.
04:54Tous les matins, nous commentons depuis...
04:57C'est 150 jours, Boalem Sansal,
04:59et j'ai l'impression que tous les matins nous disons sinon la même chose,
05:02des choses qui se ressemblent.
05:04Oui, ce n'est pas entièrement faux ce que vous dites là.
05:09Est-il besoin d'en rajouter alors ?
05:11Non.
05:11Ce qui est frappant, c'est que la réaction française est vraiment très déconcertante.
05:17Donc, pour résumer, les Algériens virent 12 agents consulaires
05:22dépendant du ministère de l'Intérieur,
05:23c'est-à-dire que la cible est bien choisie,
05:26ce n'est pas le personnel diplomatique,
05:28ce n'est pas non plus les gens de la DGSE,
05:30ce sont les gens du ministère de l'Intérieur,
05:33qui dépendent du ministère de l'Intérieur.
05:34C'est donc Bruno Retailleau qui est dans le collimateur,
05:37qui est leur bête noire,
05:38qui est le repoussoir,
05:39qui est l'ennemi déclaré de la République populaire algérienne.
05:43Donc, ils en virent 12.
05:45La règle d'or en matière de relations internationales,
05:49c'est la réciprocité.
05:50C'est-à-dire que, sans même avoir à réfléchir sur le fond du dossier,
05:55vous m'expulsez 12 agents consulaires,
05:59je vire immédiatement 12 agents consulaires.
06:01On pourrait en virer d'ailleurs davantage,
06:04en prenant en compte le fait qu'il n'y ait que 3 consulats de France en Algérie,
06:08alors qu'il y en a 18 plus 2, grâce à M. Darmanin, en France.
06:12Non.
06:12Donc, on vire 12 agents consulaires.
06:14Mais là, non.
06:15Non, ce que fait la réponse des autorités françaises,
06:18c'est qu'on va prendre 48 heures pour laisser revenir sur leurs décisions.
06:22C'est dingue.
06:23On n'a jamais vu ça.
06:24La deuxième chose, et ce qui explique la première,
06:28c'est qu'on fait semblant de découvrir
06:29que le président Tebboune n'a pas toute l'autorité.
06:34Imaginez-vous qu'en Algérie, il y a des militaires,
06:39il y a des généraux.
06:40Quand Tebboune dit « le rideau se lève »,
06:43on parlait de la reprise du dialogue,
06:44« le rideau se lève », c'est-à-dire que le théâtre continue.
06:47Mais que derrière le rideau, en réalité,
06:48il y a des militaires cachés.
06:50Quelles sont l'alternative ?
06:52Quelle serait la politique alternative française ?
06:56C'est une politique de fermeté, c'est une politique qui te tire.
06:58Et pourquoi ne l'affronte-t-on pas ?
07:00Ah, mais ça, c'est une véritable énigme demandée à Emmanuel Macron.
07:02Non, mais on a des pistes.
07:04Non, non, mais...
07:04On peut réfléchir autrement.
07:06Je n'ai pas de réponse.
07:07Je n'ai pas de réponse.
07:08Alors, je vous en soumets une.
07:10Est-ce que le fait qu'on veuille libérer Boilem sans salle à tout prix
07:14fait que nous sommes sur le reculoir ?
07:17Ça s'entend.
07:17Non, on ne veut pas libérer Boilem sans salle à tout prix.
07:20Ah bon ?
07:20Non, il a été fait au patte il y a quatre mois.
07:22On s'est tue pendant dix jours.
07:24Et puis, au bout de dix jours, on a commencé à protester.
07:25Et ce n'est pas à tout prix.
07:27On n'exige pas la libération de Boilem sans salle parce qu'il est innocent.
07:31On dit...
07:32J'ai écouté le président de la République vendredi matin au Salon du Livre
07:35qui a expliqué qu'il avait bon espoir
07:37que Boilem sans salle soit rapidement, recouvre rapidement
07:41une forme de liberté qui lui permette d'écrire, de se soigner.
07:47Ça veut dire qu'il restera en Algérie, en résidence...
07:51Je vous entends bien, mais est-ce que ça...
07:52On n'exige pas sa libération de Boilem sans salle.
