Les Vraies Voix Citoyennes avec Anna Cohen, spécialiste en collecte de fonds pour les organisations à but non lucratif et responsable de Charidy France ; Marion et Aymeric Poupon, fondateurs de l'association Les Babylettes 82 ; Michel Noll, réalisateur, producteur et président d’Ecrans des Mondes.
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NewsTranscription
00:00Citoyens, mon patriot, rejoins le parti sans qu'il en ait eu !
00:08Citoyens, citoyennes, on vous court !
00:11Des citoyens propres d'une ville propre, nous en faisons gaffe !
00:14Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
00:18Je suis un citoyen ordinaire.
00:20Citoyen, soldat, frère, père.
00:22C'est mon devoir de citoyen.
00:24C'est mon devoir.
00:26Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
00:3019h-20h.
00:31Les vraies voies citoyennes.
00:33Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:35Très heureux de vous retrouver avec nos amis, nos co-présidents du G500 Citoyens.
00:40Ce soir, bonsoir Aurélie Gros.
00:42Bonsoir Philippe David.
00:43Bonsoir Stéphane Pellet.
00:45Et bonsoir.
00:46Alors, la semaine dernière vous étiez absent.
00:48Vous pouvez nous faire un petit débrief de l'état culturel de Toulon ?
00:53Une étape culturelle sur l'exception culturelle qui est un vrai sujet.
00:58Encore plus aujourd'hui puisque la baisse des subventions au niveau des collectivités territoriales,
01:03au niveau de l'état, partout, impacte énormément cette exception culturelle.
01:07Puisqu'à partir du moment où ce ne sont plus les collectivités,
01:10ça veut dire que c'est du privé, du privé, du rendement, du rendement,
01:14on n'est plus dans cette exception qui fait justement la beauté de la culture dans notre beau pays.
01:20Donc Charles Berling était présent,
01:22beaucoup d'associations, des enseignants,
01:25et ça a été un débat suivi de lecture de texte d'Anna Arendt,
01:31plutôt passionnant.
01:33Qui n'était pas là.
01:35Qui n'était pas là, mais sur la notion de démocratie
01:38et des résolutions qui seront mises en ligne très prochainement.
01:42Donc la culture n'a pas été en grave à Toulon.
01:44C'était magnifique et puis on était à Toulon,
01:46au Théâtre Liberté Château Vallon,
01:48sur la place de la Liberté de Toulon,
01:50une ville magnifique.
01:52Ils ont pratiquement tout refait le centre-ville,
01:54c'est extraordinaire.
01:55A quelques encablures de l'Opéra,
01:57puisqu'en fait il y avait aussi des représentants de la Réunion Nationale des Opéras de France.
02:01Enfin bref, que du beau monde.
02:03Et un de nos invités ce soir aussi.
02:06Et je suis sûr que parler de Château Vallon,
02:08ça a donné envie aux élites de chanter puissant ses gloires
02:12d'Herbert Léonard dans le feuilleton Château Vallon, n'est-ce pas ?
02:15Bien sûr, évidemment.
02:17On va réserver ça pour la fin de saison.
02:19Avec grand plaisir.
02:21On fera des duos.
02:23Un karaoké.
02:25Et la prochaine étape, c'est dans quelques jours à Marseille.
02:27C'est à Marseille, avec l'étape jeunesse
02:29et notre célèbre
02:31Toc-Tic, pour ceux qui connaissent.
02:35Tic-Toc, je connais.
02:37Ça y est, vous avez réfléchi.
02:39Oui.
02:43Waouh, c'est beau.
02:45Maxime, merci, notre réalisateur
02:47qui a la culture musicale pour ça.
02:49Même s'il n'était pas né à l'époque de ce feuilleton.
02:51Je ne suis pas sûre que comme exemple
02:53de musique pour la jeunesse
02:55ce soit vraiment adapté, mais pourquoi pas ?
02:57Moi, je trouve ça, Herbert Léonard, je compte très bien.
02:59Moi aussi.
03:01Donc, en tous les cas, c'est le 26 avril à Marseille.
03:03On vous révélera la semaine prochaine le lieu
03:05parce que c'est un lieu très sympa
03:07au bord du Vieux-Port, une salle
03:09qu'on va réserver à toute une série
03:11de jeunes d'associations marseillaises
03:13et qui viendront donc débattre
03:15en effet de la citoyenneté.
03:17Comment on fait société quand on est tout jeune
03:19et qu'on en a marre un peu des codes classiques.
03:21C'est pour ça qu'on dit Toc-Tic.
03:23Toc-Tic, d'accord. On va en parler dans les vrais.
03:25Vous allez au sommaire. En France, près de 6 Français
03:27sur 10 déclarent donner au moins
03:29une fois par an à une cause, mais seuls 5%
03:31des associations mènent des campagnes de levées de fonds
03:33structurées et stratégiques.
03:35Alors, comment professionnaliser la générosité ?
03:37Comment rendre le don plus collectif,
03:39plus viral, plus visible ? Ce soir, on ouvre
03:41l'émission avec Anna Cohen,
03:43directrice France de Charity, une plateforme
03:45qui transforme la levée de fonds en campagne
03:47d'adhésion, de mobilisation et de communauté.
03:49Avec déjà plus de 100 millions
03:51d'euros collectés dans le monde, Charity
03:53change la donne au sens propre comme au figuré.
03:55Chaque année en France,
03:57moins de 5% des documentaires diffusés
03:59à la télévision sont issus de productions
04:01indépendantes engagées. Et pourtant,
04:03ce sont des films qui souvent ouvrent
04:05les yeux, réveillent les consciences, transmettent des récits
04:07oubliés. Avec nous ce soir, Michel
04:09Noll, réalisateur, producteur et président
04:11d'Écran des Mondes, une association
04:13qui défend depuis des années un cinéma
04:15documentaire libre, engagé et accessible à tous.
04:17Des projections, des débats, des festivals
04:19mais surtout, un combat pour
04:21la diversité des regards sur le monde.
04:23Les vraies voix sud radio
04:25Et on commence avec vous Aurélie Gros.
04:27Et oui, parce que je suis ravie,
04:29nous recevons une personne
04:31ce soir sur notre plateau qui croit
04:33à la force du collectif,
04:35à l'intelligence du don
04:37et à la puissance d'une communauté
04:39quand elle se mobilise pour une cause.
04:41Et je trouve que c'est toujours bien
04:43aussi de montrer qu'il y a des personnes
04:45qui au-delà ne sont pas forcément
04:47dans l'association, mais aux côtés
04:49d'eux. Et Anna Cohen
04:51qui est avec nous ce soir et directrice
04:53de Charity, une plateforme
04:55qui, on peut le dire, révolutionne
04:57la levée des fonds associatifs.
