José Breton est à ce jour l'homme le plus haï d'Espagne. Après des années de faux semblants. De mensonges abracadabrants. De dénégations que lui seul croyait. Ce père de famille d'une cinquantaine d'années vient d'avouer dans un livre avoir tué ses deux enfants de six et deux ans. Il raconte dans le détail les dernières heures de sa fille et de son fils. Disparus dans un bûcher. Le livre a tellement l'opinion, et en premier lieu la maman des petites victimes qu'il a été suspendu.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
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00:0114h15, c'est l'heure du crime sur RTL, avec Jean-Alphonse Richard.
00:07Tous ceux qui connaissent José Breton savent qu'il n'a pas perdu mes enfants.
00:12Et à ceux qui ne le connaissent pas, je vous le dis, il est responsable de leur disparition.
00:17Il doit avouer, on sait tous qu'il est coupable.
00:22Bonjour, José Breton est à ce jour l'homme le plus haï d'Espagne.
00:28Ce père de famille d'une cinquantaine d'années vient d'avouer dans un livre avoir tué ses deux enfants, 6 et 2 ans.
00:36Il raconte dans le détail avec une terrifiante froideur leurs dernières heures droguées et jetées dans un bûcher.
00:42Dernier épisode en date d'un feuilleton criminel qui depuis plus de 10 ans tient en haleine un pays tout entier.
00:49Le père de famille songeait au crime parfait, pas de corps donc pas de risque d'être inquiété.
00:55Il a d'ailleurs bien failli réussir.
00:58Les enquêteurs vont avoir bien du mal à cerner cet homme assis sur ses certitudes.
01:03Comment en est-il arrivé à perpétrer le pire des crimes ?
01:06Que s'est-il passé cet après-midi-là, loin de tout regard, dans une orangerie du sud de l'Espagne ?
01:13Question posée aux invités de l'heure du crime, la seule émission radio 100% fait divers.
01:18José Breton, le bûcher des deux petits innocents.
01:21C'est tout de suite sur RTL.
01:24Samedi 8 octobre 2011, 18h41, le 112, le numéro des urgences en Espagne,
01:37enregistre un appel signalant la disparition de deux jeunes enfants dans un parc de la ville de Cordoue.
01:43C'est le père, José Breton, 38 ans, qui a appelé les secours.
01:48Il indique avoir emmené sa fille Ruth, 6 ans, et son fils José, 2 ans, au village des enfants.
01:55Une aire de loisirs bien connue des familles.
01:57Il a eu un moment d'inattention, il les a perdus de vue.
02:00Cela fait une demi-heure qu'il les cherche dans le parc, avec son frère et son beau-frère, qu'il a tout de suite prévenu.
02:07Une équipe de policiers se rend sur place.
02:09Un chien pisteur est déployé sur le terrain.
02:12Aucune trace des deux enfants qui n'ont pas pu aller bien loin, on les aurait vus.
02:16L'endroit est sûr, mais un enlèvement n'est pas exclu.
02:20A 20h43, José Breton est au commissariat de Cordoue.
02:25Il dépose plainte pour disparition inquiétante.
02:28Le papa semble déboussolé.
02:30Il raconte que ses enfants étaient en train de jouer.
02:33Il s'est assis 2 ou 3 minutes dans un coin, sur une barre d'exercice.
02:38Quand il s'est retourné, sa fille et son fils n'étaient plus là.
02:42Les parents sont séparés depuis une vingtaine de jours.
02:45Rupture qui se passe très mal.
02:47José Breton n'a même pas prévenu son ex-épouse, Ruth Ortiz, de la disparition.
02:53Quand les policiers l'appellent, elle est terrorisée.
02:57Elle indique que c'est la deuxième fois que José a la garde des enfants.
03:00Il est venu les chercher en voiture, la veille, chez elle, à Huelva, à 240 km de Cordoue.
03:07Elle craint que son ex-mari soit derrière tout ça.
03:13Dimanche 9 octobre, l'endemain de la disparition,
03:15le commissaire Zérafine Castro et les policiers de Cordoue
03:19débarquent au domaine agricole de Las Quemadillas,
03:23une petite orangeraie à la sortie de la ville.
03:26La ferme appartient aux parents de José Breton.
03:29C'est ici que les enfants devaient passer le week-end.
03:32Le père confirme qu'il est allé les chercher chez leur mère, à Huelva,
03:35le vendredi 7, en début d'après-midi.
03:38Le samedi matin, il a passé la matinée chez sa sœur Catalina.
03:42Les enfants étaient avec lui.
03:44Ils ont joué avec leur cousin.
03:46Il était prévu ensuite d'aller voir des amis vers 18h.
03:50Il était avec sa fille et son fils au parc Cruz Conde.
03:53C'est ici qu'ils ont disparu à cause de quelques secondes d'inattention de sa part.
03:59La téléphonie confirme le téléphone de José Breton,
04:02borné effectivement à cette heure-là, à 17h49 précisément, dans le parc.
04:10Les policiers perquisitionnent la ferme de Las Quemadillas et ses deux hangars.
04:14La petite orangerie est visitée dans un coin isolé, entre les arbres, sur un chemin de terre battue.
04:21Les enquêteurs repèrent les restes d'un foyer.
04:24Une table en métal noircie et posée en position verticale.
04:28Seul vestige d'un brasier intense.
04:31Il ne reste qu'un lit de cendres.
04:33Une odeur d'hydrocarbure est perceptible.
04:36José Breton explique que c'est lui qui a fait le feu.
04:39Comme il se séparait de sa femme, il a décidé de détruire tout ce qui lui faisait mal.
04:46Des photos, des lettres, des objets.
04:48Il a utilisé du gazole stocké dans la ferme.
04:51Les enfants étaient avec lui, précise-t-il.
04:54Les experts sont surpris par la nature du bûcher.
04:57Un feu de très haute intensité qui a pu monter jusqu'à 800 degrés.
05:01Des dizaines de litres de gazole ont alimenté le brasier.
05:05La table métallique s'est tordue sous l'effet de la chaleur.
05:08On ne retrouve rien.
05:10Les cendres du foyer sont tamisées pendant des jours.
05:13Une experte de la police examine les restes.
05:16Des fragments d'os sont retrouvés.
05:19Mais fausse piste.
05:20La spécialiste indique qu'il s'agit d'os de petits animaux.
05:24Sans doute des rongeurs.
05:26Un géoradar est utilisé pour ratisser la propriété.
05:29Aucune trace des enfants.
05:31José Breton reste sous surveillance.
05:34Considéré comme le témoin numéro 1.
05:38Et témoin numéro 1 sûrement.
05:41Mais également suspect dans la tête des policiers.
05:43Parce que ces policiers sont intrigués par ce personnage qui semble vraiment très détaché dans son récit lors de la disparition.
05:51Et surtout dont les explications varient.
05:52Sur des détails certes.
05:53Mais enfin tout ça ne fait pas bonne allure.
05:57On se demande s'il ne cache pas des choses cet homme.
05:59Alors il va bientôt être arrêté.
06:01Pas pour assassinat.
06:03Mais pour délit imaginaire.
06:05A savoir la disparition des enfants qu'il aurait inventé.
06:08Mais on n'en sait pas beaucoup plus pour le moment.
06:11On va s'apercevoir qu'il y a bien d'autres choses qui vont apparaître dans le décor.