07:55On réclame l'indulgence de l'Algérie
07:58eu égard à son âge et à son état de santé.
08:01Je vous soumettais des pistes qui pourraient expliquer la diplomatie française.
08:04Jean-Noël Barraud, deuxième passage.
08:08Les frais de problèmes entre le gouvernement français et le gouvernement algérien.
08:13Et j'ose croire, étant donné son état de santé et sa situation,
08:19à un geste d'humanité de la part des autorités algériennes.
08:22En tout cas, c'est en ce sens que j'ai plaidé lorsque je me suis rendu à Alger.
08:25C'est en ce sens que je continuerai de plaider.
08:27Mais vous êtes confiant ou pas ?
08:29C'est le terme employé par le président.
08:30Je suis préoccupé par son état de santé et par sa situation,
08:35les conditions de sa détention.
08:36C'est fou.
08:37J'ose croire, il dit.
08:38J'ose croire.
08:39J'ose croire que...
08:40Son état de santé, il a raison de s'inquiéter
08:43parce que Boilem a un cancer.
08:47On l'a vu à l'audience, il y a maintenant trois semaines,
08:52il avait les cheveux.
08:53Lui qui a, vous savez, il a une tête d'Indien avec une queue de cheval,
08:58un petit côté bitnique.
09:02Et il avait coupé ses cheveux.
09:05Ils étaient rats.
09:06Alors, on tond les prisonniers en Algérie.
09:09Et puis, il y a aussi les gens qui suivent un traitement contre le cancer
09:12qui peuvent perdre leurs cheveux.
09:14Dans les deux cas, c'est inquiétant.
09:15Bon, Gérald Darman a pris la parole également.
09:19Soutien à Bruno Retailleau.
09:20Écoutons-le.
09:22Les insultes et les attaques personnelles dont est visée le ministre de l'Intérieur
09:25sont indignes de la part de l'Algérie.
09:27On ne peut pas, comme ça, essayer d'abord de nous diviser.
09:29On est totalement solidaires avec l'action de Bruno Retailleau
09:31et attaquer personnellement un ministre de la République française
09:34comme il subit cette campagne de presse.
09:36Un autre élément que je voulais vous faire peut-être écouter,
09:39c'est M. Rodwell, qui a pris la parole.
09:43Charles Rodwell, qui est député...
09:46Pour la République des Yvelines.
09:47Exactement.
09:48Plateau ce matin pendant la matinale
09:49et qui, lui, veut voir le coût des accords de 1968.
09:52Il veut vraiment remettre tout ça à plat.
09:54Écoutons-le.
09:55La majorité présidentielle.
09:58On sait qu'aujourd'hui, la dette accumulée des citoyens algériens,
10:02et je parle bien des citoyens algériens,
10:03est de plus de 40 millions d'euros auprès de l'APHP,
10:07donc les hôpitaux de Paris.
10:08Il y a aussi des centaines de milliers d'Algériens,
10:1046% qui sont inactifs sur le territoire français
10:14et qui ont pu rentrer sur le territoire français
10:16par ce biais préférentiel que constituent ces accords.
10:20Notre objectif, c'est un, d'évaluer précisément les coûts de cet accord
10:23et de deux, de proposer, dans le cadre de la riposte graduée,
10:27des mesures à prendre pour restreindre
10:29et nous l'espérons, pour abroger ces accords de 1968
10:33entre la France et l'Algérie.
10:35Charlotte Dornelas, un commentaire.
10:37Peut-être que la diplomatie paillasson,
10:40en fait, ça ne marche jamais.
10:42C'est drôle d'ailleurs, parce que ça traverse le temps,
10:46mais c'est vrai dans plein de domaines, en fait.
10:48C'est vrai dans toutes les relations humaines.
10:50Oui, alors oui, oui, seul le rapport de force compte
10:53et seule la fermeté, finalement, est efficace.
10:56Oui, mais c'est surtout la réciprocité.
10:58Et quand je dis, comment dire, le rapport de force
11:01ne gère pas toutes les relations humaines,
11:04ce n'est pas ça que je voulais dire.
11:05Simplement, être un paillasson de manière générale,
11:08en général, ça fonctionne assez moyennement.
