• il y a 3 jours
Mathieu Bock-Côté propose un décryptage de l’actualité des deux côtés de l’Atlantique dans #FaceABockCote

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00:00Quasiment 19 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour face à Mathieu Bocoté, Mathieu Bocoté, bonsoir.
00:06Bonsoir.
00:06Et bonne année.
00:07Bonne année de même, cher ami.
00:08Quelles sont vos résolutions pour l'année ?
00:10Toujours les mêmes et je ne les tiens pas à la deuxième journée.
00:12Arthur de Matrigot est avec nous, cher Arthur, bonsoir.
00:16Bonsoir Eliott.
00:17Merci d'être présent à la Une de l'incorrect, cette Une dix ans après Charlie Hebdo, pourquoi nous avons perdu avec ce titre ?
00:26Ceci n'est pas une caricature de Mahomet, il sera à question de Charlie Hebdo dix ans après l'attentat,
00:32face à Mathieu Bocoté dans un instant, mais avant cela c'est le point.
00:36Sur l'information avec Isabelle Puyboulot, bonsoir Isabelle.
00:39Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
00:41En ce dernier week-end de vacances scolaires, Météo France annonce une perturbation dans le nord et l'est du pays.
00:4630 départements sont en vigilance orange, neige, verglas, des chutes de neige mais surtout des pluies verglaçantes
00:54pour en compliquer la circulation sur les routes.
00:56Alors prudence, des réductions de vitesse sont appliquées localement.
01:00Certains poids lourds sont interdits à la circulation ce soir.
01:03Stupeur hier soir à Nice après un énième refus d'obtempérer sur la promenade des Anglais.
01:08Un véhicule roulant à 119 km heure a percuté un motard lors d'un contrôle routier.
01:14Selon le maire de la ville, Christian Estrosi, l'agent présent expérimenté n'a pas été blessé mais reste très choqué.
01:21Le conducteur roulait sans permis ni assurance sous l'empire de drogue et téléphone à la main.
01:26Une plainte devrait être déposée.
01:28Enfin, elle avait 116 ans, Tomiko Itohoka, douaïenne de l'Humanité, est décédée le 29 décembre à Ashiya dans le sud du Japon.
01:36Elle vivait depuis 2019 dans une résidence pour personnes âgées.
01:40Née à Osaka, la japonaise avait 4 enfants et 5 petits-enfants.
01:44Notez qu'en septembre dernier, le Japon comptait plus de 95 000 centenaires, dont 88 % de femmes.
01:51Merci Isabelle pour le point sur l'information.
01:53A la une de face à Mathieu Bocoté, c'est une affaire qui n'est pas récente, dont l'ampleur n'est pas encore claire,
02:00mais qui remonte à la surface et fait l'effet d'une bombe.
02:03Vous souhaitez parler, Mathieu Bocoté, des viols de masse en Grande-Bretagne
02:06ou comment des jeunes filles britanniques ont été des proies dans plusieurs villes du pays
02:11pendant plusieurs années, victimes de ce que les médias locaux et les autorités présentent désormais
02:16comme des gangs pakistanais.
02:18Que sait-on de ce scandale ?
02:20Pourquoi l'affaire ressort-elle maintenant ?
02:22On en parle dans un instant.
02:24A la une également, c'était il y a 10 ans déjà, une rédaction décimée par un commando islamiste,
02:30les frères Kouachi, venus venger le prophète du sang et des larmes pour des caricatures.
02:35Dix ans après les attentats contre Charlie Hebdo, Montrouge puis Libert Kacher,
02:38que reste-t-il ?
02:39Quel bilan pouvons-nous faire de cette décennie ?
02:42L'élément de réponse dans cette émission.
02:44Enfin, vous recevez, cher Mathieu, ce samedi soir à Géraldine Vosner,
02:47journaliste, auteur des illusionnistes, climat, agriculture, OGM, enquête inédite
02:54sur les dérives de l'écologie politique.
02:58Voilà le programme de face à Mathieu Bocoté.
03:00Face à Mathieu Bocoté, c'est parti.
03:02Vous devez commencer par cette histoire connue depuis plusieurs années,
03:05mais qui remonte à la surface ces jours-ci,
03:08celle du viol de masse de jeunes filles britanniques par des gangs
03:11que les médias comme les autorités d'outre-manche
03:13présentent désormais comme des gangs pakistanais.
03:16Et vous y consacrerez votre premier édito, le premier édito de l'année, Mathieu Bocoté.
03:20Oui, alors c'est une histoire qui remonte, en fait qui s'étale sur plusieurs décennies.
03:25Première chose à dire, et qui médiatiquement a commencé,
03:29ou médiatiquement et politiquement et juridiquement,
03:33a commencé à percer au début des années 2010
03:36et qui a pour une première fois percuté vraiment l'opinion publique en 2017
03:41avec ce qu'on appelait le scandale de Telford.
03:44Le scandale de Telford, c'était donc cette histoire qui aujourd'hui prend davantage d'ampleur.
03:48Je résume, des jeunes filles, et là j'utilise des mots qui vont choquer,
03:53et je m'en excuse, mais qui correspondent à la réalité.
03:55Des jeunes filles issues de la classe ouvrière britannique blanche,
04:00parce que choisies comme telles, agressées, violées,
04:04mises en esclavage sexuel par des gangs pakistanais,
04:08nommés comme tels, donc quand je dis ça je ne dis pas tous les pakistanais,
04:11évidemment je dis des gangs pakistanais, qui les mettent en esclavage sexuel.
04:16Et cette histoire remontait à la surface en 2017, pourquoi?
04:19Parce qu'on a dévoilé, on a compris à ce moment-là,
04:22que le phénomène était connu depuis très longtemps par les autorités en Grande-Bretagne,
04:27et qu'il y avait eu une forme de conspiration du silence
04:30pour que cette histoire ne devienne pas un événement politique majeur.
04:35Pourquoi conspiration du silence autour de tout cela?
04:39Parce que les services sociaux, par exemple, étaient au courant très souvent.
04:43Les jeunes filles allaient se plaindre, les jeunes filles se plaignaient.
04:47Les services sociaux étaient au courant, les services policiers étaient au courant.
04:50Et globalement, ce qu'on disait, je le résume en neuf mots,
04:54n'en parlons pas parce que ça risque d'alimenter le racisme.
04:58N'en parlons pas, ça va alimenter la xénophobie et l'islamophobie.
05:02N'en parlons pas, cela va remettre en question le récit de la diversité heureuse,
05:08de la diversité, du multiculturalisme joyeux dont se réclamaient les britanniques.
05:14Qu'est-ce qu'on voit? Et là, ça remonte à la surface aujourd'hui.
05:17Je prends la peine de le dire. Oui, parce qu'Elon Musk en a parlé,
05:20mais aussi parce que le gouvernement britannique refuse pour l'instant
05:23d'ouvrir une enquête nationale sur le sujet et sans tête à traiter la chose
05:27presque à la manière d'un gros fait divers désagréable,
05:31mais qui ne voudrait rien dire sur l'évolution du pays.
05:35Je l'ai dit, ce sont des gangs pakistanais et ce sont des jeunes filles
05:39de la classe ouvrière blanche qui étaient ciblées.
05:41Et là, vous me demanderez probablement pourquoi j'utilise ce terme.
05:44Parce qu'ils étaient ciblés comme tels.
05:46Au moment, ça fait partie des histoires racontées.
05:50Lorsqu'elles étaient violées, lorsqu'elles étaient dominées,
05:52lorsqu'elles étaient agressées, elles étaient souvent traitées
05:54de salopes blanches, par exemple.
