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  • il y a 3 jours
Vendredi 11 avril 2025, retrouvez Claudia Ruzza (Directrice Générale, Positive Planet) dans MANAGER L'ODYSSÉE, une émission présentée par Alix Nguyen.

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00:04Bienvenue dans Manager l'Odyssée, votre rendez-vous hebdomadaire sur Be Smart for Change.
00:1328 minutes en immersion dans le quotidien d'un manager, devenir un bon manager ne s'improvise pas.
00:19Aujourd'hui, j'accueille Claudia Rusa, directrice générale de Positive,
00:24une association engagée depuis 2006 pour l'inclusion sociale.
00:27Claudia accompagne les personnes en situation de précarité vers l'entrepreneuriat.
00:33L'histoire de Claudia est nourrie par un héritage familial d'immigration et une passion innée pour la justice sociale.
00:40C'est cette révolte contre l'injustice qui l'a poussée à s'engager pour montrer qu'une autre voie est possible.
00:47Un engagement porté par l'envie de donner aux autres les moyens de prendre leur place,
00:52d'entreprendre et de se réapproprier leur destin.
00:55Elle nous raconte son parcours, ses choix, ses épreuves et comment sa vision a façonné la façon dont elle dirige son organisation aujourd'hui.
01:09Bonjour Claudia.
01:11Bonjour.
01:11Bienvenue.
01:12Merci.
01:13Merci de m'accueillir.
01:13Merci d'avoir répondu présente à mon invitation.
01:17En préparant cette émission, vous m'avez parlé d'un sentiment de révolte innée contre l'injustice.
01:26Quelles premières expériences ont nourri ce sentiment chez vous ?
01:30Je pense que c'était très familial finalement.
01:32Je suis une petite fille d'immigré italien qui a traversé l'Italie à pied juste après la guerre.
01:37Ils n'avaient pas forcément l'argent, pas forcément les codes, mais une grosse envie de travailler et de nous offrir un avenir meilleur.
01:43Et donc en fait, je pense que c'est ça qui a façonné finalement mon engagement et qui a révélé ce sentiment de se dire que peu importe d'où on venait,
01:53qui on était ou quoi que ce soit, il fallait qu'on soit traité de la même manière ou en tout cas qu'on puisse avoir accès aux mêmes choses que tous les autres.
02:00Et donc vous diriez que plus durablement, ça a façonné vos choix de vie et votre carrière ?
02:04Oui, parce que comme je le dis souvent, je suis née énervée.
02:09Et donc ça fait aussi, c'est-à-dire de remettre en cause les choses fréquemment.
02:16J'ai toujours été un peu rebelle, même quand je faisais du sport à haut niveau, ce qui je pense a aussi un peu freiné ma carrière.
02:22Ce sentiment en fait de se dire que, et on le voit en ce moment je trouve dans l'actualité, les choses peuvent aussi tourner très vite.
02:30Et donc qu'il est nécessaire de jamais se dire qu'on est arrivé au bout d'un chemin, mais de mener le combat en permanence,
02:36sans être dans un combat violent, mais en tout cas dans un engagement qui nous permette de façonner la société à l'image de ce qu'on imagine d'elle.
02:45Et vous meniez une carrière sportive dans quelle discipline ?
02:48J'ai fait du foot pendant longtemps à l'OL.
02:52C'est à ce moment-là que j'ai finalement passé une partie de mon adolescence dans les quartiers,
02:56puisque mon sport étudiant était à Vaud-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise, et à Mermoz, dans un quartier de Lyon.
03:02Et ça a aussi nourri, alors mon côté engagé était déjà là, mais ça a aussi nourri en tout cas le goût du combat, on va dire,
03:09parce qu'on est sportif de haut niveau, qu'on doit être performant régulièrement.
03:15Ça nécessite d'avoir vraiment l'âme d'un ou d'une combattante, en tout cas.
03:20Et je pense que ça aussi, finalement, ça fait un lien assez fort avec mon engagement depuis toute jeune.
03:27Et ça, vous diriez que ces caractéristiques très sportives, sportives de haut niveau,
03:32c'est quelque chose qui vraiment vous imprègne encore aujourd'hui, dans votre façon de travailler, de l'anager ?
03:37Oui, parce que pour moi, par exemple, quand on recrute quelqu'un, j'aime bien savoir s'ils ont fait du sport,
03:42du sport et des sports collectifs principalement, parce que je trouve qu'il y a quelque chose du sentiment de don à l'autre,
03:51d'une certaine manière, quand on fait du sport de haut niveau.
03:53Si le copain perd la balle, il faut aller récupérer, il faut penser collectif.
03:56Et donc, oui, en tout cas, dans mon parcours de manager, je suis assez jeune en termes de carrière,
04:05donc il n'est pas encore au bout de son chemin et je pense qu'on peut toujours s'améliorer.
04:09En tout cas, ça compte pour moi, cet esprit d'équipe et ce sens du combat, de l'engagement et de se dire comment je peux faire mieux.
