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00:00On se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1, on va tout de suite partir en Israël
00:04puisqu'il semblerait que l'Israël et le Hamas aient accepté et trouvé un accord pour un cessez-le-feu à Gaza
00:10et enfin la libération des otages. On va rejoindre Lise Benkamoun, notre correspondante à Tel Aviv.
00:16Bonsoir Lise, quelles sont les informations qui sont à votre disposition à l'heure où l'on se parle, 18h22 ici à Paris ?
00:24Bonsoir Laurence, bonsoir à tous.
00:26Plusieurs confirmations sur un accord de cessez-le-feu de la part des Israéliens, de la part de Donald Trump,
00:32c'est la première personne au fait des négociations à confirmer publiquement.
00:36Il a mis un message sur tous socials, nous avons un accord pour les otages, ils seront libérés sous peu, merci.
00:44Les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte doivent publier prochainement une déclaration commune qui annonce cet accord.
00:51Et ensuite le Premier ministre Qatari, Mohamed Ben Aldoumra Hamaltani,
00:56doit tenir une conférence de presse à Doha pour fournir les détails de l'accord.
01:02Donc ce qu'on sait a priori, c'est que le Hamas a accepté de libérer les otages qu'on appelle humanitaires,
01:08c'est-à-dire 33 otages israéliens, en échange de 6 semaines de cessez-le-feu,
01:15du retrait progressif de Tsahal, de la bande de Gaza,
01:19de 600 camions d'aide humanitaire qui vont rentrer dans la bande palestinienne.
01:25Et en échange toujours, Israël va libérer 30 terroristes pour chaque civil otage qui est libéré
01:31et 50 terroristes pour chaque femme soldate qui a été kidnappée.
01:35Donc Laurence, ce soir d'un côté il y a un espoir extraordinaire en Israël de voir enfin ces otages libérés,
01:43vous savez que ça fait plus d'un an qu'on attend vraiment ça,
01:46on sait que chaque minute était difficile pour eux, dans les tunnels,
01:50pas de nourriture, des traitements horribles, de la torture, des sévices sexuels,
01:54donc on savait l'urgence et ça fait plusieurs jours qu'il y avait des bruits sur cet accord.
02:00Donc il y a un soulagement certain d'un côté sur la signature de cet accord
02:05et de l'autre côté bien sûr il y a de la peur, la peur que le Hamas ne tienne pas parole,
02:10la peur pour les prochaines phases de cet accord.
02:16Encore une fois on ne sait pas encore dans quel état ils sont, ne puissent pas être libérés derrière.
02:23Le Hamas et les Palestiniens font la fête dans la bande de Gaza en ce moment même,
02:27donc ça c'est pas toujours bon signe pour les Israéliens.
02:30Et le président Yitzhak Herzog rencontre actuellement la présidente de la Croix-Rouge internationale,
02:36Mariana Spoliarich, et son équipe pour préparer la remise des otages.
02:42Vous vous souvenez que dans la trêve qui a eu lieu l'année dernière,
02:45la Croix-Rouge faisait l'intermédiaire et prenait les otages
02:47depuis la bande de Gaza jusqu'à la frontière israélienne.
02:51Donc voilà, dans les prochaines minutes on aura d'autres informations,
02:56mais en tout cas pour l'instant un formidable espoir tout de même en Israël ce soir.
03:00Un espoir lise mais comme beaucoup de prudence.
03:03Vous dites que les Palestiniens font la fête à Gaza,
03:07c'est pas le cas j'imagine à Tel Aviv, il y a beaucoup de prudence.
03:11C'est 468 jours de cauchemars pour ces otages.
03:14Il y a eu des espoirs main et main de fois qui ont été renversés, qui ont été déçus.
03:19Il y a quand même beaucoup de prudence j'imagine.
03:22Oui, oui, tout à fait Laurence, beaucoup de prudence.
03:24Et ça d'ailleurs, il y avait déjà beaucoup de prudence depuis plusieurs jours
03:29pour dire quand est-ce que ça va être fait, pas fait.
03:33Donc bien entendu que les familles d'otages n'oublions pas,
03:36eux réclamaient un accord global qui aurait fait libérer les 98 ou 94,
03:43encore une fois là aussi ce n'est pas toujours certain,
03:47otages d'un seul coup, ce n'est pas le cas.
03:50On savait que c'était compliqué avec le Hamas,
03:52que déjà arriver à ce point de faire libérer des gens qui sont des enfants,
03:57des malades, des personnes âgées, c'est compliqué.
04:02Et donc non, bien sûr une grande prudence.
04:05Et puis toujours le fait qu'on n'a pas cette liste que Israël demande depuis le début
04:09avec les otages qui sont en vie et ceux qui ne le sont pas.
04:13Est-ce que les enfants, est-ce que Kfir Biba, ce bébé qui doit avoir deux ans samedi prochain,
04:19va être libéré ou pas libéré ?
04:21Son frère Ariel, dans quel état vont être également les otages qui sont libérés ?
04:26Ce matin la directrice du ministère de la Santé disait à la télévision israélienne
04:31qu'ils avaient retenu toutes les leçons de la trêve de l'an dernier,
04:35qu'ils étaient prêts, qu'ils allaient essayer de protéger au maximum les otages
04:39parce que malgré leur expérience de ceux qui ont déjà été libérés l'année dernière,
04:43une année entière en captivité, ça change tout.
04:47Beaucoup de traumatismes et déjà ceux qui sont sortis sont traumatisés.
04:50Alors imaginez ceux qui vont sortir au bout d'un an.
04:54Donc bien sûr, beaucoup de prudence, mais quand même quelque part un soulagement
04:59comme on l'a vécu l'année dernière, de savoir qu'au moins ces personnes-là vont sortir vivantes.
05:05Et on attend les différentes étapes.
05:07Une dernière question, Lise, et après je vous laisse repartir chercher des informations.
05:11On a des images effectivement de célébrations à Gaza, un cessez-le-feu à Gaza.
05:16Ça fait partie évidemment de cet accord qui a été trouvé entre Israël et le Hamas.
05:23Bien sûr, et c'est le danger depuis le début, Laurence, parce qu'on l'a vu.
05:26Chaque fois que l'armée israélienne bouge d'un endroit, le Hamas a repris des forces dans cet endroit.
05:32Et depuis il y a plusieurs semaines, on voit aussi qu'ils ont récupéré énormément de mannes financières
05:39en confisquant l'aide humanitaire qui est déjà rentrée dans Gaza
05:43et en la revendant à prix d'or pour de nouveau acheter des armes.
