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Début d'une semaine à danger pour François Bayrou. Le Premier ministre va utiliser l'article 49.3 à deux reprises ce lundi 3 février pour la première fois depuis sa nomination à Matignon, afin de faire passer le budget de l'État et une partie du budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée sans vote des députés. Il s'expose ainsi à une double motion de censure, dont l'avenir demeure incertain. Lors du Bureau national, le PS a annoncé qu’il ne voterait pas la motion de censure.

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Transcription
00:00Eux-mêmes se retirent de l'Alliance du Nouveau Front Populaire, vous entendiez bien ça, s'isolent eux-mêmes en refusant de censurer ce gouvernement et ce budget, en s'associant finalement à ce gouvernement et ce budget.
00:13Mais eux disent que ça aurait été pire encore s'ils n'avaient pas obtenu à leurs yeux quelques améliorations.
00:18Alors ils n'ont obtenu aucune concession pour que ce soit clair. Je vous donne un exemple. Les 4 000 postes d'enseignants qui sont préservés finalement.
00:27Vous savez ce qu'a fait le gouvernement ? Ils ont ensuite pris de l'autre main ce qu'ils avaient donné d'une main au Parti Socialiste, et même pire,
00:35puisqu'ils ont prévu une baisse de 250 millions d'euros dans le budget des écoles publiques.
00:41Par exemple, vous savez, pour nos enfants qui font les sorties scolaires, vous savez que déjà, il n'y a quasiment plus d'argent pour ne serait-ce qu'aller au musée et prendre des tickets de métro, par exemple, pour les enfants.
00:49Ce budget-là va être encore diminué dans les écoles publiques. Et par exemple, l'enseignement supérieur et la recherche.
00:55Moi, j'étais universitaire avant d'être députée, il y a encore 3 ans. Je sais où en est l'état de la recherche publique. C'est catastrophique. Déjà, on manque de moyens.
01:05Eh bien là, il y aura 1,5 milliard en moins pour les universités, pour la recherche publique. C'est non seulement une catastrophe pour les élèves, mais c'est surtout une catastrophe pour les entreprises et l'économie française.
01:16— Sur le terrain, il n'y a aucun Français qui vous a dit « Il est temps d'avoir un budget, il faut que ça avance », ce que disent certains parlementaires, qu'ils entendent justement dans leurs circonscriptions.
01:24Ça, vous ne l'avez pas entendu, vous ? — Eh bien, je le dis, le gouvernement est responsable justement d'alimenter cette peur, alors qu'il y a une loi spéciale qui a été...
01:32— Vous l'avez quand même un petit peu entendue. — Il y a... Bien sûr. Et je comprends que les gens soient inquiets, vu tout le discours mensonger de la part du gouvernement, parce qu'en réalité,
01:40il y a une loi spéciale qui a été votée qui permet de payer les factures, de faire les dépenses de l'État, sauf que ce gouvernement a choisi justement de bloquer volontairement un certain nombre de dépenses, d'accord,
01:52pour tendre la situation et pour faire marcher son chantage, c'est-à-dire si jamais vous votez la censure et vous nous censurez, alors ce sera la catastrophe, ce qui est tout à fait faux.
02:02Aujourd'hui même, il est possible de faire les dépenses qui sont nécessaires. Et je vais vous dire même, le budget prévu par M. Bayrou est pire que ce qu'il y a dans la loi spéciale,
02:12parce que la loi spéciale, ça fait faire en fait une baisse de 5 milliards de dépenses publiques. Le budget Bayrou, c'est 23 milliards de baisse de dépenses publiques.
02:21Alors je vais vous dire, il vaut mieux encore la loi spéciale que le budget Bayrou.

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