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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonjour à tous, Élisabeth Lévy est là et votre témoignage nous intéresse, Élisabeth, parce que vous étiez hier au procès de Pardieu,
00:06vous étiez aujourd'hui au procès de Pardieu et vous avez entendu, écouté les plaignants, Gérard de Pardieu également et puis Fanny Ardent.
00:13Et vous nous en parliez à l'instant, c'était intéressant de vous écouter. Georges Fenech, Olivier Dartigold, Philippe Bégère et Yoann Ouzaï sont là.
00:20On va parler évidemment d'Émile, plus d'une semaine après le retour des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernay.
00:25Il y a quatre personnes dont les grands-parents étaient placés en garde à vue aujourd'hui. Je vous propose d'écouter Stéphanie Rouquier.
00:32Les enquêteurs ont perquisitionné ce mardi matin pendant près de cinq heures le domicile des grands-parents du petit Émile.
00:38Une dizaine d'enquêteurs étaient présents, ils ont passé au cribe l'intérieur de la maison, le grand jardin aussi,
00:44et ils sont repartis avec plusieurs saisies, une dizaine de sacs scellés remplis d'affaires,
00:49le véhicule du grand-père qu'un enquêteur conduisait pour quitter le domicile et un van de transport pour chevaux
00:55qui était tracté par un camion. Dans la commune, tout le monde parle de ces gardes à vue.
01:00Les parents et les grands-parents habitent dans le village. Le grand-père du petit Émile est connu de tous.
01:05Il est kiné, ostéopathe. Son cabinet se trouve en plein centre du village et beaucoup d'habitants le décrivent comme assez strict.
01:12Et mis à part son cabinet, il ne participait pas à la vie du village. Mais ses habitants sont sous le choc.
01:19Certains m'ont expliqué qu'ils ont toujours cru que c'était un accident.
01:22Ils ne veulent pas, ils ne peuvent pas croire que ce soit criminel.
01:26Ils attendent désormais la prochaine communication du procureur d'Aix-en-Provence.
01:30Il y a quelque chose qui m'a étonné, qui nous a étonnés, Philippe Bilger, c'est que ce matin,
01:35le procureur a parlé d'homicide volontaire, également recel de cadavres, et il a donné les raisons de la garde à vue.
01:44Or, les grands-parents pourraient être en garde à vue sans qu'on sache précisément pour quelles raisons ils le sont.
01:51Le fait que ce procureur donne des éléments aussi précis et aussi graves, disons-le, n'est pas forcément une habitude.
02:04Comment l'interprétez-vous ?
02:06Alors, je ne l'ai pas écouté.
02:08C'est en communiqué.
02:10Oui, je pense qu'il a des éléments que nous n'avons pas.
02:20En ce qui me concerne, au regard de ce que j'entends, on peut tout imaginer, mais j'ai l'impression de ne rien savoir sur cette affaire.
02:28Et le procureur, lorsqu'il donne ces éléments dans son communiqué, apparemment, s'il est aussi précis que cela,
02:36c'est qu'il a, en quelque sorte, de la substance à offrir et sur laquelle il a pu faire...
02:46Mais nous sommes d'accord que ce n'est pas toujours l'usage ?
02:48Est-ce que le fait de choisir cette qualification, qui peut étonner, lui donne des moyens d'enquête ou d'interrogatoire plus larges qu'un homicide involontaire ?
02:58En tout cas, je pense que c'est très utile pour l'audition des gardes à vue de dire, voilà, la qualification qui est prévue homicide volontaire...
03:10Non, mais il pourrait le dire dans l'entretien, si j'ose dire, dans la garde à vue et ne pas la communiquer au public.
03:14Oui, c'est vrai.
03:16Donc c'est pour ça, moi, je vous posais cette question.
03:18Georges Fenech, qui fut juge d'instruction ?
03:22Oui, j'ai été 10 ans juge d'instruction, oui.
03:26Non, mais rappelez-vous quand même que la qualification d'homicide volontaire, elle date de plusieurs mois, ce n'est pas d'aujourd'hui.
03:34Les juges d'instruction...
03:36Non, mais c'est la première fois que les grands-parents sont désignés.
03:38Oui, mais ils sont entendus dans le cadre de cette procédure ouverte pour homicide volontaire.
03:42Non, et eux, ils sont entendus pour homicide volontaire, eux. C'est ce qu'a dit le procureur.
03:46Oui, mais je vous explique ce qu'il en est.
03:48Oui, mais vous l'expliquez mal.
03:50Non, non, comment j'explique ? C'est une information qui est ouverte du chef d'homicide volontaire.
03:56Il y aura peut-être même d'autres gardes à vue, on ne sait pas.
03:58Donc ça ne veut pas dire qu'on a des éléments forcément probants.
04:02Il y a sans doute des indices qui amènent à vérifier des déclarations, peut-être qu'il y a des écoutes téléphoniques, peut-être qu'il y a des traces ADN.
04:10Donc ils vont être interrogés sur cette qualification qui remonte déjà à plusieurs mois.
04:14Oui, mais quand même je comprends la question de Pascal parce que d'abord en annonçant la garde à vue, ce qui n'est pas en soi obligatoire, que ça devienne un grand truc public.
04:24Il y a quand même un risque de lancer le grand barnum médiatique, de lancer, de nourrir des spéculations immédiatement alors qu'on n'a rien, on n'a aucun élément.
04:32Bien sûr, les gens ne vont pas comprendre tout de suite cette subtilité de dire ils sont entendus dans le cadre.
04:38Oui, mais la vérité c'est que le procureur a annoncé les places en garde à vue pour cette affaire.
04:44Bon, je vous propose d'écouter. Alors je le dis parce que souvent c'est quelque chose que j'entends de la part des téléspectateurs.
04:51N'imaginons pas d'hypothèses, ne faisons pas de spéculations parce que souvent les téléspectateurs peuvent reprocher à des plateaux de télévision de parler de choses
05:02alors que, par définition, il faut être d'abord très prudent et puis les informations ne circulent pas.
05:08Donc restons aux faits purs, écoutons les témoignages des uns et des autres, ce qu'on va faire à l'instant et notamment avec l'avocat,
05:15parce qu'il y a deux avocats pour les grands-parents, un pour la grand-mère et un autre pour le grand-père.
05:20Donc je vous propose d'abord d'écouter l'avocat de la grand-mère d'Émile.
05:26Ma cliente n'attend rien de plus que la vérité sur ce drame et s'il faut en passer par cette mesure et que celle-ci est nécessaire à la recherche de la vérité,
05:35naturellement elle s'y soumettra.
05:37Et je vous propose, vous voyez c'est vraiment une intervention au minimum,
05:40et je vous propose d'écouter Isabelle Colombani qui cette fois-ci est l'avocat du grand-père d'Émile.
05:45Ils ont sûrement évolué en fonction des éléments nouveaux de l'enquête et comme je vous le dis, la garde à vue,
05:52c'est pas une décision de culpabilité, c'est même pas une décision de mise en examen.
05:56Quand vous vous référez à des affaires récentes où la presse, les médias s'étaient emballés sur certaines gardes à vue,
06:02je pense notamment à l'affaire Lina, on s'est aperçu que les premières gardes à vue n'avaient absolument rien donné.
06:06On peut aussi imaginer, et je reprends l'inexpression du procureur de la République, qu'on ferme des portes ou des fenêtres.
06:12Ce n'est pas moi le juge, chacun se forgera son intime conviction.
06:16Je ne peux pas vous donner les liens et les discussions qu'on a nous avec les clients qui sont soumis au secret professionnel.
06:22Et sur le reste de la procédure, je suis soumise au secret de l'instruction, donc vous comprendrez que je n'ai pas grand-chose à vous dire.
06:28Je vous propose d'écouter également Julie Rigoulet qui est une journaliste qui a beaucoup été présente sur le terrain et qui connaît cette affaire
06:35et qui nous donnait quelques informations ou en tout cas décryptait la journée d'aujourd'hui.
06:41Ce qu'on voit surtout, c'est que finalement, même si ça fait plus d'un an et demi que cette affaire a éclaté,
06:47on se rend compte que l'enquête n'a jamais cessé et que les enquêteurs n'ont finalement jamais écarté la piste familiale.
06:54Effectivement, depuis le début, il y a plusieurs hypothèses qui existent.
