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00:00Pascal Proe et vous, de quoi on va parler ce matin mon cher Pascal ?
00:02On a plein de choses un peu différentes peut-être.
00:04Le sommeil, c'est la journée mondiale du sommeil, ça c'est un sujet formidable le sommeil.
00:10On pourrait même faire une nuit du sommeil qu'une journée, soyez impatients.
00:13Non mais c'est vrai, c'est un sujet formidable parce que pour une raison que j'ignore,
00:19beaucoup de gens mentent sur leurs heures de sommeil.
00:23Ah bon ?
00:24Ah oui.
00:24Les gens ne disent pas combien d'heures ils dorment le lendemain ?
00:26Ceux qui dorment beaucoup, ils ont un peu honte de dire qu'ils dorment beaucoup.
00:30C'est très chic de dire…
00:32C'est stigmatisant d'être un gros dormeur vous pensez ?
00:34J'aimerais bien dire je dors 15 heures par nuit.
00:36C'est très chic de dire je dors 3 ou 4 heures par nuit et c'est encore plus chic de dire
00:40je me réveille la nuit pour lire Balzac.
00:42Non, pour relire.
00:44Pas pour lire, pour relire.
00:46Il y a des gens qui disent ça ?
00:47Il y a des gens, je relis Balzac.
00:49Vous voyez, ça pose.
00:51Donc c'est intéressant, vous dormez facilement ?
00:55Je m'évanouis le soir et je me réveille péniblement le matin.
00:59J'ai un problème avec la sieste en ce moment.
01:01Je devrais dormir plus le jour et je n'y parviens pas.
01:05En vieillissant, je sieste de moins en moins bien.
01:07Donc ça c'est un bon sujet.
01:09Quand on a la conscience tranquille, on dort bien.
01:13C'est un entraînement la sieste.
01:15Le sommeil, regardez, les navigateurs s'adaptent.
01:19C'est forcément un entraînement.
01:21Ils dorment très peu.
01:24C'est un sujet qui passionne généralement les auditeurs.
01:28On vous attend au Standard d'Europe 1.
01:30Anissa Haddadi, le numéro pour participer à l'émission.
01:32C'est le 01 80 20 39 21.
01:34Numéro non surtaxé pour joindre Pascal Praud.
01:36Tout à l'heure de 11h à 13h sur Europe 1.
01:40Bonjour Eugénie Bastier.
01:42Je rebondis sur le masque qu'arborait à l'instant Pascal Praud.
01:46Ce masque qui nous rappelle quelques souvenirs.
01:48Lundi nous serons le 17 mars, ça fera 5 ans tout juste
01:50que la France s'entraide en confinement Covid.
01:52Vous aviez envie de revenir ce matin Eugénie
01:54sur les mesures les plus absurdes
01:56qu'on avait déclenchées pendant la pandémie
01:58et qu'on a parfois eu tendance à oublier un peu trop vite.
02:00Oui, je crois que ça vaut le coup de revenir
02:02sur ce moment de chef-d'oeuvre administratif
02:04qui a été déployé pendant ces mois de pandémie
02:06et qui nous rappelle à quel point nos démocraties
02:08sont fragiles face à la peur.
02:10Rappelons quelques-unes de ces mesures à la fois absurdes
02:12et liberticides.
02:14Il y a eu bien sûr cette merveille bureaucratique
02:16que fut l'attestation dérogatoire de déplacement
02:18où chaque citoyen devait se donner l'autorisation
02:20à lui-même de faire le tour de son pâté de maison.
02:22Il y a eu la désinfection
02:24des plages à l'eau oxygénée par des agents municipaux
02:26habillés en astronautes.
02:28Il y a eu ces hélicoptères déployés pour traquer les randonneurs
02:30isolés dans les Vosges.
02:32Il y a eu l'interdiction de rester assis sur un banc
02:34de façon statique, même seul.
02:36Il y a eu la fermeture des forêts.
02:38Il y a eu le couvre-feu dans les commerces à 18h
02:40alors même que cela concentrait les gens aux mêmes heures dans les magasins.
