• la semaine dernière
Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________

🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

________________________________________

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq

##NOEPISODE##
Transcription
00:00Céverine est avec nous, bonjour Céverine.
00:03Bonjour Borégyt et bonjour Samuel.
00:06Bonjour Céverine.
00:07Bonne année, mes vœux pour cette nouvelle année et plein de belles choses.
00:11Plein de belles choses Céverine, à vous aussi bien sûr.
00:13Merci bien.
00:15Alors vous avez quoi comme bonne résolution vous ? Dites-nous.
00:19Je ne sais pas si c'est une bonne résolution, c'est surprenant ce que je vais vous dire,
00:23mais la résolution serait de penser un petit peu plus à moi,
00:29sur le sujet que vous m'évoquez justement,
00:31dans la mesure où j'ai une addiction, alors que ma soie n'est pas mauvaise,
00:36ce qui peut faire risque de surprendre quand même, c'est que je suis addict au sport.
00:40Quel sport ?
00:44Je fais de la course à pied beaucoup et du crossfit aussi,
00:48donc je ne fais pas des sports tranquilles et doux qui vont m'apaiser,
00:54bien au contraire, j'ai besoin d'avoir cette activité au quotidien quasiment,
01:00malgré mon âge aujourd'hui, je continue à avoir ce besoin,
01:07c'est un besoin pour moi de faire autant d'heures de sport par semaine on va dire.
01:12Quel âge avez-vous ?
01:14Alors j'ai eu 50 ans il y a trois jours justement.
01:18Ce sport que j'entends, vous dites, ça a l'air d'être à outrance,
01:24est-ce que ça a eu des conséquences sur votre santé ?
01:26Est-ce que vous vous êtes abîmé, les genoux mettons ?
01:28Est-ce qu'il y a eu des conséquences négatives sur cette pratique ?
01:31Sans temps de repos, en plus j'entends qu'il n'y a pas beaucoup de temps de repos ?
01:34Non, il n'y a pas beaucoup de temps de repos, alors il y en a un peu plus qu'avant,
01:37je suis venue addict au sport il y a une quinzaine d'années quand même à peu près,
01:42et j'ai ralenti un petit peu par rapport à il y a 15 ans,
01:46là je malgré tout m'aide un peu,
01:49mais en soi oui, au niveau du corps physique,
01:52je suis utilisée à faire régulièrement des tendinites,
01:55voire même il y a 10 ans je faisais des fractures de patie,
02:00tout ça n'en fait plus maintenant,
02:02mais je fais des tendinites encore par contre.
02:05C'est la course, c'est pas bon, de toute façon on force un peu.
02:10Qu'est-ce qui fait que vous êtes tombée dedans à 35 ans ?
02:14Qu'est-ce qui s'est passé ?
02:16Je pense qu'à cette époque-là il y a eu beaucoup de choses au bout d'un moment dans ma vie,
02:21notamment j'ai vécu un divorce,
02:24qui était de mon fait, pas ma demande,
02:27mais pour autant, et puis quelques années après,
02:312 ans après j'ai perdu mon petit frère qui avait 25 ans à l'époque.
02:34D'accord, donc ça a rempli un mal-être et un vide.
02:38Je pense oui,
02:40aujourd'hui je n'arrive pas à en sortir.
02:43Je ne demande pas spécialement, mais je sais que c'est trop.
02:47Il y a un double aspect,
02:49alors moi je prends très au sérieux ce que vous dites,
02:51parce qu'on l'identifie, aujourd'hui il existe vraiment une dépendance au sport,
02:55et il y a un aspect déjà physiologique puisqu'on libère beaucoup d'endorphines quand on fait du sport,
02:59et souvent les personnes qui font du sport à haute dose
03:01sont complètement addictes justement à cette libération de sérotonine, d'endorphine, de dopamine,
03:05enfin allons-y sur l'aspect hormonal.
03:08Et puis dans votre cas, j'entends aussi cet aspect psychologique profond,
03:12où effectivement parfois certains patients que je reçois
03:15vont avoir une activité immodérée pour combler un vide.
03:19On parle parfois dans notre jargon de défense maniaque par exemple,
03:22on va s'agiter pour quelque part empêcher la dépression qui peut-être aurait surgi sans cela.
03:29C'est quelque chose de contra-dépressif, vous entendez ?
03:32Oui oui, j'entends bien et ça me parle.
