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Lundi 31 mars 2025, retrouvez Laurence Rivière (Associée, ICOSA) et Antoine Fichet (CEO, Daan Tech) dans SOMMET DES ENTREPRISES & CROISSANCE, une émission présentée par Mathieu Meffre.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, vous êtes sur Bsmart4Change, nous vous accueillons aujourd'hui en direct
00:10du sommet des entreprises en croissance pour cette douzième édition qui a lieu à l'hôtel
00:14Intercontinental Opera.
00:16Une journée de débat, une journée d'échange, une journée de rencontre avec des entreprises
00:20qui, même en 2025, continuent de croître et c'est bien ce que l'on célèbre aujourd'hui,
00:25la croissance, toutes les thématiques liées à cette croissance, recruter, se financer,
00:29se développer, c'est tous les sujets qu'on va aborder aujourd'hui.
00:32On a la chance d'avoir avec nous pour cette première interview Laurence Rivière à ma
00:38droite qui est associée au Syndicosa.
00:39Bonjour Laurence.
00:40Bonjour et merci de me recevoir.
00:42Merci infiniment.
00:43A ma gauche, Antoine Fichet, CEO de Dantec.
00:45Bonjour.
00:46Bonjour Antoine, tu es un habitué de l'événement ?
00:47Alors ça fait la deuxième fois, mais c'est super.
00:50Exactement.
00:51Alors à ma droite, j'ai une associée dans un cabinet de conseil en propriété intellectuelle,
00:56à ma gauche, j'ai l'entrepreneur et ils interviennent aujourd'hui sur le thème réindustrialisation
01:01et made in France.
01:02Donc, je pense qu'on a un très beau panel pour y arriver.
01:04On commence peut-être par toi Antoine, donc pour rappel, Dantec, vous êtes assez connu
01:09du grand public parce que tout est parti à la base d'un lave-vaisselle, je crois, éco-responsable,
01:17de petite taille, mais surtout complètement produit en France.
01:20Exactement.
01:21Notre mission, c'est de réindustrialiser la France, donc on a le made in France dans
01:23notre ADN.
01:24On est parti avec le lave-vaisselle, parce qu'il n'y avait plus de lave-vaisselle made
01:27in France et notre idée, c'est de créer une gamme complète d'électroménagers pour
01:31réindustrialiser la France à notre échelle.
01:33On sait qu'on reste petit, on est très ambitieux, mais on a un plan d'action sur les prochaines
01:38années pour apporter notre pierre à l'édifice.
01:40Petit, mais je crois quand même en termes de volume, ça commence à vouloir dire quelque
01:43chose.
01:44Sur le produit initial, donc le fameux lave-vaisselle, aujourd'hui, mi-2025, on en aurait vendu
01:49combien chez Dantec ?
01:50Alors là, on en a livré, ça c'est important, produit est livré chez les clients finaux
01:54100.000 unités.
01:55On a dépassé fin février 2025 les 100.000 unités.
01:57100.000 unités, ça commence à être quand même, on scale la France industrielle.
02:02Exactement.
02:03On a une industrie, on est une quarantaine de salariés, on a une vingtaine d'ouvriers
02:06et ouvrières sur la chaîne de production, donc on a une usine en propre.
02:08Ça, c'était aussi important pour nous de montrer que c'était possible d'internaliser
02:12la production quand on se lance.
02:14Et c'est ce qui fait aussi notre force aujourd'hui, parce qu'on a ce savoir-faire industriel.
02:18Pas difficile alors de faire de l'industrie en France ?
02:20Si, en fait, le challenge, c'est comme d'habitude, le financement.
02:24Enfin, on parle souvent de ça, mais c'est vraiment là où le bas blesse.
02:28On parlait il y a cinq ans de la crise Covid avec notre perte de souveraineté sur certains
02:34secteurs d'activité.
02:35Alors, il y avait un élan de souveraineté avec des projets qui s'étaient lancés en
02:402020, 2021.
02:41Et depuis 2022, c'est un peu plus compliqué.
02:43Le marché s'est retourné, les investisseurs ont été un peu plus en repli sur les projets
02:48industriels « made in France ». Parce que c'est un vrai challenge, en fait, la rentabilité
02:52est beaucoup plus sur le long terme.
