• il y a 8 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Véronique Jacquet est avec nous ce soir.
00:02 Paul Mollin, Joseph Macescaron, Georges Fenech.
00:04 Jérôme Béglé est là parce que, montrez la une de Paris Match.
00:08 Il y a un scoop à la une de Paris Match.
00:10 C'est Rachida Dati, c'est pas tant le scoop,
00:13 c'est l'enquête sur l'hôpital et MeToo à l'hôpital.
00:18 Et notamment une personnalité importante qui est siglée,
00:21 en l'occurrence, Patrick Pelou, qui est...
00:24 Les masques tombent et vous nous direz ce qu'il y a dans ce papier.
00:28 Mais avant cela, je voulais commencer cette émission
00:31 par quelque chose qui peut apparaître anecdotique, bien sûr,
00:34 mais qui fait sens.
00:35 France Info a décidé d'attaquer frontalement Jordan Bardella.
00:39 Ce matin, à l'antenne, le patron du Rassemblement National
00:41 a été qualifié de "baudruche".
00:43 Donc évidemment, ça fait réagir au journéo.
00:45 Aujourd'hui, dans un édito diffusé à 6h10,
00:49 puis ensuite répété en boucle sur la chaîne France Info,
00:51 c'était européenne, la "baudruche", Bardella ne se dégonfle pas.
00:55 Donc effectivement, on parle parfois de chaîne d'opinion, ici ou là,
00:59 mais là, France Info, ça peut faire sourire quand même
01:03 que la chaîne payée par le service... par vos impôts !
01:07 C'est Mme Alix Bouiaguet, la journaliste politique,
01:11 qui évoque alors les liens de son parti avec la Russie,
01:13 et regrette qu'ils séduisent les jeunes en courtisant l'électorat de droite.
01:17 Et on appelle ça la "baudruche", selon le La Rousse,
01:19 la "baudruche", c'est une personne sans caractère ou de réputation surfaite.
01:22 France Info, payée par vos infos !
01:24 "France Info a son mépris pour Bardella, le traitant de baudruche",
01:28 a écrit Éric Revelle, qui ne se dégonfle pas.
01:31 Bon, moi ça ne me surprend pas, je dis toujours la même chose,
01:34 je connais tous les journalistes de France,
01:36 quoi, beaucoup en tout cas, je connais pas tous les journalistes de France,
01:38 je connais beaucoup de journalistes de France,
01:39 j'ai été dans les rédactions comme vous, etc.
01:42 Les journalistes détestent, détestent le Rassemblement National.
01:47 Voilà, alors à 95, 98,
01:50 et ne font pas d'ailleurs forcément leur job,
01:52 puisque le recul dans ces cas-là n'existe pas beaucoup.
01:56 Je trouve pas ça si choquant que ça, je vais peut-être vous surprendre,
01:58 mais je trouve que c'est, à priori, si c'est un édito en plus,
02:01 l'édito prend un angle,
02:03 cet angle c'est de s'en prendre à Jordan Bardella,
02:04 ou en tout cas de considérer que sa campagne soit une baudruche.
02:07 S'il y a l'édito en face qui dit du bien de Jordan Bardella,
02:10 ou qui dit du bien de la droite,
02:11 moi ça me va, qu'un édito soit anglais à gauche,
02:13 ou qu'il soit anglais à droite, c'est pas quelque chose qui me choque,
02:16 je pense que la neutralité en journalisme n'existe pas.
02:18 – Non, mais moi je peux partager votre avis,
02:20 mais c'est une journaliste politique de la maison,
02:22 si c'est un éditorialiste extérieur, ça me gêne pas non plus.
02:24 – D'accord, moi je comprends.
02:25 – C'est ça.
02:26 – Ce qui est choquant.
02:27 – Elle porte la parole de toute façon.
02:28 – Elle porte la parole de toute façon.
02:29 Voilà, si c'est par exemple ici, où vous avez le droit de dire baudruche, etc.,
02:34 même vous avez le droit, vous avez le devoir de critiquer même,
02:36 c'est un devoir vous êtes éditorialiste.
02:38 – Moi je pense qu'on peut critiquer la politique,
02:39 mais critiquer la personne même, c'est ça qui me choque.
02:42 Baudruche c'est quand même assez infamant,
02:44 c'est-à-dire on met en cause sa compétence, son étoffe,
02:48 c'est ça qui me paraît choquant.
02:50 – C'est-à-dire que baudruche, on a le sentiment que derrière il n'y a pas grand-chose.
02:54 – C'est ça.
02:55 – Et on a le sentiment surtout qu'il va s'effondrer dans les sondages,
02:57 c'est-à-dire qu'il y a un parti pris dans son édito,
02:59 et on sait bien que c'est la valeur plutôt qui monte.
03:03 – Moi ce qui me frappe, et pardon je ne vais pas me faire une amie,
03:06 mais je l'écoute souvent, franchement la platitude totale de ces analyses,
03:10 on croirait une plaine du Nord tellement c'est plat.
03:14 La platitude totale de ces analyses, parce que franchement il y a plein de choses
03:18 que vous pouvez reprocher à Bardella, plein de choses,
03:21 son absence au Parlement, mais il y a vraiment plein de choses.
03:25 Mais traiter de baudruche, ce n'est pas ça,
03:27 traiter de baudruche c'est espérer en effet qu'il se dégonfle,
03:30 c'est totalement autre chose,
03:31 et c'est trouver un mot qui soit un mot, une étiquette infamante, c'est tout.
03:35 Mais il n'y a aucune analyse politique,
03:37 donc ce n'est pas la peine d'avoir une idée éthéoréaliste politique
03:40 pour ne produire aucune analyse politique.
03:42 – Voilà, c'est…
03:43 – Il a mieux dit ce que je pensais.
03:45 – Non, ça n'arrive jamais Georges.
03:47 – L'affaire Aquillie où on en est à France Info, il n'y a pas de…
03:51 – C'est ce deux poids deux mesures en fait qui est un problème.
03:53 – C'est ce problématique, je trouve que l'expression même de baudruche,
03:55 c'est le deux poids deux mesures.
03:57 – Il se dit que France Info a trouvé un motif de licenciement
04:04 qui pourrait précipiter les choses,
04:05 ce qui n'a rien à voir avec le papier d'Ariane Chemin,
04:08 mais ce qu'ont fait peut-être beaucoup de journalistes,
04:11 pourquoi pas du média training,
04:12 et qu'il pourrait être en difficulté pour cela.
04:16 Bon, affaire à suivre.
04:20 Paris Match, le mouvement #MeToo touche aussi le milieu hospitalier,
04:24 c'est ce que révèle Paris Match, c'est une enquête de Anne Jouan.
04:27 – Anne Jouan, notre journaliste, oui.
04:28 – Parmi les médecins accusés des propos sexistes,
04:30 main baladeuse, agression sexuelle,
04:31 le médiatique Patrick Pelou est lui aussi mis en cause.
04:33 Bon, disons les choses, le nom de Patrick Pelou en privé
04:38 revient depuis des années, des années.
04:41 Moi par exemple, c'est quelqu'un que je n'ai jamais reçu
04:44 et que je n'ai jamais voulu recevoir,
04:47 parce que je connais une amie en qui j'ai toute confiance,
04:51 qui m'a rapporté des choses,
04:52 et à partir de ce moment-là, ça a été terminé.
04:55 Une ou deux fois, il a failli venir sur ce plateau,
04:57 je l'ai fait annuler, si j'ose dire, parce que je croyais cette amie.
05:02 Je n'en ai jamais parlé puisque je n'avais pas de preuves,
05:05 et je n'en ai pas d'ailleurs, puisque je n'avais pas enquêté,
05:07 mais j'ai cru cette amie.
05:08 – Alors nous, nous avons enquêté, il y a trois faits majeurs importants.
05:12 En 2008, il est viré de l'hôpital Saint-Antoine,
05:14 où il est adjoint à la direction, et il est exfiltré au SAMU.
05:20 La ministre de la Santé de l'époque était Roselyne Bachelot,
05:23 et son cabinet, elle à demi-mot, nous ont dit qu'effectivement,
05:26 il y avait eu des dossiers, qu'il fallait d'urgence
05:30 se sortir de Saint-Antoine.
05:32 Quand on interrogeait Patrick Peloux sur ces questions,
05:35 il avait à chaque fois une réponse un peu différente,
05:37 pour laquelle il expliquait qu'il avait quitté l'hôpital pour le SAMU.
05:41 En novembre 2017, il y a un grand discours à l'Elysée,
05:44 parce que pour ouvrir son quinquennat, Emmanuel Macron veut faire
05:47 des violences faites aux femmes, la grande priorité de son quinquennat.
05:49 Et parmi les gens qui sont là, il y a, incroyable, Patrick Peloux.