05:56Donc, la connotation raciale était explicite, la connotation ethno-raciale
06:01était explicite dans ces crimes.
06:04On pourrait y voir, et je pense que c'est à ce moment qu'on doit redécouvrir,
06:07c'est presque la leçon de Cologne en 2016, mais c'est pas qu'à Cologne.
06:13À l'échelle de l'histoire, à l'échelle de l'histoire,
06:16une forme de conquête, c'est comme ça qu'on doit le comprendre ici,
06:20s'exerce souvent par la conquête du corps des femmes.
06:23Une souveraineté s'exerce sur le corps des femmes,
06:26sur lesquelles on s'en empare finalement.
06:28On s'en empare et on les domine et il y a une volonté souvent,
06:31à travers la conquête du corps des femmes de manière violente,
06:33sous le signe de l'agression, il y a une volonté de les humilier, elles,
06:37et plus encore d'humilier la société d'accueil,
06:40la société conquise dans les circonstances.
06:42Et c'est ce qu'on voit au Royaume-Uni.
06:44Donc, longtemps, cette histoire, soit disant, par exemple,
06:47j'ai parlé de Cologne, on pourrait trouver d'autres exemples
06:50où cette connotation explicitement raciale dans l'esprit de l'agresseur,
06:54elle est présente, mais lorsqu'elle est nommée,
06:57eh bien, on accuse la société de racisme.
06:59Ça devient compliqué.
07:00Apparemment que les crimes racistes doivent être nommés
07:02seulement lorsqu'ils sont commis par les Blancs,
07:04mais jamais en sens inverse.
07:06J'ajoute une chose, le gouvernement britannique a donc refusé
07:09de tenir une enquête sur cela, d'autant que pendant longtemps,
07:13la presse de gauche et les élites politiques britanniques
07:16voulaient voir dans cela une théorie conspirationniste de droite,
07:19et même d'extrême droite.
07:21Donc, c'était la théorie conspirationniste de droite
07:23qui était celle de ces viols massifs qui, au début, je précise,
07:26on parlait de 1400 femmes, il y a quelques...
07:28jeunes femmes, il y a quelques années.
07:30Maintenant, on parle de la possibilité de plusieurs dizaines de milliers.
07:33On parle de cette possibilité.
07:35Ça devient un crime de masse absolument atroce.
07:38Dans la classe politique européenne, pour l'instant, et française,
07:41je note qu'Olivier Faure a dit, lorsque Elon Musk s'est mêlé de ça,
07:45parce qu'Elon Musk s'en est mêlé,
07:47il a dit que c'est l'international de l'extrême droite qui se manifeste.
07:50Il y a Nathalie Loiseau qui a dit de son côté
07:53que c'est une intrusion d'Elon Musk dans la politique britannique
07:56lorsqu'il dénonce cela.
07:58Jean-Michel Apathy, je ne mentirai pas, je ne le considère pas
08:01comme un homme très intelligent,
08:03mais cela dit, il est visible médiatiquement,
08:05et aujourd'hui, il a assimilé au ridicule l'idée de nommer
08:09le fait que ces crimes ont été cachés
08:11parce qu'on avait peur, justement, des accusations de racisme.
08:14Mais qu'est-ce qu'on voit dans tout cela?
08:16C'est véritablement une forme de scandale d'État.
08:19C'est-à-dire que des forces au pouvoir, au pouvoir médiatique,
08:22au pouvoir politique, ont tout fait pour étouffer une réalité
08:25qui remettait en question l'idéologie dominante du pays.
08:28Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'on voit?
08:30Mais ça éclate, et Musk, notamment, mais pas seulement,
08:33a contribué à faire remonter à la surface cette histoire.
08:37Mathieu Bocoté, on parle beaucoup de Tommy Robinson,
08:40aussi, ces jours-ci.
08:42Pourriez-vous nous dire quelques mots sur lui?
08:44C'est Tommy Robinson, en effet, qui, c'est une figure,
08:47et je vais l'inscrire dans une histoire plus longue,
08:50dont ce qu'on pourrait appeler la dissidence britannique
08:53contre les effets toxiques ou délétères du multiculturalisme.
08:56Premier retour dans l'histoire, 1968.
08:591968, avril 68.
09:01Enoch Powell, qui est alors une figure majeure
09:04du Parti conservateur britannique.
09:06Enoch Powell, donc, va dénoncer dans des termes
09:09qui ne seraient plus des nôtres aujourd'hui, bien évidemment,
09:12l'immigration massive, en disant que tout ça va mal finir.
09:15L'immigration massive, ce ne sont pas ses mots,
09:18mais il anticipe le choc des civilisations,
09:21il anticipe l'insécurité, il anticipe des tensions,
09:24et je le redis avec des mots qui ne seraient plus des nôtres.
09:27Enoch Powell, pour avoir dénoncé la chose en son temps,
09:30a été diabolisé, traité comme un véritable monstre,
09:33ensuite, il suffisait de prononcer son nom pour être,
09:36d'un coup, associé à la figure monstrueuse qu'il était,
09:39telle qu'on le présentait. Je note qu'aujourd'hui,
09:42certains disent en Grande-Bretagne,
09:45c'est-à-dire, finalement, Enoch avait raison.
09:48Voyez un peu cette idée que, pour plusieurs,
09:51il a eu raison trop tôt. Alors, Enoch Powell dit ça dès 68.
09:54Il y a une histoire de la dissidence anti-multiculturaliste
09:57en Grande-Bretagne, et aujourd'hui, Tommy Robinson l'incarne.
10:00Il y a une partie de lui, il y a un côté un peu voyou.
10:03Je ne dis pas le contraire. Mais, s'il est persécuté
10:06par les tribunaux, s'il est persécuté par les tribunaux
10:09aujourd'hui, s'il se retrouve en prison, et si non seulement
10:12il est en prison, mais il est dans des conditions de détention
10:15absolument atroces, c'est parce que, véritablement,
10:18il a voulu exposer, justement, cette histoire
10:21qui est celle des grooming gangs, comme on dit,
10:24ces viols massifs des jeunes filles de la classe ouvrière
10:28Et c'est pour cela, fondamentalement, au-delà, vous savez,
10:31quelquefois, l'État de droit, on joue avec ça. C'est-à-dire,
10:34on trouve le prétexte qu'il faut pour mettre en prison
10:37quelqu'un qui nous dérange, et Tommy Robinson est dans
10:40cette situation aujourd'hui. Et il y a un slogan, aujourd'hui,
10:43plusieurs le considèrent comme un prisonnier politique.
10:46D'ailleurs, le slogan Free Tommy Robinson est un slogan
10:49qui est sorti des frontières britanniques aujourd'hui.
