Les "dupes", les nouvelles copies, les nouvelles contrefaçons. Un argument marketing, un discours médiatique et un défi pour les marques de luxe. Emission spéciale pour Iconic Business. Avec Eric Briones, directeur général du Journal du Luxe, Anne-Laure Colcy, vice-présidente exécutive chez Capgemini Invent et Delphine Sarfati-Sobreira, directrice générale de l'Unifab.
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00:00Générique
00:00Iconic Business, le luxe by BFM Business, Audrey Maubert
00:12Un univers digital et une émission, exclusif, intemporel, mythique, responsable, déculpabilisé.
00:19Ça, l'apparence de cela se veut une équivalence de, mais ce n'est pas, les dupes, arguments, marketing, phénomène
00:26et déferlante sur les réseaux sociaux, imitation de produits de luxe, nouvelles sortes de contrefaçons.
00:33Bref, définition, phénomène, opportunité, business et réponse des maisons de luxe et de la justice.
00:38Émission spéciale dupe aujourd'hui avec Delphine Sarfati-Sobrera, directrice générale de l'Unifab, l'Union des fabricants,
00:46Éric Brionne, directeur général du journal du luxe et Anne-Laure Colcy, vice-présidente exécutive chez Capgemini Invent,
00:52responsable des activités luxe mondiales. C'est Iconic Business, bienvenue.
01:02Trois experts aujourd'hui et trois lectures d'un phénomène.
01:06Delphine Sarfati-Sobrera, directrice générale de l'Unifab, bonjour.
01:10Bonjour.
01:11Éric Brionne, directeur général du journal du luxe, bonjour.
01:14Et Anne-Laure Colcy, vice-présidente exécutive chez Capgemini Invent et responsable des activités luxe mondiales, bonjour.
01:20D'accord. Les dupes, ces imitations, Éric Brionne, c'est avant tout un discours marketing, un discours social, voire médiatique ?
01:29Oui, alors c'est un sujet d'une richesse incroyable qui n'est pas nouveau en même temps, mais c'est les dupes qui l'amènent dans une nouvelle dimension.
01:37En effet, c'est son poids, j'ai envie de dire, économique.
01:41Aujourd'hui, je vais vous donner quelques chiffres du phénomène.
01:4310 milliards de dollars de business rien que sur les dupes parfums en 2025.
01:50Aujourd'hui, on dit à peu près qu'il y a 75% de la génération Z qui consomme des dupes.
01:55Et puis un point très intéressant, cette génération Z, 70% sont autant intéressés de l'esthétique des marques que de la marque.
02:03Ça veut dire que finalement, on a vraiment une autoroute aujourd'hui pour la copie.
02:06Puis j'ai envie de dire, la grande raison économique, c'est l'hyperinflation du luxe où l'augmentation des prix a été délirante
02:14et que cette augmentation des prix n'a pas été accompagnée d'une élévation de la créativité ni de la qualité.
02:21Sur fonds de droits de douane, ça ne risque pas de s'arranger ?
02:24Oui et non, parce qu'en même temps, c'est ça qui est assez étonnant.
02:27Il y a aussi une pensée qui dit que justement, comme ces dupes sont produits par des pays,
02:32des citoyens qui vont être extrêmement taxés, ils pourront avoir un effet négatif sur les dupes.
02:35Mais je n'y crois pas.
02:36Ça peut être un effet déficulateur.
02:37Donc on voit que c'est vraiment un phénomène global qui touche une faiblesse du luxe en ce moment.
02:42Une faiblesse du luxe sur laquelle on reviendra.
02:43Un discours complètement décomplexé d'Elphine Sarfati-Sobrera au point de valider la contrefaçon.
02:50Oui, en fait, ce dont les consommateurs ne sont pas du tout conscients, et notamment les jeunes,
02:55c'est que les dupes, 90% des dupes sont de la contrefaçon pure et dure.
03:01Alors effectivement, il y a le nouveau mot dupes, c'est clone, c'est générique, c'est pinti en Chine.
03:07Et ces mots, en fait, permettent aux consommateurs d'être complètement dédouanés,
03:13d'acheter des produits de contrefaçon, des produits illicites.
03:17Il ne faut pas l'oublier, une contrefaçon, c'est illicite.
03:19C'est un vol de la création, ce sont des produits qui ne respectent pas les normes.
03:22Oui, on parle de propriété intellectuelle.
03:25Tout à fait. De normes aussi européennes, ce sont des produits qui peuvent être dangereux
03:29pour la santé, pour la sécurité.
03:31Et je crois qu'aujourd'hui, monsieur parlait de la génération Z,
03:35mais la génération Alpha est aussi énormément touchée par ces dupes,
03:40parce qu'eux pensent que c'est en fait une bonne affaire, une bonne astuce,
03:44et que c'est merveilleux le dupe.
03:45Exactement, c'est l'argument, et on va y revenir.
03:48Anne-Laure Colcy, c'est aussi l'incarnation d'une crise systémique du luxe.