05:53 Et celui-ci se met à lire un texte pour parler des violences
05:56 éventuellement à l'hôpital.
05:57 Et là, beaucoup de gens dans l'Assemblée,
06:00 notamment des femmes, se mettent à tousser.
06:02 C'est marrant, personne n'a relevé ça.
06:04 Et lui-même était...
06:06 Comment dirais-je ?
06:07 Transpirait à grosses gouttes au moment où il prononçait ce discours.
06:09 Alors ça, cette anecdote a été rapportée, elle a même été rapportée
06:11 sur ce plateau, je crois, par Caroline Dehasse,
06:13 pour te vous dire, qui était présente ce jour-là...
06:15 En octobre 2023, il y a un livre de Karine Lacombe,
06:19 qui était elle-même chef de service à l'hôpital Saint-Antoine,
06:21 qui sort et dans lequel, dans le chapitre Mérocis,
06:25 elle décrit extrêmement clairement un médecin urgentiste médiatique
06:29 qui a des comportements très bizarres.
06:31 Et personne ne va chercher plus loin.
06:33 Et bien nous, on est allés enquêter,
06:36 on a eu des témoignages très précis,
06:38 de remarques très salaces, de comportements déplacés,
06:41 de gestes obscènes, de...
06:44 - Oui, d'attouchements parfois sur des mineurs.
06:46 - D'attouchements qui se sont répétés pendant de longues années.
06:51 Et à chaque fois, l'explication de Patrick Pelouc,
06:53 on a eu au téléphone et qui s'est expliqué par exemple,
06:56 c'est "bah oui, maintenant, ce n'est plus possible à cause de MeToo".
06:58 Donc comme si c'était acceptable, autorisé, autorisable,
07:02 passable il y a quelques années, comme si ça n'était plus aujourd'hui.
07:05 Voilà. Donc on raconte ça.
07:07 Alors je voudrais juste préciser dans cette enquête,
07:09 on parle aussi d'un certain nombre de mandarins,
07:10 de professeurs de médecine dans différents hôpitaux de France,
07:13 qui ont des comportements qui ne sont pas mieux que ceux-ci,
07:15 mais sont des gens plus hauts dans la hiérarchie médicale,
07:18 des professeurs de médecine, mais moins connus.
07:20 - Contacté par Image, Patrick Pelouc a répondu "OK".
07:24 Oh, Karine Lacombe a sorti ça dans son livre,
07:27 mais qu'est-ce qui lui a pris ?
07:28 Alors ça, je suis sur le cul, dit-il.
07:31 Putain, je vais être obligé de lui coller un procès, n'importe quoi.
07:34 Je n'ai jamais agressé personne, jamais.
07:36 On était trop grivois, comme on l'était alors.
07:38 Voilà, ce que nous disions et ce que nous faisions est infaisable aujourd'hui,
07:41 c'est sûr, mais on rigolait bien.
07:45 Moi, les propos qu'on m'a rapportés, évidemment, ne sont pas de cet ordre-là.
07:48 Bien évidemment, mais je le dis, quand on n'a pas de preuves et on n'en parle pas, c'est tout.
07:52 - Il y a un truc que la dame, vous parliez à votre amie,
07:55 je sais que nous n'avons pas sollicité.
07:57 Je n'ai pas souhaité la solliciter, je ne faisais pas ce témoignage.
07:59 On est resté dans un milieu et dans un cadre strictement hospitalier et méchical.
08:02 - Ça fait partie de ce que tous les gens disent et savent dans un milieu,
08:08 mais ces gens ont raison de ne pas accuser quelqu'un sans preuve.
08:11 Simplement, on peut croire aussi une amie
08:13 et ne pas la recevoir, cette personne, sur un plateau de télévision.
08:17 Ce que j'ai fait.
08:18 - Je conclue en disant que Agnès Buzyn, ministre de la Santé,
08:23 a elle aussi été mise au courant et témoigné dans le papier de certains comportements
08:28 qui ne devraient pas exister.
08:31 - Je peux faire part un tout petit peu de mon malaise en vous écoutant.
08:36 Ne m'en veuillez pas, mais je n'aime pas ce type de procès que l'on fait,
08:41 là comme ça, en l'absence d'ailleurs de la personne visée.
08:45 Patrick Pelloux est une personnalité médiatique, tout le monde le connaît.
08:48 Je ne sais pas ce qu'il y a de vrai ou pas dans ces comportements que vous dénoncez.
08:53 Vous avez fait une enquête journalistique, donc elle est respectable en soi.
08:57 Mais je ressens toujours un profond malaise quand on jette comme ça quelqu'un
09:01 sur la place publique et qu'il n'est pas là pour se défendre.
09:04 - Écoutez, on lui a donné le question de se défendre.
09:06 Il a d'ailleurs répondu.
09:07 On fait apparaître dans l'enquête ses propos, sa défense.
09:11 Bien, j'imagine qu'il y aura des suites à cette enquête, à cette affaire.
09:17 - C'est une enquête de Paris-Math, d'Anne Jouan.
09:18 Effectivement, moi, je suis...
09:20 Georges a raison, je suis d'une très grande prudence.
09:23 - C'est une bonne question, Georges.
09:24 Je réponds à ce que vous dites.
09:26 - Je suis d'une très grande prudence là-dessus.
09:28 Et si vous avez des faits de nature pénale, alors qu'ils puissent être soumis à la justice,
09:33 alors il faut les dénoncer.
09:35 - Mais il craint.
09:35 - Ce qui n'est pas le cas.
09:37 - Attendez.
09:39 - Peut-être qu'on peut souligner un certain contexte.
09:43 C'est que cette affaire sort et que les langues se délient.
09:46 Et qu'on parle maintenant d'un mito à l'hôpital parce que c'est un métier qui se féminise.
09:49 Alors que les mandarins dans le temps, c'était des hommes à 99%.
09:54 Donc il y avait une notion de mâle dominant sur les couloirs de l'hôpital.
09:58 Et cette notion est en train de s'estomper.
10:01 - Les chefs de services et les professeurs étaient des hommes et les aides-soignants étaient des femmes.
10:04 Je caricature à peine en disant ça.
10:06 - Exactement.
10:06 Et ensuite, il y avait quand même aussi une tradition qui est propre à l'hôpital.
10:10 Celle quand même des carabins et des salles de garde pour les internes.
10:13 Et ça, c'est pas piqué des verres.
10:14 - Donc il faut remettre les choses dans leur contexte.
10:17 - Autre sujet.
10:19 - Avant de passer à l'autre sujet, moi je ne peux pas ne pas penser aussi à l'affaire Gérard Méliès.
10:23 Je ne peux pas non plus ne pas penser à ces icônes qui sont des donneurs de leçons en permanence.
10:29 Qui donnent le bien et le mal.
10:31 Et je crois que le fait que deux d'entre eux, les plus iconiques, si je puis dire,
10:37 sont rattrapés par la patrouille, voilà, ça a du sens quand même.
10:42 - Fermons ce chapitre.
10:45 Je vous remercie.
10:45 Je sais que d'abord, je vous remercie d'être resté ce soir
10:48 parce que vous avez modifié votre emploi du temps.
10:50 À l'instant, vous étiez présent lundi et mardi avec nous.
10:53 Et je sais que vous avez un rendez-vous professionnel important.
10:56 Donc je vous laisse partir pour ce rendez-vous et je vous remercie grandement Jérôme Béglé.
11:03 Gérald Darmanin, c'est très intéressant ce qu'a dit Gérald Darmanin aujourd'hui auditionné au Sénat.
11:08 Je trouve que lorsqu'on est auditionné au Sénat, on dit des choses qu'on ne dit pas à des journalistes,
11:13 manifestement, et c'est absolument passionnant ce qu'il a dit.
11:17 D'ailleurs, je le dis à Benjamin Nau, on va commencer par ce qui me paraît le plus important,
11:25 c'est-à-dire qu'il a ciblé les communautés qui sont à l'origine de la drogue en France.
11:32 Première fois que j'entends ça.
11:33 Généralement, on prend des gants et vous allez entendre ce qu'il dit là sur ces communautés,
11:40 sur le crack, sur la drogue, etc., qui montrent effectivement l'immigration,
11:46 les ravages de l'immigration à travers cette séquence.
11:50 Et c'est Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, qui le dit.
11:53 Écoutons.
11:54 Alors après avoir essayé d'expliquer l'état de la menace,
11:57 je voudrais vous dire peut-être que les personnes qui les composent,
12:00 pour ce qui est du territoire national français,
12:02 c'est à la fois un savant mélange de communautés et de territoires.
12:06 Alors c'est un peu caricatural, mais c'est pour le besoin de la démonstration.
12:09 Les Nigérians, par exemple, à Marseille, qui se sont spécialisés dans la cocaïne ou l'héroïne.
12:14 Une communauté ou des communautés albanaises, notamment dans l'Est de la France,
12:19 qui s'est spécialisée dans l'héroïne.
