• il y a 22 heures
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Sarah Salman est avec nous, Elisabeth Lévy, Georges Fenech, Joseph Massé-Scarron.
00:04Emmanuel Macron s'est prêté au jeu des questions-réponses sur les réseaux sociaux.
00:08Et c'est vrai que le Président nous surprend, je ne peux pas vous dire autre chose.
00:12La séquence que vous allez voir, dans une seconde, vous allez dire, c'est pas possible.
00:18Alors, pourquoi pas ? Pourquoi pas, peut-être que c'est comme ça qu'il faut parler aujourd'hui.
00:23Donc il était avec des internautes et un internaute lui dit,
00:27qu'est-ce que vous allez dire à Emmanuel Macron ?
00:30À Emmanuel Macron, à Donald Trump, puisque la semaine prochaine, il sera à Washington.
00:35Il sera lundi, on va tout reprendre.
00:38Bon, il sera lundi à Washington.
00:40Qu'est-ce que vous allez dire au Président Trump ?
00:44Là, je vous laisse écouter, puisque là, c'est étonnant.
00:50Je vais lui dire, au fond, tu ne peux pas être faible face au Président Poutine.
00:58Ce n'est pas toi, ce n'est pas ta marque de fabrique.
01:01Ce n'est pas ton intérêt.
01:03Comment ensuite être crédible face à la Chine si tu es faible face à Poutine ?
01:07La deuxième chose, je vais lui dire, si tu laisses l'Ukraine prise,
01:11la Russie, elle sera inarrêtable pour les Européens, pour tous.
01:14Mais elle sera non seulement encore plus forte, elle continue d'investir,
01:17mais elle va récupérer l'Ukraine et son armée,
01:20qui est une des plus grandes d'Europe, avec tous nos équipements,
01:22y compris les équipements américains.
01:24C'est une faute stratégique énorme.
01:26Et puis, toi qui veux que l'Iran n'acquière pas la bombe nucléaire,
01:29tu ne peux pas être faible avec quelqu'un qui est en train de l'aider à l'acquérir.
01:32Toi qui veux que la Chine ne vienne pas contester Taïwan et autres,
01:37comment expliquer que la Chine n'a pas le droit d'envahir Taïwan
01:39et que la Russie aurait le droit d'envahir l'Ukraine ?
01:42C'est ça, ce que je vais lui dire.
01:44Ça, je crois que c'est des arguments qu'ils peuvent porter.
01:46Puis, je vais lui dire aussi que c'est son intérêt de travailler avec les Européens
01:49dans ce moment, parce que l'Europe a une capacité de croissance,
01:54un potentiel économique, de coopération avec les Américains.
01:57Donc, voilà.
01:58Donald, c'est pas toi, ça.
02:02Alors, sur le fond, tout ce qu'il dit est plutôt juste.
02:05C'est des bons arguments.
02:06Même pas.
02:07Non, non, même pas.
02:09On pourrait prendre argument par argument.
02:11Il ne peut pas dire autre chose.
02:13De dire que Poutine sera un danger pour l'Europe ?
02:17Peut-être.
02:18Ça peut s'entendre.
02:19Mais ce qui est étonnant, c'est que d'abord, il dit « tu ».
02:22Alors qu'il le tutoie dans l'échange, pourquoi pas ?
02:25Qu'il le dise aux téléspectateurs qu'il le tutoie, ça peut étonner.
02:29Dans la forme.
02:31Après, en anglais, le « you », c'est la même chose.
02:32Oui, mais dans la forme.
02:33Et puis, c'est pas toi.
02:34Dire à Trump, parce qu'en fait, il ne lui dira pas comme ça.
02:37Je ne pense pas.
02:38Je ne pense pas qu'il va dire « Donald, c'est pas toi, ça ».
02:40Non, mais c'est un affaiblissement de la position.
02:42C'est pas pour le tutoiement qu'il fait cette réponse.
02:44Le reste, on peut effectivement discuter du fond, mais l'intérêt pour lui de cette
02:49réponse, c'est de montrer qu'il tutoie le Président.
02:53Franchement, c'est du niveau maternel quand même.
02:56Alors ça, je n'étais pas allé jusque-là.
02:58Je ne pense pas que ce soit ça, Elisabeth.
03:01J'espère que ce n'est pas ça.
03:02J'espère que la séquence n'est pas faite pour dire aux téléspectateurs français
03:06« je tutoie Donald Trump ».
03:07Qu'est-ce qu'il veut montrer d'autre ?
03:08Qu'il peut faire des lives au TikTok et pas parler aux jeunes, mais je trouve ça
03:10assez affligeant.
03:12C'est un abaissement de la fonction.
03:15On dirait qu'il est dans sa chambre d'adolescent en train de faire un live au TikTok.
03:18C'est affligeant en fait.
03:19C'est une drôle de diplomatie.
03:22C'est nouveau.
03:23C'est singulier.
03:24En plus, il dit avant « donc ça va revenir là-bas, ça va traverser l'Atlantique ».
03:29Bien sûr qu'en crédibilité, ça nous aide beaucoup.
03:31Les stand-upers vont s'en donner un cœur noir.
03:33Je ne vois pas l'intérêt de cet exercice pour lui.
03:36Il aime beaucoup les réseaux sociaux récemment.
03:38Il a commenté sur TikTok en répondant.
03:42Vous avez tout entendu de ça.
03:45Moi, j'ai trouvé anxiogène.
03:46J'ai écouté un petit peu.
03:47C'est vraiment affligeant.
03:48C'est terrible.
03:49On dirait une prépare à la guerre.
03:50Moi, je trouve ça terrible.
03:52D'abord, il y a une volonté.
03:54Mais ça, c'est la volonté d'Emmanuel Macron.
03:57Là, il est paradoxal.
03:59C'est-à-dire qu'il y a une forme.
04:01Dans la forme, tout ça est assez doux, c'est construit.
04:05Mais sur le fond, à chaque fois qu'il peut être anxiogène, il le fait.
04:09Le Covid, c'est la guerre à chaque fois.
04:13Parce que c'est une manière de reprendre la main.
04:16Bien sûr.
04:17Qu'est-ce qui lui reste plus que ça ?
04:18Qui peut croire qu'il va reprendre la main ?
04:20Il peut croire qu'on est en train de reprendre la main.
04:23Toute son intervention est là-dessus.
04:25Nous voulons la paix.
04:27C'est tellement classique d'annoncer la guerre.
04:32Aller étranger pour rassembler tout le monde et retrouver le pouvoir.
04:38D'annoncer la guerre quand ça fait 20 ans que vous contribuez à ne pas vous préparer à la faire.
04:43Deuxième passage du président Macron.
04:46Nous voulons la paix.
04:48Nous voulons la paix.
04:50Mais on ne veut pas un cessez-le-feu qui soit une capitulation de l'Ukraine.
04:53Parce que ça, c'est dangereux.
04:55Et ça, on sait que ça conduirait à une Russie qui va plus loin.
04:57On l'a déjà vécu.
04:58Moi, je l'ai vécu.
04:59J'ai eu à le suivre.
05:00Un, on veut les conditions, une pression suffisante, une exigence à l'égard de la Russie et de l'Ukraine
05:06pour que l'on ait une paix durable, qui soit compatible avec le droit international,
05:12qui ne soit pas négociée sans les Ukrainiens parce que c'est pour eux,
05:15ou les Européens soient autour de la table parce que c'est notre sécurité collective
05:18et qui nous donne des garanties solides pour l'avenir.
05:21Deux, nous, Européens, on doit augmenter notre effort de guerre.
05:26Pourquoi ? Parce qu'il y a du doute, il y a du trouble.
05:28Parce qu'on a cette situation d'accélération et de la menace russe.
05:33Et on a aussi des Etats-Unis d'Amérique qui nous disent, et il faut l'entendre,
05:37on a trop payé pour vous.
05:39On veut que vous preniez plus votre part du fardeau.
05:42Et nous, on a aussi d'autres priorités géostratégiques, la Chine et ailleurs.
05:46Là, il nous piège parce que personne ne croit que Poutine sera à Paris avec des chars.
05:52En fait, personne n'y croit.
05:53Mais c'était la même chose pour le Covid.
05:55C'est les mêmes choses.
05:56Sauf que là, sa parole est démonétisée.
05:58Il faut tous se fermer parce qu'attention, il y a le virus.
06:01Il est très, très grave.
06:02Et là, c'est pareil.
06:03C'est-à-dire qu'on sait que Poutine ira plus loin.
06:05On sait qu'il va arriver jusqu'à nous.
06:07L'Ukraine et la Russie, c'est très particulier.
06:10Pardon, mais quand même, là, je ne suis pas d'accord avec vous.
06:13Parce que malgré tout, on ne sait pas ce que va faire Poutine.
06:15Poutine, il veut un glacier, il veut faire des Biélorussies partout.
06:18Non, mais Pascal, là où vous comptez, à mon avis...
06:21Vous croyez vraiment que Poutine va envahir l'Allemagne, la France, l'Espagne et l'Italie ?
