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Éric de Riedmatten reçoit un invité dans #LHebdoDeLEco pour approfondir un sujet économique…

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00:00Nous sommes avec l'AVER qui est l'association pour la valorisation et le développement de la voiture électrique,
00:06la mobilité électrique, on en parle avec M. Clément Mollison.
00:10Bonjour.
00:10Merci d'être avec nous. Pourquoi ? Parce qu'on dit qu'en France, il y a trop d'associations,
00:15il y a trop d'agences et que ça coûte cher à l'État.
00:17La Cour des comptes d'ailleurs et la Fondation IFRAP ont sorti une étude pour dire qu'il y en avait 12 ou 100 agences seulement.
00:24Donc alors vous, vous faites partie de ces associations. Est-ce qu'il y a de l'argent public ?
00:29Non, nous on est une association professionnelle, on rassemble 250 adhérents qui représentent tout l'écosystème de la mobilité électrique,
00:35les constructeurs, les énergéticiens, les installateurs et opérateurs de borne.
00:39Et nous, typiquement, les activités associatives, elles sont couvertes par les cotisations de nos membres.
00:45On est également porteur d'un programme de financement et de formation qui, lui, est payé par des obligés,
00:49qui sont des grandes entreprises principalement, et qui est une mission qui nous est confiée par le ministère.
00:54Nous, notre rôle, c'est de faire en sorte de mener en interne les concertations,
00:58faire discuter entre eux des concurrents, des secteurs différents, d'aboutir à une position commune,
01:03et évidemment ensuite de la porter auprès des pouvoirs publics qui sont libres de nous écouter ou non.
01:08Ils le font parfois et des fois, ils ne nous écoutent pas.
01:11Par exemple, nos grands combats, quels sont-ils en ce moment ?
01:13Nos grands combats aujourd'hui, c'est de faire en sorte, d'une part, de continuer à accompagner
01:16cette transition énergétique en l'absence, ou presque, de budget, en tout cas de la contrainte budgétaire qu'on connaît,
01:24accentuer le verdissement des flottes automobiles, pour rappeler qu'en France,
01:28la moitié des acquisitions de véhicules neufs, ce sont les entreprises,
01:31et que ces entreprises, dès 3-4 ans, elles vont abonder à un marché de l'occasion.
01:35Les Français, la grande majorité des Français achètent des véhicules d'occasion.
01:39Donc, pour démocratiser le véhicule électrique, il faut développer le marché de l'occasion.
01:43Donc, nous, ce sont deux secteurs sur lesquels on agit, évidemment,
01:46développer les bornes de recharge partout où elles sont nécessaires.
01:49Pour l'instant, le neuf électrique, c'est encore cher, et il y a quand même un blocage à ce niveau-là.
01:54Les Français, je vois une étude de l'IFOP qui dit qu'il y a 22% des Français prêts à passer à l'électrique,
01:58alors qu'ils étaient 33% il y a 4 ans.
02:01À l'instabilité économique forte, on a ajouté une instabilité politique,
02:06avec des messages parfois contradictoires.
02:08C'est normal que les Français ne savent plus où ils habitent,
02:10et d'une part, reportent leurs intentions d'achat, quelle que soit la motorisation.
02:15Le marché automobile, depuis déjà maintenant plusieurs années, va mal.
02:19On a une baisse du marché automobile global qui est très importante.
02:23Et l'achat d'une voiture électrique, étant un achat évidemment important, peut être reporté.
02:28Globalement, néanmoins, ça fait depuis 2023 qu'on est au même niveau de part de marché, autour de 17%.
02:34Si je prends même le début de l'année 2025, ça augmente sur le 100% électrique, c'est 17%, 18%, 19% sur les 3 mois du premier trimestre.
02:41Et vous, vous défendez la voiture électrique exclusivement, pas les hybrides ?
02:44Nous, on défend aussi l'hybride rechargeable, qui est une technologie de transition.
02:49Et si on regarde les deux ensemble, c'est globalement 20 à 25% de part de marché chaque mois.
02:53Donc, c'est loin d'être anecdotique aujourd'hui dans les ventes.
02:55Alors, l'IFRAP, qui est une fondation, a fait une étude.
02:58Elle parle de 1 200 agences en France qui travaillent sur différents sujets, dont beaucoup environnements.
03:03Par exemple, on voit qu'il y a l'ADEME.
03:05Est-ce qu'il n'y a pas parfois des redondances ?