12:21 Les Sénégalais, évidemment une partie simplement d'entre eux, bien sûr, très petites,
12:25 et sans aucun lien avec l'État sénégalais, qui nous aide beaucoup sur le crack, notamment à Paris.
12:29 Souvent en lien d'ailleurs avec la Guyane et l'exportation des mules.
12:33 On y reviendra si vous le souhaitez.
12:35 Et puis souvent, dans un fonctionnement soit intracommunautaire,
12:39 soit intrafamilial, soit les deux, des personnes qui tiennent des territoires,
12:44 mais comme ils tiendraient une multinationale.
12:45 C'est-à-dire qu'ils ont des filiales avec des territoires sur lesquels ils essaient d'avoir des conquêtes.
12:49 Parfois, il y a eu l'entreprise familiale a été créée dans telle ville.
12:52 Et puis ensuite, on essaie d'avoir des filiales dans d'autres villes.
12:56 Mais le patron, il est souvent très mondialisé.
12:59 Il est souvent pas là. Il est souvent pas en France.
13:01 Parce que les 50 personnes qui ont voulu faire mon mystère sur la stratégie nouvelle,
13:05 les most wanted, les 50 plus gros trafiquants de drogue,
13:08 45 ou 50 d'entre eux sont français ou binationales, mais ils sont français.
13:13 À ma connaissance, il y en a 90% qui ne sont pas en France.
13:19 Il y a diverses raisons pour lesquelles ils ne sont pas en France.
13:24 Soit parce qu'ils ont fui la police française ou la justice française,
13:28 soit parce qu'ils ont peur pour leur vie.
13:30 Mais en tout cas, on peut penser, nous, en France,
13:32 qu'on leur fait quand même assez peur collectivement pour qu'ils ne restent pas en France.
13:35 Ce n'est pas la vie rêvée des trafiquants de drogue en France.
13:37 Ce n'est pas vrai, mais c'est parfois la vie rêvée ailleurs.
13:40 – C'est très important, la déclaration de Jorel Darmanin.
13:43 – C'est quelqu'un d'autre que lui qui disait ça ?
13:46 – Oui, mais c'est important que ce soit lui qui le dise.
13:48 Parce qu'il fait acte de transparence par rapport à des données que lui seul peut avoir.
13:51 Toutes les enquêtes, même les meilleures enquêtes journalistiques, ne peuvent pas déceler ça.
13:54 Or, le sujet du lien entre immigration et délinquance est un vieux tabou.
13:58 Je me souviens que quand Claude Guéant,
14:00 quand il était ministre de l'Intérieur sous Nicolas Sarkozy, avait déclaré ça,
14:03 ça avait créé une polémique terrible.
14:06 Et depuis, je vois que les Allemands commencent à en parler.
14:08 42% des faits de délinquance en Allemagne sont le fait des étrangers,
14:11 alors que 15% des Allemands.
14:13 Donc tout ça est en train de sortir.
14:15 Même Emmanuel Macron avait été obligé, souvenez-vous, de faire un lien,
14:18 même s'il avait dit qu'il n'y avait pas un lien existentiel.
14:20 Mais il avait été obligé de reconnaître qu'il y avait un lien.
14:22 Donc je pense que nous changeons de paradigme
14:24 et que le réel oblige, y compris le ministre de l'Intérieur, aujourd'hui à changer de paradigme.
14:28 Il y a deux choses.
14:30 Ce n'est pas la première fois qu'on dit que les Nigérians
14:32 tiennent la ville de Merseille dans le trafic de drogue.
14:34 Ce n'est pas non plus la première fois qu'on parle des Albanais.
14:37 En revanche, ce qui me paraît intéressant, c'est qu'effectivement,
14:38 le ministre de l'Intérieur fait le lien entre tous ces trafics,
14:42 le met sur la place publique,
14:45 et n'hésite pas à parler des pays nationaux.
14:47 Mais alors là, il faut qu'il aille plus loin.
14:49 Il faudrait qu'il parle maintenant de statistiques ethniques,
14:51 dans le trafic de drogue, pourquoi pas ?
14:53 Et il faudrait qu'on soit capable d'envisager des chances de nationalité
14:56 pour ces gens qui, en plus, vivent à 90 %, a-t-il dit, à l'extérieur de la France.
15:00 Et Laure Parra, qui est, vous le savez, notre correspondante permanente à Marseille,
15:04 me dit qu'il a oublié des communautés.
15:06 À Marseille, il y a les Algériens et les Comoriens.
15:10 Donc c'est intéressant aussi que...
15:12 Je ne peux pas lui faire le procès, bien sûr, d'oublier,
15:15 mais peut-être les Albanais peuvent avoir bon dos.
15:19 Vous voyez ce que je veux dire.
15:21 Il faut faire aussi, il faut être très prudent.
15:23 Mais en tout cas, on voit quand même que les choses évoluent,
15:25 parce que vous imaginez, il y a dix ans, un ministre dire...
15:29 Parce que ça, c'est pointé directement, c'est ce que vous avez dit.
15:31 Dénoncance et immigration faire un lien direct.
15:35 Et ça veut dire que s'il n'y avait pas d'immigration, il n'y aurait pas ces gens-là.
15:38 Il n'y aurait pas ces problèmes-là.
15:40 - Il avait déjà fait le lien à Luigi Garro l'été dernier.
15:44 Ce n'est plus le même Darmanin de Matteo et Kevin.
15:48 Il y avait une forme de négation.
15:50 Et moi, je crois qu'au fond, il omet l'essentiel,
15:54 c'est-à-dire la population qui se livre à ce trafic de drogue française,
16:00 mais d'origine étrangère, ce qui signe l'échec de l'intégration.
16:05 Et ça, en nombre, c'est incalculable par rapport à la poignée de Sénégalais ou Nigériens.
16:09 - On va écouter un deuxième passage.
16:11 - Voilà.
16:12 - On va écouter un deuxième passage.
16:13 - Moi, j'observe quand même quelque chose entre l'intervention hier de M. Attal face à Mme Le Pen,
16:18 qui exceptionnellement ne l'a pas invectivée,
16:20 l'intervention d'Éric Dupond-Moretti hier, très, très calme,
16:25 et celle-là de Chikral Darmanin.
16:26 J'observe quand même qu'on est en train de prendre conscience, peut-être, qu'il y a quelques difficultés.
16:32 - On ne va pas échapper qu'il y a des élections bientôt.
16:34 - Mais peut-être.
16:35 Alors, on va voir si c'est une stratégie.
16:37 Moi, je n'en sais rien.
16:38 Mais en 48 heures, ces choses-là m'ont frappé.
16:41 Deuxième passage, le narco-traffic.
16:43 Et Gérald Darmanin qui est très clair là-dessus.
16:46 - La drogue est la plus grande menace sécuritaire que notre pays connaît, va connaître,
16:54 et sans doute que le monde connaît,
16:56 puisque nous partageons cette menace qui, par nature, est internationale.
17:00 Alors, on pourrait dire que le terrorisme est notre menace principale.
17:05 Bien sûr que nous combattons le terrorisme avec force.
17:07 Il fait des drames et des centaines de morts.
17:11 Le terrorisme fait moins de morts que la drogue.
17:13 La drogue, c'est des millions de morts chaque année, soit par les substances,
17:19 évidemment, par les règlements de compte, par l'exploitation des femmes et des hommes
17:23 et par la création à travers la drogue.
17:27 Je reviendrai. Je pense que c'est le point le plus important sur lequel notre stratégie se fonde,
17:32 de puissance financière et de banditisme qui créent d'autres trafics et d'autres morts.
17:39 C'est plus important encore, sans doute, que les pandémies cyber,
17:43 qui sont sans doute les grands moments de sécurité que devront affronter les prochains gouvernants.
17:50 Vraiment, je pèse mes mots.
17:52 Je pense que la drogue, la lutte contre la drogue, c'est la grande menace qui nous touche collectivement.
17:58 - Il est cohérent là-dessus. Il dit toujours la même chose et il a évidemment raison.
18:01 La dernière chose, la légalisation de la drogue. Écoutons le ministre.
18:06 - On pourrait penser que pour casser le mode économique, il faudrait peut-être,
18:10 en profitant de cette masse d'argent, au moment où les finances publiques ont des problèmes,
18:13 de pouvoir légaliser. Et après tout, nous regardons autour de nous beaucoup de pays qui légalisent.
18:17 Mais il y en a qui reculent aussi.
18:19 Personne ne fait la une journale sur l'Oregon, qui était le premier État américain à légaliser
18:23 et qui est désormais le premier à revenir en arrière.
18:24 Ceux qui vivent de 80 000 euros d'argent liquide par jour,
18:28 il ne vaut pas d'un seul coup avoir une discussion sympathique avec les ORSAF et la DGFIP.