04:59Bonsoir Anna.
05:01Bonsoir Aurélie.
05:02Expliquez-nous un petit peu
05:04comment s'est développée Charity en France
05:06et votre vision.
05:08Expliquez-nous un petit peu pour nos auditeurs.
05:10Et comment elle est née aussi.
05:12Bonsoir à vous tous.
05:14Charity, c'est une plateforme
05:16qui a commencé à la base aux Etats-Unis en 2013
05:18et dont toute la vocation
05:20était d'accompagner
05:22les organismes à but non lucratif
05:24donc les associations, les fondations
05:26dans des collectes de dons
05:28très structurées, très professionnalisées
05:30et surtout volontairement
05:32très courtes dans le temps, aussi bien
05:34le temps de préparation que le temps
05:36de direct de la campagne.
05:38Le modèle s'est
05:40exporté doucement, doucement
05:42et il est arrivé en France en 2018.
05:44Ça a concordé
05:46à peu près au moment où j'ai pris les bureaux
05:48français, mais en vérité plutôt même
05:50francophones, puisque je
05:52gère également des campagnes en Suisse-Romande
05:54en Belgique.
05:56Et donc à partir de là,
05:58le modèle s'est exporté.
06:00Au début, ce n'était pas
06:02forcément facile. Les gens me disaient
06:04« Ton concept à l'américaine, pas sûr
06:06que ça marchera ici ».
06:08Et puis finalement, on a commencé à travailler
06:10avec des associations. Vous savez comment c'est,
06:12il y en a toujours une qui nous fait confiance
06:14et ensuite,
06:16à la vue des résultats, on en a eu
06:18beaucoup d'autres. Au moment où je vous
06:20parle, depuis 2018, on a accompagné
06:22plus de 200 organisations
06:24et collecté
06:26plus de 60 millions d'euros.
06:28Mais pourquoi, avant de donner la parole à Stéphane,
06:30Charity, on connaît Charity en
06:32anglais, la charité. Pourquoi Charity ?
06:34Je n'ai pas compris, désolé.
06:36Je pense qu'ils ont fait, certainement
06:38qu'ils devaient avoir aux Etats-Unis pas mal de
06:40plateformes avec le nom Charity.
06:42Donc, ils se sont un petit peu démarqués
06:44et surtout qu'à l'oreille,
06:46on entend avec l'accent Charity.
06:48Donc je pense que c'est...
06:50Mais il y a beaucoup d'associations qui m'ont
06:52posé cette question, je dois vous le dire.
06:54Alors,
06:56on parle français dans cette émission,
06:58qu'est-ce qui fait la différence avec du crowdfunding ?
07:00Alors, ça se rejoint
07:02parce que
07:04crowdfunding, en vérité, c'est des campagnes
07:06de collecte participative. Donc l'idée,
07:08en fait, c'est de collecter
07:10beaucoup de dons.
07:12En fait, c'est la somme des dons petits, moyens,
07:14grands moyens, voire grands,
07:16qui va donner finalement des sommes
07:18folles, qui va fédérer,
07:20qui va permettre aussi de gagner de nouveaux donateurs.
07:22Donc ça se rejoint, en vérité, ça se rejoint
07:24complètement. Et vous allez nous
07:26expliquer vos techniques qui doivent être
07:28particulières. C'est intéressant parce que je pense
07:30que la plupart des associations qui nous écoutent,
07:32puisqu'on est une émission qui est dédiée à tous ceux qui
07:34s'engagent, elles pensent justement
07:36à ces plateformes qui ont été créées en France comme ailleurs
07:38dans le monde. D'ailleurs, grâce à Internet,
07:40moi j'en ai une en tête qui s'appelle Spulule,
07:42mais d'autres c'est KissKiss,
07:44etc.
07:46En fait, l'idée c'était,
07:48d'une certaine manière, on est assez discret,
07:50on n'osait pas en parler forcément autour de nous,
07:52mais l'Internet a permis
07:54de dépasser un petit peu sa timidité
07:56et puis finalement on apparaît au grand jour.
07:58Moi j'ai entendu quand même
08:00dire que vous, vous avez des moyens
08:02et une technique qui permet quand même d'aller
08:04beaucoup plus loin encore, non ?
08:06Alors tout à fait, nous on a une méthodologie qui repose
08:08sur trois grands piliers.
08:10Le premier, c'est le temps, je vous le disais.
08:12On a des campagnes qui sont
08:14volontairement très courtes, c'est-à-dire qu'on considère
08:16qu'une fois que la préparation a été optimale,
08:18et optimale ça va vite,
08:20c'est entre 8 et 12 semaines,
08:22bon ça peut être plus long quand l'association
08:24est plus importante, a des antennes
08:26un petit peu partout, mais concrètement
08:28une fois que la campagne est en direct,
08:30on considère qu'il ne faut pas plus que 36
08:32à 72 heures,
08:34et même 72 heures on l'a rajouté
08:36il y a à peine quelques années, parce qu'en vérité
08:38le vrai modèle, le vrai modèle de
08:40Charity c'était 24 heures.
08:42Mais quand on parlait de ça avec
08:44le président de l'association, il me disait
08:46ça y est Anna, tu m'as mis en crise de palpitation,
08:48on ne va pas pouvoir lever des millions en 24 heures.
08:50Ce qui s'appelle médicalement
08:52de la tachycardie.
08:54Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'en fait on est
08:56attentif seulement pendant un certain délai très court ?
08:58En fait on considère que,
09:00et surtout de nos jours avec
09:02les informations qui vont tellement vite,
09:04les gens ne peuvent pas être focus sur quelque chose
09:06pendant des jours et des jours, et si la campagne
09:08elle est prête, c'est même limite
09:10contre-productif, puisque ça va
09:12un petit peu diluer la dynamique
09:14de l'affaire durée. Et donc ça c'est un des points
09:16où on se différencie énormément des autres plateformes.
09:18Donc une longue préparation et en fait
09:20une sorte d'effet
09:22buzz et tout de suite...
09:24À Charity on aime se dire que c'est comme quand on décolle
09:26à un avion, il faut que ça aille vite en fait. Une fois que c'est
09:28prêt, il faut que ça aille vite pour que ça marche bien.
09:30Aurélie Gros.
09:32Je pensais que vous alliez faire la coupure pub,
09:34donc je ne...
09:36On peut la faire maintenant et on reprend
09:38juste après, on a un petit peu d'avance parce qu'après
09:40on va rentrer dans l'explication.
09:42L'explication va être plus compliquée.