06:26Vous allez comprendre ce que je veux.
06:27Je ne crois pas que Poutine va envahir la France.
06:30Je crois, en revanche, que l'Europe et la France devraient être prêtes à se défendre, quoi qu'il arrive.
06:36Et les menées de la Russie ne sont pas... Poutine n'est pas non plus un sang.
06:40Non, mais il y a un élément qu'il ne donne pas.
06:42C'est qu'aujourd'hui, l'économie russe est une économie de guerre.
06:46C'est une économie de guerre.
06:48C'est-à-dire que la Russie a perdu une partie de son économie traditionnelle aussi.
06:53C'est une économie de guerre.
06:54Donc, la vraie question, c'est comment Poutine peut-il arrêter cette économie de guerre ?
06:59La tentation est grande.
07:00Continuez à avoir cette économie de guerre.
07:02Je vous laisse un troisième passage que je voulais vous montrer.
07:04Il y a eu un petit bug au départ.
07:06Il y a eu un petit bug qui était amusant.
07:08Si ce n'est drôle, mettez-le à nous.
07:10Dans cette actualité morose.
07:13Ce qui m'amuse toujours dans ce cas-là, c'est qu'il y a un homme qu'on va voir.
07:16On voit juste ses lunettes.
07:17Alors, on ne sait pas qui est cet homme, mais tout d'un coup, il est devenu...
07:20Il a eu sa seconde de gloire, peut-être, ou de célébrité.
07:23Je n'ai pas vu cet extrait.
07:24Voyons, voyons, voyons.
07:26Attendez, je crois qu'il y a un problème technique.
07:31Ce sont les aléas du direct.
07:34S'il y a un problème technique, je vais m'arrêter pour reprendre.
07:44Est-ce que ça marche chez vous ?
07:46Ça marche ou pas ?
07:48Comme je vous l'ai dit, je commençais par là,
07:50mais vous ne m'avez apparemment pas entendu au début de l'échange.
07:54Au fond, les cartes disent parfois mieux que beaucoup de choses.
07:57Cette carte, c'est celle, en effet, de l'Ukraine.
08:00Vous la voyez.
08:01Les zones assurées, ce sont celles que la Russie a conquises dès 2014.
08:06C'est sa première guerre d'agression.
08:08Bon.
08:09On a coupé.
08:10On verra plus.
08:11Il aime beaucoup les réseaux sociaux.
08:13Oui, mais il aime surtout qu'on parle de lui.
08:15Il y a d'autres choses à dire.
08:17Mais sa parole est complètement démonétisée.
08:19C'est vrai.
08:21Souvent, je répète, je n'aime pas dire cela d'un président de la République
08:25qui est quand même le nôtre.
08:26Ce n'est pas une critique, c'est un constat.
08:28Elle n'est pas complètement démonétisée.
08:30Elle n'est pas complètement démonétisée.
08:32Elle n'est pas complètement démonétisée.
08:34Elle n'est pas complètement démonétisée.
08:36Elle n'est pas complètement démonétisée.
08:38C'est une critique, c'est un constat.
08:40Elle n'est pas complètement démonétisée.
08:42Forcément, elle reste...
08:44Alors, est-ce qu'on peut le dire autrement ?
08:47Objectivement, Emmanuel Macron a fait venir quand même...
08:50Les autres ne sont quand même pas très bons en Europe.
08:52Ce n'est pas parce que les autres ne sont moins bons...
08:53On est d'accord.
08:56Je ne suis pas l'avocat d'Emmanuel Macron,
08:58mais il a fait venir à Paris tous les leaders.
09:00Et qu'est-ce qu'il en est ressorti ? Rien.
09:02Les autres...
09:04Non, mais Pascal vous avez raison.
09:05Ça ne servait à rien, ce n'est pas une améritation.
09:06– Il essaye de faire… – Vous avez raison, il essaye de faire quelque chose,
09:09mais juste que quand Sarah dit sa parole et de démonétiser,
09:11c'est qu'il y a beaucoup de gens qui ont en tête des grandes déclarations martiales
09:15et que maintenant on a un peu de mal à y croire,
09:17maintenant c'est vrai qu'il est le seul à essayer de faire quelque chose.
09:20– Bon, il y avait une réunion aujourd'hui…
09:22– Il y a des éléments quand même dans son intervention,
09:26il y a quand même des éléments, des éléments par exemple sur l'emprunt,
09:30des éléments sur le pourcentage qui devrait être consacré à la défense nationale,
09:34puisqu'il évoque notamment la Pologne qui est passée de 5% etc.
09:41donc il y a un certain nombre de pistes, alors ces pistes ne vont peut-être mener à rien,
09:47d'accord, oui mais attends, sur l'emprunt par exemple,
09:49il a été extrêmement explicite, Georges l'a entendu comme moi.
09:51– Oui je l'ai entendu, sauf qu'il y a un grand nombre après l'autre.
09:53– Non mais attendez, il y a quand même des éléments qu'il donne, qu'on considère,
09:58et ensuite il y a aussi des éléments également qui peuvent être brocardés,
10:03par exemple lorsqu'il explique plusieurs fois, il répète,
10:07nous avons été dans l'émancipation… – J'entends, j'entends, j'espère faire changer d'avis.
10:14– On pourra peut-être revenir à la fin d'émission avec Gauthier Lebret
10:16sur une ou deux interventions du Président Macron.
10:18Bon, il y a eu aujourd'hui une réunion évidemment à Paris sur l'Ukraine,
10:23où Fabien Roussel, Manuel Montpart, Marine Tondelier ont été reçus,
10:28vous avez également le Président Trump qui a pris la parole,
10:32et c'est peut-être là que je voulais vous faire écouter ce qu'a dit M. Trump sur Zelensky,
10:38ça me paraît finalement une des interventions les plus intéressantes du jour.
10:44– Il refuse les élections, il fait un mauvais score dans les vrais sondages ukrainiens.
10:48Comment pourrait-il faire un bon score alors que chaque ville se fait démolir ?
10:52C'est difficile d'avoir un bon score.
10:53Quelqu'un a dit, oh ces sondages sont bons, vous plaisantez ?
10:57Toutes les villes sont en train d'être démolies,
10:59elles ressemblent toutes à un chantier de démolition,
11:01et la seule chose pour laquelle il était vraiment bon,
11:03c'était de se servir de Joe Biden, il se servait de lui.
11:07C'est une expression que nous utilisons ici pour dire que c'est plutôt facile pour lui,
11:11plutôt facile, un dictateur sans élection.
11:14Zelensky ferait mieux de se dépêcher, sinon il ne lui restera plus de pays.
11:18Il faut qu'il se dépêche, il faut qu'il se dépêche.
11:23– Là, il a clairement choisi son camp, Donald Trump,
11:26et en même temps M. Lavrov a souligné que Donald Trump est le seul
11:32qui a expliqué que l'Ukraine n'aurait pu entrer dans l'OTAN
11:38et que c'est à la base de cette guerre qui s'est mise en place.
11:44Donc Lavrov dit que le seul qui a entendu ce que dit Vladimir Poutine,
11:48qu'on a réagi parce que l'Ukraine pouvait entrer dans l'OTAN,
11:51donc les Européens sont responsables de ça, c'est Donald Trump.
11:55– Oui, il a adopté le récit de Moscou.
11:58– Oui, bien sûr.
11:58– Mais c'est une réalité ou pas que l'OTAN a voulu faire entrer l'Ukraine ? Vrai ou faux ?
12:03– Non, franchement, au moment de la guerre, c'était complètement abandonné.
12:08– Oui, mais avant, ça l'était.
12:10– Oui, mais ça ne vous choque pas quand même ce qu'a dit Zelensky ?
12:16– Mais ça me choque, c'est pas choquant.
12:18– C'est pas choquant ?
12:19– Bah si, on commande des déclarations.
12:21– Non mais je suis d'accord avec vous, vous avez raison d'ailleurs.
12:22– Je pense que depuis deux jours, on l'a dit d'ailleurs,
12:24je l'ai dit à ma soeur, la position de Trump ne permet pas une négociation,
12:31je ne pense pas que c'est comme ça qu'on négocie.
12:33– On nous dit qu'il y a eu un shérif en ville,
12:34d'abord on a l'impression qu'il y en a deux,
12:36et puis on a l'impression que ce shérif ne va pas tellement
12:38faire régner l'ordre et la justice,
12:40que ça va être le rapport de force brut.
12:43– Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet,
12:45mais je vous dis, je pense qu'on en reviendra à la fin de l'émission,
12:48il est possible qu'on réécoute,
12:50puisque je crois que l'intervention n'est pas tout à fait terminée,
12:52et qu'Emmanuel Macron parlait encore,
12:53mais il devait avoir un entretien téléphonique avec Zelensky.
12:56– Oui, mais elle est terminée.
12:57– Israël, l'émotion et la douleur après l'armise
12:59des quatre dépouilles d'otages israéliens,
13:01dont deux, dont ceux des enfants de Biba.
13:03Je voulais vous convoi ce sujet absolument déchirant de Mathieu Devese.
