Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous, Olivier D'Artigal, Jérôme Béglé, Geoffroy Lejeune, Philippe Bilger.
00:04 Nous sommes le 2 janvier.
00:06 Bonne année d'ailleurs à vous tous et à tous les téléspectateurs qui nous écoutent.
00:11 Bien évidemment, nous sommes le mardi 2 janvier.
00:13 Que se passe-t-il aujourd'hui ? Absolument incroyable.
00:16 Pas de tribunes contre Gérard Depardieu.
00:20 Ça je suis très très étonné.
00:22 C'est vraiment un jour sans tribunes.
00:25 Puisqu'il y en a eu plusieurs, comme vous le savez.
00:27 Ça vous a amusé toutes ces tribunes ?
00:30 Ça m'a beaucoup amusé.
00:33 On a l'impression que les artistes, le monde de Calais, ne sait plus où donner de la pétition.
00:38 C'est assez comique.
00:40 Et surtout ce qu'il y a d'amusant, si j'ose dire,
00:43 malgré une affaire qui n'est pas si dérisoire que cela, on en a déjà débattu,
00:48 c'est les motivations de ceux qui retirent leur signature de la tribune du Figaro.
00:55 Vous les avez compris ces motivations ?
00:58 Non mais elles sont...
01:00 Vous savez pourquoi ?
01:01 Oui, enfin je pense qu'elles... Ils ont peur.
01:04 Non, mais elles sont comiques tout de même.
01:07 Ah ben Patrice Lecomte, effectivement, Jacques Réber, c'est assez...
01:10 Ils n'avaient rien vu, ils ont été aveuglés.
01:13 Ils ont peur.
01:14 Ici, sans savoir...
01:15 Ils ont peur.
01:16 Et puis, oui mais...
01:17 Le monde de la culture est un des mondes qui charrie le plus grande intolérance.
01:23 Tous ceux qui ont travaillé dans le monde de la culture soulignent ça.
01:27 Il n'y a pas de place pour la voix dissidente, depuis toujours d'ailleurs.
01:31 Il y a une intolérance XXL dans ce milieu.
01:33 En l'état, on parle de personnes avec quelques qualités quand même, sur le plan artistique.
01:37 Mais ça n'a pas de rapport.
01:38 Une langue que vous avez aigrénée.
01:39 Ça n'a pas de rapport.
01:41 Donc ils savent qu'ils sont en danger parce qu'ils ne tourneront plus.
01:44 Ils pensent à eux.
01:46 On ne peut pas leur donner force et menteur.
01:48 Donc ceux qui ont retiré Kyrétropédale,
01:50 ils savent qu'ils sont blacklistés.
01:52 Leur carrière est en danger.
01:54 Vous dénoncierez un peu des gens comme Michel Faux,
01:56 comme Gaspard Proust, comme Christian Clavier.
01:59 Ce sont des gens qui n'étaient pas dans la mouvance majoritaire, loin s'en faut.
02:02 Et qui existent chacun dans leur...
02:04 Il faut vraiment avoir le talent de Christian Clavier, si vous me permettez.
02:08 Et les deux autres qui ont aussi beaucoup de talent d'ailleurs.
02:10 Je suis sûr qu'on pourrait en trouver d'autres.
02:12 Ça ne me vient pas là complètement.
02:13 Oui mais la grande différence, c'est que Michel Faux, il a toujours pensé ce qu'il pense là.
02:18 Tandis que là où ils peuvent faire la raison...
02:20 Ils sont ultra minoritaires mais ils existent.
02:22 Il est assez comique d'entendre ces retraits de signature
02:25 en se réfugiant derrière la prétendue extrême droite.
02:28 Parlez avec les gens qui dirigent le théâtre public.
02:32 Public.
02:33 Les directeurs.
02:34 Public.
02:35 Parlez avec ceux qui travaillent avec eux.
02:36 Ils racontent précisément ce monde absolument incroyable
02:39 où un artiste devrait être un résistant, un franc-tireur, un soliste.
02:44 Il n'y a pas plus intolérant que ces gens-là.
02:47 Notamment lorsqu'ils dirigent.
02:48 Il n'y a pas que le théâtre public qui existe en France.
02:51 L'opéra, l'opéra, la danse...
02:54 Essayez de rentrer à la comédie française en disant que vous votez pour Marine Le Pen.
02:58 Évidemment.
02:59 Mais public.
03:00 Je pense que personne ne voudra monter sur scène avec vous.
03:02 Le théâtre privé en France est encore assez vivace.
03:04 Il crée des spectacles.
03:06 Connaissez un comédien qui vote pour Marine Le Pen et qui le dit ?
03:09 Franck de La Personne.
03:10 Oui.
03:11 C'est le seul et le pauvre il est.
03:13 Il votait pour Jean-Marie Le Pen.
03:15 Il a gravé son cas, si j'ose dire.
03:18 Vous le savez bien.
03:20 Avant, vous pouviez voter pour François Hollande jusqu'à la fin de votre vie.
03:23 Vous aurez un tapis rouge.
03:24 Et Franck de La Personne, il a arrêté de tourner pendant quelques années.
03:27 Et même pour Fabien Roussel, ça sera encore bien vu.
03:29 Jean-Luc Mélenchon, alors là vous avez eu la Légion de Grâle.
03:33 Quand il a avoué qu'il votait pour Marine Le Pen, Franck de La Personne a arrêté de tourner.
03:36 Il a même été effacé d'un film dans lequel il l'avait tourné.
03:39 Absolument.
03:40 Quant à Michel Faux et Gaspard Cousse, je suis d'accord avec...
03:42 Mais revenons sur les tribunes. Aucune d'entre elles ne sont totalement bien...
03:46 Aucune d'entre elles ne sont totalement bien inspirées.
03:49 Ce sont des gens qui survivent grâce à leur mentalité.
03:52 C'est ça qui est fascinant, ce milieu qui devrait être de tolérance, d'esprit, d'ouverture, d'intelligence, de culture.
03:58 Ça n'a jamais été le cas.
03:59 La tolérance, l'ouverture d'esprit dans le milieu des institutions.
04:02 En tout cas, il n'y a pas de tribunes aujourd'hui.
04:04 C'est énorme.
04:05 Peut-être demain.
04:06 Un jour sans tribunes.
04:08 Demain, jour des enfants, jour de tribunes.
04:10 Demain, mercredi.
04:12 Ça va Philippe ?
04:13 Ça va tout à fait.
04:14 Les fêtes étaient bonnes ?
04:15 Excellente.
04:16 Ils vous demandent si vous n'avez pas trop bu ni mangé.
04:18 Non.
04:19 Vous avez vu que le dry joinery a commencé.
04:22 C'est aussi une des...
04:24 Moi je n'ai rien bu depuis le 1er janvier.
04:25 Moi je vais arrêter le 31 anchoire.
04:27 C'est une des injonctions morales nouvelles, j'ai vu, aujourd'hui.
04:31 C'est important de dire comment boire, comment fumer, que faire.
04:35 Il y a des applications sur les téléphones pour nous accompagner tout au long du mois de janvier.
04:39 Je vous jure, ce monde est merveilleux.
04:42 Bon.
04:44 Je voulais vous dire de l'information sérieuse, celle la plus sérieuse du jour.
04:49 C'est que le numéro 2 du Hamas a été éliminé aujourd'hui.
04:54 Il a été tué par une frappe israélienne près de Beyrouth.
04:57 Exilé au Liban depuis plusieurs années.
04:59 Saleh al-Harouri a été tué avec ses gardes du corps.
05:05 Et visiblement, c'est un tir ciblé.
05:07 C'est le numéro 2 du Hamas.
05:09 Il a été ciblé, vous voyez, l'immeuble à côté a été...
05:15 Les appartements ont été préservés.
05:18 Cette frappe visait donc le bureau du Hamas, situé dans la banlieue sud de la capitale libanaise.
05:23 Le premier ministre libanais a dénoncé comme un crime la frappe israélienne
05:27 qui a conduit à la mort du numéro 2 du Hamas.
05:29 Après avoir passé près de 20 ans dans les prisons israéliennes,
05:32 Saleh al-Harouri avait été libéré en 2010 à condition qu'il s'exile.
05:38 Je ne sais pas si ça peut changer quelque chose ces prochaines heures,
05:46 à la situation d'une guerre qui...
05:49 En même temps, je me souviens d'un débat passionnant
05:53 avec quelqu'un qui avait trouvé un propos que j'avais entendu
05:59 à la suite de l'assassinat d'un autre responsable du Hamas.
06:03 J'avais dit que je ressentais une joie mauvaise.
06:07 J'ai conscience que dans un monde idéal,
06:10 on ne devrait jamais se réjouir de la mort de quelqu'un.
06:13 Et je me suis beaucoup interrogé là-dessus.
06:16 Et j'entends ça, l'assassinat de ce deuxième numéro 2 du Hamas.
06:21 - Vous dites l'assassinat, c'est... - La mort.
06:24 Enfin, il voulait le...
06:26 - La neutralisation. - La neutralisation.
06:29 - C'est totalement normal.
06:31 Mais je continue à m'interroger sur la joie que j'éprouve.
06:35 Je la trouve pas très saine.
06:37 Mais en même temps, je peux pas dire que je vais pleurer.