06:59On apprend ce matin ces gardes à vue et visiblement, les écoutes téléphoniques ont révélé des tensions au sein du clan de la famille d'Émile.
07:12Dans les informations du jour qu'on a apprises, et là également je vais être très factuel, purement factuel,
07:16le père Claude Gilliot qui avait baptisé le petit Émile avant sa disparition dans le village du Auvergnay le 8 juillet 2023,
07:24est mort le 15 mars dernier à l'âge de 85 ans. Il s'est suicidé.
07:31Il avait eu une altercation avec le grand-père.
07:34Nos confrères de Paris Match précisent que cet homme aurait mis fin à ses jours à son domicile d'Aix-en-Provence.
07:39Vous avez raison de dire qu'il a eu une altercation avec le grand-père d'Émile.
07:42Il avait donné à Paris Match une photo et ça lui a été beaucoup reproché par le grand-père.
07:47Vous avez parfaitement raison.
07:48C'est ce que j'ai vu.
07:49Une photo du couple ?
07:50Une photo du couple, effectivement, des parents d'Émile.
07:53Le grand-père s'est plaint auprès de l'évêché. On lui avait retiré, je crois, la paroisse, le curé.
07:58Donc il s'est suicidé.
07:59Et la sœur du curé en veut beaucoup au grand-père.
08:06Mais apparemment j'ai entendu Charlotte Dornelas tout à l'heure qui a dit qu'on ne saurait tirer de cet élément le moindre sur le ressort du suicide.
08:17C'est ce que nous disions tout à l'heure et c'est pourquoi je vous propose...
08:20Il y a un fait quand même factuel qui doit nous interroger.
08:23C'est le fait qu'ils ont saisi en perquisition notamment un van qui transporte des chevaux.
08:28Est-ce qu'ils ont des éléments qui pourraient laisser supposer que le corps d'enfant a été transporté dans ce véhicule ?
08:35D'où la recherche de traces.
08:39Pardonnez-moi, Georges.
08:40Ils ne l'ont pas saisi au hasard.
08:41J'entends bien mais c'est là que je ne trouve...
08:44D'abord il y a parfois des membres de la famille, des mille, qui peuvent écouter cette information.
08:48Et c'est là je pense que la discussion doit s'arrêter.
08:52Arrêtons-nous, vous avez raison.
08:53Parce que c'est une affaire effectivement, et je la comprends, qui passionne les Français, comme souvent les faits divers.
08:59Elle passionne les Français parce qu'il y a un mystère, parce qu'il y a un enfant.
09:03Mais entrer dans les suppositions et les hypothèses ne me paraissent pas adéquats.
09:08On est pris dans une contradiction parce que la réalité, c'est comme vous l'avez dit, ça passionne les Français.
09:13Ça passionne les Jeux, ils veulent savoir, donc on en parle.
09:16On en parle au minimum.
09:18Je ne vous le reproche pas.
09:20On est pris dans une contradiction entre le temps de l'émotion, où les gens voudraient...
09:25Ils ont tous leur opinion, tout le monde dit des trucs.
09:27Oui, j'entends bien, mais il me semble qu'il n'est pas...
09:30Vous avez raison.
09:31Il n'est pas prolongé, il reste jusqu'à jeudi matin.
09:34C'est 48 heures, la garde-à-vie.
09:36Jeudi matin, on saura s'ils sont déférés ou s'ils sont remis en liberté.
09:39Eh bien, je vous propose de refermer ce chapitre et d'avoir une pensée pour le petit Émile,
09:45qui avait deux ans, pour ses parents et pour l'ensemble de sa famille.
09:48Je disais que vous étiez au procès de Bardieu, vous avez vu Fanny Ardant, elle n'a pas témoigné encore.
09:53Alors, moi je ne l'ai pas vu témoigner, elle a témoigné cette après-midi.
09:55Non, elle devait témoigner justement, et elle n'a pas témoigné parce que visiblement le procès a pris du retard.
10:00Alors, je pense que Sabrina Birlin-Bouillet est avec nous ce soir, comme elle l'était hier.
10:07Je la remercie, il est 20h17, bonsoir Sabrina.
10:10Je conteste les faits, a affirmé Gérard Depardieu, le procès de l'acteur est toujours en cours.
10:14Il s'est ouvert lundi, devant le tribunal correctionnel de Paris.
10:17D'abord, tout le monde a remarqué, a écouté plus exactement Gérard Depardieu, parce qu'aujourd'hui il a parlé, Sabrina.
10:27Tout à fait, c'était une autre journée tendue dans ce tribunal judiciaire de Paris.
10:32Et on l'a sentu tout de suite quand on a vu Gérard Depardieu arriver.
10:35Il avait un visage fermé, il paraissait très concentré quand il est arrivé.
10:39Alors aujourd'hui, il a enfin pris la parole, vous l'avez dit, puisque la cour a demandé à l'accusé Gérard Depardieu
10:44et à la première plaignante de s'expliquer sur les faits, chacun leur tour.
10:48Ils se sont donc présentés à la barre, face au président pour répondre à ses questions.
10:53D'abord l'accusé Gérard Depardieu, qui a reconnu pour la première fois avoir eu un contact physique avec la plaignante.
10:59Oui, il a saisi ses hanches, mais c'était pour se tenir.
11:02Car il le dit, il le hurle même, il est infirme, il a besoin d'aide pour se tenir.
11:07Mais en aucun cas, il ne reconnaît avoir eu des mots ou des gestes liés à une agression sexuelle sur la plaignante.
11:13« Je ne suis pas Émile Louis », dit-il. La salle réagit bien sûr à ce moment-là.
11:19La plaignante, elle, sourit, puis c'est à elle, justement, de témoigner.
11:23Elle commence par reconnaître son exaspération, voire son amusement face à l'attitude de Depardieu.
11:29Elle dit que celui qui témoigne ici n'est pas le Depardieu qu'elle a connu sur le tournage.
11:33Sur les tournages, il crie, il dit des cochonneries, dit-elle.
11:37Elle revient sur ce qu'elle qualifie d'agression sexuelle en mimant le geste
11:41qu'en Depardieu aurait encerclé avec ses jambes la plaignante pour la bloquer.
11:45Elle aurait touché, palpé des hanches jusqu'au sein.
11:49Le président confronte cette version à celle d'un témoin qui, lui, n'a vu que les mains sur les hanches.
11:54Pas plus, mais elle reste formelle.
11:56« Gérard Depardieu m'a agressé, je me souviens, de ses yeux rouges, de sa tête de fou.
12:01C'est un fauve », dit-elle.
12:03S'en est suivi les questions de la défense de Depardieu.
12:05Maîtres Assous qui ont mis à mal, il faut bien le dire, la plaignante.
12:08On l'a sentie déstabilisée et pas très précise
12:11quand Maître Assous abordait certains détails du lieu et des témoins de l'agression.
12:15Demain, cela continue avec les auditions de la seconde plaignante et aussi celles des témoins,
12:20dont Fanny Ardent.
12:22Finalement, le procès prévu sur deux jours va durer plus longtemps.
12:25Il va se poursuivre jusqu'à jeudi.
12:27Merci Sabrina, vous restez bien sûr avec nous.
12:30Effectivement, j'ai le verbatim sous les yeux de ce qu'a dit M. Depardieu.
12:35Je ne vais pas m'amuser à 76 ans à 150 kilos.
12:38Je ne me plais pas suffisamment pour mettre la main aux fesses de quelqu'un.
12:41Mettre une main aux fesses, surtout sur un plateau de cinéma et même ailleurs.
12:45Mais quoi ? Je ne suis pas Émile Louis.
12:47Vous avez assisté ?
12:49J'ai assisté jusqu'à ce midi.
12:51Je remercie d'ailleurs notre journaliste pour son comportement confraternel.
12:55Je n'ai donc pas assisté cet après-midi quand la plaignante a parlé.
12:59J'ai vu jusqu'à l'audition de Gérard Depardieu.
13:02Je ne vais pas ajouter ce qu'a dit Sabrina qui montre bien qu'on a affaire à deux versions
13:07et que là, il va falloir faire appel à autre chose que les témoignages des deux parties
13:11parce que c'est évidemment le contexte, les lieux, la topographie des lieux
13:15qui permettra de dire si c'était plausible ou pas.
13:17Donc, ce n'est pas sur les faits.