13:09Des dizaines d'Israéliens rassemblés sur le bord de la route,
13:12pour accueillir le convoi funéraire
13:14qui transporte les dépouilles des quatre ex-otages.
13:17Les corps sont arrivés en début d'après-midi
13:19à l'Institut médico-légal de Tel Aviv.
13:22Ils subissent une autopsie afin de permettre leur identification.
13:26Celui d'Oded Livschitz, 83 ans,
13:28le jour de son enlèvement, a été identifié
13:31et sa famille a été informée.
13:33Selon l'armée israélienne,
13:34il a été assassiné en captivité par le djihad islamique.
13:37Plus tôt ce matin, à Ranyounès, dans le sud de la bande de Gaza,
13:41le Hamas a tenu une cérémonie macabre.
13:43Devant leurs caméras de propagande,
13:45les terroristes ont exhibé quatre cercueils noirs,
13:48dans lesquels se trouveraient notamment
13:49les deux enfants Bibas et leur mère.
13:51Au-dessus d'eux, une banderole représentant
13:53Benyamin Netanyahou en vampire,
13:56tenu comme responsable de leur mort.
13:58Le Premier ministre israélien a réagi
14:00dans un message adressé à la nation.
14:04Nous souffrons tous d'une douleur teintée de rage.
14:07Nous sommes tous en colère contre les monstres du Hamas.
14:09Les quatre cercueils de nos proches nous obligent,
14:12plus que jamais, à promettre, à jurer
14:14que ce qui s'est passé le 7 octobre
14:16ne se reproduira plus, jamais.
14:18Notre cœur est brisé, mais notre esprit ne se brisera pas.
14:21Et c'est avec cet esprit que nous ramènerons
14:23tous nos otages, que nous anéantirons les meurtriers,
14:25que nous éliminerons le Hamas.
14:29Après avoir été remis à la Croix-Rouge,
14:31les quatre cercueils ont été pris en charge
14:33par l'armée israélienne, qui a assuré
14:35leur transfert vers Tel Aviv.
14:37Une journée de deuil en Israël,
14:39avant la libération prévue de six otages vivants ce samedi.
14:44– Que dirait Elisabeth Lévy ?
14:47– Que dire ? Vous savez, il y a une prescription juive,
14:49une injonction juive qui dit « Itzkor, souviens-toi ».
14:52Et on pense toujours que c'est se souvenir des victimes.
14:54Et bien sûr, il faut se souvenir des victimes,
14:56mais en fait, elle dit cette injonction « Souviens-toi d'Amalek »,
14:59c'est-à-dire « Souviens-toi des bourreaux »,
15:02« Souviens-toi de ceux qui t'ont fait ce mal-là ».
15:04Et j'aimerais bien que le monde n'oublie pas
15:06que le Hamas, c'est ça.
15:07Et puisque nous sommes en France,
15:09je dois dire que je n'oublierai pas
15:12tous ceux qui ont ricané, qui ont douté, qui ont nié,
15:16qui se sont moqués, qui ont été d'une complaisance dégoûtante.
15:20Ceux-là, je ne les oublierai pas non plus.
15:23Pour le reste, il n'y a pas grand-chose à dire, en fait.
15:25Voilà, au revoir les enfants.
15:28Voilà.
15:29– Je suis d'accord avec vous,
15:31je voulais qu'on écoute peut-être quelques Israéliens
15:34qui se sont rassemblés ce matin
15:36et qui avaient ce désir d'être ensemble.
15:40– En fait, c'était trop dur de rester à la maison.
15:43Moi, j'ai personnellement deux enfants
15:45qui ont exactement le même écartage qu'Ariel Ekfir
15:48et on n'arrive pas à ne pas se projeter.
15:50Ce n'est pas possible, ce n'est pas possible.
15:52Et on a besoin d'être ensemble.
15:54– On avait besoin d'être ensemble parce que,
15:57voilà, c'est plus facile d'être ensemble,
15:59partager ces moments qui sont très difficiles.
16:01Mais même un jour qui est extrêmement dur comme celui-ci,
16:05on voit des gens qui sont ensemble, qui se respectent
16:07et c'est le plus important.
16:08– On a senti qu'on devait être là aujourd'hui
16:10parce que sinon, on tournait en rond à la maison
16:13et c'est vraiment comme un jour de deuil national aujourd'hui.
16:17On est tous bouleversés.
16:19– On va marquer une pause, mais vous êtes nombreux à avoir réagi.
16:23C'est drôle d'ailleurs, comme les gens, comment dire,
16:26ne remarquent parfois que l'image est oublie, ce qui se dit.
16:29Et manifestement, vous êtes beaucoup à réagir sur,
16:32on va peut-être revoir l'image du président Macron,
16:35mais la carte est à l'envers.
16:36Ce n'est pas une erreur du président, c'est une erreur technique
16:39qui n'était pas sur tous les flux.
16:40C'est sur YouTube qu'il y a eu ce problème,
16:42ce qui fait que l'image est inversée.
16:44Par exemple, là, la carte, elle est…
16:47– Oui, inversée.
16:48– Voilà, vous l'inversez, voilà.
16:50Et est-ce qu'on peut la mettre à l'endroit ?
16:53Voilà, et donc il y a beaucoup de gens qui disent,
16:55c'est assez amusant d'ailleurs,
16:57qui disent que le président a changé de côté sa mèche.
17:00Non, c'est l'image qui est inversée.
17:04Donc, alors, ça ne marchait pas.
17:07Donc, je me permets, je fais toujours de la pédagogie un peu,
17:10parce que je découvre en même temps les réseaux sociaux
17:13et beaucoup de gens s'étonnent de cela.
17:16Non, c'est que l'image était inversée.
17:17Je crois qu'on ne l'avait pas dit, donc il était utile de le dire.
17:21On va marquer une pause et on va parler de C8,
17:24parce qu'aujourd'hui, il y a eu beaucoup de réactions.
17:26Patrick Cohen, qui a fait ce matin un édito sur France Inter.
17:30Moi, j'espère que Patrick Cohen pourra,
17:32quoi qu'il arrive, toujours faire sa carrière,
17:36prononcer, dire des éditeurs comme il le fait.
17:39Et j'espère vraiment pouvoir l'entendre jusqu'à la fin.
17:43À vos frais ? Vous l'espérez quand même ?
17:44Non, vraiment.
17:45Non, mais c'est la liberté d'expression pour tout le monde.
17:46Mais voilà.
17:48Et vraiment, si France Inter avait été fermée ce matin
17:53ou si M. Cohen ne pouvait plus exercer son métier,
17:56je vous jure, je ne viendrai pas à la télévision
17:58avec une joie mauvaise pour en être satisfait.
18:02Vous l'auriez même soutenu, je pense, pour le principe.
18:03Question de style.
18:06À tout de suite.
18:10On va parler, comme vous le savez, de C8,
18:12parce que ça a évidemment fait réagir beaucoup de gens.
18:15Alors, il y a des réactions, il y a des non-réactions d'ailleurs.
18:18Parfois, aucun premier ministre d'Emmanuel Macron n'a pris la parole.
18:22Aucun ministre de la Culture d'Emmanuel Macron n'a pris la parole.
18:25Emmanuel Macron n'a pas pris non plus la parole.
18:27Tout le monde, c'est ça qui me sidère.
18:29C'est pas rien quand même.
18:31Quand tu fais de la politique,
18:32t'as neuf millions de personnes qui passent tous les jours sur C8.
18:35Neuf millions.
18:37Ça veut dire quelque chose.
18:38Qu'est-ce que vous voulez qu'ils disent ?
18:39Comment ?
18:40Que voulez-vous qu'ils disent ?
18:41Qu'ils défendent la liberté d'expression quand même.
18:42Ah oui, donc ils critiquent la décision de justice.
18:44Bah oui.
18:45Bah oui, mais les politiques.
18:46Le président ne critique pas la décision de justice.
18:48Ah bon, ça lui arrive, non ?
18:49Mais par la goutte de force.
18:51Et les premiers ministres, ils ne peuvent pas dire quelque chose ?
18:56Non plus.
18:56D'accord.
18:57Ce sont des décisions de justice.
18:58Ils sont tétanisés par ce qui vient d'arriver.
19:00Alors ce que je vous propose, c'est d'écouter M. Cohen ce matin,
19:05qui faisait un éditorial assez virulent sur CNews.
19:11Sur CNews.
19:12C8.
19:12Sur CNews, ça sera demain matin.
19:15Mais sur C8, et je vous propose de l'écouter tout simplement.
19:19Hier soir, Éric Ciotti est venu en soutien sur le plateau
19:22pendant que Marine Le Pen fustigeait les ayatollahs de la pensée unique
19:25et que Laurent Wauquiez promettait de supprimer l'Arkham,
19:29autorité obscure.
19:30Même son rival pour la présidence de LR, Bruno Retailleau,
19:33qui comme ministre devrait défendre l'autorité de la chose jugée,
19:37et donc la décision du Conseil d'État, est allé de sa déploration.