03:53C'est pour moi, finalement, l'une des conséquences très directes et observables
03:57de la crise de la valeur dont parlait Eric juste avant.
04:03Il y a eu un phénomène avec une telle flambée des prix dans l'univers du luxe ces 20 dernières années,
04:08qui a quand même une partie des consommateurs qui était le vivier des consommateurs de demain
04:13et qui pouvait avoir accès aux premiers produits,
04:15qui se retrouvent projetés un peu en dehors de l'univers du luxe
04:18et qui cherchent des astuces, alors plus ou moins légales en effet,
04:21mais il y a parfois du flou même sur la légalité,
04:23pour pouvoir quand même avoir accès à ce monde de rêves et de désirs.
04:27Ça, à mon avis, c'est ce qu'il explique vraiment en termes de moments, pourquoi cet essor.
04:32Et puis, il y a aussi un phénomène technologique derrière.
04:35Qu'est-ce qui rend possible cet essor des dupes ?
04:38Oui, ce qui rend possible la déferlante.
04:40Absolument, ce n'est pas nouveau.
04:42En discutant avec des acteurs de la grande distribution,
04:45sur des crèmes-desserts chocolatées dont on connaît tous depuis fort longtemps,
04:51il y a déjà eu des copies de ces crèmes-desserts chocolatées sous d'autres marques.
04:54Donc, finalement, le fait de copier un produit à succès,
04:58on ne peut pas dire que c'est arrivé avec l'essor des dupes.
05:00Ce qui est tout à fait nouveau aujourd'hui pour l'industrie du luxe,
05:02c'est que d'une part, il y a une organisation des producteurs
05:05qui s'en cachent de moins en moins, en effet, dans ce flou juridique.
05:09Il y a de l'autre côté le consommateur qui trouve ça sympa.
05:12Vous l'avez très bien dit.
05:13Les Gen Z, les Gen Alpha en tête, ils se pensent malins à finalement trouver le jeu.
05:16Oui, c'est exactement ça.
05:18C'est l'argument « j'ai trouvé la bonne affaire ».
05:20Et entre les deux, pour rencontrer offre et demande finalement,
05:25il y a les plateformes sociales, digitales, qui vont faire une forme de promotion,
05:32plus ou moins directe et plus ou moins assumée.
05:34On pense à TikTok, on peut penser aussi à Instagram,
05:37on peut penser à d'autres plateformes chinoises un peu plus verticalisées,
05:41qui vont mettre en scène finalement ces produits dupés
05:45en expliquant que voilà celui qu'il vaut mieux acquérir
05:50si on est malin justement et qu'on veut faire une bonne affaire.
05:52Exactement.
05:52Et derrière, il y a l'arbitrage économique,
05:54il y a l'arbitrage de la préférence nationale,
05:56il y a un ensemble, Eric Brionne, il y a une nouvelle ère dans le luxe.
05:59Vous le disiez, l'essoufflement de l'élévation,
06:02la perte du contrat de confiance.
06:03Les dupes sont devenues une vraie réponse.
06:05Il y a une dimension politique aussi.
06:07Oui, exactement.
06:08Il ne faut pas se glorer sur la génération d'aide,
06:09mais aussi sur des médias, on va expliquer ça.
06:12Il y a le côté « doigt d'honneur » à l'hypercapitalisme, entre guillemets.
06:15Voilà, enfin comme aujourd'hui le problème…
06:17Oui, alors que c'est pour consommer davantage.
06:18Voilà, c'est ça.
06:19Alors il y a des paradoxes.
06:19En termes de paradoxes.
06:20Des paradoxes, on est complètement là, ici.
06:23Mais il y a une telle connaissance des business models,
06:26du culte de la marge, qui a fait que finalement cette marge,
06:28et on va revenir sur la marge,
06:29parce que ça a un impact sur le premium également.
06:31Bien sûr.
06:31Donc il y a cette dimension d'égalitarisme qui est fondamentale chez les êtres,
06:36mais c'est aussi dans les médias.
06:38Vous le dites aujourd'hui, quand on est un média,
06:39qu'on fait un article digital,
06:41« Teen Vogue » pour ne pas les citer,
06:42quand vous parlez de Dupe, l'algorithme adore.
06:45Et ça « push » ici.
06:46Et ces articles, il y a du référencement,
06:48il y a des liens commerciaux qui sont là.
06:50Contrefaçon et l'écart, Dupe, il se dit « bon… »
06:52Rappelons-nous, on avait traité « doit être lotus »
06:54et « déplacement de produits, c'est « doit être lotus ».
06:56Et aujourd'hui, je prends un exemple comme Variety,
06:58qui est le magazine numéro un dans l'univers Hollywood.
07:00Vous propose en même temps la version dupe des…
07:04Enfin, la version officielle des lunettes Jacquemus dans White Lotus
07:07et une dizaine de versions dupe.
07:09Là, du coup, ça veut dire qu'en même temps,
07:10je dis quelque chose par rapport à mon public,
07:13je raccourcis le lien.
07:14Tu as les moyens, tu as la version originale,
07:17tu n'as pas de moyens, et ainsi de suite.
