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00:00conditions sur site
00:01Europe 1 Soir
00:0319h21, Pierre de Villeneuve
00:05L'équipe de choc du mercredi
00:08première heure
00:09Ce sont deux cancres qui arrêtent pas de rigoler ensemble
00:12c'est Olivier d'Artigol et Catherine Ney
00:13Le surveillant général est là
00:15Le surveillant général est là
00:16Le surgé, comme on disait à une époque dans certaines écoles
00:19on va pas citer de nom, très bien
00:20Bonsoir Martin Garagnon
00:22Vous êtes le porte-parole de Renaissance
00:24vice-président de Renaissance Hauts-de-Seine
00:27Comment est-ce que vous qualifieriez cette chasse au trésor ?
00:31Et quand je dis chasse au trésor
00:32c'est chasse aux 40 milliards
00:33On a l'impression que tous les jours on sort une nouvelle carte
00:36Aujourd'hui c'est madame de Montchalin
00:37qui a décidé de s'en prendre au niche fiscale
00:40François Bayrou hier disait que les français
00:42ne travaillaient pas assez
00:43alors que selon un sondage Elab
00:45ils sont 6 français sur 10
00:47à dire qu'ils travaillent suffisamment
00:49Jusqu'où on va aller comme ça ?
00:52Et est-ce qu'on va finir par trouver un budget ?
00:54Hier vous avez eu une intervention du premier ministre
00:56que j'ai trouvé extrêmement didactique
00:58Déjà un discours du premier ministre
00:59qui démarre par une citation de Lénine
01:01c'est quand même plutôt rare
01:02quand il cite
01:03seule la vérité est révolutionnaire
01:05c'est assez original
01:06Ça ne règle pas le problème Martin Garagnon
01:08Non mais cela dit
01:08il a quand même été très didactique
01:10dans la mesure où il a évoqué
01:11un certain nombre de faits incontestables
01:13des constats
01:13avec des tableaux
01:15avec des graphiques
01:15avec des courbes à l'appui
01:16qui montrent un certain nombre de réalité
01:19et je pense que c'est une épreuve de vérité aussi
01:21que les français doivent appréhender
01:23Il a montré que les américains
01:24travaillaient beaucoup plus que les français
01:26Mais il a montré beaucoup de choses
01:27il a montré qu'on rentrait beaucoup plus tard
01:28sur le marché du travail en France
01:30et qu'on en sortait aussi beaucoup plus tôt
01:31donc ce qui pose effectivement
01:32la question toujours
01:33serpent de mer en France
01:34de l'employabilité des seniors
01:35on voit bien que si on avait
01:37un taux d'employabilité des seniors
01:38aussi élevé qu'en Allemagne
01:39ou aux Pays-Bas
01:40on réduirait
01:41nos problèmes de déficit
01:42Qu'est-ce qui ne va pas en France
01:43sur l'employabilité des seniors ?
