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00:00Europe 1. Pascal Prohi, d'11h à 13h, sur Europe 1 Pascal.
00:04Les propos de Jean-Michel Apathy hier matin chez nos confrères de RTL.
00:08La France a fait des centaines d'oradours sur Glade en Algérie.
00:11Les nazis se sont comportés comme nous.
00:13Nous l'avons fait en Algérie.
00:16Évidemment, ces propos sont fortement commentés.
00:19On va être dans une seconde d'ailleurs avec Benoît Sadri,
00:22qui est le président de l'association Mémoire des victimes d'oradours sur Glade.
00:25Mais peut-être peut-on écouter de nouveau ce qu'a dit
00:29M. Apathy hier soir sur l'antenne d'RTL, hier matin.
00:34Ce que nous avons fait, nous, en Algérie,
00:36vous savez, chaque année en France,
00:37on commémore ce qui s'est passé aux oradours sur Glade.
00:40C'est-à-dire le massacre de tout un village.
00:44Mais on en a fait des centaines, nous, en Algérie.
00:46Est-ce qu'on en a conscience ?
00:47Non, Michel, on s'est comporté comme des nazis en Algérie.
00:49Mais les nazis n'existaient pas. On s'est pas comporté comme des nazis.
00:52Les nazis se sont comportés comme nous. Nous l'avons fait en Algérie.
00:55Nous sommes donc avec Benoît Sadry.
00:57Bonjour, M. Sadry, et merci d'être avec nous.
01:01Bonjour.
01:02Je voulais savoir ce que vous inspirent ces propos.
01:06Eh bien, écoutez, ce sont des propos choquants.
01:11Je dirais, à la limite, méprisants et provocateurs.
01:14En tout cas, c'est une phrase que suscitaient
01:18des tentations révisionnistes et négationnistes
01:21dans l'esprit des gens qui écoutent ça.
01:24Et c'est d'ailleurs ce qui en ressort quand je vois les commentaires
01:26dans les réseaux sociaux depuis hier.
01:29C'est-à-dire qu'on est dans la grande, parfois,
01:34la volonté de relativiser ou de mettre sur le même plan
01:38tout ce qui a été fait en...
01:40Il y a une part de révisionnisme, bien sûr,
01:42dans ces cas-là, dans l'esprit de M. Apathy.
01:46Quelle réaction avez-vous eue autour de vous,
01:48de ceux qui sont dans cette association,
01:51et peut-être même de personnalités politiques autour de vous,
01:55à Horadour-sur-Glane ?
01:57Je vous le dis, c'est des propos qui ont profondément choqué la population
02:01parce que je pense vraiment qu'on ne peut pas mettre sur un même pied
02:05ces deux tragédies, peut-être.
02:07Je suis certain qu'en Algérie, comme dans tous les conflits,
02:11dans toutes les guerres, il y a eu des civils qui ont été tués.
02:13Mais la spécificité d'Horadour, c'est que c'est un massacre de masse,
02:17un crime qui a été commis par une armée dont c'était la volonté
02:23qui a été formée pour faire ça.
02:24Le massacre a été planifié systématiquement, méthodiquement organisé,
02:28et ça n'a rien de comparable, en fait.
02:33C'est vraiment le crime de masse au cœur de la France,
02:35à un moment très particulier de l'histoire.
02:38Quatre jours après le débarquement,
02:39c'est juste pour semer la terreur dans la population,
02:43éviter le basculement des populations civiles du côté de la Résistance
02:47pour, au moment où s'ouvrait un front en Normandie,
02:50que les nazis n'aient pas un sous-front dans le dos pour combattre.
02:53Donc c'est vraiment une méconnaissance de l'histoire,
02:56et c'est ça qui est très, très choquant.
02:57Et je serais tenté de dire que ce qui est en plus choquant,
03:03c'est que ça détruit tous les efforts que nous avons faits
03:07pour promouvoir le plus jamais ça.
03:10Je veux dire, à Horadour, on a tendu la main à l'Allemagne
03:14pour le 80e anniversaire,
03:16et ça nous a permis d'avoir une mémoire apaisée.
03:18Il y avait le président de la République allemande qui était là,
03:20il y avait la petite-fille d'un des soldats qui avait tiré à Horadour ce jour-là.
03:23Donc à un moment, si on veut que des gens se comprennent,
03:27qu'il y ait cette volonté de réconciliation,
03:30d'avancer ensemble pour construire quelque chose de meilleur,
03:32il faut arrêter ce genre de provocation,
03:35de phrases jetées comme ça à n'importe qui.
03:38Alors je rappelle évidemment, parce qu'il y a parfois une jeune population
03:43qui ne sait pas exactement ce qui s'est passé.
03:45Horadour-sur-Gladne, c'est le massacre de la population
03:49par la division SS d'Azraïch.
03:51Ça se passe le 10 juin 1944.
