Avec Paul EL Kharrat et Sophie El Kharrat
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NewsTranscription
00:00Bonjour à tous, bonjour à toutes, ravie de vous retrouver avec Gilles, bonjour Gilles.
00:06Et on est ravis de recevoir aujourd'hui un fils et sa maman, c'est Paul Elkarrat et
00:12Sophie Elkarrat.
00:13Bonjour à tous les deux.
00:14Bonjour.
00:15Et Gilles.
00:16Comment ça va Paul ? Ça peut aller et vous ? Moi ça va bien.
00:20Tant mieux alors.
00:21Et maman elle a dit il faut se tenir droite.
00:23Droite ? Droite.
00:24Droit.
00:25Droit.
00:26Non mais j'essaie d'être le plus droit possible mais c'est vrai que le circuit est rigide.
00:30Ah.
00:31C'est la faute au dossier.
00:32Mais non.
00:33Mais je peux dire ça.
00:34Ah bah voilà, ça y est, le premier.
00:35On est lancé là.
00:36C'est incroyable.
00:37Voilà, on vous reçoit.
00:38Et sa maman, ce livre qui s'appelle Atypique chez Harper Collins et qui raconte donc ce
00:45long chemin de vous, Sophie, avec votre petit Paul au début, avec ce caractère atypique
00:53que sont ces enfants dont on ne décèle pas tout de suite l'autisme avec le Asperger,
01:02c'est quelque chose qui ne se voit pas tout de suite et qui vous laisse dans l'interrogation.
01:06C'est donc une écriture à deux voix.
01:08Comment ça s'est passé ? Paul ?
01:10Je ne savais pas que vous me parliez à moi, pardon, du coup, comme on est deux, c'était
01:18une demande qui avait été faite expressément par un nombre assez conséquent de familles.
01:24Et donc, nous avons décidé conjointement, avec un plaisir non dissimulé, de rédiger
01:31ce livre et de faire participer en tout premier lieu ma mère parce qu'elle reçoit beaucoup
01:36de courriers de demandes et que c'était, on va dire, ce que l'on pouvait faire de mieux
01:42pour les aiguiller, les éclairer.
01:45Et c'est ce qu'on a fait, même si évidemment le spectre est extrêmement large et que tout
01:49le monde ne se reconnaît pas entièrement dans le livre, en tout cas, beaucoup de monde
01:54y trouve leur compte et permettent justement une meilleure appréciation et acceptation
02:01aussi de la différence d'ordre neurologique qu'est l'autisme et donc il était louable
02:09de, par ma position, de rédiger sur le sujet.
02:14Voilà, et vous rendez hommage à votre maman, vous dites dès le début qu'elle vous a tenu,
02:18porté, secoué, en tous les cas qu'elle a été là, elle l'a tenu et vous vous êtes
02:23tenu mutuellement finalement.
02:24Oui, après je ne sais pas si me secouer c'est sympathique à faire.
02:29Non, j'ai secoué, c'est-à-dire qu'il y a des moments, ce n'est pas le terme physique,
02:33c'est qu'à un moment donné il fallait aller vous chercher pour essayer de comprendre.
02:36Vous savez ce qu'on fait aux parents qui secouent leur bébé ? Non, je plaisante.
02:41Évidemment qu'il fallait parfois me remettre sur le chemin là où j'avais eu beaucoup
02:48de mal à reprendre et à me relever et c'est vrai que ça a été une béquille bienvenue
02:55pour me permettre de continuer ma route semée d'embûches avec beaucoup d'obstacles qui
03:03parfois étaient difficilement atteignables et donc son rôle a été capital je pense.
03:13Pourquoi Sophie, déjà dans ce livre c'est remarquable, on va avoir le temps d'en parler,
03:20mais par exemple vous expliquez que quand il est petit et qu'il a des voitures, au lieu
03:24de jouer avec les voitures, de se les faire cogner, il les range dans un ordre très précis,
03:30très carré et ça, ça vous alerte. Et pourquoi à un moment donné, toute sa vie ne comprendra pas
03:38pourquoi ce n'est pas grave que les voitures ne soient pas rangées ? Je me suis posé la question.
03:43Pourquoi ça n'évolue pas en se disant tu sais c'est pas grave si tes voitures ne sont pas rangées ?
03:47Parce que c'est le coeur du handicap invisible qui est l'autisme. L'autisme c'est l'enfermement
03:53sur soi-même à des degrés divers. Donc effectivement on parle aujourd'hui,
03:57la terminologie en autisme elle a évolué parce qu'elle n'est pas encore complètement aboutie.
04:04Quand vous voyez que la thèse d'Asperger qui établit le syndrome d'Asperger a été traduit
04:10en français en 1998, c'est hyper récent donc tout ça n'est pas encore bien établi d'un point
04:18de vue médical. Mais en tout cas le coeur de l'autisme c'est l'enfermement sur soi-même à des
04:24degrés divers, d'où la notion de spectre premièrement. Et deuxièmement en fait le problème
04:31des personnes avec autisme c'est qu'ils ne supportent pas le désordre ambiant autour d'eux,
04:36ils ne supportent pas le désordre du monde. Donc tous les rituels, toutes les interactions du bruit,
04:42la foule, tout ça c'est une source de stress. Oui, source de stress, d'agression permanente.
