• il y a 2 semaines
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00C'est pas possible.
00:01Véronique Jacqui est avec nous, bonsoir à tous, Gilles-William, Paul Nadel, Geoffroy
00:05Lejeune, Paul Melun, Yoann Ouzaï, on va de nouveau ce soir parler évidemment de Jean-Marie
00:09Le Pen avec beaucoup de réactions, mais nous allons commencer cette émission avec Brigitte
00:12Macron.
00:13C'est assez rare qu'elle parle et qu'elle parle politique, car elle a parlé politique.
00:18C'était l'occasion des pièges jaunes, du lancement de l'opération.
00:23Exactement, et elle a donné un message politique, Brigitte Macron, et je vous propose d'abord
00:29de l'écouter sur ce qu'a dit son mari, Emmanuel, il ira jusqu'au bout.
00:34Il a dit qu'il allait jusqu'au bout, parce que c'est la mission que lui avaient donné
00:39les Français, et il a tellement à cœur les Français, c'est quelque chose que je dis,
00:44mais qui est difficile d'imaginer.
00:45Ça fait 7 ans et demi, ça va faire 8 ans, je ne l'ai jamais vu, jamais vu, une journée
00:51débranchée, complètement.
00:53Il est soucieux, absolument de tout, et il met toute son intelligence, tout son cœur
01:01au service des Français.
01:02C'est simplement ce que je peux dire.
01:03Je ne peux pas dire s'il a raison ou tort, ce n'est pas mon sujet, mais je peux dire
01:06son quotidien, et je peux dire que ce quotidien, ce sont les Français.
01:10Parfois, ce qu'il entend, ça le meurtrit, c'est très difficile, mais il ne le dit
01:16pas.
01:17Il garde pour lui.
01:18Avant, il parlait beaucoup plus facilement, maintenant, il ne le dit pas, et ça, je comprends
01:23parce que s'il y a une chose qu'Emmanuel mérite, c'est le respect.
01:26Et il y a Didier Deschamps qui est à côté de lui, alors évidemment, le respect, d'abord,
01:29il a raison, et je pense qu'à chaque fois, ici, personnellement, tous les présentateurs
01:34de la chaîne veillent à ce que le respect pour le président de la République soit de
01:40mise, et souvent même, ça va plus loin que ça, parce que très souvent, moi, j'ai
01:43dit, ça me fait de la peine de critiquer le président de la République.
01:46On n'aime pas, au fond, être dans cette…
01:48On aimerait tous que ça aille mieux.
01:49On n'aime pas être dans cette fonction-là.
01:53Bon, alors, sur le fond, on ne va pas forcément expertiser ce qu'a dit Mme Brigitte Macron
01:58sur le fond, mais en revanche, qu'est-ce que ça signifie ? Comment vous interprétez
02:02une prise de parole qui est politique, quand même, et qui, eux, rapporte qu'on se doute
02:10bien qu'il le fait à cœur, j'ai envie de dire, tant mieux quand même qu'il le
02:12fait à cœur.
02:13Bien sûr qu'il doit être meurtri, bien sûr, on pourrait répondre que les Français
02:15sont aussi meurtris quand ils l'entendent, mais bon, on ne va pas forcément rentrer
02:18dans ce sens.
02:19Mais comment vous décrivez ?
02:20J'ai l'impression que, d'abord, Brigitte et Emmanuel Macron ne comprennent pas le désamour
02:24des Français, c'est quelque chose qui n'arrive pas à s'expliquer, et j'ai écouté l'intégralité
02:30de l'interview de Brigitte Macron, ce que je ressens aussi, c'est que, manifestement,
02:36ils estiment qu'en France, les choses vont plutôt bien, mais que les Français ne le
02:40savent pas.
02:41Je le perçois de cette manière-là.
02:44Si on écoute l'intégralité de l'interview, c'est ce qui ressort.
02:47Je pense que la formule est plutôt bonne, je pense que vous n'avez pas tout à fait
02:52tort.
02:53Je crois que les choses sont ainsi pour eux.
02:54Je vais vous dire, il est responsable, parce qu'il n'est jamais venu sur ce plateau.
02:58Et là, il faut qu'il vienne un jour, parce que là, ça changera, je pense.
03:05On l'accueillera respectueusement.
03:06Mais vous savez, je blague, c'est bien de blaguer de temps en temps, mais vous savez
03:09que ça fait sens en fait, ça fait très sens ce que je dis là, il ne va que dans
03:14des émissions ultra-formatées, où tout est prévu à l'avance, où pendant quinze
03:20jours, les communicants expliquent ce que le journaliste doit poser comme question,
03:24comment il pose les questions, etc.
03:26Et ça fait sens, parce que s'il acceptait de venir, comme on lui a proposé 50 fois,
03:33au déboté même, sans prévenir personne, il débarquerait là.
03:37Vous êtes un peu dur avec lui je trouve.
03:38Il n'a pas fait que des trucs faciles, il a fait des interviews avec des youtubeurs
03:42un peu qui sortent un peu des codes.
03:44Il a fait une interview avec Edwi Plenel aussi.
03:46Il n'y a pas de question d'erreur.
03:47J'ai pas terminé.
03:48En effet, Paul a raison, il a fait Edwi Plenel, c'était pas non plus, voilà.
03:51Il a fait Louis Dragnel quand même, il a pris Louis Dragnel dans son avion pour lui
03:54parler d'immigration, c'était un peu rock'n'roll aussi.
03:56Oui, mais il faut une émission en direct, parce qu'il y a l'intensité du direct.
04:00Il ne fait pas des gabrioles dans le jardin des musées.
04:04Si, j'ai envie qu'ils viennent sur votre plateau, évidemment.
04:07Mais je suis assez d'accord avec ce que dit Geoffroy, je trouve que c'est un peu un mauvais
04:09procès.
04:10En plus de ça, quand on regarde ses prédécesseurs, reprenez les prises de parole de François
04:14Hollande ou de Nicolas Sarkozy, c'était aussi très codifié.
04:16La parole présidentielle dans ce pays, c'est un vieil héritage de la 5ème République,
04:19est très codifiée.
04:20Il y aurait d'autres gens qui le critiqueraient, qui diraient mais vous descendez de votre
04:24piédestal, vous allez dans l'arène, c'est pas le rôle du président.
04:27Voyez aussi ce que l'on pourrait dire.
04:28Non, non, pas du tout, Nicolas Sarkozy en son temps était capable de prises de parole
04:31risquées, notamment sur certaines radios, face aux auditeurs.
04:35Il avait des choses un petit peu plus rock'n'roll.
04:38Monsieur Prot, sauve votre respect, je ne veux sûrement pas limiter la pensée que
04:45vous avez de l'importance de notre chaîne, mais je pense qu'à l'heure qu'il est,
04:50je pense que même s'il vient, il ne pourra pas résorber la dette abyssale de la France
04:55ni nous expliquer que la dissolution, c'est une chose formidable.
04:59S'agissant de Mme Macron, pour laquelle, et je le dis très franchement au premier
05:04degré, j'ai le plus grand respect, y compris sur ses capacités intellectuelles et au contraire
05:09même sa capacité de voir les choses et d'empathie, mais elle a aussi une empathie assez naturelle
05:14pour monsieur son époux et je dis, je le pense, qu'elle est un peu en mission.
05:19Je pense qu'à ce stade de dérélection de la popularité de monsieur son époux,
05:27elle se sent dans l'obligation d'essayer d'expliquer, de frapper au cœur et de frapper
05:33à l'esprit, mais c'est une ambition, elle aussi, assez démesurée.
05:37Alors, elle a également parlé des Français, elle a dit une chose, ils ont besoin de sens.
05:41Elle a raison d'ailleurs, mais que ne leur donne-t-il pas ce sens ?
05:46Et c'est vrai qu'on a un Président de la République qui, parfois, a dit des choses contraires.
05:49C'est difficile de comprendre le sens que lui-même donne à une action,
05:55puisque lui-même n'en donne pas forcément de sens clair.
