Jacques Attali, essayiste, économiste et ancien conseiller d'État, était l'invité de "Perrine jusqu'à minuit", sur BFMTV.
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00:00On est dans une période d'extrême incertitude. C'est une crise financière qui est très originale parce qu'elle est déclenchée politiquement et non pas pour des raisons d'obligation économique ou financière. Elle aurait pu ne pas avoir lieu, en tout cas de cette façon.
00:14Elle a lieu politiquement parce qu'il y a un président des États-Unis qu'on pouvait prévoir, beaucoup d'entre nous avions prévu, en particulier prévu sa victoire, qui a décidé de considérer que le bien-être de l'Amérique suppose le malheur du reste du monde.
00:30Alors qu'antérieurement, la grande puissance américaine supposait que le bien-être de l'Amérique supposait le bien-être au moins de ses alliés. Et parce que ses alliés sont aussi ses clients, ses partenaires.
00:42Et donc je crois que c'est ça le plus important. Et les marchés, pour revenir à votre question, n'aiment pas l'incertitude. Alors ils peuvent remonter, rebaisser, mais en fait, en toute logique, si cette situation se poursuit, ils continueront à baisser significativement, sauf s'ils changent.
00:58Le fait que les marchés baissent et qu'ils disent qu'il n'en a rien à faire révèle quelque chose de très profond et très important. C'est que, comme l'a dit son gourou, il y a plusieurs gourous, en tout cas, qui se prétendent l'être, Curtis Yarvin,
01:15il y a trois pouvoirs dans la Constitution américaine, législatif, exécutif et judiciaire. La Constitution ne dit pas quel est le plus fort. Moi, je dis, et M. Trump pense, que le pouvoir exécutif l'emporte.
01:28Merci.