02:55Donc, quand on parle de rentabilité dans le « made in France », c'est possible.
02:58Nous, on se bat pour le prouver, mais ça prend du temps.
03:01On va revenir dessus dans un instant, sur ce beau combat que vous menez.
03:04Laurence Rivière, je le disais, vous êtes associée au Syndicosa, un conseil en propriété
03:08intellectuelle.
03:09Si on devait retenir en trois mots, quel est ce métier et en quoi vous apportez de la
03:13valeur à des entrepreneurs comme Antoine qui doivent protéger leurs propriétés intellectuelles,
03:17leurs innovations, leurs propriétés industrielles ?
03:19En fait, le but de notre métier, c'est d'aller piocher parmi tout ce qui est fait par nos
03:24clients et d'aller regarder tous les, alors nous, on appelle ça les curseurs juridiques,
03:28mais ce n'est pas très sexy.
03:29Donc, tous les éléments qui peuvent être protégés et qui doivent être protégés,
03:31tout ce qui fait de l'identité de la marque ou du produit.
03:34Donc, évidemment, on pense au brevet en premier.
03:37Et c'est vrai que pour rejoindre ce que disait Antoine, en France, on a énormément de brevets.
03:41Mais effectivement, il y a moins de marques derrière qui suivent parce que les investisseurs
03:46français et européens ne suivent plus trop et ça part rapidement aux Etats-Unis ou en
03:50Asie.
03:51Donc, ça, c'est vrai.
03:52On a beaucoup de brevets.
03:53Et justement, le but, c'est d'essayer de garder tout ça en France.
03:56Alors, les problèmes de financement, ce n'est pas moi qui en parle le mieux, mais en revanche,
03:59sur la propriété intellectuelle, il y a des choses qui peuvent être faites pour véhiculer
04:04cette idée de marque made in France ou conçue en France et pour donner cette désirabilité
04:10et ce consensus client ou consommateur autour de ce français.
04:15L'attente est plutôt là, côté client.
04:18Après, évidemment, on est dans un pays, j'allais dire malheureusement, mais c'est une réalité.
04:23Donc, il faut en tenir compte.
04:24Très price sensitive.
04:25Donc, c'est quand même un vrai sujet.
04:27Avant de rentrer peut-être de ce côté-là, est-ce que vous pouvez nous dire ? Est-ce
04:31que vous, comme Antoine, vous voyez que c'est peut-être un peu plus calme depuis 2-3 ans
04:37ou pas du tout ? Ça dépend de votre lecture sur le dépôt de brevets ?
04:40Le dépôt d'innovation, le dépôt de dessins industriels ?
04:43Est-ce que vous avez une idée des volumes, peut-être notamment sur l'industrie, puisqu'on
04:47en parle ? Une idée quoi, une tendance ?
04:49Alors, je n'ai pas prévu de chiffres, mais en revanche, il y a eu effectivement un énorme
04:54pic de dépôts et notamment de marques françaises européennes au moment du Covid.
05:01Tendance qui baisse un petit peu sur les marques.
05:02En revanche, sur les brevets, ça explose.
05:04Et moi, je vous le dis avec mes clients, on a beaucoup de startups aussi.
05:07On accompagne beaucoup de startups.
05:09Les gens ont beaucoup d'idées.
05:11Ça fulmine d'idées, que ce soit en santé, en tech, en ce que vous voulez, en grande
05:16consommation, en green tech.
05:19Et c'est superbe, c'est quelque chose qui nous plaît.
05:22En revanche, ça ne va pas beaucoup plus loin que 5-6 ans de la boîte parce qu'effectivement,
05:27ça part rapidement à l'étranger, malheureusement.
05:29Mais en revanche, je vous confirme qu'on a plein d'idées en France et que les gens
05:34sont très innovants.
05:35Nation d'innovateurs, nation de créateurs.
05:37Est ce que vous pouvez nous donner, peut être pour vraiment qu'on rentre dans votre
05:41métier de façon vraiment pragmatique, le risque pour nos champions français liés
05:46à l'IP et l'opportunité pour nos champions français liés à l'IP ?
05:51Alors, lié à l'IP, le risque, c'est la propriété intellectuelle.