07:18Et c'est pareil chez les influenceurs,
07:20surtout les micro-influenceurs.
07:21C'est ça qui est intéressant.
07:22Les gros influenceurs ne parlent peu de dupe,
07:24c'est plutôt les « micros » qui vont y aller.
07:26Chercher la caisse de résonance, évoluer, etc.
07:30Être reconnue Delphine Sarfati-Sobrera.
07:32Il y a le poids, on le disait, le poids de l'influence,
07:34c'est à la fois la racine du mal,
07:36et peut-être à la fois la réponse aussi, dans cette lutte.
07:39Oui, parce qu'en fait, la réalité, c'est que ça a toujours existé, le dupe.
07:44Dans les magazines, on voyait une star,
07:47et puis la manière dont vous allez habiller.
07:49Si vous voulez trouver les mêmes codes, les mêmes produits moins chers,
07:51allez là et vous trouverez le tableau de concordance.
07:56Mon numéro 14 correspond à telle marque et tel parfum.
08:00Donc ça a toujours existé.
08:01La vraie différence, c'est qu'aujourd'hui, l'influenceur est rentré en jeu.
08:05Et l'influenceur, d'abord, il a une influence terrible sur les jeunes
08:10qui maintenant vérifient tout en fonction de ce qui est dit,
08:14même par les propres parents.
08:16Et l'influenceur dirige, l'influenceur valide,
08:20et l'influenceur influence bien évidemment.
08:22Donc je crois que la vraie différence, c'est qu'on est passé d'un magazine,
08:26d'un marché où on trouvait un tableau de concordance,
08:30à finalement une résonance, une caisse de résonance
08:33qui a été donnée à ces produits,
08:35et aussi au contrefacteur extrêmement malin,
08:38qui a compris que grâce aux influenceurs
08:39et à la caisse de résonance médiatique de l'influenceur,
08:42il pouvait écouler beaucoup plus de contrefaçons.
08:46Vers des populations qui, en plus, n'y connaissaient pas grand-chose,
08:50qui étaient beaucoup plus vulnérables,
08:52et donc qu'ils pouvaient encore mieux arnaquer et duper.
08:55Leur volatilité rend compliquée la réponse,
08:58et en fait, vous dites, déséquilibrer le rapport de force.
09:01Le rapport de force est complètement déséquilibré.
09:03Les influenceurs, alors heureusement,
09:05ils ne sont pas tous pro-dupe,
09:08et la majorité d'entre eux sont quand même des influenceurs
09:12qui font les choses bien,
09:14et qui font bien leur job,
09:15mais il y a une partie des influenceurs,
09:17on en voit beaucoup notamment sur TikTok,
09:19qui proposent des produits totalement interdits,
09:23qui ne respectent pas les normes.
09:24Ils vous disent, regardez, si vous voulez acheter mon produit
09:26ou si vous voulez vous procurer le produit,
09:28vous allez vers cette adresse-là.
09:30C'est maintenant possible.
09:31On se retrouve sur des messageries type
09:35Telegram, Instagram,
09:36ou des sites directement
09:37qui proposent des produits qui viennent de Chine,
09:40qui sont envoyés par petits colis express,
09:43qui peuvent être dangereux pour la sécurité
09:45et la santé surtout,
09:46et surtout qui passent à travers l'émail de tous les filets,
09:49parce que vous ne pouvez pas avoir un douanier
09:51derrière chaque produit envoyé par la poste en colis express.
09:55Non, non, tout à fait.
09:55Adlor Colcier, c'est le résultat aussi
09:57de la massification du luxe
09:58et d'une fatigue du luxe,
10:00parce que le fait d'avoir l'air plus malin
10:02en ayant trouvé la bonne affaire,
10:03c'est aussi ça en fait le fil qui a été tiré.
10:05C'est surtout un phénomène de décomplexion.
10:09Je pense qu'il y a une luxe fatigue en effet
10:11parce qu'il y a eu ce contrat de confiance
10:13qui a été rompu.
10:14Globalement, elle a flambé des prix
10:16ces dernières années qu'on a tous regardées, observées.
10:21Elle n'a pas pu laisser les acheteurs
10:23totalement neutres, bien évidemment.
10:26Donc ça, c'est une des réponses.
10:28Mais après, dans le mot dupe,
10:29le fait d'être dupé,
10:30je pense qu'il ne faut pas se tromper.
10:31Le consommateur n'est pas dupe
10:33de ce qu'il fait lui-même.
10:35C'est-à-dire que c'est le produit qui est un dupe,
10:36ce n'est pas la démarche du consommateur.
10:37Lui, il y voit une opportunité.
10:39Lui, il y voit une opportunité, je pense.
10:41C'est pour ça que je parlais de décomplexion.
10:44Je pense qu'il y voit une forme parfois
10:46d'access luxury ou de premiumisation,
10:50puisque dans les dupes,
10:50on peut parler aussi de choses
10:51très, très, très différentes.
10:53Il y a des choses franchement bas de gamme,
10:55si on se dit les choses.