09:44Les vraies voix citoyennes avec bien évidemment Aurélie Gros
09:46et Stéphane Pellet et Anna
09:48Cohen de Charity France.
09:50On se retrouve dans quelques instants.
10:04Retour des vraies voix citoyennes comme
10:06tous les lundis soirs de 19h à 20h sur Sud Radio
10:08avec Aurélie Gros et Stéphane Pellet.
10:10Nous sommes avec Anna Cohen
10:12de Directrice France de Charity
10:14et pays francophone, on va dire ça comme ça.
10:16Et vous aviez une question qu'on a
10:18décalée de quelques instants pour avoir la réponse
10:20dans son intégralité, Aurélie Gros.
10:22Rappelez que Charity est une plateforme
10:24qui révolutionne la levée de fonds
10:26pour notamment les associations
10:28et c'était justement quel est ce système ?
10:30Comment ça fonctionne ?
10:32Et qu'est-ce qui fait ce côté
10:34aussi où les gens se prennent au jeu ?
10:36Comment vous fonctionnez ?
10:38Je vous parlais du temps volontairement court,
10:40ça crée une tension positive.
10:42Le fait qu'on a
10:44à peine quelques heures
10:46pour se mobiliser,
10:48pour se positionner dans la campagne.
10:50Le deuxième levier qui participe
10:52grandement à la réussite des campagnes,
10:54ça nous vient directement des Etats-Unis,
10:56c'est très répandu aux Etats-Unis,
10:58ça l'était beaucoup moins en France,
11:00c'est en train d'arriver.
11:02C'est le matching, c'est ce qu'on appelle le matching,
11:04c'est-à-dire le fait qu'en amont de la campagne
11:06on va trouver des entreprises,
11:08des sponsors
11:10qui vont
11:12accepter d'abonder en temps réel
11:14les dons du public.
11:16Alors évidemment, chaque sponsor
11:18décide du montant qu'il a envie d'abonder,
11:20c'est pas non plus un chèque en blanc,
11:22mais ça permet de créer ce momentum
11:24où les gens se disent « Waouh ! »
11:26C'est-à-dire que si je donne pendant ces 36 ou 72 heures
11:28disons 100 euros,
11:30ça devient 200 euros pour l'association.
11:32Génial, c'est l'effet levier.
11:34Vous savez quand on en a parlé avec Aurélie Gros
11:36dans un rapport qu'on avait remis
11:38au gouvernement au nom d'Idéal Citoyen,
11:40notre structure qui permet
11:42d'organiser le sommet citoyen, etc.
11:44C'était cet effet fonds d'abondement.
11:46Nous on voulait que le public aussi fasse ça,
11:48c'est-à-dire que les collectivités
11:50créent des fonds, mais qu'on donne
11:52aux gens qui ont porté des projets
11:54s'ils avaient eux-mêmes déjà commencé à trouver
11:56quelque chose. Et cet effet multiplicateur
11:58il est exceptionnel. Vous savez qu'en
12:00Angleterre, les levées de fonds
12:02à 90% des levées de fonds
12:04qui ont ce système de levier
12:06sont doubles
12:08les fonds.
12:10Donc je pense qu'en effet c'est un système
12:12assez génial. Mais expliquez-nous
12:14pour une association, comment
12:16elle pourrait rentrer en contact avec vous ?
12:18Parce que vous avez dit tout à l'heure que vous avez aidé
12:20200 structures en France, ce qui était énorme.
12:22Je crois plus de 60 millions d'euros ou 100 millions d'euros
12:24je ne sais plus quel est le chiffre.
12:2660 millions d'euros. Mais
12:28quelles sont les associations que vous
12:30privilégiez ? Parce qu'évidemment vous ne pouvez pas
12:32répondre à tout le monde.
12:34Moi je publie chaque semaine
12:36quasiment chaque semaine sur LinkedIn
12:38donc souvent les gens me contactent sur
12:40LinkedIn.
12:42Après pour les associations, on aide
12:44vraiment, on accompagne
12:46tout un tas d'associations, toutes sortes de
12:48thématiques. Évidemment
12:50il y a des prérequis parce que sinon
12:52on serait des magiciens. Le prérequis
12:54c'est d'avoir une communauté
12:56et là j'y venais, le dernier pilier de cette
12:58méthodologie c'est ce qu'on appelle chez nous
13:00dans notre jargon les ambassadeurs.
13:02En fait ça va être toute cette ressource humaine qui gravite
13:04autour de l'association, des bénévoles,
13:06des sympathisants, des adhérents, pourquoi
13:08pas même des bénéficiaires
13:10qui vont
13:12à un moment donné jouer le jeu et partager
13:14la campagne dans leur réseau.
13:16Faut savoir aujourd'hui que prospecter
13:18pour des campagnes de prospection,
13:20les associations font des campagnes de prospection
13:22pour gagner de nouveaux donateurs,
13:24c'est très coûteux. Le fait d'avoir des personnes
13:26qui vont finalement très facilement
13:28rentrer en contact avec leur écosystème,
13:30leur réseau respectif, ça va
13:32permettre de donner de la visibilité à l'association,
13:34de fédérer de nouveaux donateurs
13:36et finalement pour un coût dérisoire
13:38puisque c'est l'ambassadeur qui s'occupe
13:40de relayer votre campagne
13:42en fait. Et ils montent des équipes
13:44pendant ces 72 heures, ils se mettent en concurrence
13:46les uns avec les autres, c'est presque un jeu
13:48en fin de compte. Exactement, et ça c'est quelque chose
13:50qui nous tient vraiment à coeur, c'est de créer
13:52quelque chose de fun parce qu'il faut quand même
13:54savoir que personne n'aime aller demander de l'argent
13:56mais le fait qu'il y ait ce genre
13:58de concurrence saine qui se met dans les équipes
14:00et puis c'est très drôle parce que des fois vous avez
14:02des ambassadeurs qui viennent
14:04qui fréquentent les mêmes cercles et ils disent quoi ?
14:06Mais un tel a fait un don dans ton équipe, mais attends
14:08je l'ai appelé hier, pourquoi elle n'a pas fait dans mon équipe ?