11:10Enfin, on a des conséquences qui ne sont pas nécessairement voulues.
11:13Mais moi, je suis d'accord, ça devient illisible surtout.
11:17Au début, on pensait que c'était simplement de la faiblesse.
11:19Après, ils nous ont laissé entendre que c'était plus ou moins de la ruse.
11:22En effet, on voit bien qu'à la fin, ni le cas de Boilem Sansal,
11:26ni le cas de la France et des conséquences que ça a pour la France,
11:30que ce soit sur le terrain diplomatique ou même,
11:32enfin, donc sur la question de la sécurité des ressortissants
11:35qui ne repartent pas, ou sur la question de l'immigration tout court.
11:38Parce que c'est la question qui est finalement noyée à la fin.
11:41On a l'impression que ce sujet n'existe plus
11:43dans la tête de nos représentants.
11:46Et par ailleurs, Gérald Darmanin,
11:47qui soutient probablement de bonne foi lui, Bruno Retailleau,
11:50nous dit que nous sommes parfaitement solidaires
11:52de la politique menée par le ministre de l'Intérieur,
11:54pardonnez-moi, dans le gouvernement, ça ne saute pas aux yeux.
11:56Ce n'est pas vrai de tout le monde.
11:57Tout le monde ne tient pas le même discours que Bruno Retailleau.
11:59Et ce n'est d'ailleurs plus lui qui gère le dossier.
12:01Alors, pour des raisons qu'on peut imaginer,
12:04c'est-à-dire que comme c'est un épouvantail pour l'Algérie,
12:06on peut imaginer que ce soit une têteque.
12:08Parce qu'il n'est plus ferme.
12:10Oui, mais on peut imaginer que pour des raisons tactiques,
12:12c'est...
12:13La question aujourd'hui, c'est celle du maintien de Bruno Retailleau au gouvernement.
12:17Le communiqué hier de l'Algérie, c'est une page entière sur Bruno Retailleau.
12:21On veut la peau de Retailleau, c'est ce que je l'ai dit tout à l'heure.
12:24C'est ça.
12:25La question, c'est est-ce qu'on peut régler la crise avec l'Algérie
12:27en conservant Bruno Retailleau au gouvernement ?
12:29Ça, c'est une véritable question.
12:30Non, mais c'est...
12:31Je n'exclus pas totalement qu'Emmanuel Macron puisse céder...
12:34Vous la posez très clairement.
12:36Et Bruno Retailleau est invité ce soir de CNews.
12:38J'ai hâte d'entendre son...
12:39Vous la posez très clairement.
12:41L'Algérie veut composer le gouvernement français.
12:43Il veut dire qu'il est ministre et qu'il n'est pas ministre.
12:45C'est-à-dire que lorsqu'on parle de riposte graduée,
12:47ce n'est pas la riposte graduée française.
12:48Joseph Massescaron.
12:49Ce n'est pas la riposte graduée française.
12:51C'est la riposte graduée algérienne pour l'instant.
12:53C'est celle que je vois.
12:54Oui, c'est assez pénible d'entendre 150 jours,
12:58comme vous l'avez rappelé après l'embastiment de Boilem Sansal,
13:02il n'y a pas d'autre mot,
13:04les diplomates continuaient de dire...
13:06Enfin, la diplomatie française continuait de dire
13:08qu'elle est prête à envisager peut-être de faire ceci
13:10parce qu'elle ose croire qu'au terme d'une stratégie d'apaisement
13:15et de riposte graduée à laquelle on ne comprend pas grand-chose,
13:17peut-être que les Algériens vont changer d'avis.
13:19Non, mais la vraie question, c'est Thomas Bonnet qui l'a posée,
13:21est-ce que l'humiliation suprême,
13:24c'est de dire vous virez Bruno Retailleau
13:27et puis les choses peuvent se débloquer ?
13:29Et donc à ce moment-là, c'est M. Tebboune qui fait le gouvernement.
13:32Et on ne touche à rien que le Premier ministre.
13:35Comment ?
13:35C'est-à-dire, vous virez Retailleau et en plus ne toucher à rien,
13:39ni aux accords de 68, ni aux protocoles sur les passeports diplomatiques,
13:44ni aux 45 millions d'euros dus à la PHP,
13:48ni à rien.