05:55Oui, pardon. Le risque, c'est globalement autour de la marque.
06:00C'est de se faire piéger, de faire copier par notamment les Chinois qui vont souvent
06:06profiter parce qu'en fait, la Chine, on en parle beaucoup, mais c'est toujours un
06:09pays très contrefacteur et qui vont aller profiter de cette aura française, notamment
06:13et de ce qui a été créé par les marques françaises et aller ensuite les copier et
06:16les exporter parce que du fait de ce qu'on a dit, qu'on veut du made in France et
06:21que du coup, ça a parfois du mal à s'exporter.
06:24En plus, il y a quand même un langage si on veut exporter, vu qu'on est quand même
06:28aussi sur le durable et l'environnemental, c'est un petit peu problématique d'aller
06:31dire je vais m'exporter partout et envoyer des cargos partout.
06:35Donc, il y a des choses qui n'existent pas forcément en Asie, qui ne s'exportent pas
06:38aussi facilement. Et donc, la marque n'est pas déposée, n'est pas protégée.
06:42Et on a quelqu'un qui vient nous copier et prendre.
06:44Mais enfin, j'entends ce que vous dites juridiquement.
06:47Mais qu'est ce que ça veut dire pour une boîte de 40 personnes de mettre des gros
06:52budgets de protection de l'IP par rapport à des acteurs qui sont à l'autre bout du
06:56monde et qui, excusez moi du peu, mais moi, de mon côté, j'ai presque l'impression de
07:01me dire est ce que ce n'est pas peine perdue de se protéger par rapport à tels
07:04acteurs ? Non, il ne faut pas.
07:06Alors, en revanche, je vous rejoins.
07:08Il ne faut pas dépenser tout dès le début bêtement et à tort et à travers.
07:15C'est sûr qu'on ne va pas faire une marque mondiale parce que ça n'existe pas.
07:18Et ensuite, parce que les budgets ne sont pas cohérents.
07:23En revanche, c'est bien d'aller protéger certains pays dont on sait qu'il y a sur
07:27lesquels on sait qu'il y a un risque.
07:28Parce que quand on a un beau produit et qu'on a une belle marque, quelque chose de
07:32fort, c'est sûr qu'on va être copié.
07:34C'est la rançon de la gloire, certes.
07:36Et c'est parfois bien, mais ça coûte beaucoup plus cher d'aller se défendre.
07:39Donc, c'est bien d'aller d'aller spotter les pays dans lesquels il y a un vrai
07:42risque et un vrai enjeu.
07:43J'ai envie de dire aussi un enjeu de sécurité publique parce que ça peut être
07:47aussi des produits qui sont de mauvaise qualité pour les consommateurs et qui
07:50entraînent des risques. On l'a vu sur certains vêtements, des jouets,
07:53évidemment, la cosmétique et les médicaments.
07:56Ça, c'est un premier risque.
07:57Et puis ensuite, c'est le risque de ne pas pouvoir aller s'exporter, de ne pas
08:00pouvoir aller faire connaître sa marque et ses beaux produits français, parce
08:03qu'en fait, ça existe déjà en Chine par quelqu'un d'autre.
08:06Exactement. Sans même parler du fait que le Made in France est souvent accompagné
08:10d'un engagement, peut être durable de la part de fondateurs et de voir en
08:14réalité un dessin industriel qui va se promener en Chine pour revenir.
08:18Ça casse un petit peu toute la dynamique.
08:20Et pour rebondir sur ce que vous dites, alors non, parce que nous, ce qui nous
08:23protège effectivement, alors on a été copié sur le concept parce qu'on ne peut
08:26pas protéger une idée.
08:28Donc, nous, on a été les premiers à lancer le concept d'un lave vaisselle de
08:31couvert avec un réservoir d'eau intégré.
08:33On a été les premiers au monde.
08:35On a gagné un prix pour ça.
08:36Le Blue Ocean Awards.
08:37On a créé cet océan bleu, un nouveau segment de marché dans un secteur qui
08:41n'innovait pas depuis 40 ans.