14:10Attends je vais la rappeler, elle va faire aussi dans mon équipe
14:12et on a des donateurs comme ça qui s'amusent
14:14et qui nous disent bon allez je fais un don dans les
14:16deux équipes mais après vous arrêtez de me harceler
14:18et donc c'est très sympathique
14:20les gens terminent la campagne, ils me disent
14:22au début on l'a fait parce que c'est un devoir
14:24d'ailleurs c'est un devoir citoyen
14:26d'aider les associations, de prendre
14:28un peu de temps
14:30mais à la fin on a passé une aventure
14:32humaine, on s'est amusé
14:34et les gens me disent on sera là l'année prochaine
14:36et on a des associations qu'on accompagne
14:38comme ça depuis 7 ans et on a les mêmes
14:40ambassadeurs qui reviennent d'une année à l'autre
14:42Et vous avez un exemple d'une association
14:44que vous avez aidé et qui aurait déplacé
14:46déplacé les montagnes
14:48déplacé les montagnes
14:50déplacé les objectifs
14:52ou vous percez les plafonds
14:54crever l'écran
14:56qui aurait fait bugger internet
14:58dans les 72 heures
15:00qui aurait fait exploser les compteurs
15:02alors oui on en a pas mal
15:04là comme ça une qui me vient à l'esprit
15:06alors c'est un mouvement
15:08scout, l'équivalent un peu
15:10d'un mouvement scout, c'était pas exactement les scouts
15:12parce qu'on a pas encore travaillé avec eux
15:14mais en résumé
15:16je me rappellerai toujours, ils avaient un objectif
15:18de 500 000 euros
15:20500 000 euros en deux jours
15:22on avait réussi à sécuriser 250 000 euros
15:24auprès de ces fameux mécènes que je vous parlais
15:26qui étaient là en disant
15:28nous on abondera les dons chaque euro jusqu'à 500 000
15:30donc on devait aller chercher
15:32250 auprès des petits, moyens
15:34et pourquoi pas grands donateurs
15:36la campagne commençait le matin
15:38à 9h et se terminait le lendemain
15:40à 21h
15:42donc 36h pile, à midi on avait déjà
15:44fini les 500 000 euros
15:46on avait atteint l'objectif
15:48et vous savez que ce soir, tous ceux qui nous écoutent
15:50ou des maires dans des villages
15:52qui ont des projets ou alors des associations
15:54qui ont elles-mêmes aussi
15:56des soucis pour financer tout ça
15:58elles vont carrément se mettre à rêver
16:00donc il faut qu'on fasse aussi attention
16:02d'où ça vient d'après vous le succès
16:04parce que vous savez souvent on a fait des analyses
16:06notamment l'histoire fiscale
16:08on en parle souvent
16:10on défiscalise les deux tiers
16:12mais en fait on s'est rendu compte
16:14que très souvent c'est pas le moteur
16:16de la générosité
16:18le moteur c'est ça
16:20le sentiment d'urgence
16:22le sentiment d'appartenance
16:24donc pour cette association on a fait un travail
16:26incroyable avec l'association
16:28qui existait depuis plusieurs décennies
16:30pour vraiment mettre toutes les générations
16:32créer un storytelling
16:34qui va permettre aux gens
16:36qui va donner envie aux gens
16:38de s'investir
16:40de s'investir dans la campagne
16:42et puis il y a la plateforme qui est hyper
16:44addictive je vous dis rien à voir avec
16:46d'autres plateformes on voit les dons arriver en temps réel
16:48on a aussi toute une
16:50campagne de communication
16:52qu'on prépare pour l'association
16:54et pour rendre en fait ces 72h
16:5636 ou 72h
16:58ultra excitantes
17:00et c'est défiscalisable
17:02oui tant que l'association
17:04un véhicule
17:06philanthropique
17:08ça génère des reçus
17:10fiscaux automatiques et à part ça notre plateforme
17:12elle est équipée justement pour les associations
17:14qui ont
17:16hop que vous receviez il y a quelques semaines
17:18à plusieurs véhicules
17:20philanthropiques en Suisse
17:22en France et en fait en fonction de la devise
17:24la machine reconnait la devise
17:26et envoie au donateur le reçu correspondant
17:28donc elle est
17:30très évoluée
17:32Est-ce que c'est pas un peu de la charité en version américaine
17:34et qu'il faut la mettre dans les esprits
17:36français qui sont pas tout à fait les mêmes
17:38souvent on a cette remarque
17:40mais finalement alors oui on l'a
17:42adapté moi j'ai dû adapter pas mal
17:44le modèle de base
17:46parce que oui je vous confirme il y a des différences culturelles
17:48il y a des grosses différences culturelles
17:50par exemple aux Etats-Unis le matching
17:52il peut aller en x4
17:54moi j'ai des collègues leur campagne c'est en x4
17:56x8 même en Australie
17:58on peut avoir jusqu'à x8 en France
18:00si vous faites du x8 ça devient contre-productif
18:02les gens vont donner moins
18:04alors que vous allez surexciter un américain
18:06avec du x4 vous allez un peu décourager un français
18:08alors justement en France on a un grand exemple
18:10très connu donc c'est Notre-Dame
18:12après l'incendie
18:14donc vous savez qu'il y a eu des grands donateurs institutionnels
18:16des immenses
18:18Patron du CAC 40
18:20le VMA etc
18:22est-ce que ça a ralenti le fait qu'on ait su
18:24que 150, 200, 300
18:26millions d'euros étaient donnés
18:28alors moi j'ai
18:30un peu de recul sur la partie matching
18:32oui il faut savoir et ça je le dis tout le temps
18:34à mes clients
18:36une campagne qui marche bien marchera encore mieux
18:38l'argent appelle l'argent
18:40et ça attire l'attention et on a envie
18:42de prendre part parce qu'on se dit
18:44c'est la campagne où il faut
18:46aussi s'inscrire donc non je pense pas que ça a
18:48découragé après
18:50je ne l'ai pas suivi de l'intérieur
18:52donc je ne pourrais pas avoir la dynamique
18:54sur la moyenne des dons et tout
18:56mais en tous les cas c'est une question
18:58excellente c'est cette question
19:00qu'on m'a posé à Toulon il y a quelques jours
19:02Michel Naud en parlera avec nous
19:04tout à l'heure dans la deuxième partie
19:06de cette exception culturelle
19:08est-ce que c'est quelque chose d'important d'une certaine manière
19:10de parler de cette exception parce que d'une certaine
19:12façon vous faites en sorte que le marché
19:14soit pas lui l'alpha et l'oméga
19:16et que la générosité publique reste essentielle
19:18tout à fait
19:20Aurélie Gros
19:22vous avez une question je crois
19:24sinon on en a encore
19:26alors est-ce que vous avez un exemple marquant
19:28d'une association qui aurait vraiment raté
19:30quelles sont les principales erreurs que font
19:32les associations quand elles font des demandes
19:34de crowdfunding pour le dire en bon
19:36français comme le disait
19:38Stéphane
19:40alors je n'ai pas
19:42le nom d'une association en tête mais j'ai vu des
19:44exemples où ça a raté
19:46le temps de campagne
19:48trop long
19:50ils laissent la plateforme ouverte 45 jours