01:44C'est un point extrêmement important
01:46Il a été mis en place
01:47un index sur justement
01:48la parité femmes-hommes
01:49dans les entreprises
01:50un index sur les seniors
01:52pourrait être aussi renforcé
01:53avec des sanctions
01:54pour les entreprises
01:55qui ne respecteraient pas
01:56alors évidemment
01:57tout ça se décline
01:58secteur d'activité
01:59par secteur d'activité
01:59il ne s'agit pas
02:00d'imposer un quota de seniors
02:02pour des métiers
02:03physiquement durs
02:05dans certaines catégories de travail
02:06tout ça mériterait d'être affiné
02:09mais il y a beaucoup de propositions
02:10qui peuvent être faites
02:10donc ça
02:11c'est des constats macroéconomiques
02:12sur la durée du temps de travail
02:14en France c'est une réalité
02:15en France on ne travaille pas assez
02:16maintenant aller demander
02:17effectivement aux français
02:18s'ils estiment qu'ils travaillent trop
02:19moi je pense que je ferai partie
02:21aussi de ceux qui répondraient
02:22oui
02:22le problème c'est que
02:23ceux qui travaillent
02:24travaillent trop
02:25et ceux qui ne travaillent pas
02:26évidemment c'est ceux-là
02:27en fait qui posent un problème
02:28les jeunes rentrent sur le marché
02:29du travail trop tard
02:31et les anciens
02:32parce qu'on leur demande
02:33des qualifications
02:33c'est-à-dire qu'aujourd'hui
02:34si vous voulez un poste intéressant
02:35il faut faire beaucoup plus d'études
02:37qu'avant
02:38pas uniquement
02:38vous avez aussi des
02:39en France
02:40aujourd'hui quand vous êtes avocat
02:41il faut avoir deux DESS
02:42aujourd'hui ça s'appelle autrement
02:43alors que du temps de mes parents
02:45il suffisait d'avoir une licence en droit
02:47bien sûr
02:47mais du temps de vos parents
02:48j'imagine que c'était aussi
02:49la période étrange glorieuse
02:50donc on peut difficilement
02:51comparer une époque
02:52où les carrières étaient possibles
02:54où les employés restaient
02:56dans une entreprise
02:56tout au long de leur carrière
02:57enfin ces temps-là
02:59sont révolus
02:59mais vous faites partie
03:01de je pense
03:01de ceux qui ont la chance
03:03de pouvoir évoluer
03:04au sein d'une entreprise
03:05de s'y épanouir
03:06moi je fais partie
03:06d'une génération
03:07qui ne doit pas être
03:07très très éloignée de la vôtre
03:09je suis de 78
03:09mais moi j'ai grandi
03:10avec l'idée que dans ma vie
03:11j'aurais plusieurs métiers
03:12j'aurais plusieurs employeurs
03:14et la génération d'après
03:15et celle encore d'après
03:16je pense que pour eux
03:17c'est une évidence
03:18donc il y a un certain nombre
03:20de réflexions
03:20qu'il faut que l'on partage
03:21des constats
03:21je pense que le Premier ministre
03:22hier a posé des constats
03:23tout à fait objectifs
03:25qui sont peut-être durs à entendre
03:26mais qu'il faut qu'on accepte
03:27et maintenant la question
03:28c'est celle des solutions
03:29et les solutions
03:30vous avez commencé à en parler
03:30Amélie de Montchalin
03:31a évoqué évidemment
03:32les niches fiscales
03:33il y a aussi la question
03:34sur les agences
03:35je crois que certains
03:36ont évoqué aussi
03:37cette question-là
03:40on a actuellement
03:42on a eu un nouveau
03:42haut-commissaire au plan
03:44qui vient d'être nommé
03:44Monsieur Boone
03:45Monsieur Boone
03:46une de ses premières missions
03:47qu'il a actées
03:47c'était la fusion
03:48de deux entités
03:49qui visiblement
03:51doublonnaient un petit peu
03:51le travail
03:52donc ayons aussi
03:54cette réflexion
03:54il ne s'agit pas de dire