10:56Et puis, il y a aussi des dupes
10:57de très grande qualité.
10:58Donc, c'est la porte d'entrée quand même
11:00pour certains sur le marché du luxe ensuite ?
11:03Je pense qu'il faut que ça ne le devienne pas,
11:05justement.
11:05Oui, parce qu'il y a une éducation aussi aux produits.
11:08Il y a une éducation à faire,
11:08et c'est ça qui est important.
11:10Et je pense que finalement,
11:11ce qu'il faudrait essayer de juguler,
11:13c'est le phénomène de décomplexion
11:14du consommateur autour de l'achat du luxe,
11:17du paix,
11:18dans la mesure où il y a bien sûr
11:21un vol de créativité.
11:22On en a parlé d'un point de vue purement légal.
11:24Mais au-delà de ça,
11:25il y a aussi des conditions de réalisation,
11:28de fabrication des produits,
11:30des conséquences fiscales, de taxation.
11:34Autrement dit,
11:34les producteurs de dupes ne jouent pas le jeu globalement.
11:38Et ça, le consommateur,
11:39il se rend finalement un peu responsable du système,
11:42c'est-à-dire que la décomplexion du
11:44« je suis malin, j'ai trouvé le bon produit de dupes »,
11:46il faut peut-être aussi la contrebalancer
11:48de quelles sont les conséquences RSE,
11:51très globalement,
11:52sur la créativité,
11:53sur l'avenir du monde du luxe
11:55qui restera quand même l'inspiration.
11:57Pour duper, il faut bien qu'il y ait quelque chose à duper.
11:59Donc je pense que ça passe aussi beaucoup
12:01par une vraie compréhension
12:04de ce que ça engendre.
12:07Une vraie compréhension.
12:08Et finalement, on revient à sensibiliser,
12:10Delphine Sarfati-Sobrera,
12:11vous vouliez réagir,
12:12via la justice.
12:13On sait que les réponses sont longues
12:14et toutes les marques ne veulent pas s'engager en justice.
12:17Ça passe finalement par le fait
12:18de sensibiliser le public.
12:20Oui, il faut éduquer les consommateurs,
12:21il faut leur expliquer
12:22que le dupe n'est pas la bonne réponse,
12:25qu'eux-mêmes se font avoir.
12:26Parce qu'effectivement,
12:26ils achètent le dupe,
12:27peut-être en toute connaissance de cause,
12:29mais la réalité,
12:30c'est que pour un dixième du prix,
12:31ils ont un dixième du produit.
12:33Donc le résultat fait qu'ils ne sont jamais satisfaits
12:37du produit final.
12:39Et donc, de toute façon,
12:40ils se sont fait avoir et se sont fait arnaquer.
12:43Donc je crois que la sensibilisation des consommateurs
12:45est absolument fondamentale.
12:46Nous, on a beaucoup travaillé avec la RPP,
12:50qui délivre la certification pour les influenceurs,
12:53pour monter un module dupe
12:55et avec Lumic,
12:56qui est la fédération des créateurs de contenu.
12:58On a travaillé ensemble
13:00pour que ces influenceurs soient sensibilisés.
13:02Ces influenceurs,
13:03ils sont plutôt de bonne foi,
13:05ils comprennent bien le sujet.
13:06Le problème, c'est que malheureusement,
13:08on ne s'adresse qu'aux influenceurs en France.
13:10Et donc, ça limite énormément le propos,
13:14ça limite énormément l'influence faite auprès des jeunes.
13:17Et il est nécessaire de pouvoir avoir une législation
13:22qui soit européenne.
13:24Et je crois qu'on y va avec le Digital Fairness Act,
13:28qui va permettre d'avoir une législation
13:30qui va protéger les consommateurs
13:32de ces pratiques commerciales
13:33qui sont finalement trompeuses.
13:35C'est du parasitisme,
13:36c'est de la concurrence déloyale,
13:38en plus d'être interdit par la loi.
13:39Et il y a un enjeu,
13:42alors environnement, santé,
13:43tout ce qu'on veut,
13:44aussi en termes de cosmétiques
13:45et sur le parfum notamment.
13:47Il y a un produit au cœur
13:48de ce péril dupe Eric Brion,
13:51c'est le parfum.
13:52Vous parliez tout à l'heure
13:52du tableau de concordance.
13:54Symptomatique, symbolique,
13:55c'est catastrophique pour les marques,
13:57mais aussi pour le consommateur.
13:58Oui, c'est catastrophique
13:58parce qu'un parfum est difficilement protégeable.
14:01C'est appelé comme une recette de cuisine.
14:04C'est beaucoup plus difficile.
14:05Et c'est vrai que je prends l'exemple
14:05de Baccarat Rouge.
14:07Baccarat Rouge, c'est le parfum.
14:09C'est le symbole.
14:11Exactement.
14:12Après, le problème,
14:12c'est que les marques
14:13font un peu l'autruche aujourd'hui.
14:15C'est-à-dire qu'il y a très peu
14:16de communication sur le sujet.