19:52et les gens oublient au bout de 3 jours
19:54ce qui va se passer c'est qu'à la limite au lancement
19:56on va en entendre parler donc on va faire des dons
19:58au lancement, on va faire des dons un peu à la clôture
20:00je peux vous dire moi même mes campagnes qui durent 36h
20:02je peux collecter
20:04des fois 20% de l'objectif
20:06les 3 dernières heures
20:08autant que c'est court et encore les gens attendent
20:10la dernière minute
20:12donc sur 45 jours
20:14vous diluez totalement la dynamique
20:16le projet n'est pas compréhensible
20:18la plupart du temps
20:20ou il est mal présenté
20:22ensuite
20:24il y a des erreurs
20:26la plateforme n'est pas dynamique
20:28vous voyez plus ou moins la progression
20:30mais vous ne savez pas qui a participé
20:32quand je dis qui ce n'est pas les noms des gens
20:34forcément c'est le nombre de donateurs
20:36il n'y a pas un effet d'entraînement
20:38justement vous n'êtes pas un peu devenu
20:40le ministre des associations
20:42et qu'est-ce que vous avez
20:44comme critère finalement si vous avez
20:463 demandes en même temps
20:48c'est quoi c'est le contenu
20:50en dehors des aspects techniques
20:52du coeur finalement
20:54alors c'est sûr que
20:56on m'a souvent posé cette question
20:58mais c'est une association
21:00on fait oublier une autre
21:02c'est comme avec les enfants
21:04quand vous pensez à un
21:06il est tout votre monde
21:08et vous avez du mal à choisir
21:10après oui il y a des équipes
21:12avec qui on a plus d'affinités
21:14comment choisir
21:16je pense que ça va être beaucoup dans l'urgence
21:18c'est une des premières questions que je pose en Audi
21:20à chaque fois il y a des prérequis
21:22pas tout le monde peut collecter forcément avec le modèle de Charity
21:24et souvent
21:26les gens me disent qu'il y a une urgence
21:28par exemple au moment où on parle
21:30on a encore une campagne qui est en ligne
21:32pour l'association vétérinaire pour tous
21:34et eux ils avaient
21:36justement des dates limites
21:38où ils avaient besoin de collecter
21:40et on a relevé un beau challenge
21:42quelle était la prochaine campagne
21:44c'est celle de vétérinaire pour tous
21:46c'est une très très belle association
21:48avec un maillage
21:50de vétérinaires
21:52un réseau de vétérinaires qui prend en charge
21:54toute ou partie des soins
21:56des animaux
21:58très voilà une campagne qui a un chien bien évidemment
22:00charity.com
22:04slash vétérinaire au pluriel
22:06parfait merci beaucoup Anna Cohen
22:08on se retrouve dans quelques instants
22:10avec un coup de coeur
22:12et on parlera ensuite documentaire
22:14on sera en compagnie de Michel Noll
22:16restez bien avec nous dans les vraies voies citoyennes
22:18Sud Radio
22:20parlons vrai
22:22Sud Radio
22:24les vraies voies qui font bouger la France
22:2619h20 des vraies voies citoyennes
22:28Aurélie Gros, Stéphane Pellet
22:30retour des vraies voies citoyennes
22:32avec Aurélie Gros et Stéphane Pellet
22:34et vous avez un coup de coeur Stéphane Pellet
22:36on va prendre la direction du Tarn-et-Garonne
22:38ah oui bien sûr
22:40mais je vais vous expliquer pourquoi
22:42parce que moi il fut un temps
22:44là je faisais des voyages en mobilette
22:46quand j'avais 16 ans
22:48ah ça c'était il y a longtemps alors
22:50qu'elle ne fut pas ma surprise et ma joie de voir
22:52que justement dans le Tarn-et-Garonne
22:54c'est ça je ne me trompe pas ?
22:56il y a Marion et Aymeric qui nous attendent
22:58au téléphone et eux
23:00ils sont les fabulous de la mobilette
23:02ils vont vous dire pourquoi
23:04bonsoir
23:06alors qu'est-ce qui se passe
23:08dans le Tarn-et-Garonne
23:10parce que je crois que vous avez lancé une association
23:12dans les fabulettes
23:14oui c'est ça
23:16vous pouvez nous raconter ?
23:18en fait c'est quand notre fille a passé son BSR
23:20nous on avait retapé un petit peu des mobilettes
23:22donc c'était juste avant le Covid
23:24et on s'est amusé
23:26sur les petites routes du village
23:28à faire des tours
23:30et de fil en aiguille
23:32le petit noyau a grossi avec
23:34des gens du village et du coup on s'est dit
23:36tiens et si on montait une association
23:38dans l'idée de nous
23:40de nous amuser et aussi de faire
23:42un petit peu d'animation, on est dans un tout petit village
23:44donc on trouvait ça assez sympa
23:46et bonsoir
23:48Aurélie Gros
23:50et alors c'est quoi le principe
23:52de l'association ?
23:54alors le principe c'est
23:56on organise une sortie mensuelle
23:58dès qu'il fait beau jusqu'à ce qu'il fasse
24:00trop froid en fait
24:02en général donc de mars à octobre
24:04tous les premiers dimanches du mois
24:06on fait une balade
24:08avec une pose
24:10casse-croûte au milieu
24:12et peuvent venir les membres de l'asso
24:14et plein de gens, tous ceux qui veulent en fait
24:16on a fait
24:18un groupe Facebook donc les gens sont
24:20de plus en plus nombreux et là
24:22on en a fait une dimanche, il y avait 30 mobilettes
24:24et on redécouvre
24:26un petit peu les trucs
24:28et c'est quoi, c'est de la nostalgie
24:30ou c'est vraiment de la balade ?
24:32alors c'est de la nostalgie parce qu'on est
24:34quand même à une moyenne d'âge d'une quarantaine d'années
24:36je pense largement
24:38et on s'amuse
24:40vous vous amenez les magnétophones à cassette
24:42si vous en avez gardé etc, ça a un côté
24:44hyper vintage, moi j'adore, vous aussi Aurélie
24:46moi aussi Stéphane, surtout que moi j'ai jamais eu le droit d'avoir
24:48de mobilette, moi non plus
24:50Marion et Aymeric je crois que vous avez
24:52parce qu'on vous
24:54réinvitera un temps un peu plus long
24:56on vous raconterait vos randonnées mais
24:58vous avez un événement à annoncer je crois
25:00ah tout à fait oui, le 17 mai
25:02donc la journée où on
25:04fait un vide grenier
25:06et le soir on organise un repas
25:08dansant
25:10sur le thème des années 80-90
25:12oui mais il faut trouver une mobilette dans le grenier
25:14alors
25:16on a même des
25:18mobilettes déco spéciales
25:20pour les manifestations à la salle des fêtes
25:22et ce sera où ? Parce que vous avez pas
25:24dit le nom du village
25:26ah oui c'est à Fabas 82
25:28et
25:30puis on a la chance que la mairie
25:32nous prête la salle des fêtes donc on peut faire des choses
25:34un petit peu plus
25:36organisées. Et d'où le nom Fabas
25:38Fabilette puisque c'est la contraction entre
25:40Fabas et Mobilette
25:42et ben moi je trouve ça très bien
25:44quand la mobilette redevient un moteur
25:46de lien social
25:48et ça me rappelle une chanson
25:50je préfère les vélos moteurs qui font
25:52ben vous vous rappelez pas ?