03:36C'est vrai, le matin quand vous vous réveillez,
03:40si vous ne pouviez pas faire votre sport, qu'est-ce que vous seriez en train de ressentir ou de dire ?
03:48Si je ne peux pas le faire,
03:51qu'est-ce que je serais en train de ressentir ou de dire ?
03:55Que ma journée ne va pas être effectuée.
03:58Ah, ça nous donne une piste de réflexion ce que vous dites là.
04:01Brigitte nous ouvre la voie.
04:03Qu'est-ce qu'il faudrait faire alors pour que cette journée soit exceptionnelle sans vous faire mal ?
04:07Qu'est-ce qu'on pourrait rêver ensemble ?
04:11Justement, je ne sais pas.
04:13D'où ma réflexion, ma révolution de 2025.
04:16Est-ce qu'il y a d'autres choses que vous aimez ?
04:18Est-ce qu'il y a un art que vous aimeriez pratiquer, la lecture, le cinéma ?
04:22Est-ce qu'il y a des choses qui vous plaisent ?
04:24Vous êtes seule ?
04:25Non, je ne suis pas seule.
04:27Vous avez un homme dans votre vie ou une femme ?
04:29Je suis en couple avec un homme.
04:34Ce que j'aime, c'est la nature.
04:39J'aime beaucoup.
04:41Je cultive.
04:43L'hiver, ce n'est pas pratique.
04:44Mais l'été, à partir du mois d'avril jusqu'au septembre, j'ai un potager.
04:47Un grand potager.
04:49Je me suis bien là-dedans par contre.
04:52Et ça ne me procure pas la même sensation.
04:56On voit bien qu'il y a besoin de cette adrénaline et de cette hyperactivité.
05:01Vous vous forcez avec votre corps à vous sentir exister.
05:08Je vois ça un peu comme ça aussi.
05:11Pour que vous vous sentiez vivante, il faut que votre corps exulte.
05:17Absolument.
05:18Oui, c'est ça.
05:48Oui, il va falloir.
05:56Parce que c'est déjà un premier pas quand même si on arrive à faire ça.
05:59Il va falloir, ce n'est pas une bonne réponse.
06:01Oui, j'entends bien.
06:03Je me savais très bien que ce n'était pas la bonne réponse.
06:05On prend ce qu'on peut.
06:07Je crois, Séverine, que c'est important de comprendre une chose.
06:14Quand vous courez, ça vous empêche d'être contemplatif
06:19ou de laisser surgir des émotions.
06:22Oui, totalement.
06:24C'est ça qu'il faut comprendre.
06:26Au moment où vous mettez ça en place,
06:28c'est au moment où vous perdez votre petit frère.
06:30La peur, l'angoisse de la mort.
06:32Et au moment où vous avez un divorce.
06:34Vous voyez bien que ces deux grandes épreuves,
06:37parce que c'est deux grandes épreuves.
06:39Un divorce, c'est une très grande épreuve.
06:41La perte d'un frère ou d'une sœur, c'est aussi une très grande épreuve.
06:45Ces deux grandes épreuves,
06:47elles n'ont pas pu être suffisamment élaborées en profondeur
06:51sur ce que vous avez ressenti,
06:53les angoisses que ça a réveillé, les peurs.
06:56Je crois que c'est ça qu'il faut qu'à un moment donné,
06:58vous acceptiez d'aller élaborer, d'aller digérer.
07:04Et à ce moment-là, vous pourrez lever le pied.
07:06Tout à fait.
07:07On parle de deuil inélaboré dans ces cas-là.
07:09C'est-à-dire un deuil qui n'a pas été pensé,
07:11parlé assez et remplacé par un geste, par une conduite.
07:13Là, ce que vous dit Brigitte est très précieux.
07:16Oui, tout à fait, parce que je n'avais jamais percuté
07:20sur le fait que c'est arrivé à ce moment-là.
07:22J'ai déclenché.
07:24J'ai fait ça sur le fait que j'étais seule
07:26parce que j'ai voulu divorcer, mais pas forcément...
07:29Alors ça vous a sauvé, Séverine.
07:31Il faut surtout que ça vous a sauvé.
07:33Ce n'est pas une addiction dramatique,
07:35parce qu'on peut s'en sortir plus facilement
07:37que des addictions comme la drogue.
07:39Mais il est quand même temps de prendre le temps.
