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00:00David Lysnard, vraiment très très sympa et compétent maire de Cannes, parce que franchement j'ai rarement vu une ville
00:06sachez-le où il y a une telle adhésion à son maire, c'est un truc de fou
00:12les Cannois, je vous dis, ils sont en admiration et ils adorent le maire de Cannes, David Lysnard.
00:18David Lysnard appelle à une primaire de la droite et se porte candidat. On l'a eu, on l'a appelé comme ça par hasard, l'américaine,
00:23on a réussi à l'avoir et il a dit un truc très intéressant, David Lysnard.
00:28Il a dit je serai prêt à travailler même pour Bruno Rotailleau.
00:32Donc il n'a pas dit avec tout le monde, il a dit avec Bruno Rotailleau. Donc je pense que même lui
00:38naturellement se dit est-ce que c'est pas Bruno Rotailleau le leader ?
00:42Et moi je suis complètement d'accord avec Gauthier Lemoyne, moi les primaires,
00:46je vais vous dire, vous ne pouvez pas mener 50 combats, parce que déjà dans les primaires vous allez vous abîmer
00:51en plus en interne et vous allez vous abîmer en faisant des débats contre des mecs qui sont
00:57qui vont être dans votre équipe après, ça veut dire mais c'est n'importe quoi les mecs, ils se déchirent pendant...
01:02Ils se déchirent, ils se déchirent, mais non mais c'est ça, c'est n'importe quoi, franchement les primaires pour moi c'est une énorme erreur.
01:08Pour moi ils doivent avoir un chef et il n'y en a pas 50, on ne va pas se raconter d'histoire.
01:14C'est qui les chefs qui peuvent...
01:16Il y en a deux.
01:17Il y en a deux, c'est Laurent Wauquiez ou Bruno Rotailleau.
01:19Mais je pense qu'il doit faire comme Nicolas Sarkozy à l'époque, prendre la présidence du parti.
01:23Et alors là ce sera une bataille, ça va être une bataille sévère parce que
01:27Mais moi j'aurais fait ça, mais vous savez quoi ? J'aurais pas fait de primaire, j'aurais fait qui est le président du parti, c'est tout.
01:33Laurent Wauquiez, Bruno Rotailleau, celui qui est président du parti, il y va et c'est lui qui va se présenter en 2027
01:41et qui va être le leader de la droite en 2027.
01:43Je suis désolé, vous n'allez pas faire la présidence du parti, après vous allez faire les primaires,
01:47les mecs s'en foutent plein la gueule sur plein de sujets et après derrière, non mais c'est n'importe quoi.
01:52Non, non, non, c'est pas possible.
01:53Un candidat qui va être président de la République et déjà aussi...
01:56Il peut pas se faire abîmer par les siens pendant trois mois avant, c'est n'importe quoi.
01:59Il y a deux règles, c'est celui qui en a le plus envie et c'est celui qui s'impose.
02:02Oui, bien sûr, exactement.
02:03Et c'est toujours comme ça. Et ça aussi, c'est une phrase de Nicolas Sarkozy dans un documentaire d'ailleurs
02:08où il revenait aussi sur la victoire de François Hollande et les dernières présidentielles.
02:14Il dit toujours celui qui gagne, c'est celui qui en a le plus envie.
02:17Donc l'envie, ça ne se crée pas, c'est en soi ou ça l'est pas.
02:23Et l'énergie, c'est pareil aussi.
02:25Laurent Wauquiez a été énormément en retrait jusqu'à sa candidature législative
02:29et jusqu'à ce qu'il prenne maintenant le groupe.
02:31Donc il va y avoir une bataille pour le parti
02:33et après il y aura une bataille entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez.
02:37Mais il y a une question aussi pour Bruno Retailleau.
02:39Qui en a le plus envie ?
02:41Est-ce que c'est son entourage ou est-ce que c'est lui ?
02:43Exactement, ça c'est une très bonne question.
02:45En revanche, Laurent Wauquiez, on est sûrs qu'il en a vraiment envie.
02:49Et Bruno Retailleau, il aime faire son travail,
02:53il aime la France profondément, on le sait.
02:55Son entourage en a très envie ?
02:57Son entourage, il croit à fond et en a très envie.
02:59Mais lui, j'ai l'impression que Bruno Retailleau,
03:03il prend les matchs les uns après les autres.
03:05Pour l'instant, je fais bien mon travail de ministre de l'Intérieur,
03:07je fais ça pour avoir ça derrière.
03:11Et Cyril, l'opinion publique réagirait comment si Bruno Retailleau
03:15déclarait une candidature à la présidentielle ?
03:18Peut-être que les personnes diraient,
03:20nous on aime bien qu'il soit à la tâche,
03:22qu'il n'ait pas d'autres préoccupations en tête que son ministère.
