• avant-hier
Mercredi 2 avril 2025, retrouvez Claire Morel (membre du comité de direction, Syndex), Thierry Coulhon (président, Institut Polytechnique de Paris) et Pascal Moreau-Luchaire (conférencier, auteur, Signium) dans SMART JOB, une émission présentée par Arnaud Ardoin.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job. Votre rendez-vous emploi RH Management. Débat,
00:12analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment bien dans Smart Job. Aujourd'hui,
00:16on s'intéresse au dialogue social à travers un baromètre. On va le commenter avec Claire
00:21Morel. Elle est membre du comité de direction de Syndex à l'origine de ce baromètre. On fera
00:26le point sur la photographie, l'état du dialogue social en France. Le grand entretien, on parle
00:31d'IA, on parle nous d'emploi mais les deux sont intimement liés. On va en parler de l'IA et de
00:37l'éducation pour en faire une grande cause nationale. On va en parler avec Thierry Coulon,
00:41président de l'Institut Polytechnique de Paris. Il sera notre invité pour un grand entretien.
00:46Et on terminera notre émission avec le livre de Smart Job, le concept des 25 centimètres. Non,
00:51ce n'est pas ce que vous croyez, c'est la distance entre votre nombril et votre coeur. L'auteur sera
00:56avec nous, Pascal Moreau-Luchère. Il nous dira tout à la fin de l'émission. Voilà le programme,
01:01tout de suite, c'est Bien dans son Job.
01:15Bien dans son Job pour parler du dialogue social, qui est un enjeu majeur au sein des entreprises.
01:21Quel est l'état du dialogue social en France ? Un baromètre a été présenté en janvier dernier.
01:26On accueille Claire Morel. Bonjour Claire. Bonjour. Ravi de vous accueillir. Vous êtes
01:29membre du comité de direction Syndex. Syndex, pour le dire en un mot, c'est un cabinet qui
01:35accompagne à 360 les CSE, c'est bien ça ? Exactement. Les CSE, les organisations syndicales,
01:40donc sur les aspects financiers, économiques, sociaux, politiques RH, conditions de travail,
01:45environnement aussi, de leur entreprise pour qu'ils puissent exercer leurs prérogatives au
01:51service des salariés. On est 430 en français et en Europe aussi, puisqu'il y a des comités
01:55d'entreprises européennes. Et tout à fait, dans des très grosses structures. Evidemment,
01:59Dieu sait si les CSE ont besoin d'accompagnement, d'épuisement parfois professionnel des élus
02:05syndicaux. Qu'est-ce qui ressort de ce baromètre ? Rappelons qu'il a été fabriqué sur un échantillon
02:11de 2000 participants avec l'IFOP qui vous a accompagnés dans ce baromètre. Qu'est-ce
02:16qu'il en ressort de ce baromètre ? Alors ce baromètre qui effectivement était sur une base
02:19large de représentants du personnel, de salariés aussi et de dirigeants et de responsables RH,
02:24l'intérêt c'était d'avoir le regard des trois parties prenantes du dialogue social. Ce qui
02:29ressort, c'est déjà une bonne nouvelle pour les élus du CSE, c'est-à-dire qu'il est considéré
02:33comme très utile à la fois par les salariés et par les dirigeants. Très utile à plus de trois
02:39quarts des sondés sur plusieurs sujets, c'est-à-dire pour remonter les réalités vécues par les
02:44salariés, pour défendre les salariés et travailler aussi sur les conditions de travail et également
02:49pour faire une médiation entre les demandes des salariés et les dirigeants. Donc on voit bien le
02:53rôle des corps intermédiaires qui au sein de l'entreprise est très valorisé. L'autre bonne
02:56nouvelle, c'est que les salariés se reconnaissent beaucoup dans les CSE. Ils sont près de 7 sur 10
03:02à avoir une bonne image, 63% à se considérer comme bien représentés, ils sont près de 8 sur 10 à
03:08connaître au moins un membre. Donc il y a vraiment un rôle bien reconnu des CSE. Alors Claire, il faut
03:12quand même préciser que les CSE, quand on est dans une entreprise, qu'elle soit petite, moyenne,
03:16voire très grande, c'est aussi le délégué qui vient apporter les cadeaux de Noël, les chèques
03:20cadeaux, les voyages, parce que c'est aussi géré par le CSE, qui donne au CSE une image un peu
03:26festive, un peu joyeuse aussi pour le groupe. C'est vrai, mais quand on regarde les attentes des
03:31salariés vis-à-vis des CSE, c'est aussi une attente vis-à-vis des conditions de travail, vis-à-vis du
03:36pouvoir d'achat, la santé au travail, les rémunérations, l'évolution économique de
03:41l'entreprise. Donc les salariés savent aussi le rôle qu'ont les élus sur les autres sujets pour
03:46défendre et donc ils savent bien aussi que c'est les activités sociales et culturelles très fortes,
03:49mais aussi les prérogatives économiques et c'est d'ailleurs ce qu'ils mettent en priorité.