13:19Je voudrais dire deux choses.
13:20La première, quand je suis arrivée hier, il y avait notre amie Sofia Obadia
13:23qu'on connaît sur ce plateau.
13:25Elle a eu ce mot, elle m'a dit « il y a une atmosphère médiévale ».
13:27Et ça, ça m'a beaucoup frappé.
13:29J'ai trouvé que c'était le bon mot.
13:31On avait vraiment l'impression, il y avait des groupes partout dans le palais de justice
13:34qui attendaient l'arrivée du monstre pour pouvoir le huer et lui cracher dessus.
13:38Ce qui est quand même intéressant, c'est qu'au moment où la justice passe,
13:41où la justice s'empare d'un dossier, on pourrait se dire « très bien, laissons faire la justice ».
13:46Non, il faut quand même qu'il y ait ces militantes avec cette atmosphère de tricoteuses
13:50qui sont le type déjà jugée, les médias ont déjà jugé.
13:53Et la deuxième chose, juste pour finir, la longue plaidoirie de l'avocat hier de Gérard Depardieu
14:02sur la nullité, donc très inhabituelle en début de procès, parce qu'il a évidemment parlé du fond,
14:07il avait quand même beaucoup d'éléments convaincants sur la façon dont l'enquête a été menée
14:11sans juge d'instruction, avec un parquet qui visiblement voulait envoyer Depardieu sur le fond.
14:17Je voudrais qu'on écoute la plaignante, parce que manifestement, vous avez été convaincu par Gérard Depardieu.
14:25En tout cas, vous regrettez que ces jeunes femmes soient présentes là.
14:31Pas que les plaignants ne soient présentes.
14:33Non, les jeunes femmes, les militantes.
14:35Mais sans aller sur le fond, Gérard Depardieu a cité Mme de Staël en disant « la gloire et le deuil éclatant du bonheur ».
14:44Ce qui veut dire qu'on ne peut pas être une personnalité, une célébrité sans en récolter quelques désagréments.
14:51Et il cite après le mouvement MeToo comme « une véritable nouvelle terreur ».
14:56Ce que je crois aussi.
14:57Je reste sur l'idée, sans aller sur le fond de ce procès-là, que pour un très grand nombre de personnalités,
15:03ils peuvent être dans la gloire sans avoir le déshonneur, s'ils se comportent bien.
15:07Mais MeToo n'est pas une entreprise de justice.
15:10Quand la justice sera rendue dans les formes de la justice, je m'inclinerai.
15:14MeToo ne demande pas la justice.
15:17Mais combien d'innocents ou de gens condamnés sans preuve vous faudra-t-il pour que vous l'admettiez ?
15:23Mais on n'en sait rien.
15:25Elizabeth, on a eu 50 fois le débat.
15:28Lorsque vous réclamez dans la justice une administration de la preuve ordinaire, même quand une femme se plaint,
15:36je vous rejoins totalement.
15:38Mais vous me semblez brosser un tableau noir, tout de même, des conséquences de MeToo.
15:43S'il y a un seul innocent en bastillé pour rien, ça me suffit.
15:47Il n'y en a pas qu'un.
15:48Citez-le-moi.
15:50Évidemment qu'on a cité Harry Habitant par exemple, qui a été une victime de MeToo.
15:54Alors qu'aujourd'hui, il n'a même pas pu travailler pendant trois ans.
15:58C'est un très bon exemple.
15:59Judiciairement, heureusement.
16:01C'est un très bon exemple de quelqu'un qui n'a pas pu travailler.
16:04Il fait partie des abus de MeToo.
16:06Il n'y a qu'une chose qui est intéressante, si on le voit avec un peu de recul, c'est avant MeToo ou après MeToo.
16:12Qu'est-ce qui est le mieux pour les femmes aujourd'hui ?
16:14Après MeToo, c'est mieux.
16:16Une femme sur ce plateau, mais c'est vous qui allez dire qu'après MeToo, c'est mieux pour les femmes.
16:21Vous êtes extraordinaire.
16:22Mais Elisabeth, si vous permettez...
16:25C'est un mauvais argument.
16:27Non, avec tout le respect que j'ai pour vous, vous n'êtes pas exactement représentative des femmes que je rencontre dans Paris.
16:33Je prends ça pour un compliment.
16:35Je peux vous le dire, mais avec toute l'amitié que j'ai pour vous, et toute la tendresse, vous n'êtes pas exactement représentative des jeunes femmes que je rencontre.
16:44Et bien croyez-moi, peut-être que c'est une question générationnelle.
16:47Il y a énormément de femmes en tous les cas.
16:50Je vous laisse faire.
16:52On n'a même pas écouté ces plaignantes.
16:55On a eu 12 millions de voix à cette discussion.
16:59Les hommes se sont comportés, pendant des années, n'importe comment...
17:03Les hommes ?
17:05Les hommes, non.
17:07Certains hommes se sont comportés n'importe comment, notamment dans l'entreprise, pendant des années.
17:15Et depuis MeToo, je pense qu'ils font un peu attention, parce qu'ils sont rattrapés par la patrouille.
17:21Une toute petite malice, si vous me permettez.
17:23Une toute petite malice, si vous me l'autorisez, j'arrête.
17:25Si vous me permettez.
17:26Vous avez dit les hommes, et c'est bien ça le problème.
17:28C'est pas les hommes.
17:29Oui, mais n'empêche que vous avez commencé par dire les hommes.
17:32Oui, les hommes.
17:33Oui, oui.
17:34Parce que c'est ça l'idée.
17:35Mais non.
17:36C'est ça l'idée.
17:37Mais pas les hommes, je veux dire...
17:39On l'aura encore cette discussion, donc je...
17:41Mais non, mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
17:43Voilà.
17:44Alors, on va écouter la plaignante, qui n'est pas une victime, tant qu'il n'y a pas de condamnation.
17:51C'est une plaignante, et elle s'appelle Amélie, c'est son vrai prénom ?
17:55Le prénom n'a pas été changé ?
17:57Les plaignantes sont anonymes.
17:58Bon, c'est son vrai prénom, Amélie.
18:00Écoutons-la, parce qu'elle a parlé.
18:03C'est difficile de supporter cette défense pleine de manœuvres dilatoires pour essayer de gagner du temps.
18:10C'est difficile d'entendre raconter son histoire autrement, falsifiée, tordue dans tous les sens, et puis d'être spectatrice de ça.
18:22Donc, j'étais vraiment heureuse de pouvoir parler et de pouvoir affronter M. Assous.
18:31Il a été sage, je l'ai trouvé très calme.
18:33J'ai trouvé qu'il était très bien tenu, M. Depardieu, par rapport à ce que j'avais comme souvenirs.
18:40C'est pas celui que vous avez appris ?
18:42Non, pas du tout.
18:43Qu'est-ce qui vous a fait la différence ?
18:45Le calme. Je pense qu'il a quand même pris conscience de la gravité de la situation, et il est en train de changer.
18:52C'était plus difficile d'affronter Jérémy Assous que Gérard Depardieu, parce que Gérard Depardieu, je l'avais quand même affronté.
18:58J'avais dû continuer à travailler avec lui sur un film après l'agression, mais j'ai pas peur de Gérard Depardieu, mais j'ai pas peur de Jérémy Assous non plus.
19:09Alors, elle accuse précisément Gérard Depardieu, et je vous dis ce qu'elle a dit à la barre.
19:14« Il referme alors les jambes, il m'attrape les hanches, il m'avance, il me coince, il a beaucoup de force et il malaxe. »
19:24Je n'avais pas envie de parler de ça, je me sentais humilié, je m'éclatais professionnellement, et si je portais plainte, le film s'arrêtait.
19:30Voilà comment elle a justifié de ne pas avoir pris la parole.
19:32Écoutons une deuxième fois, je crois, Amélie, qui a pris la parole.
19:38Dans ma génération, il y a trop de femmes qui ont accepté des choses, pas par méchanceté, mais par habitude, par, je sais pas, un manque de prise de conscience.
19:46Moi, peut-être que j'avais besoin de m'agresser pour prendre conscience de ça, et de m'atturer, justement, pendant longtemps, peut-être deux ans, pour comprendre qu'il fallait se positionner là-dessus.
20:00Alors, Jérémy Assous, vous le savez, l'avocat de Gérard Depardieu, et lui explique le geste de Gérard Depardieu.