04:16Et qu'est-ce qui fait que cette carrière s'arrête ?
04:18La carrière du foot ?
04:19Oui.
04:19C'est parce qu'honnêtement, à l'époque, je pense qu'il y a plusieurs raisons.
04:25Un, je pense que c'est assez militaire, d'une certaine manière, quand on est sportif de haut niveau,
04:30puisqu'il faut faire attention à ce qu'on mange, pas trop sortir, pas avoir vraiment d'idées politiques ou quoi que ce soit,
04:36ce qui n'était pas mon cas.
04:38Donc, j'avais…
04:39Ou du moins ne pas les affirmer.
04:40Oui, voilà, pas les affirmer, exactement.
04:42Pas ne pas les avoir, mais en tout cas, éviter de les affirmer.
04:44En tout cas, c'est ce qu'on nous disait à l'époque.
04:46Et alors que moi, j'avais fait du foot aussi, parce que déjà, c'était un jeu, une passion pour moi.
04:51Je m'amusais beaucoup.
04:52Et puis, c'était aussi un moment où le foot féminin n'était pas du tout connu.
04:57Donc, c'était aussi une certaine affirmation de soi pour les filles de l'époque de faire du foot.
05:01Et qu'on essayait, d'une certaine manière, parfois, de gommer.
05:05En tout cas, parce qu'on ne pouvait pas manifester, parce qu'on ne pouvait pas faire certaines choses.
05:10Et une fois que moi, finalement, j'avais l'impression que je ne pouvais plus m'affirmer, être moi ou quoi que ce soit,
05:17j'ai été beaucoup moins sérieuse aux entraînements.
05:19J'ai eu d'autres volontés.
05:20Et donc, je n'ai pas progressé alors que les autres sont devenus meilleurs.
05:23Donc, je pense qu'il y a à la fois une question d'être dans un moule dans lequel je n'arrivais plus à être.
05:30Et puis, une question de mental aussi.
05:31Parce que peut-être si j'avais eu le mental en me disant, finalement, je préfère tout donner pour devenir sportif de haut niveau
05:37que privilégier mes convictions, on va dire.
05:42Peut-être que j'aurais pu y arriver.
05:43Vous ne vous sentiez pas spécialement aligné ?
05:45Non, pas spécialement aligné.
05:47Oui, je ne le voyais pas non plus comme quelque chose que je ferais toute ma vie.
05:51Oui.
05:52Et pour clôturer la parenthèse foot, parce que vous l'avez dit, c'était plutôt quelque chose, encore plus à l'époque,
05:58de considérer comme étant masculin.
06:00Comment vous, vous y êtes venu au foot ?
06:02Comme je suis d'une famille d'Italiens, c'était la religion, le foot.
06:07L'énabolitant ?
06:08Pas très loin, entre Rome et Naples.
06:10Et on sait ce que c'est.
06:12C'est une religion.
06:13C'était une vraie religion.
06:14Donc, c'est ça qui a fait que j'en ai fait directement.
06:17Même si ma maman a fait en sorte de me faire du tir à l'arc, de la danse, du tennis,
06:23tout pour éviter que je fasse du foot.
06:24Mais bon, finalement, j'y suis arrivée.
06:26Et donc, est-ce qu'il y a eu un élément déclencheur qui vous a poussé à vous engager
06:32dans l'accompagnement des personnes précaires vers la création d'entreprise,
06:38à savoir la promesse de positive ?
06:40Alors, je pense que mon parcours, finalement, m'a mené à ça,
06:43sans l'avoir profondément conscientisé ou cherché.
06:46Mais c'est vrai que le fait d'être née énervée, d'avoir une famille d'immigrés italien,
06:51où le travail était vraiment, pour nous, c'était extrêmement important.
06:55J'avais mes parents qui travaillaient, on avait des modèles, finalement, de personnes qui travaillaient.
06:59Je vois qu'ils avaient réussi, finalement.
07:00Mais mes parents ont réussi par le travail.
07:03Et donc, parfois, quand on n'est personne, ou quand on ne se sent personne, surtout,
07:07parce qu'on est toujours quelqu'un, mais pour devenir quelqu'un,
07:09le travail, ça peut être un facteur très émancipateur.
07:12On peut trouver sa place dans la société.
07:14Et puis, le troisième, qui était que j'avais été en quartier pendant mon adolescence,
07:18c'est ces trois raisons, finalement, qui font…
07:21C'est vraiment l'alliance de tout ça, positive.
07:23C'est la lutte contre les discriminations, d'une certaine manière,
07:27la promotion du travail comme un facteur d'émancipation et d'inclusion sociale.
07:30Et puis, les quartiers, parce que c'est un terreau où il y a plein de talents.
07:35Malgré tout ce qu'on entend, il y a une vraie intelligence de la vie,
07:39un sens de la débrouille assez incroyable.
07:40Et je pense qu'une des clés, des solutions pour la croissance économique de la France,
07:47j'en suis persuadée, se trouve dans ces quartiers-là.