06:15Mais ça sera dans la suite de l'heure du crime.
06:17Bonjour François Musso.
06:19Bonjour.
06:20Merci beaucoup d'être avec nous dans l'heure du crime.
06:24Vous êtes journaliste correspondant en Espagne.
06:27Vous êtes en direct dans l'heure du crime.
06:30Alors vous vous écrivez pour plusieurs journaux.
06:32On peut évidemment vous lire dans Libération.
06:34Et le point où vous collaborez régulièrement.
06:38François Musso évidemment vous êtes intéressé à cette histoire.
06:40Parce qu'elle fait la une en Espagne.
06:42On en parle beaucoup et ça depuis des années.
06:44C'est un feuilleton qui revient en permanence.
06:47On va revenir sur cette disparition des enfants.
06:51Parce qu'en arrière-plan on le sait tout de suite.
06:53Et ça les policiers de Cordoue ils le savent tout de suite.
06:56Il y a la séparation des parents.
06:59Et l'épouse tout de suite elle va dire.
07:02Regardez du côté de mon ex-mari.
07:04Parce que c'est là que ça peut se passer.
07:05C'est bien ça François Musso ?
07:07Oui on peut vraiment dire que dans cette affaire qui est à la fois simple et complexe.
07:12On peut vraiment dire que tout part de là.
07:15On en est sûr même.
07:16C'est-à-dire que c'est le moment où quand on dit séparation.
07:19Ce n'est pas une séparation comme un accord.
07:20C'est que Ruth Ortiz annonce, ne supporte plus José Breton.
07:26Et décide de se défaire de lui.
07:28Et annonce le divorce.
07:30On est à peu près à la mi-septembre.
07:31On est deux, trois semaines avant l'assassinat.
07:34Donc en fait il y a très peu de temps entre le moment de la séparation.
07:37Donc le divorce exigé par Ruth Ortiz qui revient chez ses parents à Huelva.
07:42Ce que vous avez dit avant, 240 kilomètres.
07:44Et donc elle garde les enfants.
07:45Et lui il a pu obtenir, c'est un des éléments du dossier,
07:49il a pu obtenir la garde des enfants pour un week-end.
07:51C'est très compliqué parce qu'elle est méfiante et elle voudrait l'éviter.
07:55Oui c'est ça.
07:55Et effectivement elle sent que ça ne se passe pas bien avec son mari.
07:58Donc elle est un peu troublée, voire effrayée par cet homme.
08:02Bonjour Ravier Gallego.
08:04Bonjour, merci.
08:06J'espère que vous allez bien.
08:08Vous êtes également avec nous dans cette heure du crime.
08:11Vous êtes journaliste pour la chaîne de télévision espagnole Antena 3.
08:15Et évidemment vous connaissez cette histoire.
08:17Vous la suivez vous aussi comme François Musso.
08:19Alors avec François Musso on parlait de ce couple qui est en train un petit peu de se déchirer.
08:23Et c'est vrai, Ravier Gallego, qu'on est au cœur d'un affrontement entre un mari et une femme.
08:28Eh bien j'ai appris qu'à l'époque ils avaient une relation assez compliquée.
08:36Lui était quelqu'un de très narcissique, très dominant.
08:39Et le point de bascule a été quand sa femme lui a dit qu'elle voulait qu'ils se séparent.
08:43C'est à ce moment-là que tout a commencé à se dégrader.
08:45Quelle attitude il a le mari, enfin le papa plutôt, lorsqu'il déclare la disparition de ses enfants ?
08:54Quand il signale la disparition dans le parc, il apparaît comme déboussolé.
09:01Il coche toutes les cases, des choses qui sont à faire quand son enfant disparaît.
09:05Il apparaît comme un père accablé.
09:07Il signale la disparition et suit toutes les étapes qu'il croit nécessaires pour paraître crédible.
09:12Oui, ça c'est important parce qu'il a une attitude, vous le dites, Ravier Gallego,
09:16il a une attitude presque professionnelle, j'ai envie de dire.
09:20Il s'est peut-être préparé à affronter les policiers.
09:23En tout cas, il ne laisse rien paraître.
09:26François Musso, effectivement il est distant selon les policiers.
09:29Il a réponse presque à tout.
09:32Il y a quelque chose de très troublant, c'est qu'il ne va pas participer aux recherches, le papa.
09:36Non, en fait c'est très étrange parce que d'une certaine manière, il a préparé le crime.
09:41Il a assez bien organisé même, on le verra, j'imagine qu'on va en reparler.
09:45Bien sûr, bien sûr.
09:45Mais aussi, il s'est démasqué d'une certaine manière.
09:48C'est quelqu'un qui sème les indices contre lui.
09:51Ce que vous venez de dire, c'est-à-dire que lui, toute sa stratégie, pour qu'on comprenne bien l'histoire,
09:56c'est qu'il a amené ses enfants, ses deux enfants, après les avoir déposés chez sa sœur,
10:02pour la matinée pendant laquelle il prépare toute la scène du crime.
10:05Il revient après à la chercher, il les amène dans ce qu'on appelle la Ciudad de los Dinos à Cordoue,
10:11dans un endroit, un parc d'enfants.
10:13Et en fait, toute sa stratégie, c'est de montrer que c'est à cet endroit-là,
10:16ce parc dont vous avez parlé avant, où ils auraient disparu, ils auraient été enlevés.
10:20Donc évidemment, lui, comment dire, il est tellement obsédé par cette stratégie-là
10:25que tout le reste, d'une certaine manière, il ne s'en occupe pas.
10:28Qu'est-ce qu'elle dit, Ruth Ortiz, de son mari ?
10:34Parce que les policiers l'interrogent, ils sont surpris.
10:36C'est les policiers qui lui apprennent la disparition, donc là, c'est déjà un petit peu bizarre.
10:41Et elle raconte que ça ne va pas du tout, c'est ça ?
10:44Complètement.
10:45Puis en plus, elle dit tout de suite, on a tué mes enfants, on a tué mes enfants.
10:48On a tué mes enfants.
10:49Elle ne dit jamais, on a tué nos enfants, tout de suite.
10:53Apparemment, Javier l'a très bien dit, ça fait déjà pas mal de temps que ça n'est pas bien entre deux.
10:58Le divorce, c'était une manière d'en finir avec une relation toxique.
11:02Quelqu'un de très compliqué, très contrôlateur, très contrôleur.
11:06Et donc, elle dit tout de suite, mes enfants, et c'est vrai que très très vite, vous l'avez déjà dit dans le commentaire,
11:11elle dit, regardez du côté du père.
11:14Oui, tout à fait.
11:15Elle montre, elle pointe de son doigt, effectivement, l'ex-mari, Rabière Gallego.
11:20La police a tout de suite des doutes sur José Breton, pardon.
11:26Il dit aux policiers qu'il était dans un parc à Cordoue avec ses enfants et qu'il les a perdus de vue,
11:35que ses enfants se sont égarés ou que quelqu'un a dû les enlever.
11:39C'est ce qu'il raconte dès le début de l'enquête.
11:42Mais la police va continuer son enquête et comprendre qu'il y a des incohérences dans son témoignage,
11:47qu'il a menti.
11:47Mais il leur faudra quelques jours pour démêler le témoignage de José Breton.
11:52Voilà, donc pour les doutes, vous nous les exprimez très bien, Rabière Gallego.
11:57Encore une question, François Musso.