13:50Et en l'occurrence, je pense que cette diplomatie-là,
13:53elle repose sur une réflexion qui est fausse,
13:56consistant à dire, nous avons une histoire complexe avec l'Algérie,
13:58donc soyons extrêmement tâtillons s'agissant de ce régime.
14:04Il faut faire une distinction claire et nette.
14:06L'histoire de l'Algérie et des relations entre la France et l'Algérie
14:08et de cette histoire-là, elle existe.
14:10Et aujourd'hui, ce régime-là, il est un régime autoritaire,
14:14il est un régime qui a jugulé tous les droits des Algériens,
14:17qui s'en prend systématiquement à la littérature,
14:19qui fait fermer des maisons d'édition,
14:20qui est dans une campagne de haine absolue contre la France,
14:22qui est dans une campagne aussi de haine contre certaines conversions,
14:26contre certaines conversions au protestantisme qu'il a empêchées,
14:30qui évidemment nourrit un antisémitisme d'État,
14:33et qui enferme des écrivains en prison.
14:36Si vous voulez, face à cela, je crois qu'il est impossible
14:38de ne pas dire, ce régime, ses actions sont iniques,
14:42ce régime-là, il est en train de perdre,
14:44je ne pense pas qu'il en avait beaucoup, toute légitimité,
14:46et à partir de là, au nom même de la démocratie,
14:49au nom même du bien-être du peuple algérien,
14:52il faut agir fermement.
14:54Ce pari est simple.
14:55Joseph Massescaron, pour terminer sur ce sujet.
14:58J'en ai vraiment assez d'entendre en permanence,
15:01nous avons des liens avec le peuple algérien,
15:03peut-être que nous avons des liens avec le peuple algérien,
15:05mais moi, je suis désolé, je n'ai pas de lien avec l'histoire de l'Algérie.
15:08Je n'ai pas de lien.
15:08J'ai du lien avec l'histoire du Cambodge, du Liban,
15:12c'est-à-dire des pays qui ont été recréés par la France,
15:15avec l'Argentine, le Bénin, ce que vous voulez.
15:17Je n'ai aucun lien personnel avec l'Algérie.
15:19Mes parents n'en avaient aucun, mes enfants n'en ont aucun,
15:23j'en ai assez, que ces liens qui sont...
15:26Non mais c'est la France, on ne parle pas des liens de Joseph Massescaron.
15:29Oui, attendez, je suis sûr que les Français...
15:32Non mais...
15:32Mais je suis sûr que les Français en ont assez de...
15:36Oui, mais parce que c'est des phrases, oui, bien sûr.
15:39Ce lien, c'est un poulet qui nous entraîne au fond.
15:42Mais c'est instrumentalisé depuis des années.
15:47Il y a un pays qui est comparable à l'Algérie, c'est le Vietnam.
15:52Le Vietnam a été une colonie française.
15:55Bon, que je sache, le rapport aujourd'hui...
15:57Je m'en choisi.
15:57Le rapport entre le Vietnam et la France n'a rien à voir avec le rapport avec l'Algérie.
16:02Et pourtant, ce sont des...
16:04Comment dire ?
16:05On est parti du Vietnam dans des conditions difficiles,
16:08comme on n'a pas quitté l'Algérie.
16:10C'était une colonie française, de la même manière, etc.
16:13Mais les Vietnamiens n'entretiennent pas cette haine contre la France.
16:17Et ceux qui sont en France n'ont pas de soucis,
16:20ni d'intégration, ni d'assimilation,
16:22en tout cas d'intégration avec la France.
16:25Il n'y a jamais un souci avec l'immigration vietnamienne que je sache en France.
16:29Je suis né, j'entends ça.
16:30Bon, non, vous me regardez avec...
16:32Non, non, mais c'est intéressant ce que vous dites,
16:34parce qu'effectivement, il y a en France la plus forte immigration cambodgienne.
16:39Bien sûr, il n'y a jamais un problème.
16:40La plus forte communauté arménienne.
16:42Bien sûr, il n'y a jamais de soucis.
16:43La plus forte communauté comorienne.