03:54Claire, on a enlevé deux chiffres qui nous semblent intéressants, en tout cas deux éclairages des
03:58conditions de travail, priorité du CSE, et on va voir à travers cette animation que les priorités
04:02ne sont pas placées au même endroit, que l'on soit un responsable du personnel à 93%, ils considèrent
04:07que c'est central, mais quand on va voir les dirigeants, ils ne sont que 53% à considérer que
04:13les conditions de travail sont centrales. Bon, les priorités ne sont pas tout à fait les mêmes.
04:17Non, ce n'est pas tout à fait les mêmes, ça on l'avait remarqué. Ce n'est pas très étonnant aussi,
04:21parce que de fait le dirigeant d'entreprise ou le responsable RH va être plus focalisé sur les
04:25chiffres et résultats, moins sur l'organisation du travail, c'est quelque chose avec lequel ils
04:31sont moins à l'aise. Les élus du personnel reconnaissent néanmoins aux dirigeants d'être
04:37attentifs aux risques d'accident du travail, ce genre de choses très critiques, où évidemment
04:41et heureusement que les responsables d'entreprise sont très attentifs à ça, très observés là-dessus.
04:46Néanmoins, par contre, à contrario, sur tout ce qui est usure professionnelle et pénibilité du travail,
04:52que ce soit les salariés ou les représentants du personnel, ils sont très déçus de la prise de
04:55conscience des dirigeants. Donc c'est là qu'on peut expliquer l'hiatus, par exemple, sur des
04:59sujets où ils sont très regardés, font attention, à l'autre bout de la chaîne, l'usure professionnelle,
05:03malgré le mouvement des retraites qui mettait bien ça sur le tapis, il y a encore des difficultés
05:07pour les dirigeants de le prendre en main et les élus du personnel montent au créneau, mais sans
05:12l'action derrière.
05:13Avec l'attentatif d'index que vous aviez suivi pour répertorier la pénibilité du travail,
05:18finalement les choses n'étaient pas allées au bout.
05:20N'étaient pas allées au bout, malheureusement.
05:21Il y a des sujets de préoccupation des salariés, en tout cas des élus et donc de fait des salariés.
05:25C'est vrai que le CSE traite des gros sujets durs, les NAO, les négociations de salaire,
05:30les conditions de travail, donc le dur de l'entreprise, mais il y a aussi d'autres
05:34sujets, la biodiversité, l'environnement, et là aussi, on va voir ce chiffre pour les
05:39représentants du personnel, 70% des représentants du personnel, on le découvre, souhaitent
05:44se former à la prérogative environnementale du CSE.
05:47Alors c'est une partie qui est peu connue, mais ça fait partie de ces prérogatives.
05:50Voilà, ça fait depuis 2021 qu'en gros le CSE doit être consulté, alors ça c'est
05:55classique sur toutes les évolutions de l'entreprise, mais en intégrant les conséquences sur l'environnement.
06:00Ça c'est l'employeur qui doit, à chaque fois qu'il présente quelque chose au CSE,
06:04doit intégrer les conséquences environnementales, donc c'est très récent.
06:07Il y a 15% des élus qui déclarent être formés, et sur les 85% non formés, 70% veulent être formés,
06:15donc il y a une vraie volonté de s'approprier le sujet, ça reste encore difficile pour
06:18les élus parce qu'ils considèrent que c'est technique, donc parfois ils ont des
06:21réticences à y aller, il manque aussi d'informations de la part des directions,
06:25donc ça c'est important aussi, il faut que les directions forment bien.
06:27Il y a le sujet environnement, je vous coupe, mais il y a l'IA, parce qu'on va en parler
06:30dans quelques instants, il y a une très forte demande de comprendre.
06:34L'IA ça reste encore pas dans les premières priorités, parce que c'est vrai que c'est
06:38un des sujets des élus de CSE, ils ont comme vous le disiez, les salaires, le pouvoir d'achat,
06:42les conditions de travail, l'évolution économique de l'entreprise, les horaires,
06:46ils ont énormément de choses à suivre, les progratives environnementales maintenant,
06:49la santé mentale, les risques psychosociaux, et là il y a l'IA qui émerge,
06:54qui émerge comme d'autres sujets avaient émergé avant sur le digital,
06:58c'est pas à nouveau, mais l'IA devient beaucoup plus prégnant, et on a un sujet
07:02qui est que c'est technique, que les élus parfois ont des réticences à y aller,
07:06et les directions aussi ont beaucoup de mal à consulter les élus en disant
07:10c'est une nouvelle couche logicielle, c'est pas très grave, c'est pas si nouveau que ça,
07:14vous inquiétez pas, et que de fait ils ne sont pas consultés, ils n'arrivent pas encore
07:17à s'approprier complètement du sujet, et ça c'est un vrai enjeu pour eux pour l'avenir.