20:08Moi, ce que j'ai vu cet après-midi, c'est une partie civile, Amélie Kint, qui a refusé systématiquement d'entendre des personnes qui ne connaissent absolument pas Gérard Depardieu,
20:21et qu'elles ne connaissent pas, et qui étaient sur le lieu qu'elles dénoncent comme étant le lieu où il y a eu une agression.
20:28C'est des témoins qui sont capitaux. Si ces personnes confirment qu'ils ont bien vu une agression, bah, dans ces cas-là, ça fait un élément supplémentaire et impartial dans le dossier,
20:40et le tribunal en tirera les conséquences. Si ces témoins confirment, au contraire, qu'il n'y a pas eu d'agression, et qu'ils étaient là, et que s'il y avait eu une agression,
20:48il l'aurait vu, et il n'aurait pas manqué de la dénoncer, c'est un élément qui est bien évidemment en notre faveur.
20:54Donc, il est normal, je ne vois pas ce qu'il y a de choquant à ce qu'on puisse demander un certain nombre d'investigations qui permettraient d'avoir la manifestation des vérités.
21:04Bon, donc, vous avez compris qu'il conteste la version de La Plaignante, et je vous avais dit qu'il expliquait le geste de Gérard Depardieu.
21:12Et ce que vous venez d'entendre là, c'est à la sortie de l'audience, mais il y avait une autre prise de parole qui était un petit peu avant, et là, je vous propose de l'écouter de nouveau,
21:20où il explique pourquoi Gérard Depardieu, selon lui, bien sûr, a fait le geste qu'il a fait.
21:27Il peut, lorsqu'il s'adresse à elle, se pocher, donc il a pu lui toucher, mettre la main sur sa taille, il a pu lui toucher le bras, mais en aucun cas, il n'y a eu la moindre agression sexuelle.
21:40Et c'est tellement vrai que personne, personne, alors qu'il y a 46 personnes sur le tournage, il n'y a pas une seule personne qui atteste qu'il y a eu une agression sexuelle.
21:48Qu'il y ait eu un contact physique dans le cadre d'un échange, mais M. Depardieu ne tient pas même debout, seul, donc il est normal que quand il s'adresse à quelqu'un, il puisse chercher un appui pour avoir son équilibre.
21:59Mais c'est tout, il n'y a aucune connotation sexuelle là-dessus, donc il n'y a aucune reconnaissance de quoi que ce soit.
22:05Bon, je vous ai posé la question hier, Philippe Bélgère, lorsqu'on doit juger, et puis vous également, parce que vous êtes magistrat, comment on fait quand on a parole contre parole ?
22:13Eh bien...
22:14Hier, vous m'avez effrayé.
22:16Mais non, mais parce que je vous effraie à chaque fois que je vous parle de justice dans ma bureau.
22:22Vous m'avez effrayé parce que vous, la parole de...
22:24La preuve légère.
22:25La preuve légère, d'ailleurs, il y a beaucoup de gens qui ont noté la preuve légère.
22:28Mais attendez, lorsque vous faites semblant de ne pas comprendre ce que je dis, et que votre relative ignorance judiciaire s'en donne à libre coup, c'est terrible.
22:43Non, j'admets bien volontiers que la légère était sans doute une maladresse de langage.
22:50On prend les preuves qu'on a.
22:53Mais s'il n'y en a pas !
22:54Mais elles sont légères.
22:55Elles sont légères.
22:56Il y en a toujours !
22:57Mais en l'espèce, il n'y a pas de témoin.
23:00Mais là, nous aurons déjà, demain ou après-demain, nous aurons des plaignantes, et nous aurons face à un prévenu.
23:09Et rien que cela, ça permet déjà d'appréhender...
23:13On marque une pause.
23:15Et Georges, vous allez pouvoir réagir tout de suite après.
23:18Je remercie Sabrina qui est encore avec nous.
23:20On n'a pas encore écouté Anouk Grimberg, et je n'ai pas écouté Georges qui est un magistrat également et qui ne pense pas du tout comme vous.
23:25Je ne pense pas !
23:26A tout de suite.
23:27Il n'y a pas de raison d'en douter.
23:28Merci Sabrina.
23:33On parle de Gérard Depardieu.
23:35Et vous liez sur parole contre parole.
23:38Je me suis un peu fait mettre en boîte par le procureur général M. Perpétuité, mais j'ai l'habitude.
23:44Non, il récit propre.
23:46Non, mais je comprends.
23:48Il voit des preuves, même là où il n'y en a pas, mais c'est son job.
23:52Il les inventait quand il n'y existait pas.
23:55Mais non, je ne les inventais pas.
23:57Il y a toujours des preuves, mon cher.
23:59Ah, il y a toujours des preuves !
24:01Ça, c'est la phrase géniale !
24:04Mais non, ça, ça fait peur.
24:06Alors là, ça fait peur.
24:08Il y a toujours des preuves qui permettent à un ministère public, comme je l'ai dit tout à l'heure à Isabelle,
24:14de requérir, quand il y a un vrai doute, la relaxe ou la condamnation.
24:19Sinon, ça se le disait avec Chinsky.
24:21Il y a toujours des preuves.
24:23Oui, mais j'avais dit au bénéfice de Chinsky.
24:26Comment vous faites quand c'est parole contre parole ?
24:28Si je me le permets, parce que j'ai aussi été avocat général aux Assises pendant trois ans,
24:31et je commençais toujours en prérequisitoire, mon cher Philippe,
24:35par, au juré, si vous avez non pas un doute, non pas la moitié d'un doute,
24:39le plus petit doute que ce soit, vous acquittez.
24:43Car il vaut mieux dix coupables en liberté qu'un innocent en prison.
24:47Dépend lesquels.
24:48Donc le moindre doute.
24:50Vous êtes le pire en liberté.
24:52Et il m'est arrivé de requérir des acquittements comme vous, si j'en doute pas.
24:55Donc je crois que là, les juges ont un travail difficile, parce que c'est la parole de l'homme.
25:00Lui, c'est le contraire.
25:01Lui, il préfère dix coupables en liberté.
25:04Il préfère dix innocents au placard qu'un coupable en liberté.
25:10D'ailleurs, j'ai porté avec un ami.
25:13Une réforme sur l'erreur judiciaire.
25:15J'ai porté une réforme sur l'erreur judiciaire, parce que vous vous êtes rendu compte,
25:18depuis 1945, il y a eu huit seulement, condamnations qui ont été réformées.
25:22C'est vous dire le nombre, malheureusement, d'innocents qui sont...
25:26Vous n'avez pas répondu à ma question.
25:27On n'en sait rien.
25:28Moi, j'aimerais pas...
25:29On n'en sait rien.
25:30Ils avaient un peu quelque chose à se faire, moi, je sais pas.
25:33Un petit peu, quoi.
25:35Il n'y a pas de fumée sorcière, monsieur.
25:37On ne peut pas dire des innocents.
25:39À partir du moment où ils ont bénéficié d'une...
25:42Personne n'est innocent.
25:44Métaphysiquement, je suis d'accord.
25:48Vous connaissez la phrase de...
25:49Je crois que c'est Richelieu qui disait, donnez-moi dix lignes de quelqu'un,
25:53je le fais condamner, je le ferai pendre, je crois.
25:55C'est Richelieu.
25:57Comment ?
25:58Ça n'est pas mon cas.
25:59Je n'ai pas besoin de ça.
26:00Parce que vous n'avez pas connu Richelieu.
26:01Combien d'acquittements j'ai requis ?
26:03Combien ?
26:04Deux.
26:07Non, j'en ai requis beaucoup.
26:08C'est vrai ?
26:09Oui, vraiment.
26:10Mais ça, dites-moi, quand on requiert un acquittement,
26:12ça veut vraiment dire que l'enquête a été bâclée et que les gens ont fait n'importe quoi ?
26:15Non, pas du tout.
26:16Ça veut dire, il y a deux sortes...
26:18Pardon, je suis trop long.
26:19Non, jamais.
26:20Ou on fait le condamné.
26:21Ou on acquit parce qu'on a la certitude que l'accusé est innocent
26:27parce que le coupable véritable est ailleurs.
26:30Ou on acquit, on demande l'acquittement parce qu'il y a un doute tellement important
26:35qu'on ne peut...
26:36C'est le non-coupable.