18:31 Donc ils vont se ranger vers d'autres drogues, d'autres marchandises.
18:34 Plus dures encore, pour reprendre la terminologie sur la drogue douce, plus dures encore.
18:39 Donc d'abord, ça ne remplacera pas les trafiquants.
18:41 - Et moins cher que ceux des taxis ?
18:43 - Alors, deuxièmement, nous sommes la France. Donc nous mettons des normes et nous mettons des taxes.
18:47 Donc c'est plus cher que le marché illégal. On le voit pour la cigarette.
18:50 Mais surtout, on met des normes, M. le rapporteur.
18:52 Le taux de THC qu'acceptera le ministre de la Santé dans les cas précis
18:55 ne sera pas le taux de THC du cannabis qui est vendu dans la rue.
18:58 Et les gens qui fument du cannabis aujourd'hui, ils ne vont pas s'habituer à un produit qui est très faible.
19:03 Ils iront chercher un produit moins cher parce qu'il n'est pas taxé.
19:08 Parce que j'imagine que ce n'est pas un produit de première nécessité.
19:09 Donc il y aura moins une TVA 20%. Enfin voilà, comme l'alcool. Bon.
19:13 Et que deuxièmement, ils auront une norme de produit qui sera moins intéressante pour leur dépendance
19:18 que, évidemment, le marché légal.
19:22 Je terminerai par ça. Parce que je pense que c'est un sujet important.
19:25 On ne règle pas le sujet de la production.
19:27 Parce que quand vous légalisez, vous légalisez un produit, mais encore faut-il qu'il soit produit quelque part.
19:31 Alors vous pouvez partir du principe, faire de l'expérimentation, pas plus de trois plans chez soi.
19:34 Mais ce n'est pas ça qui va régler le problème.
19:36 Seul le Canada essaye de régler le problème à la fois, et encore pas toutes les villes du Canada,
19:41 de régler à la fois le problème de la légalisation de la vente, mais aussi de la production.
19:44 Parce que si vous légalisez sans produire et sans faire des filières de production,
19:49 vous importez un produit illicite, vous enrichissez les organisations criminelles
19:53 et après vous produisez un produit illégal.
19:55 Donc après, vous pouvez faire des deals avec la Colombie, le Venezuela ou l'Afghanistan,
19:59 mais ça va assez loin dans la discussion géopolitique.
20:03 On a voulu vous faire écouter en longueur ça.
20:05 Moi, je trouve que c'est passionnant.
20:06 Les meilleures interviews de France sont faites, à une exception, par les commissions d'enquête.
20:11 C'est là qu'on va parler.
20:13 Non, mais je vous jure, parce qu'il se dit, moi je suis frappé, on avait fait ça avec le nucléaire.
20:19 On a fait ça l'autre jour avec les magistrats.
20:22 En fait, il se dit des choses qui ne se disent pas sur un plateau de télévision.
20:26 C'est vraiment très intéressant et c'est très pédagogique et chacun peut comprendre.
20:30 C'est la première fois que j'entends un argumentaire aussi clair de la part d'un ministre de l'Intérieur
20:34 sur la question de la légalisation.
20:36 Si ça pouvait couper court à tous ceux qui militent pour la légalisation, peut-être que...
20:41 Non ?
20:43 Non, mais la difficulté, je veux dire la difficulté sur ce sujet, c'est par exemple,
20:47 M. Loewenstein, que nous avons reçu 50 fois, qui est un grand professionnel,
20:51 qui connaît ça depuis 40 ans, qui est au contact des gosses depuis 40 ans ou 30 ans.
20:56 Il est pour la légalisation.
20:57 Donc forcément, quand quelqu'un qui est un professionnel, qui est au contact de ça,
21:01 te dit "il faut légaliser", alors que toi tu connais très mal ce sujet,
21:04 tu le connais comme nous le connaissons nous, c'est-à-dire de loin,
21:09 t'es enclin à croire un professionnel.
21:11 Il n'a pas donné un argument aussi, parce qu'il n'a peut-être pas eu le temps,
21:13 mais c'est les dégâts sur la santé.
21:17 Surtout chez les jeunes en croissance, les dégâts neurologiques sur le cerveau
21:21 sont terribles.
21:23 - Voilà ce qu'on pouvait dire sur ces sujets, on va marquer une pause.
21:26 Restez avec nous, parce qu'on a vraiment des choses très intéressantes à voir,
21:29 notamment ce qui s'est passé dans ce conseil du DOUPS,
21:33 Conseil Municipal de Besançon, plus exactement.
21:35 - Le DOUPS ?
21:37 - Non, le DOUPS.
21:39 - Le DOUPS !
21:41 - Vous allez me faire hurler à Besançon.
21:43 - Tiens-toi, on est très écoutés dans le DOUPS.
21:46 - Vous savez qui est né à Besançon ?
21:47 - Non, je ne me souviens pas.
21:49 - Thoreau.
21:51 - La pause, on revient.
21:53 - C'est Proudhon aussi.
21:55 - Oui, Proudhon, Victor Hugo.
21:57 Le 4 avril, direction Besançon, dans le DOUPS,
22:01 Kevin Bertagnol, qui est un adjoint NUPS à la mairie de Besançon,
22:05 a critiqué le chef de la police du DOUPS,
22:07 qui portait son arme pendant le conseil municipal.
22:10 Une remarque à laquelle le mis en cause a répliqué avec fermeté,
22:13 intelligence et hauteur de vue.
22:16 Et du coup, ce monsieur Bertagnol est resté quoi ?
22:21 Voyez cette séquence.
22:23 - Que vous soyez présent aujourd'hui en arme,
22:26 dans une assemblée républicaine, comme le veut normalement la règle.
22:31 - Je suis un policier de la République et je suis armé par la République.
22:34 Et comme je suis policier, je porte mon arme.
22:36 Et le 19 mars 2002, au conseil municipal de Nanterre,
22:39 un individu qui est entré, qui a tué 8 conseillers municipaux,
22:42 qui en a blessé 19.
22:44 Et si il y avait eu un policier armé, ça ne serait pas arrivé.
22:47 - 1-0.
22:50 On a affaire vraiment, je vous assure.
22:53 Ces gens de la NUPS, parfois...
22:55 - Ils se discréditent eux-mêmes.
22:57 - Ils veulent faire le malin.
22:59 - Oui, mais vous regardez les sondages de la France Insoumise,
23:03 même les électeurs de gauche n'en peuvent plus d'être représentés
23:06 par des gens pareils.
23:08 Jean-Luc Mélenchon s'était déjà ridiculisé au moment de la présidentielle
23:11 face à ce policier, vous vous souvenez, c'était face à Cyril Hanouna.
23:13 Il avait été quasiment violent, enfin verbalement il a été en tout cas,
23:16 mais il était quasiment menaçant à l'égard de ce policier.
23:18 La haine anti-police de la France Insoumise atteint des sommets
23:22 qui, je crois, de l'histoire de la gauche, n'ont jamais existé,
23:25 depuis toujours.
23:27 Donc si vous voulez, on est dans quelque chose qui est de l'ordre de...
23:30 C'est quasiment pathologique chez eux.
23:32 - Alors je crois que j'ai mis Bertagnoli, mais visiblement c'est Bertagnoli,
23:36 me semble-t-il, M. Bertagnoli.
23:38 Je vais vérifier, je le demande à Noemi de bien...
23:41 Alors c'est Bertagnoli et non pas Bertagnol, et c'est un élu d'ultra-gauche.
23:46 - Mais ce qui est quand même... J'aimerais rebondir sur ce qu'il vient de dire
23:49 très justement, Paul Melun.
23:51 Il y a comme une époque que nous avons connue, quand on était journaliste,
23:54 on a eu une époque où la gauche, pour la gauche, l'idéal de la police républicaine
24:00 était quelque chose qui était enraciné, mais enraciné par rapport aux factieux
24:06 qui menaçaient la République.
24:07 Et aujourd'hui, on est totalement cul-par-dessus-têche, on a totalement basculé.
24:11 - Romain Surizère, Romain Surizère, Romain Surizère, un adolescent de 15 ans
24:16 est mort hier soir, tué par une arme blanche dans le quartier de la Monnaie.
24:20 Romain Surizère, là déjà où il y avait eu des incidents que vous connaissez
24:23 et dont vous vous souvenez, Augustin Donadieu.
24:26 - Il est aux alentours de 22h15 hier soir, lorsque des policiers de Romain Surizère
24:32 sont appelés pour une bagarre dans la cité de la Monnaie.
24:34 Arrivé sur place, il découvre un jeune homme de 15 ans, poignardé, gisant au sol,
24:39 en arrêt cardio-respiratoire.
24:41 - Il y avait environ une centaine de personnes autour de ce jeune homme,
24:45 blessé à l'arme blanche.
