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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Avec Jean-Michel Salvatore et Gilles William Goldnadel, écoutons le ministre de l'Intérieur sur CNE sur le dossier algérien.
00:10Trop souvent, le régime a profité de nos faiblesses, ou en tout cas la France a été pour lui une sorte de bouc émissaire
00:18pour expliquer qu'il ne réussissait pas sur le plan interne.
00:21Cette réponse me paraît totalement appropriée.
00:24C'est en règle générale, d'ailleurs, dans les relations internationales, le calibrage des ripostes.
00:30Il y avait 12 personnes françaises qui, d'ailleurs, dépendent de mon ministère.
00:33Policiers, gendarmes qui avaient été déclarés persona non grata.
00:38Les derniers vont arriver d'ailleurs ce soir, les 12.
00:40Et donc, c'est un pour un, ce sera 12, notamment algériens, qui devront partir très rapidement en Algérie.
00:47Gilles William Goldnadel, la question c'est qu'est-ce qu'on fait après ?
00:49C'est une bonne question, le patient, entre nous soit dit, j'aime bien le discours de M. Rotaillot.
00:56Mais on n'a pas à se glorifier d'avoir simplement riposté à une attaque.
01:04De toute manière, il n'y a pas de quoi non plus tirer en tirer.
01:09On se glorifie de riposté, on dit que c'est inadmissible, on dit que c'est injurieux, on est consterné.
01:15So what ? Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
01:16Non mais alors, encore une fois, au moins, on est sortis du rêve.
01:22On est sortis...
01:23Vous pensez jusqu'au bout ?
01:25Écoutez, là moi, très sincèrement, je n'aimerais pas être à la place de M. Barrault.
01:31M. Barrault, la diplomatie du Quai d'Orsay, conciliante, jusqu'au président de la République inclus,
01:38ne sortent pas grandis de la dernière phase.
01:42Donc, on sait maintenant...
01:43Mais je veux dire, c'est triste, mais on sait à quoi s'en tenir.
01:47Nous sommes d'abord victimes d'une prise d'otage.
01:50On n'est pas sortis de cette prise d'otage.
01:52On avait même accepté, d'une certaine manière,
01:55d'une certaine manière, de payer le prix de la prise d'otage
01:59en ne disant rien, en faisant le gros dos,
02:01le temps que Boalemsen, ça le sorte.
02:03Même ça, ça n'est pas possible,
02:06parce que l'Algérie n'accepte pas
02:08qu'une décision d'ordre judiciaire.
02:12Parce que c'est pas le gouvernement.
02:14Je ne suis même pas sûr que le gouvernement,
02:20que le Quai d'Orsay, se soient réjouis
02:22de la décision des autorités judiciaires,
02:25si vous voulez mon sentiment.
02:26Il s'en serait bien passé, mais on en est là.
02:28Jean-Michel Salvatore.
02:29Oui, moi je suis assez d'accord.
02:30En fait, c'est une riposte minimale.
02:32C'est une riposte totalement symétrique.
02:35Il y a une réciprocité parfaite,
02:37mais ça ne règle pas le sujet au fond.
02:40Et on garde sur les bras
02:41toujours le même sujet fondamental,
02:44c'est quelles relations on doit avoir avec eux.
02:46Est-ce qu'on est obligé à chaque fois
02:48de manifester de la faiblesse ou de la complaisance
02:52parce qu'on a peur des conséquences
02:55d'un conflit ouvert avec l'Algérie ?
02:57Et puis, on a toujours les deux sujets essentiels,
03:00Boilem Sansal évidemment,
03:01et puis les occultés.
03:02Voilà ce que dit le communiqué de l'Elysée.
03:04L'intérêt même de la France et de l'Algérie
03:07est de reprendre le dialogue.
03:09Le président de la République
03:10appelle les autorités algériennes
03:11à faire preuve de responsabilité.
03:14Dans le cadre du dialogue exigeant et constructif
03:17engagé le 31 mars dernier
03:19avec le président Tebboune.
03:20Donc ça veut dire que le président
03:22ne change pas de politique
03:23et qu'il continue à faire la géniflexion
03:25devant les autorités algériennes.
03:27C'est ça que ça veut dire.
03:28Je ne sais pas.
03:29Il n'y a pas de changement.
03:30Bon, écoutez, parlons.
03:31Honnêtement, ça n'a aucun sens.
03:33Est-ce que M. Macron est en train de nous expliquer
03:36que les décisions qui ont été prises
03:38par la diplomatie algérienne
03:40ont été prises contre la vie de M. Tebboune ?
03:43Ça n'a aucun sens.
03:45Après, il est dans une impasse.
03:46Il y a Boilem Sansal.
03:48On craint pour sa vie.
03:49On craint des représailles.
03:50On craint beaucoup de choses.
03:51C'est ça.
03:53On a un Français.
03:54Souvenez-vous du mot du général de Gaulle.
03:56On ne respecte que ceux qui résistent.
03:58Non, mais je peux vous en citer d'autres.
04:00Sivis Pachem par Abelou.
04:01Mais effectivement, oui, est-ce qu'on doit...
04:03Non, mais écoutez-moi.
04:05Nous ne sommes pas nos autorités.
04:07Jean-Michel, si on s'affranchit
04:09des règles de la morale,
04:11c'est formidable d'être une dictature.
04:14C'est formidable d'être l'Iran ou l'Algérie.
04:16On vous parle, croyez-moi,
04:18on vous parle avec davantage de déférences
04:22que lorsque vous êtes un petit pays agressé
04:24et qu'il y a des otages chez les autres.
04:26Ce n'est pas le même ton.

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