05:46Donc bien entendu, c'est ce que je vous disais, d'un côté on est très contents et de l'autre on a peur
05:52parce qu'effectivement ce retrait progressif des forces de tsar de la bande de Gaza,
05:56ça peut laisser la place à un triomphe du Hamas qui va utiliser cette trêve pour dire que c'est une victoire
06:06qui va récupérer beaucoup sans doute de ces 600 camions d'aide humanitaire qui vont rentrer dans la bande de Gaza
06:13pour recruter des nouvelles personnes, pour faire des nouveaux pièges.
06:17Et donc évidemment que depuis le début, et on le voit bien puisqu'il y a des tas d'endroits comme Jabalia
06:25où Tsar Allah a dû revenir au moins quatre fois,
06:28Beit Hanoun où il y a eu cinq soldats qui sont morts cette semaine.
06:33Chaque fois que l'armée israélienne pensait avoir réussi à reprendre un quartier ou un endroit de la bande de Gaza,
06:41pendant qu'elle avait le dos tourné et qu'elle s'occupait d'un autre front
06:45ou d'une autre partie de la bande palestinienne,
06:48le Hamas en a profité pour revenir en force, pour recruter des nouvelles forces.
06:53Et donc oui, bien sûr qu'on sait qu'il y a un prix à payer,
06:57mais les Israéliens, vous le savez, sont malheureusement prêts à le payer
07:01parce que la vie des otages est trop importante.
07:04Merci Elisabeth Kemoun, vous restez évidemment en lien avec nous
07:08dès que vous avez de nouvelles informations, des confirmations, éventuellement des libérations.
07:12Donc 33 otages israéliens civils seraient libérés selon cet accord
07:17qui aurait été finalisé entre Israël et Hamas après des jours et des jours et des mois de négociations,
07:24six semaines de cessez-le-feu dans la bande de Gaza,
07:26le retrait de Tzahal de la bande de Gaza, des camions d'aide humanitaire,
07:30et ce ratio, 30 terroristes palestiniens libérés contre un civil israélien,
07:3550 terroristes palestiniens libérés contre une femme soldat israélienne.
07:40Rachel Khan, on espère ce soir, évidemment, on ne peut que espérer et prier
07:45que la parole soit tenue et que ces otages civils soient libérés enfin.
07:50En fait, c'est l'ensemble du peuple israélien qui est pris en otage.
07:56Imaginez-vous faire libérer 1 000 terroristes en France,
08:01ce que ça donnerait en fait en tant que citoyen.
08:04Il n'y a pas simplement du soulagement et de la peur,
08:08il y a aussi beaucoup de colère, le fait d'être piégé comme ça.
08:12Alors, quand je pense que depuis le 7 octobre 2023,
08:16on ne cesse de nous bassiner une vie égale une vie,
08:18on voit bien qu'une vie n'est pas égale à une vie dans ce ratio-là.
08:22Alors, il paraîtrait que sur les 33,
08:26ont été confirmés que 25 étaient véritablement en vie.
08:30Puisqu'en fait, pour un mort,
08:32ils demandent à ce que 15 terroristes soient libérés pour un mort,
08:37puisque les Israéliens veulent les corps aussi pour pouvoir faire le deuil.
08:41Mais c'est affreux.
08:43Ce que je retiens, c'est que véritablement,
08:45c'est l'ensemble des démocraties en réalité qui est prise en otage
08:48par cet islam politique qui veut tuer toutes ces démocraties.
08:52Et ces images que l'on voit, Geoffroy Lejeune,
08:54à la fois là dans le centre de Tel Aviv, il y a beaucoup de calme,
08:57il y a ces gens, et je le dis pour nos auditeurs,
08:59qui ont des panneaux pour demander la libération des otages,
09:02avec qui le visage d'un fils, qui le visage d'un frère,
09:05qui le visage d'un père,
09:07et ces manifestations de joie dans la bande de Gaza
09:10sur cet accord de cesser le feu.
09:12On est partagé, on est déchiré en réalité,
09:15parce que si cet espoir est déçu, ça sera terrible.
09:17Oui, on est plein d'espoir et on est soulagé
09:20si tout ça fonctionne comme c'est prévu.
09:23En même temps, on a tous en tête ce schéma, en fait,
09:27de libération de mille personnes contre une.
09:30On l'a vécu avec Gilad Chalit,
09:31et on sait que les terroristes du 7 octobre
09:33ont été libérés pour récupérer le soldat israélien,
09:36franco-israélien,
09:37donc on a l'impression de connaître ce schéma
09:39et c'est un peu angoissant.
09:40Moi, je retiens une autre chose, pardon,
09:42c'est que c'est Donald Trump qui l'annonce.
09:44Donald Trump dit « nous avons un accord sur les otages à Gaza ».
09:47Absolument. Donc il l'avait annoncé, Naïma a raison,
09:49et il est président dans cinq jours,
09:51et il annonce déjà des accords.
09:53Ça laisse présager de beaucoup de choses,
09:55et notamment sur la question ukrainienne
09:56sur laquelle il s'est engagé également.
09:58Sur les otages, il voulait que les otages soient libérés
10:00avant qu'ils ne soient investis.
10:02C'était un des objectifs de Donald Trump.
10:04L'émissaire qui a négocié,
10:06c'est quelqu'un qui a été envoyé par Donald Trump.
10:09C'est un proche de Donald Trump qui a négocié
10:11avec les Qataris et les Égyptiens,
10:14et bien sûr Benjamin Netanyahou,
10:16pour la libération de ces otages.
10:19Vous savez, je vous écoutais, Rachel,
10:22avec beaucoup d'émotion par rapport au ratio.
10:24C'est terrifiant, en fait.
10:26Et effectivement, c'est inacceptable.
10:29Mais que faire ?
10:30Parce qu'aujourd'hui,
10:32vous avez parlé de prise en otage.
10:35Je crois qu'effectivement,
10:36ces Israéliens sont tous pris en otage.
10:38Mais je dirais même la démocratie et les valeurs.
10:41Vous savez, dernièrement,
10:42on parlait de la valeur qui est donnée
10:44de la civilisation,
10:45et la valeur qui est donnée à une vie et à un mort
10:48qu'on respecte malgré les différents.
10:53Mais voilà, j'espère que ça va se concrétiser,
10:57parce qu'on pense à ces familles
10:59qui vont...
11:00Et aux otages.
11:0118h32, on est en direct sur CNews et Europe 1
11:03avec cette information absolument majeure.
11:05Israël et le Hamas ont accepté un accord
11:08pour en cesser le feu à Gaza
11:09et la libération des otages.
11:10Jean-Sébastien Ferjou,
11:12on espère la fin du cauchemar
11:13pour ces otages détenus depuis 468 jours
11:16dans les geôles du Hamas.