02:42Il y a eu les masques sur des gamins
02:44de 6 ans qui devaient se tenir pendant la récré
02:46dans des carrés dessinés au sol
02:48pour respecter la distanciation sociale.
02:50Mais ma mesure préférée, l'acmé absolu
02:52de la stupidité hygiéniste,
02:54ce fut la distanciation
02:56d'un mètre imposée aux équipes de rugby
02:58lorsqu'elles chantaient leurs hymnes au début du match
03:003 minutes avant de faire une mêlée
03:02où évidemment aucune de ces règles ne serait respectée.
03:04C'est vrai, vous nous rappelez tout ça.
03:06Eugénie, est-ce que ce n'est pas un peu facile 5 ans après
03:08de juger absurde des mesures qui s'imposaient
03:10dans l'urgence quand on avait peu de visibilité
03:12sur la façon de lutter contre le virus ?
03:14Je ne dis pas qu'il était facile
03:16de prendre les bonnes mesures, mais il était certainement
03:18tentant de prendre les plus liberticides
03:20afin de s'assurer de ne prendre aucun risque.
03:22Certaines des mesures que j'ai évoquées
03:24étaient juste absurdes, on en rit aujourd'hui.
03:26Mais il y en a d'autres qui furent carrément tragiques.
03:28Je pense aux masques imposés dans les crèches
03:30qui ont retardé le langage des enfants.
03:32Aux jeunes qui ont décroché pendant ces périodes
03:34qui sont tombés en dépression ou devenus accros aux jeux vidéo.
03:36Aux personnes qui n'ont pu se tenir
03:38près de leurs proches lors de leur agonie.
03:40Des voix se sont élevées à l'époque pour dénoncer
03:42ces dérives de l'absurdistan technocratique
03:44et sanitaire. Je pense à François-Xavier Bellamy,
03:46à David Lissnard, à Gaspard Koenig,
03:48à Marie-Estelle Dupont.
03:50Regardez en arrière, ce n'est pas forcément juger nos dirigeants.
03:52Quoiqu'on attendrait d'eux un peu plus d'humilité
03:54après tant de mesures erratiques. Eux qui affirment
03:56encore aujourd'hui qu'ils ont tout très bien fait.
03:58Mais c'est plutôt essayer d'en tirer des leçons
04:00pour l'avenir.
04:01Alors justement, quelles seraient ces leçons d'après vous Eugénie ?
04:03La leçon numéro un, c'est que la peur
04:05peut très vite conduire une démocratie
04:07à mettre en oeuvre des processus liberticides.
04:09Que l'Etat et l'administration
04:11profitent toujours des crises
04:14de pouvoir. Que dans ces
04:16instants de peur, on est tous poussés
04:18par un conformisme auquel il est très difficile
04:20de résister. Moi-même, vous savez, j'étais à l'époque
04:22favorable au pass vaccinal.
04:24J'y voyais un moyen de sortir de la logique
04:26absurde du confinement grâce à l'efficacité
04:28du vaccin. Je continue à penser
04:30bien sûr que le vaccin a été une très bonne chose.
04:32Mais aujourd'hui, je doute
04:34de l'efficacité de cette mesure liberticide
04:36qui a eu des effets extrêmement
04:38contre-productifs sur la défiance
04:40vaccinale. Tout un pan de la population
04:42qui, sans doute à tort, a refusé le vaccin
04:44s'est vu humilié, rejeté
04:46violemment hors de la société.
04:48Souvenons-nous du emmerdé, les non-vaccinés
04:50de notre président. Les conséquences
04:52ont été désastreuses pour le corps
04:54civique. Cinq ans après,
04:56je pense que nous portons encore les stigmates
04:58de cette société de défiance et de surveillance.
05:00Les séquelles démocratiques
05:02de la période Covid. Merci Eugénie Bastie.
05:04On va évidemment en reparler sur Europe 1 lundi puisque ce sera
05:06effectivement l'anniversaire, le cinquième,
05:08de cette entrée en premier confinement.
05:10Merci Eugénie Bastie. Bon week-end à vous.
05:128h53.