10:52Il est considéré, même en France, j'ai certains hommes
10:55qui l'utilisent. Et ça fait penser, à bien des égards,
10:58à ce qui s'est passé cet été, rappelez-vous, au moment
11:01des émeutes anti-immigration en Grande-Bretagne. Alors,
11:04toute forme d'émeute est condamnable, et la violence
11:07l'est toujours. Mais vous noterez que des gens ont été
11:10condamnés à aller en prison. Pourquoi? Pour avoir partagé
11:13des contenus sur les réseaux sociaux qui étaient décrétés
11:16des propos haineux. Et pour ça, on a libéré de la place
11:19dans les prisons britanniques pour les criminels de droit
11:22Je note, par ailleurs, que partout dans le monde occidental
11:25aujourd'hui, les militants identitaires sont très souvent
11:28issus des milieux populaires, parce qu'ils subissent
11:31la diversité réelle, comme autrefois on subissait
11:34le socialisme réel, qui n'était pas le socialisme
11:37des intellectuels. Eh bien, ils la subissent et se mobilisent
11:40contre cette société qui les condamne souvent à devenir
11:43minoritaires chez eux. Ils n'ont pas les moyens, par ailleurs,
11:46de fuir dans des catégories sociales à ce point privilégiées
11:49La mouvance identitaire est aujourd'hui persécutée
11:52dans le monde occidental. On dissout ses associations,
11:55on l'assimile toujours à l'extrême droite. C'est la catégorie
11:58débile qui sert à disqualifier tous ceux qui ne pensent pas
12:01comme le régime. On se permet de détruire la réputation
12:04de ceux qui, souvent, engagent leur existence pour dire
12:07un instant, notre peuple est en danger. Aujourd'hui, la submersion
12:10migratoire est un véritable problème et ce n'est pas du racisme
12:13que de le mentionner. Ils sont la cible d'une persécution
12:16très souvent juridique, politique, des procès à répétition
12:19et quand on rappelle que leurs droits élémentaires sont bafoués,
12:22on dit que vous vous portez à la défense de l'extrême droite.
12:25Par exemple, ceux qui se sont désolés du mauvais sort
12:28réservé à Tommy Robinson, dans certains journaux,
12:31on a dit qu'on se portait à la défense d'un militant
12:34d'extrême droite. On connaît l'histoire par cœur, mais comme quoi
12:37aujourd'hui, les dissidents par rapport au régime diversitaire
12:40en Occident sont dans une situation semblable, toute proportion
12:44d'autres fois, sous le régime soviétique.
12:47N'est-il pas étonnant de voir nos sociétés qui se veulent
12:50si sensibles aux violences sexuelles détourner le regard
12:53de ces viols de masse?
12:56Je suis absolument d'accord avec vous. Les violences sexuelles,
12:59nos sociétés en sont conscientes aujourd'hui, sont atroces.
13:02Et pour cela, on les dénonce sans la moindre nuance, avec raison.
13:05Mais je constate que nos sociétés, si finalement les paroles
13:08autorisées, les voix autorisées, sont moins sensibles aux violences
13:12sexuelles qu'à certaines violences en particulier.
13:15Elles sont manifestement incapables de faire le lien entre
13:18insécurité et diversité, entre insécurité et immigration.
13:21Ce lien demeure scandaleux. On pourrait dire d'ailleurs que
13:24les violences sexuelles à l'endroit des jeunes filles
13:27occidentales est probablement le dernier tabou de l'époque
13:30en ces matières. C'est le dernier grand tabou de l'époque.
13:33Et qu'est-ce qu'on voit? Lorsqu'on se retrouve devant
13:36cette réalité, la réalité de l'insécurité sexuelle
13:40des jeunes femmes par rapport à la diversité au sens large,
13:43eh bien, là, il y a un système qui se met en place pour expliquer
13:46qu'on crée des faux problèmes. Rappelez-vous Mme Hidalgo,
13:49qui au moment de la mort de Philippine, disait...
13:52Bon, évidemment, je ne doute pas qu'elle était attristée
13:55par le sort de Philippine, mais ce qui la scandalisait,
13:58c'est lorsque les militants identitaires avaient dit
14:01que l'assassin de Philippine, l'agresseur de Philippine,
14:04était sous OQTF. Rappelez que ça n'a rien à voir avec
14:07l'assassin de Philippine qui était sous OQTF.
14:10Rappelez que cette personne ne devrait pas être là
14:13juridiquement. Juridiquement, elle ne devrait pas être là,
14:16donc si elle n'avait pas été là, il y aurait pas eu d'agression.
14:19Apparemment, c'était du racisme et de la xénophobie.
14:22Même chose pour Lola avec l'affaire lorsqu'on rappelait
14:25que son agresseur, son assassin, était au QTF.
14:28Et on cherche aujourd'hui à évacuer cette question en disant
14:31que l'essentiel des violences sexuelles sont des violences
14:34sexuelles et que le racisme idéologique s'impose et on le voit.
14:37Nos sociétés qui constatent que la diversité fonctionne mal,
14:40le régime se retourne contre les lanceurs d'alerte
14:43et disent que vous êtes raciste. Quand vous nommez une réalité,
14:46vous êtes raciste. Et plus encore, se retournent même
14:49contre les victimes qu'on invite à se taire parce qu'une victime
14:52blanche d'un viol commis par un gang pakistanais en Grande-Bretagne
14:55qui fait le portrait de ses agresseurs n'est-elle pas
14:58finalement la vraie coupable? C'est ce qu'on a dit pendant
15:02Arthur de Vatrigan, quel regard portez-vous sur ce scandale?
15:05Scandale qui a été peut-être sous-traité, diriez-vous,
15:08ces dernières années, que cela soit au Royaume-Uni
15:11mais également en France?
15:14C'est même plus que sous-traité, c'est que pendant un quart
15:17de siècle, des jeunes filles, très jeunes,
15:20certaines n'avaient même pas 11 ans, ont été séquestrées,
15:23violées, tabassées, droguées. Le nombre de victimes,
15:26Mathieu l'a rappelé, n'est pas encore établi, mais au minimum
15:30il y a des dizaines de milliers, certains parlent même de centaines
15:33de milliers et surtout il se peut même qu'il y en ait encore aujourd'hui.
15:36Ce n'est pas une affaire forcément terminée parce que ça concerne
15:39plusieurs villes de Grande-Bretagne et on en découvre
15:42des nouvelles à chaque fois. La très grande majorité des bourreaux
15:45sont pakistanais, la très grande majorité des victimes sont
15:48des jeunes femmes blanches de la classe ouvrière.
15:51Et ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société
15:54monstrueux et c'est justement parce que c'est un fait
15:58divers, c'est systémique comme disent ou utilisent
16:01ce mot les néo-féministes et les antiracistes,
16:04sauf cette fois-ci bizarrement, c'est justement parce que
16:07ce n'est pas un fait divers que cet enfer a été volontairement
16:10caché, a été étouffé, on a même menacé
16:13ceux qui voulaient en savoir plus et Mathieu l'a rappelé,
16:16on a mis en prison des lanceurs d'alerte qui voulaient
16:19exposer au monde ce qu'il s'est passé. La raison
16:22elle est simple, c'est que les bourreaux n'ont pas la bonne origine
16:25et les victimes non plus. Alors au nom de la lutte
16:28contre le racisme, on a censuré, menacé
16:31de mort sociale, caché des crimes et empêché
16:34que ça s'arrête, ça signifie simplement que c'est un antiracisme
16:37complice de crime, c'est un antiracisme
16:40qui détruit.
16:42Parlons de Charlie à présent, dix ans plus tard, la France
16:45commémorera cette semaine les dix ans
16:48de l'attentat contre Charlie Hebdo. Mathieu Bocoté
16:51à quoi devons-nous nous attendre ? Quel bilan ferons-nous
16:54pour cette décennie ? Là aussi ce sera votre second édito.
16:57Je ne prendrai pas d'avance sur le bilan
17:00mais je vais évoquer certaines questions qu'on doit se poser
17:03lorsqu'on réfléchit à cela. La première,
17:06depuis dix ans, est-ce que l'islamisme a reculé ?
17:09La réponse c'est non, il a progressé
17:12et son empire s'est élargi. Alors il ne fonctionne plus
17:15nécessairement l'islamisme au sens large, sur le mode du crime de masse
17:18peut-être parce qu'il n'en a plus les moyens, parce que les services
17:21d'information font un travail remarquable pour contenir justement les terroristes.