24:47 Les pompiers sont intervenus, le SMUR est intervenu.
24:51 Cette personne a été transportée au centre hospitalier de Romain Surizère
24:57 et il est malheureusement décédé des suites de ces blessures.
25:00 Règlement de compte, RICS, l'enquête tente de déterminer les contours de ce drame.
25:04 Mais une chose est sûre, selon le procureur, la victime n'était qu'un simple témoin
25:09 qui a voulu s'interposer.
25:11 - Les premières informations recueillies sur place évoquaient l'existence d'une altercation
25:15 au cours de laquelle le mineur défunt, témoin au départ de l'altercation,
25:19 s'était interposé et avait alors reçu un coup de couteau.
25:22 Ce quartier, les forces de l'ordre le connaissent bien,
25:25 mais il déplore un manque cruel d'effectifs, notamment la nuit.
25:28 - Aucun territoire ne doit échapper à la République
25:32 et ce que je vois c'est qu'à Romain Surizère, le quartier de Lamonnet
25:36 est devenu une véritable zone de non-droit.
25:38 On est une patrouille de 4 fonctionnaires, ça fait un flic pour 11 700 habitants.
25:46 - Un individu en lien avec les suspects a été interpellé aujourd'hui.
25:50 Les autres protagonistes sont toujours activement recherchés par les enquêteurs.
25:54 - Et Mme Thoraval, qui est la maire de Romain Surizère,
25:58 souligne que ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société,
26:02 que les attaques à l'arme blanche avec le couteau deviennent un fait de société,
26:05 sont un fait de société et je pense qu'il va falloir un moment,
26:09 sur ces couteaux, prendre des décisions et légiférer.
26:12 - On fait une attaque par jour d'après les chiffres qu'on peut avoir.
26:15 - Au couteau, hein.
26:16 - Écoutons Mme Thoraval.
26:18 - Il y a une croissance de la violence, il y a une intensité de cette violence
26:22 et finalement, on a affaire à des jeunes qui sont complètement en dehors du système.
26:31 Pour certains, la montée de la violence est de plus en plus forte,
26:34 elle est de plus en plus prégnante, on le constate,
26:36 les faits divers qui se sont opérés sur ces derniers jours sur le territoire national en attestent.
26:41 Je dois dire, aujourd'hui, il me semble qu'il y a 4 mois,
26:44 j'ai dit notamment dans le cadre du drame de Crépol,
26:47 qu'il ne fallait pas considérer cela comme un fait divers, mais comme un fait de société.
26:51 Je vois que mes propos, malheureusement, se traduisent au travers du constat
26:58 que l'on peut faire sur cette évolution de la violence.
27:01 Ça ne va pas se régler uniquement dans l'hémicycle à grand cri,
27:05 ou à grande phrase, ou à grande déclaration.
27:08 Donc, qu'on prenne un peu plus la température du terrain,
27:11 qu'on se rapproche des élus terrain aussi,
27:14 qui sont en prise quotidiennement avec ces situations.
27:18 Je pense qu'on arrivera à faire évoluer, et je l'espère,
27:22 cette situation où, aujourd'hui, on a des jeunes qui s'affranchissent complètement des règles,
27:28 et qui finalement, au-delà des zones de non-droit qu'ils essayent de mettre en place,
27:33 s'autorisent le droit de vie ou de mort,
27:37 ou une certaine manière de régler leur compte en assassinant.
27:43 Eh bien, franchement, dans un pays comme la France, au XXIe siècle,
27:47 je ne sais pas qui peut accepter cette situation.
27:49 C'est-à-dire qu'en quelques jours, c'est Shem Sedin, c'est ce jeune de 15 ans.
27:54 Pour rien, sans doute.
27:55 Madame Thoraval, maire courageuse, il faut le souligner,
27:59 a stigmatisé, à juste titre, les grandes déclarations à l'Assemblée nationale,
28:04 dans les hémicycles au Parlement.
28:06 Moi, je les ai entendues hier, on aurait pu s'attendre
28:08 à ce qu'on prenne le taureau par les cornes et qu'on annonce des choses fortes.
28:12 Or, qu'est-ce que nous avons entendu du garde des Sceaux ?
28:14 Dire "Ah, mais on va condamner les parents, éducation défaillante,
28:19 à des travaux d'intérêt généraux".
28:21 Non seulement ça existe déjà, mais ça n'est jamais prononcé.
28:24 Et ils seront amenés à payer 200 euros à une association citoyenne, etc.
28:30 On aurait pu légitimement penser qu'on nous annonce
28:34 fin de l'excuse atteignant de minorité au moins à partir de 16 ans,
28:39 création de centre éducatif fermé, rétablissement des peines planchers,
28:44 jugement en comparution immédiate, tutelle aux prestations sociales.
28:49 Ça, ça pourrait avoir de l'effet sur les parents.
28:51 Rien de tout cela. Ils verseront 200 euros à une association citoyenne.
28:54 - C'est tout à fait vrai ce que tu dis, Georges.
28:57 - Quand j'écoute ce que tu expliques, c'est-à-dire que je me dis
29:00 à quel point est-ce qu'il faudrait des décisions radicales
29:03 pour changer cette spirale infernale de l'hyperviolence.
29:06 Et j'ai le sentiment, je ne sais pas quel gouvernement en France
29:09 pourrait avoir la capacité de mener ces réformes aussi structurelles
29:12 tant sur le plan judiciaire que carcéral, que migratoire.
29:15 Ça demande une telle révolution idéologique dans ce pays
29:18 que je me dis, je ne veux pas être défaitiste ce soir,
29:21 mais quand je vois ce que font par exemple nos amis danois,
29:23 quand je vois ce que proposent certains en Allemagne, au Royaume-Uni,
29:27 dans les pays scandinaves, je me dis nous en France,
29:29 on en est encore, comme vous le disiez tout à l'heure,
29:31 à questionner le lien entre immigration et délinquance.
29:33 Donc si vous voulez, c'est gravissime ce qui arrive.
29:35 En tout cas, vous allez écouter cet échange à l'Assemblée nationale
29:39 entre un sénateur LR de l'Essonne, Jean-Raymond Hugo,
29:42 un nez qui a réagi suite au décès de l'adolescent chez McEdine,
29:45 mort après avoir été tabassé, on le rappelle, jeudi dernier.
29:48 Et il a dit "l'école est un coupe-gorge".
29:50 C'était évidemment une image.
29:52 Et Mme Belloubet a dit "non, vous ne pouvez pas dire que c'est un coupe-gorge".
29:56 Alors bien sûr que ce n'est pas un coupe-gorge toujours et tout le temps,
29:59 bien évidemment, mais la simple réponse de Mme Belloubet
30:02 prouve qu'elle est évidemment à côté,
30:05 applaudie évidemment par quelques personnes dans l'hémicycle.
30:08 Bien sûr qu'il ne voulait sans doute pas généraliser "toujours et tout le temps",
30:11 mais il voulait une formule forte.
30:14 Parce que c'est vrai qu'aujourd'hui, quand on voit tes enfants à l'école,
30:17 tu peux t'inquiéter, forcément t'inquiéter.
30:19 Je ne suis pas sûr que cette formule forte soit heureuse.
30:22 Moi, je préfère 10 000 fois les propositions concrètes de Georges Fenech,
30:27 pardonnez-moi, que la formule à l'encre.
30:30 - Je suis désolé de vous le dire, quand je dis que certains quartiers de Paris sont un coupe-gorge,
30:36 je le dis parce que je le pense.
30:39 Vous allez à Porte de la Chapelle, oui, je pense que c'est un coupe-gorge.
30:42 - Vous allez dire "certains quartiers de Paris", vous n'allez pas dire "Paris est un coupe-gorge".
30:45 - Oui, mais je pense qu'effectivement, oui, je n'irai pas à Porte de la Chapelle tout seul.
30:50 Je n'aimerais pas que des amis ou des proches de moi y soient.
30:54 - Juste une petite seconde, ce que je veux dire par là, c'est que pardon, en effet, Paul Meulen dit...
30:57 - On écoute la séquence ?
30:59 - Il faut tout remettre, le logiciel, mais encore faut-il avoir la classe politique qui soit à niveau.
31:04 - Oui, mais Mme Belloubet, tout va très bien avec Mme Lamarckis.
31:08 - Qui ne soit pas aveuglée par une idéologie qui remonte à 68.
31:11 - Exactement, écoutons Mme Belloubet, et à chaque fois qu'elle prend la parole, d'ailleurs,
31:15 c'est une forme de négation de la réalité. Écoutons-la.