03:54Les SS pénètrent dans toutes les maisons,
03:57et sous la menace de leurs armes,
03:58obligent tout le monde, même les malades,
04:00à se rendre sur un lieu de rassemblement.
04:03Les hommes sont emmenés, regroupés, répartis
04:05dans six lieux différents, bien choisis,
04:08avec peu d'ouverture pour ne pas s'enfuir,
04:10granges, cours, remises, où ils sont mitraillés.
04:12Puis les corps sont recouverts de fagots et de bottes de paille
04:15auxquelles les SS mettent le feu.
04:17Des soldats placent dans la nef près du chœur,
04:20dans l'église, cette fois, une sorte de caisse assez volumineuse,
04:25de laquelle dépassent les cordons qu'ils laissent traîner sur le sol.
04:28Ces cordons ayant été allumés, le feu se communique à l'engin
04:31qui contient un gaz asphyxiant, c'était la solution privée,
04:34prévue, et elle explose par erreur,
04:36une fumée noire épaisse et suffocante se dégage,
04:39une fusillade églate dans l'église,
04:41puis de la paille, des fagots, des chaises de l'église
04:44sont jetés pelle-melle sur les corps qui gisent
04:47sur les dalles du sol, les SS y mettent ensuite le feu.
04:50Ce sont 643 personnes
04:53qui ont été massacrées lors de cette journée.
04:56Et il y a un film qui s'appelle Le Vieux Fusil,
04:59qu'avait fait Robert Henrico, qui évoque,
05:01ce n'est pas tout à fait Horadour-sur-Glane,
05:03mais qui évoque ce massacre
05:06avec quelque chose qui est raconté,
05:09qui est semblable dans ce film
05:12que vous avez peut-être vu d'ailleurs avec Philippe Noiret,
05:14avec Romy Schneider, avec Jean Bouys,
05:16qui est un film des années 80, je crois même que c'est le premier
05:19César, le premier film,
05:22le premier César pour un film
05:25qui avait été attribué, puisque les Césars ont 50 ans
05:28et que c'était en 1976.
05:30M. Sadri,
05:33qui est avec nous, Benoît Sadri, président de l'association
05:36Mémoire des victimes Horadour-sur-Glane.
05:38Vous-même, quelle est votre histoire, quel est le rapport
05:40que vous avez avec cette histoire précisément, M. Sadri ?
05:43Alors moi, la famille de mon grand-père
05:46a perdu six enfants
05:49qui étaient à l'école ce jour-là, et puis
05:52mon grand-père a perdu sa soeur dans le massacre.
05:55La famille habitait un tout petit hameau d'Horadour,
05:58en dehors de la zone de rassemblement.
06:00Peut-être que votre grand-père avait six enfants ?
06:03Non, non, c'est six enfants dans la famille.
06:06En fait, c'était des cousins.
06:09Mon grand-père était prisonnier de guerre à ce moment-là en Allemagne.
06:12L'histoire de notre famille, c'est six enfants morts dans le massacre
06:15et la soeur de mon grand-père.
06:17Écoutez, je vous remercie évidemment
06:20de ce témoignage. Je ne sais pas si vous avez imaginé
06:23une suite, je ne sais pas si par exemple
06:26vous êtes allé vers nos amis d'RTL
06:29pour pouvoir avoir une sorte
06:32de droit de réponse, peut-être ?
06:35Je pense que
06:38Thomas Soto a réagi tout de suite.
06:41Bien sûr, bien sûr.
06:44Il ne voyait pas de comparaison possible, donc je pense que
06:47ce qui était du point de vue de RTL a été très bien défendu
06:50en face. Néanmoins, écoutez,
06:53nous consultons avec le maire d'Oradour.
06:56Ah, je crois que malheureusement nous avons perdu
06:59mais on a compris. Oui, vous consultez avec le maire
07:02d'Oradour pour faire, pourquoi pas, intenter
07:05quelque chose. Mais je pense que sur le plan juridique, je ne vois pas
07:08comment vous pouvez intenter une action.
07:11Ce n'est pas du tout sur le plan juridique.
07:14C'est la liberté d'expression.
07:17Nous nous la défendons,
07:20C'est la liberté d'expression, simplement.
07:23Elle est choquante, parfois.
07:26Elle peut être stupide, désolante, affligeante.
07:29Trouvez le qualificatif que vous souhaitez.
07:32Et elle n'apaise pas, c'est sûr qu'il y a une volonté.
07:35Moi, ce qui me frappe toujours chez M. Apathy et chez d'autres, c'est la jouissance.
07:38La jouissance à dénigrer
07:41la France, une sorte de plaisir malsain
07:44à raconter, à faire un peu de révisionnisme, bien sûr.
07:47Mais un plaisir malsain, à l'heure où aujourd'hui
07:50la société est quand même très fracturée, a jeté des braises
07:53précisément sur cette société.
