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00:00Allez, un peu moins d'une demi-heure maintenant, je voudrais qu'on revienne sur les déclarations d'Emmanuel Macron à propos de l'État palestinien.
00:06Alors ça a fait beaucoup réagir, à tel point que le chef de l'État a dû revenir sur ses propos, les expliquer.
00:13Oui à un État palestinien sans le ramasse, voici la position de la France, elle est claire.
00:17Oui à la paix, oui à la sécurité d'Israël, oui à un État palestinien sans le ramasse, c'est ce qu'il a dit sur X.
00:22Il avait évoqué le chef de l'État mercredi, la possibilité que la France reconnaisse l'État de Palestine en juin prochain.
00:28Évidemment, beaucoup de réactions à tel point que, il ne fait pas machine arrière Jules Thores.
00:33Non.
00:35Non, si vous dites oui, il est obligé de préciser.
00:37Non mais à chaque fois il dit quelque chose, il voit les conséquences et il est trop pédale, il a fait sa pensée.
00:42Oui c'est sa méthode, donc finalement on n'est pas surpris.
00:45Mais on ne comprend pas trop quel est le besoin d'Emmanuel Macron d'aller faire ce type de déclaration aujourd'hui Jules Thores.
00:50C'est la diplomatie à Jomé Trévérable du Président de la République.
00:53Regardez bien sur les six derniers mois, chaque prise de position du Président de la République Emmanuel Macron,
00:58sur le conflit à Gaza qu'il se passe entre le Hamas et Israël.
01:03Il n'y a pas une fois, il a pris la parole sans avoir un communiqué ensuite.
01:07J'ai plusieurs exemples.
01:08Juste avant le 7 octobre, le Président de la République dit, on va arrêter de livrer des armes à Israël.
01:16Bon, ça choque tout le monde, étant donné que la France ne livre pas d'armes à Israël,
01:19elle ne livre que des composants qui servent au domaine de fête, donc à Israël de se défendre.
01:23Autrement dit, il demande aux Etats-Unis d'arrêter les livraisons d'armes, communiqués deux jours après.
01:29Ensuite, vous vous souvenez de ce Conseil des ministres où un verbatim du Président,
01:33c'est-à-dire une phrase du Président de la République, avait fuité sur le fait que
01:37Israël ne serait qu'une construction de l'ONU en 1948,
01:41et que Benjamin Netanyahou ne devrait pas l'oublier.
01:43On sait que maintenant c'est Anne Jeunetay, proche de Gabriel Attal, ministre de l'Éducation nationale.
01:48À l'époque, il y a tellement de gouvernements qui sont passés qu'on a l'impression que c'était il y a cinq ans.
01:53Là aussi, communiqués pour ensuite expliquer.
01:56Et puis il y a eu un certain nombre, souvenez-vous des gendarmes français agressés à Jérusalem.
02:03Il y en a eu un certain nombre.
02:05Et ce dernier événement sur la reconnaissance de l'État palestinien,
02:09c'est le pire moment qu'Emmanuel Macron a choisi.
02:11Mais pourquoi ? C'est des tests ? C'est quoi expliquer ?
02:14C'est un ballon d'essai, c'est un test politique.
02:18Il y a un certain nombre de pays qui ont déjà...
02:20Mais quel est l'intérêt de faire ça maintenant ?
02:22L'intérêt, c'est pour Emmanuel Macron.
02:23On a bien compris que depuis sa dissolution ratée,
02:26il n'avait qu'un seul moyen d'agir et d'être au premier plan et non pas au deuxième plan politique,
02:32c'est quand il parlait d'international.
02:34Quand est-ce qu'Emmanuel Macron existe ?
02:36Quand il parle de la guerre en Ukraine,
02:38quand il parle des tarifs douaniers imposés par Donald Trump
02:41et de la guerre commerciale, il s'impose en grand patron européen,
02:44et quand il parle de tous les sujets internationaux.
02:45Et le conflit au Moyen-Orient en fait partie.
02:48Et donc à ce titre-là, Emmanuel Macron, qui a une ligne qui est assez floue en réalité sur le conflit au Moyen-Orient,
02:55et d'ailleurs elle n'est pas du tout en adéquation avec la position française historique,
02:59puisqu'elle est dans une ambivalence entre la défense d'Israël,
03:03qui a le droit d'exister, qui a le droit de se défendre puisqu'elle est l'agressée,
03:07il faut quand même le rappeler,
03:08et le Gaza, qui est contrôlé quand même, il faut le dire, par le Hamas,
03:12le problème...
03:12Qui est un groupe terroriste, on le rappelle.