14:17Il n'y en a qu'une,
14:18c'est Charlotte Tiberi
14:19qui a voulu faire une communication
14:20qui, justement,
14:21nous, on est l'original
14:22et on va vous démontrer.
14:23On la plexe aussi.
14:24On la plexe a joué avec une heure.
14:26Charlotte, c'était vraiment du frontal
14:28et c'est intéressant ici.
14:30Mais le parfum, là,
14:30c'est encore plus dangereux
14:32et c'est là où on comprend aussi
14:33le business aussi du parfum.
14:34Le parfum, vous avez des nés,
14:36mais aussi vous avez des entreprises
14:37aussi qui font le jus
14:38pour les grandes maisons.
14:40Et certaines de ces industries,
14:42de ces industriels,
14:43proposent un double prix
14:44pour les marques.
14:45Vous avez votre formule
14:46sans dupe
14:47ou une avec dupe.
14:48Ça veut dire quoi ?
14:49Ça veut dire que,
14:50OK, tu payes ta formule
14:52à 100%
14:52mais je ne la donnerai pas aux autres.
14:53Donc, on voit ce système
14:55extrêmement dangereux.
14:56Et puis, derrière tout ça,
14:57la majorité,
14:59mais il y a une autre partie
15:00des dupes,
15:01c'est vraiment de la cochonnerie.
15:02Il y a des problèmes
15:03d'allergie,
15:04d'un point de vue social,
15:05c'est catastrophique.
15:06D'un point de vue écologique,
15:07je n'en parle même pas ici.
15:09Donc, on voit ce phénomène-là,
15:10il est là,
15:10mais aussi en même temps.
15:13Il ne faut pas résumer
15:14le phénomène
15:15à la génération Z.
15:16Il est vraiment global.
15:17Et moi, ce qui m'inquiète,
15:18entre guillemets,
15:19c'est aux États-Unis aujourd'hui,
15:20c'est que finalement,
15:21le premium désirable,
15:22c'est un premium
15:23qui s'assume dupe de qualité.
15:26Et je vais vous prendre
15:26un exemple,
15:28Elf Cosmétique,
15:29par exemple,
15:30qui est du premium,
15:31qui marche très, très fort
15:32aujourd'hui,
15:33c'est une marque de dupe
15:34qui s'est élevée
15:35comme une marque tout court,
15:36qui continue toujours
15:37à s'inspirer.
15:38Donc, avec les mêmes codes ?
15:39Et qui signe « dupesat ».
15:40Donc, on voit vraiment,
15:41il joue dessus.
15:42Donc là, en termes d'affichage
15:42et de décomplexion.
15:43C'est-à-dire que,
15:44vous voyez,
15:44cette notion-là,
15:46c'est un petit peu
15:46le pacte faussien,
15:47elle est désirable.
15:49Ici,
15:49et pour moi,
15:50là où je dis
15:51qu'il y a un warning,
15:52et dans Génération Z,
15:54Deluxe,
15:54on l'avait vu en Chine,
15:55toute marque,
15:55qui est la dupe d'une autre.
15:56Il y a un péril
15:57sur la marque, je vois.
15:58Sur le premium,
15:59aujourd'hui,
15:59je vais donner deux exemples.
16:00La marque Queens.
16:01Queens, en fait,
16:02qui vient de lever
16:02plus de 120 millions de dollars.
16:04C'est une grande plateforme
16:05où vous avez vraiment
16:06des produits de grande qualité
16:07mais qui sont des dupes
16:08mais dont le discours
16:10de dire
16:10« Mais regardez aujourd'hui
16:11les marges
16:12que prennent le luxe,
16:13c'est absolument insupportable.
16:15Nous, on réduit la marge
16:17à minima. »
16:18On parlait de l'argument marketing,
16:20mais c'est clairement ça.
16:21C'est ça.
16:21Donc, Aurélien, par exemple,
16:22qui a des produits
16:23qui va se comparer
16:24à l'européen.
16:25Alors, du coup,
16:25ce n'est pas le loafer
16:27à 10, 20 euros.
16:28Non, c'est un loafer
16:29à 200
16:29qui va se comparer
16:30à un loafer à 400.
16:32Donc, le premium désirable
16:34aujourd'hui,
16:35aux États-Unis,
16:35c'est un dupe de qualité.
16:38Les cosmétiques,
16:39de manière générale,
16:39on le disait,
16:40en fait,
16:40c'est le paradoxe aussi
16:41des générations.
16:42On a cessé de parler,
16:44y compris sur ce plateau,
16:45de clean beauty.
16:46Bon, les dupes en cosmétique,
16:49on est quand même
16:49très, très loin de ça.
16:51Totalement.
16:51Parce que le problème du dupe,
16:53c'est comment je renvoie la...
16:54J'ai un problème,
16:55comment je renvoie...
16:56On ne peut pas renvoyer.
16:57On ne peut pas renvoyer.
16:58On ne peut pas renvoyer.
16:59Le contrat de conférence.
17:00C'est ça,
17:01on joue sur les deux.