07:56Parce que comment voulez-vous dire à des jeunes gens
07:59qui sont issus de l'immigration, et pourquoi pas même
08:02dont les ancêtres sont nés en Algérie,
08:05comment leur dire aujourd'hui que la France
08:08est leur pays, qu'ils doivent partager
08:11ses valeurs, son histoire s'émeure, quand on leur dit
08:14parallèlement que les Français se sont conduits
08:17n'importe comment
08:20au XIXe siècle, etc. Donc, bien sûr
08:23qu'on peut parler de la colonisation, bien sûr
08:26qu'il faut même en parler. Mais je ne pense pas
08:29qu'il faille en parler de cette manière-là.
08:32Je remercie en tout cas grandement M. Benoît Sadry,
08:35président de l'association Mémoire des victimes au Radour sur Glane
08:38et je vous propose peut-être d'écouter M. Apathy
08:41ce qu'il avait déjà dit sur l'Algérie, cette fois
08:44c'était sur la chaîne TMC.
09:05Alors ça, ce que vous venez d'entendre, c'est
09:09un son de la télévision algérienne. Mais ce qui est très difficile
09:12à comprendre et à entendre,
09:15c'est qu'en 1830, on ne peut pas dire que l'Algérie existe.
09:18Elle n'existe pas telle qu'on l'entend
09:21aujourd'hui. En tout cas, il n'y a pas
09:24de pays avec une frontière
09:27et une seule population.
09:30Donc c'est pour ça que le révisionnisme, prendre des lunettes
09:33de 2025 pour juger 1830,
09:36il faut y aller vraiment avec beaucoup de prudence.
09:39Éric Ciotti était ce matin l'invité
09:42de Sonia Mohabrouk sur CNE. Écoutons-le.
09:45C'est une infamie. Mais ce sentiment, il a été
09:48partagé par d'autres qui le dirigent. Vous avez dit, je croyais que Bruno
09:51Rotailleau avait expulsé tous les influenceurs algériens, mais visiblement
09:54il y en a encore un sur une chaîne de radio.
09:57Ça veut dire que vous le comparez à un propagandiste de haine aujourd'hui
10:00algérien ? Monsieur Apathy a repris mot
10:03la propagande du gouvernement algérien
10:06et du président algérien. C'est exactement
10:09les mêmes termes. C'est extrêmement grave. J'aimerais
10:12d'ailleurs que l'ARCOM réagisse à de tels propos.
10:15Alors, c'est toujours difficile de réagir parce que d'abord, comme
10:18il a été dit, le modérateur a fait son travail. Et nos
10:21amis Amandine Bégaud, que nous connaissons, et puis M. Soto,
10:24ils ont fait leur travail. Et on parle
10:27toujours de la liberté d'expression. Donc moi, je ne veux pas censurer
10:30M. Apathy, ni personne d'ailleurs, parce que cette liberté d'expression
10:33elle s'applique à tous, surtout avec des gens
10:36qui peuvent dire parfois des bêtises et avec lesquelles on n'est pas d'accord.
10:39Je voudrais qu'on écoute Jean-Michel Apathy, ce qu'il avait dit sur l'antisémitisme.
10:42J'avais trouvé ça absolument sidérant.
10:45C'était en mai 2023, sur le plateau
10:48de Léa Salamé, dans l'émission qu'à l'époque, il déclare
10:51tout de go cette chose folle. Je rappelle qu'il est
10:54journaliste, M. Apathy. Donc il est là pour témoigner
10:57de la réalité. Et il dit cette chose folle,
11:00l'antisémitisme a disparu.
11:03L'antisémitisme, ça a disparu. Vichy s'est oublié.
11:06Bon, mettons que ça ne soit plus aussi important
11:09que ça ait pu l'être dans le débat.
11:12Dans la parole publique, il n'y a plus d'antisémitisme.
11:15C'est sidérant de dire une chose comme ça.
11:18Et Léa Salamé est obligée de dire pas complètement.
11:21Non seulement pas complètement,
11:24mais il est extrêmement présent et c'est un antisémitisme
11:27d'une certaine manière nouveau, qui est aidé de
11:30la haine d'Israël et la haine
11:33du conflit palestinien
11:36qui est arrivé sur le sol français. On sait
11:39cela, on le mesure. Jean-Michel Apathy, une dernière fois,
11:42il ne sera jamais évidemment
11:45président de la République, mais s'il l'était, voilà ce qu'il
11:48ferait.
11:49L'esprit politique français, fabriqué par le souvenir de Louis XIV,
11:52de Napoléon et du général de Gaulle.
11:55Quand on fait de la politique en France, madame, c'est pour renverser le monde.
11:58Eh bien ça, ça n'entraîne que des déceptions. Moi, si un jour je suis
12:01élu président de la République, savez-vous quelle est la première mesure
12:04que je prendrai ? Je raserai le château de Versailles, pour que nous
12:07n'allions pas là-bas, en pèlerinage, cultiver la grandeur
12:10de la France.