17:24Mais l'offensive islamiste ne se limite pas à sa dimension
17:27terroriste. Et qu'est-ce qu'on a vu ? L'islamisme
17:30progressé en ce pays et sur ce continent
17:33c'est, on pourrait même dire partout en Occident
17:36aujourd'hui, c'est le djihad qui passe souvent
17:39par le droit plutôt, ou par la politique
17:42plutôt que par le terrorisme. Pensez, j'évoquais
17:45la Grande-Bretagne il y a un instant, comprenez que Londres est à bien
17:48aujourd'hui un territoire conquis par l'islamisme, comme c'est le cas de Bruxelles
17:51comme c'est le cas des territoires aujourd'hui en France. Donc
17:54l'islamisme a-t-il reculé ? Non, il a progressé. Deuxième
17:57question, est-ce que nous avons gagné en courage devant l'islamisme ?
18:00La réponse c'est non. La peine de mort est revendiquée
18:03et exercée par les islamistes et elle a une capacité d'intimidation incroyable.
18:06La peine de mort existe encore en France, simplement
18:09qu'elle est exercée par les islamistes, qui eux l'utilisent comme ils le veulent
18:12à partir de leur définition du blasphème
18:15ou leur volonté quelquefois de frapper tout simplement.
18:18Est-ce qu'on ose d'ailleurs poser la question aujourd'hui
18:21des conséquences de la présence de l'islam dans nos
18:24civilisations, dans notre civilisation, je dis dans nos sociétés ?
18:27Non, il y a une forme de censure autour de cela, le choc des civilisations
18:30n'est jamais mentionné qu'à la manière d'une théorie d'extrême droite
18:33qu'il faudrait bannir et on a vu par ailleurs émerger
18:36dans nos sociétés une gauche radicale qui collabore
18:39qui se montre complice aujourd'hui
18:42avec l'islamisme. L'islamo-gauchisme est un phénomène réel
18:45il est dominant intellectuellement dans certains milieux
18:48et dix ans plus tard, il est plus fort qu'il ne l'était
18:51auparavant. Je note, soit dit en passant, qu'il peut aujourd'hui se réfugier
18:54derrière la cause de Gaza pour avancer
18:57qui est une cause qui ne saurait s'y réduire.
19:00Et soit dit en passant, qui se permet aussi de chercher à frapper
19:03de mort sociale quand ce n'est pas de mort directe des philosophes
19:06on en parlait ici récemment, Pierre Manon par exemple, qui pour avoir réfléchi
19:09à l'expansion démographique de l'islam en Europe
19:12on cherchait à détruire sa réputation, des politiques veulent le traîner
19:15devant les tribunaux, on l'a présenté comme un intellectuel potentiellement
19:18génocidaire, ce qui était franchement la plus atroce
19:21idiocie, pour ne pas dire connerie vous me pardonnerez le terme
19:24qu'on pouvait entendre à propos de Pierre Manon. Troisième élément
19:27qu'en est-il de la jeunesse aujourd'hui? La jeunesse est contrastée
19:30la jeunesse des quartiers, on le voyait je pense que c'était dans l'Obs aujourd'hui
19:33qu'on dit poliment les quartiers, les quartiers populaires
19:36c'est amusant, populaire, moins le peuple historique
19:39est présent et qu'on dit que c'est un quartier populaire, quoi qu'il en soit
19:42et bien elle n'est plus Charlie, ne l'a jamais été bien souvent, faut bien l'avouer
19:45la jeunesse européenne de gauche est walkisée souvent
19:48et voit dans la caricature l'autre nom d'une provocation qui mérite
19:51quelques foiries postes, et quant à la jeunesse d'identitaire
19:54au sens très large, une bonne partie de la jeunesse française
19:57juge atroce cette mise en minorité dans son propre pays
20:00mais elle est diabolisée souvent par ses propres autorités
20:03et que voudrait dire être Charlie aujourd'hui
20:06Mathieu Bocoté? La même chose qu'hier
20:09mais un peu plus, c'est-à-dire la défense de la liberté d'expression intégrale
20:12vous savez, moi je suis un défenseur intégral à la liberté d'expression même pour les propos
20:15que je déteste, moi j'ai jamais été un fan de Charlie, je vais vous l'avouer
20:18j'ai toujours trouvé que c'est un journal qui, de mon point de vue, avant l'attentat
20:21était assez détestable, mais ça ne m'a jamais empêché de dire
20:24je suis Charlie et je défendrais absolument le droit
20:27d'un journal comme celui-là de tenir des propos qui peuvent nous révolter
20:30qui peuvent nous choquer, qui peuvent nous outrer
20:33est-ce qu'on croit encore à la liberté d'expression aujourd'hui? Non, elle a régressé considérablement
20:36donc la reconquête de la liberté d'expression serait la première manière d'être Charlie aujourd'hui
20:39deuxièmement, j'ajouterais, c'est probablement la chose
20:42qui me semble la plus importante, comprendre que la lutte contre l'islamisme
20:45n'est pas simplement une lutte contre l'expression
20:48de l'islamisme violent, c'est contre une conquête de civilisation
20:51donc de ce point de vue, il faut défendre la liberté d'expression
20:54il faut défendre la laïcité, mais savoir que l'identité française
20:57et européenne ne s'y réduit pas, il faut nommer la bascule démographique
21:00et se demander dans quelle mesure un continent qui change de population
21:03change d'identité, il faut cesser de persécuter à l'intérieur
21:06de nos sociétés ceux qui se dressent contre l'islamisme
21:09sans le faire nécessairement dans les paramètres de la gauche républicaine
21:12autrement dit, il n'y a pas que franc-tireur qui a une parole légitime pour critiquer
21:15l'islamisme aujourd'hui, et la diabolisation de la droite nationale
21:18et des populistes contribue à affaiblir nos sociétés
21:21alors qu'en les intégrant pleinement dans la vie politique ordinaire
21:24c'est la droite nationale qui a une réaction de sursaut devant l'islamisme
21:27et la conquête islamiste, et bien en la traitant comme une forme d'ennemi intérieur
21:30on affaiblit nos sociétés
21:33Arthur Devatrigor, je voudrais qu'on revoie une nouvelle fois la Une de l'incorrecte
21:36ceci n'est pas une caricature de Mahomet
21:39dix ans après Charlie Hebdo, pourquoi nous avons perdu ?
21:42Est-ce que selon vous, et pourquoi
21:45je vais vous la poser la question plutôt que est-ce que
21:48parce qu'il n'y a pas d'interrogation
21:51est-ce que nous avons perdu dix ans après Charlie Hebdo ?
21:54On nous avait promis au lendemain des terribles attentats
21:57contre Charlie Hebdo, de ne plus jamais ça
22:00l'après Charlie s'est appelé Samuel Paty
22:03on a proclamé qu'il n'aurait pas notre haine
22:06ils ont répliqué en égorgeant le Père Amène
22:09donc on a eu beau éteindre la tour Eiffel
22:12brûler des tonnes de bougies en dix ans
22:15la lèpre islamiste s'est propagée
22:18elle a même muté parce que
22:21après l'hyper cachère, après le Bataclan
22:24les offensives sophistiquées n'ont plus vraiment le vent en poupe
22:27parce que déjà nos services de renseignement sont efficaces
22:30mais il y a une autre donne, c'est qu'une grande partie
22:33ou une partie de l'émigration offre un bataillon de réservistes autodidactes
22:36et le premier Kevin ou Mathéo venu
22:39peut épouser la transcendance à coup de couteau
22:42on appelle ça le djihadisme d'atmosphère
22:45on peut quand même s'étonner qu'une religion
22:48qui séduit autant de gens en tuant des enfants sur la promenade des Anglais
22:51en tuant un curé, en égorgeant des profs
22:54ou Arnaud Beltrame
22:57il y a eu ce slogan je suis Charlie
23:00je me rappelle il y a dix ans des journalistes du service public
23:03qui scrutaient, dénonçaient tous ceux
23:06qui ne disaient pas je suis Charlie
23:09aujourd'hui ils sont assez silencieux
23:12est-ce qu'on est Charlie encore aujourd'hui ?