06:40 - Non, mais l'Israël a clairement dit que les commanditaires
06:44 de ce qui s'est passé le 7 octobre seraient traqués inlassablement,
06:47 qu'ils soient dans la zone de Gaza, en Cisjordanie, à l'étranger.
06:50 - C'est plus dur de le faire au Qatar qu'au Liban.
06:53 - Je dirais que le Liban était le terrain naturel.
06:56 Après, est-ce qu'ils vont aller dans les Émirats ?
06:58 - Ce n'est pas une mauvaise remarque.
07:00 - La question n'est pas dénuée de fondement.
07:02 Jusqu'ici, non.
07:04 Mais je serai les cadres du Hamas.
07:07 Je ne me sentirai pas totalement et parfaitement en sécurité
07:10 parce que je suis au Qatar.
07:12 - Ah oui ? - Nous verrons.
07:14 Et en tout cas, je ne narguerai pas Tsahal
07:17 depuis mes bureaux ou mes appartements des Émirats arabes unis.
07:21 Juste ça.
07:23 - Retour en France avec la mère de Romain Surizet,
07:27 à Marie-Hélène Thorvald, qui a déposé une quatrième plainte
07:30 après avoir reçu aujourd'hui une nouvelle menace de mort.
07:32 Ce qui est étonnant lorsqu'on l'entend, c'est qu'elle dit
07:34 que personne ne l'écoute au plus haut niveau de l'État
07:37 et notamment au ministère de l'Intérieur.
07:39 Donc ça, c'est quelque chose qui peut m'étonner.
07:42 On va écouter les menaces de mort dont Mme Thorvald a été victime.
07:47 Elle était l'invitée tout à l'heure de Punchline.
07:50 - C'est une menace de mort, une nouvelle menace de mort
07:53 qui précise que je peux choisir ma mort, finalement,
07:58 soit une ravale de Kalachnikov ou une décapitation.
08:02 Je n'ai reçu aucun coup de fil depuis ce matin.
08:07 Après, ce que je souhaite, ce n'est pas du soutien,
08:10 c'est que je souhaite qu'il y ait de l'action,
08:12 une action qui vienne du gouvernement,
08:14 parce que la balle est dans leur camp
08:16 et le pouvoir revient au gouvernement.
08:19 - En revanche, elle a parlé des nombreux soutiens qu'elle reçoit,
08:22 soutien évidemment de la population et soutien du plus grand nombre.
08:26 - Un soutien très fort. J'ai surtout un grand soutien de la population,
08:30 puisque vous pouvez le constater notamment au travers des commentaires
08:33 qui s'opèrent sur les réseaux et toutes les lettres de soutien que j'ai reçues.
08:38 Finalement, j'ai porté la voix d'une France du quotidien
08:43 et d'une France qui refuse de subir.
08:46 Et j'en reviens à dire que la sécurité n'est pas un ressenti,
08:50 mais une réalité vécue par nombre d'autres.
08:53 - C'est étonnant quand même ce qu'elle dit.
08:55 - Surtout, vous avez vu la raison pour laquelle elle est menacée.
08:57 Ce qu'elle a dit était d'une banalité. Elle est très courageuse de l'avoir dit.
08:59 Mais globalement, ce sont quasiment des lieux communs aujourd'hui.
09:02 De parler de la délinquance, de parler des banlieues,
09:04 de parler de l'islamisation, de parler de la drogue.
09:06 Et ça lui vaut aujourd'hui, dans notre pays, ça vaut menace de mort.
09:09 C'est quand même absolument sidérant.
09:11 - Je trouve que ce ne sont pas des banalités d'abord,
09:14 parce qu'elles ne sont pas dites avec cette pertinence,
09:18 comme elle sait le faire.
09:20 Et d'autre part, j'insiste, elle le dit avec une sorte de modération,
09:25 de courtoisie qui donne beaucoup de prix à la vigueur de sa dénonciation.
09:29 Et qu'elle soit menacée, ça ne m'étonne pas,
09:32 et qu'elle ne soit pas soutenue par le pouvoir,
09:34 les êtres comme elle fatiguent, l'assent.
09:38 On déteste profondément les gens qui vous mettent en face de votre incurie.
09:43 - On va parler tout à l'heure d'Emmanuel Macron,
09:45 et on imagine que ce gouvernement puisse changer.
09:48 Je rêverais un jour d'avoir des gens comme Mme Toraval
09:51 dans un gouvernement au plus haut niveau.
09:53 Je rêverais d'avoir ce profil-là, qui n'arrive jamais.
09:56 Jamais en 50 ans ce profil-là est arrivé.
09:58 Parfois, vous avez des gens de la vie civile qui sont arrivés.
10:01 Autrement, vous avez des gens qui sortent de l'ENA,
10:03 qui sortent des cabinets, des purs politiques.
10:05 Mais quelqu'un qui a les mains dans le cambouis comme ça...
10:07 - Borloo avait été recruté sur son expérience à Valenciennes,
10:10 sur les politiques de l'asile.
10:11 - Borloo était un avocat de très haut niveau.
10:13 - Il a pris une expérience.
10:15 - Béchut, il était ce profil-là.
10:17 - Je cherchais des paroles d'homme.
10:19 - C'était un élu local.
10:21 - Pas du tout, c'est le maire d'Angers.
10:23 - C'est ce que je dis, c'est un élu local.
10:25 - Vous ne pouvez pas comparer.
10:27 - Mais je maintiens ce que j'ai dit sur Valenciennes.
10:30 - Dans ce cas dit, Philippe, il y a quelque chose d'authentique,
10:33 de sincère de Mme Toraval, quelque chose de proximité.
10:38 - Mais c'est le cas de l'ensemble des maires,
10:40 en toute étiquette politique confondue.
10:42 Le maire de Montargis avait dit des choses justes.
10:44 Vous interrogez Philippe Riau, maire de Grigny,
10:47 il va vous dire des choses réelles sur le réel, comme vous dites.
10:50 - Mais ce profil-là, vous voyez bien, même quand vous l'entendez,
10:55 quand vous l'écoutez parler, vous voyez bien qu'il y a chez elle
10:58 ce que les autres n'ont pas.
11:00 - Mais ils l'ont parce que...
11:02 - Ceux qui viennent de l'anarchie, la couche de vernis qui existe,
11:07 sur ceux qui dirigent le pays, là vous avez quelqu'un qui n'est pas du tout...
11:11 - Tout les gens qui nous gouvernent sont d'accord avec ce qu'elle dit,
11:13 c'est juste qu'ils n'ont plus le courage de le dire.
11:15 Quand vous parlez, comme on dit, "off" avec des politiques,
11:17 personne ne remet en cause ce constat, personne.
11:19 - Son nom est évoqué pour la liste aux européennes, vous avez vu.
11:22 - Mais en tout cas, il y a une authenticité, une sincérité, me semble-t-il,
11:26 qui touche le plus grand nombre.
11:29 Puisque nous parlons d'Emmanuel Macron, on va pas revenir sur...
11:32 - Comme Vincent Jambrain, maire de l'Aïlé-Rosse, au Lorient...
11:35 - Mais c'est quand même lui-même, il est quand même dans...
11:38 Il est LR, je crois, il est quand même dans un parti politique,
11:41 il est déjà lui-même d'un autre bois, si j'ose dire, que Mme Torraval.
11:46 - Et c'est pour ça qu'elle n'accepterait sans doute pas d'y entrer.
11:49 - Elle y était, elle était... - Non mais je veux dire, au gouvernement.
11:52 - Oui, mais Mme Torraval, ils lui proposeront même pas.
11:56 - Oui, mais comme le dit Olivier, on envisagerait...
11:59 - En fait, je vais vous dire, ça va même au-delà, il y a un mépris de classe.
12:03 Il y a un mépris de classe, voilà, c'est une petite mère de romance surisère,
12:09 on n'est pas du même monde, c'est ça la vérité, il y a un peu de ça.
12:13 - Un peu. - Un peu.
12:15 - Un peu. - Il faut être... La nuance.
12:17 - Oui, mais vraiment... - La nuance en 2020.
12:19 - Il y a un mépris de nuance. - Mais je ne me trompe pas faux.
12:22 - J'ai honte de... - Il y a quelque chose de ce goût-là.
12:25 En tout cas, les problèmes des petites et moyennes villes
12:31 ne sont rien à côté des problèmes de l'État,
12:33 donc vous ne saurez pas les résoudre comme il faudrait les résoudre.
12:35 - Mais Emmanuel Macron a théorisé ça en 2017.
12:38 - Regardez comme il l'a mieux dit que moi.
12:40 - Emmanuel Macron a théorisé ça en 2017 en disant "je ne viens pas de ce monde-là".
12:43 - Il a même dit plus, il a dit "soyez heureux d'être des amateurs".
12:46 - En tout cas, Mme Torraval, une vérité qui dérange,
12:49 elle a fait un tweet "justice pour Thomas, hashtag justice pour Thomas,
12:52 je suis à nouveau la cible d'une menace de mort sur mon compte Instagram, @tldi".
12:55 - Remaniement ou pas, vous avez annoncé.
12:57 - Remaniement, justement. On ne va pas en reparler sur les éveuts d'Emmanuel Macron.
13:00 - Vous avez des informations ?
13:02 - Non, personne n'a d'informations.
13:04 - Ça se saura.