17:02Mais attention,
17:03ces marques premium dupe,
17:04elles,
17:05vous pouvez renvoyer
17:05et elles essaient.
17:07Et quand je regarde
17:07les Queens,
17:08qui est assez peu connue ici,
17:10c'est une logique
17:11de transparence totale.
17:13Ils ont un discours
17:13écologique extrêmement fort.
17:14Donc,
17:15le nouveau premium
17:16aux États-Unis,
17:17c'est un dupe de qualité.
17:19Ce qui prouve quand même
17:20qu'on a un problème social.
17:22Auparavant,
17:23quand on achetait du faux,
17:24on faisait croire
17:25qu'on avait un vrai
17:26et on était très content.
17:26Et on le cachait.
17:27Et on le cachait.
17:28On ne disait pas
17:29qu'on avait acheté son produit
17:30à Vintimis ou à Marrakech
17:32pour être dans la caricature.
17:34Oui, tout à fait.
17:34Mais,
17:35tandis qu'aujourd'hui,
17:36on affiche
17:36qu'on achète des dupes
17:38et ça ne dérange personne.
17:39Et on prend le risque
17:41d'avoir des soucis,
17:43d'allergie,
17:44etc.
17:44Donc,
17:45en fait,
17:45non seulement on l'affiche,
17:46mais en plus,
17:47on accepte le risque.
17:49Ça prouve bien
17:50que socialement,
17:51il y a un gros travail
17:52à faire d'éducation.
17:54Et je crois que
17:54ce travail d'éducation,
17:56non seulement
17:57les parents doivent l'assurer,
17:59mais également les marques
18:00et aussi le gouvernement.
18:02On ne peut pas laisser faire
18:03le vol de la créativité
18:05et de l'innovation en France.
18:07Anne-Laure Coltier,
18:07les dupes pour vous,
18:08c'est aussi finalement,
18:09il y a cette opportunité.
18:10Vous êtes la plus optimiste,
18:12en fait,
18:12de manière générale.
18:14Pour aussi réinvestir
18:16le cœur des clients historiques
18:17et repenser le discours de vente.
18:19Absolument.
18:20Je vais tout à fait
18:20dans votre sens.
18:21On voit que même
18:22parmi les clients
18:24dits VIC,
18:25donc les clients
18:26les plus fortunés
18:27et les plus gros consommateurs
18:28de toutes les maisons de luxe,
18:30eux-mêmes,
18:31en plus de leur consommation
18:32de produits de luxe traditionnels,
18:34peuvent avoir recours
18:36à des achats
18:36de produits de dupes.
18:37Donc,
18:38il ne faut pas non plus
18:38caricaturer l'achat de dupes.
18:40Mais on revient
18:40à la désirabilité finalement.
18:43Même eux sont sensibles,
18:46en tout cas,
18:46à la proposition
18:47de valeur des dupes.
18:49Donc,
18:49c'est en ça que je vois
18:50que c'est une opportunité
18:51contre toute attente
18:52parce que finalement,
18:52pour moi,
18:53ce qui se cache derrière,
18:54c'est des logiques
18:54de valeur perçue
18:55par le client.
18:56Et je pense que
18:57c'est le bon moment aussi
18:58pour les marques de luxe
19:00de se poser cette question.
19:01Les outils réglementaires
19:03sont absolument nécessaires,
19:05évidemment,
19:06et ils offriront toujours
19:07une réponse.
19:07Mais ça ne pourra pas
19:09être la boîte à outils absolue.
19:10Et on le sait,
19:11il y a une forme de créativité
19:12et d'invention permanente.
19:13Et en termes de temporalité,
19:15de toute façon,
19:15on est battu un peu.
19:17Il va effectivement falloir
19:18que les maisons de luxe
19:19regardent aussi ce phénomène
19:21et prennent leur part
19:22de la réponse
19:22qu'ils vont pouvoir y apporter.
19:24Et donc,
19:24travailler sur la valeur
19:25perçue par le client,
19:27comprendre pourquoi
19:27un client,
19:28même un client très aisé,
19:30va avoir cette sensation
19:32d'accéder à des produits
19:33de dupe,
19:34permet de reposer
19:35la qualité de mon produit,
19:37l'expérience
19:38que je propose
19:39à mon consommateur,
19:40au moment de la vente,
19:42dans la vie,
19:43de ma relation au client
19:44ou particulièrement aussi
19:46sur ce qu'on appelle
19:46l'aftercare,
19:47c'est-à-dire la façon
19:48dont justement
19:48on va pouvoir faire
19:49un retour,
19:50tout le re-luxury,
19:51repair,
19:52renove,
19:53retail,
19:53etc.
19:54Donc,
19:54la vie de mon produit
19:55dans la durée
19:56et dans sa qualité.
19:57Et j'ai juste peut-être
19:59un élément à vous donner.