16:45Nous avons la plus forte communauté juive, peut-être, en Europe.
16:48Nous avons la...
16:50Il n'y a aucun problème avec ces différentes communautés.
16:52Il n'y a de problème qu'avec les OQTF,
16:55qu'avec ce pays.
16:57On a un véritable souci avec l'Algérie,
17:01parce qu'il faut être deux pour faire la paix,
17:04mais il suffit d'un pour entretenir une querelle,
17:06et les Algériens, jamais ne lâcheront le son.
17:11Alors, ce que vous avez dit, en revanche,
17:12je crois que c'est vous qui avez dit ça et qui est très intéressant,
17:14c'est que M. Téboune, il n'est pas seul.
17:16Il y a les militaires.
17:17Et ça, on ne l'a pas dit assez suffisamment ces dernières heures,
17:20les militaires, ils tiennent Téboune aussi.
17:23Bien sûr.
17:23Ah bah Téboune n'est pas tenue par son électorat,
17:25parce qu'il n'y en a pas.
17:26Ça, c'est évident, oui.
17:27Charlotte Dornelas.
17:29Mais ça, ça regarde l'Algérie.
17:30Et après, on change de sujet.
17:32Mais simplement, dans ce que disait Joseph,
17:34et qui est absolument vrai,
17:35c'est que l'histoire aujourd'hui en France,
17:37ce qui reste marqué par l'histoire de l'Algérie,
17:40il y a les pieds noirs,
17:41qui ont énormément souffert,
17:42même du comportement de la France,
17:44au moment de leur retour.
17:46Il y a les harkis.
17:47Et là, le lien avec le Vietnam est tout trouvé.
17:48Il y a eu les trahisons, à chaque fois,
17:50ont été les mêmes.
17:51Et d'ailleurs, le comportement de certains militaires en Algérie
17:54s'explique par le traumatisme qu'il y a eu au Vietnam
17:56d'abandonner des gens à qui on avait promis,
17:58évidemment, de les aider.
18:00Et le reste de la population française,
18:02et notamment plus jeune,
18:04n'a d'histoire complexe avec l'Algérie
18:05qu'à travers la question de l'immigration
18:07et qu'à travers la question du multiculturalisme
18:09imposé par le nombre ces dernières années.
18:11La guerre de l'Algérie,
18:12moi, dans ma génération, par exemple,
18:14c'est un souvenir soit de livres d'histoire,
18:16mais c'est vrai.
18:17Non, nos parents...
18:18Non, non, non, non.
18:19C'était présent.
18:20N'hésitez pas ça.
18:21Nos parents, dans ma génération,
18:23nos parents...
18:23Donc, ça revient au même.
18:25Il y en a ceux qui l'avaient...
18:26Oui.
18:27Enfin, il y a beaucoup d'enfants de ma génération
18:29dont les parents avaient fait
18:30et étaient en Algérie,
18:31étaient restés 24 mois, 36 mois.
18:33Donc, c'était...
18:33On dit la bonne chose.
18:34Par exemple, la chanson de Lama,
18:36c'est pas un hasard.
18:37Elle est venue percuter une société.
18:39L'Algérie, c'était un beau pays, etc.
18:40Elle venait percuter
18:42toute une génération de jeunes gens
18:44qui étaient allés se faire parfois
18:46trouer la peau
18:47entre 54 et 62.
18:49Mais excusez-moi de le dire comme ça.
18:50Mais vous avez raison.
18:51Mais donc, dans les générations...
18:52Et c'était très présent dans la fiction.
18:54Je crois que c'est dans les parapluies de Cherbourg
18:56où le jeune homme,
18:57il part pour l'Algérie,
18:58sa fiancée,
18:59il veut pas qu'il parte.
18:59C'était très présent.
19:00Tous les gosses qui devaient partir en Algérie
19:02dans les années 60.
19:03Évidemment, vous,
19:04vous ne savez pas ce que c'était,
19:05mais croyez-moi,
19:06c'était quelque chose.
19:07Mais non, mais je vous dis la même chose.
19:08Simplement...
19:08Mais non, mais écoutez,
19:09vous êtes marrant.
19:10Parlez.
