Jacques Attali, essayiste, économiste et ancien conseiller d'État, était l'invité du 20h BFM
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00:00Non, bien sûr que non. Et tout ça était évident, prévisible. Quand on a entendu il y a quelques jours tous les dirigeants sérieux de l'industrie américaine dire « ça ne marchera pas », comme le président de Apple qui dit « moi, je ne sais pas fabriquer ces smartphones aux États-Unis, ou je les importe de Chine ou de Vietnam, et sinon je ne sais pas faire, donc il n'y aura plus de smartphones aux États-Unis ».
00:22Quand on a entendu le président de toutes les grandes banques dire « ouais, tout ça, ça nous conduit à la catastrophe ». Il y a des lois de base, même si on peut tenter d'autres choses, mais il y a des lois de base, il n'est pas un claquement de doigts qu'on les change.
00:32Il est ignorant, il est entouré d'ignorants, de gens qui ont peur de lui, parce qu'il fait peur à tout le monde, et donc ça ne peut conduire qu'à la catastrophe, jusqu'au moment où, comme on dit dans les westerns, « who is going to blink », qui est-ce qui va cligner les yeux le premier ?
00:45Les Chinois ne vont pas bouger, et à ce moment-là, je pense qu'il y a une deuxième étape qui est possible, c'est celle qui conduirait à dire « je vais demander aux Européens de payer, donc d'acheter nos bons du Trésor pour 100 ans sans taux d'intérêt, et puis s'ils ne veulent pas, je me retire de l'OTAN ». Ça, c'est ce que j'attends.