31:18 - Au-delà des éternelles déclarations médiatiques,
31:21 au-delà d'une fermeté de façade qui ne trompe plus personne,
31:26 au-delà du gigantesque déni idéologique qui paralyse l'action publique,
31:31 au-delà des sempiternelles déclarations solennelles du président de la République
31:35 jurant "la main de l'Etat ne tremblera pas, l'école doit rester un sanctuaire"
31:42 alors qu'elle est devenue un coupe-gorge,
31:45 qu'allez-vous enfin entreprendre en profondeur, monsieur le Premier ministre,
31:49 avec l'aide de votre gouvernement, pour lutter contre ce qui n'a plus rien à voir avec la fatalité ?
31:55 - Non, monsieur le sénateur, l'école n'est pas un coupe-gorge.
31:59 Et je trouve gravissime que vous employiez ces mots,
32:03 alors même que l'ensemble de nos équipes éducatives,
32:07 de nos personnels, sont arcs boutés précisément pour que l'école soit un lieu
32:14 qui doit rester un lieu de sécurité et de sérénité.
32:17 C'est en tout cas la volonté du gouvernement,
32:20 et nous nous employons à faire qu'il en soit ainsi.
32:23 C'est un véritable bouclier de sécurité que le gouvernement met autour des établissements scolaires.
32:30 Un bouclier fondé sur les forces de l'ordre, sur le travail pédagogique,
32:35 sur le respect des valeurs républicaines,
32:38 sur l'ensemble des dispositifs de formation, de prévention, de protection juridique
32:44 que nous établissons pour l'ensemble de nos personnels éducatifs.
32:48 S'y ajoute bien entendu, monsieur le sénateur,
32:52 un enseignement aux valeurs de la République,
32:55 un enseignement fondé sur la science,
32:58 de l'ensemble des apprentissages que nous devons à nos élèves.
33:01 C'est l'ensemble de ces éléments qui fondent ce bouclier de sécurité
33:05 que nous entendons protéger et préserver.
33:07 Non, madame la ministre, l'école n'est pas un coupe-gorge.
33:10 Samuel Paty, non, ça n'est pas un coupe-gorge.
33:13 Dominique Bernard, la professeure, souvenez-vous, qui a été poignardée aussi,
33:18 dans sa classe, par un élève.
33:20 Ce sont ces enfants qui se suicident pour le harcèlement.
33:23 Les enseignants ont la peur au ventre, les parents ont la peur au ventre,
33:28 les collégiens et lycéens ont la peur au ventre.
33:30 Non, madame la ministre, ça n'est pas un coup.
33:32 Pas dans tous les quartiers.
33:34 On ne doit jamais généraliser.
33:36 Vous avez raté cette semaine trois faits quand même.
33:39 C'est pour ça que je vous dis, madame Belloubet,
33:41 les trois faits ne vous mettent pas dans le délire.
33:43 Je suis la soeur de Samuel Paty, j'entends ça.
33:46 Mais personne n'est dupe, Georges, personne n'est dupe.
33:48 Et c'est pourquoi personne n'est dupe.
33:51 C'est juste la question, pardonnez-moi.
33:53 À partir du moment où on essentialise, essentialiser c'est la démission de la pensée.
33:57 Déjà.
33:59 Vous commencez, Georges, à déessentialiser, vous ne pouvez pas.
34:01 Écoutez, quand vous avez effectivement deux...
34:04 Vous pouvez très bien dire exactement la même chose sans employer ce mot.
34:09 Résultat, qu'est-ce qui se passe ?
34:11 Il sort sur un plateau l'argumentation à madame Belloubet.
34:16 Moi je ne suis pas d'accord avec vous.
34:18 C'est totalement contre-produit.
34:20 Mais moi je pense que le contraire de vous, je pense que tout le monde pense comme ce député républicain.
34:24 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
34:26 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
34:27 Je pense que les gens dans certains quartiers...
34:29 Et vous savez ce qu'il prouve ?
34:31 Il n'a pas dit dans certains quartiers.
34:32 Vous savez ce qu'il prouve ça ?
34:34 C'est que quand tu as les moyens, tu mets tes enfants dans le privé.
34:36 C'est dire, si tu penses que tu n'es pas en sécurité,
34:39 alors tu peux dire que tu n'es pas en sécurité, tu peux dire coupe-gorge, tu prends l'expression que tu veux.
34:43 Les enfants ne sont plus en sécurité.
34:45 Il y a des moins insolites.
34:47 Il y a des moins insolites.
34:49 Pourquoi les régions ont mis des centaines de millions pour sécuriser les lycées, les caméras, les agents ?
34:54 On parle de portique, etc.
34:56 Le discours de Nicole Belloubet est intéressant, malheureusement c'est toujours le même,
35:00 parce qu'elle met en avant toujours l'émotion et les mots magiques, bouclier de sécurité.
35:06 Mais ça veut donc dire en plus que l'extérieur...
35:08 Ça veut dire quoi bouclier de sécurité ?
35:10 L'intérieur est dangereux, donc on bunkerise l'école ?
35:13 Absolument.
35:14 Ce n'est pas très rassurant.
35:15 Ce n'est d'ailleurs pas très rassurant.
35:17 On doit bunkeriser parce que c'est un bouclier, parce que dehors c'est dangereux ?
35:21 Cela, elle a raison d'ailleurs.
35:23 Elle a évidemment très...
35:25 Non, elle n'a pas raison parce que le danger vient aussi de l'intérieur de l'école.
35:28 Les apports et l'intérieur.
35:31 Si je peux aller jusqu'au bout de mon révent, elle ne fait pas de politique.
35:35 C'est ça surtout le problème.
35:37 Elle ne fait que de la politique politicienne.
35:40 L'école a la fièvre, donc on va donner un petit Doliprane et puis on ne soigne pas l'infection.
35:44 Non, non, non.
35:45 Non, Véronique a raison.
35:47 Elle ne fait pas de la politique, elle fait ce que Nietzsche appelait de la moraline.
35:50 Ce n'est pas faux.
35:52 Le Brancardier, vous voyez ce qui s'est passé également en comparution à l'immédiate.
35:56 Alors ça, c'est un sujet de Michael Chayuk, je vous conseille vraiment de voir,
35:58 parce qu'il est extrêmement intéressant, de voir comment ça se passe sur le terrain.
36:02 Et là, on a vraiment, entre le moment où il y a eu le fait, l'enquête a été manifestement très rapide,
36:08 il y a eu une comparution immédiate.
36:10 Le jeune homme soupçonné d'avoir agressé un Brancardier samedi à l'hôpital sera jugé jeudi 26 avril.
36:14 Il a été incarcéré dans l'attente de son procès, suivant une décision du tribunal correctionnel des Sables-de-Lône.
36:20 Le suspect, qui devait être jugé en comparution immédiate mercredi, a demandé un délai pour préparer sa défense.
36:24 Un droit.
36:25 Exactement.
36:26 Je vous propose de voir ce sujet de Michael Chayuk,
36:29 puisque la victime toujours hospitalisée s'est vue reconnaître une interdiction totale de 21 jours.
36:34 L'auteur du coup donné au Brancardier de Chaland a fait ses excuses auprès de la victime et de sa famille.
36:40 Le père de l'agresseur, brûlé par un choc électrique, raison pour laquelle il se rendait aux urgences,
36:45 explique que son fils alcoolisé a pété les plombs, la prise en charge étant trop longue à son goût.
36:51 J'arrivais à l'hôpital, on a attendu 45 minutes, on les a suppliés à l'hôpital de nous prendre,
36:56 à nous donner un petit cachet pour nous soulager.
36:59 Ils nous ont dit que si on n'était pas content d'être ici, dans la salle Manouche,
37:02 on n'avait qu'à aller à la Roche-sur-Lyon ou à Nantes.
37:06 Le directeur de l'hôpital de Chaland réfute cette version.
37:09 Tout a été filmé, dit-il.
37:11 Les bandes de vidéos ont été transmises à la gendarmerie.
37:18 L'enquête est en cours, la justice va se prononcer.
37:21 Ce que je peux vous dire, c'est que les patients étaient bien pris en charge à l'intérieur.
37:25 J'ai eu le témoignage du médecin qui disait qu'il était en train de proposer une prise en charge,
37:31 voir la morphine pour les calmer.
37:35 Et c'est à ce moment-là qu'à l'extérieur, l'agression a vu lieu.
37:38 L'audience en comparution immédiate a été reportée au 26 avril pour permettre aux prévenus de préparer sa défense.
37:44 L'auteur de l'agression a été placé en détention provisoire.
37:50 Je ne sais pas s'il aurait été incarcéré il y a un an.
37:55 J'ai l'impression qu'aujourd'hui, il y a une forme...
37:58 Alors c'est vrai que ces affaires sont médiatiques.
38:02 Et parce qu'elles sont médiatiques, parfois le juge prend une décision différente.
38:05 Le juge est à l'écoute de la société quand même.
38:07 Oui.
38:08 C'est une jolie formule.
38:10 Il entend, il écoute, il regarde.
38:13 Il me semble que tu sais...