11:18Bien évidemment,
11:19notamment pour les enfants,
11:20ça a été rappelé,
11:22le bébé qui a été pris en otage
11:24exactement à 6 mois.
11:28C'est inimaginable.
11:29Après, c'est évidemment aussi une bonne nouvelle
11:31pour les civils de Gaza,
11:32qu'il ne faut pas oublier,
11:33qui vivent une tragédie absolument épouvantable.
11:36Il n'y a pas de gradation
11:37dans le malheur des uns ou des autres.
11:39On vit absolument épouvantable
11:41depuis plus de 18 mois maintenant.
11:43Et j'en retiens, comme Geoffroy,
11:45l'intervention de Donald Trump.
11:47Donald Trump, tout simplement,
11:48a tapé du poing sur la table.
11:49Comme quoi, la fermeté vis-à-vis des islamistes...
11:51Alors certes, il y a eu l'opération militaire
11:53et la fermeté aussi de Benjamin Netanyahou
11:56avec ou sans excès.
11:58Israël est suffisamment une démocratie.
12:00Il y a toujours eu des enquêtes à posteriori.
12:02Quand il y a eu des excès de l'armée israélienne,
12:04que ça a été à Sabra et Shabtila
12:06ou dans d'autres circonstances,
12:07je ne doute pas que ça sera le cas aussi
12:09pour savoir ce qui a pu se passer
12:11et s'il y a eu ou non des crimes de guerre
12:13et dans quelle proportion à Gaza.
12:15Et ça sera l'honneur d'Israël que de le faire.
12:17Mais la détermination montée par Donald Trump,
12:21elle produit déjà des effets.
12:22Alors que, comme le soulignait Geoffroy,
12:24il n'est pas encore à la Maison Blanche.
12:25Il y a 4-5 jours, si je me souviens bien,
12:27en fin de semaine dernière,
12:28Donald Trump a dit que le Hamas
12:29aille se faire voir en enfer.
12:31Alors bien sûr, ça n'est pas le style habituel
12:33des négociations diplomatiques.
12:35Ça n'est certainement pas le style de négociations
12:37de ceux qui ont une forme de complaisance
12:41vis-à-vis des islamistes
12:43parce qu'ils projettent leur mauvaise conscience occidentale,
12:45parce que nous serions en permanence
12:47censés être d'ex-colonisateurs
12:50ou les porteurs du mal absolu.
12:52Je constate d'ailleurs que les mêmes
12:53n'ont aucune émotion face à la Syrie
12:55qui est littéralement recolonisée
12:57par la Turquie à l'heure actuelle,
12:58qui a envoyé ses fonctionnaires
13:00pour produire les documents, etc.
13:01Ils sont en train de reconstituer l'Empire ottoman.
13:03Je n'ai pas entendu Mme Rima Hassan,
13:05qui pourtant a des liens particuliers avec la Syrie,
13:07avoir la moindre émotion sur le sujet.
13:09Juste rajouté par rapport à ce qu'a dit Jean-Sébastien,
13:15qui est très important,
13:18c'est que justement, il y a eu un communiqué du FATR,
13:20de l'autorité palestinienne,
13:22condamnant le Hamas.
13:24C'est important.
13:26Condamnant et qui répondait aussi à Donald Trump.
13:31On voit bien qu'aujourd'hui,
13:33l'arrivée de Donald Trump va permettre,
13:35je l'espère de tout cœur,
13:36qu'il y ait la paix
13:37et qu'enfin, il y ait peut-être...
13:39Je vous espère 18h35.
13:43On est en direction de CNews et Europe 1, Rachel Khan.
13:45L'éternelle question,
13:46c'est peut-on négocier avec des terroristes ?
13:48Est-ce que cette négociation-là
13:51pourra aboutir ?
13:53Parce que tout ce qui se dessine aujourd'hui,
13:56jusqu'aux images que l'on peut voir sur les écrans,
13:58participe de la guerre psychologique.
14:00Le fait de se réjouir, etc.
14:02Tout ça, c'est de la guerre psychologique.
14:04Et puis une pensée pour les otages
14:06qui ne font pas partie de la liste.
14:07Oui, et ils sont nombreux,
14:09puisqu'on parle de 98 otages toujours détenus.
14:11Et là, on parle de 33 otages
14:13qui seraient libérés.
14:14Gauthier Lebret.
14:15Ce qui est fascinant, c'est Donald Trump.
14:17C'est l'homme contre lequel,
14:19y compris la presse française,
14:21n'a pas de mots assez durs.
14:23Une grande partie de notre classe politique.
14:25Il a une simple phrase en disant
14:26si les otages ne sont pas libérés
14:27avant le 20 janvier,
14:28avant le jour de mon investiture,
14:29j'envoie le Hamas en enfer.
14:31Les conséquences seront terribles pour le Hamas.
14:33Et force est de constater,
14:34alors on ne sait pas,
14:35on ne saura sans doute jamais
14:36les coulisses de cet accord,
14:37à quel point la déclaration de Donald Trump a compté.
14:40Mais force est de constater
14:41qu'avant même d'être investi,
14:43donc c'est lundi prochain,
14:44il a déjà une première victoire.
14:46La libération d'une partie des otages
14:48dans cet accord,
14:49c'est assez remarquable pour être souligné.
14:53Donc la haine contre Donald Trump
14:55devrait peut-être un petit peu starir
14:57pour voir plutôt l'efficacité
14:59et les résultats qu'il commence à avoir
15:01avant même d'être venu dans le bureau Oval.
15:0318h37, on va continuer évidemment
15:05à évoquer cet accord
15:07qui a été conclu entre Israël et le Hamas
15:11pour un cessez-le-feu à Gaza
15:13et la libération d'otages.
15:15Tout ça s'est fait à Doha
15:17en intermédiaire du Premier ministre Qatari
15:19avec des négociateurs du Hamas
15:21et séparément avec des négociateurs israéliens
15:24dans le bureau du Premier ministre Qatari,
15:26Rachel Khan.
15:27C'est l'aboutissement.
15:28Il y a eu des mois et des mois de négociations
15:31qui ont à chaque fois échoué
15:32parce qu'à chaque fois,
15:33le Hamas ne tenait pas parole,
15:35ne tenait pas ses engagements.
15:37Ou décliné,
15:38ne voulait pas du tout participer
15:40aux dialogues, aux négociations,
15:41effectivement.
15:42Mais en revanche,
15:43en termes de communication,
15:45le Hamas laissait croire
15:46que c'était les autres membres autour de la table
15:50qui ne répondaient pas à une volonté de dialogue.
15:54Effectivement.
15:56Je rejoins ce que disait Gauthier
15:58sur le fait que Donald Trump
16:00s'est positionné une seule fois
16:02et a montré l'écrou pour le coup.