23:15pour ma part je réponds oui évidemment tout simplement
23:18parce que je préfère mille fois leur monde adolescent un peu idiot
23:21au monde de l'islam
23:24après on pourrait se poser la question est-ce qu'on est obligé de répondre à ce dilemme
23:27et je réponds encore une fois oui parce que je refuse
23:30le pas d'amalgame justement
23:33la quintessence de notre culture n'est évidemment pas le droit à caricaturer
23:36ou boire des verres sur des terrasses comme on l'avait dit
23:39parce que sinon on n'aurait jamais illuminé le monde ni construit des cathédrales gothiques
23:42mais qu'on le veuille ou non Charlie c'est un morceau
23:45de notre identité c'est un bout de famille
23:48c'est donc le gênant au bout de la table ou l'enfant mal élevé
23:51un peu idiot si vous voulez mais ils sont français
23:54ils le sont avec leur irrévérence de sale gosse qui n'a jamais dépassé
23:57le stade du dessin de pénis sur un coin de table comme un cancre
24:00ils le sont avec leur ineptie
24:03mais ils le sont aussi avec leur courage
24:06ma différence avec Charlie est une différence de degré
24:09comme l'islam avec l'islamisme
24:12ma différence avec la culture islamique c'est une différence de nature
24:15c'est pour ça que je refuse le pas d'amalgame
24:18et je préfère cent fois guérouiller contre Charlie avec le verbe ou avec la plume
24:21plutôt qu'être contraint de sortir mon fusil de chasse
24:24pour sulfater toutes les personnes qui souhaitent les égorger
24:27simplement parce qu'on ne touche pas à ma famille
24:30on ne touche pas à mon prochain
24:33j'ai une précision c'est que jamais il ne serait venu à l'idée
24:36de dessiner Mahomet besognant un rabbin
24:39ou dans une posture peu glorieuse au sein de mon magazine
24:42mais le simple fait de le représenter vaut une mise à mort
24:45même quand bien même on le représenterait beau, grand et fort
24:48et c'est tout le problème
24:51et si vous regardez depuis quelques jours
24:54nos confrères rendent hommage à Charlie Hebdo
24:57en parlant de liberté d'expression
25:01mais pas un n'a osé et n'osera montrer
25:04un prophète barbu en une d'un magazine
25:07et ils le font non pas parce qu'ils croient que c'est vain ou idiot
25:10ils peuvent le penser mais ils le font par crainte lucide
25:13de se faire tronçonner la glotte
25:16et nous aussi au sein de mon magazine c'est pourquoi on ne le fait pas aussi
25:19alors il n'est pas question de liberté
25:22il est question de guerre tout simplement
25:25c'est une guerre qui est morale, une guerre culturelle, une guerre identitaire
25:29et ce n'est pas qu'aux laïcités ou valeurs de la république qu'on va la gagner
25:32parce que personne n'ira se sacrifier pour elle
25:35il reste donc une question, c'est que les combattants de l'islam savent pourquoi ils le tuent
25:38est-ce que nous on sait encore aujourd'hui pourquoi on peut mourir ?
25:45après la publicité vous allez recevoir Géraldine Vosneur
25:48journaliste et auteur
25:51elle a écrit les illusionnistes, climat, agriculture, nucléaire
25:54OGM, enquête inédite
25:57sur les dérives de l'écologie politique
26:00à tout de suite pour la deuxième partie
26:03de Face à Mathieu Bocoté
26:06quasiment 19h30 sur CNews
26:09pour la suite de Face à Mathieu Bocoté
26:12toujours avec Mathieu et Arthur de Vatrigan
26:15nous a rejoint sur le plateau Géraldine Vosneur
26:18merci d'être avec nous, vous êtes journaliste
26:21vous êtes auteure également des illusionnistes
26:24climat, agriculture, nucléaire, OGM
26:27enquête inédite sur les dérives de l'écologie politique
26:30aux éditions Robert Laffont, pourquoi avoir invité
26:33ce samedi soir Géraldine Vosneur, Mathieu Bocoté ?
26:36parce que ce livre est tout à fait remarquable
26:39la critique de la tentation autoritaire de l'écologisme
26:42elle est connue en philosophie politique
26:45c'est une bataille qui se mène souvent d'un philosophe contre l'autre
26:48mais là une véritable enquête sur une mouvance
26:52et là on constate qu'elle a, par un travail de documentation
26:55d'enquête fine, une tentation autoritaire
26:58et quelques accros dans son rapport à la démocratie
27:01Géraldine Vosneur, bonsoir
27:04je commence par l'introduction et la conclusion de votre ouvrage
27:07vous nous dites, l'écologisme ne se...
27:10nous ne nous représentons jamais l'écologisme
27:13comme une mouvance autoritaire en contradiction avec la démocratie
27:16or aujourd'hui l'écologisme confesse même quelques fois
27:20confesse quelques fois la tentation de la dictature verte
27:23ou à tout moment une forme d'autoritarisme pour piloter les transitions climatiques
27:26est-ce qu'on pourrait dire simplement pour commencer
27:29est-ce que l'écologisme tel qu'on le connait aujourd'hui
27:32a un rapport trouble à la démocratie ?
27:35il a un rapport plus que trouble à la démocratie
27:38mais je pense que cette confusion vient du fait que les gens ont tendance
27:41à confondre la science écologique
27:44et l'écologie politique
27:47qui sont nés de façon totalement séparée
27:50et qui ont évolué très loin de l'autre en réalité
27:53pendant toute l'histoire de ce courant
27:56qu'est l'écologie politique
27:59c'est un courant qui a tendance à plutôt nier la science
28:02à la rejeter, en tout cas dans ses applications
28:05la science promethéenne, le progrès
28:08et finalement ce qui est assimilé au capitalisme
28:11donc on a un courant
28:14qui est nourri
28:17qui naît à la jonction de deux mouvements
28:20un mouvement très religieux
28:23qui a une vision fixiste de la nature
28:26qui serait en harmonie et que l'homme vient corrompre et abîmer
28:29un mouvement très religieux
28:32qui a rencontré au début des années 60
28:35les orphelins de mai 68
28:38les maoïstes
28:41ceux qui cherchaient une nouvelle cause
28:44après l'échec de leur lutte anticapitaliste
28:47et aujourd'hui l'écologie politique est anticapitaliste
28:50avant d'être pro-environnement
28:53justement
28:56il y a presque un rapport mystique à l'environnement chez les écologistes
28:59donc il ne s'agit pas simplement de sauvegarder les paysages
29:02dépolluer l'eau, assainir l'air
29:05lutter contre les changements climatiques
29:08il y a quelque chose d'autre
29:11presque une vision religieuse et sacralisée de la nature
29:14une déesse pour laquelle l'être humain est une forme de parasite
29:17dont on devrait se débarrasser
29:20la science a complètement évacué ça
29:23la théorie de l'évolution darwinienne
29:26toutes les découvertes qui nous ont révélé une nature
29:29en état de perpétuel mouvement
29:32l'écologie politique le refuse
29:35d'une nature de création divine, harmonieuse
29:38on parle de Gaïa, de la terre-mer
29:41qu'il faudrait protéger
29:44de la prédation humaine
29:47il y a un fond
29:50anti-humaniste dans cette écologie politique
29:53et qui a un projet politique
29:56je vous y conduis
29:59vous évoquez par exemple l'anticapitalisme
30:02la propriété privée, l'hostilité à la maison individuelle
30:05l'hostilité au mode de transport individuel
30:08avec le fait de bloquer certaines villes à certains types de voitures
30:11il y a quelque chose d'un peu socialisant
30:14on dit que les écolos c'est la pastèque
30:17vert à l'extérieur, rouge à l'intérieur
30:20l'image est caricaturale
30:23c'est une grande famille l'écologie
30:26il y a le parti politique, une myriade d'associations
30:29les fonds de l'écologie scientifique sont utiles
30:32elles sont peu nombreuses dans la grande famille
30:35de ces mouvements
30:38ce qui va souder ces courants
30:41à la fin des années 60
30:44c'est la lutte contre le nucléaire
30:47pourquoi le nucléaire ?