11:59Il y a la légiste de la police, il y a ce tas de cendres, il y a ce brasier, il y a ces os retrouvés.
12:04Mais voilà, il n'y a pas de suite parce que ce sont des ossements d'animaux.
12:07Elle est formelle, cette légiste de la police ?
12:10Exactement, en fait, il y a une première légiste qui s'appelle José Vina Lamas,
12:14et elle conclut que les ossements qu'on a retrouvés, c'est tout ce qu'on retrouve,
12:20parce qu'il faut imaginer une destruction absolue.
12:23Il avait quand même recouru, vous l'avez dit, mais il n'a pas...
12:25Ce n'était pas 800 degrés, c'était 1200 degrés.
12:28C'est 80 litres de cassoil et 250 kilos de léniade,
12:32de bois de cheminée qu'il avait, lui, emmagasiné, amoncelé pendant des semaines,
12:37qu'il avait en réserve, en fait, dans cette ferme.
12:39Dans cette ferme, c'est une ironie de l'histoire absolument terrible,
12:42parce que la schemadillas, en espagnol, ça veut dire les brûlis, là où on brûle.
12:46Oui, justement, c'est ça.
12:47Donc, on retrouve ces ossements, effectivement, c'est légiste.
12:50José Vina dit que ce sont des ossements d'animaux, et là, tout bloque.
12:53Ça bloque l'investigation, parce qu'en gros, tout le poste l'était en place,
12:56et tout d'un coup, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
12:58Donc, tout ce qui concordait, tout ce qui allait concorder, ne concorde plus.
13:01Tout s'arrête.
13:02Dix jours après le signalement de la disparition, le père des enfants va être arrêté.
13:06José Breton, le bûcher des deux petits innocents.
13:10Je ne peux pas dire où ils sont, c'est mon secret, l'enquête de l'heure du crime.
13:14On se retrouve dans un instant sur RTL.
13:15Au programme aujourd'hui de l'heure du crime, l'affaire José Breton.
13:33En octobre 2011, cet espagnol signale la disparition de ses deux enfants, 6 et 2 ans, à Cordoue.
13:40Il était depuis peu séparé de son épouse.
13:42La police croit tenir le suspect numéro 1.
13:45Dix jours après les faits, il est arrêté.
13:49Mardi 18 octobre 2011, José Breton est arrêté dans la ferme familiale à 4h du matin.
13:55Présenté au juge d'instruction de Cordoue, le père de famille est inculpé de détention illégale de mineurs et d'invention de délits imaginaires.
14:05Il proteste.
14:06Il dit n'avoir rien à voir avec cette affaire.
14:08J'ai perdu mes enfants, répète-t-il.
14:11José Breton est conduit au parc Cruz-Condé, là où les enfants auraient disparu.
14:16Il confirme avoir fait de l'exercice sur un banc et avoir perdu de vue son petit garçon et sa petite fille.
14:22Il les a cherchés pendant presque une heure.
14:24Dans le parc, Breton semble impassible.
14:28L'émotion ne l'envahit qu'une seule fois quand il s'arrête près d'une aire de jeu.
14:33Depuis le début de l'enquête, les policiers ont accumulé des indices troublants.
14:37Exemple, sur les images de vidéosurveillance du parc, on voit José Breton, mais jamais les enfants.
14:44Autre exemple, le portable du suspect a été éteint entre 15h et 17h, le jour de la disparition,
14:51au moment où il dit avoir pique-niqué dans l'orangerie avec les enfants.
14:55Il se partageait une pizza alors que lui faisait du feu pour brûler les affaires de sa femme.
15:01Quand le commissaire de Cordoue lui a demandé,
15:04« Monsieur Breton, si vous savez où sont vos enfants, dites-le, c'est le moment. »
15:10Le père de famille a répondu, « Vous comprendrez que je ne peux pas vous le dire, c'est mon secret. »
15:16Mercredi 14 décembre 2011, Interpol émet un avis de recherche des enfants en route Breton-Ortiz et José Breton-Ortiz.
15:24Leurs photos sont diffusées.
15:26En traçant les achats récents du père de famille, les policiers notent qu'entre le 19 septembre et le 7 octobre,
15:33Breton s'est procuré beaucoup de gazole dans des stations-service un peu plus de 271 litres.
15:41Il répond qu'il voulait faire des réserves.
15:44Le suspect a aussi acheté dans une pharmacie une boîte d'Orphidal, un tranquillisant,
15:48et une autre de Motivan, un antidépresseur, deux puissants produits
15:53qui auraient pu servir à plonger les enfants dans un semi-coma avant de les tuer.
15:588 janvier 2012, trois mois après la disparition,
16:01une manifestation défile dans Cordoue en hommage aux deux enfants disparus.
16:06La maman, route Ortiz, indique dans une lettre qu'elle restera debout jusqu'à la vérité.
16:13Vendredi 10 août 2012, dix mois après le début de l'enquête,
16:17le tribunal de Cordoue annonce son coup de théâtre dans l'affaire des enfants disparus.
16:22Le docteur Francisco Echeberra, légiste et anthropologue renommé,
16:27indique que les fragments d'os retrouvés dans le foyer de l'orangeret
16:31sont bien d'origine humaine et non pas animale.
16:36Expertise confirmée par un autre légiste.
16:39La première spécialiste s'était donc trompée,
16:41les fragments sont bien ceux de jeunes enfants.
16:44José Breton ne reconnaît pas pour autant sa culpabilité.
16:47Devant ses parents, il dit que tout cela est une invention.
16:52Son avocat le présente comme un homme étrange, silencieux, absent,
16:57qui affiche de toute évidence des signes bipolaires.
17:02Et sans doute que l'avocat prépare déjà la défense de son client bipolaire.
17:06Il va falloir que les experts se prononcent là-dessus.
17:08José Breton est alors formellement inculpé de double assassinat.
17:14Mais il ne bronche pas, il reste sur ses positions,
17:16même s'il sait qu'il ne pourra pas se soustraire à un procès.
17:21On va voir d'ici là s'il va changer d'attitude ou pas.
17:24Il risque la prison à perpétuité.
17:27François Musso, vous êtes avec nous dans l'heure du crime.
17:29Vous êtes correspondant de plusieurs journaux et médias en Espagne,
17:33où vous vivez.
17:34Vous êtes en direct dans l'heure du crime.
17:36Alors évidemment, les policiers, ils travaillent vite.
17:40Tout de suite, il y a beaucoup d'éléments à charge contre cet homme.
17:44La téléphonie, les achats.
17:46Il y a beaucoup de choses, de détails qui sont très intriguants.
17:50Oui, tout est incohérent en fait.
17:53Son alibi ne tient pas debout.
17:56Cette absence dont on a parlé quand il éteint son téléphone entre 15h et 17h.
18:00Et en fait, on est sûr aujourd'hui que ce sont les deux heures pendant lesquelles il organise l'assassinat.
18:06On dit le félicite quand on tue des enfants.
18:08Son félicite, c'est-à-dire que le bois était là, le bûcher était préparé.
18:12Et puis voilà, il leur passe les tranquillisants pour les assommer d'une certaine manière, les endormir et puis il les brûle.
18:20Donc c'est là où tout se passe.
18:22En fait, il n'a rien.
18:24Il fixe tout sur le fameux parc.
18:25Et puis en fait, on voit que rien n'a pu se passer dans le parc.