07:20Des enjeux techniques, de maîtrise de l'outil, puis on n'a plus le temps,
07:23mais des enjeux aussi de perte d'emploi ou de peur de perte d'emploi.
07:25En conséquence, c'est là-dessus qu'il faut qu'ils puissent travailler, tout à fait.
07:28Merci Claire Morel de nous avoir rendu visite avec ce baromètre qui est sorti en janvier 2025,
07:32membre du comité de direction de SINDEX qui accompagne, vous l'aurez compris, à 360 les CSE.
07:38Merci de nous avoir rendu visite et à découvrir ce baromètre sur le site SINDEX évidemment.
07:42On tourne une page, tiens on parle de l'IA, restez une seconde encore avec nous Claire,
07:46on parle de l'IA avec notre invité, c'est le grand entretien, le président de l'Institut de Polytechnique,
07:51justement, faire de l'anse pour former, accompagner, faire de la pédagogie autour de cette intelligence artificielle générative.
07:58C'est tout de suite, c'est le Cercle RH.
08:13Le grand entretien aujourd'hui avec une personnalité du monde de l'IA, du monde de la recherche,
08:19on accueille Thierry Coulon, bonjour Thierry, très heureux de vous accueillir, président de l'Institut Polytechnique de Paris.
08:24Vous allez présenter l'Institut parce qu'il n'y a aucune confusion, ce n'est pas que Polytechnique, c'est beaucoup plus large que cela.
08:30Je voudrais simplement vous présenter rapidement, au-delà de vos fonctions à la fois en cabinet auprès du Président de la République,
08:37auprès du Premier ministre, vous avez une double formation, je voulais le préciser, à la fois polytechnicien, bon, mais en même temps philosophe.
08:47C'est un peu plus compliqué que ça, parce que je suis rentré à Polytechnique, mais je n'y suis pas resté.
08:51C'est ça, donc vous avez bifurqué.
08:53Vers les maths, je suis resté dans la même idée, mais je voulais aussi faire de la philosophie.
08:57Et donc vous avez bien ces deux versions.
09:01A la fin j'ai fait plus de maths que de philosophie, mais j'ai gardé des livres et des amis en philosophie, c'est beaucoup.
09:06Et bien c'est une très bonne chose, puisqu'on a aussi une petite rubrique sur la chaîne Smart Job et Be Smart autour des philosophes.
09:12Revenons à l'Institut Polytechnique de Paris, qu'est-ce que c'est, quelle est son utilité et qu'est-ce qu'elle englobe ?
09:18Alors l'idée c'est d'allier six écoles d'ingénieurs, l'École Polytechnique et l'ENSTA, l'École Nationale Supérieure des Techniques Avancées,
09:29qui sont toutes les deux sous tutelle Défense, trois écoles qui sont sous tutelle Bercy, l'ENSAE, qui forment les statisticiens de la statistique publique,
09:38Télécom Paris, Télécom Sud Paris, et puis une petite nouvelle qui est l'École Nationale des Ponts et des Chaussées.
09:47C'est célèbre.
09:48Oui, tout à fait. Alors ce sont des institutions prestigieuses, souvent anciennes, enfin les plus anciennes sont ancrées.
09:55La plus ancienne c'est l'ENSA, 1741, ils construisaient des bateaux de guerre pour le roi de France, ou du moins ils formaient les gens qui savaient les construire,
10:02ancrées dans la fin du XVIIIe siècle français, très françaises, et il faut les transformer, ces écoles prestigieuses et remarquables, en les alliant en un objet du XXIe siècle,
10:12et qui soit international, qui puisse jouer avec nos grands benchmarks qui sont le MIT, Caltech, le PFL, le Technion, etc.
10:19Alors ma question va peut-être vous sembler incongrue, mais est-ce qu'on a déjà perdu la partie ?
10:24Quand on voit la puissance américaine sur ces outils, quand on voit la manière dont l'outil s'est déployé, puisqu'il est déjà déployé, est-ce qu'on a perdu la bataille ?
10:32Ou est-ce que, vous dites, on peut encore relever la tête par la formation, par la pédagogie ?
10:38Alors il y a une question d'abord plus globale. Est-ce qu'on a perdu la bataille des cerveaux en général ?
10:43Et si on regarde par exemple ce qui se passe sur l'IA, ou ce qui se passe sur le coup d'après, c'est-à-dire le quantique, non, on n'a pas perdu la partie.
10:50Parce que précisément dans cette tradition très ancienne de sciences à très haut niveau dans les écoles d'ingénieurs, on aime bien, à Harvard, au MIT et ailleurs, avoir des étudiants qui sont issus de nos écoles.
11:06Ça, c'est la première chose. La deuxième chose, c'est que l'économie française, avec ses difficultés, mais aussi avec sa créativité, elle puise aussi largement chez nous.
11:15Qu'il s'agisse des grands groupes, un certain nombre de groupes du CAP40 sont présidés par des alumnis d'écoles polytechniques, mais de Télécom, mais de Télécom Sud Paris, ils n'échappent pas que d'Assaut Aviation, c'est un ancien de TSP si je ne me trompe pas.