03:55que c'est la faute
03:56à ces agences
03:56si on est dans une situation
03:57de déficit
03:58il s'agit juste de dire
03:59que nous devons
04:00au niveau de l'État
04:01d'être exemplaires
04:01ça concerne aussi
04:02les parlementaires
04:03moi je ne vous cache pas
04:04que alors qu'on était
04:06dans la majorité
04:06à cette époque-là
04:07ça m'a un tout petit peu
04:08chatouillé
04:09quand les parlementaires
04:09décident d'eux-mêmes
04:10d'augmenter leurs indemnités
04:12parlementaires
04:12moi ça me pose un problème
04:13voilà
04:14donc j'ai eu l'occasion
04:14d'en débattre
04:15mais oui
04:16mais parce que
04:17l'exemplarité
04:17elle doit s'appliquer à tous
04:18on ne peut pas demander
04:19aux français
04:19de se serrer la ceinture
04:20et puis faire des dépenses
04:21pharaoniques
04:22ou augmenter des indemnités
04:23parce que c'est nous
04:23qui les votons
04:24moi je ne vote pas
04:25mon augmentation de salaire
04:26c'est mon patron
04:26qui décide si oui ou non
04:27je suis augmenté
04:28et lorsqu'il faut se serrer
04:29la ceinture
04:30il faut tous se serrer
04:30la ceinture
04:31Olivier D'Artigolle
04:31l'ancien professeur
04:33François Bayrou
04:34a voulu attirer l'attention
04:35de la classe France
04:37de nos concitoyens
04:38sur la situation budgétaire
04:41sur non plus un Himalaya
04:42mais un Anapurna
04:44à plus de 8000 mètres
04:45en renvoyant
04:46les premières décisions
04:48ou annonces
04:48au 14 juillet
04:50date pour moi
04:51assez improbable
04:52d'un calendrier politique
04:55pour un budget
04:56à l'automne
04:57de tous les dangers
04:58donc ça c'est ce qui
04:59ce qui est présenté
05:01concernant Renaissance
05:03est-ce que vous avez
05:06d'ores et déjà
05:07des propositions
05:09fortes
05:10claires
05:11pouvant traduire
05:13cet effort de 40 milliards
05:15de manière précise
05:16nous à Renaissance
05:17on a quand même
05:19je pense qu'il serait
05:20de bonne alloi
05:21de reprendre
05:22un certain nombre
05:22de propositions
05:23que Gabriel Attal
05:24a laissé sur son bureau
05:25de Matignon en partant
05:26et qui mériterait
05:27d'être poursuivie
05:28et prolongée
05:29Gabriel Attal
05:30en peu de temps
05:31à l'échelle
05:32considérable
05:32il n'y avait pas
05:33grand chose
05:33sur le bureau
05:34alors il a peut-être
05:35mal cherché dans les tiroirs
05:36mais en tout cas
05:37il y avait un certain
05:38nombre de textes
05:38sur lesquels Gabriel Attal
05:39avait pu avancer
05:40pas uniquement d'ailleurs
05:41sur des questions
05:41économiques ou budgétaires
05:43mais sur la délinquance
05:43des mineurs
05:44d'ailleurs c'est revenu
05:45à l'Assemblée
05:45il y a quelques semaines
05:46donc nous on a
05:48tout un arsenal
05:48de propositions
05:49qui sont prêtes
05:50maintenant
05:50vous n'aurez pas échappé
05:52qu'on n'a pas
05:52la majorité au Parlement
05:53Est-ce que par exemple
05:54vous mettez à contribution
05:55les retraités ?
05:57Non là je parlais vraiment
05:58d'aller chercher 40 milliards
05:59comment vous faites ?
06:00Les 40 milliards
06:00nous on a
06:01une considération
06:02qui est assez simple
06:03que je partage
06:04évidemment totalement
06:05c'est que
06:06tout principe
06:07qui reposerait
06:07sur la hausse
06:08de la fiscalité
06:09est pour moi
06:10synonyme
06:10à la fois
06:11d'une faiblesse intellectuelle
06:12et d'une forme
06:13de démagogie
06:14totalement déceptive
06:16parce qu'elle ne fait
06:16finalement qu'entretenir
06:18la crise de légitimité
06:19du politique
06:19Alors quelle proposition ?