16:04Après, la problématique avec ces accords
16:06et cette trêve,
16:08c'est la reconstitution des forces du Hamas.
16:11À chaque fois, c'est la même chose.
16:14C'est ça que la population craint.
16:16Avec quand même un blocus physique
16:20de la bande de Gaza
16:21qui rendra le fait d'y faire parvenir des armes
16:24beaucoup plus compliqué.
16:25Le fait que la Syrie soit tombée,
16:26le fait que le Hezbollah soit tombé
16:28fait que malgré tout,
16:29la capacité qu'avait l'Iran, notamment,
16:31à faire parvenir des armes au Hamas
16:33dans la bande de Gaza
16:34sera très restreinte.
16:36Et je pense que les Égyptiens aussi,
16:38face à la détermination de la Maison Blanche,
16:40les Égyptiens qui fermaient les yeux
16:42sur les trafics,
16:43qui fermaient les yeux,
16:44voire qui y participaient.
16:46En tout cas, on sait qu'une partie des Égyptiens
16:48ou d'hommes d'affaires égyptiens
16:49se sont énormément enrichis sur les trafics
16:51via le fameux corridor de Philadelphie
16:54et les tunnels.
16:55Exactement.
16:56Je ne pense pas qu'ils joueront,
16:58qu'ils prendront le risque de jouer beaucoup
16:59parce qu'eux aussi ont des problèmes d'islamistes chez eux
17:01et vraisemblablement au regard
17:03de la détermination qui est donnée entre eux.
17:04Je pense que la prochaine question va,
17:06en tout cas dans la région,
17:07il y a la question, Geoffroy le disait,
17:08de l'Ukraine,
17:09mais c'est la question de l'Iran.
17:11La vraie question qui va se poser là
17:13est celle de la capacité du régime iranien
17:16à se maintenir au pouvoir
17:17face à la détermination donnée de Trump.
17:19On va essayer de joindre Emmanuel Razavi
17:20qui connaît bien les réseaux iraniens,
17:21mais évidemment c'est la question
17:23de l'affaiblissement de l'Iran aussi
17:24qui est au cœur de ce qui se passe aujourd'hui,
17:26Geoffroy Lejeune.
17:27En fait, on a déjà vu Trump au pouvoir
17:29pendant quatre ans,
17:30donc on sait un peu comment ça fonctionne.
17:31C'est quelqu'un qui fait des accords
17:32avec l'Arabie saoudite,
17:33c'est quelqu'un qui discute avec Jean Goun,
17:36c'est quelqu'un qui en fait
17:37a beaucoup dérouté,
17:40mais qui n'a œuvré
17:41que dans le sens de la paix.
17:42Ça a d'ailleurs été rappelé
17:43pendant la campagne américaine.
17:45Dans le commentariat,
17:46vous avez raison de dire
17:47que la presse française
17:48s'est beaucoup acharnée sur lui,
17:49mais par exemple sur ce plateau,
17:50il pouvait arriver
17:51qu'on entende un peu plus de nuances.
17:53Ou dans le JD News.
17:54Ou sur Atlantico.
17:56Allez, on va tous envoyer des fleurs.
17:58Mais rappelons que c'est quelqu'un
18:00qui ne déclenche pas une guerre
18:01pendant son quinquennat
18:02et c'est quelqu'un aussi
18:03qui, ça a été beaucoup rappelé,
18:04en 1997, écrit un livre,
18:06à l'époque il est homme d'affaires,
18:08qui s'appelle L'art du deal,
18:09dans lequel il théorise en fait
18:10presque en art de gouvernement,
18:11en tout cas de son entreprise à l'époque
18:12et aujourd'hui de son pays,
18:13la négociation et en disant
18:14que tout peut advenir d'une bonne négociation.
18:17Et aujourd'hui, on voit qu'en effet,
18:18cette manière de faire monter la pression,
18:19il y a beaucoup des codes
18:21de l'homme d'affaires
18:22qui a réussi dans son métier d'avant
18:25dans sa manière de faire de la politique,
18:27mais force est de constater
18:28que ça fonctionne pour l'instant.
18:29Et cette fois-ci,
18:30contrairement à son premier mandat,
18:32qui avait été très brouillon quand même,
18:34parce que Donald Trump était arrivé
18:35en étant assez peu accompagné,
18:37il avait un peu piraté
18:38le Parti républicain en quelque sorte
18:39et les républicains avaient été
18:40eux-mêmes pris de court.
18:41Là, vous savez,
18:42il y a des très grands think-tanks
18:44aux Etats-Unis,
18:45mais des think-tanks
18:46qui ne sont pas juste des lobbies,
18:47ce sont vraiment des machines
18:48à produire des analyses
18:49avec des gens de grande qualité,
18:51on en partage ou pas
18:52les orientations idéologiques.
18:53Cette fois-ci,
18:54Donald Trump est accompagné
18:55et ce sera le code du Parlement d'État.
18:56Et bien entendu,
18:57et ces lois sont déjà prêtes
18:58pour le premier jour
18:59dès qu'il sera investi.
19:00Ce ne sera pas, je pense,
19:01profondément changé ce mandat-là
19:02par rapport à ce qu'il était.
19:0318h41,
19:04on est en direct sur CNews
19:05et sur Europe 1.
19:06Des milliers de Palestiniens
19:07exultent de joie
19:08à travers la bande de Gaza.
19:09L'annonce d'une trêve,
19:10c'est ce qu'annoncent
19:11les journalistes de l'AFP
19:12qui sont présents sur place.
19:13Ils peuvent interpréter cela,
19:14Naïm Haïm Fadel,
19:15comme une victoire du Hamas ?
19:16Je ne sais pas.
19:17Sincèrement,
19:18je ne le pense pas
19:19parce que je pense
19:20qu'ils ont assez souffert
19:21et ils ont souffert
19:22à cause du Hamas.
19:23Et je pense encore
19:24au communiqué du Fatah
19:25qui condamne aussi
19:26les exactions du Hamas.
19:27Je pense tout simplement
19:28à ce qu'il y a
19:29de plus en plus
19:30qui condamnent aussi
19:31les exactions du Hamas.
19:32Je pense tout simplement
19:33qu'ils sont heureux
19:34qu'il y ait une trêve
19:35et de pouvoir aussi
19:36aspirer à la paix.
19:37Je veux dire,
19:38c'est des habitants
19:39qui aujourd'hui sont...
19:40Je rappelle que l'aide humanitaire
19:41a été détournée par le Hamas.
19:42Elle a été revendue
19:43par le Hamas.
19:44Exactement,
19:45ils le disent.