12:11La critique de Louis XIV, qui n'arrête pas d'augmenter les impôts,
12:14de faire la guerre partout, c'est-à-dire de dépenser l'argent
12:17n'importe comment. C'est un drame français. Moi, c'est pour ça
12:20que je veux raser Versailles.
12:21C'est terrible, parce que c'est vraiment le révisionnisme,
12:24c'est pas très intelligent, c'est prendre des lunettes
12:27de 2025, je le répète, c'est des
12:30propos de fin de banquet. Il est 11h27,
12:33à tout de suite.
12:34Que pensez-vous des propos de Jean-Michel Apathie ? Appelez-nous au
12:3701 80 20 39 21, c'est le numéro du
12:40standard européen, pour joindre Pascal Praud de 11h à 13h,
12:43à tout de suite.
12:4411h, 13h, Pascal Praud sur Europe 1.
12:48Donc, nous sommes avec qui ?
12:50Françoise.
12:51Nous sommes avec Françoise. Bonjour Françoise.
12:53Bonjour Pascal.
12:54Et merci d'être avec nous, Françoise.
12:56Vous nous appelez d'où, Françoise ?
12:59Je vous appelle de la Nouvelle Aquitaine, de Gironde.
13:01Ah, la Nouvelle Aquitaine, en Gironde,
13:04près de Bordeaux ?
13:05Oui, oui, près de Bordeaux, tout à fait.
13:08Bon, qu'avez-vous pensé de...
13:10Écoutez, moi, je suis
13:13outrée, en colère. Alors, que Jean-Michel Apathie,
13:16disons, raconte n'importe quoi,
13:19j'ai envie de vous dire, on est habitués.
13:21Ça fait quelques années maintenant qu'il aime prendre la parole,
13:24qu'il se met toujours en avant. Je ne veux pas dire
13:27qu'il est narcissique, mais je pense qu'il a vraiment besoin,
13:29oui, que l'on parle de lui.
13:31Mais là, ce qu'il a dit, c'est du révisionnisme.
13:34Oser comparer ce qui s'est passé
13:37au Radour-sur-Glane, le 10 juin 44,
13:40avec la situation
13:43en Algérie, pendant la colonisation,
13:45sincèrement, c'est non seulement inadmissible,
13:48mais c'est condamnable.
13:49Et moi, j'aimerais que l'ARCOM,
13:51qui a été si prompte, justement, à interdire C8,
13:54je trouve que l'ARCOM devrait prendre la parole.
13:57On a condamné Jean-Marie Le Pen à juste titre,
13:59quand il avait tenu des propos sur les chambres à gaz, etc.
14:02Mais je voudrais presque dire
14:05que c'était moins grave, dans le sens où
14:08ses propos de Jean-Marie Le Pen, à l'époque,
14:11n'avaient pas un grand écho, parce qu'on savait très bien
14:14que c'était n'importe quoi.
14:15– Il y a eu un grand écho,
14:18il y a eu un avant et un après,
14:20et la carrière de Jean-Marie Le Pen n'a jamais plus été la même.
14:23– Non, non, excusez-moi, je me suis mal exprimée.
14:27Je veux dire par là que les propos de Jean-Marie Le Pen
14:30ne pouvaient pas recevoir un grand soutien
14:33dans la population, chez les jeunes, si vous voulez.
14:36Alors que là, les propos que Jean-Michel Apathy a tenus,
14:40si vous voulez, eh bien, je suis certaine
14:43que dans certains quartiers,
14:46eh bien, obligatoirement, ils vont être appréciés.
14:50J'ai suffisamment enseigné, très longtemps,
14:53à deux jeunes élèves qui étaient,
14:55au demeurant d'ailleurs, toujours très très attachants,
14:58mais si vous voulez, certains étaient binationaux,
15:00certains, justement, avaient ces deux cultures
15:03et, il faut être honnête, avaient du mal à aimer la France.
15:06Je l'ai vu parfois, je l'ai constaté.
15:08Et si on passe notre temps à dire que la France
15:11s'est mal comportée, que les Français ont été détorsionnaires,
15:14et le pire, moi je crois que le pire dans les propos d'Apathy,
15:18c'est quand il nous dit que les nazis n'existaient pas
15:21et qu'en fait, ils se sont inspirés des Français.
15:24Mais ça, si vous voulez, moi je trouve que c'est inadmissible.
15:28Alors, il ne va pas jusqu'à dire qu'ils se sont inspirés,
15:30mais je comprends ce que...
15:32Oui, je comprends et j'entends ce que vous voulez dire.
15:35Ah, il a presque dit !
15:37Il a dit que les nazis ont fait comme nous.
15:39Vous dites que vous étiez enseignante, peut-être ?
15:41Oui, oui, oui, je l'ai été.
15:43Dans quel domaine ?
15:45En histoire-géographie, en particulier.
15:47Et vous n'êtes plus enseignante depuis combien de temps, madame ?
15:50Plus de trente ans.
15:53Oui, mais vous n'êtes plus depuis combien de temps, Françoise ?