18:28Donc tout chamboule et en fait, rien ne tient debout dans sa présentation des faits.
18:36Mais oui, c'est ça.
18:37Effectivement, il y a beaucoup de choses et les policiers vont vite et ils remarquent tous ces détails qui s'accumulent.
18:42Rabière Gallego, vous êtes avec nous dans l'heure du crime, journaliste pour la télé espagnole Antena 13.
18:49Évidemment, vous connaissez très très bien ce dossier, vous le suivez.
18:51Alors, on en parlait à l'instant avec François Musso, il y a les achats de gazole, il y a les achats de médicaments, tout ça c'est très accablant.
18:59Mais surtout, ça signe l'après-méditation.
19:02Oui, il avait tout bien planifié.
19:07Il est allé jusqu'à faire un essai avec ses neveux quelques jours avant dans le même parc.
19:12Pour voir comment il réagirait en les laissant seuls.
19:15Il a voulu voir comment les événements pourraient se dérouler.
19:18Il y a, Ravier Gallego, une question, il y a des manifestations en Espagne, on ne sait pas où sont passés les enfants, on les recherche toujours.
19:26La maman est très mobilisée.
19:27Le cas Rosé Breton, il suscite beaucoup d'émois à Cordoue.
19:33Oui, c'est une affaire qui a bouleversé tout le pays parce que c'était horrible.
19:40On parle de deux enfants de 2 et 6 ans.
19:42Et dès le début, les soupçons se sont portés sur lui parce qu'avec sa femme, il se séparait.
19:48Parce que son profil était inquiétant.
19:50Mais pour le public, c'était inconcevable qu'un père puisse tuer ses enfants.
19:55Personne ne voulait y croire, jusqu'à son arrestation.
19:59Là, les preuves étaient trop importantes pour être ignorées.
20:02Donc oui, c'est une affaire qui a eu un impact dans tout le pays.
20:04Oui, effectivement, on ne peut pas se douter qu'un papa, qu'une maman puisse tuer ses enfants.
20:11C'est vraiment le crime le plus inattendu, d'ailleurs le plus horrible qui soit.
20:15François Musso, avançons d'un pas dans cette enquête.
20:19Et quel pas, j'ai envie de dire ?
20:20Parce que quelques semaines après, un anthropologue, un légiste renommé en Espagne,
20:27va dire que ces os, ce sont des os d'enfants.
20:29C'est bien ça ?
20:31Exactement. Et alors, juste deux mots pour dire qui est Paco Echeverria ou Francisco Echeverria.
20:36Ce n'est pas n'importe qui.
20:37C'est vraiment l'anthropologue et le légiste de référence en Espagne.
20:40Pour vous donner une idée, vous allez comprendre.
20:42C'est vraiment la personne qui, depuis maintenant 15 ans, 20 ans,
20:46travaille sur l'identification des ossements de la guerre civile espagnole.
20:50D'accord.
20:52Avec 1939, il y a en gros 100, 150, 200 000 personnes qui sont dans les fausses communes.
20:56C'est lui qui a vraiment été l'homme-clé.
20:58Et donc, c'est quelqu'un à qui on ne va pas la faire, d'une certaine manière.
21:01Il n'a pas de difficulté, lui, à reconnaître des ossements humains.
21:04Et en plus, son diagnostic est corroboré très, très vite par un autre légiste
21:09qui s'appelle José María Bermúdez.
21:10Donc là, il n'y a plus de doute.
21:12La première s'est trompée.
21:13Et donc, lui arrive.
21:15Et donc, ça change tout.
21:16Parce que, tout d'un coup, toutes les pièces du puzzle rentrent les unes dans les autres.
21:20Oui, parce qu'après l'examen de la première légiste,
21:23d'ailleurs, on se demande comment elle a pu se fourvoyer de cette façon.
21:26Parce qu'effectivement, confondre des os humains avec des os d'animaux,
21:30je ne suis pas légiste, mais je me dis que c'est un peu bizarre.
21:33Mais il a failli presque réussir son coup, parce qu'il n'y avait rien pour vraiment l'accrocher.
21:37Il y avait ce bûcher qui paraissait évident, mais les enfants n'y étaient pas.
21:41Exactement, exactement.
21:42Alors, je ne veux pas exculper la première légiste.
21:45Bon, son erreur est quand même très grave.
21:47Mais il est possible aussi qu'elle ait vu des ossements qui pouvaient exister de toute façon,
21:50de petits rongeurs, de rarres, etc.
21:52Donc, c'est possible.
21:53C'est peut-être parce que c'était partiel.
21:55Mais bon, effectivement, l'endroit, il n'y avait pas grand-chose.
22:00Il y a effectivement tout.
22:01À partir du moment où il y a des ossements humains, ça change absolument tout.
22:04Parce que là, il y a quelque chose qui est indéniable.
22:06Et donc, ça fait basculer complètement l'enquête et l'affaire.
22:08Mais il y a quelque chose de très étonnant, François Musso,
22:10c'est que cet homme, José Breton, il reste de marbre.
22:15Il ne bouge pas.
22:15Il va même en rajouter, parce qu'il voit ses parents.
22:18Ses parents pensent que leur fils est innocent.
22:20Bon, ça, c'est bien naturel.
22:21Mais il va dire, je suis victime d'une machination.
22:25Complètement.
22:26Alors, moi, j'ai relu, pour cette émission, j'ai relu les journaux de l'époque.
22:30Parce que ça remonte il y a 14 ans.
22:32J'avais écrit à l'époque beaucoup.
22:33Donc, j'ai relu les journaux de Séville, de Cordoue, etc.
22:37Et Ramir doit le savoir.
22:38Ce qui est assez étonnant, c'est la description qu'on fait de lui.
22:40Alors, c'est vrai que la plupart des journalistes,
22:42ou les gens qui l'approchent disent,
22:43ou ses voisins, les gens qui le connaissaient disent,
22:45« Effectivement, il est discret, mais il est tranquille, il est discret.
22:49Mais aussi, il est très cultivé, il est très sympathique, il est très amène.
22:53Il est même extroverti, parfois, dans leurs relations humaines.
22:56Donc, c'est quelqu'un qu'on a, en plus de ce que disait Javier,
22:59du fait qu'on ne peut pas imaginer qu'un père tue ses enfants,
23:01c'est quelqu'un qui n'était pas forcément antipathique.
23:03Il était réservé.
23:04Et alors, l'histoire de la bipolarité,
23:07je me souviens très bien que, dès l'époque,
23:09ça continuait à faire débat en Espagne,
23:11mais ça avait fait un grand débat,
23:12parce que beaucoup de psychiatres étaient arrivés en disant,
23:14« Vous êtes gentils avec la bipolarité,
23:15mais enfin, tous les bipolaires ne tuent pas leurs enfants. »
23:18Mais évidemment, il faut se calmer.
23:20Oui, c'est ça, c'est une évidence.
23:21Mais enfin, ça, les psychiatres vont s'exprimer au fil de l'enquête.
23:2421 mois après le début de l'affaire,
23:26le père de famille va être jugé.
23:28José Breton, le bûcher des deux petits innocents,
23:31il était obsédé par le contrôle absolu.
23:34J'ai vécu avec un assassin en puissance,
23:36l'enquête de l'heure du crime.
23:37Que va expliquer le père de famille à son procès ?