26:37C'est le non-coupable.
26:38Il y avait une petite jouissance personnelle quand même ?
26:40Aucune.
26:41Jamais ?
26:42Aucune.
26:43Vous pensez qu'on peut jouir d'un métier tragique, à votre avis ?
26:47Je pense qu'il y en a...
26:48Ah bon ?
26:49Je pense que tout est possible et j'en ai...
26:50Eh bien...
26:51Je pense qu'il y en a qui doivent...
26:52Oui, ça peut exister.
26:53Pour une fois, là, vous manquez de perspicacité.
26:55C'est possible.
26:56Vous m'étonnez tellement que je prononce mal le mot.
26:59Je pense qu'il y a parfois des gens qui ont une jouissance mal, oui.
27:02Ah ben ceux-là, je ne les aime pas.
27:03Le juge est l'assassin, le juge...
27:05Ça peut exister.
27:08Et dans le gorille de Brassens ?
27:09Ça peut exister.
27:10Le juge du gorille ?
27:11Bon, on termine par Anouck Grimberg qui a parlé et qui a expliqué pourquoi elle avait été
27:16exclue de la salle et je vous propose de l'écouter.
27:21Un tapis de vomi.
27:23Un tapis de mensonge.
27:25C'est incroyable que dans l'ensemble de la justice, on soit autorisé à mentir autant,
27:31à calomnier autant des femmes qui déjà ont été agressées.
27:35C'est insupportable.
27:36Et là, je me suis fait virer de la salle parce qu'Assous a encore dit une cochonnerie,
27:43une saleté pour salir les femmes, pour empêcher la justice.
27:47Mais la vérité, elle est connue de tout le monde.
27:49La vérité, il faut juste que la justice maintenant se mette au niveau de ce qu'on sait tous.
27:57C'est un agresseur.
27:59C'est un agresseur.
28:00De Bardieu, c'est un agresseur.
28:02Ça fait 50 ans qu'il fait ça.
28:04En toute impunité.
28:05La société le permet.
28:06Le milieu du cinéma le permet.
28:08C'est insupportable.
28:10Et les femmes doivent se taire, se taire, se taire.
28:13Sinon, elles sont virées.
28:14Elles sont virées du métier.
28:15Elles sont virées du milieu.
28:16Elles sont virées d'un palais de justice.
28:18Je n'ai rien dit.
28:20J'ai juste dit « ah ».
28:21Parce qu'il y a un moment où on ne peut plus supporter.
28:24On ne peut plus supporter que tant de mensonges soient permis.
28:29C'est insupportable.
28:31Insupportable.
28:32Elle a du mal à reconnaître l'idée du débat contradictoire.
28:35Et on devine qu'il y a quelque chose de personnel avec Depardieu.
28:40Un manifestement qui peut-être, non pas altère son jugement, mais en tout cas…
28:44Là, elle est comme l'ensemble des féministes qui manifestent devant le palais de justice.
28:48C'est-à-dire qu'elle part du postulat qu'il est coupable, mais qu'il est coupable en général.
28:53Or là, il est jugé pour deux faits précis.
28:55On ne juge pas Gérard Depardieu pour tout ce qu'il aurait pu faire durant ses 50 ans de carrière.
28:59Là, il est jugé pour deux cas bien précis.
29:01Et elle part du postulat qu'il est coupable, alors que, de toute évidence, elle n'a pas assisté à ses scènes.
29:06Elle n'était pas présente.
29:07C'est quand même particulier.
29:08Bon.
29:09Bourville, dans le cercle rouge.
29:11Tous coupables.
29:13N'oubliez pas M. Perpétuité.
29:15Tous coupables.
29:17Bon.
29:18Le voile dans le sport.
29:19Demain, nous serons avec M. Montchipour, qui sera là à 9h.
29:25Très bien répondu à Teddy Rinn.
29:27Exactement.
29:28Maillard-Montchipour.
29:29Alors, c'est très intéressant.
29:31C'est un boxeur.
29:32Il est né à Téhéran en 1975.
29:35Il a quitté l'Iran à 11 ans.
29:37Et il avertit.
29:38Il dit, vous ne vous rendez pas compte de ce qu'est le voile.
29:41Vous ne savez pas ce qu'est le voile.
29:42Voilà ce qu'il nous dit.
29:43Et demain, il pourra développer évidemment sa pensée.
29:46Il était avec nous sur Europe 1 au téléphone.
29:48Ce matin, je vous propose d'écouter ce qu'il a dit sur le voile dans le sport.
29:52Aujourd'hui, ce qui me fait peur, c'est que des personnes veuillent nous imposer,
29:58mais que aussi nos compatriotes, qui n'ont pas l'essence même de ces recommandements,
30:03veuillent accepter l'entremise religieuse dans la vie de tous les jours.
30:08Et voilà.
30:09Que ça soit Teddy, et j'en ai beaucoup autour de moi,
30:12si dans 20 ou 30 ans, votre fille ou votre petite-fille se fera insulter
30:18ou se fera molester voire gêner juste parce qu'elle est habillée normalement,
30:23juste parce qu'elle va à la piscine en maillot de bain,
30:26parce qu'on n'y va pas toutes habillées,
30:28juste parce qu'elle va boire un verre avec des amis dehors le soir tard.
30:31Quand on lui dira qu'est-ce que tu fais dehors, pourquoi tu n'es pas à la maison,
30:34qu'est-ce que tu fais habillé de la part, vous en serez redevable et vous en serez foitif.
30:40Et je pense que beaucoup de nos compatriotes ne se rendent pas compte.
30:43Alors ça, c'est intéressant parce que lui-même a connu les molas,
30:46il a connu le régime iranien et il répondait à Teddy Renner,
30:49qui sans doute avec de bonnes intentions,
30:52au nom sans doute de valeurs de tolérance qu'on peut...
30:55C'est de la naïveté, Pascal, beaucoup plus loin que ça.
30:58C'est de la naïveté qui confine même à la stupidité, pardon.
31:02Teddy Renner ?
31:03Je serais vous avec Teddy Renner, je ne dirais pas...
31:06Vous avez vu son dernier tweet ?
31:07Oui, bien sûr.
31:08Il remet les choses...
31:09Oui, d'accord.
31:10Oui, mais justement...
31:12J'enlève le mot stupidité.
31:14Peut-être qu'il est obligé de le faire au regard de la manière dont on parle de lui.
31:17Mais naïveté, c'est...
31:19Il y a peut-être aussi d'autres raisons.
31:22Voilà.
31:23J'enlève le mot stupidité que vous avez dit,
31:25parce qu'il n'est pas adapté à Teddy Renner,
31:27mais en revanche, il y a une forme de naïveté.
31:28Et aussi, c'est vrai, parfois, c'est plus facile d'être du bon côté de ce camp-là.
31:34C'est plus facile.
31:35J'entendais Marion Bartholy aussi...
31:36Non, pardon, mais ça va au-delà de ça.
31:38Quand j'ai bien écouté ce qu'a dit Teddy Renner sur RT...
31:41On l'écoute, on l'écoute.
31:42Écoutez-les, vous verrez, il reprend précisément...
31:44C'est précisément ce que disent les frères musulmans.
31:46Il dit, en fait, la France est un pays islamophobe
31:49qui s'en prend toujours à la même religion.
31:51Oui, vous avez raison.
31:52C'est ce que disent précisément les frères musulmans.
31:54Vous avez raison.
31:55Pardon, mais oui.
31:56Oui, ça va de la naïveté.
31:57Écoutons Teddy Renner.
32:01C'est le port du voile dans la pratique sportive pour les jeunes femmes.
32:04Est-ce que toi, en tant que sportif, icône du sport,
32:06tu as une question ?
32:07Est-ce que tu as un avis sur la question ou pas ?
32:10D'abord, toi, qu'est-ce que tu en penses ?
32:12Moi ?
32:13Si tu me demandes mon avis,
32:14je trouve que c'est scandaleux de stigmatiser les jeunes filles
32:17qui portent le voile pour faire du sport
32:18et qu'il y a énormément de sujets beaucoup plus importants à traiter
32:21pour améliorer le sport en France que celui-là.
32:23Je suis complètement d'accord.
32:24Je te donne mon avis personnel qui n'engage que moi.
32:26Je suis assez choqué de voir qu'en fait,
32:28on se concentre sur un sujet mineur comme celui-là
32:32alors que finalement, autant laisser...