38:15 Il sentit le trouble à l'en public.
38:17 Tu es un brancardier, bon, tu pouvais échapper à la prison.
38:23 Il faudrait qu'ils agissent aussi un peu comme ça avec les mineurs délinquants récidivistes.
38:28 D'avantage nous écouter.
38:30 Je précise qu'il y a plusieurs Georges Fenech et il ne vous aura pas gêné.
38:34 C'est le bon.
38:35 C'est le Georges Fenech qui est ce soir...
38:38 Parce que j'enrage de voir que...
38:41 Oui mais vous enragez le lundi et puis le mardi, vous déragez visiblement.
38:45 On est mercredi aujourd'hui.
38:47 Exactement, on est mercredi, ça bascule comme disait l'autre.
38:50 La responsabilité pénale des parents, je regarde le chrono, il reste une onze minutes.
38:56 Je voulais qu'on parle de ça et de l'écologie mais la responsabilité pénale des parents, vous en avez parlé tout à l'heure.
39:01 L'article 227.17 qui prévoit deux ans d'emprisonnement pour les carences éducatives à l'origine de délinquance n'est jamais appliqué.
39:10 Les juges ne veulent pas.
39:12 Je vais vous faire écouter ce qui se passe aux Etats-Unis.
39:15 Parce qu'il y a eu un jugement, ils ont pris dix ans les parents.
39:18 Voilà toute la différence.
39:20 Ils avaient offert l'arme à leur fils pour son anniversaire.
39:23 Écoutez Elisabeth Guédel, vous allez savoir pourquoi ces parents ont pris entre 10 et 15 ans.
39:31 Jennifer et James Comley sont les premiers parents aux Etats-Unis à être condamnés de la prison ferme
39:37 pour avoir manqué à leur devoir de contrôler les actes de leur enfant âgé de 15 ans au moment des faits.
39:43 Ils avaient été reconnus coupables d'homicide involontaire lors de leur procès respectif.
39:47 Un coupable de ne pas avoir empêché leur fils Ethan de tuer quatre de ses camarades
39:52 lors de la fusillade la plus meurtrière de l'histoire du Michigan.
39:56 Ils ont choisi d'ignorer les signes avant-coureurs, avaient estimé les douze jurés.
40:01 Des signes comme des dessins très violents faits par leur fils le matin même de la fusillade.
40:06 C'était en novembre 2021, Ethan Comley était entré dans son école avec un pistolet 9 mm
40:12 offert quelques jours plus tôt par son père.
40:14 Il avait ouvert le feu et tué quatre élèves, blessé six autres ainsi qu'un professeur
40:20 avant d'être arrêté par la police.
40:22 Il purge aujourd'hui une peine de prison à vie.
40:24 Cette affaire a été très suivie par les Américains puisqu'elle soulève la question de responsabilité parentale
40:30 alors que de plus en plus de fusillades sont provoquées par des adolescents aux Etats-Unis.
40:36 On voit bien que ce n'est pas qu'en France d'ailleurs, c'est intéressant de voir ça, la violence elle est partout.
40:41 C'est un phénomène qui touche tout l'Occident.
40:42 Voilà, ça c'est intéressant.
40:43 C'est un autre traitement.
40:44 Oui, alors vous allez mettre 10 ans ou 15 ans les parents.
40:47 Non, non.
40:48 Là c'est un changement de logiciel si vous me permettez.
40:51 Entre 10 ans et un mois de travail d'intérêt général.
40:56 Si les parents sont sanctionnés par la même peine que les enfants de moins de 15 ans, c'est un changement de logiciel.
41:04 Puis disons que la force et la sévérité des peines aux Etats-Unis n'empêchent pas l'afflambé de la violence
41:10 et la criminalité continue à augmenter aux Etats-Unis malgré des peines de prison parfois bien plus fermes que les nôtres.
41:15 1,7 millions d'étenus aux Etats-Unis.
41:17 1,7 millions de morts.
41:18 Sur 330 millions d'habitants.
41:20 C'est eux qui ont, c'est les parents qui avaient donné l'arme.
41:24 Donc effectivement quand tu donnes une arme à ton enfant, qu'est-ce que vous voulez que l'on fasse ?
41:28 Il y a mieux à faire.
41:29 Bon, l'écologie.
41:31 Question à l'Assemblée aujourd'hui.
41:33 Un échange entre Benjamin Lucas qui prévoit la fin du monde et qui s'est adressé à Gabriel Attal.
41:40 Et évidemment ça fait des étincelles.
41:42 Écoutez cet échange.
41:43 Vous avez été récemment destinataire d'une lettre du Haut Conseil pour le Climat qui vous alerte
41:48 sur le niveau d'urgence actuel tant en matière d'adaptation que d'atténuation du réchauffement
41:52 et s'alarme de vos retards pour appliquer ce qui pourtant a été voté.
41:56 Monsieur le Premier ministre, nous avons à peu près le même âge.
41:59 Nous sommes de cette génération.
42:01 La première dans l'histoire pleinement consciente du péril climatique.
42:05 La première qui sait quel apportage collectif de relever ce défi de la transformation écologique.
42:11 Alors, vous qui avez plus de pouvoir qu'aucun autre individu de notre génération dans le pays,
42:16 allez-vous agir enfin pour le climat ?
42:18 Le Haut Conseil pour le Climat m'a écrit, effectivement.
42:21 Le Haut Conseil m'a écrit pour m'appeler à appliquer, à tenir les engagements qui ont été pris
42:26 dans le cadre de la planification écologique pour tenir l'ambition climatique.
42:30 Et, monsieur le député Benjamin Lucas, quand je vous entends relayer ce courrier,
42:35 et donc vous inquiétez que notre ambition en matière de planification écologique ne soit pas tenue,
42:40 j'y vois la reconnaissance que notre planification écologique est particulièrement ambitieuse,
42:44 que vous n'avez jamais été capable de dire et de reconnaître.
42:47 Vous reconnaissez a posteriori, et malheureusement un peu tard, que oui, nous sommes la majorité qui a
42:52 le plus d'ambition sur la question climatique et environnementale.
42:56 Et il se trouve qu'en plus d'être de la même génération, je l'assume aussi,
42:59 nous avons appartenu à la même famille politique fut un temps.
43:04 À une époque d'ailleurs où elle exerçait des responsabilités.
43:06 Je l'assume, oui.
43:08 Je peux vous dire, quand on compare l'investissement pour l'environnement qui avait lieu à cette époque,
43:13 alors que les écologistes, les verts étaient au gouvernement, et l'investissement financier qui a lieu aujourd'hui,
43:18 je peux vous dire, il n'y a pas photo.
43:20 Il n'y a pas photo, on met beaucoup plus d'argent aujourd'hui, 40 milliards pour la transition écologique.
43:24 Allez-vous un jour cesser de vous payer de mots sur une question aussi essentielle pour notre génération,
43:30 et celle qui la suivront ?
43:32 Vos éléments de langage, vos slogans, vos formules ne suffiront pas.
43:35 Vous, le plus jeune Premier ministre de l'histoire, comme vous aimez à vous le rappeler.
43:39 Moi, Monsieur le Premier ministre, de forêts incendiées, de récoltes sacrifiées,
43:43 de paysages défigurés, d'espèces décimées, de régions inondées,
43:48 de communes privées d'eau, de familles prises au piège de leurs passoires thermiques,
43:53 vous faudra-t-il pour prendre enfin à la mesure des actes que l'urgence exige de vous ?
43:58 Moi, Monsieur le député, je ne me livrerai jamais, comme je trouve que vous le faites trop régulièrement,
44:04 à une vision qui consiste à expliquer à notre génération
44:07 qu'elle est condamnée à vivre moins bien que les précédentes pour protéger la planète et respecter l'environnement.
44:11 Parce qu'à la fin, si c'est le discours unique qu'on entend, personne ne se mobilisera.
44:16 Plutôt que de dire qu'il faut être dans la déproduction, dans la décroissance,
44:20 fermer des usines et faire perdre des emplois, je préfère agir pour une économie qui respecte le climat
44:24 mais qui permet à chacun de travailler et de vivre dignement de son travail.
44:28 Contrairement à vous, je crois que c'est possible.
44:30 Et contrairement à vous, nous sommes dans l'action pour le montrer aux Français.
44:33 En tout cas, il est courageux, Gabriel Attal, parce qu'il faut aller face à des gens qui sont très irrationnels,
44:38 qui disent n'importe quoi, parce qu'évidemment, et qui mélangent tout,
44:42 qui annoncent la catastrophe ultime, etc.
44:44 C'est très difficile de pouvoir rester droit dans ses votes comme il le fait.
44:48 Et je trouve qu'il le fait parce qu'on sait très bien que derrière les mots de ce monsieur,
44:52 il y a un changement de société.
44:54 Ce qu'il veut, c'est la déconscience.