07:50Donc, voilà, c'est ça qui, finalement, m'a menée à positive.
07:55Mais ça a été un concours de circonstances, puisque c'est une amie que je connaissais
07:59qui m'a juste dit, je ne sais pas si tu connais, mais il cherche quelqu'un,
08:01et j'ai postulé.
08:02Donc là, vous sortiez d'études, c'était…
08:04Non, j'avais déjà eu une petite expérience dans un truc, pour le coup,
08:06qui ne me plaisait pas tellement, mais j'avais décidé de venir à Paris.
08:10Par amour, donc il fallait absolument que je cherche du taf.
08:13Et donc, j'étais devenue assistante marketing et comme,
08:15je suis atterrie dans un beau, bel appartement de 15 mètres carrés
08:19avec les toilettes sur le palier, c'était assez incroyable.
08:22La première expérience parisienne.
08:23C'est ça, c'était génial.
08:25Et donc, j'avais été assistante marketing, puis responsable marketing.
08:30Mais après, j'avais cherché autre chose.
08:32Et c'est à ce moment-là que j'ai croisé la route de positive.
08:34Et donc là, c'était en 2014 ?
08:36Oui, exactement.
08:37Je suis rentrée chez Positive en juin 2014.
08:40Et donc, je le disais, Positive accompagne depuis 2006
08:43des milliers de personnes dans la création d'entreprises.
08:46Quelles sont les valeurs fondatrices de Positive ?
08:49Les valeurs fondatrices, je pense que c'est le travail
08:54comme une solution d'émancipation, déjà.
08:56Je pense qu'il y a un sujet aussi d'autonomie.
08:59C'est-à-dire, en fait, dans les quartiers,
09:03ils n'attendent pas des faveurs,
09:04ils attendent juste des opportunités équitables.
09:06Et donc, je pense que ce sujet de l'autonomie
09:10est juste de donner les moyens.
09:11C'est eux qui prennent leur place.
09:12On ne leur donne pas la place.
09:13Mais on leur donne les moyens.
09:14Je pense que c'est important.
09:15La proximité.
09:17C'est-à-dire, être implanté à fond dans les quartiers,
09:20vraiment en hyper-proximité avec les habitants.
09:23Et puis, bien sûr, la vocation et l'engagement.
09:25Je pense que c'est une valeur forte chez Positive.
09:27Il ne faut pas se dire qu'on aide juste des gens
09:29à créer leur boîte.
09:29On n'est pas, et sans jugement de valeur ou quoi que ce soit,
09:34mais on n'est pas une boîte à cabisse
09:36ou on n'est pas là juste pour y matriculer les gens.
09:39On est vraiment là pour faire en sorte
09:40qu'ils trouvent leur place dans la société.
09:42Et comment ces valeurs fondatrices,
09:44est-ce qu'elles se traduisent dans, vous,
09:46votre façon de gérer au quotidien ?
09:49Je pense que ça va être très bisounours, ce que je dis.
09:51Mais c'est l'humain, en fait.
09:53Pour nous, c'est l'humain au cœur de tout.
09:55Et donc, moi aussi, dans ma manière d'approcher
09:58et de travailler avec les équipes qui m'entourent,
10:02il y a une vraie proximité.
10:07Le management, c'est très théorique.
10:09Quand on est directeur ou directrice générale,
10:11on nous met plein de choses dans la tête
10:12quand on lit les bouquins de management.
10:14Il faut être assez éloigné de ses équipes.
10:17Il faut avoir une posture spécifique.
10:19Mais moi, je ne suis pas comme ça.
10:20Et je ne dis pas que c'est la bonne manière.
10:22Vous êtes beaucoup plus intuitive ?
10:23Oui, je fais énormément confiance
10:26à ce que je perçois, à ce que je ressens.
10:29Et puis, j'essaye d'être en tout cas
10:32un maximum à l'écoute des équipes
10:37et de faire en sorte d'avoir une approche humaine
10:39comme nous, on peut l'avoir avec les entrepreneurs
10:41qu'on accompagne.
10:42Et vous êtes toute seule à prendre les décisions ?
10:45Globalement, la plupart des décisions,
10:47oui, je les prends seule.
10:48Est-ce que, malgré tout, vous, en tant que dirigeante,
10:52vous avez sinon des mentors,
10:55mais des personnes à qui vous référez,
10:57sur qui vous reposez, quand vous avez un doute ?
10:59Oui, oui, forcément.
11:01Oui, oui, complètement.
11:02Déjà dans la structure, il y a le président,
11:04qui est Jacques Attali, qui reste présent.
11:06Karim Tajeddin, qui est le vice-président,
11:07qui vient d'arriver chez nous aussi,
11:08avec qui on échange beaucoup,
11:10qui m'appuie beaucoup et qui me donne des conseils.
11:12Puis il y a aussi, quand même, dans mon équipe,
11:15parce que c'est moi la direction générale,
11:17mais il y a David Pache, qui est directeur général adjoint,
11:20et Joël Pache, qui est directeur délégué,
11:22avec qui, en fait, on échange énormément,
11:24ce qui m'aide aussi parfois à me rassurer
11:29dans les décisions que je pourrais prendre.