06:20Donc taper sur
06:21la fiscalité
06:22actionner le levier
06:23de la fiscalité
06:24dans un pays
06:24qui est déjà
06:25parmi les plus taxés
06:27au monde
06:27on a quand même
06:28le taux de prélèvement
06:28obligatoire
06:29le plus élevé
06:30des pays de l'OCDE
06:30c'est pas possible
06:31que ce soit d'ailleurs
06:32sur les classes moyennes
06:33sur les entreprises
06:34voilà
06:34donc il y a des leviers
06:36de fiscalité
06:38qui peuvent être joués
06:39notamment sur
06:40les très hauts revenus
06:41et après
06:42pour nous
06:44on considère que
06:45enfin en fait
06:46vous avez trois leviers
06:48soit la hausse
06:48de la fiscalité
06:49soit la baisse des dépenses
06:50soit tout miser
06:50sur une hausse
06:51de la croissance
06:52évidemment l'idée
06:53c'est de faire aussi
06:53un mix détroit
06:55le principal enjeu
06:56c'est de réduire
06:57la voilure des dépenses publiques
06:59à tout niveau
07:00à tout niveau
07:00que ce soit les dépenses sociales
07:01on va voir dans un instant
07:02comment est-ce que vous y parvenez
07:03cher Martin Garagnon
07:0419h26
07:05une pause
07:05et on se retrouve
07:06dans un instant
07:06Europe 1 soir
07:0819h21
07:09Pierre de Villeneuve
07:10Maëlle Assemi
07:11qui revient à 19h45
07:12pour le rappel des titres
07:13il y a 20h pour le journal
07:15Martin Garagnon
07:15est toujours avec nous
07:16porte-parole de Renaissance
07:17vice-président de Renaissance
07:19Haute-Seine
07:20quand vous avez énuméré
07:21vos pistes
07:22sur la façon
07:24dont on pouvait
07:24trouver l'argent
07:25il y en a une
07:26qui revient
07:26incessamment
07:27et qui est retenue
07:28je crois par M. Lombard
07:29c'est celle de taxer
07:30les plus riches
07:31alors moi ça me rappelle
07:32incessamment
07:33et à chaque fois
07:34ce passage
07:36d'en au-delà de cette limite
07:37votre ticket n'est plus valable
07:38de Romain Garry
07:39où Jean-Pierre raconte
07:40à son fils
07:41en lui disant
07:41tu vois regarde
07:42aux Etats-Unis
07:44quand il y a un type
07:44qui roule en cadillac
07:45il s'arrête au feu rouge
07:46le type à côté
07:47est en voiture
07:48il le regarde
07:48il dit
07:48un jour moi aussi
07:50j'aurai une cadillac
07:51et puis en France
07:52quand il y a un type
07:53qui arrive avec une grosse bagnole
07:54le type en deux chevaux
07:55à côté au feu rouge
07:55je regarde
07:56quel connard celui-là
07:57il ne peut pas rouler en deux chevaux
07:57comme tout le monde
07:58c'est-à-dire qu'on est quand même
07:59ici dans un pays
08:01où on n'a pas le droit
08:01d'être riche
08:02où il n'y a pas de méritocratie
08:03où on n'a pas le droit
08:04de construire une entreprise
08:06sans être tranquille derrière
08:07il faut toujours
08:08il y a toujours le partage
08:10de la division
08:11alors d'un autre côté
08:13il y a aussi une partie des gens
08:16qui disent
08:16mais vous comprenez
08:16il y a 1% des gens de la planète
08:20qui détiennent
08:21je crois que ça a descendu
08:22à une époque
08:22c'était 85% des richesses
08:24qui étaient complètement déments
08:25bon voilà
08:27j'arrête mon ito ici
08:28et je voulais vous faire
08:29entendre Jean-Franou de Bézieux
08:31à qui on a demandé
08:33ce qu'il avait pensé
08:34de la conférence de presse
08:34de M. Bayrou
08:35il était à votre place
08:36ici même hier soir
08:37c'est un bon diagnostic
08:38je suis heureux
08:39que François Bayrou le fasse
08:40on dirait presque