11:29Mais, nouveau modèle, ils créent des start-up. Et vous savez que Mistral, c'est deux anciens de l'X et on pourrait multiplier les exemples.
11:39Un pied en France et en même temps un planteux aux Etats-Unis.
11:41Oui, oui, mais même si le monde est un peu moins mondialisé par les temps qui courent, il y a un certain nombre de tensions qui ressurgissent, les gens circulent et c'est très bien.
11:49C'est très bien qu'ils partent, qu'ils reviennent et beaucoup reviennent et vont revenir d'ailleurs par les temps qui courent.
11:54Donc, globalement, non, on n'a pas perdu la partie. Oui, avec notre histoire qui est parfois une histoire un peu compliquée, on a réussi à former des cervelles remarquables et entreprenantes.
12:04S'agissant de l'IA, on n'a particulièrement pas perdu la partie. Si Internet, effectivement, on a été un peu en avance à un moment donné et ensuite on a décroché, là, on y est.
12:16On est dans la partie, on est dans la bataille. Vous parlez de la France ou de l'Europe ?
12:20Alors évidemment, il ne faut pas parler de la France seul, sinon on n'y arrivera pas. Vous savez, pour faire de l'IA, vous savez ce qu'il faut.
12:25Il faut des données structurées dans un pays centralisé. On a des données structurées. Il faut des talents. Il faut de l'énergie pas trop chère.
12:33Et il faut de l'investissement. L'investissement, lui, viendra de l'Europe, c'est clair.
12:37Mais une question, là, je me tourne vers le pédagogue, celui qui depuis longtemps s'intéresse aux innovations.
12:42Est-ce que nos écoles d'ingénieurs, on reçoive les bonnes formations sur ces sujets d'IA génératives ? Est-ce qu'on est en train, aussi, là, de raccrocher les wagons ?
12:49Alors absolument. Là, vous me parlez d'un sujet qui vient d'émerger, qui... Tout le monde est ignorant, d'une certaine manière. Tout le monde est surpris. Tout le monde doit s'adapter.
12:59Maintenant, vous savez qu'on a longtemps finalement moqué la formation à l'école polytechnique en disant « ils sont un petit peu dans la lune parce qu'ils ont fait trop de maths ».
13:08Eh bien, oui, il y avait cette tension entre « faut-il une école de haute science avec des mathématiques très abstraites » ou « faut-il aller vers les applications ? ».
13:16Aujourd'hui, cette question n'existe plus. C'est précisément avec des maths, avec des stats, avec de l'informatique, avec du travail sur les données qu'on est à la pointe du sujet.
13:29Donc ça, c'est une première difficulté pour laquelle on est particulièrement bien placé. L'autre chose, c'est qu'en matière d'adaptation, s'adapter aux révolutions scientifiques,
13:37suivez-nous, mais c'est notre boulot et depuis longtemps. Donc ça va aller. Alors ensuite, il faut le faire. Je vais vous expliquer comment on peut le faire.
13:45— Oui. Parce que comment vous le faites ? Et on va parler d'emploi parce qu'il y a un gros sujet, là, aujourd'hui. Les Français qui nous regardent, certains ont peur de l'outil,
13:51c'est-à-dire physiquement ont peur de l'utiliser. Et d'autres disent « j'en ai pas peur, mais si je l'utilise, en fait, je tue mon emploi ».
13:58C'est quand même un sujet un peu copernicien. Quel regard, le chercheur que vous êtes et aussi le président de l'Institut, vous avez ?
14:05Est-ce qu'il faut nous rassurer ? Est-ce qu'il faut faire preuve d'une vérité absolue en disant « oui, il y aura une destruction d'emplois, mais une création de nouveaux emplois » ?
14:13Qu'est-ce que vous dites sur ces sujets ? — Non mais je pense qu'il faut être scientifique en la matière et dans l'incertitude, douter, mais être prêt.
14:20C'est ce qu'il faut faire en la matière. Il est clair que la disruption est très forte. Elle est dans l'administration, dans le travail quotidien.
14:30Je vous disais en préparant l'émission que j'avais fait faire une note sur une rencontre extrêmement technique. La note était, je veux dire, d'un détail, d'une précision.
14:37— Vous avez été bluffé. — Oui, mon direcab a été bluffé. On a été ensemble bluffés. Et vous connaissez la maxime.
14:44Le type qui va te piquer ton emploi, ça n'est pas l'intelligence artificielle qui va te piquer ton emploi. Ce qui va te piquer ton emploi, c'est un humain qui saura l'utiliser, qui saura se combiner avec elle.
14:56Alors comment on va faire ? D'abord, il y a une première chose. C'est qu'on a un peu de chance. On a un peu de chance où on a bien travaillé.