11:31Oui.
11:31Ou pas, d'ailleurs.
11:32Et vous êtes combien, en tout et pour tout, chez Positive ?
11:34On est quasiment 90.
11:36Quasiment 90, oui.
11:37Et comment on trouve cet équilibre, justement,
11:39entre la dimension humaine qui est fondamentale
11:42chez Positive, et dont vous venez de parler,
11:45et de votre engagement,
11:46et la gestion pure de l'association ?
11:48Ou parfois, il faut juste être pragmatique ?
11:51C'est extrêmement difficile.
11:52Et puis, moi, j'ai oscillé entre plein de manières différentes.
11:56C'est-à-dire, quand je suis arrivée, en plus,
11:59comme j'ai progressé dans la structure,
12:01j'ai été aussi collègue avec des gens que je manage aujourd'hui.
12:04Oui, parce qu'il faut le dire,
12:04vous êtes arrivée en tant qu'assistante
12:05de communication et partenariat.
12:07Exactement.
12:08Et aujourd'hui, donc, dix ans plus tard,
12:11un peu plus dix ans plus tard,
12:12vous êtes à la tête de Positive.
12:13Oui, et c'est vrai que ça a été à la fois très flatteur.
12:20En tout cas, j'étais contente qu'on me propose cette opportunité-là.
12:24Mais c'est vrai que j'avais fait aussi une partie de mes classes
12:26avec mes collègues, qui étaient mes collègues.
12:28Donc, ça a été assez...
12:30Au départ, j'ai eu beaucoup de sentiments d'imposture.
12:34Et ça, c'est souvent, et notamment chez les femmes,
12:37et de légitimité.
12:39Donc, au départ, je me suis dit,
12:40il faut absolument que je sois dur, que je sois ferme, ou quoi que ce soit.
12:42Puis après, deux mois après, je me disais,
12:44non, mais non, ça ne te correspond pas.
12:46Et donc, sur ça, je vais dire,
12:47j'ai laissé tomber un peu les barrières ou quoi que ce soit.
12:50J'essaye d'être juste.
12:51Je pense que c'est quelque chose qui est essentiel,
12:54c'est-à-dire de prendre des décisions qui sont...
12:57Et ça, je le dis souvent aux équipes,
12:59ce n'est pas que je me désintéresse de l'intérêt individuel,
13:01puisque si je peux satisfaire l'intérêt individuel,
13:04bien sûr que je le fais.
13:05Mais je suis concentré sur le fait de prendre
13:07les décisions les plus justes et dans l'intérêt collectif,
13:10dans l'intérêt de la structure.
13:12Donc, ce n'est pas facile, parfois.
13:14Est-ce que vous avez le vertige, parfois, de cette nouvelle...
13:16Parce que ça date de quand, cette nouvelle prise de fonction ?
13:19Depuis... Alors, en 2020, j'avais déjà pris un poste de direction.
13:22C'est-à-dire que ça s'est fait progressivement.
13:23Et là, dans la structure d'aujourd'hui, la positive,
13:27parce que je gérais une autre structure de positive avant,
13:30on a tous fusionné, donc maintenant, il n'y a plus que celle-là.
13:33Donc, j'ai commencé en 2020 et en 2022 dans celle-ci.
13:37Et parfois, si, ça a été vertigineux,
13:41mais je trouve que le plus important,
13:45je pense que c'est de ne pas aller contre ses valeurs.
13:46C'est-à-dire que quand je voulais jouer le rôle
13:48de la fille qui tape dessus, alors qu'au fond,
13:50moi, je tape dessus, elle ferme, bien sûr.
13:54Alors qu'au fond, je n'étais pas complètement certaine
13:56que ce soit la bonne approche.
13:58Mais en vrai, je me suis plantée.
13:59C'est là que ça va faire.
14:00Et je pense qu'il faut surtout être aligné avec ce qu'on est.
14:03Et quand on a cette vision, je pense,
14:05de l'intérêt collectif,
14:06et qu'on sait expliquer les décisions.
14:10Bien sûr que je suis dure maintenant aussi.
14:12Je suis obligée de l'être.
14:14Mais quand je considère que la décision,
14:15elle est juste, quand on a prévenu,
14:17quand on a été transparent ou quoi que ce soit,
14:19et que les choses ne bougent pas,
14:21je pense quand même qu'il faut...
14:24Je crois au cadre, quand même, dans les entreprises.
14:28Oui, même dans une...
14:29Même dans une association.
14:30Parce que nous, on est une grosse...
14:31Enfin, on n'est pas une très, très grosse asso,
14:34mais on est à 6 millions d'euros de budget,
14:3685 personnes, 85-90 personnes.
14:39Ça reste une association employeuse
14:41où on est soumis aux mêmes pressions qu'une PME.
14:45On est une PME, en réalité.
14:47Et ce syndrome de l'imposteur, il vous traverse encore ?