23:40C'est à suivre dans un court instant sur RTL.
23:4414h15, c'est l'heure du crime sur RTL.
23:49L'heure du crime, présentée par Jean-Alphonse Richard sur RTL.
23:53Mon fils, quand il sort de la garderie, il court dans mes bras.
24:00Un enfant qui a peur de son père ne fait pas ça.
24:03Ma fille m'obéit autant qu'à sa mère.
24:06Mes enfants n'ont pas peur de moi.
24:07Ils m'adorent et je les aime à la folie.
24:11L'heure du crime, consacrée aujourd'hui à l'affaire José Breton.
24:19Cet espagnol de cordoue est accusé d'avoir tué et brûlé ses deux enfants de 6 et 2 ans.
24:23Son mobile, une haine contre son épouse qui le quittait.
24:27Il nie 21 mois après le drame.
24:31Il est jugé.
24:33Lundi 17 juin 2013, José Breton, 40 ans, petit homme vêtu d'une chemise blanche à rayures,
24:39cheveux bruns parfaitement peignés, regard fixe, comparé devant le tribunal de l'audience provinciale de Cordoue.
24:46Son avocat parle d'un accusé déjà crucifié et condamné par avance par l'opinion publique.
24:53La procureure dit de son côté n'avoir strictement aucun doute sur le fait que Breton a tué les petits de la manière la plus cruelle qui soit.
25:01José Breton ne semble montrer aucune émotion.
25:05Il affiche un visage lisse, sans mouvement.
25:08Appelé à témoigner, il parle pendant plus de 4 heures.
25:10« Les enfants, dit-il, il les a perdus de vue, pas plus de 8 secondes.
25:15Ils doivent bien être quelque part. »
25:18À propos des éclats d'os retrouvés dans le foyer, il indique
25:21« Mes enfants n'ont pas peur de moi.
25:23Il m'adore. »
25:24Un enfant qui a peur de son père ne vient pas le voir en courant.
25:27Il poursuit
25:28« Depuis que je les ai perdus, je n'ai plus de vie.
25:31Je n'ai rien pu faire pour les chercher parce qu'on ne m'a pas laissé faire. »
25:36Mercredi 19 juin, Ruth Ortiz, la maman, témoigne.
25:39« Selon elle, José Breton n'est pas le mari et père affectueux qu'il prétend être.
25:44Une fois, il a giflé son fils, il a bousculé sa fille.
25:47Il était obsédé par le désir de garder le contrôle sur ses enfants, sur sa famille.
25:52Il ne les laissait jamais aller seuls.
25:55Il les tenait toujours par la main, dit la maman. »
25:57Elle poursuit
25:58« Une fois, je l'ai entendu dire qu'il ne quitterait pas ce monde sans tuer quelqu'un.
26:03Maintenant, je sais que j'ai vécu avec un assassin en puissance. »
26:06Les psychiatres confirment que l'accusé est obsessionnel,
26:10rongé par des tocs de toutes sortes, dont celui de la propreté absolue.
26:15« C'est un bloc de glace, un homme sans sentiment, » dit un expert.
26:19Après un mois de procès, José Breton est condamné à 40 ans de prison,
26:2320 pour chaque enfant.
26:24Le mobile, une vengeance contre son épouse, un refus d'accepter pacifiquement la rupture matrimoniale.
26:33Et on retrouve dans cette heure du crime, l'un de nos invités, c'est François Musso,
26:37journaliste correspondant en Espagne pour plusieurs médias.
26:40François Musso, ce procès de cet homme, José Breton, évidemment, il fait beaucoup de bruit.
26:45En Espagne, il est très, très suivi.
26:47Ce qu'il y a de frappant, c'est que malgré les indices qui s'accumulent contre lui,
26:52malgré les accusations, malgré sa femme,
26:55Ruth qui est là, ce procès qui vient dire « c'est lui, c'est lui l'assassin »,
26:59il ne bouge pas, il est dans le déni, mais alors, vraiment, total,
27:02il suffit de regarder les images et les photos de ce procès et de l'accusé,
27:05on comprend très vite de quoi est fait cet homme,
27:08c'est-à-dire un bloc de glace, comme l'a dit un expert.
27:11Oui, on le voit avec un visage spectral,
27:14quelqu'un marmoréen, comme si c'était une sorte de statue.
27:19D'ailleurs, il y a eu des témoignages de gens qui,
27:21il était en guerre en Bosnie, ancien militaire en Bosnie,
27:24lui c'est un conducteur de camions au chômage,
27:27mais il était en Bosnie comme militaire,
27:30et c'est l'ancien compassion d'armes.
27:32Certains ont dit qu'effectivement,
27:33il était impressionné par sa capacité
27:35à être complètement à l'intérieur de lui-même,
27:38à ne exprimer absolument qu'une émotion,
27:40donc rigidité totale, une sorte de bloc de glace,
27:43vraiment un type obsessionnel,
27:45un type qui a dans sa tête quelque chose
27:47dont il ne veut pas démordre.
27:49Et je pense que ce qui est le plus important de l'affaire,
27:52c'est ce qui a été dit dans la fin du commentaire,
27:55c'est qu'en fait, c'est le mobile, le plus important,
27:58ce qui est terrible, c'est terrible les enfants qui sont tués,
28:01mais le mobile, c'est qu'il n'a pas pu supporter.
28:03C'est-à-dire qu'en fait, ce qu'il faut comprendre,
28:05c'est que le contrôle psychologique
28:06que Bretton exerçait sur sa famille,
28:09c'est un compte, quand elle, sa femme,
28:11décide de le quitter,
28:12c'est absolument insupportable pour lui,
28:14parce que tout s'écroule.
28:16Il perd le contrôle,
28:17et cette perte de contrôle,
28:19certainement, il faut le voir,
28:20les psychiatres ou les psychanalystes
28:21pourraient en dire plus dans son enfance
28:23qu'est-ce qui s'est passé,
28:24mais il ne peut pas supporter le fait que cette famille se démette.
28:28Et donc, il lui faut absolument se venger d'elle.
28:30Oui, et puis il y a une blessure sûrement d'orgueil,
28:32évidemment, une blessure d'amour propre,
28:35et il ne supporte pas que cette femme lui échappe,
28:37et il va tuer les enfants,
28:39ce qui est complètement aberrant et fou.
28:42Rabière Gallego, vous êtes avec nous dans l'heure du crime,
28:44journaliste pour la chaîne de télévision espagnole Antena Tres.
28:47Son ex-femme, Ruth, elle est là, à ce procès.
28:52Comment est-ce qu'elle vit ce procès ?
28:54Elle a vécu des moments très difficiles.
29:01Il a fallu attendre deux ans avant ce procès.
29:03En plus de perdre ses enfants,
29:04il a fallu qu'elle gère toute la pression médiatique de cette affaire.
29:07Et le procès a été très dur pour elle.
29:11Rien que son témoignage,
29:12elle l'a fait protéger d'un paravent
29:15pour ne pas avoir de contact visuel avec José Breton.
29:18Elle avait du mal à accepter d'être dans la même salle que lui.
29:22Elle ne s'est jamais vraiment remise de tout ça.
29:23Oui, ça c'est incroyable.
29:25Un paravent pour séparer la femme
29:27parce qu'elle ne supporte pas le regard
29:28de l'homme qui a tué ses enfants.
29:31Encore un petit mot, François Musso.