32:34Regardons ce qui se passe ailleurs,
32:35notamment chez les pays anglo-saxons.
32:37Et puis surtout, le plus important, c'est la pratique du sport.
32:39Exactement.
32:40Qui est extrêmement bénéfique pour le développement d'un enfant.
32:44Plutôt que de stigmatiser une population comme ça
32:46et d'interdire l'accès au sport,
32:47ce que nous on combat depuis des années,
32:49à certaines personnes.
32:50Qu'est-ce que tu en penses toi Teddy ?
32:51Je n'aurais pas mieux dit.
32:52Je dis qu'on perd notre temps.
32:54Alors que quand on voit chez les voisins,
32:57dans d'autres cultures,
32:59tout se passe bien et ça n'emmerde personne.
33:02Je crois qu'en France, on perd notre temps sur des choses
33:04et surtout, on se sert de certaines choses
33:06pour mettre la lumière là où il ne faut pas.
33:09Voilà.
33:10Je dirais même, je rajouterais même que
33:12on pense en plus égalité
33:14que s'acharner sur une seule et même religion.
33:18Voilà.
33:19C'est Benoît Boutron qui commente
33:22et il commente avec Marion Bartoli.
33:25Ce qui est extraordinaire, c'est que...
33:28Alors c'est très difficile, évidemment,
33:30parce que Mme Bartoli, je...
33:32C'est très difficile de dire à quelqu'un
33:34vous ne voyez pas le danger
33:35et peut-être vous ne le voyez pas
33:36parce que vous n'avez pas assez de recul
33:38et peut-être que vous n'avez pas assez de culture.
33:40Pourquoi c'est difficile ?
33:41Parce que ce n'est pas facile de dire à l'autre
33:43précisément ça.
33:44De dire vous n'avez pas de culture suffisamment,
33:46vous n'êtes pas assez, comment dire,
33:49renseigné sur ces sujets-là.
33:51C'est leur jeter la pierre d'une manière
33:53qui n'est pas très agréable.
33:54Et c'est pourtant la vérité.
33:56Et c'est ce que dit M. Bonchiport.
33:57Ce n'est pas stupide de dire
33:59regardez ce qui se passe à l'étranger,
34:00ça se passe très bien.
34:01Il regarde ce qui se passe en Belgique,
34:02il a regardé ce qui se passe au Royaume-Uni.
34:04On ne peut pas dire ça.
34:05On ne peut pas dire regardez à l'étranger,
34:07il ne focalise pas sur le voile
34:09et ça se passe très bien.
34:10C'est complètement faux.
34:11Pardon Yoann, d'abord il est vrai qu'en France
34:14on a quand même une conception très particulière
34:16qui n'est pas la conception américaine.
34:18Aux Etats-Unis, les gens trouveraient
34:20notre débat très bizarre.
34:21Ça on peut l'entendre.
34:24Par ailleurs, la question n'est pas de savoir
34:27en réalité si ce qu'il a dit était intelligent, etc.
34:31C'est quelle idéologie est en train
34:35de s'emparer du sport chez nous.
34:37Tout à l'heure c'est tout.
34:38Ce qui est intéressant, c'est effectivement
34:40sur RMC, ces deux présentateurs,
34:42je le répète, Mme Bartoli et M. Boutron,
34:45il faut leur apporter la contradiction
34:49et j'aimerais qu'ils puissent changer d'avis.
34:51Et demain, effectivement, M. Monchipour sera avec nous.
34:54Donc c'est intéressant d'entendre.
34:56Parce que lui sait de quoi il parle.
34:58Quand je parle de culture, il connaît les dérives.
35:01Il dit attention, le voile c'est le début,
35:02c'est un engrenage et après,
35:04voilà où ça peut aller.
35:06Alors Teddy Riner, il a rétro-pédalé aujourd'hui.
35:08Il a rétro-pédalé.
35:09Je souhaite rappeler que le sport doit rester un espace
35:11où chacun peut s'exprimer, s'épanouir et se rassembler
35:13dans le respect des règles et de l'éthique sportive.
35:15Quelle que soit l'issue de cette réflexion,
35:17j'appelle à l'apaisement, à la bienveillance
35:19et au dialogue.
35:20Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise.
35:22Gardons en tête que le sport est un langage universel,
35:25un vecteur de cohésion et un pont pour les individus.
35:27Moi, je veux bien...
35:28On analyse pourquoi il fait ça, Pascal ?
35:30Discutons-en.
35:33Je pense que Teddy Riner, c'est un personnage rassembleur
35:38qui ne veut pas entrer dans ce débat
35:41et qui ne veut pas, comment dire,
35:44prolonger encore une prise de position qu'il a eue.
35:47Je peux donner ma lecture ?
35:48Je vous en prie.
35:49Je pense qu'il a dit ce qu'il pensait
35:51et on peut contester.
35:52Ah oui, je pense qu'il le pensait, oui.
35:53Et je pense qu'après, il voit que c'est totalement inflammable.
35:57Il ne veut pas être dans un moment pour Teddy Riner
36:01taper un pour manger, pour taper deux.
36:03Il n'a pas envie de ça.
36:04Et il a l'intelligence de remettre les choses dans un cadre
36:08qui devrait être celui de nos échanges.
36:11Mais pardonnez-moi, est-ce que, oui ou non,
36:14le voile est un danger pour la société française dans le sport ?
36:17Oui ou non ?
36:18Dans le sport, oui.
36:19Alors, le courage, c'est quoi ?
36:21C'est de le dire ou de ne pas le dire ?
36:22Dans les compétitions officielles.
36:23Le courage, c'est de le dire ou de ne pas le dire ?
36:25Oui, de le dire.
36:26Dans les compétitions officielles.
36:27Même dans les clubs.
36:28Il y a des personnes qui pensent que ça n'est pas un danger.
36:31Alors, comment peuvent-elles continuer à s'exprimer
36:34sans être, je veux dire, sous le feu ?
36:38Mais je vous le répète.
36:39Donc, je veux bien.
36:40C'est plus agréable.
36:41Et allons un peu plus loin.
36:42Attendez.
36:43Laissez-moi terminer.
36:44C'est plus facile d'être dans le camp de Teddy Riner ?
36:46Je ne sais pas, aujourd'hui.
36:47Non.
36:48Si vous regardez les sondages…
36:49Non, Pascal.
36:50Si vous regardez les sondages…
36:51Mais vous n'êtes pas sérieux.
36:52Franchement, vous n'êtes pas sérieux.
36:53Vous n'êtes pas sérieux.
36:54Mais que pour légémonier la majorité…
36:57Très majoritairement, les gens, que ce soit de droite ou de gauche,
37:02sont pour l'interdiction du voile dans les compétitions sportives.
37:06Oui.
37:07Mais cet argument ne tient pas.
37:08Il est dans un camp minoritaire aujourd'hui.
37:09Cet argument ne tient pas.
37:11Il est dans un camp minoritaire.
37:12Non.
37:13Cet argument ne tient pas.
37:14Puisque sur tous les sujets, l'immigration, tous les…
37:18Attendez.
37:19Laissez-moi terminer.
37:20Oui, Pascal.
37:21Sur tous les sujets, il y a divorce entre l'espace médiatique à 90%,
37:26et il parle pour l'espace médiatique, et l'opinion publique.
37:29Donc, sur l'immigration, c'est la même chose.
37:32L'espace médiatique…
37:34Je suis d'accord avec vous.
37:35Bon, c'est tout.
37:36Ça veut dire qu'il est minoritaire au regard de l'opinion publique.
37:39Mais non, puisque dans cet espace médiatique, personne ne l'attaque pas.
37:43C'est juste 15 secondes.
37:44Mais l'argument…
37:45Ce qui m'intéresse d'ailleurs, il peut être…
37:48C'est un personnage très populaire.
37:50Il peut donc perdre des points et de l'estime dans l'opinion publique.
37:54Mais c'est pas ça l'essentiel.
37:57Non, ce n'est pas l'essentiel pour la prise de parole.
38:01L'essentiel pour la prise de parole, c'est l'espace médiatique.
38:04Point.
38:05Et mes deux autres questions.
38:06Est-ce que vous souhaitez…
38:07Je suis pour l'interdiction dans les compétitions officielles.