14:51De temps en temps, oui.
14:52Comment on lutte ?
14:54Comment on lutte ?
14:55On bosse, en fait, je crois.
14:58En fait, je crois que moi, mon moyen,
15:01c'était de lutter par la preuve d'une certaine manière
15:03et de me dire,
15:03« Ben non, t'as vu, là, finalement, tu... »
15:06Regarde où on en est, regarde où on était,
15:07regarde où on en est.
15:09Donc, de me rassurer par la preuve,
15:11même si j'ai fait plein de mauvais choix
15:12et que j'en referai encore mille.
15:15Mais je pense que, ouais,
15:16la meilleure manière de lutter, pour moi,
15:18c'était de bosser.
15:20Et puis, parfois aussi, juste de se dire,
15:22« Allez, stop ! »
15:23« Je vais voir mes amis et je vais prendre du recul. »
15:26Et puis, c'est pas tout.
15:27Et on se définit beaucoup par son travail.
15:31Moi, beaucoup aussi.
15:33Et je pense qu'à un moment,
15:34il faut aussi prendre du recul
15:35et de se dire...
15:37Parce qu'en fait, après, ça dépasse.
15:39C'est-à-dire que si on se sent illégitime là,
15:40on peut avoir aussi ce sentiment illégitime
15:42dans la vie ou quoi que ce soit.
15:43Donc, je pense que parfois,
15:43il faut juste se dire...
15:45C'est pas parce qu'on a des échecs
15:46qu'on est illégitime
15:47ou que quelqu'un aurait fait mieux.
15:49En revanche, je pense pas à la durabilité
15:51à ces postes-là.
15:52Je pense qu'il faut que ça tourne.
15:55Pourquoi ?
15:55Parce que je pense que
15:57un directeur général
15:58est un directeur d'un moment
16:00qui apporte quelque chose
16:01en fonction de l'histoire.
16:02En fait, c'est quelque chose
16:03de très mouvant,
16:04une entreprise ou une association.
16:07Ça évolue en même temps que le contexte
16:09et ça demande énormément d'engagement.
16:12C'est très physique, d'une certaine manière.
16:14Et donc, je pense que...
16:15Et quand on est à ces postes-là,
16:17notamment dans les associations,
16:19il faut se donner à 12 000 %,
16:21que ce soit pour les équipes,
16:22pour les bénéficiaires qu'on accompagne.
16:24Et donc, je pense qu'à la fois,
16:25à un moment,
16:25il y a un sentiment d'épuisement, peut-être.
16:27Et puis aussi,
16:28d'avoir une nouvelle vision
16:30sur des choses
16:30que la nouvelle génération,
16:33ou pas que la nouvelle génération,
16:35mais que des gens un peu plus frais
16:36pourraient apporter.
16:36Donc, je pense qu'il ne faut pas
16:38s'enterrer à ce genre de postes.
16:41Il faut y passer un certain temps
16:42pour avoir des résultats.
16:43Mais qu'il faut penser aussi
16:45à un moment à passer la main.
16:46Et cette trajectoire en interne,
16:49qui est assez exemplaire quand même,
16:51est-ce que vous l'érigez
16:53comme un modèle au sein de la société,
16:55enfin, de l'association, pardon,
16:57est-ce que c'est plutôt inspirationnel ?
16:59Est-ce que vous encouragez les autres
17:00à gravir les échelons ?
17:02On le fait, oui.
17:03On essaye un maximum
17:04de faire de la promotion interne.
17:07Après, moi, je n'en fais pas
17:08un axe d'inspiration particulier,
17:13même si certains me disent
17:14que je pourrais.
17:15Mais non, je dis juste
17:17qu'en revanche, ça fait longtemps.
17:18Pour moi, ce qui est important,
17:19c'est de rappeler
17:19que je connais vraiment bien notre...
17:21Ça, c'est important pour moi,
17:22plus qu'en termes d'inspiration.
17:24Mais on est plusieurs
17:25à voyager cette trajectoire-là.
17:26David Pache,
17:26qui est le directeur général adjoint aussi.
17:28Il est arrivé au service civique.
17:29Il est directeur général adjoint aujourd'hui.
17:31Donc, c'est un peu ce qu'on essaye.
17:34Parce qu'en fait,
17:35je pense que l'ADN chez nous,
17:36il est très lié à l'engagement,
17:39au côté mort de faim.
17:40On ne lâche rien.
17:41On sait pourquoi on le fait.
17:42On accompagne des gens
17:44avant des entreprises.
17:45Donc, on est là pour changer le monde,
17:47en fait, entre guillemets.
17:48On est là pour changer.
17:49On veut que cette société,
17:50elle évolue avec notre vision.
17:52Donc, quand les gens sont vraiment comme ça,
17:55ils progressent chez nous.
17:55Oui.
17:56Et justement,
17:58pour aller plus dans le cœur
18:00de ce que vous faites,
18:01quelles sont les difficultés rencontrées
18:02par les personnes
18:03en situation de précarité
18:04lorsqu'elles souhaitent créer une entreprise ?