15:03On a constitué un ensemble de centres interdisciplinaires, c'est-à-dire qu'on a notre recherche de base avec les organismes de recherche, le CNRS, l'INSERM, etc.
15:13On a un grand nombre d'équipes dans les sciences fondamentales, les maths, la biologie, la physique, la chimie, etc., etc.
15:18Mais on a constitué des centres interdisciplinaires pour adresser des défis sociétaux. L'un d'entre eux, c'est l'intelligence artificielle.
15:25Mais on pourrait parler du climat, on pourrait parler de la défense et de la sécurité, évidemment, étant donné notre histoire et notre identité, etc., etc.
15:31Bien. Le centre interdisciplinaire sur l'intelligence artificielle, il s'appelle High Paris. Il a été fait avec HEC. C'est pas nouveau.
15:39Il y a des diplômes communs à la Polytechnique HEC, il y a des relations entre d'autres écoles de l'Institut Polytechnique de Paris et HEC.
15:46On a fait ce projet ensemble. Histoire, compte de fait, 7 grandes entreprises françaises ont mis 1 million d'euros par an, pendant 3 ans, chacune.
15:56Pour accompagner la recherche ?
15:58Voilà. Du mécénat, en se disant, on met un ticket là-dessus parce que c'est du bien commun et il y a quelque chose qui nous bénéficiera,
16:07à nous aussi, à la fin, d'être associés à cette histoire.
16:10La deuxième partie, c'est que l'État a fait un appel à candidature, intitulé IR Cluster, et qu'on a gagné 70 millions d'euros sur 5 ans pour développer la chose.
16:26Pour la développer de manière très originale sur recherche, formation, innovation.
16:31En matière de formation, qu'est-ce qu'on va faire ?
16:33On va faire un institut qui s'appelle High Pace, où on va multiplier par 10 le nombre d'undergrads qu'on formait, c'est-à-dire, en gros, Bac plus 3.
16:43Alors, vous allez me dire, on multiplie par 10, c'est pas trop difficile parce qu'on partait très bas.
16:47Il empêche que c'est quand même x10 sur le marché.
16:49Voilà. Un bachelor avec l'Université de Technologie de Troyes, un bachelor de HEC, le bachelor de l'Ix.
16:55Donc c'est concret, ça. C'est des diplômes et des diplômés.
16:59Maintenant, on va multiplier par 3 le nombre de graduates qu'on sort, c'est-à-dire de doctorat, de master, avec une double ligne.
17:09D'une part, les gens qui vont créer l'IA de demain, qui vont être spécialisés en IA, qui auront une formation très exigeante.
17:17Qui auront la tête dans le moteur.
17:18Et puis ceux qui iront faire autre chose, peut-être travailleront-ils justement sur le climat, sur la santé, sur la démocratie, peut-être.
17:24Mais en utilisant l'IA.
17:25Mais il faut qu'il soit un peu plus qu'utilisateur.
17:27Il faut qu'il soit informé.
17:29C'est-à-dire qu'on parle quand même d'ingénieurs de très haut niveau.
17:31Il faut donc que dans leur panel de compétences, ils aient la compétence.
17:35Donc on transforme et on améliore la situation avec le climat grâce à l'IA.
17:40On va améliorer beaucoup de choses si vous voulez.
17:42Comme tout le monde, je découvre.
17:45Récemment, j'ai été à plusieurs présentations scientifiques faites par des labos.
17:51La ministre de l'Éducation, Elisabeth Borne, Philippe Baptiste, le ministre de l'Enseignement supérieur sont venus.
17:56Clara Chapaz est venue.
17:57On a eu, comme vous savez, on a organisé les journées scientifiques.
18:00– Vous étiez à l'origine ?
18:01– En introduction, en levée de rideau de l'IA Summit.
18:06À chaque fois, il y a des présentations scientifiques.
18:08Mettons de biologie.
18:09Vous avez un type qui vient vous expliquer les techniques d'imagerie incroyables qu'ils ont mis en œuvre
18:14pour voir les connexions neuronales au sein du cerveau de la souris.
18:18D'accord ? C'est bluffant là aussi.
18:20Et puis, vous avez quelqu'un qui arrive dans la présentation qui dit
18:23« Moi, je ne suis pas le biologiste, je suis le spécialiste des données.
18:25C'est moi qui l'aurai permis de concaténer cet ensemble de données incroyables.
18:30Parce qu'une fois que votre imagerie marche, c'est évidemment des teraoctets de données qui débarquent.
18:35Mais ensuite, il faut les structurer.
18:36– Mais ça, c'est son nouveau métier.
18:37– Donc l'IA va être partout.
18:38– L'IA va être en physique, elle va être en biologie, elle va être dans toutes les disciplines.
18:41Elle transforme, je vous le disais, la manière dont on fonctionne dans l'administration au quotidien,
18:45c'est-à-dire dans la gestion des choses, mais elle transforme la recherche,
18:48elle va transformer l'enseignement, évidemment.
18:50L'enseignement d'une manière extrêmement forte, tous les enseignements.