08:43Donc, on a on a eu on a été les pionniers en 2016, 2018 et très rapidement, en
08:482020, on a eu les premières unités d'Asie qui sont arrivées sur le marché
08:53européen. Mais en fait, c'était pas un Bob, c'était pas un lave vaisselle Bob
08:57avec le design qu'on avait, les couleurs, la marque Bob.
09:00Mais c'était le concept d'un mini lave vaisselle et même si on avait des
09:04brevets, en fait, c'est des brevets protègent une solution technique à un
09:09problème technique et un usage vraiment précis dans l'appareil.
09:13Mais on ne peut pas protéger le concept.
09:15Voilà une idée. Et tant mieux, parce que sinon, ce serait affreux.
09:17On serait dans un monde qui serait trusté par les grandes entreprises.
09:21Heureusement qu'il y a des acteurs comme nous, on a pu lancer cette innovation
09:25d'un mini lave vaisselle. Mais aujourd'hui, on se retrouve à beaucoup
09:28investir dans la marque.
09:30En fait, c'est finalement, c'est notre premier asset, c'est finalement, c'est
09:33comme ça qu'on est connu et qu'on se protège.
09:36C'est qu'il y a Bob et il y a les autres, comme dans les smartphones ou dans
09:40d'autres secteurs. Il y a Bob et il y a les autres.
09:42Et là, on lance Joe. C'est un four multicuisson et c'est pareil.
09:45Ça va être le nouveau compagnon de la cuisine.
09:47Donc c'est Joe. Et donc, on va mettre aussi beaucoup de, on va investir beaucoup
09:53dans la marque Joe pour que ça devienne le nouveau, le nouveau Thermomix.
09:56Voilà, c'est exactement ça.
09:58Et si je peux me permettre, ça fait la transition avec l'opportunité, c'est à
10:01dire que c'est exactement ça.
10:02Créer une marque forte, ça crée une adhésion et le fait d'être le premier
10:06à avoir eu l'idée et d'avoir une marque forte, ça fait que tout le monde vous
10:09reconnaît. Et du coup, tout le monde sait que c'est vous.
10:11C'est comme Apple. Il a créé son premier iPhone.
10:13Tout le monde l'a copié.
10:15Apple est toujours très, très, très haut dans les ventes et il a toujours une
10:18longueur d'avance. Donc, c'est ça qu'il faut avoir.
10:20Et c'est cette marque forte, tous ces éléments.
10:23Quand on parle de marque, en fait, il y a le nom, évidemment, mais il y a aussi
10:25tout ce qui entoure tout l'environnement, tout l'univers de la marque.
10:29Ça peut être le magasin, ça peut être le design des produits qu'on reconnaît.
10:33Et donc, pour revenir sur le thème réindustrialisation made in France, là
10:36où je pense qu'on a une ou les Américains ont une longueur d'avance sur
10:41nous, c'est le marketing.
10:43Et ce n'est pas un gros mot. En fait, en France, on est très ingénieur, très
10:46technique. On sort des super produits, mais on ne travaille pas assez avec des
10:49anthropologues, des sociologues, des designers qui sont intégrés dans les
10:54entreprises aux États-Unis et qui permettent de créer
10:59des innovations d'usage, des innovations marketing qui sont
11:03adoptées par des centaines de millions de personnes à travers le monde, mais qui
11:07ne sont pas forcément des ruptures technologiques.
11:09En fait, c'est des agréments de technologie avec peut-être deux ou trois
11:12brevets sur des points spécifiques, mais c'est surtout l'enveloppe qu'il y a
11:16autour. Et c'est là où moi, à chaque fois que je pitch, à chaque fois que je
11:19rencontre des entrepreneurs, je leur conseille d'intégrer un sociologue, un
11:23anthropologue, un ethnologue, un designer dans leur projet d'innovation.
11:27Donc, les sciences douces, ce n'est pas un gros mot.
11:29Ça apporte beaucoup de valeur parce que c'est ce qui différencie finalement le
11:32produit de la technique.
11:34A fortiori, dans l'industrie où quand tu montes une chaîne de prod, il y a des
11:37investissements, il y a une certaine inertie obligatoire pour que tout soit
11:41prêt et que ce n'est pas au bout de deux ou trois ans de travail que tu dois te
11:44retrouver à produire quelque chose qui n'est pas vendu.