29:32Les zoos humains, il faut bien le dire,
29:34ils n'ont jamais été formellement identifiés.
29:36Donc la défense, elle va jouer là-dessus aussi.
29:40Exactement.
29:40Alors ça, c'est resté toujours sur un fil, etc.
29:43Je ne veux pas anticiper parce qu'on va en placer.
29:45Mais ce qui est intéressant,
29:46c'est que c'est quand José Breton est incarcéré
29:49que là, il va avouer absolument tout.
29:53Absolument tout.
29:54Donc il n'y aura plus aucun doute.
29:56En fait, ça c'est important à comprendre.
29:59Il est condamné à 40 ans de prison,
30:0120 ans pour chaque enfant tué.
30:03Et en fait, il est condamné,
30:05mais il n'a pas avoué.
30:07Et c'est uniquement en prison,
30:09avec l'écrivain qui va écrire sa biographie,
30:11on en parlera après.
30:11On va en parler.
30:12C'est là, c'est là qu'il avoue tout.
30:14Donc aujourd'hui, au jour J,
30:15aujourd'hui, il a avoué.
30:17Mais à l'époque, non.
30:18Il ne l'avait pas fait.
30:19Et c'est ça.
30:19Et il y avait ce point d'interrogation
30:21qui est resté suspendu.
30:2212 ans après la condamnation,
30:24l'assassin va passer publiquement aux aveux.
30:27José Breton, le bûcher des deux petits innocents,
30:29j'ai dissous les comprimés écrasés
30:31dans l'eau et du sucre.
30:32Il n'y avait ni peur, ni douleur, ni souffrance.
30:35L'enquête de l'heure du crime.
30:36On se retrouve dans un instant sur RTL.
30:38Jean-Alphonse Richard sur RTL.
30:41L'heure du crime jusqu'à 15h.
30:43L'heure du crime, présentée par Jean-Alphonse Richard sur RTL.
30:48Retour aujourd'hui dans l'heure du crime
30:50sur l'affaire José Breton.
30:51Cet Espagnol a été condamné en juillet 2013
30:54à 40 ans de prison
30:55pour l'assassinat de ses deux enfants,
30:57six et deux ans.
30:59Une vengeance contre sa femme qui voulait le quitter.
31:0112 ans plus tard, il passe enfin aux aveux.
31:05Mercredi 12 mars 2025,
31:09le journal El País révèle que José Breton,
31:12toujours détenu pour les assassinats de ses enfants,
31:15s'est confessé à l'écrivain Louis G. Martin
31:18dans un livre intitulé El Odio, la haine.
31:22Jusqu'ici, Breton n'avait jamais avoué ses crimes,
31:25sauf lors d'une séance avec un psychiatre.
31:28Mais ses déclarations couvertes par le secret médical
31:31n'avaient jamais été divulguées.
31:32Malgré les années passées, rien ne semble avoir altéré
31:35la froideur du père de famille.
31:38À propos de ses enfants, il déclare que tout,
31:40tout presque avait été prévu.
31:43Il devait mourir sans souffrance
31:44et les corps ne devaient pas être retrouvés,
31:47indique-t-il.
31:48Il poursuit, sans cadavre.
31:50Il n'y a pas de crime.
31:51C'est dans n'importe quel roman policier.
31:53Moi, j'avais du bois dans la propriété.
31:57Il ne me restait plus qu'à acheter le gazole.
31:59José Breton confirme qu'il a drogué ses enfants.
32:02J'ai dissous les comprimés,
32:04écrasés dans de l'eau avec du sucre.
32:06Je les ai fait boire.
32:07Avant de mettre les corps dans le feu,
32:09j'ai vérifié qu'ils ne respiraient plus.
32:11Ils étaient déjà morts.
32:13Ils ne se sont pas rendus compte
32:15de ce qui allait se passer.
32:16Ils ont eu confiance en moi.
32:19Il n'y avait ni peur,
32:21ni douleur,
32:22ni souffrance.
32:24Jeudi 20 mars,
32:25le parquet des mineurs du tribunal de Cordoue
32:28demande la suspension de la sortie du livre.
32:31Les juges estiment que cette publication
32:32pourrait causer un nouveau traumatisme
32:35à la maman Ruth Ortiz.
32:36L'auteur de l'ouvrage certifie
32:38qu'il voulait comprendre le fonctionnement du mal.
32:41Il a passé des dizaines d'heures au téléphone
32:43avec Breton.
32:44Il a échangé avec lui
32:45une soixantaine de lettres
32:47et l'a même visité une fois en prison.
32:52On retrouve dans cette heure du crime
32:54François Musso
32:55qui est en direct avec nous
32:56depuis l'Espagne,
32:57journaliste correspondant pour plusieurs médias.
33:01On sent bien
33:02qu'à travers ce que déclare José Breton
33:04à l'auteur de ce livre,
33:06il a repris le contrôle sur tout.
33:08Il a même pris le contrôle
33:10sur la mort de ses enfants.
33:11Et ça, c'est quelque chose
33:13dont il se vante.
33:14Exactement.
33:16C'est vraiment intéressant
33:17parce qu'imaginez que depuis en Espagne,
33:19depuis maintenant trois semaines,
33:20un mois, il y a un débat
33:21qui a repris.
33:22Quatorze ans après,
33:23le débat reprend.
33:24Mais là, le débat,
33:25c'est si un livre peut paraître
33:27et pour parler de cette histoire,
33:29les contacts entre l'auteur Louis Rey
33:31et José Breton.
33:34Est-ce qu'en fait,
33:36il est souhaitable
33:36que ce livre soit paru ?
33:38Et le débat ne cesse pas.
33:40Et c'est vrai que
33:41dans les arguments
33:43en faveur de la paralysation du livre,
33:47je rappelle que le livre
33:47est actuellement paralysé
33:48par la maison d'édition
33:49qui a décidé
33:50de suspendre.
33:53On verra quand.
33:54Alors que la justice,
33:55on l'a appris aujourd'hui,
33:56vient de donner son feu vert
33:57pour qu'il soit publié.
34:00Donc, pour l'instant, voilà.
34:02Mais ce qui est très important,
34:04c'est que José Breton
34:06a montré,
34:07au moment de la parution du livre,
34:09au moment où le livre
34:10n'est pas paru vraiment,
34:11mais au moment où il était annoncé
34:12dans sa parution,
34:14il a montré une excitation joyeuse,
34:16une allégresse,
34:17une sorte de jubilation intérieure,
34:21et d'ailleurs qu'il a extériorisée.
34:23Et c'est intéressant
34:24parce qu'il y a un écrivain
34:24que je trouve très intéressant,
34:26il disait
34:26que cette excitation,
34:29c'est quelque chose
34:29qui n'est vraiment pas bien.
34:30C'est-à-dire que c'est vraiment
34:31quelque chose de toxique
34:32que quelqu'un qui a tué
34:33ses deux enfants
34:34puisse s'enthousiasmer.
34:35Pourquoi il le fait ?
34:36Parce qu'on lui donne la parole,
34:38parce qu'il peut parler,
34:39parce que de nouveau,
34:39il existe.
34:40C'est ça.
34:41Mais ce que vous nous décrivez,
34:42là, François Musso,
34:43c'est tout simplement
34:44un homme diabolique.