18:06Alors, dans les quartiers,
18:07parce que nous,
18:07on accompagne principalement
18:11les habitants des quartiers
18:11et les bénéficiaires des minima sociaux.
18:13Donc, c'est deux populations
18:14qui sont plutôt précarisées.
18:16Puisque les freins dans les quartiers,
18:20la plupart du temps,
18:21c'est le manque de réseau,
18:22le manque d'informations,
18:26en tout cas de connaissances
18:27de dispositifs existants,
18:29le manque de financement.
18:30Ce n'est pas tant qu'il n'y a pas de financement,
18:33mais c'est qu'ils n'en ont pas connaissance.
18:36Et puis aussi,
18:38enfin, et puis deux autres,
18:39on va dire,
18:39un qui est le manque de local.
18:42Vraiment, dans les quartiers,
18:43il manque, il y a des locaux qui manquent.
18:44Donc, pour se développer
18:45quand on a créé son entreprise,
18:46c'est compliqué.
18:47Et puis, je pense qu'il y a un problème
18:49plus général de la vision
18:51et de l'image des quartiers
18:52qui fait que ça freine souvent
18:55les progressions
18:55quand on va voir un banquier.
18:57Ça freine la progression
18:58quand on veut avoir accès
18:59aux fonciers, etc.
19:02Et justement,
19:03parmi ce qu'il y a
19:0325 000 entrepreneurs
19:05accompagnés
19:05depuis la jeunesse de Positives,
19:07est-ce que,
19:08j'imagine qu'il y a plein d'histoires,
19:09mais est-ce que là,
19:09il y a une histoire
19:10un peu inspirante
19:11qui vous vient
19:11que vous pourriez nous partager ?
19:13Oui, il y en a beaucoup.
19:15Je peux parler de Mounia,
19:19Mounia Crick qui a lancé Inki,
19:20qui vient de Trapp,
19:23qui a lancé cette entreprise
19:26qui transforme le mar de café
19:28en encre.
19:30Et donc, là,
19:31elle a déposé un brevet,
19:33elle est en train de travailler
19:33au Canada là-dessus.
19:35La trajectoire est folle.
19:36Si demain,
19:37elle arrive à industrialiser
19:38le process,
19:42elle peut aller toucher
19:43tous les marchés
19:44de l'imprimerie mondiaux.
19:45et le marché est énorme.
19:47Ou alors,
19:48parfois,
19:48parce que pour moi,
19:50souvent,
19:51on parle de success story,
19:52on a l'impression
19:52qu'il faut qu'ils aient
19:53fait 100 millions d'euros
19:56de chiffre d'affaires,
19:56qu'ils aient recruté
19:57ou quoi que ce soit,
19:5812 000 personnes.
19:59Mais une success story,
20:00c'est de se dire
20:01qu'ils venaient
20:02d'un milieu compliqué,
20:03ils ont bossé
20:04comme des acharnés
20:05et ils s'en sortent,
20:06ils créent leur propre emploi,
20:08ils en vivent,
20:08ils inspirent les jeunes
20:09et il y a une dynamique
20:10économique locale
20:11qui se met en place.
20:12Pour moi,
20:12ça aussi,
20:12c'est une success story.
20:13Je peux penser aussi
20:15à Khadija Benyaya
20:16qui a créé
20:17Finition Net Bâtiment,
20:21qui a reçu un prix
20:22d'ailleurs à l'Élysée
20:23il y a peu de temps,
20:24qui est une jeune fille
20:25de 23 ans
20:26qui travaille dans le BTP,
20:28qui a six salariés
20:29et qui aide,
20:31notamment,
20:32elle essaye d'aider
20:33en embauchant
20:34des femmes
20:34qui voudraient se lancer
20:35dans l'entrepreneuriat.
20:37Donc,
20:37elle a un potentiel de dingue.
20:39Je veux dire,
20:39elle réussira,
20:40c'est sûr,
20:41il n'y a aucun doute.
20:42Et voilà,
20:45ce qui est la différence
20:47de positif,
20:47c'est qu'on accompagne
20:49nous des métiers
20:50de l'économie du réel,
20:51du quotidien.
20:52C'est-à-dire,
20:53on n'est pas,
20:53on entend ça vous parler
20:54de la tech
20:55ou quoi que ce soit,
20:56on en a des projets
20:57à 5 à 10 %
20:58qui sont importants,
21:00qui sont de la tech
21:01ou quoi que ce soit,
21:01mais ça va être des gens
21:03que vous voyez tous les jours,
21:04en fait,
21:04qu'on accompagne
21:04et qui créent leur emploi
21:05et qui offrent un service direct
21:07et qui répondent à un besoin.
21:08Vous l'avez dit tout à l'heure,
21:12la solidarité
21:12et l'ingéniosité
21:14que vous avez observée,
21:15notamment,
21:16dans laquelle vous étiez footballeuse
21:19et que vous étiez dans un quartier,
21:23ce sont des valeurs clés pour vous.
