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  • il y a 5 jours

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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Bonjour avec Catherine et Olivier d'Artigol pour aborder le dossier algérien.
00:08Jean-Noël Barraud, qui il y a quelques semaines, était mon invité au grand rendez-vous Europe 1 CNews Les Echos
00:15et qui disait, vous savez, la méthode forte, la fermeté, ça ne marche pas.
00:20Avec l'Algérie, ça ne marche pas, il faut y aller diplomatiquement, il faut y aller doucement.
00:24La suite, on la connaît, c'est-à-dire que le volet Retailleau slash Bayrou a été mis de côté.
00:32Le président de la République, en déplacement à Porto, au Portugal, avait dit qu'il n'était pas question de dénoncer les accords de 68.
00:40Et ensuite, il y a eu cette série de discussions directes entre Macron et Théboune sur la situation en Algérie
00:46et on imagine également le sort de Boilem Sansal.
00:50Ensuite, il y a eu le voyage de M. Barraud en Algérie.
00:56Et puis, il est revenu, alors sans Boilem Sansal, mais il nous expliquait que, voilà, ça progressait.
01:01Et résultat des courses, dernier épisode hier, avec le renvoi de 12 agents français de l'ambassade de France.
01:08Jean-Noël Barraud a pris la parole hier soir au 20h de TF1
01:11et il s'exprime encore ce soir en arrivant à Marseille au forum des relations franco-africaines.
01:18On écoute le chef de la diplomatie française.
01:21La France considère et considérera toujours que c'est par le dialogue que les tensions peuvent être résolues.
01:27Pour dialoguer, il faut être deux, ça ne peut être à sens unique.
01:29Mais je le redis, en réagissant à une procédure judiciaire indépendante
01:34qui vise trois ressortissants algériens soupçonnés de s'être rendus coupables de faits graves sur le territoire national,
01:42les autorités algériennes ont brutalement dégradé notre capacité à dialoguer.
01:47Nous avons des accords qui régissent notre relation
01:51et nous exigeons que les autorités algériennes respectent ces accords.
01:55C'est la moindre des choses dans la relation qu'on peut avoir entre deux pays.
01:59Nous ferons tout pour que ces accords soient respectés
02:01et notamment en matière migratoire, en matière de réadmission des Algériens
02:05qui sont en France en situation irrégulière.
02:08Il joue de quel instrument, Jean-Noël Barraud, Olivier d'Artigolle ?
02:11L'instrument d'une diplomatie faible, abîmée, dans le sens où,
02:19j'aimerais bien savoir, entre le coup de téléphone téboune Macron du 31 mars
02:24et la crise, le retour de la crise,
02:28avec l'affaire qu'on a commentée ici,
02:30si véritablement ce travail diplomatique et politique
02:34a obtenu des premiers résultats en sous-main.
02:40Peut-être qu'il n'y avait rien, au final.
02:42Peut-être qu'il n'y a eu aucun engagement du régime algérien
02:46tenu par les militaires,
02:47dont téboune répond très fidèlement.
02:53Donc peut-être qu'il n'y avait rien.
02:55Peut-être qu'on s'est illusionné, j'en ai fait partie,
02:57en évoquant cette diplomatie souterraine
02:59et qu'il fallait laisser du temps au temps.
03:01Mais au final, peut-être qu'il n'y avait rien.
03:03Et c'est terrible de se le dire.
03:04Oui, moi je pense que les Algériens sont bien décidés
03:09à ne rien lâcher à la France,
03:10sauf la promesse de doubler le nombre des visas,
03:13parce qu'il n'y a que ça qui les intéresse.
03:16Et que là, ils ont trouvé le moyen
03:20de créer une nouvelle rupture
03:22en attendant la surenchère
03:24et qu'on vienne vraiment à Canossa
03:26pour sauver Boilem Sansal.
03:28Quand le Président dit
03:30« Moi je fais confiance dans la clairvoyance de M. Théboune ».
03:32J'ai bon espoir.
03:34J'ai bon espoir.
03:34Quand il avait bon espoir.
03:35C'est ancien, ça, comme parole.
03:37C'est ancien, comme parole.
03:38Souvenez-vous de là, on a l'impression quand même,
03:40et l'Elysée, Arthur Delaborde nous l'a dit
03:42dans le journal de 19h,
03:43l'Elysée, j'allais dire, affûte ses outils,
03:47dit qu'il y a maintenant une réponse symétrique.
03:50En fait, on est un peu dans la position d'Emmanuel Macron
03:52qui, souvenez-vous, avait accueilli Vladimir Poutine à Brégançon,
03:56il y avait eu Versailles, il y avait eu...
03:59Et puis, il est allé aussi discuter...
04:01Donald Trump ?
04:02Non, il est allé discuter avec Poutine.
04:05Souvenez-vous de la scène de la grande table.
04:07Et puis après, il a changé complètement de braquet
04:10envers le Président.
04:11Oui, mais il y a une histoire qui se répète,
04:13que ce soit avec Théboune, Poutine,
04:16ou dernièrement dans leur bureau ovale,
04:18Emmanuel Macron est persuadé
04:20que son intervention personnelle,
04:23que sa capacité de conviction,
04:26pour ne pas dire de séduction,
04:28apportera des résultats.
04:30Et il sort toujours de ses entretiens...
04:32Ce n'est pas un hypnotiseur non plus.
04:33Il sort toujours de ses entretiens avec l'idée
04:35j'ai bon espoir.
04:36Et il est systématiquement douché.
04:38Et là, de manière glacée.
04:39Parce qu'il est foncièrement optimiste, ça c'est vrai.
04:41Il est foncièrement optimiste et il croit
04:43que parce que ça lui a beaucoup réussi
04:45dans tout un parcours de sa vie,
04:47qu'il a une capacité à séduire son hôte,
04:50à l'hypnotiser avec son regard bleu laborgon,
04:54qui vous absorbe et tout ça.
04:55Bref.
04:57Mais là, je crois que le sortilège a cessé
04:59et que ça ne marche plus.
05:01Il faut changer de parfum.
05:03Merci Catherine Ney.
05:04Merci Olivier Tartigol.
05:06En forme.
05:06C'est facile.
05:0719h53 sur Europe 1.

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