34:45Je ne vois pas d'autres mots
34:46parce que vous dites
34:47qu'il prend du plaisir
34:49à voir la sortie de ses propos
34:51parce que là, il existe,
34:52il montre qu'il a fait son œuvre,
34:54finalement.
34:54Il voulait réussir le crime parfait,
34:56il a fait une œuvre,
34:57il a tué ses enfants.
34:59Oui, tout à fait.
35:00Ce qui est sûr,
35:01c'est qu'il ne montre absolument
35:02aucune empathie
35:04envers ses enfants.
35:05Je ne sais pas
35:05ce que les psychiatres
35:06pourront dire
35:07comme cadre clinique,
35:08mais qu'une en partie.
35:09Et alors, ce qui est très important,
35:10et là, je tiens à insister là-dessus,
35:12parce que c'est le fond
35:13de cette affaire.
35:14C'est le fond de cette affaire.
35:15En Espagne, on appelle ça
35:16de la violence bicaria.
35:19Bicaria, ça veut dire qu'en fait,
35:20en français, je crois
35:21qu'on dit violence par substitution.
35:22Qu'est-ce qui se passe ?
35:24Il a le contrôle sur sa famille,
35:26sa femme, Ruth Ortiz,
35:27décide de se divorcer de lui
35:29trois semaines avant l'assassinat.
35:30Donc, on est en septembre 2011.
35:33Et en fait,
35:34comme il ne peut pas rien faire
35:36pour se venger sur elle,
35:37puisqu'elle va habiter
35:38à 250 kilomètres,
35:40parce que c'est une femme forte,
35:41il ne va pas se laisser faire.
35:43En fait, il se venge
35:44au lieu de la tuer,
35:45comme ça, souvent,
35:46en Espagne.
35:47Exactement.
35:47Donc, ça s'appelle
35:48une violence par substitution.
35:50C'est-à-dire qu'en fait,
35:50c'est une sorte de violence conjugale
35:51par les enfants.
35:53qui sait que là où il va faire
35:56le plus mal à sa femme,
35:58à son ex-compagne,
35:59c'est de tuer ses enfants.
35:59Bien sûr, mais ça,
36:00on a vu déjà beaucoup de cas
36:02en matière criminelle là-dessus.
36:03Effectivement,
36:04c'est la violence par substitution,
36:05comme vous dites,
36:06et c'est d'ailleurs assez bien dit.
36:08Effectivement,
36:08parfois,
36:09on n'a même pas le courage
36:10d'affronter l'autre adulte,
36:11donc on va tuer
36:12quelqu'un de plus faible,
36:13à savoir l'enfant.
36:14C'est aussi un très grand acte
36:16d'immense lâcheté.
36:18Et c'est ce qui s'est produit
36:19dans cette histoire.
36:20Rabière Gallego,
36:21vous êtes avec nous
36:22dans L'Ordre du crime,
36:23journaliste pour la chaîne
36:24espagnole Antena 13.
36:27Il y a quelque chose
36:27qui frappe
36:28dans cet ouvrage
36:30dont on parle
36:31avec François Musso.
36:33On n'a que des extraits
36:34aujourd'hui,
36:34peut-être le livre va sortir,
36:35la justice vient de dire
36:37que le livre pouvait sortir,
36:38c'est important.
36:39Mais c'est la froideur clinique
36:41des propos de José Breton.
36:43Dossier.
37:13qui n'a pas perdu
37:14donc son nonce
37:16de sa sensibilité.
37:18José Breton,
37:19le bûcher
37:20des deux petits innocents.
37:21Un homme impitoyable,
37:23sans humanité,
37:24sans remords.
37:25L'enquête de L'Ordre du crime.
37:26Je vous retrouve
37:26tout de suite sur RTL.
37:27Jean-Alphonse Richard
37:30sur RTL.
37:31L'heure du crime.
37:33L'heure du crime.
37:34Présenté par Jean-Alphonse Richard
37:36sur RTL.
37:38Dans l'heure du crime,
37:39aujourd'hui,
37:39l'affaire José Breton,
37:40un père de famille espagnol
37:42condamné pour l'assassinat
37:43glacial de sa fille
37:44de 6 ans
37:44et son fils
37:45de 2 ans.
37:46Après presque 15 ans
37:48de prison,
37:49les premiers aveux,
37:51il a livré
37:51le scénario
37:52de leur mort
37:53à faire toujours
37:55des plus vives
37:55en Espagne.
37:58José Breton
37:58est toujours incarcéré
37:59à la prison
38:00de haute sécurité
38:01de Herrera de la Mancha
38:02à Manzanares.
38:04Le pénitencier
38:05abrite les détenus
38:06les plus dangereux
38:07d'Espagne.
38:08Le prisonnier
38:09est un solitaire.
38:11Il ne se lie
38:11à personne.
38:12Il ne participe
38:13à aucune activité.
38:15Sa cellule
38:15se situe
38:16non loin
38:16de l'infirmerie
38:17car il a déjà fait
38:19deux tentatives
38:20de suicide.
38:21Lors du procès
38:23de José Breton
38:24en 2013,
38:25les jurés
38:25avaient souligné
38:26le caractère
38:27impitoyable,
38:29l'inhumanité
38:30du père de famille
38:31et son absence
38:32de remords.
38:33L'avocate
38:33de Ruth Ortiz,
38:35l'ex-épouse,
38:36indiquait
38:37que pour sa cliente,
38:39justice
38:39a été rendue.
38:41Je n'ai pas
38:44d'autre choix
38:44que d'accepter
38:45parce que je ne peux
38:46rien y changer.
38:47Mais ils sont avec moi.
38:48Je sais qu'ils me voient
38:49et qu'ils aiment
38:50me voir heureuse.
38:51ils me donnent
38:51la force de continuer.
38:53Je continuerai
38:54de me battre.
38:54Je ne me tairai plus.
38:55Je ne me tairai plus.
38:56Je ne me tairai plus.
38:56Je ne me tairai plus.
38:57La voix évidemment
38:59de Ruth Ortiz,
39:00la maman de Ruth
39:01et de José,
39:03les deux petits-enfants
39:04qu'elle a perdus,
39:05tués par cet homme,
39:07José Breton,
39:07qui a du plaisir
39:08aujourd'hui à dire
39:09qu'il a tué ses enfants
39:10et qu'il l'écrit
39:11dans un livre.
39:13Tout ça est assez hallucinant.
39:14Le livre va bientôt sortir
39:15en Espagne
39:16et ça fait beaucoup
39:17de bruit là-bas.
39:19Rabière Gallego,
39:20vous êtes avec nous
39:21dans cette heure du crime,
39:21journaliste
39:22pour la chaîne de télévision
39:23Antena 13.
39:24Vous avez été en contact
39:26avec José Breton
39:28parce qu'évidemment
39:28vous êtes journaliste,
39:29vous avez envie de savoir
39:30comment fonctionne cet homme
39:31et vous lui avez écrit
39:33lorsqu'il était en prison,
39:36il est toujours d'ailleurs
39:36en prison,
39:37qu'est-ce qu'il vous raconte ?
39:40Je lui ai écrit
39:44après son arrestation
39:45et il m'a répondu
39:46immédiatement.
39:48Je cherchais un peu
39:49le scoop en tant que journaliste
39:50à ce moment-là.
39:51Bien sûr.
39:52Il me répétait
39:52qu'il était innocent.