05:59Vous avez le sens de l'euphémisme.
06:01Le Président de la République, madame Macron, qui pourrait se présenter, pourquoi pas,
06:05elle peut se présenter.
06:06C'est une possibilité.
06:07Ça c'est vu.
06:08Ça c'est vu, pourquoi pas, mais je trouve qu'elle fait preuve, à chaque fois que je l'ai entendu,
06:14d'empathie et effectivement de quelque chose qui touche le public.
06:19D'accord.
06:20Ils ont besoin de sens, parce qu'ils ne comprennent pas bien un peu ce qui se passe.
06:27Là où on parle le mieux de la France, c'est quand je voyage.
06:31À l'étranger, la France paraît un pays de cocagne.
06:33On a la santé, on a l'éducation, on est aidé, on a tout.
06:37Et j'ai tellement envie parfois de les enregistrer pour le faire entendre en disant
06:42mais oui, nous aussi on a tout.
06:45Mais le quotidien est très difficile.
06:47Le quotidien reste très difficile.
06:49Alors je pense que si on n'est pas tous ensemble, véritablement à se parler,
06:54quelles que soient nos idées, même si elles sont très différentes,
06:57il faut qu'on puisse tous parler de tout
06:59et voir comment on avance collectivement.
07:01Parce que notre pays, il est à nul autre pareil.
07:04Vous pensez que la dissolution a accru ce manque de repères ?
07:08La vie est difficile au quotidien.
07:10Très difficile au quotidien.
07:11Je pense que tout est facteur, effectivement, d'anxiété.
07:15Et comment aider dans ce quotidien ?
07:17Comment est-ce qu'avant, quand on avait un travail,
07:20on arrivait à se loger, à se nourrir, à avoir un avenir pour ses enfants ?
07:25Maintenant, ils n'en sont même plus sûrs.
07:27Donc c'est comment essayer de leur garantir cet avenir ?
07:31Ils sont très anxieux de l'avenir parce qu'ils ne comprennent pas le présent.
07:35Là, le message est clair dans la première partie.
07:37Elle dit qu'il faut qu'on se parle.
07:39Elle dit clairement à Emmanuel Macron d'aller sur ses news.
07:41C'est ça son message.
07:43C'est ça qu'elle lui dit.
07:44Il faut qu'on se parle.
07:46C'est une interprétation possible.
07:48Il faut qu'on se parle ensemble.
07:50Plus sérieusement, il y a une chose qui est juste.
07:53Elle parle de la France déclassée.
07:55C'est-à-dire que les professeurs, les journalistes,
07:59toutes ces professions qui existaient…
08:01La France déclassée, c'est 80% de la population.
08:0380%, je ne sais pas.
08:05Mais c'est une France qui vivait bien, en tout cas mieux dans les années 70,
08:09qui avait accès à la propriété.
08:11On va se dire ça, on l'a dit 10 millions de fois.
08:13Un professeur de collège en 74 ou de lycée,
08:17il peut vivre dans Paris avec sa famille et acheter un appartement.
08:22Aujourd'hui, ce n'est plus possible.
08:25Encore une fois, vivent bien dans ce pays 15 à 20% de la population,
08:30ceux qui sont les plus aisés.
08:32Les autres, c'est extrêmement difficile.
08:34C'est plus difficile aujourd'hui qu'en 2017, par ailleurs.
08:37Ça, c'est une réalité.
08:38C'est vrai.
08:39En tout cas, voilà le message de Mme Macron.
08:42Oui.
08:43Elle est la part sans doute la plus humaine d'Emmanuel Macron.
08:47Quand je dis ça, c'est qu'elle s'autorise à dire des choses
08:49que lui, peut-être de par sa personnalité,
08:52ne peut pas dire, ou tout au moins pas avec la même empathie.
08:55C'est une femme, c'est une mère.
08:58Elle parle de choses absolument concrètes et pragmatiques.
09:01Elle a été prof aussi.
09:03Elle n'a pas le même parcours que son mari.
09:05Elle est la part qui le ramène au réel.
09:07Je pense qu'il y a de ça aussi qui passe dans ce message.
09:10Après, attention, parce que sur le côté purement politique,
09:12sur l'opération politique, je trouve qu'elle est beaucoup dans l'émotionnel.
09:16Quand elle dit « mon mari est meurtri par ce qu'il entend »,
09:19ce n'est pas le premier à souffrir d'impopularité.
09:21Le pouvoir, par essence, est un exercice solitaire.
09:23Il reste deux ans pour Emmanuel Macron.
09:26J'ai peur que ces deux ans soient un chemin de croix, c'est certain.
09:29Il ne peut rien faire.
09:30Rien n'est jamais...
09:32Même s'il y a les derniers mois...
09:34Effectivement, vous imaginez la dernière année, comment ça va se passer.
09:38C'est-à-dire qu'il n'y aura plus aucun pouvoir.
09:40On sait qui partira, etc.
09:42Ça ne va pas être simple.
09:44Mais il faut aussi, j'allais dire, penser à la France dans ces cas-là.
09:49Il reste deux ans aussi pour la France.
09:51Le problème, c'est qu'il ne peut plus faire grand-chose.
09:54J'ai entendu des gens de son entourage expliquer que depuis le 9 juin dernier,
09:58il a quand même perdu le pouvoir.
09:59Il est obligé de composer.
10:00Ça doit être très compliqué pour quelqu'un qui avait dirigé la France
10:04en conseil de défense, sans aucun contre-pouvoir pendant le confinement.
10:07C'est très nouveau pour lui.
10:09Jean-Marie Le Pen, avec Marine Le Pen ce matin,
10:11qui a pris la parole pour la première fois.
10:14Elle a pris la parole sous forme d'un tweet.
10:16Avec un tweet, d'ailleurs, plein de sensibilité et d'intelligence.
10:21« Un âge vénérable avait pris le guerrier, mais nous avait rendu notre père. »
10:24Elle est très forte, cette phrase, d'ailleurs.
10:26« Nous avait rendu notre père. »
10:27C'est vrai que, manifestement, ce qu'elle dit à travers cette phrase,
10:31c'est que l'enfant qu'elle était a peu vu son père.
10:35Et ce nom Le Pen lui est tombé dessus sans qu'elle ne demande rien.
10:39Et qu'elle aura traversé la vie à l'école,
10:41chez les avocats, dans l'univers politique.
10:45Parfois en prenant beaucoup de coups.
10:47La mort est venue à nous le reprendre.
10:49Beaucoup de gens qui l'aiment l'attendent là-haut.
10:51Beaucoup de gens qui l'aiment le pleurent ici, bas.
10:54Je voulais qu'on écoute Régine Delfour,
10:56qui était cet après-midi devant la maison médicalisée de Jean-Marie Le Pen.
11:02Il était aux alentours de 13h30,
11:04lorsque nous avons vu un fourgon gris foncé quitter la maison de retraite médicalisée.
11:10Ce fourgon était immatriculé dans le Morbihan,
11:12escorté par une voiture de police nationale.
11:14Ce qui ne laisse aucun doute sur le fait que ce fourgon
11:17transporte la dépouille de Jean-Marie Le Pen vers la Trinité-sur-Mer.
11:22Une heure auparavant, nous avons vu deux véhicules aux vitres teintées.
11:26On ne peut pas vous affirmer que Marie Le Pen
11:28se trouvait à bord de l'un de ces véhicules.
11:30Mais nous avons reconnu l'un de ses gardes du corps.
11:33Il faut, pour la lever du corps, qu'un membre de sa famille soit présent.
11:39Donc il semblerait qu'elle était là aux alentours de midi, entre midi et midi 30.
11:45Je vous rappelle que Jean-Marie Le Pen sera inhumée
11:48dans la plus stricte intimité samedi à la Trinité-sur-Mer.
11:52Louis Alliot a raconté ce matin sur TF1
11:55comment Marie Le Pen a appris le décès de son père.
11:59On était dans l'avion de Mayotte à Nairobi,
12:01où on a fait une escale technique.