21:26Dans quelle mesure
21:27est-ce qu'elles vous imprègnent aujourd'hui,
21:29ces valeurs, justement ?
21:30Je pense que c'est un peu,
21:32encore une fois,
21:33la clé et le cœur de Positif,
21:35c'est-à-dire qu'on le fait tous
21:36dans un esprit de solidarité,
21:38je pense qu'on le fait,
21:40donc ça imprègne aussi
21:42dans le fait que,
21:44encore une fois,
21:44je pense que,
21:46parfois dans le travail,
21:47on est submergé,
21:49on arrive aussi
21:49avec nos problématiques perso
21:50ou à un moment,
21:52on est débordé
21:53ou alors à un moment,
21:54on a moins de trucs
21:54ou quoi que ce soit
21:54et je pense que cet esprit
21:56de solidarité,
21:57il est absolument indispensable
21:59entre collaborateurs,
22:00entre collègues
22:01et aussi nous,
22:02bien sûr,
22:02envers les bénéficiaires
22:03qu'on accompagne,
22:04il y a un esprit de solidarité fort
22:05à la fois qu'on essaye de créer
22:07en les aidant
22:07mais aussi en les mettant
22:08en relation avec d'autres entrepreneurs
22:11qu'on accompagne
22:11et puis sur l'ingéniosité,
22:14franchement,
22:14pour travailler dans le monde associatif
22:15depuis dix ans,
22:16je pense qu'il faut être
22:16extrêmement ingénieux
22:17puisque les fonds
22:19sont quand même limités,
22:20on n'a pas les mêmes opportunités
22:22que dans le privé,
22:22on a bien sûr des opportunités
22:25mais il faut être extrêmement ingénieux
22:28parce que,
22:29comme je le disais,
22:30les fonds sont limités,
22:30donc même quand on veut communiquer,
22:32il faut trouver les moyens
22:33de le faire,
22:34on a des fonds limités
22:36avec un besoin d'émerger
22:38avec tout ce qu'on voit
22:39en termes de concurrence
22:40et d'autres réseaux,
22:42enfin de concurrence
22:42et de partenaires,
22:43bien sûr,
22:44qui émergent,
22:45donc on a besoin
22:47d'être extrêmement créatif.
22:48Et on l'a dit,
22:51l'engagement de positive
22:52implique de s'attaquer
22:54à des problèmes systémiques.
22:57Comment est-ce que vous maintenez
22:58votre motivation ?
23:00Vous, personnellement ?
23:00Moi, personnellement,
23:02je crois que je maintiens
23:04ma motivation
23:05quand je pense à l'avenir
23:07et quand je pense,
23:08ça va être très bateau
23:09ce que je dis,
23:10mais quand je pense
23:11à ma fille aussi,
23:12de dire,
23:12en fait,
23:12à chaque fois,
23:13j'y pense,
23:13j'ai une petite fille
23:14de deux ans et demi,
23:14je me dis,
23:15comment elle,
23:16elle grandit
23:17dans des conditions
23:18plutôt bien
23:19et donc je me dis
23:19comment elle,
23:20elle va continuer finalement
23:22à se dire
23:22qu'il y a des choses
23:23inacceptables.
23:25Comment on garde
23:26l'engagement ?
23:26Je pense que c'est
23:27en regardant
23:27tout ce qui ne va pas.
23:28Moi, je pense que tant
23:30qu'on entendra
23:31certaines choses
23:32parce que je suis engagée
23:32sur la haussier
23:34de petites personnelles
23:35sur la cause féministe,
23:37tant qu'on entendra
23:38des choses
23:38qui ne correspondent pas
23:39à ma vision de la société,
23:40je resterai engagée.
23:42Et qu'en est-il
23:42de l'engagement
23:43de vos équipes ?
23:45Parce que faire adhérer
23:48à un projet,
23:49c'est une chose,
23:50mais maintenir
23:51la motivation des équipes
23:52au quotidien ?
23:53C'est extrêmement difficile.
23:54C'est un combat
23:54de tous les instants,
23:55entre guillemets.
23:56C'est-à-dire que
23:57ils sont très engagés
23:59de base.
24:00C'est-à-dire que
24:00chez nous,
24:02la plupart du temps,
24:03la grande majorité
24:05des équipes
24:06savent pourquoi
24:07elles sont là
24:07et ce qu'elles ont
24:08envie de faire
24:09et elles partagent
24:10cette même vision du monde.
24:12En revanche,
24:12c'est vrai qu'après,
24:13il y a la réalité
24:14du quotidien,
24:15les conditions
24:15dans lesquelles
24:16on travaille,
24:17les gens qu'on accompagne
24:19ou quoi que ce soit
24:19qui arrivent parfois
24:20avec tout leur bagage,
24:23tout leur passé.
24:24donc le métier
24:25qu'ils font
24:26est difficile.
24:27Donc, à la fois,
24:28je pense qu'ils se sentent
24:29extrêmement utiles
24:29et donc ça,
24:30ça participe
24:30au maintien
24:31de l'engagement.