13:05 - Non, mais personne n'en a. Arrêtez, vous en avez, vous.
13:07 - Mais vous en avez eu par le passé, quand même.
13:09 - Vous pensez que le président de la République va m'appeler et me dire
13:12 "tiens, j'hésite peut-être à faire ça, ça, ça".
13:14 - Il y a un environnement.
13:16 - Mais jamais.
13:17 - Il y a un environnement.
13:18 - Moi, j'ai vu, comme tout à chacun, le 31 décembre, ces drapeaux derrière,
13:24 je pensais que c'était des...
13:26 - C'est des vêtements, moi. Pendant 30 secondes, je me suis dit "tiens".
13:29 - La mangue de Portugal.
13:30 - Je me suis dit "ils ont mis des serviettes à sécher dans le jardin".
13:33 Mais non, c'était les drapeaux olympiques.
13:38 Bon, il y avait ce tarbre un peu déplumé, mais bon, c'est normal, puisqu'on est en décembre.
13:43 Mais c'est vrai que c'était...
13:45 Tu avais du mal à d'abord écouter, parce que ton oeil était distrait par autre chose.
13:49 - Mais comme cette cérémonie n'a absolument aucune importance,
13:51 ce n'est pas très grave non plus.
13:52 - On le remaniement.
13:53 - En revanche, le remaniement, est-ce que Mme Borne va partir ?
13:55 - Oui.
13:56 - Vous avez des infos ?
13:58 - Il l'a trop fortement remercié pour qu'elle ne parte pas.
14:01 Il avait parlé pareil après Edouard Philippe, après la Covid.
14:04 - Il peut tout se passer, y compris rien.
14:08 - Oui, je suis tout à fait d'accord.
14:09 - N'oubliez pas cette formule.
14:11 Il peut tout se passer...
14:13 - Dans les milieux bien autorisés, on s'entendait bien penser.
14:15 - Y compris rien.
14:16 Mais ce matin, j'ai quand même dit un peu le contraire.
14:18 Donc je vais essayer d'être cohérent par rapport à ce que j'ai dit ce matin.
14:20 On va voir les prétendants.
14:21 Mais écoutons d'abord le président qui a remercié.
14:23 Alors remercier a deux sens.
14:25 Quel est le sens qu'il a utilisé ?
14:27 Je vous propose d'écouter le président de la République.
14:30 - En 2023, la France est sans doute l'un des pays occidentaux
14:34 qui, en dépit du contexte, a pris le plus de décisions,
14:37 conduit le plus de transformations.
14:39 Certaines, comme la réforme des retraites, étaient, je le sais, impopulaires.
14:43 Je les assume.
14:45 Car je m'y étais engagé et elles étaient nécessaires au pays.
14:48 Tous ces mois passés ont donc été bien loin de l'impuissance qu'on nous prédisait.
14:54 Et c'est heureux.
14:56 Et je veux ici tout particulièrement en remercier la première ministre et son gouvernement.
15:01 - Il n'y a pas d'ambiguïté sur le mot "en remercier".
15:03 Il a remercié. C'était des remerciements chaleureux.
15:05 - Oui, nous sommes d'accord.
15:06 - Luc Ferry.
15:07 - Chaleureux !
15:08 - Chaleureux !
15:09 - Franchement, il aurait pu être plus enthousiaste.
15:14 - Non, mais bon.
15:16 - Ecoutons Luc Ferry.
15:18 - Mais c'est bien de le faire parce que ce n'est pas tous les 31 décembre
15:20 que le président remercie son gouvernement ou son premier ministre.
15:23 - Là, il va les remercier.
15:25 Pour le moment, c'est branle-bas de combat.
15:27 D'abord, tous les ministres ont annulé leur intervention à télévision et radio.
15:30 Ils sont tous au garde-à-vous.
15:32 - Il y a une date qu'il faut regarder, c'est que le texte sur la loi immigration
15:34 va être examiné par le Conseil constitutionnel pour le 20 janvier.
15:37 Et selon qu'il va être totalement retoqué, partiellement retoqué...
15:42 - Il n'y a pas de conseil des ministres demain matin ?
15:46 - Non.
15:48 - Et puis il y a plusieurs...
15:49 - Ah non.
15:50 - C'est déjà arrivé.
15:51 - Non.
15:52 On a fait le procès à Emmanuel Macron de procrastiner.
15:56 On a fait le procès de jouer sur les nerfs de tout le monde.
15:59 Donc, il est possible qu'il fasse le contraire là,
16:01 s'il veut faire quelque chose, qu'il le fasse vite.
16:03 Ou qu'il dise qu'il ne fera rien.
16:05 Ou alors, tout le monde va mouliner pendant des jours, ça n'a pas de sens.
16:09 Ou il dit qu'il ne se passe rien et puis on range nos...
16:12 - Un report de conseil des ministres, ça c'est déjà arrivé.
16:15 - Il attendait le jugement du SOP.
16:16 - Je ne pense pas qu'il soit certain qu'il se passe quelque chose avant le 10.
16:20 - Et bien moi, je... à votre avis...
16:22 - Moi je pense qu'avant le 10, il se passe quelque chose.
16:23 - Donc dans la semaine ?
16:25 - Oui, on est le 2.
16:27 - Eh bien rendez-vous la semaine prochaine.
16:29 - Nous n'y manquerons pas.
16:31 Écoutez Luc Ferry, qu'en pense-t-il sur ce qui se passe ?
16:36 - Il s'agit de construire un programme, ça prend du temps.
16:38 - Mais il faut être d'accord pour rétablir l'autorité.
16:43 - Emmanuel Macron n'a aucune espèce de conviction, d'aucune sorte.
16:48 Comme François Hollande.
16:50 C'est un centriste.
16:51 Par définition, un centriste, c'est prêt à aller à droite ou à gauche.
16:54 Comme disait François Mitterrand quand un journaliste lui avait posé la question
16:57 "Où est le centre ?"
16:58 Il a répondu "Au fond du couloir, à droite".
17:00 Et donc le centre, il est prêt à s'accorder avec la droite.
17:03 Et donc les LR auraient pu négocier un gouvernement d'Union nationale
17:08 en disant "Voilà, sur la sécurité, on veut ça, sur l'immigration, on veut ça,
17:12 sur l'école, on veut ça, et sur la dette publique, c'est le plus important, la dette.
17:16 On va dans le mur en klaxonnant."
17:18 Écoutez des gens comme Nicolas Baverez, comme Agnès Verdier-Mollinier
17:21 qui disent la vérité.
17:22 On a une dette qui est faramineuse, on a des taux d'intérêt qui grimpent,
17:26 on a un déficit de la balance commerciale qui est abyssal,
17:29 un déficit des comptes publics qui est abyssal.
17:31 On va dans le mur en klaxonnant.
17:33 Et ça, les gens ne le comprennent pas parce que les questions budgétaires
17:36 sont des questions compliquées que les Français ne connaissent évidemment pas.
17:39 Ils le comprennent, d'autant moins que pendant le Covid, l'argent a été magique
17:44 et il est sorti.
17:45 Donc d'expliquer qu'aujourd'hui il n'y en a plus, c'est un poil compliqué.
17:48 Justement parce qu'on a cramé beaucoup l'argent qu'à un moment donné,
17:51 il faut dire "Maintenant, on ne peut plus rien faire".
17:53 C'est quand vous avez été très dépensier qu'après vous êtes obligé
17:55 d'avoir une cure d'austérité.
17:57 Et Pierre Kimour roule Namasté.
18:00 - Avec le mieux de vos mots.
18:03 - Vous avez l'air de dire que...
18:07 - Et mieux vaut tard que jamais.
18:09 - Vous avez l'air de dire "Qui a bu boire un, qui a dépensé dépensera".
18:12 - Non, mais...
18:13 - "Qui a dépensé ne dépense plus".
18:14 - Et mieux vaut tard que jamais, Monsieur.
18:16 - Quand la bise est venue, la fourmi est obligée, la cigale est obligée d'être fourmi.
18:19 - Eh oui, non, c'est...
18:20 - Vous êtes fulgurant.
18:21 - Vraiment.
18:22 - C'était possible, alors on arrive.
18:24 - Alors, qui pour remplacer Elisabeth Borne ?
18:27 - On va commencer par peut-être quelques poids lourds.
18:29 Bruno Le Maire, il aurait évidemment le profil.
18:32 Visiblement, il faut quand même une entente particulière avec le président de la République.
18:35 Lui, Bruno Le Maire, souhaiterait sans doute une grande autonomie pour diriger.
18:39 Ça doit être compliqué avec le président de la République.
18:42 En plus, on souhaite, l'Elysée souhaite qu'il mène la liste européenne
18:49 parce que Stéphane Séjourné qui est pressenti, comme disait Thierry Roland,
18:53 il peut descendre tranquillement les Champs-Élysées, personne ne l'ennuiera.
18:56 Il peut même faire l'aller-retour, personne ne le connaît.
19:00 La seule fois qu'il a parlé, c'est pour dire du mal de ses nuls, Stéphane Séjourné.
19:04 Bon, Gérald Darmanin, il est plutôt bien à Beauvau.
19:08 - Oui, puis il sort du pétanque.
19:11 - Il est plutôt proche d'Édouard Philippe.
19:14 C'est pas forcément un atout.
