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Le Premier ministre va recourir deux fois à l'article 49.3 de la Constitution ce lundi 3 février, sur le budget de l'État et celui de la Sécurité sociale. Le premier concernera le budget de l'État, le projet de loi de finances pour 2025, issu de la Commission mixte paritaire. Le second concernera la première partie du budget de la Sécurité sociale. Ce qui veut dire que deux motions de censure sont possibles de la part des oppositions, contre le gouvernement.

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Transcription
00:00Nous sommes effectivement, depuis quelques mois maintenant, sur une grande reconstruction politique en France.
00:05Ils ont leur place à votre côté ?
00:06Ça dépend sur quel sujet, ça dépend sous quelle modalité.
00:09Encore une fois, j'en pense que le Parti Socialiste est en train d'ouvrir un chemin d'indépendance,
00:14de prise de majorité par rapport à la LFI, c'est très bien.
00:18Maintenant, il faut que ce chemin se poursuive et soit renforcé,
00:21et qu'ils assument d'assumer leur conviction aussi à l'endroit de la France insoumise.
00:26Donc tout ce qui pourra faire avancer les sujets pour les Français, nous y serons favorables.
00:30Et si c'est avec le Parti Socialiste, tant mieux.
00:32On disait que Michel Barnier avait peut-être trop échangé avec les députés ou avec le groupe du RN.
00:37Là, François Bayrou semble se tourner plus vers le Parti Socialiste.
00:40Mais le RN n'a pas encore donné sa position.
00:42Est-ce qu'il n'y a pas un risque quand même à oublier une partie de la droite ou de l'extrême droite
00:47et à prendre le risque finalement que le RN censure François Bayrou ?
00:50Non, puisqu'on le voit là, ça se joue énormément du côté des députés.
00:54Le Parti Socialiste, c'est mathématique.
00:55S'il se détache, alors effectivement, une alliance LFI-RN...
00:58Vous pensez qu'ils vont suivre la consigne du bureau national ?
01:00A priori, 59 favorables à laisser sa chance au gouvernement Barnier, c'est quand même pas négligeable.
01:07Et donc une alliance RN-LFI ne suffit pas à faire tomber le gouvernement.
01:11Et ça montre d'autant plus qu'aujourd'hui, nous avons effectivement des extrêmes, les deux extrêmes,
01:16qui n'ont qu'une envie, c'est de préparer les prochaines échéances
01:18et absolument pas d'être en responsabilité à l'Assemblée Nationale.
01:21Un mot presqu'à Thévenot, ce n'est pas un mais deux 49.3 qui vont être utilisés par François Bayrou,
01:26par le Premier ministre dans quelques instants.
01:28Le premier, il devait y avoir un vote.
01:30Que le 49.3 soit utilisé, finalement, c'est pure logique.
01:34Le second intervient alors que les débats sur le budget de la Sécurité Sociale commencent à peine.
01:40Est-ce que vous regrettez que le Premier ministre aille aussi vite
01:43ou est-ce qu'il était temps finalement que la France se dote d'un budget ?
01:47Je pense qu'il faut dire la vérité.
01:49Il est important de laisser le débat parlementaire se faire
01:51mais je pense que les débats parlementaires sur les budgets,
01:53aussi bien le budget de l'État que du financement de la Sécurité Sociale, ont eu lieu.
01:57Et ont eu lieu maintenant depuis plusieurs mois et plusieurs semaines.
02:00Maintenant, force est de constater que quand on est de l'opposition, on ne vote pas le budget.
02:04Parce que ça veut dire donner un blanc-seing à une ligne politique.
02:08Donc, soyons très clairs, les budgets n'auraient pas pu être adoptés par le vote.
02:12Pour autant, ne pas adopter et voter pour un vote ne veut pas dire forcément vouloir créer de l'instabilité
02:15en faisant tomber le gouvernement.
02:17Et c'est sur cette ligne-là qu'est en train de s'installer, de s'inscrire le Parti Socialiste.

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