12:03Et c'est en atterrissant à Nairobi
12:05que les journalistes qui étaient présents dans le vol Paris-Mayotte
12:10nous ont informés du décès.
12:12Donc elle l'a appris par la presse ?
12:14Oui.
12:15Étonnant de famille, quand même.
12:17Pourquoi ?
12:18On n'apprend pas toujours le décès de son père par la presse.
12:21Écoutez, ça fait partie de la vie.
12:24C'est quelque chose qui est inexplicable
12:26et qui fait partie, malheureusement,
12:29aussi des aléas d'une vie politique bien chargée.
12:32Parce que si elle est allée à Mayotte,
12:33ce n'était pas pour aller en vacances,
12:35c'était pour aller au chevet des Mahorais
12:37et de ce territoire qui, je peux vous dire,
12:39est en très grande souffrance.
12:41Étonnant de famille, ce n'est pas de sa faute.
12:43Ce n'est pas de la faute de la famille.
12:45Elle était dans un avion.
12:46Elle était dans l'avion.
12:47Évidemment, vous ne recevez rien dans l'avion.
12:49Ce n'est quand même pas très étonnant.
12:51On a écouté hier beaucoup de phrases de Jean-Marie Le Pen
12:55et on a souligné effectivement un talent qu'il avait
12:59un talent évidemment de tribun,
13:01qu'on soit d'accord ou pas d'ailleurs avec lui.
13:04C'est vrai que je vous propose d'écouter une archive
13:07qui aujourd'hui était assez présente
13:09sur les réseaux sociaux d'un échange.
13:11C'est dommage que notre ami Olivier Dartigold
13:13ne soit pas là, mais en hommage d'une certaine manière à lui,
13:16on va écouter comment Jean-Marie Le Pen
13:18avait traité M. André Lajoigny
13:20qui est décédé il y a quelques jours
13:23dans un débat sur la chaîne de TF1.
13:28Et c'est au moment où on demande,
13:30c'est Pierre-Luc Séguillon qui présente,
13:32il lui demande de se présenter lui-même
13:35face à André Lajoigny.
13:37Écoutez comment va se présenter Jean-Marie Le Pen.
13:40Monsieur Le Pen, d'abord je vous pose la même question
13:43si vous pouvez vous présenter
13:45et sans doute répondre à M. Lajoigny.
13:47J'ai eu une crainte tout à l'heure.
13:49Quand j'ai vu Lajoigny partir,
13:51je me suis demandé s'il n'avait pas un petit peu peur
13:53de ce débat, bien qu'il ait fait le tartarin
13:56sur toutes les estrades.
13:58Ça doit être moins facile maintenant.
14:00Et puis je me suis demandé s'il n'était pas allé
14:02prendre directement les ordres de Gorbatchev
14:04au téléphone maintenant, dans les téléphones modernes.
14:06Peut-être les dernières consignes.
14:08On sait très bien que M. Lajoigny
14:10n'est pas grand chose par lui-même.
14:12C'est un apparatchik.
14:14C'est un représentant
14:16traditionnel de la nomenklatura
14:18monté à la force du poignet,
14:21à force d'obéissance
14:23et en courbant les chines.
14:25Parce que M. Lajoigny est depuis 40 ans
14:27au parti communiste.
14:29Et il a eu des occasions de le quitter.
14:31Il a eu des occasions de rompre
14:33avec ce parti et avec ce mouvement
14:35communiste international totalitaire
14:38qui patauge dans le sang
14:40depuis 70 ans qu'il existe.
14:42Qui est la représentation de l'idéologie
14:44la plus criminelle,
14:46la plus sanglante de l'histoire du monde.
14:48Qui compte en URSS
14:50des dizaines de millions de morts.
14:52En Chine, des dizaines
14:54de millions de morts.
14:56Au Cambodge, au Nicaragua.
14:58Qui tient sous sa botte la moitié de l'Europe.
15:00Qui a été la complice d'Hitler
15:02pendant la guerre avec Staline.
15:04Et qui est responsable.
15:06Le Pen n'a aucune responsabilité
15:08dans les camps de la mort.
15:10Mais les communistes en ont de très lourdes.
15:12Qui, entre 39 et 41,
15:14ont collaboré avec l'Allemagne nazie.
15:16Qui se sont partagés la Pologne.
15:18Et qui ont livré les juifs à Hitler.
15:20Voilà la réalité.
15:22Alors vous montrez quelques disques
15:24des disques que j'ai faits pour gagner ma vie.
15:26Parce que je vais vous dire.
15:28Vous vous êtes présenté comme un militant communiste.
15:30Moi je me présente comme un homme libre.
15:32C'était le 21 septembre 1987.
15:34Et c'était derrière.
15:36J'ai dit que c'était sur TF1.
15:38Parce que Pierre-Alexis Guillaume avait été sur TF1.
15:40Mais là il était passé sur la 5.
15:42On voit bien l'anticommunisme du Front National.
15:44Ca caractérise même une partie de la création
15:46avec la question algérienne
15:48du Front National dès sa jeunesse.
15:50L'anticommunisme très fort, primaire,
15:52qui l'aura...
15:54Mais pourquoi primaire ?
15:56Ca ennuie toujours les communistes
15:58de rappeler le pacte germano-soviétique
16:00qui a existé.
16:02Ce n'est pas moi qui l'ai signé.
16:04Mais ce n'est pas moi qui...
16:06Est-ce qu'il y a un seul mot
16:08qu'il a prononcé
16:10qui est faux ?
16:12Dans la colonne.
16:14Il y a des mots qu'il a oubliés
16:16quant à la terre du communisme.
16:18Quand j'entends Edouard Philippe
16:20préférer voter pour un candidat
16:22du Parti communiste
16:24plutôt qu'un candidat du RN,
16:26il faudrait lui rappeler
16:28ce qu'est le Parti communiste.
16:34Tout ce qu'il a dit
16:36est rigoureusement vrai.
16:38Et je déplore que d'autres hommes politiques
16:40ne l'ont pas fait. Il y a beaucoup de choses
16:42à mettre dans la colonne débit de M. Le Pen.
16:44Mais ça c'est vraiment mettre à son crédit.
16:46Je pense que l'anticommunisme
16:48est un humanisme.
16:50C'était une bête médiatique
16:52mais un débatteur quasi imprenable.
16:54Personne ne voulait débattre face à Jean-Marie Le Pen.
16:56Si Bernard Tapie se retrouve
16:58face à Jean-Marie Le Pen
17:00et ça donne les séquences qu'on montre depuis hier,
17:02c'est parce qu'il est le seul à gauche
17:04à vouloir y aller. C'est François Mitterrand
17:06qui ordonne quasiment à Bernard Tapie
17:08d'aller débattre face à Jean-Marie Le Pen
17:10parce que personne d'autre ne veut y aller.
17:12On va marquer une pause.
17:14Il y a un monde qui est mort
17:16puisque Pierre-Luc Sigillon est mort,
17:18André Lajoigny est mort, Georges Marchais est mort.
17:20Il reste l'un du Hamel
17:22qui était dans l'Ordre de Vérité en 1984.
17:24Oui, alors dans cette séquence-là...
17:26Pas là, mais bien sûr.
17:28Mais je crois qu'Albert Durois
17:30est toujours de ce monde.
17:32Lorsque Jean-Marie Le Pen se lève
17:34et qu'Albert Durois dit
17:36« Je suis journaliste, je continue de poser mes questions »,
17:38Albert Durois peut-être nous écoute-t-il d'ailleurs.
17:40Je pense qu'il est encore de ce monde.
17:42Je sais qu'on a beaucoup montré des extraits de cette émission.
17:44Je l'ai regardé en entier après le décès de Jean-Marie Le Pen.
17:46Sur la partie « Mettre à son crédit »,
17:48c'est lumineux ce qu'il annonce
17:50pour la France.
17:52C'est sidérant
17:54l'acuité visuelle de ce monsieur en 1984.