08:41un président du MEDEF
08:42petit mot quand même
08:43sur les économies
08:44les 40 milliards d'économies
08:46c'est pas tout à fait
08:47des économies
08:47je vais le donner
08:48de manière un peu imagée
08:49mais quelqu'un
08:50qui est en surpoids
08:51qui continue à grossir
08:52mais qui grossit moins vite
08:53il maigrit pas
08:54il continue à grossir
08:56donc je veux dire
08:57il faut que les français
08:58se rendent compte
08:58que ce qu'on leur demande
08:59c'est pas des efforts
09:01colossaux
09:01et j'ai entendu
09:02M. Mélenchon dire
09:03c'est la Grèce
09:04mais non
09:05la Grèce
09:06on baissait le SMIC
09:07de 25%
09:08on baissait les retraites
09:10donc on était
09:10donc complètement autre chose
09:12donc heureusement
09:13que François Bayrou
09:15pardon
09:16sonne un peu le toxin
09:17ce que je voudrais voir
09:18moi c'est les mesures
09:19qu'il y a derrière
09:20Catherine
09:20mais oui c'est vrai
09:22c'est vrai qu'on attend
09:23une fois qu'il y a
09:24on attend l'ordonnance
09:26alors c'est très difficile
09:29parce que quand on a
09:30autant de mots
09:31qu'il a bien qualifié
09:33vous savez ça veut dire
09:34que l'ordonnance doit être longue
09:35et le problème
09:36quand un médecin
09:37qui voit un état malade
09:40et bien il a tendance
09:41à rallonger
09:42le nombre des médicaments
09:44mais on sait très bien
09:45qu'il y a des incompatibilités
09:46et qu'il y a des effets pervers
09:48de ces médicaments
09:49qui font que ça peut
09:50c'est très très difficile
09:52à manier
09:52des effets secondaires
09:53des effets secondaires
09:54très néfastes
09:55d'ailleurs vous achetez un médicament
09:56vous lisez la notice
09:57vous ne le prenez pas
09:58tellement vous avez peur
09:59bon
09:59ça sent le vécu
10:02oui non mais je veux dire
10:03que là c'est un travail
10:05ça n'a jamais été fait
10:06depuis que je suis journaliste
10:07bon il y a eu des déficits
10:08j'ai toujours entendu
10:09dire les déficits
10:10on ne trouve jamais
10:11on ne trouve jamais
10:13on dit que
10:13et ça alors là
10:14la tronçonneuse
10:15moi je dis
10:15c'est toujours
10:17la lime à ongles
10:18on sort des petits trucs
10:19minables
10:19alors là je me demande
10:21comment on va réussir
10:23à faire
10:24ce qui n'a jamais
10:25été fait
10:26alors qu'on est dans
10:28cette situation
10:28qui est absolument inédite
10:30parce qu'on n'a jamais
10:30on aurait pu anticiper
10:31on aurait pu anticiper
10:32ce que vous dites
10:33c'est qu'on aurait pu anticiper
10:34là on attend d'être
10:34vraiment sur le mur
10:35et non pas au pied du mur
10:37c'est à dire qu'au départ
10:37le premier quinquennat
10:39Macron
10:39avant le Covid
10:40là je veux dire
10:42le travail avait été fait
10:44on était à 3
10:453,7 je crois
10:463,2 je ne sais plus
10:47enfin c'était vraiment
10:48et puis après tout a explosé
10:50a explosé
10:51mais après le Covid
10:52on a continué sur la même pente
10:53et c'est vrai que
10:54le président
10:55était plutôt généreux
10:57parce qu'il misait sur la croissance
10:58il misait sur le retour de la croissance
11:00ce sont les mêmes
11:02ce sont les mêmes qui nous reprochaient
11:03ce sont les mêmes
11:04qui nous reprochaient à l'époque
11:05d'aider les français
11:06justement de garantir
11:07le pouvoir d'achat des français
11:08la France était le seul pays
11:09en Europe
11:09à autant aider ses concitoyens