19:46Rappelons qu'avant
19:47qu'il y ait le déclenchement
19:48du 7 octobre,
19:49je me souviens
19:50qu'il y avait
19:51une manifestation à Gaza,
19:52des Gazaouis,
19:53qui avaient été réprimés
19:54dans l'hôpital
19:55et qui avaient été
19:56réprimés dans l'hôpital
20:00dans le sang.
20:01Au mois de juillet.
20:02Merci Rachel.
20:03Et puis,
20:04je voudrais rappeler
20:05que Donald Trump,
20:06c'est lui qui a fait aussi
20:07les accords d'Abraham
20:08qui ont été quelque chose
20:09vraiment de prometteur
20:10pour une paix
20:11dans cette région
20:12avec des États
20:13qui comptent
20:14dans cette région.
20:15Le Maroc,
20:16le Soudan,
20:17les Émirats Arabes Unis.
20:18L'Arabie Saoudite
20:19a les signés.
20:20C'est ce qui peut expliquer
20:21aussi la réaction
20:22du Hamas
20:23et du déclenchement
20:24du 7 octobre.
20:25Rachel Khan,
20:26oui, évidemment,
20:27c'est une des hypothèses.
20:28Oui, après,
20:29c'est la question
20:30de l'idéologie.
20:31On ne tue pas une idéologie
20:32et par rapport
20:33à ce qui peut se passer
20:34avec le Hezbollah
20:35et l'Iran,
20:36dans le Nord,
20:37je serais moins positif
20:38que Jean-Sébastien.
20:39C'est-à-dire qu'il y a
20:40des terroristes
20:41qui sont là,
20:42les Israéliens n'arrivent
20:43pas à retourner dans le Nord.
20:44Donc, c'est quand même
20:45assez compliqué.
20:46Ils ne respectent pas
20:47la résolution de l'ONU.
20:48Tout est établi.
20:49Oui, oui, oui.
20:50Simplement,
20:51concernant Gaza
20:52et le Hamas spécifiquement,
20:53ce qui est encore différent
20:54de la capacité
20:55du Hezbollah
20:58à reconstituer
20:59certaines forces,
21:00ce serait plus difficile
21:01pour eux d'avoir
21:02les mêmes armements
21:03que ce qu'ils ont eu
21:04pendant toute la liberté.
21:05Mais tant que le Conseil
21:06de sécurité,
21:07tant que les membres
21:08permanents du Conseil
21:09de sécurité,
21:10donc on verra comment
21:11Trump se conduit
21:12au Conseil de sécurité
21:13et de cette organisation
21:14des Nations Unies
21:15qui est plus que bancale
21:16par rapport à la situation,
21:17ne prend pas à bras le corps
21:18la question
21:19de l'islam politique.
21:20Mais ils ne la prendront pas,
21:21Rachel.
21:22Non, mais justement,
21:23je fais exprès d'en parler
21:24quand même pour qu'on puisse
21:25bien dessiner
21:26où est le manque
21:27aujourd'hui sur la scène
21:28internationale.
21:29Et les Palestiniens,
21:30ils ont un autre problème,
21:31Rachel, c'est l'autorité
21:32palestinienne qui est bronchue.
21:33Je veux dire, c'est ça,
21:34c'est qu'il faut aussi
21:35que par rapport
21:36à l'aide internationale,
21:37la communauté internationale
21:38aborde aussi cette question
21:39de l'autorité palestinienne
21:40qui aujourd'hui
21:41ne rend pas service
21:42aux Palestiniens.
21:43Ça fait partie de l'accord.
21:44Gautier Lebret,
21:45on a cet accord
21:46de cesser le feu
21:4718h43,
21:48en direct au CNUZ
21:49et Europe 1,
21:50cesser le feu à Gaza,
21:51libération d'otages.
21:52Normalement,
21:53dans les prochaines heures,
21:54on devrait peut-être
21:57si c'est possible
21:58ou dans les prochains jours
21:59voir les premiers otages
22:00être libérés.
22:01Il y avait eu
22:02quelques libérations d'otages
22:03au tout début,
22:04après le 7 octobre,
22:05dont Miachem.
22:06Et des Américains,
22:07notamment,
22:08parce qu'évidemment,
22:09là encore,
22:10la force,
22:11la puissance des Etats-Unis
22:12avait fait plier
22:13les terroristes.
22:14Et sur Miachem,
22:15l'otage franco-israélienne,
22:16le président Sarkozy
22:17avait évidemment poussé
22:18avec ses relations au Qatar
22:19pour qu'elle soit libérée.
22:20Et Miachem
22:21avait ensuite remercié
22:22Nicolas Sarkozy
22:23pour sa libération.
22:24Mais là,
22:25on voit évidemment
22:26la force de la diplomatie américaine
22:27dans cette région
22:28extrêmement tourmentée.
22:29Bien sûr.
22:30La diplomatie
22:31et les menaces
22:32de Donald Trump.
22:33Parce que j'ai retrouvé,
22:34on m'a envoyé
22:35ce qu'a dit précisément
22:36Donald Trump
22:37le 7 janvier dernier
22:38à Mar-a-Lago.
22:39L'enfer éclatera
22:40au Moyen-Orient
22:41si les otages retenus
22:42par le Hamas
22:43depuis le 7 octobre
22:44ne sont pas libérés.
22:45Et ce ne sera pas bon
22:46pour le Hamas,
22:47ce ne sera franchement
22:48bon pour personne.
22:49Et cette déclaration,
22:50ce n'était pas la première fois
22:51qu'il la faisait,
22:52parce que là,
22:53il l'a fait en tant que président élu,
22:54en tant que candidat.
22:55Donc évidemment,
22:56on ne saura jamais
22:57ou peut-être plus tard
22:58toutes les coulisses
22:59de cette décision
23:00et de cet accord
23:01et à quel point
23:02les déclarations
23:03de Donald Trump
23:04ont compté.
23:05Mais force est de constater
23:06qu'il obtient une victoire,
23:07c'est lui qui l'annonce
23:08déjà en plus,
23:09alors qu'il n'est toujours pas
23:10président des Etats-Unis,
23:11ça sera lundi prochain,
23:12il obtient une victoire
23:13avant même de retourner
23:14dans le bureau ovale.
23:15Donc on voit
23:16que son style peut détonner,
23:17que son style peut parfois
23:18poser question,
23:19qu'il est
23:20en train de faire
23:21des choses
23:23qu'il est
23:24parfois menaçant,
23:25qu'il a un nouvel allié
23:26dont on n'arrête pas
23:27de parler,
23:28Elon Musk,
23:29qui va devenir ministre
23:30lundi prochain.