19:40Le soutien n'était pas aussi large en juillet dernier
19:43quand l'Arkham a pris sa décision.
19:45Sans doute un mouvement d'allégeance à celui qui apparaît
19:48comme le parrain de toutes les droites, Vincent Bolloré.
19:51Des droites converties à la dérégulation.
19:53Oui, comme Elon Musk, qui ne veut pas de modération sur les réseaux.
19:56Comme le vice-président américain, J.D. Vance,
19:59qui a fait la leçon aux européens sur ce thème à Munich.
20:01Il y a un effet Trump dans cette furieuse envie
20:04d'éradiquer les gardes-fous.
20:05Mais en France, ça ne se passe pas comme ça.
20:07La liberté, ce n'est pas seulement de pouvoir tout dire, ou presque tout.
20:10C'est aussi de faire respecter sa vie privée, son image, son honneur,
20:15sa réputation, de ne pas subir de campagne de haine ou de dénigrement
20:18en raison de son appartenance ethnique ou religieuse,
20:21de recevoir une information honnête.
20:23Tout cela est codifié dans des conventions
20:25que les médias tributaires de fréquence d'État s'engagent
20:28à respecter et que le régulateur est chargé de contrôler.
20:31Avant de se voir privé de fréquence, C8 a subi 35 réprimandes,
20:36mises en garde, mises en demeure, sanctions pécuniaires.
20:39Soit 35 feux rouges franchis, avec autant d'avertissements
20:43et autant de récidives, avant que l'ARCOM ne décide un retrait de permis.
20:47Hier soir, Cyril Hanouna a conclu son émission
20:49par une longue tirade complotiste qui accusait, si on a bien compris,
20:53le secrétaire général de l'Élysée,
20:56de mèche avec l'ancien président de l'ARCOM,
20:58d'avoir monté un dossier contre lui et son émission
21:01dans le dos d'Emmanuel Macron.
21:03Voilà qui résume assez bien ce que l'animateur n'a pas voulu voir
21:07et que les dirigeants du groupe Canal n'ont pas su lui faire comprendre.
21:10Ce n'est pas la liberté d'expression qui est bridée par l'arrêt de sa chaîne,
21:13c'est celle de propager n'importe quoi.
21:15M. Cohen parle de respecter l'image des uns et des autres
21:19et l'honnêteté est dans ses diatribes.
21:23Il parle de Vincent Bolloré qu'il qualifie de « parrain » de la droite,
21:28avec ce que renvoie ce mot « parrain ».
21:31« Parrain », c'est « mafia », « mafia », c'est Don Corleone.
21:34Donc, vous avez cette mythologie.
21:37Vous avez donc un animateur, un présentateur ou un journaliste
21:41qui a cette sortie-là.
21:44Moi, je vous dis, je suis pour la liberté d'expression, ça ne m'ennuie pas.
21:47Mais c'est vrai que certains sont plus libres que d'autres.
21:49Est-ce que l'ARCOM dira quelque chose sur cette sortie ?
21:51Même sur le plateau, personne ne lui dit rien.
21:53Oui, bien sûr.
21:55Ça renvoie à une mythologie.
21:57C'est insultant, le mot « parrain », pardonnez-moi de le dire.
22:01Vous avez vu la condamnation qui a été prononcée aujourd'hui
22:05contre Cyril Hanoula.
22:074 000 euros.
22:09La justice a dit que ça valait 4 000 euros.
22:11On est loin des 3,5 millions.
22:13Ils ont déjà été condamnés à 3,5 millions.
22:15Il y aurait eu 4 000 euros d'amende,
22:17c'était terminé.
22:19Il n'y avait pas besoin de fermer une chaîne.
22:21Et de mettre 400 personnes au chômage.
22:23C'est pour ça que moi, je partage la proposition.
22:27Permettez-moi de vous le dire, de le renvoquer.
22:29Il faut supprimer l'ARCOM.
22:31Il faut que ça revienne au droit de l'ARCOM.
22:33Vous comprenez bien que l'ARCOM,
22:35les membres, les sages, ils sont des sages aussi,
22:37j'en connais, ils sont nommés.
22:39Et ils n'ont aucune responsabilité.
22:41Et ils n'ont pas de compte à rendre, surtout.
22:43On devrait restituer ce pouvoir de régulation
22:47à l'autorité politique,
22:49à la commission des affaires culturelles.
22:51J'ai une autre proposition.
22:53Avec une responsabilité du politique
22:55vis-à-vis de ceux qui les ont élus.
22:57Tandis que là, on est à la merci.
23:01Il y a 17 autorités indépendantes administratives.
23:05Quand vous parlez avec les personnes
23:07les plus importantes de ce pays,
23:09toutes sont d'accord pour dire
23:11qu'il faut toutes les suivre.
23:13Surtout qu'elles n'ont aucune légitimité.
23:15Donc ces 9 personnes qui ont décidé
23:17de tuer une chaîne de télévision,
23:19qui n'ont aucune légitimité pour tuer
23:21une chaîne de télévision,
23:23qui ont fait une amende de 3,5 millions d'euros
23:25d'une manière arbitraire.
23:27Là où la justice a mis 4000 euros.
23:29Vous avez parfaitement raison.
23:31Mais oui.
23:33Ce qui me frappe,
23:35pour un fait du droit administratif
23:37comme beaucoup,
23:39c'est que ces institutions administratives
23:41passent leur temps à juger
23:43des entreprises privées.
23:45S'ils jugeaient la régulation
23:47d'entreprises publiques
23:49ou de services audiovisuels publics,
23:51pourquoi pas ?
23:53Mais elles ne le font jamais.
23:55Elles ne le font jamais.
23:57Elles s'interrogent.
23:59Leurs régulations,
24:01elles ne visent que le privé.
24:03Où est la logique ?
24:05Du simple point de vue juridique,
24:07la logique, elle est où ?
24:09C'est pas une logique.
24:11Pardon Joseph,
24:13d'abord il y a une chose,
24:15nous on publie une enquête sur l'ARCOM
24:17où il apparaît,
24:19on a regardé très précisément d'où il venait.
24:21Alors ils viennent soit des chaînes publiques,
24:23soit du conseil d'Etat,
24:25parce que je vous rappelle que là ce n'était pas l'ARCOM,
24:27c'était le conseil d'Etat en instance d'appel.
24:29C'est-à-dire que c'est un petit monde endogame
24:31où ils ont tous la même idéologie.
24:33Il n'y a pas un ancien du groupe,
24:35parce qu'après tout, puisque c'est l'autorité de régulation,
24:37il n'y a pas un ancien.
24:39Ce que vous dites est un dernier mot.
24:41Si j'ai vu Catherine Gentil avait été nommée
24:43Catherine Gentil de TF1 qui est une journaliste.
24:45Comme Françoise Laborde dans son temps avait été nommée.
24:47Ah oui c'est vrai,
24:49mais toute la presse aurait dit
24:51aujourd'hui titrée, nous ne partageons pas leurs idées
24:53et nous nous battrons
24:55pour qu'ils puissent les défendre.
24:57Oui mais là la liberté d'expression elle est complètement bafouée.
24:59Il y a écrit la liberté d'expression,
25:01elle est complètement bafouée.
25:03Mais ça me choque,
25:05je le répète, il y a un continuum
25:07entre le parquet national financier
25:09qu'a ciblé Nicolas Sarkozy
25:11et qui a,
25:13depuis des années,
25:15fait en sorte qu'il soit là.
25:17Il y a un continuum entre ça,
25:19entre le conseil d'état
25:21qui annule C8,
25:23entre le conseil constitutionnel
25:25dirigé par M. Fabius
25:27depuis 9 ans
25:29et qui sera dirigé par un autre socialiste
25:31M. Ferrand.
25:33Ce sont les mêmes hommes, ce sont les mêmes juges
25:35Oui mais ce sont des personnes qui sont nommées
25:37qui ne sont même pas élues, qui n'ont pas de légitimité.
25:39Et c'est notre droit.
25:41Précisément le problème est là, il n'y a pas de légitimité
25:43à faire d'une chaîne.
25:45Il faut supprimer les autorités
25:47indépendantes administratives.
25:49Il y en a 17 ensemble.
25:51Ou alors qu'elles aient des comptes à rendre.
25:53Non, il faut toutes les supprimer.
25:55Elles n'ont pas de légitimité démocratique,
25:57elles ne sont pas élues.
25:59Vous avez 9 personnes qui ont tué C8.
26:019 personnes qui ont tué C8.
26:03Au nom de rien,
26:05ce n'est pas convaincant.
26:07Ce qui n'est pas normal aussi, c'est l'indifférence générale.
26:09Et s'ils pouvaient tuer C9,
26:11ils le feraient.
26:13Ils disent d'ailleurs pour certains que la lutte continue.
26:15Je pense qu'ils y avaient pensé.
26:17Mais ils y ont pensé, ils le souhaitaient.
26:19Ne vous inquiétez pas,
26:21s'ils pouvaient tuer C8, ils le feraient.
