• il y a 10 mois
Retrouvez l'édito politique de Françoise Degois

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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-02-28##

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Transcription
00:00 - L'édito politique comme chaque mercredi avec Françoise de Goa, bonjour Françoise. - Bonjour Patrick.
00:05 - L'envoi de troupes en Ukraine, la phrase d'Emmanuel Macron n'en finit pas de créer des remous,
00:10 une stratégie mais sans grand résultat pour le moment, Françoise.
00:14 - Oui, parce que l'Ukraine revient au cœur du débat, il est vrai Patrick, on peut se le dire,
00:19 que nous l'avions un peu oublié par lassitude, par individualisme aussi,
00:22 parce que finalement la vie passe, les événements s'enchaînent,
00:26 il y a d'autres angoisses qui surgissent, et bien nous l'avions oublié cette guerre qui fait rage à nos portes,
00:31 menée par un dictateur à la tête d'un empire qui possède, qui plus est, l'arme nucléaire.
00:35 Et puis soudainement, Emmanuel Macron a remis l'Ukraine au centre de toutes les discussions,
00:40 avec cet art consommé du dead catting, comprenez le chat mort.
00:44 Ah oui, ça c'était la grande tactique de Boris Johnson, vous savez il disait
00:47 quand la situation intérieure est trop compliquée, qu'est-ce que vous faites ?
00:50 Vous balancez un chat mort, dead catting, sur la table et on change l'agenda médiatique.
00:55 Et bien c'est exactement ce qu'a fait le président de la République,
00:58 après le fiasco du salon de l'agriculture.
01:01 D'ailleurs on n'en parle plus du salon de l'agriculture,
01:03 on ne parle plus que de sa petite phrase sur l'Ukraine qui a pris tout le monde de cours.
01:07 Avec ce petit air de monsieur Je-sais-tout, vous avez vu cette conférence de presse qu'il a donnée à une heure indu,
01:13 vous aviez Olaf Scholz qui regardait en disant "qu'est-ce qu'il est en train de faire ?"
01:15 Et puis il y avait cet air satisfait d'Emmanuel Macron, du bon tour qu'il était en train de jouer.
01:20 La phrase qui dynamite le débat public, ça c'est l'acte 1.
01:23 Acte 2, Gabriel Attal s'y met et cible avec une virulence à la limite du grotesque hier,
01:29 le rassemblement national à l'Assemblée nationale.
01:31 Grotesque dis-je parce que ça ne sert à rien de voter une loi immigration avec le rassemblement national
01:36 et de leur faire les gros yeux quand ça arrange.
01:39 Acte 3, le débat au Parlement, justement sur l'Ukraine, où chacun va devoir se dévoiler.
01:44 Ça vous rappelle rien ?
01:45 Et bien moi ça me rappelle l'étrange campagne présidentielle et l'Ukraine qui avait provoqué le crash d'Éric Zemmour,
01:52 pour son admiration pour Poutine, vous vous souvenez ?
01:54 Et avait surtout permis à Emmanuel Macron de faire cette drôle de campagne présidentielle,
01:58 mi-candidat, mi-chef de guerre.
01:59 Et bien ça ressemble furieusement à un bis repetita.
02:02 Comment on sauve la campagne des européennes ?
02:04 Et bien on repart sur l'Ukraine, on oblige le rassemblement national à lever ses ambiguïtés sur Vladimir Poutine,
02:11 on oblige la France insoumise à dire ce qu'elle pense vraiment de Vladimir Poutine,
02:16 et puis on se positionne au centre du jeu.
02:18 Ça n'enlève rien, bien sûr, ce que je dis à la situation de l'Ukraine,
02:22 à l'urgence à aider l'Ukraine, sans aucun bémol, à tout faire pour que Vladimir Poutine ne gagne pas cette guerre,
02:28 mais il y a quelque chose de totalement stérilisant,
02:31 à voir à nouveau Emmanuel Macron utiliser les mêmes procédés,
02:35 et essayer de mettre en scène le même débat entre lui et le rassemblement national.
02:39 - Et en un mot, est-ce que ça marche ?
02:41 - Bah non, écoutez, on verra si la phrase qui doit aussi servir d'électrochoc a des effets pour le moment,
02:46 et bien c'est plutôt Macron seul contre tous.
02:48 Ce sont des portes qui claquent au nez d'Emmanuel Macron,
02:50 que ce soit l'Allemagne, l'Italie, la Grande-Bretagne, la Suède, les Pays-Bas,
02:54 l'OTAN, Macron est plus isolé que jamais,
02:56 mais je ne suis pas certaine que ça lui déplaise malheureusement.
02:59 Et si j'ai bien écouté le ministre des Affaires étrangères hier à l'Assemblée,
03:02 il n'est plus tout à fait question de troupe au sol,
03:05 on parlerait plutôt de démineur, d'aide technique,
03:08 bref, ça démine sévère du côté européen,
03:11 et puis sur le plan de la tactique électorale, et bien aussi c'est la panade,
03:14 ça va de mal en pire, le dernier sondage donne 12 points d'écart entre Emmanuel Macron,
03:19 et enfin, et Jordan Bardella,
03:21 c'est enfin la panade sur le front agricole,
03:24 Emmanuel Macron a gagné du temps,
03:26 il a tenté une nouvelle fois de gagner du temps,
03:28 en renvoyant tout au mois de mars,
03:30 pour tenter de calmer la colère des agriculteurs,
03:33 je vous le disais, la panade partout, tout le temps.
03:36 - Merci Françoise de Gois, vous revenez tout à l'heure,
03:39 à 8h15 justement.

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