15:55Ah oui, depuis deux ans.
15:57Depuis deux ans.
15:59Mais c'est un beau métier, évidemment,
16:01d'être professeure d'histoire-géo.
16:04Alors, sur la com',
16:06moi je suis toujours sur la même ligne de la liberté d'expression.
16:08Donc, je regrette quasiment que la com' existe.
16:13Je pense que toutes ces autorités administratives indépendantes,
16:17il y en a dix-sept en France,
16:19je serais pour les mettre un trait de plume dessus.
16:23Oui, vous avez raison.
16:25Je trouve en plus que mes confrères, je les dis,
16:28et qu'on soeur ont fait le job.
16:30Donc, je ne suis pas pour ça.
16:32Mais là où vous avez raison, c'est que je me rends compte
16:34que de l'autre côté, parfois,
16:36l'intolérance, le totalitarisme domine.
16:38Il y a ce phénomène aussi de signalement
16:42qui est mis en place par une gauche extrême-gauche
16:44souvent très bien organisée,
16:46qui signale, qui signale, qui signale,
16:48et qui fait peser sur ses autorités, parfois,
16:50une menace ou une pression.
16:52Ce que ne fera pas, évidemment,
16:54ce que ne feront jamais l'autre camp,
16:56si j'ose dire.
16:58Donc, je suis partagé.
17:00Ce qui m'éteint, c'est qu'il n'y a aucune réaction des RTL.
17:02Par exemple, la société des journalistes,
17:04toujours si prompte
17:06à prendre la parole Laurent Tessier.
17:08Alors, moi, je n'ai pas envie de dire du mal des RTL,
17:10parce qu'on y a été bien, et vous, et moi,
17:12et puis M. Boucouc, qui a commencé.
17:14C'est une station, vraiment, que nous avons aimée.
17:16Et que nous avons aimé, également,
17:18les journalistes qui étaient dans cette station.
17:20Et on a beaucoup d'affection pour eux.
17:22Et je n'ai pas envie
17:24de les mettre en difficulté.
17:26Mais je constate, quand même, que la société des journalistes
17:28n'a rien dit, alors que parfois, elle réagit.
17:30Pour le moment, il n'y a pas de communiqué.
17:32Mais elle va réagir.
17:34Très prochainement.
17:36Peut-être. Mais pour le moment, par exemple,
17:38est-ce que M. Apathy revient ou pas
17:40à l'antenne des RTL, on ne le sait pas non plus.
17:42Là, nous n'avons aucune information là-dessus.
17:44Si j'étais mauvaise langue, je dirais que le journaliste d'Europe 1
17:46serait très content si M. Apathy
17:48pouvait même avoir une heure ou deux heures d'antenne
17:50sur RTL.
17:52Je pourrais avoir une sorte de
17:54joie mauvaise, parce que je sais que ça marcherait
17:56peut-être pas très bien auprès du public des RTL
17:58qu'on connaît bien, vous et moi.
18:00Mais je ne dirais pas cela, bien sûr,
18:02parce que je pense que ce message-là, il n'est pas bon
18:04à être diffusé non plus, vous voyez.
18:06Voilà.
18:08Je pense que c'est moins
18:10on entend ce message et mieux...
18:12Je pense qu'il ne faut pas jeter,
18:14effectivement, aujourd'hui,
18:16il ne faut pas allumer des feux
18:18et jeter de l'huile sur les braises,
18:20comme on dit. Mais quel climat,
18:22Françoise, quand même. Vous, par exemple,
18:24vous avez arrêté il y a deux ans, vous avez senti dans les classes
18:26un climat changé
18:28peu à peu sur ces... Comme vous étiez en plus
18:30avec des sujets
18:32d'histoire géo et notamment d'histoire,
18:34est-ce que vous avez senti une
18:36évolution, certaines réticences
18:38sur certains sujets que vous abordiez ?
18:40Oui, bien sûr, bien sûr, bien sûr.
18:42C'est évident. Il m'est arrivé
18:44de m'autocensurer, quand même, moi aussi.
18:46A la fin, ça m'est arrivé.
18:48Mais par exemple ?
18:50Par exemple ?
18:52Sur certains sujets,
18:54bien évidemment, les conflits israélo-palestiniens,
18:56disons,
18:58peut-être pas s'autocensurer, mais disons
19:00faire attention à tous les mots utilisés.
19:02Vous, vous aviez des élèves de
19:04quelle classe ?
19:06J'avais des adultes,
19:08et puis, en fait, de la seconde à la terminale.
19:10Voilà.
19:12On n'étudie pas la guerre d'Algérie,
19:14a priori, au programme.
19:16Si, si, si. Pendant un certain temps,
19:18elle était au programme. Alors, c'est vrai que
19:20quand je suis partie, non, c'était terminé.
19:22Mais, depuis
19:2422 ans, mais sinon...