39:53Il parlait de théories
39:55selon lesquelles la justice
39:56s'était alliée contre lui
39:57pour le faire condamner.
39:59Il me dessinait des croquis
40:00pour me montrer
40:01comment les os étaient apparus.
40:03Ça n'avait aucun sens.
40:04C'est un individu
40:06très narcissique,
40:07très froid,
40:08très calculateur.
40:11Je sais qu'en prison,
40:12c'est un homme très maniaque
40:13avec des troubles
40:14obsessionnels compulsifs.
40:16Il ne supporte pas
40:17de toucher les choses
40:17que les autres touchent.
40:19Il ne supporte pas non plus
40:20le bruit lors des repas.
40:22Il se fait des bouchons d'oreilles
40:23pour ne pas entendre
40:24les autres mâcher.
40:26C'est un homme
40:26très, très difficile à cerner.
40:28C'est très étonnant,
40:30Ravier Gallego,
40:30mais très éclairant aussi
40:32sur ce personnage,
40:32ce que vous nous racontez.
40:34François Musso,
40:35vous êtes également avec nous,
40:36notre invité dans
40:36l'heure du crime,
40:37journaliste correspondant
40:38en Espagne
40:39pour plusieurs médias.
40:39Vous êtes en direct
40:40depuis l'Espagne
40:41avec nous.
40:42Alors, évidemment,
40:43un homme,
40:44Ravier Gallego le dit,
40:46très, très difficile
40:47à cerner,
40:48mais aussi très heureux
40:49qu'on parle de lui finalement.
40:51Ça, ça lui fait plaisir
40:52et je pense qu'il doit lire
40:53tout ce qui sort
40:54sur sa personne.
40:56Exactement.
40:57Et là, j'en profite
40:57pour signaler
40:59quelque chose
40:59de très intéressant.
41:00On a parlé
41:01de la violence
41:02par substitution,
41:04c'est-à-dire qu'en fait,
41:05il s'est vengé
41:06de sa femme
41:06qui s'était séparée de lui.
41:07Pour lui,
41:07c'était insupportable
41:08il y a 14 ans.
41:10Et donc,
41:10il a tué ses deux enfants
41:11pour faire du mal,
41:12non pas à ses enfants,
41:12mais à elle.
41:14Or, c'est ça
41:14qui est intéressant
41:15dans cette histoire
41:16de livre actuellement,
41:17un livre qui va certainement
41:18paraître, puisque la justice
41:19hier soir a donné
41:21son feu vert finalement
41:22et donc la maison d'édition
41:23devrait accepter finalement.
41:24Mais ce qui est très intéressant
41:26dans les arguments
41:27contre l'apparition du livre,
41:29c'est que lui,
41:30en étant si heureux
41:31de parler de nouveau,
41:32d'être haut de l'affiche,
41:34qu'on parle de lui,
41:35c'est pas seulement
41:36qu'il est heureux
41:36qu'on parle de lui
41:37et qu'il n'est plus
41:38dans l'ombre complètement,
41:3914 ans après,
41:40c'est qu'il sait parfaitement
41:42qu'à chaque fois
41:43qu'on parle de lui
41:43et qu'à chaque fois
41:44il parle de ses enfants
41:45et de son crime,
41:46etc.,
41:46il fait de nouveau souffrir
41:48son ex-compagne.
41:50C'est ça qui est intéressant,
41:51c'est la retraumatisation
41:53de la victime
41:54à qui il a déjà
41:55quasiment porté
41:57un coup presque mortel.
41:59Enfin,
41:59Ortiz est quelqu'un
42:00qui dit
42:01qu'elle continue
42:01à voir ses enfants rêve
42:03et qu'elle ne peut pas
42:03supporter l'idée
42:04que ses enfants
42:05ne la voient pas.
42:06Parce que,
42:07peut-on imaginer
42:08le caractère insupportable
42:09pour une mère
42:10d'avoir perdu ses enfants
42:12à cause du mari ?
42:13Et donc ça,
42:14c'est très important
42:14parce que lui sait très bien
42:15qu'il lui fait mal.
42:17Et oui,
42:17il touche là où ça fait mal
42:19et il continue
42:20à la torturer
42:20finalement à distance
42:21et c'est pour ça
42:22sans doute qu'elle dit
42:24elle-même,
42:24un retortiste,
42:25qu'elle ne veut pas voir
42:26ce qu'il raconte,
42:26qu'elle ne lira pas le livre,
42:28tout ça pour ne pas
42:29lui faire plaisir justement.
42:31Il y a quelque chose
42:32aussi encore,
42:32François Mousseau,
42:33qui est important,
42:33c'est que,
42:34bon,
42:35il veut faire du mal
42:35à sa femme,
42:36on l'a bien compris,
42:36vous l'avez très bien exprimé
42:37et c'est effectivement
42:38le mobile,
42:39le moteur de cette histoire.
42:40Mais il n'y a aucun remords
42:42chez lui,
42:42ne serait-ce que pour ses enfants,
42:44aucun remords.
42:46Non,
42:46il n'y a pas de remords.
42:47C'est ça qui est vraiment
42:48ce que disait Javier,
42:49on ne peut pas sonder
42:50un esprit
42:51à ce point-là
42:52complètement,
42:53qui ne ressent absolument
42:55aucune espèce
42:55d'empathie.
42:58Moi,
42:58j'ai écouté un psychiatre
42:59sur lui en disant,
43:00alors je ne sais plus
43:00les termes techniques,
43:01mais en gros,
43:02ce qu'il disait,
43:03ça me paraît intéressant,
43:04c'est qu'en fait,
43:05son caractère absolument
43:06de contrôle,
43:07le fait même que sa femme,
43:09en se séparant de lui,
43:09lui a fait écrouler son monde,
43:12c'était tellement insupportable
43:13que tout autre sentiment
43:14pour ses enfants
43:16ou pour elle
43:16était secondaire.
43:18Je ne sais pas
43:18si j'arrive à me faire comprendre.
43:20C'est qu'en fait,
43:21c'est ça qui est le plus important
43:22pour lui,
43:22donc il pourra,
43:23d'une certaine manière,
43:23en lui,
43:24il doit avoir son propre narratif
43:25pour se justifier,
43:26mais c'est qu'en fait,
43:27elle lui a fait un mal
43:28tellement terrible,
43:30elle n'avait pas le droit
43:31de faire ce qu'elle a fait.
43:32En fait,
43:32c'est ça que...
43:34Et cette fameuse
43:35violence-substitution,
43:37il y a plein d'hommes
43:37qui la font
43:38en faisant un peu mal
43:40à un enfant,
43:41en faisant un peu mal
43:41à un cousin,
43:42à un frère,
43:43mais lui,
43:43disons,
43:44il a porté le coup
43:45de substitution
43:46jusqu'au bout
43:46qui est assassiné.
43:47Merci beaucoup
43:50de nous avoir raconté
43:51cette histoire,
43:52François Musso
43:53et Rabière Gallego,
43:54histoire édifiante.
43:56Merci d'avoir été
43:57les invités
43:57de l'heure du crime,
43:58merci à l'équipe
43:58de l'émission,
43:59rédactrice en chef
44:00Justine Vigneault,
44:01préparation Marie Bossard,
44:02Lisa Canalès,
44:03traduction Jean Derrieux,
44:05réalisation en directeur
44:06Jonathan Griveaux.
44:07Merci d'avoir regardé cette vidéo !