04:50Donc du coup si je peux terminer juste sur ce que j'étais en train de dire là, en fait le fait de
04:55ranger les voitures, c'est pour répondre à votre question, le fait de ranger les voitures comme le
05:00fait d'avoir des rituels c'est pour mettre de l'ordre dans ce monde en désordre. C'est tellement
05:06insupportable d'avoir un monde en désordre que l'on va par son action ou par ses rituels essayer
05:12de tenter de maîtriser un peu ça et de mettre dans l'ordre. Donc les voitures sont alignées,
05:16le monde est bien rangé et ça m'apaise, ça me permet de mieux vivre. On souligne également Gilles
05:23que la journée de sensibilisation à l'autisme c'était donc hier mais il y a beaucoup de campagnes
05:28qui sont menées, mais que sur cette question de prise en charge des enfants avec des troubles à
05:35spectre autistique et tous ceux qui ont des troubles TSA et des non visibles, la marche
05:45est encore très très très très très longue avant d'arriver à une prise en charge, elle est très
05:49très différentielle, elle est très très compliquée aujourd'hui. Voilà on va passer au zapping ? Allez
05:54on passe au zapping de la journée d'hier. Sud Radio Média, l'instant zapping. C'est évidemment ce
05:59qui a fait la une de tous les médias dans le monde entier, les taxes mondiales prononcées par le
06:05président des Etats-Unis Donald Trump. Alors évidemment les ripostes se préparent, ça va
06:10occuper toutes les chaînes d'info aujourd'hui et sur BFM il recevait Gabriel Picard président de
06:16la fédération des vins et spiritueux et lui préconisait une réponse intelligente. Les
06:21spiritueux depuis 30 ans on a un accord qui s'appelle le zéro pour zéro, c'est à dire qu'il y a zéro
06:26taxe sur les spiritueux qui rentrent aux Etats-Unis et il y a zéro taxe sur les spiritueux américains
06:31qui rentrent en Europe. Donc vous allez faire un bon, vous allez passer de 0 à 20% sur les
06:34spiritueux ? Exactement. Une des solutions qu'on a porté à la connaissance effectivement de
06:38l'exécutif français et de la commission européenne c'est de dire dans l'esprit d'un accord réciproque
06:42et il faut avoir des solutions positives aussi sans être naïf, c'est de dire la même chose sur
06:47les vins. Aujourd'hui les vins qui rentrent aux Etats-Unis sont taxés à 2% et à l'inverse les
06:52vins américains qui rentrent en Europe sont taxés à 4%. Donc ce qu'on propose c'est un
06:56réciproco-landfair trade agreement sur les vins qui serait une façon de prendre M. Trump au mot
07:01et d'appliquer une vraie réciprocité dans le secteur des vins. Mais avec un impact là pour
07:05le coup pour le consommateur français. On va y revenir longuement sur les déclarations de
07:11Donald Trump. Ça réagit déjà beaucoup. Alors avec vous et votre maman on va parler d'autisme et de
07:17différences invisibles. Alors hier c'était, comme l'a dit Christine, la journée mondiale de la
07:23sensibilisation à l'autisme et dans cet avou sur France 5 ils ont été à la rencontre des
07:29Nasus. Alors les Nasus c'est une équipe de foot pour les 11-15 ans qui ont tous été refusés parce
07:35qu'ils étaient autistes dans les groupes normal ou dans les clubs normaux et ils ont décidé de
07:42faire un club et vous allez voir l'histoire est incroyable. On veut apprendre aux enfants à
07:47s'accepter entre eux et surtout à défendre les mêmes valeurs au delà du résultat. L'important
07:51c'est de participer et de s'amuser. On a rencontré la maman d'Ousmane qui nous a raconté pourquoi il
07:55a été difficile pour lui de s'intégrer dans une équipe de foot. En fait il a vécu du harcèlement
07:59scolaire. Mais comment Ousmane a-t-il vécu ce rejet des clubs de foot traditionnels ? Ma mère elle
08:03m'a dit qu'il ne me voulait pas de moi, ça m'a dévasté, j'ai été dégoûté, ça m'a donné un
08:09objectif de devenir plus fort. C'est très très très reconnaissante aux Nasus parce que mon fils
08:14est maintenant épanoui, il est accepté. Que ce soit dans ses résultats scolaires ou dans sa manière
08:18d'être à la maison, je l'ai trouvé très très différent. Et entre deux passements de jambes on
08:22a demandé aux joueurs ce qu'ils pensaient de leur équipe de football. J'ai eu plein de potes depuis
08:25que je suis là, c'est bien. On ne fait pas de différence selon comme on est. On est très très
08:29gentils avec moi et j'adore l'équipe. Alors Paul, votre maman raconte dans le livre vos épopées
08:38en sport. Vous aimez le sport ? Oui j'aime bien le pratiquer, j'aime bien le regarder. C'était
08:46quoi votre sport préféré que vous faites encore aujourd'hui ? Le tennis. J'aime bien plein d'autres
08:53sports. Et Sophie vous expliquez que les sports co, c'est un peu compliqué pour les personnes
08:59comme Paul. C'est ce qui fait aussi qu'il n'a pas été repéré je pense plus tôt, c'est que
09:05normalement les personnes porteuses d'un TSA ont des problèmes relationnels mais surtout de
09:14motricité par rapport au sport. Donc en général ils ne sont pas très doués en sport, on va dire
09:19ça comme ça. Paul non, il a toujours fait plein de sports. Alors là où ça commence à pêcher c'est
09:26effectivement au foot. Alors c'est intéressant votre sujet là, parce qu'effectivement au foot
09:31ça va pas. Parce qu'il faut regarder les autres, il faut se coordonner aux autres, etc. Et que
09:39tout le monde s'énervait autour de lui parce que qu'est ce qu'il fout ce gars, il passe pas la balle.