19:26C'est vrai que je me mets à la place,
19:28et ça, c'est un sujet qu'on pourrait avoir avec
19:30notre ami Laurent Tessier, je me mets
19:32à la place d'un professeur qui est
19:34aujourd'hui dans un
19:36quartier où, forcément, il y a une
19:38part d'immigration présente, qui doit
19:40évoquer la guerre d'Algérie.
19:42Ou, effectivement, qui est très
19:44complexe. D'abord, il y a la guerre d'Algérie
19:46entre 54 et 62,
19:48à partir de la Toussaint-Rouge,
19:50qu'on a appelée la Toussaint-Rouge, avec
19:52les enseignants qui avaient été massacrés. Mais,
19:54il faut remonter à 1830.
19:56Là, on va commencer à parler.
19:58Ce qui est vrai, et vous le savez bien,
20:00et je l'ai dit d'ailleurs,
20:02il faut parler des enfumades qui ont existé.
20:04Les enfumades, c'était
20:06une technique
20:08qui était utilisée
20:10par le corps expéditionnaire français
20:12durant la conquête d'Algérie,
20:14et le terme d'enfumade est souvent associé
20:16à Bugeaud. Et ce qu'a fait ce monsieur
20:18est évidemment une horreur,
20:20Madame. Bien sûr.
20:22Donc, il faut aussi le dire et l'enseigner.
20:24Alors, c'est ce que j'allais dire. Il faut le dire.
20:26Exactement comme pour la seconde guerre mondiale,
20:28la France de Vichy, tout ce qui s'est passé,
20:30du côté,
20:32bien sûr, de
20:34certains qui étaient vraiment
20:36collaborationnistes, etc.
20:38Mais, si vous voulez, d'ailleurs, si vous expliquez bien,
20:40quand on explique bien,
20:42en réalité, quand on fait la part des choses,
20:44les élèves comprennent tout à fait.
20:46Je suis d'accord avec vous, mais c'est pas simple.
20:48Bon, restez avec nous, en tout cas,
20:50il est 11h43, on va marquer une pause.
20:52Restez avec nous, Françoise, restez avec nous.
20:54Monsieur Olivier Guenec est là,
20:56il veut peut-être dire quelque chose sur la page Facebook
20:58parce qu'il y a beaucoup de réactions, paraît-il.
21:00Oui, mais il me semble que là, c'est compliqué niveau timing,
21:02me semble-t-il. Ah bon ? Moi, je croyais que...
21:04Ah si, on peut le faire rapidement.
21:06Mais attendez, c'est le premier point que je fais en 2025,
21:08on va s'appliquer. On a réveillé monsieur Olivier Guenec.
21:10J'étais pas endormi, monsieur.
21:12Bon, c'est parti. On a Charles
21:14qui nous écrit, en fait, quand on y pense,
21:16Jean-Michel Apathy, c'est un influenceur
21:18algérien. Pour Rémi, on ferme
21:20ses huit, mais on met en avant ce journaliste
21:22deux poids, deux mesures, comme d'habitude.
21:24Et on finit avec Thierry
21:26qui nous écrit, il incarne plus que
21:28jamais le vrai guignol de l'info,
21:30mais sans le sens de l'humour.
21:32Il est 11h43, on marque une pause.
21:34Il peut réagir, monsieur Apathy,
21:36si vous souhaitez qu'on
21:38l'appelle. Allons-y !
21:40Là, comme ça, on dirait ? On peut l'appeler, si vous voulez.
21:42Vous avez son numéro ? Bien sûr.
21:44On peut l'appeler,
21:46bien évidemment, ça serait drôle, d'ailleurs.
21:48Vous le faites pas ?
21:50Après la pub, pendant la pause ?
21:52Je vais vous donner votre numéro.
21:54J'hésite, je sais pas s'il faut le faire, pour tout vous dire.
21:56Je dis ça,
21:58je suis pas sûr que ce soit une bonne idée.
22:00Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Je crois même
22:02que c'en est une mauvaise.
22:04Il est 11h45.
22:06Non, mais qu'est-ce que vous voulez ?
22:08Ils sont 11h44. Vous êtes mature.
22:10Je suis mature, vous dites ?
22:12Pour ça, on m'avait jamais dit ça.
22:1411h44 à tout de suite.
22:16Vous aussi, réagissez au 01-80-20-39-21.
22:18A tout de suite avec Pascal Pro sur Europe 1.
22:20Bonjour,
22:22c'est Cyril Hanouna.
22:2416h18, on marche sur la tête.
22:26Écouter Europe 1, c'est être libre.
22:28On parle de liberté d'expression. En fait, on a beau s'exprimer,
22:30tout le monde s'en fout.
22:32Je suis révolté.
22:34Ceux qui ne vous aiment pas, c'est ceux qui pensent avoir le pouvoir
22:36de vous dire d'arrêter d'exister.
22:38Peut-être que ça va être après. Tu nous as ouvert l'antenne,
22:40tu peux nous exprimer.