11:11pendant la période du Covid
11:12ce sont ceux-là même
11:13qui nous le reprochaient
11:13à cette époque-là
11:14qui nous reprochent maintenant
11:15d'avoir accru
11:16l'endettement du pays
11:17donc c'est toujours facile
11:18si vous voulez
11:19de taper sur une situation
11:20à un moment T
11:21et de faire
11:22et de demander l'inverse
11:23le lendemain
11:24moi je partage votre analyse
11:25moi ma seule réserve
11:26c'est qu'en France
11:27systématiquement
11:28depuis des décennies
11:30la vache allée
11:31c'est les classes moyennes
11:33c'est ceux qui gagnent
11:33entre 2500 et 5000 euros
11:34par mois
11:35là j'entendais des propositions
11:37de vous allez payer
11:38vos médicaments
11:40au prorata
11:40de ce que vous gagnez
11:41je suis désolé
11:42c'est pas possible
11:43ça n'est pas possible
11:43autant un ultra riche
11:45qui va gagner 40 000 euros par mois
11:46peut se payer sa boîte de Doliprane
11:47je ne pense pas
11:48que ça lui fasse très mal
11:49si on ne lui rembourse pas
11:49d'ailleurs il la paye
11:50et il ne regarde pas
11:51mais oui
11:52ça dépend
11:53mais les efforts
11:54si vous voulez
11:54ils doivent porter aussi ailleurs
11:56que sur ces classes moyennes
11:57il y a des millions de français
11:58qui se lèvent tous les matins
12:00qui triment au quotidien
12:01qui n'ont droit à aucune aide
12:02qui ne réclament jamais rien
12:03qui ne font jamais grève
12:04qui ne se plaignent pas
12:05et sur qui on tire à chaque fois
12:07donc ceux-là
12:07c'est pour ça que nous
12:08à Renaissance
12:09on a une ligne rouge
12:09alors je sais que c'est plus la mode
12:10des lignes rouges
12:11parce que ça fait un peu zèbre énervé
12:13mais on a quand même
12:14cette ligne rouge là
12:15c'est la fiscalité
12:16notamment sur les classes moyennes
12:17on n'y touche pas
12:18on a déjà une fiscalité
12:21qui est extrêmement forte
12:22sur cette catégorie de population là
12:23donc ça c'est niet
12:24écoutons Pierre Moscovici
12:25le premier président
12:26de la Cour des Comptes
12:26qui aujourd'hui menace
12:27de ne plus certifier les comptes
12:30si ça continue comme ça
12:31j'aimerais vous faire part
12:32non pas de ma mauvaise humeur
12:34mais de ma très mauvaise humeur
12:36s'agissant des suites
12:37ou plutôt de l'absence
12:38systématique de suites
12:40qui sont données
12:40à la date de certification
12:41que nous publions actuellement
12:42annuellement
12:43en l'absence de progrès significatif
12:45en 2025
12:46la Cour pourrait être amenée
12:48à tirer les conséquences
12:49dans son opinion
12:50en cohérence avec les normes
12:51internationales d'audit
12:52auxquelles elle se réfère
12:53autrement dit
12:54à refuser
12:55de certifier les comptes
12:56de l'état de la sécurité sociale
12:58alors il ne peut pas
12:59parce que c'est un rôle consultatif
13:00jusqu'à présent
13:01la Cour des Comptes
13:02mais qu'est-ce que vous pensez
13:03de cette sortie
13:04assez inhabituelle
13:05de Pierre Moscovici
13:07Martin Caragnon
13:08je trouve que c'est une alerte
13:09qui est plutôt saine
13:10qui dit aussi
13:11qui finalement
13:11il y a des colères saines
13:13vous diriez
13:13on peut reprendre
13:14cette expression
13:15fameuse de Ségolène Royal
13:16ça rejoint finalement
13:19le diagnostic
13:20du premier ministre
13:21bon alors évidemment
13:23la Cour des Comptes
13:23vous l'avez dit
13:24ce n'est pas un commissaire aux comptes