25:54le groupe qui a chanté ça s'appelle les Calamités
25:56d'ailleurs. Merci Marion
25:58et Aymeric, merci à vous
26:00vous êtes les bienvenus pour venir nous voir
26:02on reviendra en mobilette
26:06merci à vous
26:10et on retrouve notre deuxième association
26:12Stéphane Pelé
26:14c'est plus qu'une association
26:16c'est devenu une institution
26:18puisque c'est le président d'écran des mondes
26:20écran des mondes c'est à la fois
26:22finalement
26:24une sorte de contraction entre écran
26:26image, enfin tous les métiers
26:28l'audiovisuel, le cinéma
26:30qui sont liés à cette fameuse
26:32écran qui souvent nous obsède
26:34mais finalement donne aussi de très très belles choses
26:36et puis aussi le monde que l'on peut
26:38parcourir au travers du regard
26:40finalement des documentaristes
26:42en particulier, donc Michel Noll
26:44bonsoir
26:46on est ravis de vous accueillir parce qu'il y a
26:48quelques jours vous êtes venu parler d'exception
26:50culturelle, vous qui avez
26:52été très longtemps producteur
26:54et qui avez je crois une bonne centaine de films
26:56dans votre catalogue
26:58et puis maintenant vous faites une sorte de
27:00cinéma itinérant
27:02à partir des documentaires
27:04dont vous souhaitez faire la promotion
27:06vous nous expliquez ce qu'est
27:08écran des mondes ?
27:12Michel Noll
27:14vous nous entendez ?
27:16Allo Michel Noll
27:18on a a priori un petit problème de liaison
27:20on voit Michel Noll parfaitement bien
27:22dans l'écran
27:24vous nous entendez ?
27:26non
27:28on va faire la pause publicitaire tout de suite
27:30on va rappeler Michel Noll soit par insert téléphonique
27:32soit recalé la ligne
27:34la ligne zoom
27:36vous êtes bien dans les vraies voix citoyennes avec Aurélie Gros et Stéphane Pelé
27:38on se retrouve dans quelques instants
27:40Sud Radio, votre avis fait la différence
27:42oui bonjour Sud Radio
27:44merci de votre émission
27:46de donner la parole au territoire sur les campagnes
27:48Sud Radio
27:50parlons vrai
27:52Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France
27:5419h20 des vraies voix citoyennes
27:56Aurélie Gros, Stéphane Pelé
27:58retour des vraies voix citoyennes
28:00avec Aurélie Gros et Stéphane Pelé
28:02et on a retrouvé Michel Noll
28:04d'écran des mondes, Stéphane Pelé
28:06vous avez la parole
28:08oui je crois qu'il aurait fallu que je fasse plus court sur la magie
28:10des images parce que justement
28:12elle a disparu
28:14bonsoir Michel Noll
28:16je disais qu'on était ravi de vous accueillir
28:18vous êtes à la fois un grand producteur
28:20une centaine de films à votre actif
28:22dans votre catalogue
28:24mais vous avez tiré de cette expérience
28:26une envie de faire partager encore plus
28:28les images
28:30les documentaires qui vous tiennent à coeur
28:32qui sont des véritables voyages
28:34dans des univers que vous proposez
28:36aux spectateurs
28:38et donc vous avez créé une formule
28:40itinérante de village en village
28:42mais avant ça peut-être
28:44présentez-vous parce que je pense que
28:46votre expérience est assez
28:48exceptionnelle d'autant qu'il y a
28:50quelques jours encore vous étiez avec nous pour parler
28:52exception culturelle à Toulon
28:54on vous écoute Michel
28:56alors en parlant d'exception
28:58pour expliquer je suis
29:00tombé dans ce métier un peu par hasard
29:02et j'ai appris
29:04les bases du métier
29:06de producteur en travaillant
29:08tenez-vous bien
29:10dans l'émission qu'on connait
29:12peut-être encore qui s'appelait
29:14Ile aux Enfants avec Casimir
29:16oui effectivement
29:18on connait tous
29:20le temps des rires et des chants
29:22dans l'Ile aux Enfants
29:24ce soir c'est Maudilette
29:26Casimir
29:28ça m'a donné envie
29:30en sortant du studio d'essayer
29:32de découvrir cette Ile aux Enfants
29:34et j'ai donc commencé à faire des films
29:36je suis allé voir
29:38un peu partout
29:40de ce qu'on
29:42pouvait trouver comme belles histoires
29:44dans le monde entier
29:46il y a très peu de pays que j'ai pas visité
29:48j'ai donc fait un grand
29:50nombre de films
29:52et puis j'ai eu un petit
29:54souci cardiaque il y a quelques années
29:56où je me suis dit
29:58maintenant on va raccrocher
30:00le métier de producteur réalisateur
30:02on va laisser les jeunes faire
30:04et on va en revanche trouver le moyen
30:06de quand même faire vivre un cinéma documentaire
30:08que j'appelle un cinéma documentaire
30:10d'exception
30:12qui aborde des questions citoyennes
30:14là où
30:16très souvent on passe vraiment
30:18à côté de l'essentiel
30:20et j'ai donc à ce moment là créé
30:22cette association
30:24et je lui ai donné une vie à travers
30:26plusieurs festivals que j'organise
30:28aujourd'hui j'organise
30:30six festivals
30:32qui sont à chaque fois centrés sur
30:34une thématique
30:36la première idée était de
30:38retraduire en quelque sorte mon
30:40thématique d'altérité
30:42donc de découverte du monde
30:44en donnant une fenêtre
30:46à certaines civilisations
30:48souvent millénaires qui ont des choses
30:50à nous apprendre
30:52qui ont des choses à nous donner
30:54qui peuvent inspirer
30:56nos vies quotidiennes et donc j'ai commencé
30:58par faire un festival chinois
31:00de documentaires chinois
31:02qui maintenant est dans sa quinzième
31:04année, elle a lieu
31:06tous les ans dans
31:08la Comarca à Paris
31:10ensuite j'ai donné place
31:12à une autre civilisation
31:14elle aussi millénaire
31:16qui est la Grèce, en fait la mère
31:18de l'Europe et à travers ça
31:20j'essaie d'aborder des questions
31:22de
31:24d'où venons-nous en Occident
31:26qui sommes-nous et en quoi
31:28notre histoire, je veux pas
31:30seulement parler des grands philosophes
31:32qui ont
31:34et de la
31:36naissance même
31:38de l'idée de démocratie
31:40qu'est-ce que ça veut dire pour nous
31:42aujourd'hui, sachant que
31:44il y a quelques années la Grèce a été quand même
31:46assez l'objet de
31:48remontrances
31:50si je peux dire.