17:56Alors, c'est entendu,
17:58mais des propos,
18:00effectivement, et c'est ça le grand paradoxe,
18:02on l'a beaucoup dit hier, des propos
18:04scandaleux, en même nuit, à la cause
18:06qui ne sert pas des individus.
18:08Il a été son principal adversaire.
18:10Oui, puis au-delà de ça,
18:12il a nuit à la cause.
18:14Puisqu'il fallait absolument se démarquer de Jean-Marie Le Pen.
18:16On marque une pause.
18:18On l'écoutera avec Jordan Deluxe.
18:20On parlera peut-être
18:22également de ce qui se passe au Groenland.
18:24Je pense qu'on va avoir plein de spécialistes du Groenland
18:26sur les portes.
18:28Là, si vous connaissez des amis,
18:30si il y a des spécialistes du Groenland
18:32qui s'appellent, je vais leur donner mon téléphone
18:34parce qu'ils peuvent gagner un petit billet
18:36ces prochaines semaines.
18:38Ce n'est pas la première fois.
18:40Il en a été déjà question deux fois.
18:42En 1946 notamment, vous voyez.
18:44Moi, j'ai préparé le sujet.
18:46C'est une information
18:48qui fait froid.
18:50A tout de suite.
19:04Jean-Marie Le Pen sera énumée
19:06prochain dans l'après-midi
19:08à la Trinité-sur-Mer.
19:10Quel département ?
19:12Morbihan.
19:14En 1946, dans la Bretagne.
19:16Jordan Deluxe
19:18avait interrogé, je crois que ça doit être
19:20une des dernières interviews.
19:22C'est sa dernière.
19:24Le Jordan Deluxe que vous pouvez écouter
19:26évidemment sur C8.
19:28Il évoquait sa mort.
19:30La mort parfaite,
19:32selon vous,
19:34c'est mourir dans son sommeil ?
19:36C'est sans doute la plus agréable.
19:38En tous les cas,
19:40la moins désagréable.
19:42La conscience de la mort,
19:44c'est celle que vivent
19:46les condamnés
19:48qui comptent
19:50les heures,
19:52puis les minutes,
19:54puis les secondes.
19:56C'est tragique, ça.
19:58C'est dramatique.
20:00J'espère que ça me sera épargné.
20:02J'espère que la volonté de Dieu
20:04soit faite, et non la mienne.
20:06Et puisque nous parlons de la mort,
20:08le rapport à la mort,
20:10hier, place de la République.
20:12Voilà quelque chose qui peut nous intéresser.
20:14C'est-à-dire qu'il me semble
20:16que c'est la première fois en France
20:18que je vois célébrer
20:20dans le pays des gens qui se rassemblent
20:22pour célébrer
20:24la mort d'un homme.
20:26Il y a eu la Révolution aussi.
20:28Marie-Antoinette.
20:30Vous voyez ce que je veux dire.
20:32Ou alors ça m'est échappé.
20:34C'est hyper bien documenté.
20:36C'est la première fois que je le vois.
20:38Je n'ai pas à souvenir.
20:40On avait le sentiment,
20:42en voyant ces images,
20:44qu'on voit parfois
20:46en Syrie,
20:48lorsque vous avez
20:50des gens qui entrent dans le palais
20:52de Bachar el-Assad
20:54parce qu'ils ont appris qu'il était parti,
20:56ou qu'il n'est pas mort,
20:58qu'ils célèbrent de la même manière.
21:00Vous avez remarqué
21:02ces jeunes gens qui célèbrent
21:04la mort de Jean-Marie Le Pen.
21:06Je ne les ai pas vus
21:08sur la place de la République pour célébrer
21:10la mort des chefs du Hamas ou du Hezbollah.
21:12Vous avez raison.
21:14Ils ont fait de l'antilupinisme
21:16leur identité.
21:18C'est leur seule raison de vivre.
21:20Ils adorent la détestation
21:22de Le Pen
21:24et l'état dans lequel ça les plonge.
21:26Ils aiment ça.
21:28Je voulais convoire ce sujet
21:30parce que ce rapport à la mort,
21:32j'ai l'impression que c'est un tabou
21:34qui tombe.
21:36Il me semble que jusqu'à présent,
21:38elle était respectée quoi qu'il arrive.
21:40Ça dépend du degré de civilisation
21:42de votre société.
21:44Voyons le sujet, on en parle ensemble
21:46parce qu'il me semble que c'est important.
21:48Un feu d'artifice
21:50tiré place de la République.
21:52Hier soir à Paris,
21:54des centaines de personnes
21:56dansent,
21:58chantent,
22:00trinquent verre de champagne
22:02à la main
22:04à la mort de Jean-Marie Le Pen.
22:06Personnalités politiques controversées,
22:08la foule
22:10considère ce jour comme historique.
22:12C'est un plaisir de voir que ces personnes-là
22:14disparaissent, même si ces idées restent.
22:16On les combat toujours.
22:18Je suis contente qu'un raciste soit mort.
22:20Il a fait tellement de mal au pays
22:22et même si je n'étais pas là à ce moment-là,
22:24je trouve ça important
22:26d'être là.
22:28Ça doit être le jour de l'espoir,
22:30le jour de l'humanité.
22:32Au pied du monument,
22:34la fumée rouge des fumigènes éclaire les visages.
22:36Certains sont très jeunes.
22:38Dans les airs, également,
22:40de nombreux drapeaux du nouveau parti anticapitaliste.
22:46Des scènes de liesse similaires ont été observées
22:48à Lyon ou encore sur le Vieux-Port à Marseille.
22:50Selon les autorités,
22:52trois personnes ont été interpellées à Paris,
22:54six à Rennes
22:56et sept à Lyon.
22:58C'est souvent une question qu'on pose.
23:00Qu'est-ce que ça dit de la société ?
23:02Qu'est-ce que ça dit de la société ?
23:04Moi, ce qui me marque, c'est que c'est une...
23:06D'abord, il y a beaucoup de jeunes.
23:08On voit que c'est quand même une tranche d'âge.
23:10L'ultra-gauche, une jeunesse extrêmement radicalisée
23:12mais qui a été biberonnée à la haine.
23:14Biberonnée à la haine.
23:16À la haine de Le Pen.
23:18On a vu un vieux monsieur,
23:20on ne va pas dire qu'il représentait une menace ou un danger.
23:22Ce n'est pas un dictateur qui a été en poste.
23:24Ce n'est pas quelqu'un qui a ruiné son pays.
23:26On a vu des scènes de la sorte
23:28après Pinochet,
23:30quand Pinochet est mort en 2006.
23:32Qu'est-ce que ça dit ?
23:34Il y a un malaise, je pense, dans notre démocratie
23:36quand on élève justement
23:38une jeunesse dans la haine.
23:40Vous vous souvenez d'ailleurs, au moment des attentats du Bataclan,
23:42il y avait eu cette pièce de théâtre
23:44d'un jeune homme qui avait perdu sa femme
23:46avec ce slogan
23:48Vous n'aurez pas ma haine.
23:50C'était devenu un mantra.
23:52C'est devenu un slogan.
23:54Eux, ils veulent la haine.
23:56C'est leur carburant.
23:58Déjà politiquement, la haine est un carburant.
24:00Ce n'est pas nouveau, mais là, c'est exacerbé.
24:02Ça me paraît très grave.
24:04Et puis, civilisationnellement, oui, effectivement,
24:06on a franchi un cap.
24:08Quand le général de Gaulle est mort,
24:10il y avait des antis de Gaulle
24:12et ils se sont peut-être réjouis dans leur sphère privée
24:14parce que ceux qui ont voulu
24:16assassiner le général de Gaulle
24:18n'ont pas manifesté.
24:20Il n'y a pas eu de manifestation.
24:22Vous avez parfaitement raison.
24:24À l'époque, on pouvait être dans le paroxysme,
24:26mais on pouvait être aussi dans l'élégance.
24:28En tout cas, il y avait une retenue.
24:30Il y avait une noblesse.
24:32Il y avait une noblesse dans le combat.