03:24Aujourd'hui, le timing d'une déclaration...
03:26Il ne fera pas ça le ministre de l'Intérieur ?
03:28Aujourd'hui, on est bien d'accord.
03:30Donc c'est un calendrier...
03:32Pour moi, Olivier, Bruno Retailleau,
03:34je ne sais pas d'ailleurs comment va durer ce gouvernement,
03:38mais à un moment, on voit bien que Bruno Retailleau
03:40essaie de faire beaucoup de choses,
03:42il a envie de faire beaucoup de choses,
03:44mais à un moment où vous n'avez pas les mains libres
03:46et vous voyez qu'il y a une fois, ça ne marche pas,
03:48ça ne peut pas prendre, ça ne peut pas prendre,
03:50à un moment, je crois que Bruno Retailleau,
03:52je pense qu'il va finir par dire,
03:54les mecs, si je ne peux pas faire la politique que j'ai en tête,
03:56je ne vais pas rester.
03:58Si le débat n'est concentré
04:00que sur les retraites comme actuellement
04:02et qu'on ne parle plus d'immigration
04:04alors qu'une loi immigration était prévue
04:06sous Michel Barnier,
04:08qu'elle n'est plus Alain Jadat
04:10et qu'on ne parle plus d'immigration et sécurité
04:12mais qu'on ne parle que retraite
04:14et qu'on propose des réformes qui ont déjà été adoptées pour faire plaisir aux PS,
04:16je pense que Bruno Retailleau
04:18partira avant même la censure
04:20contre François Bayrou.
04:22Avant ?
04:24Si ça continue comme ça.
04:26Il a raison, Bruno Retailleau,
04:28je parle en termes
04:30politiques, en termes de notoriété,
04:32il a fait quand même un bond
04:34en trois mois, c'est absolument incroyable,
04:36c'est phénoménal ce qu'il a fait,
04:38même en notoriété, je peux vous dire que vous disiez Bruno Retailleau
04:40il y a trois mois, alors oui, bien sûr,
04:42il y avait plein de gens, je pense qu'en taux de notoriété
04:44il est passé
04:46de 30%
04:48de notoriété à 90%,
04:50donc c'est quand même incroyable.
04:52En plus le ministère de l'Intérieur c'est en deux temps,
04:54le temps où vous arrivez et vous faites des effets d'annonce
04:56en disant maintenant je fais ça, ça et ça,
04:58et le deuxième temps,
05:00où il commence à y avoir des drames
05:02avec des OQTF, où l'insécurité
05:04ne réduit pas, et là les gens
05:06se retournent contre vous, et donc
05:08s'il veut éviter ce deuxième temps, s'il n'a pas
05:10les moyens d'aller suffisamment fort
05:12dans le premier temps, il peut se dire je démissionne,
05:14et dire c'est parce que François Bayrou ne me laisse pas
05:16l'entièreté
05:18de ma politique.
05:20Déjà le gouvernement entier
05:22et le Premier ministre marchent sur des oeufs,
05:24ils n'ont une marge de manœuvre qui n'a jamais
05:26été aussi restreinte pour un gouvernement.
05:28Là c'est vraiment, on n'a jamais vu ça,
05:30ils ne peuvent rien faire, c'est vraiment à la marge.
05:32La seule chose qu'on espère c'est pouvoir
05:34avoir un budget à un moment,
05:36mais c'est donc compliqué. Quand vous êtes en plus
05:38ministre de l'intérieur d'un gouvernement
05:40qui ne peut rien faire,
05:42à un moment vous pouvez faire beaucoup d'annonces,
05:44vous pouvez essayer de faire beaucoup de choses, comme essayer de le faire Bruno Retailleau,
05:46mais à un moment Bruno Retailleau va bien se rendre compte
05:48que vous avez besoin de loi.
05:50À un moment c'est sûr.
05:52Par exemple, pour allonger la durée
05:54Ankra en centre de rétention administrative,
05:56on avait vu au moment du meurtre de Philippine,
05:58avec ce meurtrier qui était sorti
06:00avant même les 90 jours, qui était allé dans un hôtel
06:02au frais du contribuable et qui était dans la nature,
06:04vous avez besoin d'une loi pour allonger
06:06la durée Ankra.
06:08Donc, s'il n'y a pas de loi, il ne pourra pas le faire
06:10et il sera limité. Et la meilleure manière
06:12de dire que ce n'est pas de ma faute, c'est de démissionner
06:14en disant que c'est de la faute de François Bayrou qui ne me laisse pas agir.
06:16Et l'influenceur algérien qu'il a expulsé
06:18qui revient dans la foulée, c'est quand même un sacré camouflet.
06:20Donc il y en a un, mais il ne faut pas qu'il y en ait
06:22trop non plus, parce que là ça va l'abîmer.