09:43Donc effectivement c'est chouette d'avoir fait ce club de personnes. Franchement c'est très sympa
09:54d'avoir appris ça aujourd'hui. Je vais vous emmener également sur un autre sujet que j'ai
10:01choisi pour vous. Alors on découvre dans le livre la longue et lancinante galère du diagnostic par
10:07les psychiatres. On pourra en parler. Et hier Guillaume Durand était, c'est toujours dans cet
10:12évo, Guillaume Durand qui a atteint d'un cancer de la gorge. Et bien vous allez voir que beaucoup
10:17de médecins n'ont pas diagnostiqué son cancer. C'est juste dingue. Ils se sont trompés trois fois
10:23plus une radiologue qui m'a dit vous n'avez rien, vous pouvez aller courir. Vous pouvez même partir
10:26en vacances. Oui, prenez un Doliprane. J'avais une tumeur de 5 cm dans la mâchoire. Mais qui ne
10:31s'est pas vu au scanner. C'est à dire qu'en fait ils n'avaient pas baissé suffisamment le scanner.
10:35Tout ça, vous voyez je suis un peu gagné par l'émotion. Mais bon, à un moment on se dit où
10:39est la responsabilité de tout ça. Si on dilue tout ça, j'ai simplement envie de dire faisons
10:44quelque chose et donnez. Alors là ils font une sorte de web séminaire www.rougegorge.fr. Tout
10:50le monde peut aller sur ce site et assister à ce web séminaire. Et puis il y a des cours
10:54solidaires et beaucoup de choses en France. Puis c'est un peu à la mémoire de ce que Pierre
10:59évoquait. Après tout Val Kimmer, c'est pas n'importe qui. Michael Douglas dans l'histoire
11:02du cinéma, c'est pas n'importe qui. Et beaucoup de gens qui nous ont quittés.
11:06Oui c'est un cancer de la mâchoire qu'il a effectivement. Et il est le porte-drapeau
11:11aujourd'hui de cette semaine de sensibilisation à la prévention des cancers, ce qu'on appelle
11:15ORL. Puisqu'il y en a de plus en plus malheureusement. Donc la prévention est la meilleure
11:19arme. Paul on en parlera tout à l'heure. À 14 ans vous aviez déjà emmagasiné des tas d'informations
11:25et de connaissances. C'est juste hallucinant quand on lit le livre. Je vous présente un Paul mais en
11:31Inde. Un Paul indien. Et vous allez voir, il a inventé une IA révolutionnaire. Il n'a que 14 ans.
11:38Un génie de 14 ans révolutionne la médecine avec une IA capable de diagnostiquer les maladies
11:43cardiaques en seulement 7 secondes. Connais-tu l'histoire de Siddharth Nandiyala ? Plus de 15 000
11:47patients aux Etats-Unis et 7000 en Inde ont testé sa technologie. À seulement 14 ans, Siddharth
11:52Nandiyala, originaire de Dallas au Texas, est aujourd'hui reconnu comme le plus jeune
11:56professionnel certifié en IA au monde. Ce jeune prodige est le cerveau derrière SicardiaV,
12:01une application révolutionnaire capable de détecter des anomalies cardiaques en quelques
12:05secondes simplement en enregistrant les bruits du coeur via un smartphone. Avec une précision de
12:09plus de 96 %, son application est déjà utilisée dans des hôpitaux aux Etats-Unis et en Inde et
12:14fait l'objet d'éloges pour son efficacité. Incroyable ! Si vous n'aviez pas fait de télé,
12:20vous auriez fait quoi ? Si vous n'auriez pas été médiatique, j'entends ? J'aurais fait tout pour
12:28être publié parce que j'aime beaucoup écrire, rédiger, griffonner, que ce soit la lecture,
12:38alors c'est une évidence, mais l'écriture aussi j'aime beaucoup, c'est un exutoire. A chaque fois
12:43que j'ai des pensées qui me submergent, j'aime bien les rédiger sur du papier ou sur un document
12:53numérique. Et je peux vous dire quelque chose, c'est quand on tape votre nom sur la barre de
12:58recherche sur internet, le premier titre qui sort sous le nom de Paul Elkarrad, c'est écrivain.
13:03Vous le saviez ça ? Non. Quand on fait une recherche toute simple. Non, je m'attendais
13:09à autre chose parce que les gens sont intéressés parfois aux certains sujets. Non, c'est écrivain.
13:16Je suis étonné que ce soit le mot qui apparaisse en premier, mais du coup oui,
13:27même si écrivain ça a beaucoup d'importance pour moi et j'emploie le mot auteur pour être
13:35plus généraliste, parce qu'écrivain pour moi c'est un niveau au-dessus, mais admettons,
13:42j'aime bien écrire de manière générale. Et oui, j'ai toujours voulu faire ce métier-là,
13:51ce travail-là, même si pour moi ça n'est pas vraiment un travail, mais un plaisir de le faire,
13:56qui met mes pensées en ébullition et mon cerveau en marche permanente, voilà.
14:03Dans l'esprit autistique, il y a certains autistes qui ne supportent pas le bruit et la musique.