03:07Est-ce qu'il n'y a pas des doublons ?
03:08Édouard Philippe, d'ailleurs, a demandé de faire un tri.
03:10Est-ce que vous pensez qu'il faut en arriver là ?
03:12Nous, vous savez, nos principaux interlocuteurs, c'est les ministères.
03:14On travaille avec certaines agences, principalement avec l'ADEME.
03:18On a en face de nous des interlocuteurs de qualité.
03:21Écoutez, on a évidemment entendu les différents débats autour de cette agence.
03:27Les parlementaires, ils ont des pouvoirs de contrôle.
03:29Que les contrôles soient faits et s'il y a des problématiques, elles seront soulevées.
03:32Je suis sûr qu'en face d'eux, ils auront des gens qui seront tout à fait d'accord pour échanger.
03:37Nous, ce qu'on voit, c'est que l'ADEME, en l'occurrence, elle porte une mission de service public.
03:42Nous, on ne s'inscrit pas exactement dans le même cadre.
03:46Nous, on porte la voix d'adhérents, d'industriels, des constructeurs automobiles français, européens.
03:51Des opérateurs de recharge français, européens.
03:53Enfin bref, des industries qui souhaitent décarboner les transports et qui investissent des milliards d'euros aujourd'hui.
04:01Oui, parce qu'il y a aussi une agence de la cohésion des territoires.
04:03Il y a une agence de financement des infrastructures de transport.
04:06Vous arrivez à vous y retrouver avec tous ces outils, finalement, qui se battent pour le même but ?
04:11Nous, c'est les deux autres agences que vous venez de mentionner.
04:14Ce ne sont pas des agences avec quelqu'un qui en a particulièrement de lien et ce ne sont pas des agences qui travaillent particulièrement sur nos sujets.
04:20Ce ne sont pas forcément utiles, ça veut dire ça.
04:22En tout cas, sur la mobilité électrique, ce ne sont pas elles qui forcément participent au débat.
04:26Sur les sujets sensibles comme les ZFE, qu'est-ce que vous en dites ?
04:30Parce que là, elles sont un peu en point d'interrogation.
04:32Ces zones à faible émission, si on les supprime ou si on assouplit l'accès des centres-villes, c'est un retour en arrière ?
04:40Nous, les ZFE, on trouve vraiment que c'est un outil qui est utile, qui doit évidemment être bien utilisé.
04:46Pour rappeler, encore une fois, les ZFE, leur objectif, c'est de permettre, dans les grandes agglomérations,
04:51de revenir à des normes de qualité de l'air qui soient acceptables.
04:54Pas simplement acceptables de façon arbitraire, mais surtout parce qu'en face, c'est plus de 40 000 morts par an qui pourraient être évitées.
05:02Est-ce que c'est prouvé ?
05:03Les associations automobilistes disent que Mme Hidalgo n'a pas pu prouver qu'il y avait eu moins de pollution à Paris, par exemple.
05:08Il y a un très grand nombre d'études sur la qualité de l'air et sur la pollution atmosphérique.
05:14La pollution atmosphérique, elle n'est pas que liée à l'automobile, mais elle est notamment liée à ça.
05:19Et ce que l'on voit aussi sur le terrain, c'est qu'il faut que chaque agglomération, dans la concertation avec ses habitants,
05:25décide des différents seuils à mettre en place, des exclusions à mettre en place.
05:29La voiture utilisée par une infirmière, ce n'est pas une voiture d'un particulier, c'est une voiture d'entreprise.
05:35Il peut y avoir des exceptions qui sont déjà en place.
05:37Et surtout, dans tous les cas, il faut qu'il y ait des alternatives, que ce soit en transport en commun,
05:41que ce soit des accompagnements, que ce soit des financements.
05:43Et c'est pour ça que tout ça doit être pensé ensemble.
05:45On ne peut pas avoir que des exclusions.
05:47Il faut évidemment des mesures d'accompagnement en parallèle.
05:49On peut prendre le dossier, vous voulez dire ?
05:51Oui, certainement, si c'est nécessaire.
05:52Mais regardez, aujourd'hui, il n'y a que deux agglomérations dans lesquelles on prévoit des exclusions pour les particuliers.
05:57On est très loin de refuser l'accès des centres-villes à des personnes.
06:02Merci Clément Molison, directeur général, délégué général de la Verde, d'être venu sur ces news.
06:07Restez avec nous.
06:07Sous-titrage Société Radio-Canada

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