22:42Europe 1, la radio libre.
22:44On marche sur la tête.
22:46Cyril Hanouna.
22:48A tout à l'heure, de 16h à 18h, sur Europe 1,
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25:02Il est 11h47, restez bien avec nous, la suite de Pascal Preuves et vous.
25:04C'est dans un instant sur Europe 1
25:06le temps de vous rappeler que cet après-midi
25:08de 15h à 16h, vous retrouvez
25:10au coeur de l'histoire avec Stéphane Berne
25:12qui du lundi au vendredi vous fait le récit d'événements
25:14de lieux et de personnages
25:16qui ont façonné l'histoire
25:18et tout à l'heure Stéphane Berne retracera
25:20l'histoire de Charles Christoffel
25:22l'orfèvre aux mains d'argent.
25:24Au coeur de l'histoire, c'est de 15h à 16h
25:26sur Europe 1. Aidez maintenant bien sûr
25:28en replay et en podcast
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26:30...
26:32...
26:34...
26:36...
26:38On termine
26:40avec Françoise
26:42qui était professeur
26:44et qui, c'est intéressant ce que vous disiez à l'instant
26:46d'ailleurs vous avez enseigné
26:48pendant 30 ans et peut-être
26:50que les dernières années, vous étiez ...
26:52je vous comprends d'ailleurs.
26:54Justement tout à l'heure, quand vous me posiez des questions à propos des sujets qui pouvaient être plus difficiles à aborder, plus polémiques,
27:01je pensais en particulier aussi au commerce triangulaire, l'esclavage.
27:04Alors, je me souviens justement d'avoir expliqué à mes élèves, bien sûr, ça n'exclusait en rien l'esclavage que les autorités françaises ont pratiqué pendant longtemps,
27:15que ce soit avec en plus, bien sûr, les plaques tournantes, Bordeaux, Nantes, etc.
27:20Mais je leur disais aussi qu'il fallait tout mettre sur la table, que la France n'avait pas été le seul pays concerné,
27:28que l'Angleterre, par exemple, avait même pratiqué encore plus tôt cet esclavage, puisque la France était occupée malheureusement aussi avec des soucis intérieurs,
27:36avec les guerres de religion, que si on arrivait à mettre le pied sur ce qu'on appellerait en métropole aujourd'hui, eh bien, un esclave avait la liberté, par exemple.
27:48Alors, vous voyez, il y a beaucoup de choses à expliquer, et notre pays, il n'est pas plus noir qu'un autre.
27:53Et moi, ce que je n'aime pas aujourd'hui avec les propos de Jean-Michel Apathy, c'est qu'on a l'impression que tout ce qui a été fait jusqu'à maintenant, eh bien, ce n'est que de la noirceur.
28:01Et oui, il y a eu des choses très noires, mais il y a eu des choses aussi qui ont été très belles.
28:05On n'a pas à rougir de notre histoire, on n'a pas à rougir de nos valeurs, et moi, je n'aime pas cette attitude.
28:12Et j'en veux à Jean-Michel Apathy, parce qu'au fond de lui, j'aimerais savoir s'il pense réellement ce qu'il dit.
28:19Est-il malhonnête intellectuellement, ou est-il tellement endoctriné, eh bien, qu'il a perdu toute notion, toute réflexion ?
28:27C'est un petit peu l'idée aussi qui me vient. Est-il malhonnête ou non ?
28:31Je vais vous dire quelque chose, Françoise.
28:33Souvent, on a un souci quand on est journaliste à Paris, on se dit comment on peut faire parler,
28:39et comment on peut donner la parole à une France qu'on voit moins, les professeurs, les uns et les autres,
28:46qui font des métiers qui ne sont pas forcément à Paris, et puis qui n'ont pas le temps de venir parler autour des plateaux,
28:53sur les plateaux de télévision, et on retrouve toujours les mêmes personnes, des journalistes, des gens qui ont écrit des livres, etc.
28:57Mais en vous écoutant, je vous assure, vous serez à Paris, je vous dirais, vous ne pouvez pas venir de temps en temps sur notre plateau.
29:04Mais non, mais je pense que ce que vous avez dit, c'est formidable.
29:08Alors d'abord, effectivement, vous avez ce côté, j'imagine que les élèves ont été heureux d'être avec vous, de vous écouter.
29:14Je l'espère.
29:15Non mais parce qu'il y a ce côté pédago que vous avez, et je retrouve effectivement ces professeurs à l'ancienne qu'on a aimés,
29:26la clarté, je retrouve aussi une forme de bienveillance dans ce que vous dites, quelque chose d'agréable, en tout cas de pas agressif,
29:34alors que monsieur Apathy, il est quand même souvent dans l'agressivité.
29:37Donc je me dis, si vous étiez à Paris, je vous assure, je vous dirais, mais venez autour de la table.
29:43Venez avec nous autour de la table, Françoise.
