Jacques Attali, essayiste, économiste et ancien conseiller d'État, était l'invité de "Perrine jusqu'à minuit", sur BFMTV.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Une récession, certainement. Une récession avec de l'inflation. Et puis chacun va faire passer dans la récession provoquée par Trump ses propres turpitudes.
00:10Par exemple, en France, nous sommes dans une situation de déficit qui va s'aggraver à cause de la récession, qui de toute façon se sera aggravée et qui fait que le budget n'est pas exécutable.
00:19On va dire que c'est la faute de Trump. Si notre budget 2025 sera intenable, si on ne peut pas faire celui de 2026, et s'il faut faire des économies budgétaires considérables, on va dire que c'est de la faute de Trump.
00:32Tout le monde va faire passer sur Trump un grand nombre de turpitudes qui ne sont pas les siennes.
00:38Mais il n'empêche, il a, c'est une des, pas toute première fois, mais c'est une des premières fois dans l'histoire, il y en a eu d'autres avant, où une crise économique est politiquement provoquée et non pas financièrement décidée.
00:50On n'a jamais connu de telles répercussions du politique sur les marchés financiers ?
00:56Alors il y a eu deux histoires du même genre, si on peut être pédant. Il y a eu une à la fin du 19e siècle, où un président américain, qui est d'ailleurs l'idole de Trump, le président McKinnon, avait décidé de la même chose.
01:08Ça s'est mal fini, parce que ça se conduit à la catastrophe. Et puis il a fait un discours pour dire qu'il s'était trompé. Et le lendemain de ce discours, il a été assassiné.
01:18Et la deuxième fois, c'est en 1929, quand a été décidée une politique de protectionnisme extrême qui a aggravé la crise financière.