06:24Alors qu'il n'est pour rien.
06:26On a le sujet, comme on l'a dit il y a un instant,
06:28Edouard Philippe quand même.
06:30Et il est où en fait ? Il est où ? Il est à droite ? Il est à gauche ?
06:32Il est où ? Il est au restaurant ?
06:34Non mais il me croise.
06:36Quelqu'un qui vient de la droite,
06:38qui est allé chez Emmanuel Macron.
06:40Est-ce qu'on peut avoir demain un Bruno Retailleau,
06:42un Edouard Philippe
06:44et il va faire quoi par exemple ?
06:46Par exemple, un Gérard Darmanin,
06:48je pense qu'il ne va pas du tout se ranger derrière Edouard Philippe.
06:50C'est ce qu'il avait dit pourtant.
06:52Moi je pense que finalement c'est non.
06:54Oui mais c'est conjoncturel.
06:56Gabriel Attal jamais de la vie.
06:58Donc à un moment Edouard Philippe il fait quoi ?
07:00Si demain il y a Bruno Retailleau,
07:02qui dit je vais être le candidat de la droite.
07:04Il fait quoi Edouard Philippe ?
07:06Il reste avec Horizon.
07:08Mais alors
07:10attention au nombre de candidatures
07:12sur ce créneau centre-droite-droite.
07:14Face à un RN
07:16très puissant et une France insoumise
07:18en embuscade.
07:20Tu peux te retrouver avec les insoumis à 17.
07:22Parce que là tu peux te retrouver,
07:24s'il y a beaucoup de candidats comme ça,
07:26avec un ticket au deuxième tour à 17.
07:28Tu peux te retrouver avec une Marine de peine
07:30ou Jordan Bardella à 35.
07:32Voire même
07:34je pense qu'ils peuvent aller chercher
07:3636-37.
07:38Au premier tour ça va être monstrueux.
07:40Et derrière tu peux avoir 3 mecs
07:42à 15-16-17.
07:44C'est la présidentielle de 2002
07:46la marche de second tour.
07:48Elle était à 17.
07:50Non, à 15.
07:52On va vérifier.
07:54Quand Chirac passe en 2002
07:56je crois que c'est à peu près 15.
07:58Chirac au premier tour il est tout juste en dessous de 20.
08:00Exactement.
08:02Je pense que ça se joue à 17 et quelques.
08:04Non, c'est 15 le deuxième.
08:0615-4 ou un truc comme ça.
08:08Je crois, on peut vérifier.
08:10Jean-Marie Le Pen passe au deuxième tour
08:12avec à peu près 15%
08:14des voix.
08:16Et ça se joue vraiment
08:18il y a 15 et quelques
08:20pour Jean-Marie Le Pen.
08:22Chospin est à 15-4.
08:24Je crois.
08:2617-9 Jean-Marie Le Pen.
08:28Et 19-9 Jacques Chirac.
08:30Il avait raison.
08:32Et l'autre 17 et quelques.
08:34Chospin.
08:3617-8.
08:38C'est toi qui avais raison.
08:40La marge était très faible.
08:42Entre les deux.
08:44Et ça peut être ça.
08:46Mais il va se passer beaucoup.
08:48On n'en sait rien.
08:50Le gouvernement tient combien de temps ?
08:52La décantation naturelle au sein
08:54de la famille de droite se passe comment ?
08:56Ce qu'on appelle le bloc macroniste.
08:58D'après moi, le macronisme sans Macron n'existe plus.
09:00Qu'est-ce qu'ils vont faire ?
09:02Macron, qu'on l'aime ou pas,
09:04les gars, il a quand même créé un truc de fou.
09:06Il a quand même fait un énorme hold-up.
09:08Le mec, il a fait 10 ans.
09:10Il a créé un truc qui n'existait pas.
09:12Il a rassemblé des mecs
09:14qui vont être derrière.
09:16Les mecs, ils vont faire quoi ?
09:18Le macronisme ne peut pas exister sans Macron.
09:20Il fait la casse du siècle en 2017, oui.
09:22Mais en 2022, il ne sait pas quoi faire du second mandat.
09:24Comme souvent.
09:26C'est le syndrome du second mandat
09:28qui vire à l'enfer.
09:30Le deuxième mandat de Jacques Chirac,
09:32le deuxième mandat de François Mitterrand.
09:34A chaque fois, c'était pareil.
09:36Le deuxième mandat du général de Gaulle,
09:38ça se termine par une démission
09:40et un référendum qui perd.
09:42Il ne comprend pas ce qui se passe
09:44dans les rues de France.
09:46C'est ça qui vire souvent au drame.
09:48On va prendre plein d'auditeurs après.