23:31Enfin, force est de constater
23:32que quand vous avez
23:33des terroristes en face de vous,
23:34quand vous adoptez
23:35un langage musclé,
23:36ça marche mieux
23:37que quand vous êtes
23:38un peu plus lisse
23:39et un peu plus classique.
23:40Ça marche mieux
23:41malgré tout,
23:42c'est ce que je disais
23:43tout à l'heure,
23:44parce que les Israéliens
23:45ont assumé
23:46contre l'opprobre
23:47de la quasi-totalité
23:48d'Israël,
23:49c'est-à-dire
23:50que les Israéliens
23:51ont assumé
23:52contre la quasi-totalité
23:53de la communauté internationale
23:54une campagne militaire
23:55pour mettre à bas
23:56le Hamas.
23:57Parce que ce n'est pas
23:58Donald Trump tout seul
23:59qui arrive d'un coup
24:00de baguette magique.
24:01C'est quand même
24:02parce que le Hamas
24:03est déjà à genoux.
24:04Ben oui,
24:05mais mine de rien,
24:06cette campagne militaire
24:07a eu lieu.
24:08Souvenez-vous
24:09de ce que disent
24:10les Israéliens
24:11sur Benyamin Netanyahou.
24:12Ils l'accusaient
24:13d'avoir abandonné
24:14les otages.
24:15On va partir tout de suite
24:16en Israël,
24:17si vous le voulez bien,
24:18puisqu'il est 18h46.
24:19Julien Ballou,
24:20est-ce qu'il y a
24:21un cessez-le-feu
24:22entre Israël et le Hamas
24:23avec la libération d'otages
24:24à la clé ?
24:25Est-ce qu'il y a un espoir ?
24:26Est-ce que vous y croyez ?
24:27Est-ce qu'on est enfin
24:28à l'aube
24:29de cette libération
24:30des otages tant attendue ?
24:31Oui,
24:32il semble que oui.
24:33Mais les prochaines heures
24:34et les prochains jours
24:35vont être particulièrement
24:36difficiles.
24:37Tout peut basculer maintenant.
24:38J'ai l'habitude de dire
24:39que lorsqu'il y a
24:40un cessez-le-feu,
24:41ce sont les heures
24:42les plus dangereuses.
24:43En général,
24:44les organisations terroristes,
24:45par exemple,
24:46adorent tirer des missiles
24:47dans les dernières minutes,
24:48dans les dernières heures
24:49pour obtenir
24:50l'image de victoire.
24:51Là, c'est un peu plus compliqué
24:52parce que le Hamas
24:53est militairement très affaibli
24:54donc il peut moins se permettre.
24:55Mais tout peut basculer.
24:56On sait que le Hamas
24:57jusqu'au dernier moment
24:58a voulu imposer
24:59d'autres conditions.
25:00Et puis,
25:01il ne faut pas oublier
25:02qu'il ne s'agit que
25:03d'une première vague de libération,
25:04d'un premier groupe.
25:05Il va en rester encore
25:06beaucoup derrière
25:07et là,
25:08il faudra encore d'autres accords
25:09donc ça va encore être long.
25:10Mais tout Israël
25:11retient son souffle.
25:12On n'arrive même plus
25:13vraiment à avoir un avis
25:14sur les questions,
25:15après 15 mois de guerre,
25:16à savoir que
25:17est-ce que les contreparties
25:18données au Hamas
25:19sont trop importantes ?
25:20Est-ce que notre sécurité
25:21va être assurée derrière ?
25:22Etc.
25:23Mais je crois que
25:24si dimanche,
25:25donc normalement
25:26les premières libérations
25:27auront lieu,
25:28si dimanche
25:29tout se passe comme prévu
25:30et qu'on va voir
25:31les premiers otages sortir,
25:32je crois qu'en tant que
25:33peuple israélien,
25:34en tant que nation israélienne,
25:35ça va être un grand moment,
25:36extrêmement fort,
25:37extrêmement émouvant.
25:38Et je disais à l'instant,
25:39on va récupérer des corps
25:40et je crois qu'on va récupérer
25:41aussi des morts-vivants
25:42parce que je ne sais pas
25:43si ceux qui sont encore
25:44en vie après 15 mois
25:45vont revenir vraiment en vie.
25:46Est-ce qu'on a
25:47des précisions,
25:48Julien Balloul,
25:49sur cette liste
25:50de 33 otages israéliens
25:51dits humanitaires
25:52qui pourraient être libérés ?
25:53Est-ce qu'on connaît
25:54leur identité ?
25:55On sait qu'il y a des enfants,
25:56les petits Bibas
25:57qui sont détenus
25:58depuis le début.
25:59Est-ce qu'on sait
26:00s'ils font partie
26:01de cette liste-là ?
26:02On pense tous à ça,
26:03évidemment.
26:04On pense tous aux Bibas,
26:05on pense tous à ce symbole
26:06qui est devenu
26:07la famille Bibas,
26:08le père, le mère,
26:09les deux enfants
26:10dans les bras de leur mère
26:11qui ont été kidnappés.
26:13Il y a beaucoup de rumeurs.
26:14On sait qu'Israël a exigé,
26:15en tout cas,
26:16dans cette première vague.
26:17Est-ce que, du coup,
26:18ça veut dire que
26:19s'ils ne sont pas libérés
26:20dans la première vague,
26:21ça veut dire qu'ils ne sont
26:22plus en vie ?
26:23Je ne sais pas.
26:24Il y a beaucoup de rumeurs
26:25qui circulent.
26:26Il faut qu'on soit très prudent.
26:27Je vais vous donner
26:28un petit exemple.
26:29Le matin de la libération
26:30de Miachem,
26:31l'otage franco-israélienne,
26:32une personne avait fuité
26:33dans un média en France,
26:34pas le vôtre,
26:35le matin de sa libération
26:36qu'elle allait être libérée.
26:37Et ça s'était répandu
26:39comme une traînée de poule
26:40dans plusieurs médias.
26:41Ça avait mis en danger Miachem.
26:42On le sait avec le recul.
26:43Et moi-même,
26:44j'avais agi avec d'autres personnes
26:45en coulisses,
26:46avec des hauts diplomates français.
26:47On avait téléphoné aux médias
26:48les suppliant de mettre
26:49l'information en conditionnel
26:50ou de la changer un petit peu
26:51pour la protéger.
26:52Et on sait que
26:53ce n'est pas passé loin.
26:54Donc, il va falloir être très prudent
26:55dans les prochains jours
26:56sur les rumeurs.
26:57Absolument.
26:58Il y a aussi dans cet accord
26:59le retrait de Tzahal,
27:00de la bande de Gaza.
27:01On a des scènes de liesse
27:02actuellement
27:03de la population palestinienne
27:04dans la bande de Gaza.