07:44Et puis quand vous dites
07:46« C'est une journée exceptionnelle quand je peux courir »,
07:48ça veut dire que c'est une journée où je suis en vie.
07:51Je crois que c'est vraiment ça.
07:53Vous savez, moi aussi j'ai perdu un frère assez jeune.
07:56Il n'y a rien à faire.
07:57Ça nous renvoie à notre propre mort.
07:59Quand on voit le cercueil de notre frère,
08:01même père, même mère,
08:03qui rentre dans la terre,
08:05ça pourrait être nous.
08:06Et c'est ça qu'il faut, à un moment donné,
08:08accepter d'aller travailler.
08:10Et ça va faire un petit peu mal,
08:12mais ça fera moins de tendinite.
08:15Ça fera moins mal, c'est sur le corps.
08:17Oui, et puis votre corps,
08:18vous êtes jeune encore,
08:20mais il est temps quand même de le ménager un tout petit peu.
08:23Oui, tout à fait.
08:24J'ai conscience qu'il y a trop d'activités sportives.
08:29J'en ai conscience depuis longtemps,
08:30mais je n'avais pas mis la...
08:32Mais vous pouvez faire des sports moins violents.
08:35Vous pourriez faire des sports moins violents aussi.
08:39Marcher, c'est du sport.
08:42Absolument.
08:43Ça muscle bien.
08:45J'ai l'impression de ne rien faire, si je comprends bien.
08:47Oui, j'ai bien compris.
08:48Je l'ai déjà expliqué.
08:49Effectivement, ça ne va pas.
08:52Là, vous ouvrez la voie.
08:53Je pense à cette grande psychanalyste,
08:55Joyce McDougall,
08:56qui disait que derrière chaque addiction,
08:57il y a un monde intérieur endeuillé.
08:59Vous voyez, vous validez la théorie avec votre pratique.
09:02Donc, courage à vous.
09:04Là, je pense qu'on a ouvert des portes
09:06que vous allez savoir franchir.
09:08Voilà ma résolution de l'exemple.
09:09Merci.
09:10Félicitations.
09:11Merci à vous d'avoir appelé, Séverine.
09:14Je crois que c'est ça aussi qui est important.
09:16C'est de se rendre compte.
09:18Encore une fois, on a tous nos passions,
09:21nos addictions, nos habitudes.
09:24Ce n'est pas dramatique.
09:26Mais quand on se rend compte
09:27qu'en fait, elle ne nous apporte plus
09:29ce dont on avait besoin à un moment donné,
09:32il est temps de peut-être comprendre
09:34et essayer d'en changer un peu.
09:36Vous avez raison.
09:37Je ne l'ai même pas dit dans notre introduction,
09:38mais c'est vrai que cet aspect
09:39d'augmenter les seuils
09:40fait partie de la logique de l'addiction.
09:42Donc, c'est très juste.
09:43Oui.
09:44Et puis après, on y arrive.
09:47Si on se prend...
09:48Mais la première...
09:49De toute façon, vous le savez mieux que moi.
09:50Vous êtes psychanalyste, Samuel Doc.
09:52Mais la première manière
09:53de changer quelque chose,
09:55c'est déjà de prendre conscience
09:57de ce qui nous entrave.
09:59Tout à fait.
10:00Là, ce qui est intéressant,
10:01c'est de se rendre compte
10:02que ça vient de l'extérieur.
10:03C'est-à-dire que tout à coup,
10:04le corps est blessé, meurtri.
10:05On n'a plus le choix.
10:06Il faut arrêter.
10:07Si on peut en prendre conscience avant,
10:08c'est quand même pas mal.
10:09Sachant que plus on s'y prend tôt,
10:11et moins ça se chronicise,
10:12moins ça s'inscrit dans la durée.
10:13Et plus c'est facile.
10:14Oui.
10:15Mais vous croyez qu'on arrive
10:16à prendre conscience
10:17avant d'avoir un peu mal ?
10:18Je ne suis pas sûre, moi.
10:19Je n'ai beaucoup d'indulgence.
10:20Je ne suis pas sûr non plus.
10:21Tant que ça ne nous coûte pas.
10:22Vous êtes d'accord.
10:23C'est vrai qu'on a tendance comme ça
10:25à continuer jusqu'à ce qu'enfin,
10:27il y ait un signe bien douloureux
10:30qui nous fait comprendre
10:31qu'il est temps de changer quelque chose.
10:33C'est d'ailleurs le problème dans les couples.