19:17 - Les derniers temps, c'était pas bien. Dans le rapport...
19:20 - Gabriel Attal, il fait le job à l'éducation nationale.
19:24 Il vient d'être nommé. - Ouais, trop tôt.
19:27 - Oui, et puis surtout, si vous l'enlevez de l'éducation nationale...
19:31 Sébastien Lecornu, il y a un petit truc.
19:36 - Le plus plausible, c'est pas mon favori, mais je vous le dis.
19:40 - Julien Denormandie, régulièrement... - On l'avait riais d'Akka.
19:44 - Pourquoi vous dites ça ?
19:46 - Parce qu'il incarne pas l'ouverture politique et il a un peu trop fait savoir qu'il en voulait.
19:50 - Éric Dupond-Moretti, son seul souci, c'est qu'il pense qu'on est en 1986.
19:55 Donc personne ne lui a dit que Jean-Marie Le Pen n'est plus président du Front National.
19:59 Donc son logiciel, c'est pas...
20:02 - Et puis maintenant qu'il est devenu un gardesseau traditionnel,
20:05 c'est-à-dire qu'il ne fait plus de vagues, on peut le garder.
20:08 - Alléluia. - Vous avez dit du bien de Dupond-Moretti, mais qu'est-ce qui se passe ?
20:11 L'esprit de Noël est encore sans fou le 2 janvier.
20:14 - Mais il est devenu un gardesseau très classique.
20:18 - Alors là... - Il a fait du l'esprit de Noël.
20:21 - Breaking news, mesdames et messieurs.
20:23 J'espère que vous allez dire peut-être du bien de Nicolas Sarkozy, on ne sait pas.
20:28 - Oui, elle est parée. - Elle pourrait y aller.
20:30 - La semaine prochaine. - Je vous rappelle, mon cher Pascal,
20:34 que Nicolas Sarkozy a fait la campagne la plus éblouissante en 2007.
20:39 - Et on a remis une pièce dans la machine. En tout cas, Dupond-Moretti, sinon...
20:43 - François Bayrou. - Non.
20:45 - Il a une décision de justice, le 5 juin.
20:48 - Christophe Béchu dont vous parliez, c'était sympathique.
20:51 - Il y a un petit moment Béchu. - Il a beaucoup Béchu ?
20:56 - Un petit moment Béchu, c'est vrai. - Alors Christine Lagarde en revanche...
21:00 - Moi j'y crois assez. De cette liste, j'en fais ma favorite.
21:03 Mais je me remettrai un autre dans la prochaine.
21:05 - Olivier Véran, je m'en jure, a rassé les nôtres du Premier ministre.
21:08 - Il y a quelque chose de sournois, parfois, chez Olivier Véran.
21:12 - Un pouvoir incroyable, il veut faire manger un rat.
21:16 - Et puis, ce matin, j'aime bien David Lysnard, qui est un coliste,
21:20 qui est un maire, un homme de terrain, mais manifestement...
21:23 - Et l'ouvrier. - Franck Louvrier, maire de La Boule.
21:27 Premier ministre. - Ouais.
21:30 - Franck Louvrier. - On circule.
21:32 - Vous lui voulez du bal ? - Beaucoup d'ambition.
21:35 - Si j'avais deux noms à sortir, ce serait Lagarde et Louvrier.
21:39 - Moi je suis pas Lagarde. - Moi aussi Lecornu.
21:41 - Bon, écoutez... - C'est clair, trop classique.
21:44 Moi je suis un joueur, je prends des risques.
21:46 - Ecoutez, franchement, je ne suis pas sûr que le futur...
21:49 - Pascal Perrault, Premier ministre ?
21:51 - Je ne suis pas sûr que le futur Premier ministre soit dans cette liste.
21:54 - Vous pensez à qui ? - Merci de me l'avoir présenté.
21:57 - Je... je... je ne sais pas.
22:02 - C'est le paysan, il sort d'Ivage de l'Étable,
22:04 il dit "je vais vous vendre la 11ème", vous l'avez pas vu,
22:06 mais vous la prenez quand même.
22:08 - Excusez, monsieur...
22:12 - Béglé. - Entre les rats et les vaches.
22:14 - Les rats, les vaches.
22:16 On va marquer une pause, il est 20h27, si vous nous rejoignez.
22:19 D'abord je remercie Ediotte Deval qui avait assuré la maison
22:22 et si bien gardé la maison.
22:24 Vous avez été sages avec lui.
22:26 Vous parlez plus, il ne vous le dit pas la parole.
22:29 - Non, il arrive à... - Celui qui parlait le moins, c'est Gauthier Lebret.
22:32 - Il parle... - Beaucoup, presque autant que vous.
22:34 - Non. - Si, si, je vous jure.
22:36 - Vraiment, il est très très bavard. - Ça m'étonne pas.
22:38 - Mais il est très bien. - Regardez-le.
22:40 - Ça ne m'étonne pas. - Ils ont obtenu la boutique quand même.
22:43 - Ils ont été parfaits. - Oui, oui.
22:45 - La pause, nous revenons dans une seconde et on pourra vous faire...
22:49 On reviendra avec ce qu'a dit Luc Fieri sur Marine Le Pen.
22:52 Alors ça a déchaîné aussi, ceux qui ont toujours un logiciel des années 80.
22:56 Bon, est-ce qu'on peut revoir la liste ?
23:02 Parce que ça bouge.
23:04 - Et le Premier ministre est dans la liste.
23:06 - Ah, bah vous voyez.
23:08 - Le Premier ministre, Mesdames, Messieurs, est dans la liste.
23:10 Simplement, il y a contrôle extrêmement important sur son nom.
23:14 - Je dirais Christine Lagarde, moi. - Pour savoir si ça passe.
23:17 - Oui, je dirais Christine Lagarde.
23:19 - Donc, il y a contrôle, effectivement, parce que...
23:22 - Et c'est dans la liste.
23:24 - Bah, écoutez, c'est un informateur qui me dit...
23:28 - Conseiller du soir. - Non, non, non.
23:30 - Si c'est dans la liste, je dirais Béjou Lagarde, voilà.
23:32 - Bon, il s'amuserait pas à faire ça.
23:34 C'est évidemment pas l'Elysée qui donnerait ça.
23:37 - Parce que si il y a contrôle, ça veut dire que c'est quelqu'un qui n'est pas déjà ministre,
23:40 parce qu'il a, il ou elle a déjà été contrôlé.
23:43 - Donc vous retirez le maire d'Armana, Attal, Lecornu, Dupont-Moretti, Béchu, Véran.
23:50 Il nous reste donc de Normandie, Lyssenaer et Bayrou Lagarde.
23:56 Moi, je vous retire Bayrou pour les raisons judiciaires qu'on a dites tout à l'heure.
24:00 De Normandie, j'y crois pas pour ce que je vous ai dit tout à l'heure.
24:02 Il resterait donc Lyssenaer et Lagarde. Je retire Lyssenaer, je donne Lagarde.
24:06 - Lyssenaer, je n'y crois pas, il ne l'acceptera jamais.
24:09 Et d'autre part, Lagarde, peut-être que pour une fois, elle suivra le conseil de Nicolas Sarkozy.
24:16 - Pardonnez-moi, mais, pardonnez-moi, arrêtez avec "il ne l'acceptera jamais".
24:20 Il n'y a pas, au monde, il n'y a pas un Français qui refuse d'être Premier ministre le jour où tu l'appelles.
24:26 Ils trouveront toujours des bonnes raisons.
24:28 - Je ne voulais pas, je ne voulais pas, mais bon, attention, j'ai fixé mes conditions et le Président a accepté.
24:35 - Malheureusement, on ne le saura jamais, mais si on le propose à David Lyssenaer, je parie de lui dire "ah non".
24:44 - Je m'arrête sur Lagarde. Si c'est dans Lys, je m'arrête sur Lagarde.
24:47 - Écoutez Luc Ferry qui a parlé de Marine Le Pen, parce que c'est très intéressant, parce que...
24:51 - Évidemment que Marine Le Pen, non seulement n'est pas Jean-Marie Le Pen, mais évidemment que le procès en extrême droite qui lui est fait n'a pas de sens.
25:03 On peut critiquer Marine Le Pen sur beaucoup de choses, sur sa politique économique, etc., mais ça n'a pas de sens au sens politique, bien évidemment.
25:12 Alors Luc Ferry l'a dit, tout le monde le dit, en fait c'est 80% des journalistes qu'ont trouvé 80% des Français.
25:17 Dès que vous allez dans la rue, les Français ne pensent pas que Marine Le Pen soit d'extrême droite.
25:22 Mais Luc Ferry l'a dit et ça a créé effectivement quelques remous.
25:28 - Je ne pense pas que Marine Le Pen soit fasciste, je la connais un peu, je sais très bien qu'elle n'est ni raciste ni antisémite.
25:35 Je suis désolé de dire ça à mes amis intellectuels de gauche qui veulent à tout prix dire "c'est le nazisme qui revient".
25:40 Regardez Madame Belloni en Italie, ce n'est pas le fascisme qui est revenu en Italie.
25:44 Donc tout ça est assez ridicule. Marine Le Pen c'est la droite populaire et républicaine.
25:49 - J'ai l'impression que vous me décrivez Jacques Chirac.
25:52 - Mais elle est moins à droite que Pendreau et Pascua en 1970, voilà c'est la vérité.