29:46Mais bon, mais comme vous êtes, mais en revanche, vous aussi, ça fait plusieurs fois que je le dis,
29:51si le jour où vous venez à Paris, venez nous voir dans le studio.
29:55Parce que ça nous fera plaisir de mettre un visage sur ces auditeurs que nous avons.
29:59Mais je vous assure, ce que vous avez dit, c'est formidable.
30:02C'est formidable, je ne peux pas vous dire autre chose.
30:04Merci Pascal, mais vous, vous êtes formidable.
30:07Mais non, moi parfois...
30:09Ça va, on ne vous dérange pas là.
30:11Non mais parfois, hier par exemple, je me suis énervé avec monsieur Dartigold, je le regrette tout de suite après,
30:17je dis, il ne faut pas élever le ton, ça ne sert à rien.
30:19Non, c'est un plaisir.
30:21Parce qu'il ne faut jamais élever le ton.
30:23Et puis ne pas être agressif, et puis ne pas être dans les passions tristes,
30:26ne pas être dans le ressentiment, l'aigreur, que sais-je,
30:29la colère, l'agressivité qu'il y a aujourd'hui dans la société de France.
30:32Mais vous, Françoise, mais vous êtes jeune en plus pour être en retraite.
30:37Déjà 64 ans quand même, Pascal.
30:40Bah, 64 ans, et qu'est-ce que...
30:42Oui, je suis jeune, oui, oui, non, non, c'est exact.
30:44Qu'est-ce que vous faites, ça a été rude la rupture entre beaucoup de travail et moins de travail,
30:49vous faites quelque chose, j'allais dire, de professionnel, toujours, un livre peut-être que vous écrivez ?
30:56Non, non, non, non, mais c'est vrai que je prends le temps de faire, disons, tout ce que je négligeais.
31:02Voilà, donc je prends le temps de lire, d'aller beaucoup plus au cinéma encore qu'avant,
31:06de marcher beaucoup, voilà, avec mon époux, c'est vrai qu'on essaie de marcher,
31:11on en profite, on est dans une belle région aussi, donc c'est vrai que...
31:15Quel est le dernier film que vous avez vu au cinéma, parce que c'est les Césars, là, samedi, vendredi ?
31:20Le dernier, bah écoutez, le dernier, c'est Enfant Phare que j'avais loupé.
31:24C'est bien, Enfant Phare, hein ?
31:24Que j'ai adoré, que j'ai adoré, mais oui...
31:26On a les mêmes goûts !
31:28Ah bah, vous voyez, c'est vrai.
31:30Mais non, mais c'est très bien, mais moi je vois, vous représentez, alors franchement, Françoise,
31:35je suis sûr, Françoise, vous feriez un malheur, si j'ose dire, si vous veniez régulièrement nous voir, vous voyez ?
31:41Je devine ça. Moi, mon seul talent, c'est d'en trouver aux autres, et je pourrais être un agent.
31:46Eh bien, je recrute Françoise, voilà.
31:48Et alors, vous devenez une star, croyez-moi.
31:52Mais c'est vrai, vous savez que c'est... Non, mais là, vous croyez que je blague,
31:55mais on a du mal à faire parler, parfois, des gens dans lesquels s'identifie le public.
32:00Et je suis persuadé que, sur ce que j'entends de vous,
32:03bah ça, vous êtes une représentante des Français, comme il y en a beaucoup.
32:08Forcément, voilà, qui a fait sa carrière, qui a travaillé, qui est mariée avec son époux.
32:13J'imagine que vous avez des enfants, peut-être, Françoise ?
32:16Oui, oui, nous avons une fille.
32:18Bon, donc voilà, et cette vie-là,
32:20cette vie de Français-là, elle n'est pas toujours représentée à l'antenne.
32:25Vous savez, c'est ce que nous appelons la majorité silencieuse.
32:29Oui, c'est la majorité silencieuse.
32:31Il travaille toujours le mari, ou il est en retraite ?
32:34Il est en retraite aussi, maintenant, oui.
32:36Et il a quel âge, le mari ?
32:38Ah, mon mari, il a plus de 70 ans.
32:40C'est vrai qu'on a quelques années d'écart.
32:42C'est bien, c'est un bon écart.
32:44Il est en bonne forme ?
32:46Oui, ça va, ça va.
32:48Vous en occupez bien ? Vous le faites marcher ?
32:50Je pense, oui, je pense qu'il ne se plaint pas.
32:53Non, non, c'est vrai.
32:55Et vous êtes mariée depuis combien de temps ?
32:57Oh, nous sommes mariées depuis 1991.
33:01Ah oui, donc ça fait un petit moment.
33:03Bon, ben écoutez, c'est bien quand ça dure comme ça, 34 ans ?
33:0934 ans ?
33:11Non, non.
33:13Merci vraiment, c'était vraiment agréable de vous entendre.
33:18J'espère que vous allez surtout nous rappeler.
33:20Franchement, j'espère que vous allez nous rappeler.

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