19:10les jeunes gens qui sont partis en Algérie.
19:15Mais vous vous rendez compte ce que c'était ?
19:17Les gosses du contingent,
19:18tu les as envoyés sur le sol.
19:21Bon, voilà.
19:21Et c'était l'armée française.
19:23Mais c'était pas des militaires professionnels.
19:26Depuis, il y a eu d'autres générations.
19:27Oui.
19:27Elles n'ont pas...
19:28J'entends bien.
19:29Mais c'est pour ça que j'ai parlé de ma génération.
19:31Ce que je veux dire à la fin,
19:32c'est qu'on a des responsables politiques...
19:35Ça fait plus de 60 ans.
19:36Oui, ça fait plus de 60 ans.
19:38Mais que vous voulez que je vous dis,
19:39c'est comme ça.
19:40On a des responsables politiques
19:41qui parlent en permanence
19:42comme s'ils étaient soit les porte-paroles
19:4460 ans auprès du FLN,
19:45soit qu'on était encore en 62.
19:47Mais précisément,
19:48il faut rappeler en une phrase...
19:50Nathan Devers, en une phrase...
19:51Comment ce régime est arrivé au pouvoir en Algérie ?
19:53Il y a eu un mouvement social très important,
19:55magnifique,
19:55qui s'appelle le Irak.
19:56La jeunesse algérienne demandait
19:58de tourner la page
19:59de cette instrumentalisation
20:00de la guerre d'Algérie,
20:01demandait notamment d'avoir un avenir
20:02sur son territoire
20:03et pas de l'autre côté de la Méditerranée.
20:05Ce régime est arrivé
20:06en jugulant le Irak.
20:08Donc évidemment,
20:08il a une rationalité.
20:09Il a tout intérêt
20:10à réveiller le sentiment
20:12nationaliste anti-français
20:13pour pouvoir asseoir son autorité
20:15qui manque de légitimité.
20:16Donc ils sont rationnels,
20:18nous devons aussi l'être.
20:20Et puis je sais qu'ils interviennent
20:21dans les affaires françaises.
20:22Moi, ce que je demande,
20:23c'est que la Kabylie soit indépendante.
20:25Et puis voilà.
20:26Voilà mon voisin
20:28qui a franchi une ligne rouge.
20:29Qu'est-ce que vous faites ?
20:30Vous êtes en train de...
20:32Je vais donc donner
20:33Bolen Chansal
20:34au ministère du mensonge
20:36dans l'avistance,
20:37au ministère des archives.
20:39de la mémoire tronquée,
20:40je ne sais plus quoi.
20:42Bon, autre sujet
20:42du jour.
20:44Autre sujet du jour.
20:45Parce qu'il reste déjà deux minutes,
20:47on va entendre le carillon
20:48dans une seconde.
20:49C'est les prisons.
20:49On construit des prisons.
20:50Donc c'est formidable.
20:51On a mis le temps
20:53et on va faire des prisons
20:54préfabriquées.
20:56Donc c'est déjà bien,
20:57c'est mieux que rien.
20:57Il faut sept ans
20:58pour faire une prison.
20:59Mais là, ça va aller vite.
21:00Visiblement,
21:00ils ont pris les plans
21:01chez M. Bukele.
21:02Je vous propose
21:03d'écouter...
21:03Tanguillamont.
21:05Vous en rêvez la nuit
21:06ou pas de M. Bukele ?
21:07Non, mais j'en rêve pas la nuit.
21:09J'en rêve pas d'une fois.
21:10M. Bukele ?
21:11Non, je ne suis pas allé au Salvador
21:13ces dernières heures,
21:14mais bon.
21:15Mais je vous montrerai
21:15des images tout à l'heure
21:16de prisonniers
21:17qui ont été expulsés
21:18par les Etats-Unis.
21:20C'est assez efficace
21:21comme système.
21:21Donc je vous propose
21:22d'écouter...
21:23Comment ?
21:24Ce qui me concerne,
21:24c'est dissuasif.
21:25Oui, mais attention,
21:27ce n'est pas des voleurs de pommes
21:28qu'on met dans les prisons.
21:30C'est des criminels
21:31qui ont tué...