25:56 Et ça n'a rien à voir avec l'extrême droite. L'extrême droite était antisémite, elle était raciste.
26:01 - C'est pas votre définition de l'extrême droite d'ailleurs.
26:03 - L'extrême droite, c'est comme l'extrême gauche, l'extrême droite était révolutionnaire.
26:07 - Factueuse.
26:08 - Elle était factueuse, elle assassinait les opposants, elle voulait prendre le pouvoir par les armes et par la violence.
26:13 Elle était antisémite et raciste. C'est absolument pas le cas de Marine Le Pen qui n'est ni antisémite ni raciste et qui est évidemment républicaine.
26:20 Moi j'ai des désaccords avec le Rassemblement National, mais beaucoup plus sur le plan économique que sur le plan moral ou politique.
26:28 Il faut arrêter de dire que c'est le fascisme et que c'est l'immoralité. C'est pas vrai, c'est simplement faux.
26:33 Et les 42% qui ont voté pour elle savent que c'est faux.
26:36 Et donc quand on insulte ces gens-là, on les renforce, à la limite on va les rendre racistes si on continue.
26:42 Voilà, c'est idiot comme raisonnement. Cette espèce de moralisme débile des intellectuels de gauche est fascinant pour moi.
26:48 - Je trouve qu'il est remarquable.
26:50 - Ah oui, par que des intellectuels de gauche, du macronisme ?
26:54 - Bon, la dédiabolisation ne suffisait pas, la droite passe en mode légitimation du RN et en faisant un parti républicain et populaire, Olivier Faure.
27:01 Le racisme est une invention des intellectuels de gauche, le programme du RN, celui de feu est RPR et les CV sont envoyés directement à Marine Le Pen.
27:08 Bon, Olivier qui continue, mais...
27:10 - C'est le seul message qu'il envoie depuis 2 ans. Il ne sait dire que ça, que ça, que ça, que ça.
27:16 - Mais il a vendu son âme à l'ANUFS, autrement il ne ferait même plus de politique, monsieur Olivier Faure, s'il n'avait pas eu cette alliance.
27:25 Tellement il est bon. Et quand le PS s'est présenté, ils ont fait moins de 2%.
27:28 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ce sont des lilliputiens de la pensée.
27:32 Ils n'ont toujours pas compris ou ils ne veulent pas comprendre, c'est contre-productif.
27:36 - Ils n'ont plus que ça, ils n'ont plus qu'une chose à dire.
27:38 - Ils n'ont plus qu'une chose à dire, c'est...
27:40 - Lutter contre l'extrême droite, on voit partout d'ailleurs.
27:42 - Contre la bête immonde. Il continue.
27:44 - Si Marine Le Pen disparaissait, ce serait dramatique pour la gauche et l'extrême droite.
27:48 - Elle ne saurait plus quoi dire.
27:50 - Thomas Porte, Luc Ferry, l'homme qui appelait les policiers à tirer à balles réelles sur les manifestants,
27:55 dresse les louanges de Marine Le Pen. Il ne dresse pas les louanges de Marine Le Pen.
27:59 Il dit ce qu'elle n'est pas selon les hommes de gauche.
28:02 La bourgeoisie prépare son alliance avec l'extrême droite, allons-y.
28:06 Ça c'est une référence fine à l'Allemagne.
28:08 La bourgeoisie prépare son alliance avec l'extrême droite, c'est le sous-texte.
28:11 Ils sont prêts à tout pour conserver leur privilège de caste.
28:14 - Mais encore une fois...
28:16 - Je rappelle que les milieux populaires, en fait, là où il dit "Monsieur Porte, politiquement n'importe quoi",
28:21 ce sont les milieux populaires.
28:23 - Qui votent d'abord pour le Rassemblement National et après pour la défense.
28:27 - Et l'électorat de gauche, précisément les employés, les ouvriers, etc., ne vote plus à gauche.
28:33 - Désolé, qu'il y ait une paresse intellectuelle sur la manière aujourd'hui de riposter au RN, je vous l'accorde,
28:41 mais vous passez par pertes et profits, en tout cas vous n'en parlez pas,
28:44 le fait que ce thème-là est surtout nourri politiquement par l'extrême centre, par le macronisme,
28:51 qui justement commence la prochaine campagne européenne en installant de nouveau ce paysage.
28:58 - Oui, mais Olivier... - Non mais c'est vrai, il n'y a pas que la gauche.
29:01 - Oui, mais pas pour les mêmes motifs.
29:03 Le macronisme, c'est son impuissance régalienne qui fait monter considérablement...
29:09 - C'est souvent des gouvernements de la couleur du macronisme
29:12 qui a amené derrière des pouvoirs politiques de la couleur de Marine Le Pen.
29:17 - Souvent ? C'est-à-dire ?
29:18 - C'est passé en Italie, c'est-à-dire un extrême centre, des technocrates qui ont préparé la transition
29:27 à une droite que moi j'appelle plutôt communiste, xénophobe et avec aussi du racisme.
29:31 - Quand vous n'écoutez pas le peuple depuis 40 ans, quand vous n'avez pas de résultats,
29:37 effectivement ceux qui n'ont jamais été au pouvoir sont entendus.
29:40 - Bien sûr. - C'est aussi bête que ça.
29:42 - Oui, mais c'est le mécanisme.
29:44 - Voilà, David Lyssenaar a tweeté dans un autre registre,
29:47 "Matinion, je suis très reconnaissant à ceux qui pensent à moi,
29:49 mais le PR, le président de la République, ne me proposera pas d'être PM,
29:56 ce qui m'évitera de refuser, car la politique de sursaut que nous préparons avec nouvelle énergie
30:02 exigera force, cohérence au sommet de l'État et majorité."
30:06 C'est une nouvelle énergie, évidemment, c'est le mouvement qu'il met en place.
30:10 - Donc si on reprend votre liste, on arrive sur la garde.
30:15 - C'est-à-dire que je n'ai pas parié avec vous, donc vous ne pouvez pas gagner un pari avec moi.
30:18 - Si, si. - Pourquoi, qu'est-ce que vous dites ?
30:20 - Même si on lui proposait, il dirait non.
30:22 - Oui, mais on ne lui a pas proposé.
30:24 - Attendez, j'ai tendance à compliquer. - Oui, mais si.
30:29 - Il dit qu'on ne lui proposera pas. - Mais si.
30:31 - Gagnez-les, pareil. - Oui, mais vous n'avez rien gagné du tout.
30:34 - Vous n'étiez pas loin de dire que si on lui proposait, il accepte.
30:37 - Je pense que si on lui proposait, je pense que quand on propose à quelqu'un un poste de ce type,
30:43 il refuse pas, on lui fait de la politique.
30:45 C'est comme si tu es un joueur de football et que tu dis "je ne veux pas jouer en équipe de France", c'est pareil.
30:48 - Mais je vous ai démontré que non. - Oui, mais vous m'avez démontré,
30:51 mais le cas n'est pas arrivé, donc...
30:53 - Mais il a dû écouter ce qu'on s'est dit tout à l'heure pour intervenir comme ça.
30:58 - Mais toute la France écoute ce qu'on dit.
30:59 Et puis après, les gens, en fonction de ce qu'on a dit, les uns les autres, ils se positionnent.
31:04 - Bon, on vous écoutait une option de Christine Lagarde qui se dégage.
31:09 - C'est ma théorie, on verra bien.
31:13 - Moi, franchement, je n'ai pas de pronostics.
31:17 Est-ce que vous voulez qu'on parle des cambriolages de stars ?
31:21 Parce que ça, c'est quand même extraordinaire ce qui se passe en France.
31:24 Ces derniers temps, ce qu'on appelle le "home-jacking",
31:28 j'aime pas utiliser ce genre de mot "home".
31:30 - C'est cambriolage, c'est très bien.
31:32 - Oui, mais c'est quand les gens sont là.
31:34 - C'est cambriolage, ce soir.
31:35 - Vous voulez être vraiment cambriolé chez votre voisin ?
31:37 - Non, mais c'est quand les gens sont présents.
31:39 - Oui.
31:40 - Avec la personne présente, c'est le "home-jacking".
31:43 - Oui.
31:44 - Donc, alors, cambriolage avec la personne présente, si vous voulez.
31:47 Ces derniers mois, plusieurs personnalités...
31:49 Je vous parle de ça parce que ce soir, c'est Nikos Aliagas
31:52 qui a été non pas lui cambriolé parce qu'il n'était pas là.
31:55 Ce phénomène n'est pas nouveau.
31:58 Il a été cambriolé, mais il n'était pas présent.
32:00 - C'est un cambriolage classique.
32:01 - Ils ne sont même pas entrés, je crois.
32:03 - Ah, ben, c'est pas un cambriolage.
32:05 - Non, mais justement, vous dites...
32:06 - Il y avait des gens qui rodèlent.
32:08 - Il a été cambriolé, il ne l'a pas été.
32:11 - Les gens qui passent devant votre maison, ça ne fait pas attention.
32:15 Ça ne fait pas attention quand même.
32:18 - Vous-même, vous n'avez commis une erreur.
32:20 - L'obsession sécuritaire nous a amené vraiment un peu loin.
32:22 - Mais vous n'avez commis une erreur.
32:24 - Ce sont des voleurs qui ne sont pas rentrés.