11:46Exactement. Dans le service, à la limite, on peut pivoter.
11:50Dans l'industrie, si Joe, finalement, ça doit faire deux centimètres de plus et
11:54avoir un bouton supplémentaire, c'est un énorme impact sur les moules
11:57industriels, que sais-je.
11:58Exactement. Donc, c'est très basique, mais c'est aller chez les gens, passer
12:01beaucoup de temps en focus group avec les clients.
12:03Parce qu'en fait, les gens ne savent pas vraiment ce qu'ils veulent, mais nous,
12:05on ne sait pas trop non plus ce qu'on est en train de créer.
12:07Donc, en fait, c'est de la co-conception.
12:09Donc, nous, on a une communauté de 120.000 personnes.
12:10Aujourd'hui, on les active.
12:12On a organisé des dizaines de focus group depuis le début de notre projet
12:15d'innovation. Donc, tous les six mois, on se confronte au terrain.
12:18Alors, après, il y a un moment où il faut figer les choses.
12:20On ne peut pas satisfaire tout le monde, mais à un moment où on sait qu'on va
12:24plaire à 80% des gens de notre communauté, en tout cas, versus si on
12:28l'avait fait dans notre coin, 20%.
12:30Donc, c'est là où on aurait pu se planter par rapport à un autre projet
12:34qui va être une réussite.
12:36Qu'est ce que vous souhaitez tous les deux pour les industriels français, que
12:40ce soit les porteurs de projets, que ce soit des PME, des ETI qui, en
12:45territoire, représentent beaucoup d'emplois, de savoir-faire, de
12:48compétences qui ont besoin de compétences.
12:50On disait avec BPI il y a peu de temps, BPI France qu'on salue le coq bleu qui
12:53fait beaucoup, je pense, pour l'attractivité et le financement de la
12:57filière qui disait voilà, là, on a besoin de 80.000 personnes aujourd'hui
13:01dans l'industrie, 80.000 postes vacants.
13:03Et c'est, je crois, 600.000 postes vacants d'ici 2030.
13:06Donc, qu'est ce que vous, vous souhaitez dans tout ce contexte, aux
13:10industriels français?
13:12La réussite, évidemment, je la souhaite pour eux et pour nous, parce que je
13:16crois qu'on a tous à y gagner aussi.
13:18Mais c'est ça, c'est de trouver les financements et les moyens à la hauteur
13:22de leurs idées.
13:24Évidemment, de protéger leur marque.
13:25Évidemment.
13:27Moi, ça va être la transmission des savoirs.
13:28Nous, on a des personnes qui, dans deux ans, vont partir à la retraite.
13:32Donc, tant mieux pour elles, parce que c'est des personnes qui ont travaillé
13:35de manière très intense toute leur carrière.
13:39Malheureusement, c'est des anciennes personnes de chez Brant, donc c'était le
13:42fleuron français de l'électroménager avec 3000 personnes en Vendée dans une
13:46seule usine. Ils sortaient un million de lave-vaisselle par an.
13:49C'était vraiment incroyable.
13:50Et en fait, les dernières usines françaises.
13:52Exactement. Et on a toujours ces personnes chez nous.
13:54Et donc là, ma mission, notre mission d'Antec, c'est de faire en sorte que
13:57ces personnes transmettent leur savoir.
13:59Parce que si ces personnes partent à la retraite sans l'avoir transmis, c'est
14:03perdu et il n'y a pas d'école de lave-vaisselle en France.
14:05Et c'est vraiment du savoir-faire qui est inné, enfin, qui est appris,
14:09pardon, mais qui est à transmettre.
14:11Voilà, c'est l'expérience.
14:12Merci infiniment à tous les deux.
14:13On me fait signe en régie que nous sommes arrivés au bout du temps qui nous
14:16était imparti. Heureusement, on va encore pouvoir vous écouter pendant un moment
14:19sur scène aujourd'hui.
14:21Merci infiniment pour votre présence, Laurence.
14:23Merci Antoine. Merci.
14:24À l'année prochaine. On se retrouve pour ma part dans quelques instants pour la
14:26suite des interviews. Vous regardez Be Smart for Change et nous sommes en
14:29direct de la 12e édition du Sommet des entreprises en croissance.

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