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00:0013h30 sur Europe 1, toute l'actualité avec vous, Céline Giraud.
00:03Le Kremlin dit que l'émissaire américain Steve Whitkoff va transmettre un message de Vladimir Poutine à Donald Trump.
00:09La proposition de cesser le feu en Ukraine suscitant à la fois des réserves et un optimisme prudent, selon Dimitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.
00:17Le Groenland n'est pas ouvert à l'annexion.
00:20Le Danemark oppose, une fin de non-recevoir au propos de Donald Trump qui a répété hier vouloir annexer l'immense territoire autonome danois.
00:28Et c'est dans ce contexte international qu'Emmanuel Macron réunit les principaux industriels de l'armement français, aujourd'hui à l'Elysée.
00:35Le chef de l'État veut savoir s'ils sont capables d'augmenter leur production.
00:39Comment faire baisser la tension avec les États-Unis sur les taxes douanières ? La question sera posée.
00:43Le ministre de l'Économie, Eric Lombard, veut ouvrir les discussions pour éviter, je cite, une guerre idiote.
00:49Donald Trump a menacé d'imposer à la France et à l'Union Européenne des droits de douane de 200% sur le champagne, les vins et les spiritueux.
00:59Enfin, cinq ans après l'assassinat de Samuel Paty, le collège de Conflans-Saint-Honorin, où il exerçait, va officiellement prendre son nom aujourd'hui.
01:06Une plaque va être dévoilée cet après-midi en présence de la ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne, et de la sœur de Samuel Paty.
01:1513h-14h, Europe 1-13h.
01:18Europe 1-13h, la suite sur Europe 1. Avec vous, Céline Giraud.
01:20Et aujourd'hui, Raphaël Stainville et Gilles-William Gollnabel.
01:24Et on continue à parler de cette crise internationale qui profite à Emmanuel Macron, qui retrouve des couleurs et se replace au centre du jeu en brandissant la menace russe.
01:33Emmanuel Macron que certains accusent de vouloir faire peur aux Français pour remonter dans les sondages.
01:37En attendant sa marche, Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République de Paris, invité d'Europe 1 ce matin et de CNews, s'est exprimé justement sur la cote de popularité d'Emmanuel Macron.
01:48Emmanuel Macron, il est là où il doit être, c'est-à-dire qu'il se bat pour faire en sorte que la France et l'Europe puissent être audibles au niveau international dans un moment de tension extrêmement forte.
01:59On peut nier la guerre en Ukraine et se dire finalement que c'est qu'à 1500 kilomètres de Strasbourg, c'est pas très grave, et qu'au fond, Poutine, c'est pas notre sujet.
02:07Nous, on dit que c'est notre sujet et que c'est très grave pour l'Europe ce qui est en train de se passer depuis trois ans et que nous devons accepter que les temps sont plus durs, que la France, comme le reste de l'Europe, doit faire sa part pour se protéger.
02:19Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République ce matin sur Europe 1 et CNews, une posture alarmiste, Raphaël Stainville, qui lui permet quand même de grimper de 7 points dans les sondages ce mois-ci, est-ce que c'est un sursaut durable ou c'est éphémère selon vous ?
02:32Ce sursaut, il ne durera que tant que dure cette incertitude autour du cessez-le-feu, mais plus les jours avancent, plus finalement cette perspective de voir cette bulle se dégonfler.
02:46Comme à chaque fois, Emmanuel Macron a su tirer profit de ces périodes de tension, on l'a vu pendant le Covid, on l'a vu au moment de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.
02:59Et là encore une fois, mais presque à contretemps, et même complètement à contretemps, mais parce qu'Emmanuel Macron et ses relais ont saturé l'espace médiatique de telle sorte que vraiment les Français ont été persuadés que les Russes étaient presque aux portes de Paris.
03:15Il est parvenu à se remettre au centre du jeu politique français, mais parce que beaucoup de politiques finalement se sont refusés à porter la contradiction au chef de l'État, de peur d'être accusés.
03:29D'être des soutiens de Poutine s'il devait dire quelque chose d'inverse.
03:34Et donc ça fonctionne l'espèce d'effet drapeau, le patriotisme brandi comme ça, pour autant je pense que c'est très largement une fable entretenue par l'Élysée.
03:44Et vous pensez que ça va s'essouffler, vous êtes d'accord ou pas Gilles-Williams-Gonaldel ?