32:27 C'est le pire.
32:29 - Vous dites qu'il a été cambriolé, ce qui est faux.
32:33 - Philippe a raison.
32:34 - Pourquoi ?
32:35 - Parce que ça n'a pas été...
32:36 - On a vu une voiture qui était bizarre.
32:38 Il l'a stationnée devant sa maison.
32:40 - Cyril Lignac a été cambriolé dans la nuit du 26 au 27 décembre.
32:43 Il n'était pas sur place.
32:45 Vita et sa famille ont été victimes d'un home-jecking à leur domicile,
32:49 situé à Royemel-Maison.
32:51 Quand vous avez vécu un home-jecking...
32:53 - Rappelez-vous les épaules de tapis, les pauvres.
32:55 - Je pense que vous êtes traumatisés pour l'ensemble de votre vie.
32:58 - Bien sûr.
32:59 - Les épaules de tapis, vous avez parfaitement raison.
33:01 Alexandre Letellier, c'est le gardien du Paris Saint-Germain.
33:04 Sa compagne, influenceuse Chloé Letellier,
33:06 et leurs deux enfants avaient subi un violent cambriolage.
33:09 - Ils gardaient mal son appartement.
33:12 - Bruno Guillon avait été séquestré avec sa femme et son fils
33:17 à son domicile de Tessancourt-sur-Aubette.
33:20 Et je pourrais également parler de Donnarumma-Avenue-Montagne.
33:24 - Et Marc Inos, à une très belle...
33:26 - C'est plus longtemps, Marc Inos.
33:28 Oui, là aussi, c'est plus longtemps.
33:30 Mais là, c'est très récent, Donnarumma, c'était cet été.
33:33 Avenue-Montagne.
33:34 Et là, pareil, ils sont rentrés.
33:36 Et vous devez être quand même très traumatisés
33:38 une fois que vous avez quelqu'un en face de vous qui vous frappe,
33:41 qui vous moleste, etc.
33:43 Alors, je voudrais que nous écoutions Reda Belac,
33:46 qui est porte-parole d'une ITS-GB,
33:48 parce que c'est passionnant de l'écouter.
33:50 Comment opèrent ceux qui volent ?
33:52 - Sini Niak a été cambriolé la semaine dernière.
33:55 On a Vita, il y a 15 jours.
33:57 Là, on parle de séquestration.
33:59 C'est deux sujets un peu différents, mais on peut aborder les deux.
34:02 Mais on constate que les stars,
34:04 que ce soit les joueurs du Paris Saint-Germain,
34:06 que ce soit M. Guillaume,
34:08 sont de plus en plus souvent cambriolés.
34:11 Vous avez beaucoup de stars aujourd'hui, ou de personnalités,
34:14 qui annoncent leur départ en vacances
34:17 ou qui font une déclaration sur les réseaux sociaux
34:21 en disant "Tiens, je suis à telle fête".
34:23 Et du coup, les individus,
34:25 soit via un réseau de livraison de nourriture,
34:33 de livraison de colis,
34:35 arrivent à obtenir les adresses de ces personnalités victimes,
34:40 ou des personnes qui ne sont pas forcément des personnalités.
34:44 On l'a vu sur une affaire à Paris
34:46 où une dame qui gardait des enfants
34:49 s'est faite agresser par des individus qui étaient habillés
34:53 en tenue de livraire de repas.
34:56 Et donc, ça peut toucher tout le monde.
34:59 Mais de manière générale,
35:01 ça ne touche très généralement que les personnes aisées.
35:04 Plus qu'aisées d'ailleurs,
35:06 parce que là on est sur des gens qui sont milliardaires.
35:08 Les joueurs du Paris Saint-Germain,
35:10 ce sont des gens qui gagnent énormément d'argent.
35:12 Alors, Reda Belhach, on va l'écouter une deuxième fois.
35:14 Comment lutter ?
35:16 Pour lutter contre ce phénomène,
35:19 il faut s'équiper soit d'une société de surveillance,
35:23 soit de caméras privées personnelles,
35:26 ce qui va nous permettre peut-être d'intervenir en flagrant délit
35:29 si la victime est absente de son domicile ou est présente aussi.
35:34 Parce que c'est ce qui s'est passé avec le joueur du Paris Saint-Germain.
35:37 On a pu intervenir et procéder à trois interpellations sur quatre,
35:40 ce qui est très rare.
35:42 On l'a vu encore sur le cambriolage de la personnalité chef de cuisine très connue.
35:48 On a interpellé des individus à proximité du domicile
35:53 qui sembleraient être les auteurs du cambriolage.
35:59 Donc, à partir du moment où déjà on est équipé au niveau d'une alarme
36:03 ou d'une simple caméra Wi-Fi,
36:08 on peut déjà déjouer ou interpeller en flagrant délit les auteurs de ces méfaits.
36:14 Je salue Stéphane et je ne dirai pas de quel bac il est,
36:18 mais c'est quelqu'un qui travaille dans la BAC et qui est un de nos contacts
36:21 et qui me dit "il faut se méfier quand vous faites livrer un repas ou autre chose,
36:26 les livreurs donnent les indications et revendent les codes d'appartement ainsi que les adresses".
36:35 Donc ça c'est quelqu'un du terrain, qui est de la BAC, qui est confronté à la réalité.
36:40 Alors c'est terrible parce qu'il y a beaucoup de gens qui vont hésiter aujourd'hui à commander
36:45 et on connaît beaucoup moi qui ne commande plus rien précisément à cause de ça.
36:49 En tout cas, il faut saluer l'incroyable efficacité des forces de police
36:54 dans les enquêtes suivantes et home-checking.
36:58 C'est extraordinaire comme en réalité il y a pratiquement des résultats immédiats.
37:03 C'est assez remarquable.
37:05 Oui, les gens pour tapis...
37:09 C'est ce que je veux dire, le couple tapis on le cherche toujours.
37:12 Mais bon, en général...
37:14 Mais en fait tapis c'était effrayant, vous pouvez faire des photos,
37:17 c'est effrayant pour se remettre d'une chose comme celle-là.
37:21 Et ça, ça se multiplie.
37:23 A priori, il y a de plus en plus et même parfois des boulangers qui sont agressés,
37:28 des petits commerçants pour des sommes parfois aussi dérisoires.
37:31 Donc il y a une insécurité très grande de ce point de vue-là.
37:34 Vous avez vu dans les petits commerçants, dans les boulangeries,
37:36 vous avez des machines pour la monnaie, il y a des caisses.
37:38 Donc c'est des espèces de coffres forts dans lesquels vous payez,
37:41 ce qui soi-disant évite qu'on leur fasse la caisse à la fin de la journée ou de la semaine.
37:46 Dans l'actualité également, il y a eu cette agression sexuelle au Trocadéro.
37:50 C'est une jeune fille, une fillette, même dans la nuit de samedi à dimanche,
37:53 proximité du Trocadéro, un homme de 35 ans a été interpellé
37:56 après avoir embrassé de force une fillette de 7 ans sur la bouche.
38:01 Et son père a accepté de témoigner.
38:04 L'individu qui était fortement alcoolisé au moment des faits a été interpellé.
38:09 Il est placé en garde à vue.
38:10 Il est jugé, et il sera jugé ces prochaines heures,
38:15 en comparution immédiate pour agression sexuelle sur un mineur de 15 ans
38:18 par un majeur avec différence d'âge d'au moins 5 ans.
38:22 Il est né en Afghanistan.
38:24 Il dispose d'un titre de séjour en France.
38:28 J'ai l'impression que cette phrase, vous la dites.
38:31 Non, mais lui, il n'est pas au QTF.
38:33 Il est né en Afghanistan.
38:35 Mais c'est le droit d'asile dévoyé.
38:37 C'est pour ça que la loi d'immigration ne répond pas à deux choses importantes.
38:43 Le droit d'asile dévoyé et les QTF qu'il faudrait renvoyer.
38:46 Et 93% des QTF qui ne sont pas exécutés.
38:49 Donc, ça ne va pas changer.
38:51 Et là, j'ai peur que ça ne change pas à 100% la situation.
38:55 Mais écoutez le père de cette fillette.
38:58 Ma fille qui a été agressée par un individu, je pense que de 25 ans,
39:05 parce qu'au début, ils avaient dit 35 ans.
39:07 On était au niveau de la Torre Eiffel.
39:09 Et puis, on est remonté, vous savez, pour aller sur le trocadéro.
39:14 Et moi, j'étais devant avec ma petite fille.
39:17 Et l'autre, elle était avec sa maman.
39:20 Et sa maman, elle lui tenait la main.
39:22 Parce que contrairement à ce qui a été dit, elle n'était pas isolée.
39:26 Donc, elle était bien avec sa mère.
39:28 - Parce que certains ont dit qu'elle a échappé au regard.
39:30 - Non, non, pas du tout.
39:32 En fait, l'individu est arrivé par surprise.
39:35 Par derrière, il a pris la fille.
39:37 Il l'a serrée contre lui.
39:40 Il l'a embrassée dans la bouche.
39:43 Et puis, moi, à un moment donné,
39:45 j'entends ma femme qui est en train de crier.
39:47 Puis, je me retourne et je la vois.
39:50 Elle était en train d'arracher la fille à l'individu.
39:52 Puis, elle le pousse au le poussant.