14:09Vous écoutez de la musique ou pas ? Oui, il n'y a pas de souci. Je vous invite aujourd'hui à midi,
14:15c'est à midi que la billetterie des concerts de l'Accord Arena de Léïc Diaga sera ouverte,
14:21elle va être en France. Ça va prendre un quart d'heure. En un quart d'heure, je parie que c'est
14:25plein. Je suis le même 10 minutes. 220,70 euros le carré or. Alors oui, j'avais écrit il y a
14:32jour que les billets vont partir très vite. Alors je vous donne les dates, ça sera le 17,
14:3718, 20 et 22 novembre, puisqu'une quatrième date a été mise en place. Et alors évidemment,
14:43ce qui est connu en ce moment, c'est Abracadabra, qui est son nouveau titre.
14:53Voilà, pour les fans de Léïc Diaga, à partir de midi, faites tourner les ordinateurs pour espérer
14:58avoir des places pour les concerts, événements qui auront lieu à Paris au mois de novembre,
15:02prochain. Vous avez mis un son et vous aviez recherché des billets, c'était pour qui ? Une
15:07actrice, une chanteuse ? C'est Diana Ross. Et vous les avez eus, vos places ? Non, mais il faut
15:14avoir 12 ordinateurs qui tournent en même temps pour espérer avoir des places. Je ne sais pas
15:17comment ils font les gens pour avoir des places. Bref, ceci n'est pas le sujet. Dans un instant,
15:21après la pause, on continue avec nos invités pour ce livre atypique écrit par Paul Elkarrat
15:27et Sophie Elkarrat, la mère et le fils. Cette longue, longue route qu'ils ont menée ensemble
15:33pour pouvoir, et qui témoigne aussi de ce quotidien, celui d'une mère, d'une famille,
15:41je dirais même, parce que vous parlez aussi de votre mari, des frères et sœurs de Paul,
15:46dans cette histoire. Livre chez HarperCollins. HarperCollins, et c'est effectivement très
15:50touchant, très intéressant. Et surtout, il y a beaucoup d'informations qui peuvent aider
15:53des personnes qui nous écoutent et qui sont peut-être confrontées à cela. Allez, à tout de
15:57suite sur Sud Radio. Le 10h midi, Sud Radio Média, Christine Bouillaud, Gilles Anzman,
16:04Sud Radio Média, l'invité du jour. Et on reçoit Paul Elkarrat et sa maman Sophie Elkarrat pour
16:11votre livre écrit à quatre mains, atypique, chez HarperCollins. C'est l'histoire et le long
16:17cheminement que vous vivez en famille. Vous d'abord Sophie, je vais m'adresser à votre
16:20maman, Paul, en premier, puisque c'est elle qui ouvre effectivement le livre pour raconter ce
16:26témoignage qui vous bouleverse, cette maman qui vous écrit et qui est désespérée parce qu'elle
16:31ne déchiffre pas son enfant et elle se demande ce qui se passe. Moi, je voudrais qu'on revienne,
16:36pour nos auditeurs, Gilles, sur la compréhension des familles et des proches de parents d'enfants
16:42autistes Asperger, ce qui est le cas de Paul aujourd'hui. C'est que pendant longtemps,
16:46il y a une espèce de culpabilité immense de ces parents qui sont vus et qui ont été vus,
16:51peut-être un petit peu moins maintenant, mais qui ont été vus comme de mauvais parents,
16:54qui ne savent pas où il y a un problème avec leur enfant. Donc forcément, c'est un problème
16:58notamment avec la mère. Voilà, ça a été longtemps ça. Ce qu'on appelait le syndrome de la mère
17:04froide, c'est-à-dire la mère qui n'est pas affectueuse, qui n'est pas chaleureuse et qui
17:10va créer le problème en fait. Alors quand on sait aujourd'hui que c'est une structuration
17:14neurologique du cerveau qui est complètement différente et qui fait qu'ils appréhendent le
17:18monde d'une façon complètement différente, ça fait sourire. Mais, comment dire, longtemps,
17:25ça a été le sujet de la mère et longtemps, ils ont été mis avec des malades psychiatriques. Et donc,
17:33ils ont subi des traitements médicaux complètement inappropriés parce que c'est pas en prenant des
17:39médicaments qu'on changera le système neurologique de quelqu'un. Donc, on s'est fourvoyé complètement
17:47sur ce sujet-là et aujourd'hui, Dieu merci, on est sorti de ça. Et vous racontez la liste longue
17:54comme le brun de tous ces médecins que vous allez voir en disant, il se passe quelque chose,
17:59aidez-nous en fait. Et vous n'avez pas de réponse. Ils ne peuvent pas nous aider parce qu'ils sont
18:03dans l'ignorance du sujet. Donc, voilà, c'est le problème. C'est ce que je vous disais tout à
18:09l'heure. Ce médecin Asperger était un médecin viennois qui, pendant la Deuxième Guerre mondiale,
18:17a identifié. Il a tout écrit, il savait déjà tout. Simplement, étant donné que Dufay... C'est
18:31compliqué. Il est passé dans l'ombre. Il a été complètement oublié du fait de sa collusion avec
18:39les médecins nazis. Donc, il a été complètement oublié. Il se trouve que dans les années 80,
18:45une psychiatre britannique londonienne, Lorna Wing, s'est intéressée au sujet parce que sa
18:52propre fille présentait des syndromes autistiques et a exhumé la thèse d'Asperger. Vous voyez,
18:58les années 80. Et donc, a remis le syndrome d'Asperger sur le devant de la scène. Et aujourd'hui,
19:07donc, on part de très, très, très, très loin. Pendant que votre maman fait toutes ses recherches,
19:13quand vous avez 9-10 ans, est-ce que vous vous sentez déjà un enfant différent ou pas ? 9-10 ans,
19:20je suis quelqu'un qui est très curieux, qui s'intéresse à beaucoup de choses, qui aime bien
19:27attirer l'attention aussi, qui aime bien amuser. Vous êtes un bouton train à l'école. Oui, qui aime bien amuser la
19:32galerie. Mais de là à neurologiquement me considérer comme singulier à part entière, non, je pense pas
19:44que j'avais ces considérations-là à un âge aussi jeune. Même quand vous faites des crises, même
19:51quand vous exigez que... Tout ça, c'est dans le livre. Il faut vraiment lire ce livre chez Harper
19:57Connins. Quand votre maman est obligée, chaque soir, à venir vous montrer des baleines qui sont
20:03sur des affiches... C'est moi qui lui montre, mais ça, c'était encore... J'étais encore plus petit,
20:10là. J'avais 3-4 ans. Voilà, donc c'était même avant. Mais je ne m'en souciais pas. Je considérais
20:20que si je faisais une crise ou que j'étais agacé par quelque chose, c'est qu'il y avait une raison
20:27définie et que c'était justifié et pas que c'était excessif de réagir de la sorte. Je n'avais pas
20:33cette conscience-là, je pense. Mais bon, de nos jours, ça a changé. Vous ne faites plus de colère,
20:40en ce moment, à votre âge ? Je n'ai pas dit que je ne faisais plus de colère, que je ne m'énervais
20:44pas. Tout de même, je ne suis pas transformé en un autre être vivant. Mais oui, il y a toujours
20:54des phases d'angoisse, des phases de nervosité assez prononcées. Vous faites toujours des listes ?