03:13Qui est un groupe terroriste, qui a tué 1500 personnes,
03:16plus de 1500 personnes, le 7 octobre 2023.
03:19C'est pour ça qu'on ne comprend pas.
03:20Car l'État palestinien,
03:22bon, moi je n'ai pas forcément d'avis sur cette question-là,
03:25mais c'est possible quand le Hamas sera éradiqué.
03:28Or on sait que, bon, en Cisjordanie,
03:30il y a l'autorité palestinienne qui dirige plutôt ce côté-là,
03:35notamment du côté de Rabala.
03:36En revanche, à Gaza, Mahmoud Abbas,
03:38le patron de l'autorité palestinienne,
03:40il n'y a pas mis les pieds depuis 2007,
03:41il a voulu y mettre les pieds après le 7 octobre 2023.
03:45Le Hamas n'en veut pas.
03:47Donc, est-ce que oui ou non,
03:48on tape dans la main des islamistes et des terroristes ?
03:50Je ne crois pas aujourd'hui.
03:52Et donc, la France n'est pas obligée d'adopter la position,
03:54par exemple, qui est celle de la Norvège,
03:56qui est celle de l'Espagne,
03:57qui est de reconnaître un État palestinien aujourd'hui.
03:59Parce que c'est légitimer le Hamas,
04:01et surtout, c'est cracher au visage des otages qui restent.
04:04Exactement, il y a encore 60 otages qui sont retenus.
04:06Et deuxièmement, reconnaître un État palestinien maintenant,
04:09c'est quoi ? C'est une récompense au 7 octobre ?
04:11C'est un peu le sentiment.
04:12Je vous pose la question, Sarah Salman.
04:14Beaucoup de gens le perçoivent comme tel,
04:16et il faut savoir que les relations entre Emmanuel Macron
04:18et Benjamin Netanyahou se sont beaucoup détériorées.
04:21Et j'ai l'impression que c'est cette détérioration
04:23qui fait qu'il se permet ce type de sortie.
04:25Parce qu'auparavant, il était quand même beaucoup plus nuancé.
04:28Après, sur Israël, Emmanuel Macron ne soutient pas beaucoup Israël.
04:31Il n'est pas venu à la marche contre l'antisémitisme.
04:34Les otages, il n'en parle quand même pas beaucoup.
04:36Alors, il les a reçus.
04:37La marche contre l'antisémitisme, pardon,
04:39ce n'était pas pour soutenir Israël.
04:41On le rappelle, c'est pour ça qu'effectivement,
04:43Emmanuel Macron, l'absence d'Emmanuel Macron avait un peu...
04:46Et c'est encore plus incompréhensible.
04:47C'est encore pire, c'est encore pire.
04:48C'était pour défendre la communauté juive de France.
04:51Mais de façon générale, il ne soutient pas beaucoup Israël.
04:52On ne peut pas dire que ce soit un grand soutien.
04:54Après, pour en revenir à la création,
04:57à la reconnaissance de l'État palestinien,
04:59il y a quand même des critères.
05:00Ce sont les critères de la convention de Montevideo du 26 décembre 1933.
05:04Il faut un territoire.
05:05Donc, un territoire, il y a quand même la présence du Hamas.
05:08Une population, là, oui, le critère est rempli.
05:11Un gouvernement, il y a une autorité effective.
05:14Ça se discute franchement.
05:15Et être reconnu par les autres États.
05:18Donc, ce n'est pas juste le décréter.
05:20C'est aussi remplir les conditions.
05:21À mon sens, là, tous les critères
05:23pour que ce soit un État palestinien ne sont pas remplis.
05:25Mais est-ce que c'est le bon tempo ?
05:27Non, c'est le pire.
05:30Mais en même temps, à chaque fois, il choisit le pire timing.
05:32Souvenez-vous, le 6 octobre 2024,
05:35la veille de l'hommage pour le 7 octobre 2023,
05:38il nous avait fait une sortie polémique.
05:40Donc, à chaque fois, le timing est mal choisi.
05:42Et finalement, on parle plus du timing
05:43que du fond du propos et de la pensée.
05:46Et c'est toujours comme ça.
05:47Et je vais vous dire, les promesses qu'il fait,
05:49quel que soit le sujet, il ne les tient jamais.
05:50Donc, en même temps, il ne faut peut-être pas beaucoup d'hommes.
05:53Malheureusement, j'ai l'impression
05:54que cette solution à deux États
05:56a de plus en plus de plans dans l'aile.
05:59Pourquoi ?
06:00Parce qu'on a d'un côté
06:02une Palestine qui est contrôlée
06:06par cette horreur qu'est le Hamas.
06:09Et de l'autre côté, pardonnez-moi,
06:11moi, je suis allé en Israël il y a deux semaines.