26:23C9, ils le feraient.
26:25Cyril Hanouna,
26:27il a répondu à Patrick Thouet.
26:29Patrick Thouet.
26:31Et ce matin, sur France Inter,
26:33le génie des Carpathes, Patrick Thouet,
26:35qui a tout raté dans sa vie.
26:37Il a remplacé Anne-Elisabeth Lemoyne,
26:39qui était un peu souffrante sur ses tabous.
26:41L'émission a perdu je ne sais plus combien de téléspectateurs.
26:43Ils n'ont jamais fait un record à la baisse comme ça.
26:45Lui, c'est quand même...
26:47Il les met tout à côté, mais il donne des leçons.
26:49On va mettre la musique du changement de joueur.
26:51Patrick Thouet, il donne des leçons à tout le monde.
26:53Il n'a jamais fait un truc qui a marché.
26:55Et Cyril Hanouna a appris,
26:57en même temps
26:59qu'il présentait son émission,
27:01la sanction qui frappait
27:03Christophe de Chavannes aujourd'hui.
27:05Christophe de Chavannes a été condamné à 1200 euros.
27:07Il risquait jusqu'à 4 ans
27:09d'emprisonnement et 9000 euros.
27:11Il a nié les faits, je crois,
27:13et il a fait appel.
27:15Alors que la sanction est quand même
27:17assez légère, franchement.
27:19Excusez-moi, Mélange.
27:21Vous êtes terribles.
27:23Le jeudi, vous êtes terribles.
27:25Oui, mais
27:27soyez gentils.
27:29Écoutons d'abord Cyril Hanouna.
27:33Sur Christophe de Chavannes
27:35et les amendes.
27:37Christophe de Chavannes
27:39est condamné à une amende
27:41de 1200 euros. Et moi, 4000 euros
27:43pour Louis Boyard.
27:45C'est plus grave d'insulter
27:47un député spécialiste
27:49de ses petits coups d'éclat
27:51que de rouler sous drogue.
27:53C'est incroyable.
27:55Voilà dans quel pays on vit.
27:57Il apprenait en direct
27:59la sanction qui frappe
28:01et il la mettait en parallèle.
28:03Moi, je mets en parallèle 4000 euros
28:05et 3,5 millions d'euros
28:07pour les mêmes faits.
28:09Ça ne vous a pas choqué, ça ?
28:11Mais on n'a parlé que de ça dans notre maison
28:13aujourd'hui. Je ne peux pas vous dire autre chose.
28:15C'est tellement sidérant.
28:17Il faut effectivement
28:19arrêter avec ce démembrement
28:21de la puissance publique
28:23au profit d'autres autorités
28:25qui sont obscures en réalité.
28:27Et le Conseil d'Etat
28:29ne trouve pas que c'est disproportionné ?
28:31Vous savez pourquoi.
28:33Je vous l'ai dit l'autre soir.
28:35Vous avez dit que M. Chantepy...
28:37Je vous ai dit qu'il y a une idéologie dominante.
28:39Ça ne nous a pas échappé.
28:41J'ose le dire.
28:43Elle est dominante dans les médias, dans l'école,
28:45elle est dominante à l'université.
28:47On ne devrait jamais nommer une personnalité politique
28:49à des fonctions juridictionnelles de ce niveau-là.
28:51Or ça a été fait au Conseil d'Etat par M. Macron.
28:53Je peux dire un mot
28:55sur la comparaison avec Dechavanne ?
28:57Je vous en prie.
28:59Franchement,
29:01je n'ai aucune sympathie pour Christophe Dechavanne
29:03mais ça c'est une affaire privée qui est jugée
29:05devant la justice correctionnelle.
29:07Ça n'a strictement rien à voir avec l'amende infligée
29:09à Seigneux. On n'est pas dans un registre politique.
29:11Vous avez raison
29:13mais les Français qui nous regardent
29:15ne peuvent pas s'empêcher de mettre ça en parallèle.
29:17C'est une amende du tribunal.
29:194 000 euros, c'est le tribunal.
29:21Ça n'a rien à voir avec la politique.
29:23Ce n'est pas l'art comme du tout.
29:25Ce que veut dire
29:27Elisabeth,
29:29c'est que M. Dechavanne fait ce qu'il veut
29:31dans sa vie et s'il veut prendre
29:33des stupéfiants, il le fait.
29:35Pas en prenant le volant.
29:37Je termine.
29:39Il fait ce qu'il veut
29:41mais en tout cas, dans sa vie,
29:43il sera sanctionné mais en revanche,
29:45elle n'empêche pas d'être à la télévision.
29:47C'est ce que veut dire Elisabeth Lévy.
29:49Elle ne veut pas une exemplarité
29:51pour les présentateurs de télé
29:53parce qu'elle l'a dit hier.
29:55Après, il y a discussion là-dessus ou pas ?
29:57De la traduction.
29:59Vous dites ça parce qu'il est suspendu.
30:01De quelle époque ?
30:03Il n'est pas suspendu.
30:05Ils sont plus malins. Ils devaient faire l'émission
30:07et finalement, ils ne la font pas.
30:09Ils sont en vacances.
30:11Il n'y a pas qu'elle n'est pas
30:13Il n'a pas compris ça.
30:15Après, officiellement, pas.
30:17Ils ont supprimé au dernier moment.
30:19Ils disent qu'on ne va pas rentrer là-dessus.
30:21Je vous propose d'écouter
30:23M. Dartigolle
30:25qui s'est exprimé également
30:27sur l'affaire Anunna.
30:29On voit bien
30:31qu'il y a véritablement
30:33un séparatisme aujourd'hui.
30:35J'emploie le mot à bon escient.
30:37Entre les élites
30:39et y compris au sein des élites
30:41il y a des gens qui ont eu un itinéraire à gauche.
30:43Et un électorat,
30:45une conscience populaire
30:47qui voit bien
30:49qu'on leur a enlevé
30:51une chaîne.
30:53Et que c'était leur chaîne.
30:55Et donc là-dessus, je pense que
30:57des éditorialistes,
30:59Cohen en fait partie, ont perdu ce contact.
31:01Ont totalement perdu
31:03ce lien avec
31:05les personnes telles qu'elles ressentent
31:07les choses. Parce qu'ils seraient un peu à l'écoute
31:09ne serait-ce que des réactions populaires
31:11ils le glisseraient dans son billet.
31:13En disant mais pour autant il y a aussi
31:15des gens qui n'en parlent absolument pas.
31:17J.-L. M. Je crois que Bruno Retailleau a quand même
31:19réagi, je crois qu'il a parlé même.
31:21Je vois également, et je salue Serge Grouard
31:23qui est le maire d'Orléans, qui est un maire LR,
31:25qui est un maire de qualité,
31:27qui a écrit un communiqué
31:29la fermeture d'un média n'est pas un acte
31:31administratif, c'est un geste politique.
31:33Et effectivement il le regrette.
31:35Mais ce ne sont que des gens de droite.
31:37C'est ça qui est tout à fait assidérant.
31:39Vous n'avez pas un macroniste,
31:41vous n'avez pas une parole de gauche.
31:43Donc ce pays est fracturé.
31:45Donc la liberté d'expression...
31:47J.-L. M. Il y a eu une volonté de tirer
31:49un rideau noir sur C8.
31:51Voilà. C'est tout.
31:53On aurait pu imaginer
31:55fixer des règles
31:57de prévention.
31:59J.-L. M. Je vous dis, les réactions,
32:01il n'y a pas une réaction de gauche.
32:03J.-L. M. Non mais Serge Grouard était député LR,
32:05il est de droite.
32:07J.-L. M. Je vous dis, il n'y a pas une réaction de gauche,
32:09il n'y a pas une réaction macroniste.
32:11J.-L. M. Mais vous ne m'apprenez rien.
32:13J.-L. M. C'est ça qui voudrait qu'on commente.
32:15J.-L. M. On peut le commenter,
32:17mais parce qu'ils sont tellement heureux
32:19de ce qui nous arrive.
32:21Il y a des effets.
32:23Il y a des effets.
32:25J.-L. M. Oui, mais il ne faudrait pas
32:27que ça ait des conséquences pour nous non plus.
32:29Qu'on arrive à s'autocensurer
32:31de crainte d'être un jour fermé.
32:33J.-L. M. Vous savez quand Donald Trump
32:35a été viré de Twitter,
32:37qu'est-ce qu'il a fait ?
32:39J.-L. M. Il a créé son réseau.
32:41J.-L. M. Voilà.
32:43J.-L. M. Oui, mais enfin bon.
32:45J.-L. M. D'accord.
32:47J.-L. M. Ah oui, avec succès.
32:49J.-L. M. Ça reste une censure.
32:51J.-L. M. Très bien, s'il avait les moyens de le faire.
32:53J.-L. M. En plus, tous ces gens qui...
32:55J.-L. M. Alors il y a Carl Olive quand même.
32:57J.-L. M. Qui était LR autrefois.
32:59J.-L. M. Je vous demande de me pardonner,
33:01il est viré de Twitter, il monte son réseau.