21:00Toujours. Et encore plus maintenant. Il faut raconter à nos auditeurs que vous racontez
21:06dans le livre, Sophie et Paul aussi, cette passion qu'il a pour les listes, pour tout.
21:11La dernière en date, c'est laquelle ? La dernière en date, c'est celle que je fais
21:17depuis plusieurs années déjà, qui est une nécrologie à grande échelle.
21:21Dès que quelqu'un est mort, vous le mettez dans votre texte ? Oui, c'est ça.
21:24Mais qui, par exemple ? Des gens connus ? Des gens connus ou pas connus.
21:29Donc vous allez fouiller ? Je vais fouiller dans les dictionnaires,
21:33sur les sites internet, les Wikipédias. Sur les pages de nécrologie des journaux aussi ?
21:39Non, non, mais les gens ne sont pas connus. Il faut quand même qu'il y ait une certaine
21:48notoriété à une époque ou pas d'ailleurs. Et ça a l'air de faire sourire ta maman qui réagit à ça.
21:54Je voudrais dire plusieurs choses. Là où j'ai su qu'il commençait à y avoir un souci,
21:58c'est quand il me dit, j'aimerais bien, grosso modo, ne pas faire de crise,
22:04j'aimerais bien, mais ma tête, elle ne veut pas. J'aimerais bien faire ce que tu me dis de faire,
22:10ou arrêter de faire ce que je fais, mais ma tête, elle ne veut pas. Donc il y a un conflit dans la
22:15tête. C'est ce que je vous disais tout à l'heure, les listes c'est une façon de contrôler la
22:23connaissance, de contrôler le monde, d'essayer de tout savoir pour s'apaiser. C'est comme les
22:32voitures alignées, c'est pareil. C'est de mettre de l'ordre dans ce désordre qui est dans sa tête
22:37par rapport au monde dans lequel on est. C'est pour que l'extérieur comprenne que vous êtes,
22:44en tous les cas, dans un monde où pour vous, ça ne compte pas comme vous.
22:47Ton cerveau, il a besoin d'être nourri. Si je l'emmène en vacances ou en week-end, je vais me
22:52dire qu'il faut que je le nourrisse intellectuellement, il faut qu'il y ait de la connaissance qui arrive
22:56au cerveau. Il faut qu'il apprenne des choses. Donc c'est tout un.
23:00C'est une histoire naturelle, cette balade.
23:02Ah oui, il y a des fois où j'y suis allé, ça remonte.
23:05Il y a peut-être des choses nouvelles que vous n'avez pas enregistrées.
23:08Non. Depuis que j'y ai mis le pied, il y a dû y avoir des évolutions. Il faudra que j'y retourne.
23:19Mais sinon, j'ai déjà fait des musées quand j'étais sur Paris.
23:23On parlait de la sensibilisation autour de l'autisme. L'année dernière, en 2024,
23:28il y a eu un spot publicitaire que vous avez fait avec Paul Mirabelle. C'était dur à faire ?
23:36Ah non, non, non, non, non. C'est les réactions derrière.
23:38Ah bon ? Il y a eu combien de réactions ? Parce qu'il est génial le spot, non ?
23:42Ça a pas été apprécié ? Par les personnes autistes, moyennement.
23:45Ah bah on l'écoute. On écoute le spot.
23:48Le traité de Tordesillas. 1494.
23:51C'est la capitale de la Suatini. Mbabane.
23:54Tu sais tout sur tout. T'es vraiment une grosse tête. D'ailleurs,
23:58en parlant de tête, j'ai une autre question. Qu'est-ce que je ressens là ?
24:04Tu es content ? Non. Regarde bien mes yeux.
24:08Je sais pas. Je suis contrarié. T'as donné ta langue au chat.
24:13Je suis pas donné ma langue au chat. Y a un chat.
24:16Les personnes autistes ont des difficultés à reconnaître les émotions et à comprendre
24:20les expressions imagées. En avoir conscience, c'est déjà un premier pas.