30:50parce que c'est la promesse d'une source d'énergie
30:53quasiment propre, décarbonée
30:56abondante
30:59l'astrophysicien Aurélien Barraud dit
31:02si on trouvait la façon
31:05de gérer en plus les déchets nucléaires
31:08ce serait la pire nouvelle possible
31:11parce que ça entretiendrait la société capitaliste
31:14le nucléaire est à rejeter parce qu'il fonctionne ?
31:17parce que ça fonctionne
31:20ça permet des activités humaines
31:23de décorréler de leurs inconvénients
31:26et c'est ce qu'il faut combattre
31:29ce sont des mouvements anticapitalistes
31:32avant d'être pro-environnement
31:35la question du réchauffement climatique
31:38est totalement niée pendant des décennies
31:41par l'écologie politique
31:44la première grande conférence mondiale sur le climat
31:47a lieu à Genève en 1979
31:50des scientifiques du monde entier se rassemblent
31:53et lancent l'alerte sur l'accumulation de CO2
31:56dans l'atmosphère qui menace de faire augmenter
31:59les températures dans le monde de 2 à 3 degrés
32:02on est en 1979
32:05les mouvements écologistes ignorent totalement cet événement
32:08en 1998 Dominique Boinet
32:11ministre de l'écologie va faire campagne en faveur du charbon
32:14en faveur du gaz parce que ce sont des moyens
32:18dans cette écologie politique
32:21l'environnement n'est pas un prétexte
32:24pour afficher une haine
32:27et un mélange de narcissisme de l'homme
32:30si l'homme est coupable de tout c'est qu'il est hyper puissant
32:33ce qui est rassurant
32:36on met des limites partout sur l'environnement
32:39concernant l'humain c'est open bar
32:42le problème de l'environnement
32:46de la question climatique n'a pas été traité sérieusement
32:49par les politiques
32:52cette mouvement politique a pu s'accaparer une thématique
32:55et elle avance masquée
32:58au prétexte de mesures climatiques on prend des décisions
33:01qui vont nuire au climat
33:04on essaie d'imposer
33:07à la société une série de normes
33:10on va attaquer le capitalisme par d'autres biais
33:14le capitalisme va devoir faire avec moins d'eau
33:17avec moins d'énergie, avec moins de transports
33:20avec moins d'espace, avec moins de tout
33:23comme ça on va réussir à le détruire
33:26c'est la stratégie qui est mise en oeuvre
33:29et le danger démocratique
33:32il est double
33:35on va jouer toujours sur les peurs de la population
33:38pour emporter son adhésion
33:42la grande peur du nucléaire
33:45et on nourrit une espèce de complotisme
33:48dans la population qui est très puissant
33:51on parle longuement du cas du glyphosate
33:54qui est jugé sûr dans les conditions d'utilisation
33:57normées par l'ensemble des agences sanitaires
34:00le discours de l'écologie politique
34:03c'est de dire aux gens qu'on vous ment
34:06il y a un grand complot dans lequel sont partis
34:09les scientifiques du monde entier
34:12et les gros industriels pour vous empoisonner
34:15pour vous tuer, c'est très violent
34:18et ça nourrit un sentiment de défiance à l'égard des institutions
34:21de complotisme dont on voit tous les jours les conséquences
34:24le deuxième danger
34:27c'est que pour
34:30l'écologie politique
34:33pense que le bon peuple
34:36n'est pas prêt
34:39à abandonner la société capitaliste
34:42et qu'il va falloir lui imposer des mesures impopulaires
34:45et qu'il serait bon pour cela de donner davantage le pouvoir
34:48à une élite scientifique
34:51qui serait à même de lui imposer ça
34:54et c'est dans le discours de très nombreuses figures
34:57de l'écologie politique, d'Emeric Caron à Jean-Marc Jancovici
35:00je reviendrai sur cette dimension dans un instant
35:03on dit souvent l'écologie politique, l'écologie radicale
35:06on assimilait ça à la gauche normalement
35:09or il y a une partie de ce qu'on peut appeler le centre, l'extrême centre
35:12qui s'est appropriée
35:15vous citez Emmanuel Vargon
35:18qui disait
35:21la maison individuelle n'est pas tenable
35:24économiquement, écologiquement
35:27et on doit amener nos sociétés à se délivrer du pavillon individuel
35:30la maison individuelle
35:33ça c'est un projet, elle passe pour centriste
35:36mais c'est un projet très radical que vous voulez rompre avec cela
35:39c'est intéressant parce que ça c'est quelque chose que François Ruffin
35:42qui est intelligent avait très bien vu et il en avait alerté
35:45ses amis écologistes
35:48il y a une forme de discours antisocial
35:51derrière, je ne sais pas si c'est une haine du pauvre
35:54mais en tout cas un mépris pour la classe moyenne
35:57qui est perçue plutôt comme une classe médiocre
36:00celle qui aime son home cinéma, qui aime son pavillon
36:03forcément pour aller du pavillon au centre commercial il faut une voiture
36:06et puis on fait des routes et tout ça, ça abîme la biodiversité
36:09oui c'est très présent mais c'est caché bien sûr dans les écologies politiques
36:12c'est dangereux aussi parce que ça nourrit en réaction
36:15un très fort climato-scepticisme
36:18qu'on observe de plus en plus à mesure que là
36:21on force les gens à faire des rénovations par exemple de leur logement
36:24mais pour des dizaines de milliers d'euros alors qu'ils ne peuvent pas payer
36:27et que c'est d'une très faible efficacité climatique
36:30qu'on les force à revendre une voiture qui fonctionne bien
36:33qui est certes un peu polluante mais sans se préoccuper
36:36de comment ils vont faire simplement pour se déplacer
36:39Est-ce qu'il n'y a pas dans l'exemple des voitures, on en parle en début d'année
36:42est-ce qu'il n'y a pas une logique féodale par exemple de la bobocratie
36:45de nouvelle aristocratie, je ne sais pas comment la nommer
36:48les villes nous appartiennent, ce sont des endroits sécurisés, progressistes
36:51et on ne veut pas que les ploucs arrivent avec leurs vieilles bagnoles
36:54dans nos... il n'y a pas une logique féodale de gauche
36:57Je suis mal à l'aise avec ce que vous dites parce que je trouve que c'est un peu globalisant
37:00et c'est même un peu populiste
37:03populiste dans quel sens ? Dans le bon sens ou le mauvais ?