24:34Quand Jacques Chirac est mort,
24:36tous les journalistes de France sont téléphonés
24:38à Jean-Marie Le Pen pour avoir sa réaction
24:40parce que c'était son vieil ennemi historique.
24:42Tout le monde l'a dit.
24:44La porte-parole du gouvernement a repris sa formule
24:46en disant que c'était la sienne
24:48à l'occasion de son décès.
24:50Ça veut dire que, face à la mort,
24:52on est tous tout petits.
24:54C'est quelque chose qui est universel
24:56et qui, en même temps, nous fait peur.
24:58C'est normal.
25:00La civilisation nous avait amené au point
25:02où on s'essaie. C'était une trêve.
25:04Il y a eu des trêves pendant des conflits,
25:06pendant la Première Guerre mondiale,
25:08pour permettre aux gens d'enterrer leur mort.
25:10Aujourd'hui, vous avez parlé tout à l'heure
25:12de la Syrie, de Bachar el-Assad.
25:14Je me souviens des images de l'État islamique
25:16qui jouait au foot avec des têtes coupées.
25:18Ces gens-là sont plus proches de l'État islamique
25:20que des soldats de 14.
25:22Je veux dire, dans leur rapport.
25:24Je suis modérateur.
25:26On ne va pas
25:28comparer ces jeunes gens.
25:30Dans leur rapport.
25:32C'est aussi la foule.
25:34Et à tous ceux
25:36qui savent ce qu'est une foule...
25:38On est dans la définition
25:40de la foule.
25:42La foule, c'est-à-dire
25:44que chaque individu
25:46devient un automate
25:48et perd une partie de...
25:50Ils sont venus express.
25:52C'était un essayiste.
25:54Votre comparaison,
25:56je vous la laisse,
25:58si j'ose dire,
26:00et je la modère.
26:02Je la garde, et vous avez raison de la modérer.
26:04C'est juste pour dire que dans leur rapport à ça,
26:06c'est ce qu'on est en train de faire.
26:08Le modérateur que je suis
26:10approuve totalement les propos
26:12qui viennent d'être tenus par M. Lejeune,
26:14premièrement.
26:16Deuxièmement,
26:18nous avons affaire
26:20à la lie
26:22de la société.
26:24Il est normal qu'il y en ait une,
26:26dans toutes les sociétés.
26:28Dans leur haine,
26:30ils sont dans une cohérence.
26:32Ils sont dans la détestation,
26:34comme M. Le Pen,
26:36mais tous ces gens-là
26:38sont des soutiens du Hamas.
26:40Tous ces gens-là
26:42détestent la France.
26:44Et tous ces gens-là
26:46pratiquent le racisme anti-blanc.
26:48C'est cohérent
26:50dans leur détestation.
26:52J'entends bien,
26:54mais essentialiser une foule, c'est toujours difficile.
26:56Vous comprenez ?
26:58Vous avez compris ?
27:00Non.
27:02Je vous assure que,
27:04j'ai beau être pessimiste,
27:06je pense qu'aucune institution
27:08pourra nous tenser pour avoir considéré
27:10que c'était la lie de la société.
27:12Louis Alliot, qu'a-t-il dit ?
27:14Je rappelle que Louis Alliot est du RN.
27:16C'est les ferments de la guerre civile.
27:18La gauche est associée à la guerre civile.
27:20Ces gens-là,
27:22s'ils ne sont pas contenus,
27:24s'ils ne sont pas encadrés,
27:26finiront par passer à l'acte.
27:28On le sait depuis le 7 octobre
27:30et les massacres en Israël.
27:32On voit bien que les langues
27:34se sont déliées et que ces gens-là
27:36sont capables de tout.
27:38Je me méfie beaucoup de ces manifestations
27:40spontanées de haine sur la mort d'un homme,
27:42sur la mort d'un Français,
27:44sur la mort d'un patriote.
27:46Je regarderai attentivement, dorénavant,
27:48la manière dont l'extrême-gauche gère la politique en France.
27:50On imagine si un jour,
27:52Marine Le Pen est élue présidente de la République,
27:54qu'est-ce qui se passera ?
27:56Comment ces régions réagiront ?
27:58La prochaine, c'est Marine Le Pen.
28:00Il y avait mort à Marine Le Pen
28:02et mort à Bardella.
28:04Ce sont tous des abolitionnistes,
28:06ceux qui souhaitent la mort de Marine Le Pen.
28:08Ils sont tous abolitionnistes.
28:10Une singularité extraordinaire
28:12dans ce qui s'est passé là,
28:14et ça a été dit par Geoffroy,
28:16c'est qu'à ma connaissance,
28:18il n'y a pas une seule civilisation dans le monde,
28:20et là il faudrait faire de l'anthropologie,
28:22où on ne célèbre pas les morts
28:24et où il n'y a pas un respect élémentaire,
28:26une dignité élémentaire
28:28quant à l'objet incompris
28:30qu'est la mort.
28:32Et là, c'est même plus que du nihilisme,
28:34c'est le nihilisme associé
28:36à la haine,
28:38à la pulsion destructrice.
28:40Et on ne voit ça que dans des cas extrêmes.
28:42Lorsque Mussolini et Petacci sont pendus
28:44à des crottes bouchées dans le nord de l'Italie
28:46et qu'on danse autour, c'était d'une violence
28:48et d'un rapport à la mort totalement débridé aussi.
28:50Mais là, je crois que la situation n'est tellement pas...
28:52C'est vraiment linéaire.
28:54C'est la transgression dans le conformisme intellectuel.
28:56C'est ça qui est fort.
28:58Je ne sais pas si ça, c'est le conformisme intellectuel.
29:00Il n'y a pas de conformiste.
29:02Il n'y a plus de conformistes.
29:04Ce qui est intéressant aussi,
29:06c'est que ce qui s'est passé là
29:08est globalement passé sous silence
29:10dans les grands médias.
29:12Vous imaginez si c'était des gens de droite
29:14qui avaient fait la fête
29:16pour la mort de je ne sais qui,
29:18d'une personne de gauche.
29:20Il y en aurait absolument partout.
29:22Je trouve que c'est très important
29:24ce qui s'est passé place de la République.
29:26Effectivement, c'est significatif
29:28de notre époque.
29:30Et de ces gens-là
29:32qui étaient dans la République.
29:34Il n'y a eu aucun jugement de valeur
29:36sur certaines chaînes du service public.
29:38Très peu d'éditorialistes
29:40ou de personnalités ont commenté ça.
29:42Tout le monde est un peu aux abonnés absents.
29:44Je voudrais qu'on écoute Mathilde Panot
29:46qui a été interrogée ce matin sur RTL sur ce sujet.
29:48Non, ça ne me choque pas.
29:50Je trouve que ceux qui sont choqués
29:52par ce qui s'est passé hier,
29:54d'une jeunesse qui continue d'emmerder
29:56le Front National,
29:58sont charlis le matin
30:00dans un esprit charli.
30:02Et puis le soir sont choqués que
30:04des gens puissent faire une blague
30:06ou des rassemblements symboliques
30:08sur la mort d'un dirigeant d'extrême droite.
30:10Rien ne justifie.
30:12Je le rappelle, un tortionnaire en Algérie
30:14qui a insulté à la fois
30:16les personnes de confession juive,
30:18les musulmanes, qui a été multi-condamné
30:20pour haine raciale et pour
30:22incitation au meurtre
30:24contre les personnes roms,
30:26qui, je le rappelle aussi,
30:28a parlé de lépreux en parlant
30:30des personnes qui vivent avec le sida.
30:32M. Le Pen, M. Jean-Marie Le Pen,
30:34n'est pas juste un adversaire politique,
30:36comme ça a été dit par M. Retailleau,
30:38ou même une grande figure de la vie politique française,
30:40comme ça a été dit par M. Bayrou.
30:42C'est un ennemi de la République.
30:44Vous avez un homme
30:46qui a été condamné plus de 30 fois,
30:48notamment pour négation
30:50de crimes contre l'humanité.
