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Lundi 14 avril 2025, retrouvez Laurent AUNEAU (Président fondateur, LUDICIUS) dans U-SPRING, une émission présentée par Cem Algul.

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Transcription
00:00Vous êtes sur Bsmart4Change, nous sommes au pavillon d'Arménonville pour l'événement U-Spring organisé par le groupe FICAD.
00:13J'ai le plaisir de recevoir Laurent Honneau, vous avez fondé l'Udissius. Pourquoi avoir fondé l'Udissius ?
00:20Bonjour TGM, c'est une grande histoire. L'Udissius c'est 2002, donc on va bientôt fêter nos 23 ans.
00:29Et puis voilà, l'histoire de l'entreprise c'est que malheureusement je n'étais pas un très bon élève.
00:35Et à 24 ans, quand j'ai fondé l'entreprise, je n'étais toujours pas diplômé.
00:39Et je trouvais que l'éducation, ça ne m'allait pas très bien, que c'était malheureux.
00:43Et en fait je me suis dit que ça pouvait changer, qu'on pouvait faire que plutôt que ce soit les élèves qui doivent rentrer dans le moule,
00:52que ce soit l'inverse, que ce soit le système d'éducation qui s'adapte à chacun.
00:56Et voilà, j'ai donc eu cette idée de créer cette entreprise qui fait donc aujourd'hui ce qui s'appelle du Serious Game.
01:04Mais le mot n'existait même pas. En 2002, on faisait du jeu d'entreprise.
01:08Le mot apparu un petit peu plus tard, en 2007.
01:10Et voilà comment l'entreprise s'est lancée sans même savoir ce qu'on allait faire finalement par la suite.
01:15Est-ce que vous pouvez nous dire ce qu'est le Serious Game ? D'autant que vous êtes des pionniers dans la discipline.
01:22Oui, c'est vrai qu'à l'époque, le mot n'existait pas. De fait, on était pionniers.
01:29Ensuite, ce qu'on appelle Serious Game, ça va avoir plusieurs domaines d'activité.
01:35On va retrouver la formation, qui est le domaine principal, le Digital Learning.
01:39Mais on va également aller du côté de la sensibilisation, du côté de la promotion, valorisation ou de l'évaluation.
01:44Donc ça, c'est vraiment toutes les fonctions qu'on peut retrouver à l'intérieur du Serious Game.
01:49Et voilà, le principe du Serious Game, ça va être de remplacer un travail par un loisir.
01:55De faire que quelque chose qui est possiblement rébarbatif ou difficile d'accès ou dans lequel il faut faire des efforts,
02:02là, c'est l'inverse.
02:03Ça va venir à nous, ça va nous guider, ça va nous challenger, ça va nous faire vivre une aventure intéressante, exceptionnelle, unique,
02:09de laquelle on va se souvenir et puis sur laquelle on va vouloir avoir envie de progresser, d'aller plus loin.
02:15Si on fait super bien notre job, même d'en parler aux autres pour devenir prescripteur.
02:20Ça, c'est vraiment le principe du Serious Game, c'est de donner envie, d'intéresser.
02:24Donc finalement, le Serious Game peut s'adapter à n'importe quel contenu de formation ?
02:28Oui, tout à fait. On peut être sur des contenus tout à fait standards, voire des contenus très sur mesure, très complexes, très techniques.
02:37Ça marche absolument dans tous les cas.
02:40Ce qui est intéressant, c'est de prendre les deux différenciants, différenciateurs du Serious Game.
02:46Le premier, je viens déjà d'en parler, c'est l'engagement, donner envie et puis d'essayer, mais aussi de rester dedans.
02:52On veut intéresser, captiver, impliquer, faire atteindre le flot et vraiment aller au bout de l'aventure.
02:58Mais il y a également un autre sujet très intéressant, c'est le côté efficacité de la formation.
03:04Ça fait partie des douleurs, évidemment, de tous les concepteurs, formateurs.
03:09C'est d'avoir des formations les plus efficaces possibles.
03:11L'intérêt du Serious Game, en fait, c'est qu'on est sur une mise en situation.
03:14Et cette mise en situation, déjà, ça rend l'expérience engageante, puisqu'on demande, on pose un challenge aux joueurs.
03:21Mais en plus, ça permet de voir les tenants et les aboutissants.
03:24Et on va avoir quelque chose qui, cognitivement parlant, est beaucoup plus impactant qu'un dispositif traditionnel où on n'a pas cette forme de pédagogie active, en fait.
03:33Alors, je comprends qu'il y a une multitude de Serious Game, qu'il y a presque autant de Serious Game que de situations, comme vous l'évoquiez.
03:39Est-ce qu'on peut avoir un ou deux exemples concrets, histoire de bien visualiser ce que ça peut revêtir ?
03:45Alors, évidemment, ça utilise beaucoup d'images.
03:49Donc, uniquement à la voix, il va falloir se projeter dans l'imaginaire.
03:52Mais l'idée, si on repart de ce principe de mise en situation, ça va effectivement être, par exemple, dans la catégorie des jeux de rôle, d'avoir des personnages qui se parlent.
04:01Donc, on va jouer un avatar, en face, on a un interlocuteur, et puis on va être dans une simulation de dialogue.
04:06Donc, en fonction des questions qui nous sont posées par l'interlocuteur, on va choisir qu'est-ce qu'on fait répondre à notre avatar.
04:12Quel est, selon vous, le meilleur choix ?
04:14Alors, des fois, il n'y a pas de bon, il n'y a pas de mauvais.