37:06Pas dans le bon parce que je ne pense pas qu'il y ait cette volonté
37:09comme ça de faire un su au pauvre
37:12c'est pas ça, la réalité c'est que ce sont
37:15des gens qui sont tellement persuadés
37:18que la lutte contre le capitalisme est vitale
37:21qu'ils sont prêts à sacrifier
37:24énormément de population
37:27de la même manière quand on vous dit qu'il faut qu'on mange tous bio
37:30et il faut l'imposer, il faut interdire les engrais chimiques
37:33interdire l'ensemble des pesticides
37:36on ne pourra pas nourrir la planète et 8 milliards
37:39d'êtres humains avec une agriculture biologique
37:42qui aura des rendements inférieurs de 40% et qui en plus devra prendre
37:45deux fois plus de terres donc nuire à la biodiversité
37:48il y a une espèce de tentation de repli sur soi
37:51au sein d'une petite élite, l'élite qui aura elle
37:54été éclairée, qui aura su mieux que le reste
37:57et puis finalement si en Afrique des populations meurent de faim
38:00parce qu'on n'est plus à même de les livrer
38:03en blé par exemple et qu'elles n'ont pas les terres
38:06arables suffisantes pour se nourrir, finalement c'est pas plus mal
38:09parce qu'on va enfin réduire l'empreinte
38:12de l'homme sur cette planète
38:15quand on se branche un peu sur les discours écolos
38:18on entend souvent une forme de néo-malthusianisme
38:21nous sommes trop nombreux sur cette planète
38:24c'est une logique de décroissance démographique, de décroissance populationnelle
38:27il reste à savoir qui va faire le tri entre ceux qui sont trop et ceux qui doivent rester
38:30exactement, c'est le sous-jacent de ce discours qui n'est jamais assumé
38:33mais quand on tire les fils des politiques qui sont prônés
38:36on arrive exactement là, et en fait quand vous prenez
38:39certains militants radicaux et que vous les poussez dans leur retranchement
38:42ils l'admettent, ils le savent
38:45ce sont des politiques qui sont anti-humanistes
38:48Arthur de Matrigan, comment expliquer leur influence
38:51quand on voit les scores dans des élections, c'est pas des scores énormes
38:54si on prend des sondages, généralement les français
38:57sont plutôt anti-mesure, décolopunitive
39:00comment expliquer leur influence, leur puissance
39:03et leur pouvoir au sein des grandes institutions ?
39:06On a essayé de documenter dans ce livre de quelle manière
39:09ils ont réussi à s'insinuer vraiment dans toutes les strates
39:12importantes de la société, c'est vrai
39:15qu'ils ne pèsent pas grand chose électoralement, mais il y a ce côté
39:18très sympathique qui était moderne dès leur apparition dans les années
39:2170, c'était sympa les premiers candidats
39:24qui se promènent en vélo
39:27qui soulèvent des questions importantes quand même
39:30d'éthique et de responsabilité
39:33de la recherche, de l'industrie
39:36ce sont des questions fondamentales
39:39que leur ont complètement abandonné les partis politiques traditionnels
39:42c'est ça aussi, donc on leur a donné par exemple
39:45au moment du grenelle de l'environnement, Nicolas Sarkozy
39:48va donner les clés du sujet à l'écologie politique
39:51à Nicolas Hulot, le grenelle de l'environnement qui s'organise
39:54en 2007, c'est un grenelle de la décroissance
39:57énormément de très mauvaises décisions vont être prises
40:00à cette époque là, qu'on subit et qu'on continue
40:03d'implémenter encore aujourd'hui, par ailleurs
40:06on a créé des agences, François Mitterrand
40:09pour être élu en 81
40:12essaye de récupérer
40:15toute cette mouvance de jeunes anti-nucléaires
40:18il leur fait des promesses sur la sortie du nucléaire
40:21et puis il ne va pas tenir ces promesses, ça va les rendre très en colère
40:24et pour les consoler, il leur permet de créer
40:27l'ADEME, qui a un autre nom à l'époque
40:30qui est la première agence de la décroissance
40:33finalement l'ADEME, ça va devenir une énorme administration
40:36il y a plus de 5000 employés à l'ADEME
40:39qui sont répartis un petit peu partout dans les territoires
40:42et qui font réellement
40:45les politiques environnementales de la France
40:48et c'est finalement une politique qui a complètement échappé
40:51aux ministres, on a parlé à énormément de ministres de l'environnement
40:54qui nous disent qu'ils n'ont plus prise
40:57sur les politiques qui sont conduites
41:00absolument plus aucune
41:03une société de la décroissance est une société de la pénurie planifiée en quelque sorte
41:06la sobriété revendiquée
41:09c'est la nouvelle manière de le dire
41:12mais c'est aussi une société autoritaire à bien des égards
41:15vous donnez l'exemple de Jean Covici
41:18qui ne dit pas plus que 3 ou 4 voyages en avion par année
41:21d'autres ne diront pas plus de temps de viande par année
41:24pour être capable de planifier tout ça, il faut une bureaucratie
41:27plus que militante, une bureaucratie plus que tatillonne
41:30il faut une bureaucratie qui aime la bureaucratie
41:33et qui se nourrit de normes
41:36les normes dans le logement sont complètement délirantes
41:39la rénovation thermique
41:42des logements, ma prime rénov
41:45c'est à marcher sur la tête
41:48on organise finalement l'impossibilité
41:51de se développer
41:54vous verrez d'ailleurs que l'écologie politique aujourd'hui
41:57se mobilise contre tous les grands projets
42:00qui pourraient être favorables à l'environnement
42:03ils sont contre le partage de l'eau
42:06une autre répartition pour s'adapter au réchauffement climatique
42:09ils sont contre les grandes lignes TGV
42:12TGV Lyon-Turin par exemple
42:15ils sont contre le nucléaire
42:18ça figure toujours dans les statuts d'Europe Ecologie-Les Verts
42:21alors qu'on a vu les conséquences en Allemagne
42:24de la sortie du nucléaire qui sont absolument dramatiques
42:27pour l'environnement et c'est ce qu'on veut dire dans ce livre
42:30il ne s'agit pas du tout d'un livre
42:33qui soit anti-cause environnementale
42:36c'est l'inverse
42:39je me désole personnellement de voir que l'Europe
42:42qui a avancé technologiquement, qui a des atouts incroyables
42:45pour résoudre ses problèmes et pour lutter
42:48contre le réchauffement climatique ne le fait pas
42:51et lui tourne le dos
42:54les écologistes ne le diront jamais
42:57la France a baissé ses émissions de 30% entre 1980 et 1990
43:00uniquement quand elle a mis en marche
43:03son parc nucléaire
43:06qui s'est substitué au charbon
43:09l'Europe aurait dû déjà totalement décarboner son système électrique
43:12elle ne l'a pas fait
43:15on a pris 10-20 ans de retard
43:18on pourrait déjà être sur les étapes suivantes
43:21et non, on continue à se battre sur des non-sujets
43:24et à regarder ce réchauffement se poursuivre
43:27vous évoquez aussi dans votre livre la question de la violence politique
43:30chez les écolos
43:33notamment avec les soulèvements de la terre
43:37on nous présente souvent
43:40les soulèvements de la terre comme une forme d'organisation spontanée
43:43qui n'est pas structurée, qui n'est pas verticale
43:46qui n'a pas de structure d'autorité
43:49les soulèvements de la terre sont une mouvance bien plus organisée
43:52et capable d'organiser une violence politique de plus en plus efficace à court terme
43:55c'est une organisation organisée
43:58qui n'a absolument que faire de l'environnement
44:01les soulèvements de la terre
44:04c'est un truc qui a été créé par les anciens zadistes de Notre-Dame-des-Landes
44:07quand le gouvernement a cédé
44:10et contre l'avis populaire d'ailleurs
44:13a abandonné le projet d'aéroport
44:16ils se sont cherchés une nouvelle cause
44:19avec un certain génie
44:22ils ont eu l'idée, si vous aviez une petite cause
44:25locale, départementale
44:28avec 5-10 militants, vous appelez les soulèvements de la terre
44:31et nous on va mettre l'armada derrière
44:34et on va organiser des actions violentes pour attirer les médias
44:37et occuper ce terrain médiatique et faire évoluer les discours
44:40c'est ce qu'ils ont mis en oeuvre
44:43les soulèvements de la terre
44:46on s'est rendu à leurs manifestations
44:49on a beaucoup enquêté dessus
44:52avant par exemple les manifestations de Sainte-Sauline
44:55vous avez les cadres des soulèvements de la terre
44:59et les faire venir à ces manifestations
45:02c'est documenté, c'est parfaitement su
45:05les journalistes en parlent peu
45:08parce qu'ils ont énormément de relais dans les rédactions
45:11ça c'est une anecdote qu'on raconte dans le livre
45:14mais qui est historiquement intéressante à prendre en compte
45:17le mouvement écologie politique
45:20est créé au tout début des années 70
45:23par la fondation des Amis de la Terre
45:27de l'organisation américaine
45:30un américain qui était en France va fonder cette antenne
45:33et ses premiers locaux sont dans les locaux du CFJ
45:36le centre de formation de journalistes à Paris
45:39sur les soulèvements de la terre
45:42avant qu'il soit garde des Sceaux, Gérald Darmanin était le prince de la dissolution
45:45il a dissous beaucoup d'associations
45:48bizarrement les soulèvements de la terre ne sont pas passés
45:51comment l'expliquer ?