30:52C'est l'homme du détail de l'histoire
30:54en parlant des chambres à gaz.
30:56Je voulais vous faire écouter la conférence
30:58de rédaction de Libération
31:00pour chercher la une
31:02après la mort de
31:04Jean-Marie Le Pen.
31:06Vous avez un ou deux journalistes
31:08qui, autour de la table,
31:10parlent de Jean-Marie Le Pen et disent
31:12que c'est une ordure.
31:14Des journalistes français
31:16qui parlent comme ça
31:18d'un homme politique.
31:20On pense qu'on en veut.
31:22C'est vrai que ça peut être étonnant.
31:24Je suis dans les salles de rédaction depuis bien longtemps.
31:26Je ne crois pas, off, avoir entendu
31:28parler des journalistes
31:30d'hommes politiques de cette manière-là.
31:32Je ne crois pas que ces mots sont employés.
31:34Là aussi, ça montre
31:36l'état de cette haine
31:38qu'il y a dans ce journal,
31:40en l'espèce. Vous allez voir les visages,
31:42les paroles de ces gens
31:44autour de la table et comment ils travaillent.
31:46On voit le climat
31:48tel qu'il est
31:50et tel qu'il est
31:52infusé dans ce quotidien.
31:58C'est bien que vous soyez tous là
32:00parce que ça va nous permettre de trouver peut-être
32:02une autre manchette.
32:04Pour le moment, nous avions,
32:06à la précédente réunion en novembre,
32:08posé
32:10une manchette sur Nikon.
32:12Et voilà.
32:14On a entendu dire que ça déplaisait.
32:16Voilà.
32:18Il fallait sur les valeurs.
32:20Genre tchao fachos ou...
32:24Salut le raciste.
32:28Mais plutôt tchao fachos.
32:30C'est assez rare
32:32qu'on fasse une manchette
32:34de nécro
32:36sans pleurs. Enfin, je ne sais rien,
32:38forcément.
32:40En même temps, elle avait le mérite de la sobriété.
32:42C'est ce qu'on s'était dit aussi.
32:44Moi, j'avais donné une super manchette
32:46qui était trop caricaturale.
32:48Donc il ne faut pas... Non.
32:52Cette fois, c'est oui.
32:58Et voilà.
33:02On écrit que les fachos
33:04ne vont pas quitter le pouvoir.
33:06En tout cas, juste parce qu'il est mort.
33:08Donc cette fois, c'est oui.
33:10Ce n'est pas comme si le fascisme
33:12allait s'arrêter en France.
33:14Oui, mais ça rappelle toutes les unes qu'on avait fait une non.
33:16Oui, mais ça arrête de faire des références à nous en permanence.
33:18Moi, je ne suis pas poète.
33:20Il ne faut pas qu'on ait la caricature.
33:22Mais en même temps, il ne faut pas qu'on ait l'impression
33:24de ne pas vouloir gêner.
33:26De ne pas critiquer.
33:28Ce n'est pas n'importe qui Jean-Marie Le Pen.
33:30Et c'était une ordure.
33:32Donc il faut aussi que...
33:34Il faut qu'on soit sur nos valeurs.
33:36Il faut qu'on soit très critiques.
33:38Et qu'on dise que c'est une ordure.
33:40Mais il ne faut pas non plus qu'on se réjouisse
33:42de la mort de quelqu'un.
33:44Ce n'est pas parce qu'il est mort que le combat
33:46contre l'extrême droite s'arrête.
33:48Mais comment tu traduis ça en anglais ?
33:50La fine fleur du journalisme français.
33:52Quand on voit ça, on se demande si certains
33:54journalistes de Libération n'étaient pas sur la place
33:56de la République hier soir.
33:58Il y a une phrase de Bernadotte.
34:00Les ratés ne vous rateront pas.
34:02Les ratés ne vous rateront pas.
34:04Ils sont beaucoup dans ce journal.
34:06Une remarque chromatique aussi.
34:08Ces gens partisans de la diversité
34:10sont monochromes.
34:12Totalement monochromes.
34:14On peut le revoir.
34:16C'est un document du quotidien.
34:18Vous avez parfaitement raison.
34:20C'est exceptionnel.
34:22Vous avez parfaitement raison.
34:24Mais ils sont pour la diversité.
34:26Mais pas pour eux quand même.
34:28Alors ne passez pas ces images
34:30que je voulais voir.
34:32Tous ces jeunes gens.
34:34En plus, j'ai l'impression qu'il y a beaucoup d'hommes
34:36manifestement.
34:38Pas beaucoup de parité non plus.
34:40Bon.
34:42Voilà ce que nous pouvions dire
34:44sur ce sujet.
34:46Mathilde Panot, revenons à elle
34:48puisqu'elle était ce matin, je l'ai dit,
34:50sur RTL.
34:52C'est vrai que le procès en anti-sémitisme
34:54lui est fait à juste titre.
34:56Et en parallèle avec les déclarations
34:58de Mme Panot
35:00en matière d'anti-sémitisme.
35:02Vraiment, M. Le Pen
35:04ne lui arrive pas la cheville.
35:06La réalité elle est là.
35:08Écoutons puisqu'elle vous répond d'une certaine manière.
35:10Je veux dire que maintenant
35:12ça suffit.
35:14Ces insinuations qui sont faites contre nous.
35:16Donc non, nous ne sommes pas anti-sémites.
35:18Vous parliez de Charlie Todd.
35:20Vous diriez, Mathilde Panot,
35:22je suis juif comme on dit je suis Charlie aujourd'hui.
35:24Je ne comprends pas votre question.
35:26En slogan revendicatif
35:28on dit je suis Charlie, on sait très bien ce que ça veut dire.
35:30Vous savez, à chaque fois qu'il y a eu des actes
35:32anti-sémites, nous nous sommes tenus
35:34aux côtés de celles et ceux qui ont été pris
35:36à partie du fait de leur religion.
35:38Donc oui, à chaque fois que quelqu'un sera
35:40pris à partie pour sa religion, qu'il soit
35:42de confession juive, de confession musulmane,
35:44de confession catholique,
35:46nous serons à leur côté parce que nous ne supportons pas
35:48les discriminations.
35:50Oui, mais écoutez...
35:52Je ne vais pas défendre Mme Panot
35:54mais elle n'a pas dit que les chambres à gaz sont...
35:56Il se trouve que son patron
35:58a ressuscité...
36:00Non, il se trouve que son patron,
36:02M. Mélenchon, a ressuscité le mythe
36:04du peuple juif dès ici.
36:06Même Le Pen n'avait pas fait ça.
36:08Il se trouve aussi que Mathilde Panot a dansé rang
36:10à l'Assemblée nationale puisqu'elle est présidente
36:12du groupe parlementaire de la France insoumise.
36:14Elle a dansé rang à un négationniste. Je le dis comme ça.
36:16Elle disait que Jean-Marie Le Pen était négationniste,
36:18ce qui est la vérité, mais elle a dansé rang, M. Guirault,
36:20à un négationniste.
36:22Alors, sur ce sujet qui va
36:24nous occuper encore jusqu'à...
36:26Au moins jusqu'à samedi puisque les obsèques de Jean-Marie Le Pen
36:28sont programmées, je l'ai dit, samedi prochain.
36:30Dans l'actualité, ce sondage
36:32sur le voile, 78% des Français
36:34sont pour l'interdiction du port du voile islamique
36:36à l'université également lors des sorties scolaires
36:38pour les accompagnatrices.
36:40C'est le résultat d'un dernier sondage chez Essa pour
36:42CNews Europe 1 LJDD.
36:44Faut-il interdire le port du voile islamique ?
36:4678% des gens ont dit oui.
36:48Bruno Retailleo dit, je vois qu'il y a
36:50une difficulté sur ce genre de choses car
36:52j'avais fait voter une loi au Sénat qui n'a jamais été reprise
36:54à l'Assemblée Nationale. Aujourd'hui,
36:56on n'a pas de majorité à
36:58l'Assemblée Nationale. Il faut lutter pied à pied
37:00sur tout ce qui constitue notre identité
37:02culturelle républicaine. Mais
37:04notre identité culturelle
37:06française.