31:52Michel, pour pas détailler tous
31:54les festivals que vous faites, parce qu'on donnera après
31:56les coordonnées d'écran des mondes
31:58pour que tout le monde aille voir
32:00qu'est-ce qui fait qu'on continue
32:02à aller voir ça sur
32:04grand écran justement, parce qu'on a tendance
32:06à se dire, maintenant
32:08avec son téléphone, on a
32:10accès à tout
32:12ben oui, je visais
32:14personne autour de la table, mais j'en voyais
32:16sur leur smartphone
32:18en train de regarder ce qui se passait dans le monde
32:20au travers de cet écran. Pourquoi on va
32:22encore voir des festivals
32:24et du cinéma ou du documentaire
32:26sur le grand écran ?
32:28Moi je vois deux raisons
32:30principales, une première
32:32de découvrir
32:34un film sur un grand écran
32:36c'est pas la même chose du tout
32:38que de le découvrir sur son ordinateur
32:40ou sur son portable
32:42ça c'est la première chose, on peut vraiment
32:44c'est là où la magie de l'image
32:46peut avoir lieu.
32:48Et la deuxième raison c'est
32:50ça nous rappelle que le cinéma
32:52c'est un sport, entre guillemets, une culture
32:54collective. On n'est pas seul
32:56devant son écran
32:58et même si je suis content que Netflix
33:00ou d'autres plateformes offrent
33:02la manière de découvrir un film
33:04quand on en a envie
33:06je trouve ça très
33:08triste d'être tout seul
33:10devant son écran à découvrir un film
33:12magnifique qui peut
33:14prendre un sens très différent
33:16si on sait qu'on n'est pas seul
33:18à le regarder. Cette
33:20expérience collective
33:22on découvre quelque chose
33:24d'inconnu ensemble avec des gens
33:26qu'on ne connait même pas
33:28crée une force
33:30de mémoire exceptionnelle.
33:32Oui mais Michel Noll
33:34il y a une barrière à tout ça puisque
33:36tout le monde n'a pas un cinéma
33:38à proximité. Donc comment
33:40on peut lutter justement
33:42contre cette désertification des cinémas
33:44cinématographiques.
33:46Il y a la désertification médicale, il y a la
33:48désertification cinématographique.
33:50Tout à fait.
33:52Par rapport à un exemple
33:54que j'ai mis en place il y a maintenant 5 ans
33:56dans la petite
33:58communauté de communes où j'habite
34:00maintenant à l'est
34:02de Paris. C'est la communauté
34:04des communes du Deux-Morins où il y a
34:0631 villages
34:08et villes et aucun cinéma.
34:10Ce qui était évidemment un choc
34:12pour moi en arrivant mais j'ai pu convaincre
34:14les responsables de la
34:16culture de la communauté de tenter
34:18l'expérience d'engager
34:20un dialogue avec les
34:22maires de ce village et
34:24de faire un cinéma
34:26itinérant. Je prends
34:28ma petite voiture, mon projecteur
34:30et un très grand écran
34:324 mètres sur 6, pliable
34:34certes, mais
34:36on va une fois par mois dans
34:38une salle polyvalente
34:40et on s'improvise
34:42en cinéma et
34:44on a la même
34:46force de conviction
34:48quand on a un sujet magnifique
34:50dans un documentaire et quand on est
34:5240, 50 personnes
34:54des habitants de ces villages
34:56qui viennent voir ces films-là.
34:58Et il y a du monde Michel Null ?
35:00La catégorie d'âge, la tranche
35:02d'âge qui vient voir vos films
35:04dans ces villages est diversifiée ?
35:08On est plutôt
35:1030 et plus.
35:12Je pense qu'on n'a pas
35:14forcément la jeunesse des 15 à 30
35:18et en général
35:20on est au moins 30
35:22souvent 60 personnes
35:24et le tout est suivi
35:26bien entendu par un débat
35:28où chacun s'exprime
35:30et partage avec les autres
35:32qui sont là ce qu'il a particulièrement
35:34marqué dans tel ou tel film.
35:36C'est génial, c'est la culture pour tous et partout.
35:38Quels sont les documentaires ?
35:40Allez-y Michel Null.
35:42Alors, j'allais parler
35:44du contenu, en fait c'est des
35:46films que je fais venir
35:48d'un peu partout
35:50mais qui sont autour de thématiques
35:52qui font débat en France.
35:54Un exemple,
35:56en débat il y a des lois qui se
35:58préparent sur la question de fin de vie.
36:00J'ai trouvé un
36:02film documentaire japonais
36:04qui s'appelle Le droit de mourir
36:06et il va nous apprendre
36:08à travers un récit
36:10narratif sur
36:1270 minutes ce que
36:14font et ce que pensent les japonais
36:16du même problème. C'est là où on va
36:18toucher l'universalité des propos
36:20et du coup la discussion
36:22qui a suivi ce film
36:24était complètement
36:26centrée sur ce qu'il se passe en France
36:28et le fait de
36:30pouvoir discuter de cette question
36:32qui est quand même assez lourde
36:34à propos d'un pays qui est très
36:36loin a libéré
36:38les langues en fait
36:40et du coup on a pu parler de
36:42cette thématique là de manière apaisée.
36:44Quels sont les sujets qui
36:46intéressent le plus le public en termes de documentaire ?
36:48C'est en fait
36:50des choses qui font
36:52qui sont
36:54du genre de la vie quotidienne
36:56mais qui ne sont pas
36:58forcément si vous voulez
37:00qui ne sont pas forcément
37:02abordées de manière
37:04nuancée à la télévision.
37:06J'ai un autre exemple
37:08par exemple
37:10l'intelligence artificielle.
37:12Tout le monde en parle.
37:14Est-ce qu'il y a des très bons films là-dessus ?