45:54techniquement le dossier n'était pas forcément bien ficelé
45:57je ne m'expliquais pas pourquoi depuis
46:00parce que depuis il y a eu de nouveaux développements
46:03de nouvelles violences, de nouvelles manifestations qui sont documentées
46:06je pense que l'absence de gouvernement depuis plusieurs mois
46:09on vient de vivre 150 jours sans gouvernement
46:12peut expliquer beaucoup de choses
46:15maintenant il faut savoir que les soulèvements de la terre
46:18ils ont un site internet sur lequel ils ont une carte des cibles
46:21et ils expliquent à leurs militants ce qu'il faut aller taper
46:24une violence qu'ils nomment désarmement
46:27ils ont toute une stratégie
46:30mais c'est la stratégie léniniste
46:33attaquer un pipeline c'est désarmer l'homme qui agresse la terre
46:36leur maître à penser Andreas Malm
46:39est un obscur universitaire suédois
46:42qui a fait parler de lui
46:45quand il a écrit comment saboter un pipeline
46:48et il a théorisé cette idée
46:51que la violence contre une entreprise capitaliste
46:54qui est prédatrice de l'environnement
46:57cette violence est légitime
47:00et c'est tout ce débat qu'on a entendu
47:03depuis 3-4 ans dans les médias
47:06notamment les médias publics pour habituer les esprits
47:09à cette idée que finalement les atteintes aux biens
47:12sont légitimes quand on défend une cause supérieure
47:16qui décrit la cause supérieure ?
47:19là où c'est très dangereux dans cette perception
47:22c'est qu'on pourrait se dire que les fanatiques anti-avortement
47:25sont parfaitement légitimes
47:28à aller détruire une clinique d'avortement
47:31c'est la même famille de pensée
47:34et donc ils appliquent très précisément
47:37ce qu'ils disent ouvertement sur leur site internet
47:40ça c'est la version radicale
47:44vous évoquez en conclusion des philosophes, des intellectuels
47:47qui disent que globalement le peuple est immature
47:50il n'est pas capable de comprendre la question écologique
47:53dès lors s'il faut laisser une assemblée s'agiter
47:56il faudrait une forme de sénat
47:59où on nommerait des figures compétentes
48:02qui encadreraient le débat public
48:05pour éviter qu'il ne dérape à l'extérieur de la raison climatique
48:08est-ce que ce n'est pas une forme de retour déclaré à l'aristocratie
48:11aux suffrages censitaires
48:14où on considérait que seule une élite informée
48:17et éclairée était à même de prendre des décisions politiques
48:20c'est un vrai débat
48:23parce que c'est une conviction qui est partagée de plus en plus
48:26mais n'importe qui peut la partager
48:29certains vous diront que c'est nécessaire devant la submersion lémographique
48:32chacun peut justifier l'autoritarisme
48:35on est en train de mettre en place
48:38des idées ou des processus
48:41qui feraient le bonheur d'un totalitaire
48:44qui pourra arriver demain au pouvoir
48:47c'est très inquiétant sur un plan démocratique
48:50je pense qu'il est urgent qu'on se ressaisisse
48:53de ces questions environnementales
48:56qui, je le maintiens, sont l'enjeu du siècle
48:59sont très importantes mais de façon inclusive
49:02de façon rationnelle, raisonnée
49:06qu'on cesse d'agiter des peurs dans la population
49:09qui s'appuie systématiquement sur des mensonges
49:12l'écologie politique relaye un nombre de fausses informations
49:15qui est proprement sidérant
49:18on a quand même fait croire aux gens pendant quasiment 20 ans
49:21qu'on pouvait avoir autant d'énergie qu'aujourd'hui
49:24uniquement avec des panneaux solaires et des éoliennes
49:27alors que tous les scientifiques savaient
49:30que ça n'arriverait pas
49:34et que pour pallier l'intermittence de ces sources d'énergie
49:37qu'il faut développer, il faut des centrales pilotables
49:40à gaz, au charbon ou nucléaire
49:46Est-ce que vous diriez qu'aujourd'hui ces idées de l'écologie politique
49:49telles que vous les présentez sont dominantes médiatiquement
49:52même si elles sont minoritaires électoralement ?
49:55Elles le sont et je suis inquiète de la façon dont elles le sont
49:58ça ne me gêne pas qu'elles soient dominantes
50:02si tant est que ce soit l'écologie scientifique
50:05encore une fois il faut remettre de la rationalité
50:08et de l'inclusion dans le débat
50:11le retour de bâton de toute façon le vit aujourd'hui
50:14c'est une flambée de climato-scepticisme fort
50:17qui vient de gens qu'on a voulu contraindre
50:20à changer de façon radicale leur mode de vie
50:23sans les prévenir et sans aucun égard pour le débat démocratique
50:26le risque c'est qu'on prenne encore plus de retard
50:29dans la lutte en faveur du climat
50:32en continuant dans cette voie et avec cette politique
50:35Entretien passionnant de Géraldine Vossner
50:38merci d'être passée dans les studios de CNews
50:41les illusionnistes que vous avez écrits avec Erwann Seznek
50:44Climat, Agriculture, Nucléaire, OGM
50:47enquête inédite sur les dérives de l'écologie politique
50:50je vous écoutais attentivement je disais en régie
50:53il faut récupérer les déclarations notamment sur les soulèvements de la terre
50:56on verra peut-être dans un instant dans l'heure des pro 2
50:59avec beaucoup de sujets et un classement
51:02vous savez que chaque année le JDD dévoile son classement
51:05des personnalités préférées des français
51:08et ça a bougé dans ce classement Mathieu Bocoté
51:11je peux vous dire que vous faites partie du top 5
51:14c'est le classement des Québécois préférés
51:17vous nous direz quelle est la femme préférée
51:20je vous le dirai dans un instant

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