38:09Je ne le suis pas pour les entraînements dans les villes et les quartiers
38:13le mercredi après-midi, pour faire simple.
38:16Et le Rassemblement national veut amener le débat sur l'interdiction
38:20sur l'ensemble de l'espace public.
38:22Parce que c'est ça au final, le point d'atterrissage.
38:24Juste quand même…
38:25Non mais franchement, l'argument que tu viens d'opposer à Pascal…
38:29Attends, d'abord.
38:30C'est que, évidemment, si l'hégémonie et la majorité coïncidaient,
38:33dans un monde où il y a une majorité effectivement contre l'immigration,
38:37eh bien ce serait la position dominante de France Inter et des grands médias.
38:41Et des médias dominants.
38:43Ce n'est pas le cas.
38:44Donc je crois que là-dessus…
38:46Maintenant, sur le voile, partout.
38:48Je suis désolée, on ne va pas commencer à dire
38:50qu'on le met dans les compétitions.
38:51Pas dans les compétitions, mais dans les entraînements.
38:53Nous, ce qu'on veut expliquer aux jeunes filles,
38:55c'est que comme à l'école, il y a un autre espace
38:58où les origines, les religions, etc. n'ont pas leur place.
39:02Ecoutez, M. Retailleau.
39:03Et l'argument très pervers, c'est de dire
39:06qu'on s'occupe du voile qui n'est pas un problème.
39:09Ecoutez, M. Retailleau, parce que, en fait, ce sont des sujets…
39:14Vous voyez le danger.
39:15Et c'est très difficile pour l'assumer.
39:17D'ailleurs, M. Roussel, lui, il est pour le voile dans le sport.
39:19Non, il a dit le contraire tout à l'heure.
39:21Ah, il est contre le voile dans le sport ?
39:23Ah, pardonnez-moi.
39:24Attention, sur les…
39:26Pardonnez-moi, pardonnez-moi, pardonnez-moi.
39:28Alors, écoutons Bruno Retailleau,
39:29parce qu'il est très courageux, Bruno Retailleau.
39:31Parce qu'évidemment, quand tu dis ça,
39:33tu te fais, je le répète, le public est 100 % d'accord.
39:37Il est très majoritairement d'accord avec toi.
39:39Mais l'espace médiatique de France Inter jusqu'à quotidien, etc.
39:43Et alors ?
39:44Il est raciste.
39:45Et alors, tu te fais traiter de raciste.
39:47Ah oui, il est raciste.
39:48Voilà, c'est ça, la réalité.
39:49Tu te fais traiter de raciste et d'islamophobe.
39:51Je ne sais pas si vous avez vu les commentaires
39:53suite à l'interview de Bruno Retailleau ce matin,
39:55mais il en prend…
39:57Il est raciste, il est d'extrême droite.
39:59C'est un facho.
40:00Il faut tout faire pour lui barrer la route.
40:02C'est incroyable.
40:03Mais bien sûr.
40:04Incroyable.
40:05Alors, écoutez, vous avez…
40:06Là, vous avez deux personnes, je le répète,
40:07RMC, Mme Bartoli et son présentateur,
40:09qui sont sur cette ligne-là.
40:10J'aimerais les convaincre du contraire.
40:13Monsieur Retailleau.
40:14Le voile n'est pas la liberté.
40:16Et Maïre Monchepour l'a très bien dit.
40:18Il a parlé du voile comme d'un seul,
40:20qu'une idéologie religieuse.
40:22Donc, l'islamisme souhaite mettre sur les femmes.
40:25Et il est, je pense, bien placé.
40:27Lui qui vient de l'Iran, il est maintenant français.
40:29Mais il sait que dans son pays d'origine,
40:32dans son pays natal,
40:33des femmes meurent pour pouvoir se dévoiler.
40:36Alors, qu'on vienne dire aujourd'hui
40:37que le voile, c'est le symbole de la liberté,
40:39non, c'est le symbole…
40:40Il ne peut pas l'être dans certains cas.
40:41Non, jamais.
40:42Je ne le reconnais jamais.
40:43Derrière chaque voile, vous voyez pour vous,
40:45Bruno Retailleau, l'idéologie islamiste ?
40:47Je vais vous dire très précisément.
40:49Évidemment que toutes les femmes qui portent le voile
40:51ne sont pas des islamistes.
40:53Mais vous ne trouverez pas un seul islamiste
40:55qui ne souhaite pas que les femmes portent le voile.
40:57Tous les islamistes souhaitent que les femmes portent le voile.
41:00Donc, non, le voile n'est pas le symbole de la liberté.
41:03C'est le symbole, le signe de la soumission.
41:05Il n'est pas non plus le marqueur de l'égalité.
41:07Au contraire, il conteste radicalement
41:09l'égalité entre les hommes et les femmes.
41:11Il est, là encore, le signe de l'infériorisation du statut de la femme.
41:15Et je voudrais simplement, parce que Dierathier Dirineur,
41:17moi aussi, il m'avait vibré.
41:19On aime le sportif.
41:20Franchement, on aime le sportif.
41:21Là, je suis en désaccord radical avec lui.
41:24Et du reste, je veux simplement rappeler
41:26que dans le règlement de la Fédération internationale de judo,
41:29il y a un article qui est très, très clair
41:31et qui dit que les signes, les objets,
41:34ostentatoires, religieux, etc.,
41:37sont proscrits avant, pendant, après le combat
41:40et pendant la cérémonie protocolaire.
41:42C'est par Fabien Roussel.
41:44Oui, c'est parfait.
41:45Je suis d'accord avec vous, mais c'est courageux.
41:47C'est courageux.
41:48Fabien Roussel, du Parti communiste, a pris la parole.
41:52Et je suis, moi, favorable à ce qu'effectivement,
41:54la religion, comme la politique,
41:57je pense au salut nazi que font certains supporters dans les stades,
42:00soit exclue de nos manifestations sportives.
42:03Et notamment, dans les manifestations,
42:05les compétitions officielles,
42:07eh bien, faisons en sorte que ni la religion,
42:10ni la politique ne viennent polluer le sport
42:13qui doit rester vecteur de fédération,
42:18de vivre ensemble.
42:20Et donc, faisons en sorte que
42:22et la religion et la politique en soient exclues.
42:25Et c'est encore plus courageux,
42:27de la part de M. Fabien Roussel,
42:29de dire ce qu'il dit que de la part de M. Retailleau.
42:32Parce que lui, il est à gauche,
42:34et de dire ça dans son camp, c'est encore plus courageux.
42:36Oui.
42:38Au moins, lui, il est de gauche,
42:40il ne sera pas traité de raciste.
42:42Parce que tous ceux qui disent la même chose,
42:44et qui sont de droite, ils sont racistes.
42:46Il a eu une affiche.
42:48Il s'est fait traiter de raciste dans la manifestation ?
42:50Il y avait une affiche qui le montrait ?
42:52Oui, il y avait une pancarte.
42:54La France insoumise ne dira pas que j'ai racisme.
42:56Madame Chikirou l'a comparé à Dorio.
42:58Il nous reste 6 minutes.
43:02Notre ami Gautier Lebrecht peut venir,
43:06pour ses 6 dernières minutes,
43:08parce qu'on est très en retard,
43:10et on n'a pas abordé tous les thèmes.
43:12Un mot sur l'antisémitisme,
43:14puisque si j'ai bien compris,
43:16M. Bernalicis a parlé de solutions finales.
43:20Dans le compte-rendu de l'Assemblée nationale,
43:22encore une allusion insupportable à l'antisémitisme.
43:27Il y a M. Poria Amirachi qui dit que nous allons le faire.
43:31Il y a M. Retailleau.
43:33C'est le compte-rendu de l'Assemblée nationale,
43:35que je vous lis pendant une discussion de loi sur le narcotrafic.
43:37M. Retailleau dit qu'elle est très grave,
43:39et qu'à un moment ou un autre, on aboutira à une solution.
43:41J'aurais souhaité que ce soit ce soir,
43:43mais je le répète, à un moment ou un autre,
43:45cette solution, on l'aura.
43:47Mme Dié Naadiob dit qu'on peut trouver une solution différente.
43:50Et M. Hugo Bernalicis dit une solution finale.
43:55Qui fait référence à ce mot qui avait été utilisé par la barbarie nazie
44:00pour exterminer définitivement les Juifs.
