Emmanuel Macron s’est exprimé jeudi soir sur la situation à Gaza, où plus de 31.000 personnes auraient été tuées depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, selon les chiffres du ministère de la Santé du mouvement islamiste
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00:00 Vous avez toujours dit, depuis les attentats terroristes du 7 octobre en Israël, que vous étiez derrière Israël et qu'Israël avait le droit le plus absolu de se défendre.
00:08 Israël a-t-il le droit de se défendre jusqu'à la vengeance ? Est-ce que vous pensez de l'action de l'armée israélienne aujourd'hui dans la bande de Gaza ?
00:17 Les mots étant importants, je n'ai jamais dit qu'Israël avait un droit absolu.
00:22 Le droit de se défendre, c'est ce que vous aviez dit.
00:25 C'est exact, mais absolu a une signification et je n'ai jamais dit le mot absolu.
00:30 La France a une position constante depuis le début et d'ailleurs, là aussi, nous étions peut-être seuls à un moment donné en octobre dernier et nous avons été rejoints.
00:39 La première chose, nous avons condamné de manière implacable l'attentat terroriste massif lancé par le Hamas contre Israël et sa population.
00:49 Vous avez aussi après appelé à créer une coalition contre le Hamas, ça n'a pas tellement pris pour le coup.
00:54 Vous m'excuserez, mais nous sommes tous en train de dissoudre des associations qui financent.
00:58 La coalition internationale contre le Hamas.
01:00 C'est de dire, lutter contre le Hamas n'est pas que votre histoire, vous responsable israélien, c'est aussi la nôtre et donc nous devons agir.
01:10 Qu'est-ce qu'on est en train de faire aujourd'hui avec plusieurs partenaires ? On coupe les financements partout où ils existent.
01:14 Nous avons dissous des associations, donc on le fait, je vous rassure.
01:18 Les autres pays n'avaient pas trop compris au départ quelle était la volonté des extrémiers.
01:22 La meilleure façon, vous savez, de ne pas gêner les autres, c'est de ne rien dire ou de dire simplement ce que le Hamas veut répandre.
01:29 La position de la France, ça n'a jamais été à travers notre histoire.
01:33 Nous avons une position, si vous me permettez de l'exprimer, simple.
01:37 Premièrement, condamnation implacable, claire de l'attentat.
01:41 Ensuite, on a dit, la sécurité d'Israël n'est pas que votre affaire.
01:44 Ce qui veut dire aussi, vous ne pouvez pas mener votre défense dans toutes les conditions.
01:48 Mais nous sommes prêts à coopérer, par exemple sur le financement, c'est ce que j'ai dit tout de suite, pour lutter contre le Hamas.
01:54 Deuxièmement, vous êtes une démocratie, vous avez donc une responsabilité, vous devez respecter le droit humanitaire, le droit de la guerre, le droit international.
02:02 Et c'est pourquoi, dès le mois d'octobre, la France a appelé à une trêve.
02:06 C'est pourquoi nous sommes le premier pays européen à avoir porté une résolution au Conseil de sécurité,
02:11 avec plusieurs pays de la région, Jordanie, Emirat Arabe Unis, pour appeler à un cessez-le-feu.
02:17 C'est pourquoi nous avons organisé, ensuite en octobre, ici, la seule conférence humanitaire de soutien pour le peuple palestinien et l'Unra,
02:24 en appelant officiellement à ce cessez-le-feu.
02:27 Et le troisième volet, c'est une réponse politique, car la sécurité de toute la région d'Israël, du peuple palestinien et de tous les États de la région,
02:35 c'est qu'il y ait une réponse politique au droit légitime des Palestiniens à avoir un État.