04:16Et puis, on va enchaîner, possiblement, plusieurs séquences de dialogue pour peut-être débriefer, après, avec quelqu'un qui aura observé cet échange qu'on a pu avoir avec l'interlocuteur.
04:28Et là, c'est lui qui va nous poser des questions, on va devoir apporter la bonne réponse, ou nous choisissons quelles questions on peut poser.
04:33Donc, l'idée, c'est vraiment cette interactivité, cette capacité d'emmener l'apprenant vers des questions, des réflexions et une décision sur comment est-ce qu'il va orienter la suite.
04:45Donc, dans le dialogue, on va retrouver des exemples très, très classiques, en banque assurance, pour la formation des conseillers bancaires, tout simplement, en management, pour l'entretien annuel d'évaluation.
04:57Dans le milieu médical, les professionnels de santé, qu'on souvent fasse face à des patients, on va leur mettre des patients virtuels.
05:02Et donc, plutôt que de le faire en vrai, avec leurs vrais clients, leurs vrais patients ou leurs vrais employés, ils vont pouvoir s'entraîner, en fait, sur ces mises en situation,
05:12avec toujours des objectifs qui peuvent, en plus, être un peu surprenants pour la personne ou des choses auxquelles ils ne s'attendent pas.
05:18Alors, on distingue bien les avantages à titre individuel, mais est-ce qu'il n'y a pas un risque d'isolement, un peu, du fait de l'approche digitale ?
05:26Si, bien sûr, ce risque existe, quel que soit le médium. Donc, ça existe avec le Serious Game, ça existe avec le Digital Learning traditionnel.
05:35Alors, on a quand même un avantage avec le Serious Game, c'est que, comme on est sur un format très interactif, très dynamique,
05:41on commence à avoir cette capacité de faire des jeux multijoueurs, où on va, du coup, reprendre d'autres participants et les injecter dans l'aventure.
05:50C'est quelque chose qu'on fait, par exemple, pour les écoles vétérinaires, où ils enseignent à des groupes d'étudiants, à des promos, comment gérer leur clinique.
05:59Donc, c'est vraiment une approche business, ça fait partie du curriculum à enseigner. Et, bien, c'est compliqué. C'est très compétitif.
06:06Dans la vraie vie, quand vous ouvrez une clinique, il y a d'autres cliniques autour. Donc, il faut choisir ses bons segments de marché, il faut recruter les bons vétérinaires
06:12qui ne pourront plus être recrutés par les autres cliniques. Et puis, si on a bien choisi son segment de marché, on va attirer une clientèle qui va rester fidèle.
06:18Donc, on va se retrouver... Là, je vous prends un exemple où on va être en compétition. Mais ce qui est super intéressant, c'est que souvent, dans l'enseignement,
06:26les gens derrière la clinique, ce sont des équipes. Donc, en fait, on est sur du coopétitif à moitié coopératif, où on prend les bonnes décisions pour la clinique
06:34avec plusieurs associés qui vont décider ensemble ce qu'il faut faire, en s'affrontant avec d'autres équipes qui, elles, prennent d'autres décisions.
06:40Et on observe quelque chose qui est fantastique, c'est que l'enseignant n'est plus le sachant. L'enseignant devient le « learning success manager », c'est un mot à la mode.
06:49Il n'est plus en train de donner les contenus, il n'est plus en train de donner la pédagogie, il est en train de s'assurer que l'expérience d'apprentissage se passe bien.
06:55Donc, il y a un petit changement de rôle qui est en train de s'opérer et qui est génial. On n'a plus du tout d'isolement. Au contraire, on se sert vraiment du support digital pour franchir les barrières.
07:05Alors, je vais vous garder pour une dernière question avant de vous laisser profiter de l'événement. Quel est, selon vous, l'avenir du Serious Game à court ou moyen terme ?
07:13Ça suit très bien la question que vous m'avez posée juste avant. Clairement, cette approche multiplayer, c'est quelque chose qui doit se développer.
07:23Alors, aujourd'hui, il y a des contraintes. Le jeu dont je vous ai parlé, c'est un jeu complètement sur mesure, avec des problématiques techniques, un serveur multijoueur.
07:30Voilà. Donc, évidemment, c'est plus compliqué, c'est plus long, c'est plus coûteux à déployer.
07:34Eh bien, moi, je pense que l'avenir le plus important pour le Serious Game, c'est de réussir à faire qu'on puisse proposer des plateformes, des solutions clés en main.
07:43J'ouvre une bibliothèque, je choisis mon Serious Game et puis j'ouvre une bibliothèque, je choisis mon contenu pédagogique, je le mets dedans.
07:50Le Serious Game était déjà prêt. Voilà, moi, j'ai fait mes contenus, je suis un concepteur. Je mets dedans et ça y est, ça me fait un jeu multijoueur prêt à l'emploi.
07:57C'est quelque chose sur lequel on est en train de travailler, on sait le faire en sur-mesure pour nos clients.
08:01Si tout se passe bien cette année, on devrait sortir justement cette plateforme.
08:04Pour moi, c'est un très grand changement d'avenir, un changement de paradigme complet, parce que ça va changer les modèles économiques,
08:10ça va changer la capacité pour les concepteurs de vraiment réussir à créer des expériences hyper engageantes avec finalement moins d'efforts.
08:18Finalement, il ne reste plus qu'à essayer, Laurent, les Serious Game.
08:21Je vous remercie beaucoup d'avoir répondu à mes questions.
08:24Quant à moi, je vous retrouve bientôt sur Bsmart4Change.

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