13:25c'est-à-dire que c'est consultatif
13:26il n'y a pas de validation
13:27ça pourrait changer
13:28ça serait peut-être pas mal
13:29d'ailleurs que ça change
13:30parce que la Cour des Comptes
13:31depuis Moscovici
13:33puis avant lui
13:33Didier Migaud
13:34depuis combien de temps
13:35ils alertent
13:35tous les ans
13:36on a en janvier
13:38la Cour des Comptes
13:38le rapport
13:39on fait des papiers
13:40pendant trois jours
13:41après on n'en parle plus
13:42ça aussi c'est pareil
13:43c'est comme l'idée
13:44d'inscrire
13:45une limite maximale
13:47du déficit
13:47dans la constitution
13:48il faut aussi se garder
13:49une forme de souplesse
13:49mais ça n'empêche pas la rigueur
13:51dans la gestion du quotidien
13:52de l'argent public
13:54mais vouloir à tout prix
13:55mettre des barrières
13:56on a à l'heure actuelle
13:57on a des outils
13:57qui nous permettraient
13:58de revenir vers des budgets
14:00beaucoup plus sains
14:00on n'a pas besoin
14:01d'être dans l'inscription définitive
14:04dans le marbre de la constitution
14:05pour imposer des normes
14:07on n'a pas besoin
14:08d'avoir les colères saines
14:09de Pierre Moscovici
14:10pour se rendre compte
14:11de certaines évidences
14:12donc une fois de plus
14:14n'attendons pas ce moment-là
14:15vous l'avez dit
14:15Madame Né
14:16vous avez connu
14:18beaucoup de budgets
14:18en déficit
14:19mais vient un moment
14:20où nécessairement
14:21ça ne sera plus possible
14:22et je pense qu'on s'approche
14:23très dangereusement
14:25de ce moment-là
14:26le mur se rapproche
14:27au fur et à mesure
14:28ça n'est pas qu'une lubie
14:29c'est pas juste
14:29crier au loup
14:30et le fameux con de Pierre
14:31et le loup
14:32je pense qu'on est quand même
14:33dans une situation
14:34alors il y a d'autres options
14:35il y a sortir par exemple
14:36des calculs du déficit public
14:38les coûts
14:39les investissements
14:40liés à la défense
14:40et à la sécurité
14:41notamment dans une époque
14:42où l'Europe
14:42et notamment la France
14:43doivent réinvestir
14:44dans leur défense
14:45pour des questions
14:45évidentes de souveraineté
14:47donc ça peut être aussi
14:48une piste de réflexion
14:49d'investir dans la défense
14:51oui mais c'est pas une économie ça
14:52non c'est pas une économie
14:54mais il y a d'autres sources
14:54de financement
14:55pour les investissements
14:56de défense
14:56notamment et pour
14:57le réarmement
14:58de l'Europe
15:00parce qu'on en est là
15:01et finalement
15:01l'élection de Trump
15:02permet aussi
15:03cette clarification-là
15:04de pouvoir à nouveau
15:05européaniser notre continent
15:07je pense que c'est
15:07aussi l'aspect positif
15:09qu'il faut qu'on tire
15:10de cette situation
15:11mais sur le reste
15:13les pistes
15:14elles existent
15:15elles existent
15:16sans tomber toujours
15:17dans les mêmes vieilles recettes
15:18qui sont
15:19on va augmenter
15:20la fiscalité
15:20parce qu'on sait très bien
15:21ce qui me pose problème
15:22nous on n'est pas du tout
15:23dans cette vindicte
15:24vous aviez cette métaphore
15:25de la cadiac
15:26on n'est pas du tout
15:27sur la lutte contre les riches
15:28il faut à tout prix
15:29taper sur les riches
15:30on laisse ça à d'autres
15:30parce que ça n'a jamais fonctionné
15:32en revanche
15:32lorsque vous considérez
15:34que vous avez des ultra riches
15:35qui ont un taux d'imposition
15:37qui est extrêmement bas