24:32En revanche,
24:33je pense qu'il est
24:33souvent important
24:34de leur rappeler
24:36que ce qu'ils font,
24:37ce n'est pas juste
24:37de créer dans une entreprise,
24:38mais qu'ils participent
24:39vraiment à une société
24:42plus juste,
24:43plus positive
24:44et plus inclusive.
24:45Et comment est-ce
24:46que vous voyez
24:46l'avenir
24:47de l'insertion professionnelle
24:49s'agissant
24:50des quartiers populaires ?
24:51S'agissant des quartiers,
24:52je pense qu'elle
24:53devra être encore plus humaine
24:54parce qu'en fait,
24:55on est en train
24:55de dématérialiser
24:56pas mal de choses.
24:58On est en train
24:58de voir l'émergence
25:00de l'IA
25:00qui est un outil
25:01formidable
25:02sur plein de choses.
25:04Mais ce qui va amener,
25:05je pense,
25:05à repenser,
25:06en fait,
25:06plus il y aura
25:07ce genre d'outils,
25:09plus il faudra être humain.
25:10Donc,
25:10je vois vraiment
25:11l'insertion professionnelle
25:13dans les quartiers
25:13comme une réhumanisation
25:15de ces territoires
25:17puisqu'en fait,
25:18c'est comme ça
25:19que ça marche.
25:19C'est-à-dire
25:19qu'on voit
25:20ce qui marche
25:20dans les quartiers,
25:22c'est vraiment
25:22le lien,
25:24la proximité,
25:26l'accompagnement humain.
25:27Donc,
25:27je pense qu'il sera
25:29encore plus humain
25:30que ce qu'il est aujourd'hui
25:32même si ça va
25:32à contre-courant.
25:34Vous êtes plutôt optimiste ?
25:36Je n'ai pas un naturel
25:37très optimiste.
25:39Parce que ça,
25:39c'est ce vers quoi
25:41vous voudriez tendre.
25:42C'est ce vers quoi je...
25:43Est-ce que vous êtes optimiste
25:43fondamentalement ?
25:45En fait,
25:46je ne suis pas très optimiste
25:48de manière générale,
25:49générale.
25:49Mais en plus,
25:50je crois qu'être optimiste
25:51ou pessimiste,
25:52c'est être dans une position
25:53de spectateur
25:54d'une certaine manière.
25:55C'est-à-dire,
25:56je suis optimiste de...
25:57Non,
25:58moi je participe,
25:59donc je ne sais pas
25:59ce qu'il en deviendra demain.
26:03Je ne suis ni optimiste
26:04ni pessimiste.
26:06J'agis
26:06et j'essaye
26:07de tendre vers
26:08un optimisme.
26:09Mais c'est vrai
26:11quand souvent on se dit
26:12est-ce que tu es optimiste
26:13ou quoi que ce soit,
26:13c'est comme si on n'avait
26:15pas le pouvoir dessus.
26:16D'une certaine manière,
26:17on regarde les choses se faire.
26:18Est-ce que tu es optimiste ?
26:19Non,
26:19moi je suis assez réaliste
26:20et je pense qu'on peut y arriver.
26:24Je pense qu'il faut
26:24qu'il y ait une ambition politique
26:25qui soit forte,
26:27qu'il y ait des moyens
26:28qui soient mis.
26:30Et puis,
26:30il y a un gros travail,
26:31je pense,
26:31sur la représentation
26:33des quartiers.
26:33Je pense sincèrement
26:34qu'il faut arrêter
26:35de voir les quartiers
26:36comme des quartiers à problème
26:38mais plutôt comme
26:38des quartiers à potentiel.
26:41On se rapproche déjà
26:42de la fin,
26:42c'est la dernière question,
26:44c'est passé très vite.
26:45Si vous deviez transmettre
26:47un seul message
26:48au manager
26:48qui nous regarde,
26:49manager en devenir
26:50ou manager confirmé ?
26:53Si je devais transmettre
26:56un seul message,
26:57c'est difficile cette question.
26:58En tant que dirigeant ?
26:59Oui,
26:59en tant que dirigeant.
27:00Je dirais
27:01de rester aligné
27:03avec ses valeurs,
27:05avec qui on est.
27:06On ne peut pas être
27:07le manager des livres.
27:09On ne peut être
27:09que le manager
27:10de notre parcours,
27:11de notre vie
27:11et des gens
27:12avec qui on travaille.
27:14Je pense que je dirais
27:14rester aligné
27:15avec qui on est
27:16et agir dans l'intérêt
27:18collectif
27:18et de l'ensemble
27:19des collaborateurs.
27:21Merci beaucoup.
27:21Ce sera le mot de la fin.
27:23Merci beaucoup,
27:24Claudia,
27:24d'avoir partagé
27:25votre parcours
27:26avec nous.
27:27Quant à moi,
27:28je vous dis
27:29à la semaine prochaine
27:29pour un nouvel épisode
27:30de Manager l'Odyssée.
27:31Merci.

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