39:55 Et puis, je vois ma fille, elle avait la main dans la bouche.
39:58 Un moment, j'arrive au niveau de madame.
40:02 Et j'explique. Je dis qu'est-ce qui se passe?
40:04 Elle m'a dit qu'il a embrassé ma fille.
40:06 Je me suis jeté directement sur lui.
40:08 Je l'ai tiré par sa capuche.
40:10 Et je l'ai plaqué au sol.
40:12 Je lui ai demandé tout de suite à madame d'appeler la police.
40:15 Un témoignage digne, évidemment, de ce père.
40:17 Et surtout, qui a rajouté qu'il n'avait pas voulu se faire justice lui-même.
40:22 On va l'écouter.
40:23 Mais, voilà, on peut s'interroger une nouvelle fois
40:25 sur la présence d'un afghanistan avec un titre de séjour qui a été validé.
40:28 Parce que là, c'est encore...
40:30 C'est un autre cas. Il a été validé.
40:32 Donc, on a accepté.
40:34 Mais, souvenez-vous, Pascal, au moment où les talibans ont repris le contrôle en Afghanistan,
40:37 ceux qui disaient "attention, le droit d'asile automatique pour tous les afghans qui vont vouloir venir,
40:41 c'est pas forcément une bonne idée", se faisaient insulter.
40:43 Etaient accusés de trahir l'honneur de la France, comme on disait.
40:48 Alors que, de fait, on ne peut pas accueillir tous les gens qui vivent dans des pays
40:51 où il y a des coups d'État, où il y a des renversements de pouvoir, etc.
40:53 C'est pas possible.
40:54 D'ailleurs, on ne les accueille pas tous.
40:56 Non, mais par contre, celui-là est parfaitement légal.
40:58 Et, inévitablement, quand tu accueilles des afghans sans te demander
41:02 ce qu'ils vont venir faire dans notre société,
41:04 il y en a qui veulent embrasser des gamines de 7 ans.
41:06 Parce que, culturellement, c'est autre chose.
41:08 C'est un autre rapport à la civilité, aux femmes, à tout.
41:11 En l'occurrence, il avait bu, en plus.
41:14 En plus, il avait bu.
41:16 Écoutez le père qui a souligné qu'il ne voulait pas se faire justice.
41:20 J'ai tenu quand même mon sang-froid.
41:24 Parce qu'il s'agit de ma fille.
41:26 J'ai pas voulu faire ma justice moi-même.
41:28 À un moment donné, j'ai réfléchi.
41:30 Avant de faire quoi que ce soit.
41:32 J'ai préféré que la justice soit faite.
41:38 Espérant que ce sera le cas.
41:40 Et puis, sachant que c'est pas la première fois
41:44 qu'il y a eu des effets similaires à cet endroit.
41:48 Parce que si, maintenant, on ne peut plus aller en sécurité,
41:53 se promener en famille, dans une ville qui est Paris,
41:57 qui a vraiment cette...
41:59 On connaît très bien Paris dans le monde.
42:02 C'est une des plus belles villes au monde.
42:05 Moi, j'ai toujours dit que c'était la plus belle.
42:08 Mais si on n'est pas en sécurité dans cette ville,
42:11 ça commence à devenir très grave.
42:13 Ça devient de plus en plus dramatique.
42:16 Que ce soit pour les Parisiens eux-mêmes,
42:18 ou même pour les touristes.
42:20 C'est pas une bonne image.
42:22 J'ai même des gens de la famille qui ne sont pas là,
42:25 qui ne vivent pas en France.
42:27 Ils me disent qu'on ne veut plus venir en France.
42:30 Parce qu'on entend beaucoup de délinquances,
42:33 de choses, et je pense que les politiques
42:36 doivent prendre en compte, au lieu de faire
42:39 des beaux discours à la télé, qu'ils agissent.
42:42 On veut des actes.
42:44 On veut de la fermeté.
42:46 Et ces gens-là, ils n'ont rien à faire chez nous.
42:50 Ils dégagent.
42:52 -Ce qu'il y a d'intéressant, Pascal,
42:57 c'est que ce père cible quelque chose
43:00 de tout à fait significatif dans ces dernières années.
43:04 La délinquance et la criminalité augmentent, c'est clair.
43:08 Mais il n'est personne qui ne pourrait pas comprendre
43:12 aujourd'hui qu'on ne pourrait pas éradiquer absolument
43:16 la délinquance et la criminalité.
43:19 En revanche, ce qui devient très angoissant,
43:22 c'est qu'elle peut intervenir n'importe quand,
43:25 n'importe comment.
43:27 Et ça, c'est le sentiment que le délit, l'infraction,
43:31 on peut devenir victime d'une seconde à l'autre
43:34 dans un caractère d'imprévisibilité totale.
43:37 Et ça, c'est ce qui crée l'angoisse.
43:40 -Je suis d'accord avec vous, mais je pense qu'il y a
43:43 une sorte de fatalisme aujourd'hui de considérer que c'est fichu.
43:46 -Moi, je crois pas.
43:48 -Moi, je pense qu'aujourd'hui, les Français, ils devinent.
43:51 Donc ils n'iront plus au Trocadéro,
43:53 ils n'iront plus dans des matchs de football, pourquoi pas,
43:56 ils n'iront plus à la Tour Eiffel.
43:58 Enfin, c'est effrayant, la Tour Eiffel,
44:00 ce qui est devenu la Tour Eiffel, le Trocadéro,
44:02 qui était décarté, c'est effrayant.
44:04 En fait, tu n'y vas plus.
44:06 Parce que tu sais que l'État est impuissant,
44:09 qu'il n'y arrive pas, et que comme on prendra jamais
44:12 les solutions radicales qui permettent d'éradiquer ça...
44:16 -J'habite près du Trocadéro,
44:18 et il y a une chose qui me frappe,
44:20 c'est que j'y vais deux, trois fois par semaine,
44:23 et je ne vais pas aller à la police,
44:25 sur la place du Trocadéro.
44:27 -Mais pourquoi ?
44:29 -Je ne mets pas toute la faute sur les polices,
44:32 mais je me dis, tiens, au moins,
44:34 il y aurait peut-être, au moment d'aller ailleurs,
44:37 un effet prophylactique qui découragerait...
44:40 -Je pense qu'il y en a, mais...
44:42 -Le Champs de Mars, c'est aussi effrayant qu'on l'est.
44:45 -Le Champs de Mars, on est au-delà.
44:47 Mais Paris est effrayant, les six prochains mois,
44:50 la place de la Concorde, c'est effrayant,
44:52 mais les arcades de la rue de Rivoli...
44:54 -Vous avez raison.
44:56 -Le problème d'un maire, c'est qu'il a beaucoup de pouvoir.
44:59 Il peut saccager une ville.
45:01 L'Etat est impuissant, mais les maires,
45:03 croyez-moi, ils ont du pouvoir.
45:05 -Donc, je ne vais pas citer encore des maires de certaines villes.
45:09 -Au hasard, non ? -Non, mais arrêtez.
45:11 Après, ils pensent que je vais être maire de...
45:14 Vraiment, non, c'est pas fait pour moi.
45:16 -Et si une place se libère à la boule,
45:18 vous pourriez... -Jamais de la vie.
45:20 -Non, non, arrêtez, ne lancez pas de rumeurs, s'il vous plaît.
45:23 -La boule est bien gérée. -Remarkable.
45:25 Vous avez parfaitement raison.
45:27 Bon, l'Opéra de Nice, vous avez vu ce qui s'est passé.
45:30 L'opéra perturbé, là aussi, des groupes antifascistes
45:32 ont perturbé la représentation donnée à l'Opéra de Nice
45:34 pour le Nouvel An.
45:35 Les manifestants...
45:36 Il y a des gens qui sont obsédés par l'extrême-droite,
45:38 donc ça les amuse.
45:39 Les manifestants protestaient contre la présence
45:41 de la chef d'orchestre italienne proche de l'extrême-droite.
45:44 Au début du concert, des militants ont déployé une mandrole
45:47 "Pas de fachos à l'Opéra". Voyez cette séquence.
45:50 -Pas de fachos à l'Opéra ! Pas d'opéra pour les fachos !
45:56 (Cris de la foule)
45:59 (...)
46:14 (...)
46:31 -Alors, cette dame s'appelle Béatrice Venezzi,
46:35 et visiblement, c'est son père qui est...
46:38 Elle, elle est proche de Giorgia Melloni,
46:41 mais c'est la fille de Gabriel Venezzi.
46:44 Ce dernier a été dirigeant du parti néofasciste Forza Nuova
46:47 dans les années 2000.
46:49 -Et en quoi ça la rend illégitime pour conduire un orchestre à Nice ?
46:53 -Mais... Qu'est-ce que vous voulez ?
46:56 Il y a des gens... C'est une rande viagère, l'antifascisme.
46:59 -Oui, viagère, oui.
47:00 -Ce n'est toi, c'est donc ton père.
47:02 -Oui.
47:03 -C'est quand même des gens qui ont rarement l'air
47:05 très épanouis et très heureux, les antifascistes.
47:08 C'est...
47:09 -Ça, vous m'intéressez. -Une explication plus canalisante.
47:12 -Moi, je suis assez d'accord avec ce que vous dites,
47:14 mais ça, ça m'intéresse.