27:05Qu'est-ce que cela vous inspire ?
27:06Ça m'inspire que
27:07ce cessez-le-feu
27:08aurait pu avoir lieu
27:09depuis longtemps
27:10si les Palestiniens
27:11l'avaient accepté.
27:12Je rappelle que ça fait 15 mois
27:13qu'ils ont refusé
27:14toutes les offres
27:15possibles et imaginables.
27:16Israël s'est retiré
27:17de la bande de Gaza en 2005.
27:18On n'avait pas vocation
27:19à y retourner.
27:20Nous n'y étions pas
27:21depuis août 2005.
27:22Ni militairement,
27:23ni civilement.
27:24Nous ne souhaitions pas
27:25y retourner.
27:26Nous ne souhaitons pas
27:27y être.
27:28On a fait un accord
27:29avec l'Union Européenne
27:30pour que l'Israël
27:32Je ne connais pas encore
27:33les détails à savoir
27:34de quelle partie
27:35de la bande de Gaza
27:36Israël va se retirer.
27:37Il y a une question
27:38purement sécuritaire
27:39parce qu'il n'y a aucun Israélien
27:40qui habite dans la bande de Gaza.
27:41Il s'agit uniquement
27:42de s'assurer que le Hamas
27:43ne puisse pas réenvahir
27:44le territoire israélien.
27:45J'attends de savoir
27:46les conditions,
27:47les détails sécuritaires
27:48qui, j'imagine,
27:49seront rendus publics
27:50dans les prochaines heures
27:51parce que ça doit être
27:52approuvé par le cabinet.
27:53Il y aura des recours
27:54à la Cour suprême, etc.
27:55Jeune Amel,
27:56vous êtes journaliste
27:57de Radio-Canada.
27:58Dans les contreparties,
27:59il y a aussi
28:00des libérations
28:01de terroristes palestiniens,
28:0230 terroristes palestiniens
28:03pour un civil israélien,
28:0450 terroristes palestiniens
28:05pour une femme soldate israélienne.
28:06Là encore,
28:07c'est un prix
28:08qui est très lourd
28:09à payer pour Israël.
28:10Oui, c'est un prix très lourd.
28:11Je rappelle que pour
28:12Guyla Tchalit,
28:13en 2011,
28:14après 5 ans et demi
28:15de captivité,
28:16Israël avait libéré
28:171 000 terroristes palestiniens
28:18pour Israël.
28:19C'est un prix très lourd.
28:20Je rappelle que pour Guyla Tchalit,
28:21en 2011,
28:22après 5 ans et demi
28:23de captivité,
28:24Israël avait libéré
28:251 000 terroristes palestiniens
28:26pour Israël.
28:27Il y a cette séquence
28:28un peu célèbre
28:29du début de la guerre
28:30où une journaliste britannique
28:31avait demandé à un Israélien
28:32à porter parole israélien
28:33« Est-ce que ça veut dire
28:34pour Israël
28:35la vie d'un Palestinien
28:36ne vaut rien,
28:37il en faut 30
28:38pour arriver à la vie
28:39d'un Israélien ? »
28:40Il avait répondu
28:41« Mais enfin,
28:42comme si ça dépendait de nous,
28:43on aurait évidemment
28:44libéré un,
28:45on aurait aimé
28:46libérer un pour un,
28:47voire moins. »
28:48Évidemment,
28:49ce n'est pas une demande
28:50qui vient de notre côté.
28:51C'est un prix
28:52qui est très lourd à payer
28:53et il faudra surtout
28:54voir l'identité
28:55de ces personnes
28:56qui seront libérées
28:57parce qu'il y a
28:58toutes sortes de raisons
28:59pour lesquelles
29:00ils sont en prison.
29:01Il y aura forcément
29:02des terroristes
29:03éduqués sur les mains.
29:04Ça va être très douloureux
29:05pour les familles des victimes
29:06des attentats commis
29:07par ces mêmes terroristes.
29:08Et puis,
29:09ça va être également
29:10une inquiétude pour les Israéliens
29:11que ces terroristes libérés
29:12puissent commettre de tracts.
29:13Je vous rappelle quand même
29:14un point important.
29:15Sy Noir,
29:16chef du Hamas
29:17qui a organisé
29:18et perpétré le programme
29:19du 7 octobre
29:20et qui a été tué
29:21il y a quelques mois maintenant,
29:23Sy Noir a fait
29:24la prison israélite.
29:25Sy Noir avait une tumeur au cerveau.
29:26Sy Noir a été soigné
29:27dans les prisons israéliennes,
29:28dans les hôpitaux israéliens.
29:29Il a été libéré
29:30et il a conduit le Hamas
29:31au programme du 7 octobre.
29:32Donc, il y a une raison
29:33d'avoir peur.
29:34Une dernière question,
29:35Julien Baloul.
29:36On a des images
29:37du centre de Tel Aviv
29:38avec ces familles d'otages
29:39qui ont dit,
29:40pas nous,
29:41en disant
29:42libérer les otages
29:43avec parfois
29:44des visages dessus.
29:45Il y a beaucoup
29:46de prudence,
29:47beaucoup de douleur
29:48évidemment présente
29:49parmi ces familles d'otages.
29:50Il y a beaucoup
29:52de douleur notamment
29:53pour celles qui comprennent
29:54qu'elles ne seront pas
29:55incluses dans cet accord.
29:56On pense notamment
29:57aux familles des soldats,
29:58des hommes jeunes,
29:59plus ou moins de mon âge.
30:00En fait,
30:01il y en a plein
30:02qui vont rester derrière.
30:03C'est ça
30:04qui est douloureux.
30:05C'est ça
30:06qui est douloureux.
30:07Et puis,
30:08il y a une autre douleur,
30:09c'est ceux,
30:10ces familles
30:11qui savent
30:12que leur proche otage
30:13a été tué,
30:14soit que le corps
30:15a été ramené,
30:16soit qu'on sait
30:17qu'il a été tué
30:18mais que le corps
30:19est encore là-bas.
30:20Ces familles voient cet accord
30:21et ils savent
30:22que pour leurs proches,
30:23leurs pères,
30:24leurs mères,
30:25leurs frères,
30:26leurs sœurs,
30:27c'est trop tard
30:28et ce moment
30:29n'aura pas eu lieu
30:30pour eux.
30:31Donc,
30:32une dernière question.
30:33Tous ces échanges
30:34de prisonniers
30:35devraient se dérouler
30:36dimanche,
30:37c'est bien cela,
30:38Julien ?
30:39A priori.
30:40A priori,
30:41la première libération,
30:42dimanche,
30:43il y a une préparation
30:44dans tous les hôpitaux
30:45d'Israël.