10:36Très souvent, l'un des deux
10:38commence à souffrir
10:39ou en avoir un petit peu marre.
10:40Il envoie des petits messages.
10:42Et puis l'autre n'entend pas.
10:44Et c'est bien dommage.
10:45Parce que c'est comme ça
10:46que beaucoup de couples se séparent.
10:47Alors qu'il aurait suffi
10:48d'entendre un peu mieux
10:50les petits messages
10:52que nous envoyait notre partenaire.
10:53Bien sûr.
10:54Absolument d'accord avec vous.
10:55Je pense que le lien est pertinent.
10:56C'est vrai que quand on reçoit
10:57parfois des couples,
10:58ils sont très surpris
10:59que tout à coup, l'autre se plaigne.
11:01Alors qu'en fait,
11:02ça a duré parfois depuis un petit moment.
11:03Oui.
11:04C'est un très bon exemple.
11:05Donc, soyons un petit peu attentifs.
11:08Mais c'est pour ça que j'aime bien moi
11:10l'idée des bilans.
11:11De faire des bilans
11:12à la fois de sa vie de couple,
11:15de sa vie professionnelle,
11:16de sa vie personnelle.
11:18Enfin, c'est pas mal
11:19de faire un petit bilan comme ça
11:21de temps en temps.
11:22Exactement.
11:23Un petit point de vie.
11:26Et pourquoi pas le faire d'ailleurs
11:27une fois par mois
11:28et prendre ce temps-là
11:29pour se dire, tiens,
11:30et ce mois-ci,
11:31qu'est-ce que j'ai accompli ?
11:32Brefement, même 5 minutes,
11:3310 minutes devant un café.
11:34Tiens, ce mois-ci,
11:35qu'est-ce que j'ai fait de bien pour moi,
11:36pour les autres ?
11:37Qu'est-ce qui m'a rendu heureux
11:38ce mois-ci ?
11:39Et le noter.
11:40Et en fin d'année,
11:41on reprend les 12
11:42et on se dit, tiens,
11:43il y a eu quand même 12 choses
11:44qui m'ont porté,
11:45qui m'ont inspiré,
11:46qui m'ont fait du bien.
11:47Il faut revenir aux petits cahiers,
11:49aux petits journaux.
11:50Vous savez, je voulais le dire
11:51à l'émission aujourd'hui.
11:52J'ai découvert une chose,
11:53je pense que je vais le mettre
11:54sur mon Instagram tout à l'heure
11:55pour vous donner le nom,
11:56ça s'appelle Obonichi.
11:57C'est les journaux japonais
11:58qui sont des hybrides
11:59entre l'agenda et le carnet de notes
12:00et où on peut tenir
12:01une sorte de journal.
12:02Alors c'est un peu artistique,
12:03comme ça,
12:04il y a des pages blanches,
12:05il y a des petits signets,
12:06enfin voilà.
12:07Mais je suis convaincue
12:08qu'on peut l'utiliser
12:09de manière thérapeutique
12:10en notant des pensées
12:11qui comptent pour nous,
12:12des objectifs de vie,
12:13des citations
12:14qui nous parlent Obonichi.
12:15Je mettrai peut-être
12:16un lien en story Instagram
12:17tout à l'heure
12:18parce que c'est vraiment
12:19un outil
12:20que je trouve intéressant.
12:21Non mais vous avez raison,
12:22c'est notre bon compagnon
12:23quelque part.
12:24Absolument.
12:25Et on a besoin
12:26de parler de soi
12:27et de parler de soi à soi
12:28finalement.
12:29Au moins,
12:30on nous a toujours sous la main
12:31quelque part.
12:32Très bien dit.
12:33Alors avant les infos,
12:34je vous propose
12:35une petite devinette quand même
12:36Samuel.
12:37Ah bah oui.
12:38Alors écoutez bien,
12:39pourquoi les hommes
12:40à partir de soi
12:41à partir de 70 ans
12:42transpirent
12:43entre deux rapports sexuels ?
12:44Vous avez le temps
12:45des infos.
12:46C'est une devinette.
12:47C'est pas une...
12:48J'attends pas une réponse
12:49médicale évidemment.
12:50Vous avez le temps
12:51des infos en tout cas
12:52pour essayer
12:53de me trouver quelque chose.
12:54Allez,
12:55on se quitte un court instant
12:56et on se retrouve
12:57tout de suite après.

Recommandations