47:15 En fait, c'est des gens qui n'ont pas vraiment réussi
47:17 dans la société, peut-être.
47:18 -Regardez, même si...
47:19 -On est d'accord qu'on ne parle pas des antifascistes historiques ?
47:22 -Non, non, non.
47:23 -D'accord.
47:24 -Ceux d'aujourd'hui.
47:25 Mais même les pétitionnaires contre Gérard Depardieu.
47:27 C'est intéressant, quand ils prennent la plume,
47:29 "Tout est méchanceté, arnent, ils veulent la destruction,
47:32 ils veulent saccager quelque chose",
47:34 vous ne les voyez jamais, vous ne les entendez jamais
47:36 être dans la proposition un peu enthousiaste, un peu joyeuse.
47:39 Leur existence a l'air lourde, en fait.
47:42 -Puisque...
47:43 -Ils ne parlent jamais de jours heureux.
47:45 -Geoffroy, puis-je vous contredire ?
47:47 Non, parce que...
47:48 -Ce n'est pas le principe de l'émission.
47:50 -Non, mais...
47:51 -S'il vous plaît.
47:52 -Ça ne s'est jamais fait.
47:53 -Les pétitions qui répondent à la pétition du Figaro
47:57 sont constituées par un certain nombre d'artistes,
48:01 de représentants du monde de la culture.
48:03 Je ne voudrais pas que le fond de ces pétitions
48:07 soit tourné en dérion.
48:08 Ça n'est pas ce que vous faites, d'ailleurs.
48:10 -Non, je parle des gens...
48:11 -Mais ces gens ne sont pas forcément déséquilibrés.
48:14 Mal dans leur rôle.
48:15 -On n'a pas dit ça, on n'a pas dit qu'ils étaient déséquilibrés,
48:17 on a dit qu'ils ne respiraient pas le bonheur.
48:20 -La joie de vivre.
48:21 -Oui.
48:22 -La joie de vivre.
48:23 -Parce que vous trouvez qu'à droite,
48:24 on respire forcément le bonheur ?
48:26 -Non, mais on n'a pas...
48:27 -Oui, on ne signe pas de pétition, alors.
48:29 -Non, mais beaucoup plus, en fait.
48:31 -Bon, il y a un homme que j'aime beaucoup.
48:34 -Oui.
48:35 -Et...
48:36 -Ne parlez pas d'Olivier d'Artigol.
48:38 -Je l'aime beaucoup, d'Olivier d'Artigol.
48:41 -Ne le dites pas trop.
48:42 -Mais sans erreur, je ne sais pas...
48:44 Il y a un homme que j'aime beaucoup,
48:45 il s'appelle...
48:46 En fait, son prénom, au départ, c'était Bruno,
48:48 et en fait, il s'appelle Orlando.
48:50 Et c'est le frère de Dalida.
48:51 -Ah bah oui, vous en avez parlé souvent.
48:53 -Et il est merveilleux.
48:54 Et grâce à Orlando, Dalida vit toujours
48:58 dans le cœur des Français.
49:00 -Dalida qui est morte en 1987,
49:01 parce que l'héritage d'Alida,
49:04 il a réussi à ce qu'elle soit toujours présente.
49:07 Et je voulais vous faire écouter
49:09 une chanson merveilleuse de Dalida
49:10 qui va nous permettre d'aborder
49:12 le dernier thème de notre émission
49:14 et de rendre hommage à un homme
49:15 qui, précisément, est incarné
49:18 par la chanson de Dalida.
49:21 -Tranquille dans leur sommeil
49:26 Un roi qui va mourir sur ce nid
49:31 -Madame, Monsieur, c'est l'information
49:33 la plus importante du jour.
49:35 Michel Doriquet.
49:37 -Bon salut.
49:38 -Magnifique.
49:39 Michel qui souhaitait initialement
49:41 prendre sa retraite en 2025.
49:43 Je ne sais pas.
49:46 Tout de suite, il a changé d'avis.
49:48 -C'est bien.
49:49 -Et dans un entretien accordé à Télé Loisir,
49:51 il affirme que ce n'est plus du tout d'actualité.
49:54 Donc, que dit-il ?
49:56 Stéphane Sidbon-Gomez,
49:58 le bras droit de Delphine Ernotte,
49:59 m'a dit que tant que je me sentais
50:01 à faire mon métier et que le public m'était fidèle,
50:03 il fallait que je continue.
50:04 -C'est bien.
50:05 -Michel Doriquet.
50:06 En août dernier, à 81 ans,
50:08 donc il est en pleine jeunesse,
50:09 il avait annoncé son intention
50:11 de prendre sa retraite en 2025.
50:12 Mais affaibli par deux opérations du cœur,
50:15 on l'a reçu merveilleusement ici,
50:17 il a dit qu'il voulait continuer.
50:18 Eh bien, je trouve qu'il a raison.
50:20 Mais dans nos métiers, de toute façon,
50:22 il y a des métiers comme ça,
50:24 tu t'arrêtes, soit t'es viré, soit t'es mort.
50:27 Enfin, tu meurs, plus exactement.
50:29 Mais ce n'est pas toi, en fait,
50:30 qui prends la décision, c'est les autres.
50:32 On est bien, Doriquet ?
50:36 -Oui.
50:37 -Il y a un moment, il ne faut pas s'arrêter.
50:39 Bon, vous avez le droit de parler.
50:42 -Il y a des gens qui réussissent une retraite, quand même.
50:44 Jean-Jacques Goldman, par exemple,
50:46 décidait tout seul il y a une vingtaine d'années d'arrêter.
50:49 Il n'a pas l'air malheureux.
50:50 -Je suis, mais vous avez parfaitement raison.
50:52 Mais c'est des gens qui se retirent.
50:55 -Oui, parce qu'il fait des choses.
50:56 -Moi, j'en connais, je connais Aimé Jacquet,
50:59 qui, après 1998, avait refusé les offres du monde entier
51:03 et qui s'était mis en retrait,
51:04 passé par la Fédération française,
51:05 et qui a fait sa retraite après.
51:07 Et c'est très rare, c'est très, très rare.
51:09 -Et ça vous donne des perspectives.
51:11 -La reine du Danemark, je suis en train de me dire.
51:13 -Ça vous donne des perspectives, Marc-Edouard ?
51:16 -Le général de Gaulle.
51:18 -C'est un blague, là.
51:19 -Euh, oui.
51:20 -Ah ben, oui, bien sûr.
51:22 -Le général de Gaulle.
51:23 -On a encore 25 ans de pro à se taper.
51:25 -Oui.
51:26 -Bon.
51:27 -Là, c'est compliqué, hein.
51:29 -Tout d'un coup, ma soirée est passée.
51:32 -Est-ce qu'on peut réécouter quelques notes de musique de Dalida
51:35 avant d'écouter notre ami et de passer à une actualité un peu plus sombre ?
51:39 Elle est merveilleuse, cette chanson.
51:41 -Magnifique, magnifique.
51:42 -Moi, je veux mourir sur scène.
51:47 -Elle est merveilleuse.
51:49 Et Dalida est d'une beauté lorsqu'elle chante cette chanson d'une sensualité.
51:54 Donc, on salue Orlando et on lui souhaite vraiment une belle et heureuse année.
52:00 Il est en pleine forme, Orlando.
52:01 Je dirais pas son âge, mais il est en pleine forme.
52:04 C'est d'énergie, d'intelligence, justement de bienveillance, de bonnes ondes.
52:10 -De drôlerie.
52:11 -De drôlerie, de vacherie.
52:13 -De vacherie.
52:15 -Mais on l'aime, Orlando, on vous aime.
52:19 Monsieur Benkemoun, bonne année, même si l'année, évidemment, est très sombre.
52:24 -Oui.
52:25 -Et on va commencer sous ce signe, sans doute.
52:27 -Oui, et ce soir, c'est évidemment vers Israël qu'on va se retourner,
52:30 plutôt vers le Liban, d'ailleurs,
52:32 parce qu'il y aura sans doute des conséquences à ce qui s'est passé à la mort ce soir
52:38 après des frappes d'Israël, numéro 2 du Hamas.
52:43 Mais on y reviendra, puis on reviendra sur pas mal de faits divers
52:46 qui se sont déroulés en France, qui nous intéressent.
52:48 On sera notamment accompagné de Grégory Joron, qui est secrétaire général d'unité SGP.
52:52 Et ça sera intéressant d'avoir son regard sur ce qu'a dit Gérald Darmanin,
52:57 sur le mieux, le mieux qu'il y a eu, 745 voitures brûlées.
53:01 C'est quand même mieux.
53:02 Mieux, c'est mieux.
53:04 On commentera ça, voilà, entre autres.
53:06 - C'est toujours un plaisir d'être avec vous, Olivier, bien sûr,
53:08 après notre émission.
53:09 Gérald Ventura était à la réalisation ce soir,
53:11 David Tonnelier était à la vision,
53:13 Rodrigue Le Prado était là,
53:15 Benjamin Nau, bien sûr,
53:17 Hugo Caprioli,
53:18 Florian Doré.
53:19 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
53:22 Merci vraiment de votre fidélité.
53:25 On se retrouve demain matin.
53:27 Julien Pasquet, c'est ce soir.
53:29 Romain Désarbe, demain matin.
53:31 merci à bientôt !