Quand l’excellence devient un fardeau. Dans son livre “Le syndrome du bon élève”, Diana Paola donne une liste d’outils pour se libérer des contraintes d’un perfectionnisme poussé à l’extrême et retrouver la confiance.
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00:00Générique
00:12Le livre de Smart Job, le syndrome du bon élève, édité chez Diatheno et écrit par Diana Paola, elle est notre invitée. Bonjour Diana.
00:21C'est une joie d'être là.
00:22Un plaisir partagé. 52 fiches et outils pour se libérer du perfectionnisme et du besoin de reconnaissance au quotidien. On n'écrit jamais un livre par hasard.
00:32Est-ce que vous étiez, vous avant de diriger votre entreprise, leadership et accompagnement des dirigeants, est-ce que vous étiez dans ce syndrome de la bonne élève ?
00:41Je pense que tout vient de l'éducation et j'ai dû être élevée et j'ai été élevée par les il faut, tu dois, c'est important.
00:46Mais surtout ce livre, c'est le fruit des 1052 femmes et 709 hommes que j'ai pu accompagner ces 15 dernières années.
00:531052 femmes et donc plus de femmes, je le disais en introduction, gagnées, touchées par ce syndrome du bon élève ou de la bonne élève.
01:01Comment vous le définiriez ? Parce que vous y mettez une définition assez claire.
01:06Les attentes très élevées désignent des standards de performance ou des objectifs ambitieux et souvent irréalistes. C'est ça ?
01:14C'est ça. Je ne vais pas dire qu'il est genré ce livre.
01:17Mais c'est vrai quand on le présente puisque c'est un livre qui fait un gros buzz sur 6 pays francophones.
01:22Les femmes ont tendance à dire « oh non mais c'est tout moi ».
01:26Et les hommes, si on genre l'accueil, disent « oh, moi j'étais mauvaise élève ».
01:31Or déjà le point 1, c'est que le bon élève, l'inverse, ce n'est pas le mauvais élève, c'est l'élève confiant, assertif, sûr de lui.
01:38Et le deuxième point, c'est que je prends souvent l'exemple de l'homme qui fait son marathon, il est dans un syndrome du bon élève.
01:44S'il pousse ses limites à fond, il ne boit plus, il se couche tôt, son alimentation est sursurveillée.
01:51Il s'entraîne ?
01:52Il s'entraîne mais pas simplement. Il s'entraîne avec un chrono, avec des performances, avec un copain, souvent un coach.
02:00Et il veut dépasser ses limites. Et donc il est dans un système de syndrome du bon élève.
02:05Être bon élève, on apprécie la personne qui arrive à l'heure, la personne qui est « on time », qui est positive.
02:11Ce qu'il y a, c'est quand c'est trop.
02:13Quand de ce cercle, et vous parliez des 52 outils, ce cercle vicieux d'être trop bon élève, il faut en sortir de ce perfectionnisme.
02:20Mais on parlait des femmes qui sont plus nombreuses parmi celles que vous avez citées, plus de 1000 et quelques hommes et 700 hommes.
02:26Le risque du syndrome de la bonne élève, c'est une forme d'épuisement.
02:30C'est-à-dire qu'on va trop loin et on s'épuise.
02:33C'est clairement un épuisement et ça va même au-delà.
02:36Ça développe de l'anxiété et on va jusqu'à glisser sur de la dépression, vers du burn-out, bore-out ou brown-out.
02:45Mais ça veut dire que ça renvoie quand même entre le défi que je m'impose à moi-même.
02:50J'attends aussi de la reconnaissance et cette reconnaissance n'arrive pas à la hauteur que j'attendais.
02:55Donc ça génère de la frustration, de la déception et donc des risques, des règlements psychologiques.
03:01Exactement, d'où le mot syndrome.
03:03Le mot syndrome, ce n'est pas une pathologie, puisqu'il n'y a pas de traitement derrière.
03:07C'est juste une accumulation de trop qui fait qu'on arrive sur un glissement clinique.
03:13Donc il faut couper.
03:15Et par rapport à ce que vous dites, pourquoi 52 ?
03:17C'est que je voulais qu'on trouve des solutions.
03:1952 semaines, 52 notes blanches dans un piano, 52 cartes de jeu, on le prend comme on veut.
03:25Soit on le lit du 1 au 52, soit on le lit de manière disruptive.
03:29Et d'ailleurs vous pouvez l'ouvrir et voir sur quoi vous tombez.
03:31Et souvent ça fait sens à chaque fois.
03:32C'est tout à fait exact.
03:33Je fais très souvent cela, j'ouvre ma page et je tombe sur la partie affirmation de soi, outil 25.
03:40La définition, l'affirmation de soi et la capacité à exprimer ses opinions, ses besoins, ses désirs de manière claire, respectueuse et assertive.
03:47Tout en respectant également les droits et les sentiments des autres.
03:51C'est une très belle définition, mais elle ne s'adapte pas à la bonne élève.
03:54La bonne élève, elle veut toujours faire bien.
03:56Elle est quand même toujours dans la performance avec elle-même, face à elle-même.
03:59Le livre est fait de telle sorte à ce que ça serve aux bons élèves et aux élèves confiants.
04:03Mais quel conseil vous leur donnez à celles et à ceux, puisqu'il y a des hommes, qui sont trop loin et qui sont dans ce syndrome ?
04:09Fais un pas de côté, réfléchis, prends le temps.
04:13Quatre piliers et trois outils principaux.
04:16Le quatre piliers, c'est qu'on est souvent dans ce cercle vicieux du trop, on se sabote, on voit le négatif.
04:23Changeons et mettons-nous dans un cercle vertueux.
04:28A quel moment vous vous faites trois compliments par jour sans mais ?
04:33J'ai réussi mon interview de télé sur Smart Job, j'espère.
04:37Mais pas de mais.
04:38Pourquoi on met un mais ?
04:40Comment on fait de ce cercle vicieux à ce cercle vertueux ?
04:44La deuxième chose, c'est comment on fait les choses autrement ?
04:48On veut demander une augmentation de salaire, mais ça ne marche jamais.
04:52Quel baby step, quel petit outil tu vas mettre en place pour faire différemment ?
04:57Le troisième, c'est coupons, ces freins limitants.
05:00Par l'éducation, par mon père, ma mère, mon boss, c'est souvent la faute de quelqu'un d'autre.
05:06Pourquoi ? Comment on fait différemment ?
05:08Et le dernier, c'est oser le déséquilibre.
05:11Oser couper sa journée de travail pour aller faire la promotion de son livre avec un journaliste talentueux,
05:18qui met un peu la pression quand même.
05:19Mais quelle élégance, Diana, quelle élégance.
05:21Ce sera le mot de la fin, on finira sur talentueux, ça me fait bien plaisir.
05:23Merci Diana Paola d'être venue.
05:25Le syndrome du bon élève, il n'y a pas que des femmes pour couper court à tout malentendu.
05:32Et ça concerne tout le monde, et ça vous concerne.
05:3452 outils pour se libérer du perfectionniste.
05:36Chez Diathéno, lisez ce livre.
05:38Voilà, c'est la fin de notre émission.
05:40Merci Diana d'être venue sur ce plateau.
05:42Merci à vous, merci à toute l'équipe, merci à Xavier La Réalisation,
05:44Saïd Osson, et merci évidemment à Nicolas Juchat qui était derrière et qui était dans mon oreille.
05:49Je vous dis à très très bientôt, bye bye.