21:32C'est des voleurs de pommes.
21:33Et des innocents.
21:33Le théoriste,
21:34il dit qu'il y a une marge d'erreur
21:35de 10%.
21:36Oui, enfin...
21:37Oui, c'est l'avis.
21:38Bon.
21:40Vincent Hervé,
21:40ça ne vous intéresse plus du tout
21:42notre émission.
21:42Vous arrivez en retard,
21:44vous écoutez votre truc,
21:45vous êtes sur votre portail.
21:46Vous avez une très belle cravate.
21:47Oui, je suis d'accord avec vous,
21:48mais essayez d'être concentré quand même.
21:50Je veux dire, franchement...
21:52Bon, Thomas Hill.
21:53Thomas Hill.
21:54Thomas Hill, Thomas Hill.
21:55Thomas Hill, bravo.
21:55Oui, bonjour, Pascal.
21:56On applaudit, Thomas Hill.
21:57Bravo.
21:59Thomas Hill, il est vraiment...
22:01Non, ne faites pas trop.
22:02Bravo, Thomas Hill.
22:02Pourquoi bravo ?
22:03Parce que...
22:04Parce que...
22:05Les chiffres d'Europe,
22:07Europe numéro un,
22:08comme disait ton jadis,
22:11qui fait ses 70 ans.
22:12Eh bien,
22:13vous êtes le digne héritier
22:15de ceux qui avaient cette tranche.
22:18Par exemple, Michel Druca,
22:18il avait cette tranche.
22:19Il y a 40 ans,
22:20ça s'appelait studio, je crois.
22:22Et puis, il y avait Jean Amadou,
22:23et puis il y avait Maryse,
22:24et puis il y avait plein de gens
22:25qui ont eu la tranche 9h, 11h.
22:27Il y a Stéphane Colaro,
22:29c'est une tranche historique d'Europe.
22:31Il y a Jean-Louis Laffont, etc.
22:33Et vous, j'ai vu votre succès avec...
22:37C'est beaucoup lié à Nissan, bien sûr.
22:39Évidemment.
22:40Merci, Pascal.
22:40Évidemment.
22:41Et son sourire,
22:42c'est son énergie,
22:43c'est la joie de vivre.
22:44C'est lié également à ma locomotive.
22:45Vous êtes une excellente locomotive.
22:47Disons-le, Pascal.
22:47C'est la première fois
22:48qu'on me traite de locomotive,
22:50mais bon,
22:51pourquoi pas ?
22:52Pourquoi pas ?
22:53Pourquoi pas, chers camarades ?
22:56Mais en tout cas,
22:56je voulais vous féliciter.
22:58C'est gentil.
22:58Par votre talent,
23:00votre bonne humeur.
23:01Tout le monde vous aime,
23:02et c'est quelque chose
23:03qu'on peut envier.
23:04Donc, vous êtes formidables.
23:07Et puis, vous êtes des invités,
23:08vous faites de la culture,
23:10vous faites des choses légères.
23:11Bravo !
23:12On vous applaudit encore.
23:13Ah oui, d'accord.
23:16Cotillon.
23:16Merci, Pascal.
23:17Ça me fait très plaisir.
23:18Entre 9h30 et 11h
23:19pour Thomas Hille et vous.
23:22À tout à l'heure, Pascal.
23:23Oui, alors vous avez
23:24Valérie Lemercier d'ailleurs.
23:26Extraordinaire,
23:27Valérie Lemercier.
23:27Qu'est-ce qu'on l'aime.
23:28Bien sûr.
23:28On est trop content de l'avoir.
23:30Et Mon nous vivant,
23:31c'est le film qui sort
23:32avec Gérard Darmont,
23:33qui est une comédie française
23:35que j'ai vue
23:35et qui est plutôt réussie.
23:37Disons-le.
23:37J'ai été sûre
23:38que ça allait vous plaire.
23:39Je savais que ça allait vous plaire.
23:39Bien sûr,
23:40parce qu'on a besoin de sourire
23:41et Gérard Darmont
23:42est un des excellents
23:43dans ce rôle de vieux crooner.
23:44Exceptionnel acteur
23:45et Valérie Lemercier
23:46est tout à fait formidable également.