33:03J.-L. M. Mais ça tout le monde ne peut pas le faire.
33:05J.-L. M. Non, je parle de Trump.
33:07Alors je vous propose d'écouter
33:09un échange qu'il y a eu tout à l'heure dans l'émission
33:11Touche pas à mon poste
33:13avec Jordan Bardella,
33:15entre Cyril Hanouna
33:17et Jordan Bardella
33:19qui l'a un peu taquiné
33:21M. Bardella sur
33:23sa présence à la candidature
33:25en 2027.
33:27C'est quoi ces histoires
33:29de candidature à la présidentielle ?
33:35J.-L. M. Attendez, attendez.
33:37Jordan, alors
33:39dites-moi tout. Alors c'est vous qui m'interviewez maintenant ?
33:41J.-L. M. Non mais je vois
33:43pas mal de choses circuler sur les réseaux.
33:45Je me suis dit que j'allais vous poser
33:47la question, que j'allais en profiter.
33:49J.-L. M. Très bien, alors c'est vous qui m'interviewez maintenant.
33:51Bravo Jordan. On se verra
33:53quand vous rentrez de Washington, on en parlera.
33:55Vous inquiétez pas. J.-L. M. Avec plaisir.
33:57J.-L. M. Allez, à bientôt. Merci Jordan, merci.
33:59Merci Jordan Bardella.
34:01J.-L. M. Merci à vous et bon courage à vos équipes.
34:03Et puis il y a Claire Géronimi
34:05qui a écrit,
34:07c'est intéressant parce qu'elle avait été victime
34:09de la viole, il a dit, ils ne sont pas
34:11les bons médias,
34:13ils n'étaient pas la bonne victime. Quand j'ai voulu témoigner
34:15une viole commise par un EQTF,
34:17peu de médias ont accepté de m'écouter.
34:19C8 via Touche pas à mon poste a été l'un des seuls
34:21à me donner la parole. Aujourd'hui
34:23on les fait taire parce qu'ils dérangent, comme j'ai dérangé.
34:25Pourtant nous voulions seulement dire la vérité
34:27aux Français, dans le pays qui s'est toujours présenté
34:29comme le défenseur ultime de la liberté d'expression.
34:31Certains discours valent plus que d'autres.
34:33C'est vrai ça.
34:35En plus, les gens oublient que TPMP
34:37était une des rares émissions qui, dans le public,
34:39rassemblait la jeunesse
34:41des banlieues et la jeunesse
34:43qui votait RN, qui votait...
34:45Non mais dans le public,
34:47il y avait vraiment tous ces...
34:49C'est une émission qui rassemblait des gens.
34:51Mais pas que des jeunes.
34:53Ils rassemblaient des gens.
34:55C'est la première chaîne de la TNT.
34:57Il y a 2,5 millions de personnes.
34:59Et il y a tous les publics.
35:01Quand vous faites
35:032,7 millions le soir,
35:05le spectre est large.
35:07Rappelez-vous, pendant la campagne
35:09des élections présidentielles, les politiques
35:11allaient demander à galer.
35:13A tout le monde, Mélenchon.
35:15Donc tous ceux, c'est ça qui est drôle
35:17d'ailleurs, mais bon, si tu veux
35:19de la fidélité, achète un chien, comme dit l'autre.
35:21Tous ceux qui sont allés
35:23chez Cyril.
35:25Jean-Luc Mélenchon, tout ça.
35:27Ils n'ont pas entendu, ils ne sont même pas
35:29à la connaissance du ventre de dire
35:31merci de nous avoir accueillis,
35:33que sais-je. Bon, l'animateur
35:35Christophe Desjardins dont on a parlé a été condamné à 1200 euros
35:37d'amendés à l'annulation de son permis de conduire
35:39pour conduite sous l'emprise
35:41de stupéfiants en récidive.
35:43Je vous propose
35:45d'écouter
35:47Marie-Victoire Dieudonné qui était sur place.
35:51L'avocat de Christophe Desjardins a fait appel
35:53de la condamnation de son client.
35:55Il se justifie par des erreurs de droit
35:57dans la procédure, mais aussi par des erreurs
35:59d'appréciation des faits.
36:01Tout au long de l'audience, il avait
36:03demandé la relax de son
36:05client en invoquant notamment
36:07l'impossibilité de s'assurer de la
36:09conformité des tests de dépistage
36:11salivaire. Et puis, l'avocat nous a
36:13également confié une satisfaction,
36:15celle d'avoir entendu le ministère
36:17public reconnaître que son client
36:19n'est pas un consommateur habituel
36:21de drogue. L'avocat avait
36:23justement plaidé en ce sens. Il avait plaidé
36:25pour une consommation passive
36:27de cocaïne. Son client aurait
36:29embrassé une femme qui
36:31aurait, elle, probablement
36:33consommé de la drogue. Mais
36:35lors de son interrogatoire, l'animateur
36:37avait d'abord avoué cette
36:39consommation avant de se rétracter.
36:41Quoi qu'il en soit, pour avoir
36:43roulé à 120 km heure
36:45positif à la cocaïne et
36:47en récidive légale, l'animateur
36:49passera prochainement devant une cour d'appel.
36:51À ce stade, je n'aurais pas fait appel.
36:53Moi non plus.
36:55Il peut y avoir des surprises en appel.
36:57Il faut faire profil bas.
36:59Ce qui est extraordinaire,
37:01c'est la justification. D'abord, il a fait appel
37:03mais il n'a peut-être pas fait appel.
37:05Il le dit, mais peut-être qu'il va changer d'avis.
37:07Mais ce qui est
37:09extraordinaire, c'est toujours...
37:11On est vraiment en CP.
37:13C'est-à-dire que tu es pris la main dans le sac.
37:15Non, je n'ai pas pris de cocaïne.
37:17J'ai embrassé quelqu'un qui en avait pris.
37:19Il l'a même dénoncé.
37:21C'est possible. Pourquoi pas ?
37:23C'est possible. Pourquoi pas ?
37:25Je peux préciser quand même...
37:27Mais la cocaïne, c'est...
37:29Je me précise que je ne suis pas du tout...
37:31Je ne trouve pas du tout ça bien que les gens prennent de la cocaïne
37:33et prennent de la cocaïne
37:35et le volant. Je voulais juste dire
37:37que...
37:39Il avait chargé Palmad. On le rappelle quand même.
37:41Comment ? Oui.
37:43Il avait quand même beaucoup chargé Palmad.
37:45Je le précise quand même.
37:47Je reconnais. Là, avec ce qu'on a vu
37:49et ce que vous venez de me dire, j'avais oublié.
37:51J'ai du mal à le défendre.
37:53C'est vrai. Il avait beaucoup chargé Palmad.
37:55Quand on fait la morale comme ça aux autres,
37:57c'est mieux de balayer un peu devant sa porte.
37:59En tout cas...
38:01Vous voulez qu'on écoute son avocat ?
38:03On le tient.
38:05On a fait appel parce qu'il y a des erreurs de droit
38:07dans cette décision.
38:09On a fait appel également parce qu'à mon avis,
38:11il n'y a pas de prise d'effet dans cette décision.
38:13Ce que je retiens quand même de cette audience
38:15aujourd'hui, c'est que vous étiez là.
38:17Vous avez entendu Mme le procureur qui soutient l'accusation.
38:19Mme le procureur a dit
38:21et a établi preuve à l'appui
38:23que M. Christophe de Chavannes-Binot
38:25n'était pas un consommateur habituel
38:27de matière de tupéfiants.
38:29Pour le reste, la justice se rend
38:31dans des enceintes judiciaires
38:33devant le tribunal. Le cas échéant, comme ça sera le cas
38:35maintenant, devant la cour d'appel.
38:37Donc, je n'ai pas vocation à faire ou à refaire
38:39ce qui va se passer maintenant, c'est qu'on va attendre
38:41calmement, patiemment et sereinement.
38:43On va attendre l'audience devant la cour d'appel.
38:45Et ce que je tiens à préciser, malgré tout,
38:47c'est qu'aujourd'hui, la décision est en caduc
38:49puisqu'un appel a été interjeté.
38:51M. Christophe de Chavannes
38:53est et demeure totalement présumé
38:55innocent des faits qui lui sont reprochés.
38:57Je me demande si ce n'est pas un deal
38:59peut-être avec France 2, de dire
39:01tant qu'il est... Quand tu fais appel,
39:03tu repars à zéro et tu es...
39:05Présumé innocent.
39:07Présumé innocent, c'est possible.
39:09En revanche, il y a quelque chose que je ne comprends pas.
39:11Le procureur a dit
39:13M. de Chavannes n'est pas un habituel
39:15consommateur de stupéfiants.
39:17Qu'est-ce que ça change au fait ?
39:19C'est rien.
39:21C'est pas la preuve que c'était un consommateur habituel.
39:23Mais comment on peut...
39:25C'est rien le procureur. Peut-être qu'il a raison,
39:27peut-être qu'il n'a pas raison, mais ce n'est pas le sujet.