24:23Y a pas de chat. Qu'est-ce que tu racontes ? Mieux connaître l'autisme, c'est mieux vivre ensemble.
24:28C'est dégueulasse en plus de donner sa langue au chat.
24:30Pourquoi ça a été mal perçu ? J'ai regardé sur les différents réseaux.
24:44Ils ont posté, comme je le disais, différents réseaux.
24:49Et c'est vrai qu'il n'y a pas eu beaucoup de commentaires positifs, on va dire.
24:58Après, c'est pas que j'accorde un entier crédit à tout ce qui est écrit.
25:03Mais c'est vrai que je ne suis pas habitué non plus à ce qu'il y ait beaucoup de réactions négatives.
25:10Mais en tout cas, j'ai fait une action que je considérais comme louable pour un spot gouvernemental.
25:22Evidemment que moi-même, je ne reflète même pas le rôle que j'ai joué dans ce...
25:29Evidemment que je comprends le second degré, les expressions imagées, j'ai aucun problème avec tout ça.
25:33Vous n'avez pas mesuré qu'au-delà des messages que vous recevez sur internet qu'il faut prendre avec beaucoup de...
25:38Non, non, mais bien sûr.
25:39Vous avez aidé plein de gens ?
25:41Oui, mais il y a des gens qui ont été ravis de ces campagnes de sensibilisation.
25:48Et d'autres qui ont eu plus de mal parce qu'ils considéraient que c'était des clichés.
25:52Mais le but premier, c'était justement d'exprimer qu'une partie, certes,
26:01pas aussi vaste qu'on pourrait le penser parce que le spectre est extrêmement large,
26:05qui représente des gens qui ont des difficultés avec le second degré, les expressions imagées,
26:11et qui aussi peuvent savoir des choses beaucoup plus que la moyenne.
26:17Même si c'est une part assez restreinte.
26:19Mais ça n'avait pas pour but de représenter une entièreté qui est tout bonnement impossible à afficher.
26:25Donc c'était ça qui était louable dans les faits.
26:28Et c'est vrai que, et je n'extrapole pas, c'est vrai que les réactions ont été difficiles aussi à lire.
26:36Eh bien, on entend qu'effectivement ça vous a touché, Paul Elkarrat, Sophie Elkarrat.
26:40On reste avec vous, on fait une courte pause sur Sud Radio.
26:43On vous reçoit pour ce livre atypique par Richard Percolins, et vous en parliez, Paul,
26:47cette difficulté justement d'acceptation de l'autre, qui est différente.
26:51Parce que quand on est autiste avec un syndrome Asperger, il y en a des dizaines de profils différents.
26:58Et que pour la société, on aime bien mettre les gens dans des cases et que ça réponde bien à certains critères.
27:03Donc parfois c'est un peu difficile pour la société.
27:05On va en rediscuter avec vous deux. A tout de suite.
27:13Gilles Gansman, Sud Radio, le Supplément Média.
27:18Alors il nous reste quelques minutes, on pourrait faire deux heures sur cette émission.
27:21Trois.
27:21Effectivement, et on va en parler à la direction, on va enlever tout le monde.
27:25On reçoit Paul Elkarrat, Sophie Elkarrat pour votre livre atypique à Percolins.
27:30Alors Paul, on resitue aussi, c'est que vous avez connu une notoriété en allant à la télévision,
27:38étant le record man de présence dans les 12 coups de midi, 152 tours passés.
27:44Vous êtes éliminé à la 153ème session, c'est ça ?
27:46Enfin, j'étais deuxième provisoire au moment où je suis passé en 2019.
27:51Je n'avais pas réussi à dépasser le record.
27:54C'était qui lui Paul ?
27:56Christian Quezada.
27:58Une bonne question.
28:00Voilà, très bonne question.
28:02Je vous réponds.
28:04Mais en tout cas oui, j'étais dans le top 3.
28:07Bon maintenant, ils m'ont dépassé plusieurs personnes.
28:11Plusieurs personnes, mais simplement c'est par rapport à vous Paul.
28:13C'est donc une émission, et Sophie vous en parlait dans ce livre, sa maman,
28:17c'est une émission qui va changer votre vie à tous.
28:21Et notamment concernant la question de l'autonomie, de l'envol de ces enfants
28:27qui sont atteints d'autisme avec un syndrome Asperger.
28:31C'était important de savoir pour vous.
28:35Et pourquoi vous avez voulu faire cette émission ?
28:39Vous vous retrouvez dans votre pire cauchemar.
28:41Il y a du bruit, il y a des techniciens,
28:43on enregistre 5 ou 7 émissions dans la journée.
28:45C'est vrai que je me suis dit tout de suite,
28:49s'il y a des techniciens, ça ne va pas le faire.
28:53La première fois que vous arrivez sur le plateau ?
28:55C'est un ensemble de facteurs.
28:57En réalité, c'est vaste, c'est grand, il y a beaucoup de monde,
29:03il y a un public en liesse, il y a beaucoup de bruit,
29:07de lumière, de stimuli en tout genre.
29:11Donc oui, ce n'est absolument pas l'environnement,
29:15l'atmosphère qui me scie.
29:19C'est vrai que je me suis simplement dit
29:23que j'aurais mieux fait de juste rester à Grenoble
29:27et de participer un samedi après-midi à ce jeu.
29:31Je ne voulais pas savoir que 5 mois après,
29:33on allait m'appeler pour me faire venir
29:35et encore moins que j'allais rester aussi longtemps.
29:37Ça, c'était inimaginable.
29:39Et vous Sophie, quand il vous dit
29:41« je vais au 12 coups de midi », vous dites quoi ?