18:53– Automatiquement, et la manière même dont on va transmettre l'information.
18:56– Oui, mais il faudra le faire de manière plus ou moins intelligente,
19:00plus ou moins maîtrisée, puisque comme vous le savez,
19:03c'est aussi la meilleure et la pire des choses,
19:05puisque vous avez là un instrument à produire de la fausseté qui est incomparable.
19:09– C'est vrai, c'est le débat qu'on a d'ailleurs sur internet,
19:12avant même de parler de l'IA générative.
19:13Avant de nous quitter, Schumpeter, cette destruction,
19:16on détruit, on reconstruit, on détruit, on ne reconstruit pas l'identique.
19:21Qu'est-ce que peut provoquer l'IA ?
19:22Je dis bien peu, puisqu'on est dans l'incertitude.
19:24– Écoutez, beaucoup d'amis économistes, j'ai essayé de lire les bons auteurs,
19:28mais je ne suis pas un spécialiste.
19:30Effectivement, on peut imaginer qu'à nouveau,
19:33et en tout cas, c'est la seule chose qu'on puisse faire,
19:34c'est non seulement de l'espérer, mais de tout faire pour que ça advienne,
19:39c'est-à-dire que la destruction soit une destruction créatrice.
19:42Et une fois de plus, aujourd'hui, la meilleure combinaison,
19:46c'est la combinaison de l'intelligence humaine et de l'intelligence artificielle.
19:49On le voit en matière de diagnostic, par exemple.
19:51– Donc c'est un cerveau qui sait utiliser cet outil à bon escient,
19:55et qui est capable, et qui pourra transformer le monde.
19:58– Absolument. – C'est un peu la promesse.
19:59– C'est la devise, d'ailleurs, de l'école Polytechnique,
20:03qu'on peut généraliser, vous avez le pouvoir de transformer le monde.
20:06Et donc la responsabilité.
20:07– Exact, c'est la devise de l'école que vous avez faite,
20:09mais vous l'avez terminée Polytechnique, on n'a pas fini notre histoire.
20:11– Oh non, il se trouve que je suis allé faire des maths,
20:13mais je suis revenu finalement, on revient toujours à la maison mère.
20:16– Vous êtes un rebelle Thierry Coulon, vous êtes un rebelle.
20:18– Peut-être. – Peut-être.
20:19– Peut-être, mais constructif.
20:21– Exactement, merci Président de l'Institut Polytechnique de Paris,
20:25avec des choses extrêmement concrètes, puisque vous l'avez dit,
20:28des diplômes, des diplômés qui vont arriver,
20:30dans combien de temps ils arrivent sur le marché du travail,
20:32tous ceux qui sont en formation ?
20:33– Il y en a qui sortent bientôt et qui auront déjà eu une teinture,
20:38mais on va déclencher les choses à la rentrée 25,
20:41– Donc sur une durée de 3 ans, sur une durée de 4 ans,
20:44donc on les retrouvera dans 4 ans ces ingénieurs
20:46ou ces doctorants de très haut niveau,
20:48qui seront intégrés dans les entreprises ?
20:50– On a déjà, attendez, on a déjà des gens qui ont fondé des start-up,
20:54– Ils existent là-dedans.
20:55– Ils existent, ils sont déjà en train de transformer le monde
20:58sur ce sujet et sur d'autres.
20:59– Merci Thierry Coulon de nous rendre visite,
21:01Président de l'Institut Polytechnique de Paris,
21:03c'est un vrai privilège de vous avoir sur le plateau de Smart Job.
21:07On tourne une page, on s'intéresse au livre de Smart Job,
21:10avec un titre évocateur, le concept des 25 centimètres.
21:13Les 25 centimètres, c'est la distance entre mon nombril et mon cœur,
21:16et le vôtre aussi d'ailleurs, on en parle,
21:18et j'accueille son auteur sur le plateau,
21:20c'est le livre de Smart Job, c'est tout de suite.
21:22Générique
21:34Le livre de Smart Job, pour terminer notre émission,
21:37avec un titre qui a attiré notre attention, le concept des 25 centimètres.
21:41Mais qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ?
21:43On découvre la couverture de ce livre, écrit par Pascal Moreau-Luchère.
21:47Il est avec nous, il est sur notre plateau,
21:49il est l'auteur de ce livre que j'ai lu.
21:51Vous êtes chef d'entreprise,
21:52vous êtes dirigeant de cabinet de chasse de tête, de talent,
21:55vous avez eu plusieurs vies, et ce livre est à la fois passionnant,
21:59d'abord commençons par le début, 25 centimètres,
22:03vous vous êtes bien amusé en écrivant le titre, j'imagine.
22:05– Tout à fait.
22:05– Qu'est-ce que vous avez voulu nous dire dans ce titre ?
22:08– D'abord, merci Arnaud de m'avoir confié, ça me fait grand plaisir.
22:1225 centimètres, c'est la distance entre le nombril et le cœur.