39:29En fait, ce n'est pas le sujet. C'est le fait qu'il conduisait
39:31sous l'empire. Mais qu'il en ait pris
39:33une fois ou six mois, ça change rien au fait qu'il le soit reproché.
39:35Je ne sais pas comment un procureur peut le savoir, effectivement.
39:37Oui, c'est pour ça.
39:39Moins qu'il y ait une expertise dans le dossier.
39:41M. Slama paraissait content de cela.
39:43On va recevoir dans une seconde
39:45notre ami qui vient toujours nous voir
39:47en fin de repas, si j'ose dire.
39:49En fin de...
39:51En fin de...
39:53En fin d'émission, oui.
39:55Comme un petit garçon dans sa chambre à 4 ans.
39:57Mais on aimait bien ça quand on était enfant.
39:59Moi je faisais ça, mes parents me faisaient descendre à un moment donné.
40:01Plutôt à l'entrée pour saluer les invités.
40:03J'étais en Belgique, c'est pour ça.
40:05Vous étiez dans des milieux favorisés,
40:07mais parfois dans des maisons où il n'y a
40:09que quelques mètres carrés.
40:11On a du mal à dormir.
40:13Je descendais du grenier, je veux dire.
40:15Tant que vous n'êtes pas à la cave,
40:17tout va bien.
40:19Je voulais vous faire écouter Mme Tondelier.
40:21Parce que là, il y a eu une discussion aujourd'hui, dans notre bureau.
40:23Non.
40:25Mme Tondelier, elle a parlé de la cigarette.
40:27C'est très intéressant ce que vous allez entendre.
40:29Elle a raison.
40:31Moi je n'aime pas ce ton.
40:33Et c'est vrai que...
40:35Voilà.
40:37Ce qu'elle dit n'est pas faux d'ailleurs.
40:39Mais je n'aime pas ce ton.
40:41Je sais ce qu'il y a souvent derrière
40:43ces prises de parole.
40:45Il y a quelque chose
40:47de l'ordre de la maîtresse d'école
40:49qui m'ennuie un peu.
40:51Je n'aime pas ce ton, cette couleur-là.
40:53J'y vois un manque de tolérance.
40:55Voyons.
40:57Elle a dit qu'elle n'aime pas la cigarette et l'odeur.
40:59Oui, mais...
41:01Je veux dire...
41:03Si quelqu'un fume à côté de toi,
41:05il a le droit de fumer aussi, vous voyez ce que je veux dire.
41:07Tu n'es pas obligé de donner la leçon à tout le monde
41:09en permanence, toujours et tout le temps,
41:11et faire la morale à tout le monde.
41:13Écoutons Mme Tondelier.
41:15Moi je suis...
41:17Je suis plutôt favorable
41:19à être très dure sur le tabac
41:21en termes de santé publique parce que
41:23ça touche
41:25beaucoup trop de monde, ça rend malade les gens
41:27et surtout ça rend
41:29très très riche des personnes peu recommandables
41:31qui jouent avec la santé des gens.
41:33Moi depuis très petite, c'est un de mes premiers combats
41:35quand j'étais toute petite, ce truc m'a toujours
41:37frappé, le truc du tabac. Il faut regarder
41:39comment on fait reculer le tabagisme dans la société.
41:41Moi j'y tiens beaucoup. J'ai fait partie
41:43des gens qui étaient moi, quand j'étais étudiante,
41:45je ne pouvais pas aller dans les boîtes de nid parce que ça me rendait vraiment malade.
41:47J'étais asthmatique et je me rappelle avoir passé un an
41:49pour les stages d'études en Suède
41:51où c'était interdit.
41:53Je me suis dit, quand je vais rentrer en France, je ne pourrai plus
41:55retourner dans les boîtes, dans les cafés
41:57et ça a été interdit peu de temps après en France.
41:59Moi ça m'a libérée,
42:01ça a rendu ma vie plus simple.
42:03Je suis très connue dans mon parti pour être très chiante sur le sujet,
42:05y compris quand je vois un écologiste qui fume, je lui dis, toi tu veux qu'on mange
42:07bio et qu'on n'ait pas de pesticides dans nos sociétés ?
42:09Mais je le dis à chaque fois.
42:11On peut rendre les comptes quand même
42:13d'être...
42:15De l'intolérance.
42:17Punition, punition, punition.
42:19C'est quand même la liberté individuelle.
42:21Moi je ne fume pas et j'ai horreur de ça, mais c'est la liberté
42:23individuelle de se grasser les poumons.
42:25C'est un rapport au monde, à la vie.
42:27Moi je connais
42:29beaucoup de gens, franchement, moi qui fume
42:31modérément, mais qui fume,
42:33je trouve que les fumeurs aussi,
42:35dans les endroits fermés, il y a des gens qui ne
42:37supportent pas. Mais derrière cela,
42:39moi je ne crois pas...
42:41Ça veut dire quoi, qui ne supportent pas ?
42:43Je connais des gens qui ont été malades.
42:45Dans les lieux fermés,
42:47dans les lieux fermés,
42:49parce que c'est jamais une. Dans un bistro,
42:51c'était jamais une. Mais attendez,
42:53le problème n'est pas là.
42:55Le problème, c'est qu'il y a un certain
42:57nombre de gens qui ne veulent pas, spécialement,
42:59c'est pas la santé publique qu'ils veulent,
43:01ils ont un levier pour enquiquiner
43:03les autres. C'est ça. Et maintenant,
43:05il y a un projet pour interdire le tabac
43:07aux terrasses des cafés,
43:09dans la rue. Donc là,
43:11c'est vraiment pour vous enquiquiner.
43:13C'est votre plaisir, m'enquiquine.
43:15Et parce que ces gens vous disent comment vous devez vivre,
43:17comment vous devez manger, comment vous devez vous vêtir,
43:19ils savent mieux que vous ce qui est bon pour vous.
43:21Oui, mais c'est ça que je vois là-dedans.
43:23Mais quand je dis ça fait débat,
43:25d'abord, je pense que Gauthier n'est pas sur cette ligne-là.
43:27Benjamin Naud, avec qui j'ai travaillé
43:29aujourd'hui, dans mon oreillette, il me dit
43:31écart générationnel. Parce qu'en fait,
43:33vous êtes d'une intolérance, les jeunes gens.
43:35Non. Non, mais je sais
43:37que c'est votre grille de lecture pour tous les événements.
43:39Non, mais je sais bien.
43:41Je vous connais un peu.
43:43Moi, je peux vous prendre l'exemple de ma mère,
43:45qui est beaucoup plus proche de votre âge que du mien.
43:47Mais c'est vrai.
43:49Qui n'aime pas du tout l'odeur de cigarette.
43:51Ça la rend malade.
43:53Elle ne supporte pas.
43:55D'abord, je ne veux pas exagérer.
43:57Ça la rend malade. Je vous connais un peu ma mère quand même.
43:59Non, il y a des personnes
44:01qui ne supportent pas.
44:03Oui.
44:05Une seule cigarette.
44:07Une cigarette, je comprends.
44:09Une cigarette.
44:11C'est jamais une cigarette, Elisabeth a raison.
44:13C'est des ambiances, de fumée.
44:15Moi, je suis plus proche.
44:17Je ne dis pas ça, des ambiances de fumée.
44:19Effectivement, on croise parfois.
44:21On est sur une terrasse, il y a quelqu'un qui fume.
44:23Il y a quelqu'un à 15 mètres qui fait des grands gestes
44:25comme si c'était tout d'un coup.
44:27Ça, c'est ma mère.
44:29Je trouve que c'est un rapport au monde
44:31qui ne me plaît pas tellement.
44:33J'ai connu une autre période où on disait
44:35pardonnez-moi madame, ça vous ennuie si je fume ?
44:37La dame disait non.
44:39C'est toujours comme ça.
44:41Même une cigarette.
44:43Il y a un peu de tolérance à avoir
44:45quand tu vis en société.
44:47Il y a des choses qui ne me plaisent pas.
44:49Pourquoi est-ce que la tolérance sera du côté
44:51du non-fumeur et pas du fumeur ?
44:53Il y a aussi des gens qui ne sentent pas très bon
44:55et tu ne leur dis pas à côté.
44:57Votre parfum aussi.
44:59Tu peux dire à quelqu'un, je n'aime pas votre parfum.
45:01C'est pas pareil, un parfum et une odeur de cigarette.
45:03Je ne suis pas sûre que l'écart générationnel
45:05soit la majorité de les fumeurs.
45:07Moi, je suis d'accord avec Pascal.
45:09Entièrement.
45:11J'ai jamais fumé de ma vie
45:13et pourtant je suis d'accord aussi avec Pascal.
45:15Même l'odeur de la cigarette
45:17est quelque chose qui m'est cher.
45:19Et puis s'il y avait eu,
45:21il y a 40 ans,
45:23il n'y aurait jamais eu les films de Claude Sautet.
45:25Alors arrêtez.
45:27Tu peux faire un petit effort.
45:29Il y a plein de choses qui peuvent te gêner.