20:00On fait une très grosse étude
20:02en ce moment
20:03sur les clients
20:03les plus fortunés,
20:04justement,
20:05avec un panel
20:05de plus de 6 000 répondants
20:08autour du monde
20:09et quand on leur demande
20:10quel est le premier facteur
20:11qui vous fait acheter
20:12un produit de luxe,
20:14on s'attendait
20:15à avoir des réponses
20:16comme la qualité,
20:17la désirabilité,
20:19l'appartenance,
20:20le club,
20:21l'expérience.
20:22Le premier critère,
20:23c'est des critères
20:24très spéculatifs.
20:25Le premier critère,
20:26c'est sa valeur dans le temps
20:28et la capacité
20:29à transmettre
20:29les produits
20:30que j'achète.
20:31Et donc ça,
20:32c'est la meilleure réponse
20:33au dupe.
20:34La valeur dans le temps
20:34et la capacité
20:35à transmettre,
20:36c'est quand même
20:37encore aujourd'hui
20:39évidemment l'ADN
20:40de nos belles
20:41et grandes maisons
20:42qui travaillent dans le but.
20:42Hermès sur le toit du monde
20:43avec ce discours.
20:44Évidemment.
20:45Et bien d'autres
20:46dans l'horlogerie,
20:47dans la joaillerie.
20:48Et donc je pense
20:48qu'il y a vraiment aussi
20:49un travail sans doute pédagogique
20:51mais de pédagogie heureuse,
20:53j'avais envie de dire.
20:54C'est-à-dire pas de pédagogie
20:55en expliquant
20:56qu'il y a des choses
20:57sanctionnables,
20:58exactement,
20:59mais plutôt de pédagogie
21:00sur la véritable valeur
21:02des produits
21:02pour que la valeur perçue
21:03par le client augmente.
21:04Delphine Sarfassi-Sauvrera,
21:06vous sentez que les marques
21:07commencent à réagir.
21:08On parlait tout à l'heure
21:09de Charlotte Tilbury.
21:10Est-ce que vous voyez
21:11que ça investit
21:11la communication
21:12autour de la création
21:13peut-être aussi ?
21:14Est-ce que les marques
21:15réagissent ou
21:15elles ont été un peu timides
21:17quand même ?
21:18Oui, alors pour l'instant,
21:19elles sont encore
21:19dans la réflexion.
21:21Elles sont encore
21:21dans la réflexion
21:22parce que...
21:23Elle est longue cette réflexion.
21:24Oui, mais le problème
21:25c'est que quand on parle,
21:26vous savez,
21:26quand on demande
21:28à un influenceur
21:29pour une marque,
21:30c'est très compliqué
21:30de s'adresser aux influenceurs
21:32parce qu'ils peuvent aussi
21:33dénoncer en disant
21:34la marque m'interdit
21:36de faire la promotion
21:38du dupe
21:38et vous voyez donc
21:39il m'empêche de travailler
21:42et effectivement,
21:42vous le dites,
21:43il y a un effet boomerang
21:44qui peut être dramatique.
21:45Donc, les marques
21:46sont encore un peu timides
21:47sur le sujet.
21:48Néanmoins,
21:49il y a des procédures
21:49et des décisions
21:50qui sont en cours
21:52et qui vont tomber
21:52mais c'est dommage
21:54en fait d'en arriver là.
21:55Il vaut mieux
21:56effectivement
21:57mettre en place
21:58une communication
22:00et ça, je crois
22:00que les marques
22:00le font très bien,
22:01une communication
22:02sur la valeur du produit,
22:04sur la créativité,
22:05sur la durabilité,
22:06sur la qualité du produit.
22:08Ça, je crois
22:08qu'effectivement,
22:09les marques
22:09le font déjà.
22:11J'aimerais juste réagir
22:12à ce que vous avez dit
22:13tout à l'heure.
22:15La contrefaçon,
22:15en fait,
22:16elle a toujours été aussi
22:17achetée par des personnes
22:20qui avaient beaucoup de moyens.
22:21Qui avaient les moyens
22:22d'acheter la version originale.
22:23la version originale.
22:24En fait, on achète
22:25le sac de ses rêves
22:27pour sortir le soir
22:28et on va acheter
22:29sa contrefaçon
22:29pour aller au marché.
22:31Ce sont des phénomènes
22:32qui ont toujours existé.
22:34Donc, malheureusement,
22:35il continue
22:35mais avec le phénomène
22:39des dupes,
22:39ça augmente,
22:40ça se multiplie
22:41parce que la contrefaçon
22:42s'est massifiée,
22:43industrialisée
22:44et donc,
22:46il est très difficile
22:47de pouvoir la juguler.
22:48Alors, il y a cette massification
22:49qui fait que la réponse
22:50est la même
22:51du côté des dupes.
22:52Exactement.
22:52Je crois que les marques
22:54commencent à communiquer dessus
22:55peut-être de manière timide
22:57mais elles y arrivent.
22:58Vous savez,
22:59la différence entre
23:00un contrefacteur
23:01ou quelqu'un qui vend des dupes
23:02et une marque,
23:03c'est qu'ils ne répondent pas
23:04à la même législation.