22:17Et j'ai repris une phrase qu'on a attribuée à Churchill,
22:19mais on n'est pas complètement sûr qu'il l'ait vraiment dite,
22:22on vit de ce que l'on a, et on construit sa vie sur ce que l'on donne,
22:26et pour moi c'est plus intéressant de donner que de recevoir.
22:29Et 25 centimètres, c'est la distance entre le nombril et le cœur.
22:32– C'est-à-dire qu'on quitte son nombril pour aller vers l'autre,
22:33c'est ce que vous voulez nous dire.
22:34– Absolument.
22:35– Ce livre, quand on le regarde, on se dit, c'est un chasseur de tête,
22:38on va voir un livre technique, il va nous donner des conseils.
22:41En fait non, c'est un livre très holistique,
22:43très à 360 sur ce qu'est un être humain, dans son rapport à l'autre,
22:48et dans son rapport à toutes les choses de son quotidien,
22:50parce qu'il y a un peu de ça, bien manger, se nourrir,
22:53il y a beaucoup de phrases d'érudits que vous citez dans ce livre,
22:56il y a un gros travail d'érudition quand même d'auteur
22:59que vous citez régulièrement, il y a beaucoup de culture dans ce livre.
23:02Qu'est-ce que vous avez voulu dire en écrivant les premières lignes
23:05ou en pensant ce livre ?
23:07– Alors, il vient d'une expérience effectivement très longue,
23:11à la fois par mon métier, j'ai reçu quand même plus de 10 000 candidats
23:14en entretien, et puis dans les cercles dans lesquels je suis,
23:17que ce soit associatif, politique ou autre, je vois beaucoup de gens,
23:20et je ne vous dis pas que les choses me désolent plus qu'avant en ce moment,
23:24mais la période est difficile et je pense que c'est plus intéressant,
23:28l'altérité est très intéressante parce qu'elle vous permet de vous enrichir.
23:31On s'enrichit avec la différence et non pas avec la ressemblance.
23:33Sinon vous regardez dans un glace et tous les matins vous dites
23:35« ah je suis beau », ce qui me concerne ce n'est pas vrai,
23:38mais je m'enrichis avec la différence.
23:41Et puis ce que j'ai voulu dire, une chose très simple,
23:45on estime peu ou prou à peu près 100 milliards d'individus,
23:47le nombre de personnes qui sont arrivées sur Terre
23:49depuis que l'homme est un homo sapiens.
23:51Il n'y en a plus que 8 milliards, donc 92 milliards sont morts,
23:54il n'y aura pas de survivants, on va tous mourir.
23:57Donc il faut arrêter parfois de se prendre la tête
23:58et plutôt d'aller vers l'autre, d'être dans un accompagnement
24:03et cet accompagnement va vous enrichir.
24:05Il y a des choses un peu incroyables dans ce que vous racontez,
24:06des anecdotes sur la nourriture indienne un peu trop pimentée,
24:10sur la notion d'expérience, parce que ça renvoie à l'idée
24:12qu'il faut expérimenter pour savoir,
24:14mais vous allez même plus loin dans le livre,
24:16vous expliquez qu'à 56 ans, vous vous êtes remis en question
24:19en vous creusant la tête, en parlant de vos cheveux d'ailleurs
24:22à nombreuses reprises, en vous arrachant les derniers cheveux,
24:25c'est ce que vous dites, parce que vous n'arriviez pas à résoudre un sujet
24:28et vous nous dites à travers ce livre, à 56 ans,
24:31on peut tout remettre à plat et on peut tout recommencer,
24:33c'est ça que vous dites.
24:34Oui, et je n'ai pas eu de choix, je n'ai pas eu de choix,
24:36parce que mon client qui me demandait quelque chose,
24:38c'est très simple, je connaissais le métier du recrutement,
24:40généralement on a une description de poste, un profil et une grille de salaire
24:45et là il me dit je ne veux que des aigles, les aigles rouges.
24:49Les aigles rouges ? Il aimait les indiens.
24:51Ah, je fais comment ?
24:53Alors au départ oui, je faisais de l'imposition sur les CV,
24:56mais les CV ne me parlaient pas et j'ai complètement changé ma façon,
25:00maintenant mes clients, oui mes problèmes,
25:01mes clients ne me donnent plus de définition de poste maintenant.
25:03Ils me disent, ah ben non Pascal, vous savez faire, vous allez vous débrouiller.
25:06L'aigle rouge, vous l'avez trouvé ou pas ?
25:07Oui, plus d'une quinzaine pour ce client.
25:10Mais le recrutement, vous le dites aussi quand même,
25:14c'est que ça ne tient pas uniquement sur l'expérience du diplôme,
25:17ça vous le dites longuement dans ce livre,
25:20vous dites c'est autre chose un recrutement et un échange
25:23avec un collaborateur ou un futur collaborateur, c'est autre chose.