06:13J'étais au sommet contre l'antisémitisme.
06:15Et en fait, je vois bien
06:16que ce n'est pas possible de cohabiter.
06:19C'est très difficile.
06:20Je me suis rendu, moi, sur les kiboutts,
06:21à Sderot, à Birshiva.
06:23Dans des maisons,
06:26j'étais à une maison qui était à 400 mètres
06:27de la frontière avec Gaza.
06:29Eh bien, comment on peut vivre,
06:32en réalité, à côté de personnes,
06:37je n'en veux pas aux Palestiniens
06:38qui sont nés dans cet endroit-là,
06:41qui ont été éduqués à la haine d'Israël.
06:44Évidemment, c'est très grave.
06:46Mais je comprends qu'il y ait deux millions de personnes
06:47qui détestent aujourd'hui Israël.
06:48En revanche, pour les Israéliens,
06:51eh bien, c'est inconcevable
06:52de vivre à 200 mètres
06:54de personnes qui
06:55veulent vous détruire
06:59et ne reconnaissent pas votre État.
07:01C'est quand même un État
07:02qui a été décidé en 1948,
07:05qui a des racines
07:06quasiment millénaires
07:07dans ce territoire-là.
07:09C'est la seule démocratie.
07:10Et on leur dirait aujourd'hui,
07:11eh bien, vous n'avez qu'à cohabiter
07:13avec des gens qui, le 7 octobre,
07:15sont venus tuer vos sœurs,
07:17tuer vos filles,
07:18tuer vos maris.
07:19Parce que moi, j'ai rencontré une femme
07:21qui s'appelait Sabine.
07:22Elle a quand même perdu son fils,
07:246 balles dans la tête à Gaza.
07:27Elle a quand même perdu son mari
07:28qui a sauté sur une bombe
07:30pour sauver ses deux enfants,
07:31ses deux plus jeunes enfants.
07:33Cette dame habitait à 400 mètres de Gaza.
07:35Et je vais vous dire,
07:36c'est le drame de sa vie.
07:37Parce qu'en réalité,
07:38depuis 15 ans,
07:39ça faisait 15 ans qu'ils habitaient
07:40à 400 mètres de Gaza,
07:42son mari lui disait,
07:43bon, il faut qu'on déménage,
07:44il y a quand même un risque.
07:45Elle n'a pas voulu,
07:45elle voulait vivre là
07:46parce qu'elle voulait vivre chez elle.
07:48Bon, maintenant, elle regrette.
07:49Elle habite à une heure et demie
07:50dans l'endroit où elle habitait
07:51depuis 15 ans.
07:52Et ça, c'est le sentiment
07:53de beaucoup d'Israéliens
07:55qui, malheureusement,
07:57ne peuvent pas vivre.
07:57Donc, je peux vous dire
07:58que quand vous leur parlez
07:59de solution à deux États,
08:01mais...
08:02Certains ont vraiment du mal
08:02à comprendre, bien sûr.
08:03Bien sûr, surtout ceux
08:04qui ont été meurtrés
08:05dans leur chair.
08:06Et d'ailleurs, je veux quand même le dire,
08:08ils ont quand même
08:09une grande, grande part d'humanisme
08:11vis-à-vis de la population
08:14palestinienne, en réalité.
08:16Il y a quand même
08:17ce désir de cohabiter,
08:21mais malheureusement,
08:22avec un soutien de plus...
08:24massif au Hamas.
08:25On a vu que ces dernières semaines,
08:27il y a eu quelques manifestations
08:28d'hostilité à Gaza
08:30contre le Hamas,
08:31mais ça ne représente
08:31même pas 10% de la population.
08:33Donc, quand vous avez
08:34une majorité de la population
08:35qui soutient
08:35un mouvement terroriste,
08:37un mouvement islamiste
08:38qui veut vous détruire,
08:38eh bien, vous ne pouvez pas
08:40concevoir qu'on ait
08:41une solution aujourd'hui
08:42à deux États.
08:44Il est 19h43,
08:46donc mauvais tempo,
08:47effectivement,
08:47c'est ce que vous dites
08:48pour Emmanuel Macron
08:49sur cette proposition
08:51que nous suivrons.
08:53En 19h43,
08:54dans un tout petit instant,
08:55on va parler du pont du Humei
08:56qui est menacé
08:57par la CGT Cheminot,
08:58après Sudrail aussi,
08:59qui menace de faire grève
08:59dès le 5 mai.
09:00Je pense qu'on a
09:01deux, trois choses à dire.
09:03À ce sujet,
09:04le journal permanent,
09:05c'est tout de suite
09:05sur Europe 1.

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