30:46On se souvient
30:47de la précédente
30:48otage de libération
30:49fin novembre 2023.
30:50On avait vu cette scène.
30:51Vous savez,
30:52depuis le début de la guerre,
30:53il y a des hélicoptères
30:54qui se posent à côté de chez moi
30:55sur le toit de l'hôpital.
30:56À chaque fois,
30:57c'est pour des blessés.
30:58Et le soir des otages,
30:59on avait vu cet hélicoptère
31:00se poser,
31:01sauf que ce soir-là,
31:02on savait que c'était des otages
31:03qui rentraient chez eux.
31:04Et donc,
31:05chaque hôpital se prépare
31:06avec les équipes psychologiques,
31:07les médecins
31:08qui vont devoir également
31:09les vérifier,
31:10des détails tout bêtes,
31:11par exemple,
31:12le niveau de lumière
31:13pour pas qu'il soit
31:14trop important.
31:15On sait qu'à l'époque,
31:16ils avaient décidé
31:17que c'était que des soldats
31:18de femmes
31:19qui devaient accueillir les enfants.
31:20Plein de choses comme ça.
31:21Donc,
31:22il y a plein de petits détails
31:23qui sont très, très importants
31:24pour l'accueil des otages,
31:25pour savoir qui ils vont voir.
31:26Est-ce qu'ils doivent voir
31:27d'abord le médecin ?
31:28Et puis,
31:29vous savez,
31:30les otages,
31:31quand ils sortent,
31:32ils ont tout de suite des questions.
31:33Et je sais que les soldats
31:34qui les ont accueillis
31:35avaient interdiction
31:36de répondre aux questions
31:37parce que parfois,
31:38il y avait des réponses douloureuses.
31:39Certains ont été kidnappés
31:40pendant les massacres,
31:41tous d'ailleurs.
31:42Et donc,
31:43certains voulaient savoir
31:45Donc,
31:46il y a tout ce genre de choses.
31:47Ils vont revenir.
31:48Certains qui ont été kidnappés
31:49dans les kibous,
31:50ils vont revenir.
31:51Leur maison n'existe plus.
31:52Leurs proches ont été tués,
31:53etc.
31:54Donc,
31:55ils vont revenir.
31:56C'est une réalité
31:57qui est extrêmement compliquée.
31:58Merci beaucoup pour ce témoignage,
31:59Julien Ballou,
32:00le journaliste,
32:01ancien porte-parole de TSAL.
32:02On espère évidemment
32:03que ces libérations d'otages
32:04vont se concrétiser
32:05dans les prochains jours.
32:06Rachel Kahn,
32:07on est étreint à la fois
32:08par l'émotion,
32:09par l'inquiétude.
32:10Est-ce que la parole sera tenue ?
32:11Est-ce que ces otages
32:14et ces échanges de prisonniers,
32:15l'inquiétude pour la sécurité
32:16d'Israël aussi ?
32:17Je vais avoir du mal
32:18à m'exprimer, Laurence,
32:19en fait.
32:20Je suis trop touchée.
32:21OK.
32:22Naïma Imphadel.
32:23Non, il faut espérer.
32:24Moi, je comprends
32:25l'émotion de Rachel.
32:26Elle s'est tellement
32:27appliquée,
32:28tellement…
32:29Je voudrais lui dire
32:30toute mon admiration.
32:31J'en prends toute,
32:32parce que du coup,
32:33je suis émue par son émotion.
32:34Donc, j'espère.
32:35Moi, j'espère de tout cœur.
32:36Vous savez,
32:37j'espère qu'il y ait
32:38enfin dans cette région
32:39une paix.
32:40Une paix.
32:41Une paix.
32:42Une paix.
32:44Moi, j'ai eu le bonheur
32:45d'aller en Israël deux fois.
32:46J'ai rencontré des gens,
32:47des artisans de la paix.
32:48J'ai été extrêmement meurtrie
32:49par le 7 octobre.
32:50J'ai pensé aussi au Gazaoui,
32:51à toutes ces populations
32:52qui aspirent aussi à la paix,
32:53qui ont été abandonnées aussi
32:54par le Fatah.
32:55Effectivement,
32:56le Hamas n'a pu faire
32:57ses exactions
32:58que parce que,
32:59malheureusement,
33:00les Palestiniens
33:01n'ont pas eu aussi
33:02l'autorité palestinienne
33:03qui était là aussi
33:04pour les protéger.
33:05D'accord.
33:06Donc, vive Trump !
33:07Vive Trump !
33:08Vive Trump !
33:09Vive Trump !
33:10Vive Trump !
33:11Vive Trump !
33:12Donc, vive Trump !
33:14Oui, parce que j'y crois vraiment.
33:16Je crois que lui,
33:17il amènera la paix
33:18parce qu'il a réussi,
33:19encore une fois,
33:20les accords d'Abraham.
33:21Bon.
33:22Gauthier Lebrecht,
33:23sur le plan diplomatique,
33:24victoire incontestable
33:25pour les États-Unis
33:26et pour Donald Trump
33:27ce soir,
33:28en attendant la concrétisation.
33:30Restons prudents.
33:31Voilà,
33:32c'est ce qu'on entendait
33:33à l'instant
33:34avec Julien Balloul.
33:35Les premières libérations
33:36prévues dimanche.
33:37Les rumeurs peuvent être
33:38très néfastes
33:39à la libération des otages
33:40comme elle l'avait fait
33:41et qu'elle avait failli
33:42l'être pour Miachem.
33:44Vive Trump,
33:45dit Neymar,
33:46faudra évidemment connaître
33:48toutes les coulisses
33:49de ces échanges
33:51et de cet accord.
33:52Mais il est vrai
33:53que la coïncidence
33:55est pour le moins troublante.
33:57C'est-à-dire qu'on a un homme...
33:58Ce n'est pas une coïncidence.
33:59Mais oui, bien sûr.
34:00On a un homme
34:01qui va prendre la Maison Blanche
34:02lundi prochain,
34:03qui a menacé à plusieurs reprises
34:04le Hamas
34:05et tout le Moyen-Orient
34:06de manière très claire
34:07en promettant
34:08de déclencher les enfers
34:09si les otages
34:10n'étaient pas libérés.
34:11Et à quelques jours,
34:12à même pas une semaine
34:13de sa prise de fonction,
34:15certains otages,
34:17pas tous,
34:18vont être libérés.
34:19Et c'est lui qui l'annonce.
34:20Donc même dans le narratif,
34:21ça aurait pu être Joe Biden,
34:22ça aurait pu être la Maison Blanche.
34:24Même dans le narratif,
34:25il a la main.
34:26Donc c'est très clair
34:27que c'est une victoire politique
34:28pour Donald Trump.