37:16Moi j'en connais trois. J'en ai montré un
37:18je peux vous dire que les gens
37:20sont sortis, c'était une belge
37:22les gens sont sortis
37:24de cette projection en ayant
37:26une vision beaucoup plus claire de ce que c'était
37:28des dangers
37:30que ça représente, des opportunités
37:32que ça peut donner et du coup si vous voulez
37:34ils sont ressortis
37:36enrichis
37:38d'une connaissance
37:40nuancée en profondeur
37:42du sujet abordé.
37:44Alors justement Michel Noll
37:46ce que vous faites finalement c'est que vous apportez
37:48à la culture générale de tous
37:50vous apportez à notre connaissance du monde
37:52à notre regard
37:54que celui, en effet vous avez raison, de l'information
37:56en continu, des choses de plus en plus
37:58courtes et rapides, les fameux tweets
38:00etc.
38:02Vous apportez ce recul
38:04mais vous vous financez comment ?
38:06Tant que je vous dis ça, j'ai face à moi
38:08la championne de France
38:10toute catégorie du financement
38:12crowdfunding, c'est donc Anna Cohen qui est là
38:14qui vous écoute, on sait jamais
38:16peut-être que votre sujet va l'intéresser
38:18mais est-ce que vous faites appel à la générosité
38:20publique pour financer votre
38:22cinéma itinérant ?
38:24En fait c'est la communauté de communes
38:26qui nous donne un coup de pouce
38:28si je peux dire. Donc c'est l'argent public.
38:30Donc voilà, c'est une partie
38:32de l'argent public et le reste c'est
38:34du bénévolat de
38:36cette région même.
38:38L'écran du monde
38:40elle-même est donc
38:42une association, il y a une salariée
38:44et tous les autres qui m'aident
38:46moi compris bien entendu
38:48nous travaillons bénévolement pour le faire
38:50et on y trouve si vous voulez
38:52un intérêt
38:56ça remplit l'âme
38:58si je peux dire.
39:00Une expression un peu bizarre.
39:02Anna là-dessus, vous n'avez pas
39:04une petite idée ?
39:06Je pense que
39:08il y aurait effectivement du potentiel
39:10vu qu'il y a pas mal de monde
39:12de ce que j'en entends qui entourent ce
39:14projet. Voilà, vous avez
39:16donc une possibilité vous, vous avez l'âme
39:18Anna a le cœur et donc
39:20avec tout ça, ça peut fonctionner.
39:22Et nous on a le cerveau
39:24d'avoir invité les deux en même temps.
39:28Une intelligence totalement naturelle
39:30artificielle.
39:34Quelles sont les prochaines projections
39:36qui sont prévues ? Puisqu'il nous reste quelques secondes
39:38Michel.
39:40Je travaille sur le prochain festival japonais
39:42qui s'appelle Un Petit Air
39:44du Japon.
39:46Il a lieu en juin, début juin
39:48au cinéma Les 7 Parnassiens à Paris.
39:50Un film d'ouverture
39:52juste un mot là-dessus, puis après
39:54un film d'ouverture qui s'appelle
39:56Joetsu. Alors Joetsu
39:58qu'est-ce que c'est ?
40:00Il est de notoriété
40:02publique au Japon.
40:04Le suicide
40:06est un phénomène
40:08très courant.
40:10Mais il n'y a pas que le suicide
40:12pour, si on veut,
40:14éviter de se faire gronder par la société.
40:16Il y a aussi la
40:18disparition. Et phénomène
40:20extraordinaire au Japon, il y a des agences
40:22qui vous permettent, qui vous aident
40:24à disparaître.
40:26Ce film
40:28va nous parler
40:30de cela et on va suivre des candidats
40:32qui veulent disparaître. Et qu'est-ce que ça fait ?
40:34En sortant de ce film
40:36on peut se poser la question
40:38quelles sont nos
40:40propres limites ?
40:42Est-ce qu'on accepte comme comportement
40:44dans la société
40:46si on a « fauté » ?
40:48Et je connais
40:50très peu de gens qui n'ont pas
40:52et qui n'ont jamais fauté.
40:54Donc c'est une question tout à fait universelle.
40:56Merci beaucoup Michel Noll.
40:58Mais vous savez toujours qu'à la fin
41:00de cette émission des Révois citoyennes,
41:02Aurélie Gros pose toujours la même question.
41:04Alors Michel Noll,
41:06comment peut-on vous aider ? Comment peut-on faire
41:08un don à votre superbe association
41:10en attendant une levée beaucoup plus
41:12importante ?
41:14Alors, il y a un site
41:16qui s'appelle « Écran des
41:18Mondes » au pluriel, trois fois au pluriel.
41:20« Écran des Mondes » au pluriel.
41:22Et nous sommes associés
41:24avec la banque Crédit Mutuel
41:26qui a offert, où il y a
41:28un compte où on peut faire un don.
41:30Et de voilà, c'est formidablement
41:32remerciant.
41:34Voilà.
41:36Merci Michel Noll, merci Anna Cohen.
41:38Merci.
41:40Merci Michel Noll, merci Anna Cohen,
41:42merci beaucoup Stéphane Pellet
41:44et Aurélie Gros. Comme tous les lundis,
41:46notre ami François Triot nous rejoint
41:48pour parler rubis. Alors on a bien
41:50commencé déjà. On a fait un bon week-end
41:52dans la Coupe d'Europe globalement.
41:54Quatre clubs qualifiés pour l'écart de finale.
41:56Donc c'est pas mal effectivement.
41:58Et donc on fera un gros plan sur Castres
42:00qui revient à ce niveau-là pour la première fois
42:02depuis 23 ans. Et on est très heureux de parler
42:04des Castres avec des invités.
42:06Paul Gérardiac qui sera avec nous notamment.
42:08Puis on aura un grand témoin, Vincent Echeteau,
42:10ancien entraîneur l'an dernier de Montpellier, mais qu'on a bien connu
42:12à l'UBB, qui sera avec nous à partir
42:14de 20h30. Voilà, en plus de UNUG,
42:16de Philippe Spanghero et de vous bien sûr au 826-330.
42:18Et de tout ce pack de rêves.
42:20On peut appeler ça comme ça.
42:22Oui, alors on est très humbles.
42:24Et puis même si vous, vous êtes plus un gabarit de trois quarts
42:26comme Philippe Spanghero et UNUG
42:28qui étaient vraiment un très grand trois quarts,
42:30plus que Pilier Talaud, on est d'accord.
42:32Mais c'est quand même du très costaud.
42:34Allez, on se retrouve tout de suite avec les vraies voix du rugby
42:36et nous avec Cécile de Ménibus.
42:38Demain 17h sur Sud Radio. A demain.