37:08Pourquoi républicaine ? Française.
37:10C'est le nouveau vocabulaire.
37:12La laïcité, il faut être absolument
37:14intransigeant. Vous savez, je passe
37:16mon temps à dire le mot laïcité. Quand on était
37:18dans les années 70, personne ne l'employait.
37:20On parlait de la France, on ne parlait pas
37:22des valeurs de la laïcité.
37:24Ce sont des mots qui sont venus comme
37:26vivre ensemble, comme les valeurs de la République. Tout ça est arrivé
37:28dans les années 80.
37:30C'est quand la chose n'existe plus que vous êtes obligé de prononcer le mot.
37:32C'est pour ne pas dire
37:34français.
37:36Je pense que
37:38M. Retailleo n'a pas de mal à dire
37:40français. Ce que je
37:42perçois dans ce sondage,
37:44c'est des gens qui sont attachés tout simplement à des
37:46mœurs françaises,
37:48pas républicaines.
37:50Ça veut dire que si on tire le fil de votre raisonnement,
37:52le voile n'est pas français.
37:54Et là, vous aurez des problèmes.
37:56Comment dire ? Le voile ne correspond pas
37:58à une tradition française.
38:00Je suis d'accord avec vous, mais c'est juste que
38:02si vous allez au bout de la logique,
38:04c'est insupportable pour le monde dans lequel on vit.
38:06Le monde médiatique, pas les français,
38:08la preuve. L'islam est une religion
38:10importée sur le sol de France.
38:12Ce n'est pas
38:14insultant de dire ça.
38:16Vous faites une inégalité de fait entre l'islam
38:18et la chrétienté en France, et ce sera
38:20pas toléré par certains.
38:22Vous ne pouvez pas comparer
38:24la religion chrétienne qui est
38:26sur le sol de France depuis 2000 ans
38:28avec une autre religion.
38:30Il faut ouvrir un débat là-dessus pour dire, doit-il y avoir une primauté
38:32à une religion en France ? Aux Etats-Unis, par exemple,
38:34le Président joue sur la Bible, et laïcité n'existe pas.
38:36Les deux faits.
38:38Il y a un mot.
38:40C'est là qu'il y a un débat.
38:42Il y a un mot pour ça, ça s'appelle
38:44les racines.
38:46C'est important, les racines.
38:48Il y a eu d'autres racines avant.
38:52J'aurais pu vous parler, évidemment, ce soir
38:54des menaces terroristes qui pèsent sur le
38:56pays, puisqu'aujourd'hui
38:58est une journée hommage,
39:00évidemment, à ce qui s'est
39:02passé il y a dix ans.
39:04Mais comme il nous reste peu de temps,
39:06que je vois notre ami Gauthier Lebrecht, qui va venir d'ailleurs
39:08nous voir, comme il nous viendra tous les soirs
39:10pour participer aux derniers instants de notre émission
39:12et pour nous donner le programme
39:14de ce soir, et je vous félicite encore
39:16pour vos brillants scores d'hier soir.
39:18Je voulais qu'on parle très rapidement
39:20sans doute du Groenland, parce que je disais
39:22qu'il y a des spécialistes du Groenland.
39:24Je pense qu'ils se frottent les mains.
39:26C'est toujours bien au Groenland qu'ils se frottent les mains.
39:28Pourquoi j'en fais un peu ?
39:30L'émission a été bien préparée.
39:32Ça lui vient comme ça.
39:34Mais pas du tout.
39:36Donald Trump va agrandir son territoire.
39:38Le futur président des Etats-Unis
39:40a plusieurs fois évoqué ces dernières semaines
39:42sa volonté de fusionner avec le Canada.
39:44Je ne sais pas si le Canada est d'accord ou pas.
39:46C'est drôle d'ailleurs.
39:48Donald Trump veut également avoir la main
39:50mise sur le canal du Panama
39:52et le Groenland.
39:54Le canal du Panama, c'est un peu plus compréhensible.
39:56Je vous propose d'écouter peut-être le sujet de Corentin Brio.
40:00Des envies d'expansion
40:02qui s'amplifient de plus en plus.
40:04Hier, lors d'une conférence de presse
40:06provocatrice,
40:08Donald Trump a réitéré ses envies
40:10de fusionner avec le Canada
40:12mais aussi d'annexer le canal du Panama
40:14et le Groenland.
40:16Nous avons besoin du Groenland pour des raisons
40:18de sécurité nationale.
40:20C'est ce qu'on me dit depuis longtemps,
40:22bien avant que je ne me présente aux élections.
40:24Écoutez, le canal du Panama est vital pour notre pays.
40:26Il est exploité par la Chine.
40:28La Chine.
40:30Et nous avons donné le canal du Panama au Panama.
40:32Nous ne l'avons pas donné à la Chine.
40:34Ils ont abusé. Ils ont abusé de ce cadeau.
40:36D'ailleurs, il n'aurait jamais dû être construit.
40:38Lors de cette déclaration,
40:40le président élu des Etats-Unis
40:42a également refusé d'exclure
40:44le recours à la force militaire
40:46pour accéder à ses envies,
40:48ce qui a suscité les réponses fermes
40:50des pays concernés.
40:52Le Groenland appartient au peuple groenlandais.
40:54Il s'agit d'un peuple très fier, d'une langue
40:56et d'une culture, d'un peuple qui lui est propre.
40:58Et comme le président du gouvernement du Groenland
41:00l'a déjà déclaré,
41:02le Groenland n'est pas à vendre.
41:06Je réitère ce que le président du Panama
41:08a déjà dit.
41:10La souveraineté de notre canal n'est pas négociable
41:12et fait partie de notre histoire de lutte
41:14et est une conquête irréversible.
41:20Entre questions de sécurité nationale
41:22ou préoccupations économiques,
41:24Donald Trump n'entend pas lâcher l'affaire.
41:26Hasard du calendrier,
41:28son fils Donald Trump Junior
41:30a envoyé des déclarations de son père au Groenland
41:32pour une visite privée en tant que touriste.
41:36Je précise que c'est le Groenland,
41:38ce n'est pas Groland,
41:40la principauté de Groland.
41:42Elle est épargnée par le président Trump
41:44pour le moment.
41:46Écoutez Jean-Noël Barreau,
41:48Trump a envahi le Groenland.
41:52Si vous m'interrogez,
41:54je pense que les Etats-Unis
41:56envahiront le Groenland.
41:58Est-ce que nous sommes entrés
42:00dans une époque qui voit le retour
42:02de la loi du plus fort ?
42:04La réponse est oui.
42:06Faut-il se laisser intimider ?
42:08Faut-il se laisser gagner par l'inquiétude ?
42:10Évidemment que non.
42:12Il faut d'abord se réveiller,
42:14se renforcer dans un monde
42:16gagné par la loi du plus fort,
42:18dans le domaine militaire,
42:20dans le domaine de la compétitivité.
42:22Vous êtes sûr qu'ils n'envahiront pas le Groenland ?
42:24Vous l'avez bien entendu.
42:26La nature profonde
42:28des Etats-Unis d'Amérique,
42:30ce n'est pas d'être impérialiste.
42:32Le Groenland est une colonie
42:34danoise jusqu'en 1953,
42:36date à laquelle il est entré
42:38dans la communauté du royaume danois.
42:40En 1979, l'île accède au statut
42:42de territoire autonome dont l'économie
42:44dépend toujours fortement des subsides
42:46versés par Copenhague.
42:48Le Canada ne reculera jamais face aux menaces,
42:50a dit le ministre des Affaires étrangères,
42:52Mélanie Joly.
42:54Les autorités canadiennes répondent à Donald Trump.
42:56La demande de Trump
42:58est moins loufoque
43:00qu'elle en a l'air.
43:02En 1946,
43:04les Etats-Unis avaient déjà fait la demande.