44:02C'est ça, la solution finale.
44:05C'est quand même une référence, une nouvelle fois,
44:08qui est invraisemblable,
44:10de la part de M. Hugo Bernalicis,
44:13qui a fait référence.
44:15Il y a un débat à l'Assemblée nationale,
44:17et il y a un député qui dit, le ministre de l'Intérieur dit,
44:19il faudra qu'on trouve une solution à ce problème.
44:21Et là, M. Hugo Bernalicis hurle solution finale.
44:25Ça montre à quel point ils sont obsédés par les Juifs.
44:29Les Juifs sont devenus une obsession.
44:31Ils s'amusent maintenant de la Shoah,
44:33de la mort de 6 millions de personnes.
44:35Ça les amuse, ça les fait rire, on hurle ça dans l'Assemblée.
44:37C'est une obsession.
44:39Vous savez, c'est pas seulement...
44:41Parce que des antisémites, il y en a de toutes sortes.
44:43Là, quand même, vous vous rappelez que Bernanos disait
44:45qu'Hitler a déshonoré l'antisémitisme,
44:47on n'est pas juste dans le préjugé anti-juif.
44:49Là, on est quand même dans un rappel extrêmement violent.
44:51Et vous avez entendu Mme Berger ?
44:53Qui a fait une tirade vraiment formidable.
44:55Vous l'écoutez, Mme Berger, mais il reste 4 minutes.
44:57On a le temps de l'entendre.
44:59Effectivement, lorsqu'elle a dit
45:011500 actes antisémites,
45:03et ça a un nom, 3 lettres, LFI.
45:05Ecoutez Mme Berger.
45:07L'antisémitisme depuis le 7 octobre,
45:09ce sont 2 chiffres et 3 lettres.
45:112 chiffres.
45:131570 actes antisémites en 2024.
45:15C'est une explosion
45:17et c'est un risque de réarrancinement.
45:1962% d'actes anti-religieux
45:21concentrés sur nos compatriotes juifs
45:23quand ils comptent moins de 1% de la population.
45:25Et 3 lettres.
45:27LFI.
45:29Honte à un parti.
45:31Honte à un parti
45:33et à Jean-Luc Mélenchon
45:35qui considère
45:37que l'antisémitisme est résiduel
45:39alors qu'il le ramène
45:41à un niveau structurel.
45:43Belle déclaration de Mme Aurore Berger.
45:45Comme il nous reste quelques minutes,
45:47je voulais quand même vous montrer
45:49cet accident absolument extraordinaire.
45:51Des images impressionnantes.
45:532 avions de la patrouille de France
45:55se sont percutés dans le ciel.
45:57Au-dessus de Saint-Dizier dans la Haute-Marthe.
45:59Ça n'arrive jamais.
46:01Ce sont les stars des stars.
46:03Evidemment, ces avions,
46:05ce mardi pendant un entraînement,
46:07les 2 pilotes ainsi qu'un 3ème
46:09qui était passager sont sains et saufs
46:11à assurer le ministère des armées.
46:13Ils ont pu être éjectés.
46:17Vous voyez ces avions qui s'écrasent.
46:19Ils ont pu être éjectés.
46:21Vous les voyez dans le ciel.
46:23Vous allez revoir, ils se touchent.
46:25Donc ils se percutent.
46:27Ce qui dévie évidemment les trajectoires.
46:31La cause
46:33de cet avion
46:35qui part donc
46:37en piquet, je pense.
46:39On doit dire ça comme ça, j'imagine.
46:41Immédiatement,
46:43les pilotes sont éjectés.
46:45Vous le voyez, vous le distinguez
46:47à l'écran. Je trouve que c'est une image
46:49tout à fait extraordinaire, bien sûr.
46:51Ils sont sains et saufs, tant mieux, bravo.
46:53Ça fait souvent rêver
46:55ces pilotes. On les voit souvent
46:57et quand on les voit dans le ciel,
46:59on est tout à fait admiratif.
47:01Les accidents de ce type restent très
47:03très rares puisque la dernière collision en vol
47:05était intervenue le 3 février 1991.
47:07Également au cours d'un entraînement, l'un des 2 pilotes
47:09est parvenu à s'éjecter de son appareil alors que le second
47:11était tué dans l'accident.
47:13Il y a plus de 30 temps.
47:15Là, ils sont sains et saufs tous les deux.
47:17Il y a une dernière chose que je voulais vous donner
47:19parce que c'est une
47:21nouvelle peut-être plus
47:23légère. Selon un sondage
47:25Opinion Web pour les apprentis d'Auteuil,
47:2755% des parents trouvent qu'il est
47:29aujourd'hui difficile d'élever son enfant ou
47:31ses enfants. C'est plus difficile qu'avant.
47:33En tant que parent, trouvez-vous qu'il est aujourd'hui facile
47:35ou difficile d'élever votre enfant ?
47:37C'est 55% difficile.
47:39En tant que parent, vous arrivez-t-il d'avoir le sentiment
47:41de ne pas être un bon parent ? 15%
47:43disent souvent. 40%
47:45de temps en temps. 28%
47:47disent rarement. Et 17%,
47:49ce qui est mon cas, disent jamais.
47:51Voilà.
47:55Il faut être un bon parent. Mais c'est quoi un bon parent ?
47:57Surtout, ce qui est intéressant, c'est que c'est
47:59plus difficile maintenant. C'est presque...
48:01Pour élever un enfant, il faut peut-être un peu le désocialiser
48:03aujourd'hui.
48:05Le soustraire en réseau,
48:07portable tout le temps, etc. C'est pas si simple.
48:09Non ?
48:11C'est pas... Je ne sais pas comment vous faites.
48:13Je n'ai pas d'enfant, donc ça me simplifie
48:15beaucoup la vie.
48:19Vous avez le sentiment d'avoir été
48:21un bon père, Philippe ? Le moins
48:23mauvais possible.
48:25C'est bien.
48:27Et vous, Pascal ? On fait ce qu'on peut.
48:29Voilà.
48:31On essaye ?
48:33Bien sûr.
48:35Monsieur Lebray ? Oui, monsieur Proulx.
48:37Comment ça va ? Très bien, et vous-même ?
48:39Écoutez... La petite famille ?
48:41Comment tout va ? Tout va bien ?
48:43Oui, très bien.
48:45Est-ce que ce soir, vous allez nous parler de...
48:47Alors, on va déjà revenir évidemment sur
48:49l'affaire Emile, la garde à vue qui se poursuit
48:51pour les grands-parents. On sera
48:53en direct de la gendarmerie de Marseille où a lieu
48:55cette garde à vue, puisque le grand-père doit être auditionné
48:57une nouvelle fois par les enquêteurs à 21h.
48:59On sera avec une journaliste qui a suivi le dossier
49:01de A à Z, et puis
49:03l'autre grande dominante de notre
49:05émission, ça sera évidemment
49:07ce débat sur le voile. C'était un débat
49:09politique, c'est devenu un débat entre sportifs,
49:11entre ceux qui ont des bons sentiments
49:13et ceux qui connaissent la réalité de ce
49:15qu'est le voile dans certains pays.
49:17Bien évidemment, et ce n'est pas facile
49:19effectivement. Et demain, on sera donc avec
49:21Maria Monchipour.
49:23Il sera à 9h avec nous.
49:25Et en ce moment,
49:27près de Poitiers, il prendra
49:29demain le chemin de fer pour venir
49:31jusqu'à nous, et il sera là.
49:33Le locomotive à vapeur,
49:35le charbon... Il n'y a pas
49:37une diligence qui vient de Poitiers.
49:39Le chemin de fer.
49:41Le chemin de fer.
49:43Le chemin de fer.
49:45Et vous partez en calèche, vous, après l'émission ou pas ?
49:47Il prendra le train, si vous préférez.
49:51Jean-Luc Lombard
49:53était...
49:55Il ne va pas prendre l'aéroplane pour venir de Poitiers.
49:57Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
49:59David de Taunelier était à la
50:01vision. Merci à Jean-François
50:03Couvlard, vous me troublez,
50:05qui était au son. Benjamin Nau
50:07était avec nous.
50:09Julien Durou était
50:11là aussi. Félix Perola, bien sûr.
50:13Et toutes ces émissions seront retrouvées
50:15sur cnews.fr.
50:17Gauthier Lebret, rendez-vous demain matin.

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