23:06Les influenceurs
23:07ou les contrefacteurs
23:08répondent à très peu
23:10d'obligations
23:11donc peuvent faire
23:12un petit peu n'importe quoi
23:13avant d'être rappelés à l'ordre
23:16tandis que
23:17les communicants professionnels
23:19et les marques
23:20répondent à une certaine logique
23:22pour rester dans le droit chemin
23:24de la communication aussi.
23:26Éric Brionne,
23:27l'IA comme protection
23:28pour l'authentification,
23:29pour l'algorithme
23:30ou accélérateur de dupes ?
23:31Les deux,
23:32j'ai envie de dire.
23:33C'est ça en fait.
23:34On est dans un contexte
23:35qui facilite les dupes
23:36parce que l'expérience
23:37de GPT et autres,
23:39qu'est-ce que c'est ?
23:39C'est finalement duper,
23:41entre guillemets,
23:42une dupeification des idées
23:43et des images.
23:45Après, je trouve les marques,
23:46en fait,
23:46j'ai l'impression que le mot
23:47dupe,
23:47c'est un peu Voldemort,
23:48c'est le mot un petit peu
23:49interdit si vous voulez pour eux.
23:51Et regardez,
23:51par exemple,
23:52je trouve la personne
23:52qui a le mieux parlé
23:53dans le livre.
23:54Il faut être volontariste.
23:56Il faut être un volontariste.
23:57Il y a des forces claires.
23:59Dupe,
23:59l'expérience dupe,
24:00ce n'est pas une bonne expérience.
24:01Aujourd'hui,
24:01le client,
24:02il veut quoi ?
24:02Il veut une expérience
24:02merveilleuse.
24:04Ce n'est pas en achetant
24:04des dupes
24:05qu'il a une expérience
24:05merveilleuse.
24:06Deuxièmement,
24:06on parle d'écologie.
24:07Justement,
24:08il est temps de mettre
24:09de la sustainability
24:10dans le rituel de vente
24:11parce que les dupes,
24:12c'est une catastrophe écologique.
24:14Mais une des rares personnes
24:15qui en a parlé,
24:16mais c'était,
24:17entre guillemets,
24:17presque pas volontaire,
24:18c'est,
24:19rappelons-nous,
24:19des résultats d'Hermès
24:21avec Axel Dumas.
24:22Il y a une question
24:23sur les dupes.
24:24Et lui-même lui dit,
24:25d'un point de vue corporate,
24:26je ne sais pas si je dois
24:26vous répondre,
24:27mais par contre,
24:27sa réponse,
24:28elle est brillante.
24:29Il dit,
24:29il sanctionne les industriels
24:31qu'ils le font,
24:32mais par contre,
24:32il a l'empathie
24:33par rapport aux clients
24:34qui achètent.
24:36Donc,
24:36cette empathie,
24:37il faut qu'elle se transforme
24:38en action.
24:38Après,
24:39on verra comment
24:40les prix évoluent aussi
24:42et si les réponses
24:43sont toujours les mêmes.
24:43Justement,
24:44l'empathie,
24:45c'est tout relatif
24:45par rapport au signal prix
24:47et la valeur qui...
24:47Exactement,
24:48parce qu'en effet,
24:49l'attirance des riches,
24:52entre guillemets,
24:53est très, très forte.
24:54Moi,
24:54une petite anecdote,
24:55j'ai ma cousine Germaine
24:55qui est à New York
24:57dans une école de mode
24:58où il est très,
24:59très CSP+.
25:00Et elle m'envoie
25:01des vidéos,
25:03mais par centaines,
25:04de ses copines
25:05très, très fortunées
25:06à Canal Street
25:07et qui s'excitent
25:08de l'achat de dupe ici.
25:09Et on est...
25:10Il y a une espèce
25:12d'effervescence comme ça,
25:13mais c'est un phénomène global
25:15sur tous les continents,
25:17en particulier en Chine
25:18où aujourd'hui,
25:19il y a une très grosse
25:19faiblesse de la consommation
25:21et une attirance naturelle
25:22vers justement
25:23ces produits similaires.
25:25Donc,
25:25c'est quelque chose
25:25dont on ne doit pas faire l'autruche
25:27et s'attaquer
25:28de façon frontale.
25:29Bon,
25:29on aura balayé
25:30la caricature,
25:31on n'aura pas tout résolu.
25:32Merci à tous les trois
25:33d'avoir été dans
25:34Iconic Business.
25:34Éric Brionne,
25:35directeur général
25:36du journal du luxe,
25:37Delphine Sarfati-Sobrera,
25:39directrice générale
25:39de l'Unifab
25:40et Anne-Laure Colsy,
25:41vice-présidente et exécutive
25:42chez Capgemini,
25:43Invet,
25:43responsable des activités
25:45luxe mondiales.
25:46Iconic Business,
25:47le luxe par BFM Business,
25:48en radio,
25:49TV,
25:49sur le site LAP,
25:50évidemment,
25:51dès à présent
25:51sur les réseaux sociaux.
26:00Sous-titrage Société Radio-Canada