45:31Tu prends sur toi, comme on dit,
45:33pendant quelques secondes.
45:35Vous regrettez que ça ait été interdit
45:37dans les lieux fermés, par exemple ?
45:39C'était horrible dans les lieux fermés.
45:41Vous avez le droit.
45:43C'est un peu irrespirant.
45:45Je vais vous répondre.
45:47Il pourrait y avoir dans des lieux fermés
45:49un fumeur.
45:51À Paris, il y en a.
45:53Un lieu fermé qui empêche la cigarette,
45:55c'est pas possible.
45:57Un fumeur, c'est une horreur.
45:59Les cheveux sentent mauvais.
46:01Les cheveux sentent mauvais.
46:03L'odeur du tabac froid.
46:05Vous voulez que des plaisirs hygiénistes.
46:07Non, c'est pas ça.
46:13C'est pas une question d'être pénible.
46:15Un fumeur...
46:17C'est pas ça.
46:19Vous avez les habits qui sentent super mauvais.
46:21Les fumeurs sont hommes.
46:23Le problème,
46:25c'est qu'ils ne veulent pas
46:27que les autres prennent du plaisir.
46:29Vous êtes des petits vinaigres.
46:31Ah, des petits vinaigres.
46:33J'en reçois un message personnel
46:35de ma fiancée qui me dit
46:37que le tabac, aujourd'hui, c'est no way.
46:39Elle a raison.
46:41Mais vivre avec quelqu'un qui fume
46:43quand on ne fume pas, c'est impossible.
46:45Vivre avec quelqu'un qui fume
46:47si on ne fume pas soi-même, c'est impossible.
46:49Mais si, c'est possible.
46:51Un fumeur, pour vous, l'amour,
46:53ça se fait comment ?
46:55Moi, être une fille, c'est impossible.
46:57Je vais vous dire,
46:59j'adore ces conversations.
47:01Un fumeur être en couple...
47:03En couple avec un fumeur,
47:05je vous dis que ce n'est pas possible.
47:07C'est une fiche de poste.
47:09Il a le droit de boire ?
47:11Moi, je ne bois pas.
47:13Mais oui, pourquoi pas ?
47:15Est-ce que votre fiancé a le droit de boire ?
47:17Oui, dans l'absolu, mais pas de fumer.
47:19Dans l'absolu ?
47:21Il ne peut pas se fouler devant moi.
47:23Il ne peut pas se fouler,
47:25il ne peut pas rouler sur la table.
47:27Vous, vous ne buvez pas du tout de vin ?
47:29Je n'ai jamais eu d'alcool.
47:31Et je ne fume pas non plus.
47:33Vous ne fumez pas.
47:35Il a le droit.
47:37C'est juste la cigarette.
47:39Je suis d'accord avec toi.
47:41Après, on peut dire aussi
47:43que quelqu'un qui voit des films
47:45que je ne trouve pas terribles...
47:47Ça n'a rien à voir.
47:49Il faut avoir un jugement culturel.
47:51Je ne peux pas être avec lui
47:53parce qu'il ne voit pas les bons films.
47:55Et sur le vote ?
47:57Le vote, il a le droit de voter ?
47:59Vous ne pouvez pas sortir avec quelqu'un
48:01qui pense diamétralement opposé de vous ?
48:03Mais si !
48:05C'est incroyable !
48:07C'est incroyable !
48:09C'est géant !
48:11L'exotisme opposé ?
48:13C'est un enfer !
48:15L'exotisme amoureux, ça ne vous plaît pas ?
48:17On ne peut pas être avec quelqu'un qui fume
48:19si on ne fume pas soi-même.
48:21C'est quoi ?
48:23Moi, je ne peux pas sortir avec une zadiste
48:25de Notre-Dame-des-Landes.
48:27T'as l'impression d'embrasser
48:29un cendrier froid, c'est dégueulasse !
48:31Mais oui !
48:33C'est dégueulasse !
48:35Avec les dents éclatées et tout !
48:37J'adore ces conversations !
48:39Quelqu'un qui pense diamétralement
48:41opposé de soi, en théorie c'est possible.
48:43Il se trouve que c'est quand même assez rare.
48:45Merci !
48:47Moi, je n'ai pas vu de couple
48:49où l'un vote le Rassemblement National
48:51et l'autre vote la France Insoumise.
48:53Je n'ai pas vu ça encore.
48:55En tant que chef vegan de Notre-Dame-des-Landes,
48:57je me poserai des questions
48:59si je vous voyais à votre bras.
49:01Pourquoi ?
49:03Vous êtes en costume magnifique, croisé.
49:05Je suis en costume quand je travaille.
49:07Non, vous dormez en costume.
49:09J'ai eu des sauts, mais vous dormez en costume.
49:11Trois pièces en plus.
49:13Je vais dire que dès que je ne travaille pas,
49:15je suis en tee-shirt comme tout le monde.
49:17Je salue,
49:19on parle d'un sujet léger,
49:21parfois il y a des drames.
49:23Je salue Guillaume Deran qui nous dit
49:25interdire, non, mais les gens ne se rendent pas compte
49:27des dégâts atroces.
49:29Il dit que j'ai eu ce qu'on appelle le cancer PMU.
49:31Moi, ni l'un,
49:33alors qu'il ne buvait ni alcool
49:35et qu'il ne fumait pas.
49:37Je le salue.
49:39Une dernière chose.
49:41Je voulais qu'on rende hommage
49:43à Geneviève Page.
49:45Vous savez que
49:47nous aimons saluer
49:49les comédiens et les comédiennes
49:51qui nous ont quittés.
49:53Elle avait 97 ans.
49:55Elle était née le 14 février
49:57à Paris.
49:59Elle est décédée le 14 février
50:01à Paris, Geneviève Page.
50:03Elle était née le 13 décembre
50:051927.
50:07Elle a été enrôlée plusieurs fois par Hollywood.
50:09Elle a joué avec Robert Mitchum dans l'énigmatique
50:11Monsieur D.
50:13Le cinéma français
50:15la rappelle en 1951.
50:17Elle campe la marquise de Pompadour dans
50:19François Latulippe de Christian Jacques.
50:21Vous voyez ça ? Vous vous souvenez de
50:23François Latulippe avec Gina Lobrigida
50:25et Gérard Philippe ?
50:27Et Noël Roquevert.
50:29Noël Roquevert qui jouait le...
50:31Vous savez comment je m'appelle ?
50:33C'était Noël Roquevert.
50:35Elle avait fait une veuve
50:37nymphomane dans Buffet Froid.
50:39Elle est formidable dans ce film de Buffet Froid.
50:41En 2011,
50:43à l'âge de 84 ans,
50:45elle jouait Britannicus au théâtre dans une mise en scène
50:47de Michel Faux.
50:49C'est un nom qui arrive
50:51de la télé noir et blanc
50:53et des anciens temps.
50:55Geneviève Page.
50:57On voulait lui rendre hommage.
50:59Voilà ce que nous pouvions dire ce soir
51:01à 21h02.
51:03C'est à moi.
51:05On ne devrait faire que des conversations
51:07sociétales, légères.
51:09De temps en temps.
51:11Vous pourriez être en couple avec une femme
51:13qui fume ?
51:15Évidemment.
51:17Bien sûr.
51:19C'est quand même une drôle
51:21de question. On a l'impression
51:23qu'elle n'a pas tué personne.
51:25C'est ça que je trouve...
51:27Avec Gauthier, on passe pour
51:29des intolérants.
51:31Vous êtes des intolérants.
51:33Vous êtes des jeunes.
51:35Il y a une forme aujourd'hui
51:37que vous avez exprimée.
51:39On ne va pas y passer la nuit.
51:41Évidemment,
51:43on va revenir sur l'actualité de C8,
51:45sur Patrick Cohen, sur la réponse de Cyril
51:47tout à l'heure,
51:49sur cette crainte
51:51pour la liberté d'expression.
51:53Mais avant tout, on ouvrira
51:55sur la remise des corps
51:57de ces quatre otages
51:59d'Israël.
52:01Pascal.
52:03On parle des otages ?
52:05Non.
52:07Pardonnez-moi.
52:09J'étais distrait.
52:11Je ne vous écoutais pas.
52:13Pour tout vous dire,
52:15j'ai été pris par un autre message.
52:17C'est maintenant, effectivement,
52:19à 21h03.
52:21Merci à tous.
52:23Dans un instant,
52:25vous avez dit
52:27les invités avec qui vous serez ?
52:29Elie Korchia qui sera là
52:31en début d'émission avec nous.
52:33On recevra aussi l'avocat
52:35Randall Schoendorfer.
52:37Dans son livre,
52:39il parle de la liberté d'expression,
52:41de ces huit, de ces news.
52:43Ce qu'il dit est très intéressant.
52:45Actualité dramatique.
52:47Nous l'avons traité.
52:49C'est l'émotion, la douleur
52:51après la remise de ces quatre dépouilles
52:53d'otages israéliens dont deux
52:55des enfants d'UbiBase.
52:57A demain matin.

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