03:47Je ne sais pas si ça va durer trois jours ou trois mois, pour le reste je suis d'accord avec l'analyse.
03:53Il n'y a pas que la peur de la Russie, il y a aussi les extravagances de Trump.
04:01Le fameux discours, moi je le voyais si j'ose dire gros comme une maison blanche, arrivait ça parce que c'est vrai qu'on a, ça fait longtemps qu'il ne fallait pas compter sur le bouclier nucléaire américain qui sont dans l'isolationnisme.
04:16Mais là ça apparaissait de sa manière la plus crue et donc il en a joué.
04:19Pour le reste, sur le fond, je maintiens que moi je regarde qui me parle, je n'ai pas besoin de M. Macron pour savoir tout ça.
04:27Je sais que M. Macron c'est quelqu'un qui dit tout et son contraire, c'est quelqu'un qui a refusé l'effort militaire dès son arrivée qui était proposé par Général De Villiers.
04:42C'est quelqu'un qui a ruiné financièrement le pays avec le poids qu'il en coûtait l'argent magique.
04:47Mais les français ont cette capacité aussi à effacer l'ardoise, vous avez remarqué, ils n'ont pas souvent, on se souvient de ce qu'on veut.
04:53Aujourd'hui quand on voit ce qu'il se passe pour sa cote de popularité quand même on peut s'interroger.
04:57Alors là où vous avez mille fois raison et trop raison, c'est que s'il y a un peuple français qui a été éduqué dans le culte de l'argent magique et de l'assistanat, c'est vraiment le peuple français.
05:11Il ne faut pas faire beaucoup d'efforts pour l'en convaincre.
05:14On se souvient que lors de l'intervention française au Mali, François Hollande aussi à l'époque avait connu un bond de popularité tout comme Mitterrand lors de la guerre du Golfe.
05:22Là on est dans la même situation avec cet effet waouh qui selon vous...
05:29Qui se traduit dans les sondages, si on reprend les enquêtes d'opinion en mars 2020 au moment du Covid, il était à 32%.
05:39Le 30 mars après finalement que cette crise, cette pandémie s'installe, il gagne 11 points après son intervention et avoir assuré qu'il serait là pour défendre les français.
05:50Au moment de l'invasion en Ukraine, le 16 février, donc juste avant, il a 40% de bonnes intentions.
05:57Le 9 mars, il est à 51%, donc plus 11%.
06:01A chaque fois c'est systématique et il arrive à mobiliser avec des discours grandiloquents.
06:06Mais il y a quelque chose qui est assez terrible dans cette situation, c'est que autant lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, autant lors de l'irruption de cette pandémie, il y avait quelque chose de nouveau.
06:21Et là, ce grand théâtre, au moment même où on parle d'accord de paix, de cesser le feu, il y a quelque chose de tellement décalé que c'en est vraiment sidérant.
06:32Mais c'est pire encore que ça Raphaël, c'est une fantastique diversion.
06:38Parce que pendant qu'on parle du danger russe, on ne parle pas du tout du danger islamiste, on ne parle pas de l'Algérie, on ne parle pas d'Oboalem sans salle, c'est terminé.
06:50Donc c'est ça qui me rend, je dois vous le dire, assez furieux.
06:54Et cette popularité, cette situation internationale, elle ne profite pas à tout le monde puisque François Béroud, lui, dans le même temps, perd 5 points.
07:00Et justement j'y viens, est-ce que cette embellie d'Emmanuel Macron ne relègue pas au second plan François Béroud ?
07:09Parce qu'il marche sur ses plates-bandes aussi, je parle de politique intérieure là.
07:14Parce que la politique intérieure a été totalement évacuée.
07:17Donc aujourd'hui seul, finalement, est le chef de l'état et son ministre des armées, Sébastien Lecornu, s'occupe le devant de la scène.
07:29On oublie d'ailleurs l'humiliation de François Béroud qui, dans l'affaire algérienne qu'évoquait Gilles William, a perdu le bras de fer qu'il voulait mener avec les autorités algériennes
07:43au profit d'une position beaucoup plus consensuelle, voire à plavantrisme du président.
07:48Donc c'est ça, oui, c'est le président qui aujourd'hui est aux commandes, aux seules commandes.
07:55C'est sûr qu'il n'inaugure pas les chrysanthèmes.
07:59C'est sûr qu'il est ravi d'avoir, je n'oserais pas dire de manière narcissique, mais je n'en pense pas moins, d'avoir davantage de rôle.