09:50Pour leur demander
09:52qui serait le meilleur
09:54candidat à droite.
09:56Après la candidature
09:58de David Lissnard
10:00à une primaire de la droite,
10:02on peut se poser cette question sur Europe 1.
10:04Allez, on va faire le tour de table rapide.
10:06Bon, Gauthier Lebrich, c'est très bien.
10:08C'est Bruno Rotailleau.
10:10Dans la configuration actuelle à l'heure H,
10:12étant donné que
10:14David Lissnard, il l'a dit lui-même,
10:16il n'est pas connu du grand public.
10:18Mais je l'ai trouvé très lucide.
10:20David Lissnard est très humble.
10:22Laurent Wauquiez, il était en retrait.
10:24Il n'a pas la cote de popularité de Bruno Rotailleau.
10:26Celui qui, aujourd'hui,
10:28est le plus populaire dans l'électorat de droite
10:30et même au-delà,
10:32c'est évidemment Bruno Rotailleau.
10:34On sait comme l'intérieur peut être un embalancement.
10:36Si Bruno Rotailleau se présente,
10:38je pense qu'il
10:40fera casse Edouard Philippe au premier tour.
10:42Il fera beaucoup plus Bruno Rotailleau.
10:44Et il peut siphonner
10:46une partie très importante
10:48des siotistes et RN.
10:50Ce qu'avait fait Nicolas Sarkozy
10:52à son élection.
10:54Je peux vous dire
10:56que ça va être à la marge.
10:58Je pense qu'il va aller chercher des macronistes aussi.
11:00Je pense qu'il va
11:02dépouiller Edouard Philippe.
11:04Edouard Philippe,
11:06je vous le dis,
11:08on va le sentir, il va se retirer.
11:10Je ne vois pas
11:12aujourd'hui, si t'as Bruno Rotailleau,
11:14si t'as Marine Le Pen,
11:16si t'as Mélenchon,
11:18je ne vois pas qui va aller
11:20voter pour Edouard Philippe.
11:22Je ne vois pas.
11:24Excusez-moi.
11:26C'est une droite molle.
11:28Ce qu'il reste de macroniste.
11:30Je pense qu'il y en a beaucoup qui vont aller.
11:32Avec quelque chose qui se maintient,
11:34il est toujours très haut dans les codes
11:36de popularité.
11:38Les codes de popularité, c'est comme les audiences.
11:40C'est toujours les animateurs qui arrivent
11:42à en connaître des codes de popularité
11:44qui font moins d'audiences.
11:46Après, je suis bien sorti la dernière fois.
11:48C'est de la notoriété
11:50plus que de la popularité.
11:52Edouard Philippe, non.
11:54Alain Juppé, c'était
11:56la Juppé mania
11:58deux ans avant l'élection.
12:00C'était pas très beau.
12:02Edouard Balladur, c'était pareil.
12:04Il devait gagner au premier tour.
12:06Déjà, il est parti trop tôt.
12:08Alain Juppé, les mecs, arrêtez.
12:10Alain Juppé, il a gagné cent fois.
12:12Edouard Balladur, écoute-moi bien, il était président.
12:14Il avait gagné, c'était sûr.
12:16Chirac, il était aux fraises.
12:18Et après, il a mangé des pommes.
12:20Je vous demande de vous arrêter.
12:22Attention aux gagnants
12:24deux ans avant l'élection.
12:26Dominique Strauss-Kahn aussi, il avait gagné.
12:28Et puis après, il est passé dans un hôtel.
12:30Strauss-Kahn, il parait qu'à un moment...
12:32Strauss-Kahn, je vous jure que c'est vrai.
12:34Vous voyez, je vous raconte dans un instant l'histoire
12:36de Dominique Strauss-Kahn et les sondages.
12:38Je vais vous raconter ce qui s'était passé
12:40et les sondages secrets qui étaient
12:42sur Dominique Strauss-Kahn
12:44à l'époque de la présidentielle de 2017.
12:46Vous allez voir ce qui s'est passé.
12:48Je vais vous raconter tout ça dans un instant.
12:50Vous restez avec nous, bien entendu, sur Europe 1.
12:52Vous nous appelez 01-80-20-39-21.
12:54Présidentielle de 2012 ?
12:562012, exactement.
12:58Il y a Hollande.
13:00C'est le suppléant.
13:02Il a eu un bol de coupure comme on le disait.
13:04Au début de la lumière, il est rentré.
13:06C'est un suppléant.
13:08François Hollande, je crois que c'est...
13:10Franchement, c'est incroyable ce mec.
13:12Improbable.
13:14C'est incroyable.
13:16J'y crois même pas encore.
13:18Est-ce qu'il ne se présenterait pas à Hollande ?
13:20On va en parler.
13:22Il a envie de tout Hollande.