25:26Le diplôme est important, je ne veux pas le nier,
25:28c'est important, c'est ce que je dis aux jeunes,
25:29moi je dis à mes filles, bossez, bossez, bossez,
25:31et puis de toute façon vous aurez les satisfactions, mais pas que.
25:33C'est la base.
25:34Après, après c'est l'intelligence des situations,
25:36la compréhension, la sensibilité, tout ce qui fait qu'un homme va se différencier.
25:41Et si vous me demandiez le recrutement de demain,
25:43je vous dirais, soyez différent, soyez différent.
25:46Si c'est pour être comme tout le monde, ça n'a aucun intérêt.
25:48Mais encore une fois, on parlait d'IA,
25:49on parle beaucoup d'intelligence générative, la machine,
25:52moi j'ai l'impression que c'est vous qui avez cette espèce de regard,
25:55cette intuition, cette façon de vous remettre en question.
25:58Ça part de vous ou c'est le monde qui est en train de changer et vous courez derrière ?
26:04Les deux, mon général.
26:06C'est évident que ça part de moi,
26:08parce que je le vois et que je suis complètement intégré dans mon monde
26:11et je le vis pleinement.
26:13Mais je le vois aussi changer, évoluer.
26:15Et si je reste avec un rétroviseur,
26:18ça ne veut pas dire que le passé n'est pas important, qu'on soit bien d'accord.
26:21Moi je ne dis pas à bas le passé, non, au contraire.
26:23On se sert du passé pour réfléchir au présent,
26:26agir pour que demain soit meilleur.
26:28Donc c'est une chaîne qui n'est pas discontinue.
26:32J'ai vu vous citer une phrase de Staline que je trouve incroyable,
26:34un mort c'est très grave mais 10 millions de morts c'est une statistique.
26:37Qu'est-ce que vous vouliez dire par là ?
26:38Ça veut dire qu'un mort c'est un drame pour une famille,
26:42mais quand on commence à avoir des vues, je vais être méchant.
26:48100 euros ce n'est pas très grave, 3 500 milliards de dettes,
26:52personne n'est capable de se rendre compte avec notre intelligence
26:55à quoi ça correspond 3 500 milliards.
26:58Moi je ne m'en rends pas compte.
26:59Oui, mais pour nos enfants qui arrivent et nos petits-enfants,
27:02ils vont vivre comment avec ce poids de la dette ?
27:05Avant de nous quitter, vous qui avez ce regard à la fois de chef d'entreprise,
27:09de recruteur, on a une minute trente vous voulez me dire,
27:12c'est très très court, mais ce monde du travail que vous avez vu évoluer,
27:17on va vers quoi ? On va vers moins de travail, un travail fait différemment
27:21ou plus de travail ?
27:23J'espère plus de travail,
27:24parce que pour moi le travail est non seulement indispensable,
27:28il y a également une thérapie, vous le verrez.
27:30Oui, et vous le dites effectivement.
27:31Et puis c'est important de fierté, de gagner de l'argent, de dignité,
27:35de vivre de ce qu'on gagne.
27:37Et puis c'est de la liberté, travail égale liberté.
27:39Alors vous allez me dire que c'est facile quand on est colblanc,
27:41attention je dis que quand on est ouvrier c'est un petit peu moins facile.
27:44Ce qu'on va vivre, un monde du travail qui va changer,
27:48avec l'IA, évidemment, moi-même je suis en plein dedans,
27:51je suis obligé de m'en servir, je ne voulais pas,
27:53il n'y a pas un gramme de tchatché pété dans le livre,
27:56mais je suis obligé de m'en servir.
27:57C'est du fait main ça se voit, c'est vous, c'est votre patte.
28:00Ce n'est pas Victor Hugo.
28:01Non, non, mais c'est fait main.
28:03Mais pour mes rapports de candidats, tchatché pété.
28:06Et vous gagnez du temps ?
28:07Au lieu d'une heure et demie par dossier,
28:10je prends dix minutes, un quart d'heure, allez un quart d'heure.
28:13Tout est dit.
28:14Vertigineux, allez vers l'autre avant d'avoir des diplômes.
28:17Restez avec nous Pascal Moreau-Luchère,
28:18c'est votre livre, le concept des 25 centimètres,
28:21on le voit d'ailleurs sur le petit dessin à la petite flèche,
28:23entre votre nombril, oubliez votre nombrilisme,
28:26et allez vers les autres, tournez-vous vers l'autre.
28:29Voilà le message de Pascal Moreau-Luchère.
28:30Merci Pascal de nous avoir rendu visite, c'est un vrai plaisir.
28:34L'émission est terminée, merci à vous, merci de votre fidélité,
28:37merci à toute l'équipe, merci à Xavier aujourd'hui à la réalisation,
28:40merci à Saïd pour le son et merci à l'incontournable Nicolas Juchat,
28:44et je salue Juliette qui est aussi en régie avec nous.
28:46Merci à vous, je vous dis à très bientôt, bye bye.