29:43En fait, c'est un moment où il est dans une phase dépressive sévère,
29:47la plus sévère qu'il ait jamais eue.
29:49Donc avec son père, on pense que ça va être juste une petite toccade,
29:57que ça va passer, qu'il va faire ça,
29:59mais que ça lui fera du bien.
30:01De toute façon, on était prêts à faire tout
30:03pour qu'il puisse se sentir mieux à un moment.
30:05Son père l'a accompagné une première fois
30:09et ça n'a pas fonctionné.
30:11Je l'ai accompagné une deuxième fois
30:13et là, au bout de très longtemps,
30:15on l'a appelé.
30:17Mais moi je lui avais dit
30:19« ne n'ai pas espoir qu'on t'appelle ».
30:23C'était des mois et des mois.
30:25Après, il avait une camarade qui était passée
30:27et qui avait déjà été appelée.
30:29Donc on pensait que c'était fichu.
30:31Mais qu'est-ce qui l'a sauvé ?
30:33C'est la télévision ou le fait de jouer ?
30:35C'est-à-dire d'être dans un système de jeu
30:37et de se confronter à soi-même ?
30:39Ce qui l'a sauvé, c'est clairement le jeu.
30:41Parce que toutes ces années,
30:43il a cumulé de la connaissance en lisant,
30:45en écoutant des choses, etc.
30:47Et pendant toutes ces années,
30:49dans le système scolaire, on lui a dit
30:51« bon, tu sais beaucoup de choses, c'est bien,
30:53mais c'est pas ça qu'on te demande.
30:55Il faut savoir faire quelques trucs
30:57et de savoir organiser ta pensée,
30:59de savoir rédiger, analyser,
31:01construire des devoirs, etc.
31:03Donc en fait, il n'a pas du tout été valorisé
31:05sur ses connaissances brutes.
31:07Et d'un coup, d'un seul, dans l'émission,
31:09on l'admirait parce qu'il avait
31:11cette connaissance phénoménale.
31:13Et du coup, ça a changé.
31:15Il est sorti de « je ne sers à rien,
31:17je sais plein de trucs, mais ça ne sert à rien »,
31:19etc. Et ça, ça a été miraculeux.
31:21Avec des choses incroyables.
31:23C'est-à-dire que vous avez fait,
31:25par exemple, Fort Boyard,
31:27vous avez fait une épreuve qui s'appelle « la momie ».
31:29C'est-à-dire qu'on imagine rarement
31:31un autiste qu'on va mettre
31:33sur un endroit et qui va être
31:35emballé par une bandelette
31:37pour devenir une momie, justement,
31:39s'il ne répond pas aux questions.
31:41Et on se dit que pour un autiste,
31:43ça veut dire qu'il a passé un cap
31:45où on peut même l'enfermer
31:47sans qu'il panique,
31:49tout en répondant à des questions.
31:51Voici l'extrait de Fort Boyard.
31:53« Bonsoir, Paul. » « Bonsoir, Père Faura. »
31:55« Comment vous sentez-vous, mon petit Paul ? »
31:57« Un peu anxieux, mais... »
31:59« Oui, mais vous êtes un champion,
32:01vous, les énigmes.
32:03J'ai l'habitude de faire travailler votre tête. »
32:05« Mais c'est vrai qu'il me faut toujours
32:07un certain temps, et là, comme c'est un temps imparti,
32:09j'ai peur de ne pas pouvoir répondre
32:11alors même que j'en ai les moyens. »
32:13« Voici l'énigme.
32:15Vaste étendue
32:17de terre,
32:19paradis du solitaire,
32:21c'est une plage
32:23dépourvue d'eau.
32:25Toujours bossue
32:27est son vaisseau.
32:29Qui est-il ? »
32:31« Le dromadaire,
32:33le chameau, le désert... »
32:35« Le désert ? »
32:37« Le désert. »
32:39« Bonsoir, Paul.
32:41Vous êtes étonnant, vous êtes brillant, Paul. »
32:43« Je pensais au désert
32:45dès le début, j'ai préféré dire
32:47comme le vaisseau du désert, c'est le chameau,
32:49enfin, c'est le dromadaire,
32:51j'ai préféré dire ça d'abord, et ensuite le désert. »
32:53« Oui, effectivement, le désert ! »
32:55« Vous vous souvenez de Fort Boyard, c'est incroyable. »
32:57« Oui, je continue à parler alors que j'ai le bandeau
32:59là-dessus, et on voit
33:01ma bouche qui parle au travers. »
33:03« C'est incroyable de faire des émissions
33:05de télé quand même. » « Et vous n'avez jamais voulu en faire
33:07une à vous, des émissions de télé ? »
33:09« Euh... »
33:11« Vous avez des projets, vous envoyez des synopsies,
33:13des choses sur les chaînes de télé ? »
33:15« Pas encore, mais
33:17j'ai pensé... »
33:19« Un jeu ? »
33:21« En fait,
33:23il y a des idées, mais je ne sais pas exactement
33:25par quel bout le prendre,
33:27comment organiser
33:29la chose, comment créer
33:31l'occasion,
33:33mais je pense
33:35un jour faire...
33:37enfin, tenter de faire
33:39un podcast
33:41sur...