15:38et bien plus bas
15:39que certaines classes moyennes
15:40moi ça me pose problème
15:41donc effectivement
15:42il y a des ultra riches
15:43qui ont un taux extrêmement élevé aussi
15:45donc ça dépend
15:47si vous parlez
15:48de certaines entreprises
15:49ou si vous parlez
15:50des particuliers
15:50si on parle de particuliers
15:51comme vous et moi
15:52vous avez des taux d'imposition
15:53qui sont bien connus
15:54par l'armarém
15:55mais vous avez des mécanismes
15:57et c'est d'où
15:57vous avez des ultra riches
15:58qui ont des surtaxes
16:00d'impôt sur le revenu
16:01qui ont été décidés
16:03en 2011
16:04et ça n'a jamais été revenu
16:06dessus
16:06ça devait être provisoire d'ailleurs
16:07vous savez moi
16:08quand j'étais un peu plus jeune
16:09j'avais créé une société
16:10j'avais un taux d'imposition
16:11moyen qui était autour
16:12de 30%
16:13et dans le même temps
16:14à l'époque
16:14je pense que c'est toujours
16:15à peu près le cas
16:16vous aviez des grandes sociétés
16:17dans la capitalisation
16:18pour s'y arrêter
16:19extrêmement élevées
16:20qui avaient un taux d'imposition
16:21qui était de moins de 2%
16:22en France
16:23on a des milliers
16:24des centaines de milliers
16:25d'entreprises
16:26qui d'ailleurs sont
16:26les premiers employeurs du pays
16:27qui ont un taux d'imposition
16:28parce qu'ils ne peuvent pas
16:29y échapper
16:29et c'est comme ça
16:31ils n'ont pas des moyens
16:31de défiscaliser
16:32ils n'ont pas
16:33spécialement d'avocat
16:34donc il faut remettre de l'ordre
16:36ce que je veux dire
16:37c'est qu'il y a mieux d'équité
16:38aussi dans les entreprises
16:39que les particuliers
16:39sa plume a décidé
16:40de faire l'attractivité
16:41pour les entreprises
16:42c'est pour ça
16:43il y a des toits légers
16:44pour certains entreprises
16:45oui mais le principe
16:46tout à l'heure
16:47on parlait d'exemplarité
16:48le principe d'équité
16:49c'est aussi de s'assurer
16:50que l'effort
16:51qui est demandé
16:52à l'heure actuelle
16:52aux français
16:53soit quand même
16:53équitablement réparti
16:55entre les sociétés
16:57à tous les niveaux
16:58il faut se méfier de la droite
17:00parce que c'est vrai
17:01que l'impôt sur la fortune
17:02c'est la gauche
17:03qui l'a inventé
17:05qui avait supprimé
17:06d'ailleurs
17:06Edouard Balladur
17:08en première cohabitation
17:10mais après
17:10qui a déplafonné
17:12et après
17:12Michel Rocard
17:13avait dit
17:14qu'on ne pourrait jamais
17:15prendre plus de 70%
17:17aux plus riches
17:18
17:19et bien
17:20celui qui avait
17:21déplafonné
17:22et c'était sans limite
17:24c'était Alain Juppé
17:25et il y avait
17:26certaines personnes
17:27qui pouvaient payer
17:28jusqu'à 120%
17:29de leurs revenus
17:29donc ça a été
17:30déjà en 80
17:31en 80
17:33beaucoup de français
17:34étaient partis
17:35avaient quitté la France
17:35à cause de l'imposition
17:36et celui qui a
17:37le plus fait partir
17:39de français
17:39de France
17:41c'est Alain Juppé
17:42plus qu'en 80
17:42sur la somme globale
17:44et bien voilà
17:44c'est les socialistes
17:46anglais des années 60
17:47j'ai une question
17:47il n'y a plus de questions
17:49parce qu'il est 42
17:49une prochaine fois
17:51merci Olivier
17:52merci Martin Garagno
17:53d'être passé par Europe 1
17:56merci à tous
17:57merci à tous
17:57merci à tous
17:58merci à tous

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