43:06Là, elle est moins loufoque qu'elle en a l'air
43:08pour deux raisons. A cause de la fonte des glaces,
43:10il y a de nouvelles routes maritimes
43:12avec les Chinois et les Russes
43:14qui sont dans les parages, et surtout au Groenland,
43:16il y a beaucoup de métaux rares
43:18qu'on ne trouve pour l'instant qu'en Chine,
43:20et Donald Trump voudrait mettre la main.
43:22On a bien compris.
43:24On se posait les questions du droit.
43:30Je n'ai pas dit qu'il allait arriver à ses fins.
43:32Fidèle à lui-même,
43:34il met un coup de pied dans la fourmilière.
43:36Monsieur Barreau dit le retour
43:38de la loi du plus fort.
43:40La loi du plus fort avait disparu ?
43:42Depuis quand ?
43:44Depuis quand, exactement ?
43:46La loi du plus fort ?
43:48Les démocrates américains
43:50ont vu un changement de paradigme.
43:52Même Poutine a été en voie de normalisation
43:54à la fin des années 90.
43:56Et là, il y a un réveil des empires.
43:58Les Chinois, les Russes, les Américains.
44:00La chaque chose qui m'étonne un peu,
44:02c'est la dernière phrase du ministre,
44:04qui s'étonne de l'impérialisme américain
44:06en disant que ce n'est pas leur tradition.
44:08Alors qu'il ouvre un bouquin d'histoire.
44:10Jamais au grand jamais,
44:12le Canada fera partie des Etats-Unis,
44:14a dit Justin Trudeau.
44:16Les travailleurs et les communautés de nos deux pays
44:18veulent qu'on soit l'un pour l'autre
44:20le plus grand partenaire commercial
44:22en matière de sécurité.
44:24Dernier mot, Didier Deschamps qui a annoncé
44:26son départ de l'équipe de France.
44:28Ce qui est étonnant,
44:30ce n'est pas tant qu'il le pense,
44:32c'est qu'il le dise.
44:34J'ai l'impression que ça affaiblit.
44:36Dominique, le syndrome.
44:38Si vous dites quand vous êtes en poste
44:40que vous allez partir,
44:42vous perdez un peu d'autorité
44:44sur ceux avec qui vous travaillez.
44:46Est-ce que ce n'est pas déjà un peu le cas ?
44:48Ah non.
44:50D'abord, il y a deux ou trois choses
44:52qu'on ne doit pas critiquer sur ce plateau.
44:54Didier Deschamps est un saint homme
44:56et c'est une icône.
45:00Je ne le connais pas
45:02et je n'ai pas d'informations,
45:04mais j'aime beaucoup Didier Deschamps.
45:06Il a perdu Loris Giroux et Griezmann
45:08et il ne s'y attendait pas.
45:10Je me demande s'il n'y a pas un petit coup de déprime
45:12sur le côté.
45:14J'ai plus mon ossature.
45:16J'ai du mal à suivre.
45:18Ce n'est pas une discussion pour nous.
45:20D'abord, pardonnez-moi,
45:22mais Loris a été remplacé par un gardien
45:24qui est si bon.
45:26C'est le jeu des entraîneurs
45:28qui perdent leurs joueurs.
45:30Limite d'âge.
45:32Vous l'écoutez comme on l'écoute.
45:38Toutes les bonnes choses ont une fin.
45:40Il faut savoir des stops aussi.
45:42Je l'ai toujours eu.
45:44Ça fait 12 ans.
45:46Ça va faire 14.
45:48Ça va.
45:50J'ai fait mon temps.
45:52J'ai encore du temps.
45:54Il y a des échéances qui nous attendent
45:56jusqu'à l'été 2025.
45:58La rentrée et ce quart de finale
46:00contre la Croatie.
46:02Après, la qualification pour la Coupe du monde.
46:04Voilà le programme.
46:08Philippe Gallo, un Nantais,
46:10qui a joué au FC Nantes
46:12dans sa jeunesse,
46:14devra choisir.
46:16C'est Zinedine Zidane
46:18qui sera en pôle.
46:20Didier Deschamps, c'est un homme exceptionnel
46:22qui traverse la vie médiatique sans un accro
46:24depuis 40 ans.
46:26Au poste où il est.
46:28Grand joueur de l'équipe de France, de Marseille.
46:30Vainqueur de la Coupe d'Europe.
46:32Grand joueur de l'équipe de France.
46:34Vainqueur de la Coupe du monde.
46:36Vainqueur de la Coupe du monde comme entraîneur.
46:38Vainqueur de la Coupe du monde comme entraîneur.
46:40C'est le plus beau palmarès
46:42de toute l'histoire du foot français.
46:44Je veux bien qu'on critique Didier Deschamps.
46:46Vous avez commencé à le critiquer en disant
46:48il n'aurait pas dû parler.
46:50Vous avez dit ça m'étonne qu'il parle.
46:52Vous avez commencé comme ça.
46:54Par une critique acerbe.
46:56Non, je ne le critique pas.
46:58Non.
47:00J'arrête.
47:02On est seul en fait.
47:06Vous savez que cet espace
47:08que nous occupons,
47:10le 20h21,
47:12depuis 2010,
47:14il se trouve que nous l'occupons à cette place là.
47:16Et c'était 20h foot.
47:18Pourquoi vous dites nous ?
47:20Parce que je ne veux pas dire.
47:26Et on parlait football.
47:28Il y avait 50, 60, 70 000 personnes.
47:30Hier soir, il y en avait 900 000.
47:32C'est pour ça qu'on parle moins de football peut-être.
47:36Cher Gauthier,
47:38hier soir,
47:40le documentaire a très bien fonctionné.
47:42Et le débrief aussi.
47:44Vous avez relancé les dossiers de l'écran d'Alain Gérôme.
47:46Vous passez un documentaire
47:48et vous faites une discussion après.
47:50Pour un jeune, quelle modernité.
47:52C'est à ce moment-là que je vends le programme.
47:54Ce joyeux lancement.
47:56Je vais y aller.
47:58On va évidemment reparler de ce qui s'est passé hier,
48:00Place de la République,
48:02avec un journaliste qui était présent sur place,
48:04qui a vu qui était Place de la République,
48:06qu'elle était le type de militant,
48:08qui a entendu les slogans à l'encontre de Marine Le Pen.
48:10Il y a même eu des appels au meurtre.
48:12Ce journaliste sera en plateau avec nous
48:14pour nous raconter ce qui s'est passé.
48:16On va aussi parler de la France insoumise.
48:18On va vous raconter ce qui s'est dit hier
48:20au procès de Sébastien Delogu.
48:22Qu'est-ce qui a été dit puisqu'il a été jugé.
48:24Il y a six mois de prison avec sursis
48:26Brigitte Macron, mais aussi ce qu'elle dit
48:28sur Le Monde, le journal Le Monde.
48:30Vous savez, avec ces fameux papiers qui ont été écrits
48:32contre Emmanuel Macron et ces fameuses citations
48:34qu'on met entre guillemets.
48:36Il y aura un duel politique, Charles Rodwell face à Laurent Jacobelli
48:38et d'autres séquences.
48:40C'est-à-dire qu'il y a une intervention de Brigitte Macron
48:42que nous n'aurions pas mis dans cette émission et qu'on entendra chez vous.
48:44Exactement.
48:46Je ne sais pas si vous l'avez diffusée ou pas.
48:50C'est ce que vous êtes en train de me dire.
48:52On va vous écouter.
48:54Jusqu'à 23h30.
48:56Nous serons devant notre téléviseur.
48:58Je vous remercie grandement.
49:00Laurent Capra était à la réalisation.
49:02Dominique Rémond était à la vision.
49:04Merci à Rodrigue Leprado, à Benjamin Nau
49:06qui était là, à Julien Durou
49:08et à Kylian Salé.
49:10Toutes ces émissions seront retrouvées sur cnews.fr.
49:12Restez avec notre ami Gauthier Lebret
49:14et nous on se dit rendez-vous
49:16demain matin.

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