33:43pas forcément que sur
33:45les crimes, mais faire
33:47un podcast où, par exemple,
33:49chaque jour, je raconterai
33:51une anecdote
33:53sur l'histoire
33:55du monde, par exemple, ça serait quelque chose
33:57que je pourrais
33:59faire, je pourrais rédiger,
34:01j'y ai pensé, il faudra que je
34:03m'en ouvre au directeur des
34:05programmes d'RTL. »
34:07« Ou au dessus de Radio ! »
34:09« Ou au dessus de Radio ! »
34:11« Non, mais je pense que je suis en grosse tête ! »
34:13« Salut Patrick Roger, vous pouvez parler
34:15au directeur, qui est le patron
34:17de la station. »
34:19« D'accord, si, pourquoi pas. »
34:21« Est-ce que vous êtes d'accord que
34:23de vous médiatiser, ça a changé
34:25votre maladie, ça vous a sauvé,
34:27ou pas du tout, ou ce n'est qu'un moment
34:29et qu'une parenthèse dans la maladie ? »
34:31« Alors,
34:33je ne suis pas malade, pas encore. »
34:35« Non, mais vous m'avez compris. »
34:37« Non, mais il ne faut pas employer ce mot, monsieur. »
34:39« Non, mais
34:41c'est important pour les auditeurs
34:43de considérer que c'est une autre manière
34:45de fonctionner, et non pas
34:47justement
34:49une maladie qui est
34:51irrémédiable, on va dire.
34:53Mais en tout cas,
34:55je fais
34:57de mon mieux
34:59pour me battre contre
35:01des tourments qui sont omniprésents.
35:03»
35:05« Et les préjugés ? »
35:07« Ça, après, je les disciple
35:09plutôt bien
35:11parce qu'il y a une communication
35:13et une conversation qui s'instaurent
35:15et c'est le but de la
35:17manœuvre que de s'exprimer
35:19avec d'autres
35:21qui ont des questions et qui
35:23s'interrogent. »
35:25« Vous terminez votre livre par la liste
35:27longue, très longue
35:29et sans doute pas complète, alors ça fait
35:31partie des listes de toutes ces
35:33personnalités célèbres qui ont marqué l'histoire
35:35et qui sont comme vous, Paul,
35:37des autistes syndrome Asperger,
35:39comme on dit,
35:41Woody Allen, Tim Burton, je prends
35:43au hasard Greta Thunberg
35:45par exemple, on se moque beaucoup d'eux
35:47mais ça fait partie des personnes qui marquent
35:49le monde, Michael Phelps, pour les sportifs
35:51par exemple, John McEnroe,
35:53Lionel Messi également,
35:55toutes ces personnalités qui nous
35:57ont marqués. Moi, je ne peux
35:59que conseiller aux personnes
36:01qui ont autour d'elles ou qui s'interrogent
36:03ou qui veulent s'y intéresser
36:05parce qu'il y a plus de 300 000 familles qui sont concernées
36:07en France et ce chiffre est bien
36:09en dessous de la réalité,
36:11de lire ce livre atypique
36:13chez Harper Collins. Merci beaucoup à tous les deux.
36:15Et puis juste parce qu'on en a pas...
36:17Elon Musk,
36:19Vladimir Poutine...
36:21Il est autiste, Vladimir Poutine ?
36:23Apparemment, il aurait des
36:25petits troubles autistiques.
36:27La seule chose qu'il faut aussi
36:29ne pas oublier dans l'histoire qui est présente
36:31dans le livre,
36:33c'est le papa aussi de Paul Eiffel.
36:35Et les frères et sœurs.
36:37Ali et les trois, toute la famille
36:39a joué un rôle, c'est ce qu'on découvre
36:41dans ce livre, que ce soit
36:43Ali ou le frère
36:45et la sœur. C'est important aussi
36:47de les citer parce que vous êtes tous les deux ici.
36:49Oui, c'est bien, merci.
36:51De montrer que c'est toute une famille
36:53qui va se mettre autour
36:55de Paul. En même temps,
36:57vous avez eu une vie professionnelle où vous avez
36:59beaucoup bougé, donc obligeant tout le monde
37:01à venir. Et Paul a suivi
37:03tout ce changement.
37:05Paul, à 4 ans, il ne va pas
37:07rester tout seul.
37:09On le met dans la valise et tu viens.
37:11Un changement d'école,
37:13de ville...
37:15Très souvent.
37:17La Réunion, la Martinique...
37:19La Réunion, Chartres,
37:21Luisan, Martinique, Grenoble...
37:23Oui, j'ai changé d'école 5 fois.
37:25Tout ça, on le retrouve
37:27dans ce livre que vous signez tous les deux.
37:29Paul Elkarrat, Sophie Elkarrat, mère et fils
37:31atypiques chez HarperCollins.
37:33Merci infiniment d'être passé nous voir ce matin
37:35sur Sud Radio. C'est déjà fini.
37:37A moins que vous vouliez rester pour commenter l'actualité.
37:39Oui, bien sûr.
37:41Précise à nos auditeurs
37:43qu'on n'a pas beaucoup parlé de médias
37:45parce que l'important, c'était de parler de l'autisme
37:47et qu'on n'a pas été sur des questions
37:49médias volontairement.
37:51Merci beaucoup.
37:53On parle du livre et de l'autisme.
37:55Voilà pourquoi on n'a pas été sur des médias.
37:57Merci en tout cas de vous intéresser.
37:59Merci à vous deux.
38:01Dans un instant, Gilles...
38:03La prochaine fois, on parlera de médias.
38:05Il y aura Valérie qui sera là,
38:07elle ne va pas nous lâcher.
38:09Valérie...
38:13Merci à vous. Dans un instant,
38:15on a tenté de se mettre d'accord. A tout de suite.