44:56 La position de M.Lucas et du député Lucas est assez facile.
44:58 C'est-à-dire que lui, il tient des propos d'Estrade. Il a eu quasiment Gabriel Attal de tous les mots
45:03 de la planète et de la nature depuis des décennies, alors même qu'il est Premier ministre depuis quelques mois.
45:07 C'est un peu lunaire.
45:08 Le problème, si vous voulez, c'est qu'il pourrait être constructif, ce député,
45:11 en faisant des vraies propositions ou en posant des vraies questions.
45:13 Or là, il se vote dans une forme de propos d'Estrade.
45:16 C'est vrai que c'est assez cocasse, parce qu'effectivement, les deux ont été au mouvement des jeunes socialistes,
45:20 avec des tendances différentes.
45:21 Mais là, effectivement, on voit bien la béhante entre les deux.
45:24 Quand tu rentres dans des débats, parfois, tu t'aperçois que dans les forêts, par exemple,
45:27 les écologistes ont empêché...
45:29 Mais ça, c'est très intéressant.
45:30 Bien sûr.
45:31 Ils ont creusé...
45:32 On creuse un certain nombre de forêts.
45:34 Bien sûr.
45:35 Et c'était vrai notamment dans la forêt des Landes.
45:37 Absolument.
45:38 Donc, ils sont responsables par leurs injonctions de précisément ces forêts qui ont brûlé.
45:44 On fait des pistes dans les bords entre les parcelles.
45:46 Bien sûr.
45:47 Et eux, évidemment.
45:48 Des petits oiseaux, ils n'ont pas voulu.
45:49 Et de la même manière, moi j'ai appris ça parce que je n'étais pas un spécialiste,
45:53 que les inondations dans le Nord, c'est parce qu'on ne pouvait plus intervenir sur les ruisseaux
45:59 et sur les crues, précisément parce que les...
46:03 Absolument.
46:04 Sur les...
46:05 Les fossés, on ne pouvait plus.
46:06 Exactement.
46:07 Précisément ce qui a fait déborder.
46:08 Donc, c'est eux les responsables par leurs injonctions.
46:11 Ni toute intervention sur la nature, même pour préserver la nature elle-même.
46:14 Mais bien sûr.
46:15 Il ne faudrait pas du glyphosate, etc.
46:17 Il faudrait penser l'écologie comme une écologie humaine, tout simplement.
46:20 Il faudrait qu'elle a un visage humain.
46:21 Oui, mais vous savez bien qu'ils servent d'autres buts et poursuivent d'autres buts.
46:24 Quand je vois des gens, cette génération qui se préoccupe d'écologie, c'est bien,
46:27 mais j'aimerais qu'on se préoccupe un peu de la pauvreté dans notre pays.
46:30 9 millions de pauvres s'y mettaient la même énergie pour se battre pour l'écologie humaine.
46:34 Non, mais moi ça me dépasse comme débat.
46:36 En tout cas, soyons vigilants.
46:37 Ça ne me dépasse.
46:38 Non, mais j'entends ce que vous dites, mais les écologistes poursuivent parfois, pas tous,
46:42 mais beaucoup, un autre but.
46:44 De changer de société.
46:47 Ils n'ont pas réussi à faire avec le communisme au XXe siècle, ce qu'ils veulent réussir
46:51 à faire avec l'écologie, c'est-à-dire changer de système et abattre le capitalisme.
46:55 C'est les écologistes en France.
46:57 Oui.
46:58 Quand on regarde les sondages, il y a un mouvement écologiste, c'est l'écologie au centre,
47:05 personne n'en parle, et qui progressivement va de 1,5 puis 2, puis 2,5 dans les sondages,
47:12 alors que régulièrement la liste écolo baisse, baisse, baisse.
47:16 Un jour ils vont tellement baisser qu'ils vont trouver du gaz du schiste.
47:18 Donc, ils baissent régulièrement.
47:19 Mais là, le discours, quand je l'entendais, j'avais l'impression d'entendre le discours
47:23 du prophète Philippe Hulus dans Tintin, l'étoile mystérieuse.
47:26 C'est-à-dire vraiment, c'est tout exactement ça.
47:29 Mais non, vous avez parfaitement raison, c'est très intéressant ce que vous dites.
47:31 Et d'ailleurs, le mouvement qui en fait devrait, avec ce qui se passe, est en progrès.
47:36 Il s'est tellement radicalisé, il s'est tellement caricaturé à travers Marine Tendelier,
47:41 à travers Sandrine Rousseau, à travers tout, la personne qui est tête de liste,
47:47 qu'effectivement, les gens se détournent.
47:49 Et ça va être intéressant de voir aux élections européennes à combien cette liste va-t-elle finir.
47:54 J'ajoute, je ne sais pas si vous avez vu, la décision hier qui a été rendue par la Cour européenne des droits de l'homme.
47:59 C'est sans précédent.
48:00 La CEDH a condamné la Suisse pour inaction climatique.
48:04 Ah oui, j'ai vu ça.
48:05 Non mais c'est extraordinaire.
48:06 Surtout qu'en France, elle ne respecterait pas, elle ne tiendrait pas compte des rapports du GIEC.
48:10 Donc je pense que demain, la France sera aussi condamnée pour inaction climatique.
48:14 Et parce que c'est effectivement des lobbies qui sont de la pièce européenne.
48:18 C'est monté jusqu'à des gens qui considèrent que le nucléaire est l'antéchrist pour les écosos,
48:21 alors même qu'on est le pays le plus vert d'Europe grâce au nucléaire.
48:23 Madame Tendelier a expliqué ça à France Inter.
48:26 Le problème, c'est que nos écologistes en France ne connaissent pas l'écologie.
48:29 C'est terminé, Madame, Messieurs.
48:32 Juste un mot.
48:33 Dire qu'on met 40 milliards pour la planification écologique, aussi, ça ne veut rien dire.
48:38 Rapport à ce qui se fait aux États-Unis, aux États-Unis, on investit dans la planification écologique.
48:44 Et ça n'empêche pas effectivement qu'on a envie de vivre dans un cadre et un environnement,
48:50 d'ailleurs, ministre de l'Environnement, ce serait plus intéressant, agréable.
48:53 J'ai cité Jean-François Copé, une fois, qui avait fait de sa ville vraiment des choses extrêmement intéressantes,
48:59 avec intelligence, avec nuance.
49:01 Et c'est ça qui est intéressant.
49:02 Qui avait, par exemple, fait abattre des grandes barres d'immeubles, des choses comme ça.
49:07 Qui avait végétalisé toute la place de l'hôtel de ville, qui l'avait piétonné.
49:10 Ça, c'était intéressant.
49:12 Mais ce n'est pas de l'écologie punitive.
49:14 Monsieur Benkemun.
49:16 Bonsoir.
49:17 Comment allez-vous ?
49:18 Écoutez, on a une information importante qu'on va développer dans un instant.
49:21 Il vient d'y avoir une attaque au couteau à Bordeaux.
49:23 C'est un individu qui a attaqué deux autres hommes.
49:26 Ça s'est passé sur le plan d'eau, le miroir de Bordeaux.
49:29 C'est un endroit très connu, très fréquenté, très touristique.
49:33 En plus, il fait beau.
49:34 Il a été neutralisé par la police.
49:37 Donc, on va vous donner toutes les informations dont on dispose dans un instant.
49:41 On va sans doute se mettre en édition spéciale pour commenter, d'ailleurs, cette information.
49:45 Pour le moment, on ne parle pas de piste terroriste.
49:48 Il semble que la piste terroriste ne soit pas dans le viseur.
49:52 Mais on va regarder ce qu'il en est.
49:55 Donc, vous restez bien avec nous.
49:57 On vous donne toutes les infos dans un instant.
49:58 - Merci, Olivier.
50:00 Laurent Pratte était à la réalisation.
50:02 Philippe était à la vision.
50:03 Jean-François Couvelard était au son.
50:04 Benjamin Naube, Thomas Saint-Jean et Noemi Hardy étaient avec nous.
50:07 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
50:09 On voulait terminer sur une note un peu plus légère avec le match du Paris Saint-Germain ce soir contre Barcelone.
50:15 - On le sticke ?
50:16 - Le PSG va gagner 2-0.
50:18 - J'allais le dire, ça.
50:20 Alors, je dis 3-0.
50:21 - Eh bien, 3-0.
50:22 Il ne faut pas que le PSG gagne trop.
50:24 Parce que les matchs retours sont compliqués.
50:26 Il faut gagner, mais...
50:28 - Le Barça, ce n'est pas le grand Barça.
50:29 - Non, ça ne l'est plus.
50:30 C'est sur Canal d'ailleurs, ce soir à 21h.
50:32 Bonne soirée, Olivier.
50:33 À demain.
50:34 de la semaine.
50:35 Merci d'avoir regardé cette vidéo !