08:09Je dois à la vérité de dire sans grand plaisir que M. Béroud l'aide un peu.
08:16La présence de M. Béroud ces derniers temps...
08:20C'est lui qui fixe le cap, Emmanuel Macron, qui fixe l'agenda et finalement François Béroud, c'est pas qu'il est relégué, mais il va devoir trouver des solutions pour financer tout ça.
08:28Je n'ai pas l'impression que dans ces dernières semaines ou dans ces derniers jours, il imprime beaucoup, comme disent les jeunes.
08:37Donc j'ai l'impression aussi que la personnalité en ce moment de M. Béroud facilite encore le jeu de M. le chef de l'État.
08:47Et à 13h38, je voulais aussi revenir sur cette actualité, cette polémique qui enfle ces dernières heures.
08:52Marie Barsac, la ministre des sports, qui dénonce les confusions entre le port du voile et la radicalisation dans le sport.
08:58Et elle s'est opposée à la loi sénatoriale qui prohibe le port du voile en compétition.
09:02Pour elle, le voile n'est pas synonyme d'antrisme.
09:06Est-ce que le voile islamique résume l'antrisme ? La réponse est non.
09:09Il y a des femmes qui exercent leur liberté religieuse, comme la loi de 1905 l'autorise.
09:14Dans notre pays, que ça nous plaise ou non, c'est comme ça.
09:17Et elles en ont le droit, et c'est d'ailleurs le cas dans beaucoup de démocraties.
09:20Je n'accepte pas que l'on refuse de serrer la main à une femme, évidemment, dans le sport.
09:24Je ne tolère pas qu'on stoppe un match pour faire une prière, ça c'est non, c'est clair.
09:28Mais combattre ces dérives, c'est accompagner les acteurs de terrain.
09:31D'accord, pas d'accord. J'ai lu M. Gonaldel sur cette sortie de la ministre des sports.
09:35J'ai du mal à comprendre, parce que j'ai cru comprendre que c'était le parti qui avait été pris sur le plan réglementaire,
09:43sur le plan gouvernemental, et puis on sait bien que l'antrisme des frères musulmans,
09:48il s'exerce principalement dans le domaine sportif.
09:52Donc c'est d'une naïveté, d'une candeur incroyable.
09:56Je vous mentirais en disant que c'est obsessionnel chez moi ce combat-là, c'est vrai,
10:00mais ce qui fait plaisir aux frères musulmans ne me réjouit pas particulièrement.
10:05Alors elle connaît le sport, Marie-Barsac, elle le défend,
10:09elle est courageuse, je rappelle qu'elle bossait au comité d'organisation des Jeux olympiques,
10:13mais voilà, elle n'est pas politique.
10:15Raphaël Stainville est là pour vous, elle fait une erreur ?
10:18D'abord c'est à se demander si elle a lu le rapport de Julien Audou et de Caroline Hayadans,
10:24c'est à se demander si elle a écouté aussi ce que disent un certain nombre de responsables de fédération
10:30qui sont demandeurs d'une loi pour justement empêcher cet antrisme de plus en plus manifeste des frères musulmans dans le sport,
10:38donc j'ai l'impression qu'il y a une soumission de la ministre, ça n'enlève pas ses qualités, je ne dis pas qu'elle ne connaît pas le sport.
10:46Elle dit qu'elle a lu le rapport mais qu'elle n'a pas les mêmes chiffres,
10:48eux ils parlent de 500 clubs confrontés à des comportements communautaristes,
10:51elle dit que ces chiffres ne sont pas les mêmes pour elle.
10:54C'est une commission parlementaire, ils ont investigué,
10:57ils ont rencontré un certain nombre d'acteurs sur le terrain
11:02et je pense que leur travail ne peut pas être remis en cause et balayé par la ministre des sports
11:10et qui en la matière me semble-t-il fait preuve d'une immense naïveté.
11:14Alors c'est une proposition de loi Les Républicains qui a donc été proposée par le Sénat et adoptée
11:19et ça fait réagir y compris au sein du gouvernement.
11:22On entendra dans quelques instants, vous restez bien avec nous,
11:24justement Sylvain Maillard qui ne suit pas pour le coup la ministre des sports sur ce sujet.
11:30A tout de suite.
11:3113h41 vous écoutez Céline Giroud sur Europe 1.

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