• l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Alex Darmon, Frédéric Fougerat, Fanta Bérété, Najwa El Haite

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-12-24##

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Transcription
00:00:00Bonjour à ceux qui nous rejoignent dans ce 10h midi, nous sommes avec vous en direct
00:00:05dans ce 24 décembre pour évoquer ce nouveau gouvernement, un gouvernement de poids lourds,
00:00:11point d'interrogation, où sont les poids lourds, qui sont les poids lourds ? On va
00:00:14en parler avec Alex Darman, bonjour journaliste politique, on vous retrouve sur votre chaîne
00:00:20de débat Les Indécis, c'est un débat tous les vendredis soirs, tous les vendredis matins
00:00:24pardon, face à Éric Tegner dans l'émission de Patrick Roger, la vérité en face, Frédéric
00:00:29Chassard, président de Tencan Paris, bonjour, bonjour Valérie, je suis spécialiste en
00:00:32communication, on a bien besoin de vous, vous avez publié l'anthologie de la com' aux
00:00:36éditions Sté... aux éditions Bréal Studi Rama, c'est Noël, pourtant je n'ai pas commencé
00:00:42encore et merci de ce que vous nous avez apporté à tous, une petite sucette en chocolat pour
00:00:46fêter Noël, merci, et pour faire travailler les artisans chocolatiers, absolument, vous
00:00:50avez raison, vous avez raison, et Fanta Beretta, Beretté, bon décidément ce matin, Beretta
00:00:57je sors les flingues, ancienne députée Renaissance, merci d'être là et Najwa El Haïté,
00:01:01bonjour Najwa, docteure en droit public, et je rappelle que vous avez publié « Laïcité
00:01:05et République » aux éditions L'Art Matin, et ça tombe très bien que vous soyez là
00:01:08ce matin parce qu'on va pouvoir parler de Manuel Valls, le retour de Manuel Valls au
00:01:13gouvernement, je vous propose que nous gardions vos coups de cœur et vos coups de gueule
00:01:16pour la fin de l'émission, on sera là avec vous jusqu'à 13h mais de midi à midi et
00:01:23on pourra évoquer ce qui vous a marqué en dehors de ces nominations, commençons par
00:01:29vos réactions aux uns et aux autres, Alex, vous qui êtes un fin, les autres aussi, observateur
00:01:35de la vie politique, vous avez pensé quoi de ces nominations, donc on reprécise Gérald
00:01:41Darmanin à la justice avec ce qu'on appelle un duo de choc, Darmanin-Rotaillot, le retour
00:01:49de Manuel Valls et puis un certain nombre de ministres qui sont restés en place.
00:01:52Déjà je vais vous dire, le sentiment profond qui est le mien en tant que journaliste politique
00:01:56et que je pense pas mal de français, c'est terrible, je vais m'être un peu violent,
00:02:00mais je m'en fous en réalité, vous voyez, je pense que l'effet qui a été fait d'annoncer
00:02:05comme ça le combien tième gouvernement de l'année 2024, un 23 décembre, il est tombé
00:02:11à l'eau, alors après on pourra parler des personnalités les unes derrière les autres,
00:02:15étudier effectivement, vous savez dans une équipe de rugby souvent on parle des premières
00:02:19lignes, ça va être Darmanin-Rotaillot, c'est un vrai virage clairement, c'est un vrai virage
00:02:24à droite, puisque à l'époque vous aviez Darmanin à l'intérieur, Dupont-Moretti à
00:02:29la justice et ça travaillait ensemble, c'était gauche-droite, l'équilibre entre guillemets
00:02:34gauche-droite, là vous avez clairement un attelage intérieur-justice qui est de droite,
00:02:39après on va parler des uns derrière les autres, mais sur votre question de base, ce
00:02:43que j'en ai pensé, je suis d'accord avec vous, c'est-à-dire qu'une fois qu'on l'attendait
00:02:46et qu'une fois que la nomination a été faite, on s'en fout.
00:02:48Il y a eu une surprise, il n'y a vraiment pas de waouh, il y a 38 ministres alors qu'on
00:02:53disait que c'était resserré, la liste ne s'arrêtait jamais, et vraiment on se disait
00:02:56mais ça va s'arrêter à un moment donné ou pas, ça devait être resserré à la base,
00:02:59puis même l'image à la télévision, pour ceux qui l'ont vu à la télévision, elle
00:03:02n'était pas étalonnée cette image, voilà ce que j'ai retenu de la nomination hier,
00:03:06c'est que rien n'allait sur le fond et sur la forme, on va en parler dans quelques minutes.
00:03:10Oui, on va en parler avec un premier ministre qui était sur BFM hier, alors pour les petites
00:03:15coulisses, il avait demandé à TF1, mais TF1 ne pouvait pas lui offrir cette durée
00:03:21d'interview, c'est-à-dire une heure pratiquement, et en regardant, moi je regardais, j'ai tenté
00:03:28de regarder François Bayrou hier et j'ai échangé avec cet ami de TF1 qui était
00:03:32morte de rire en me disant, chez nous ça n'aurait pas été possible, nous avons le
00:03:36temps, prenons le temps, bah oui il a pris le temps, mais alors Frédéric ?
00:03:41Je suis un peu comme vous, alors moi je ne l'attendais même pas ce gouvernement, parce
00:03:43qu'effectivement après le résultat, c'est compliqué de dire on s'en fout, mais c'est
00:03:47vrai qu'il n'y avait pas vraiment d'attente, après si on veut essayer d'être un peu
00:03:52positif ou concret, c'est quand même intéressant de voir comment il a été construit, construit
00:03:57d'abord avec 4 ministres d'Etat, ça faisait un moment qu'on n'avait pas vu de ministre
00:04:01d'Etat dans des gouvernements, je ne suis pas allé vérifier, mais ça fait quand même
00:04:04un moment, un ministre d'Etat ce n'est pas exactement rien, parce que ce n'est pas seulement
00:04:08un rang protocolaire, c'est quand même aussi, c'est quasiment une fonction de vice-premier
00:04:12ministre, mais c'est surtout une fonction où on peut convoquer, organiser des réunions
00:04:16interministérielles, avec Manuel Valls aux Outre-mer, avec l'urgence de Mayotte, ça
00:04:22compte, ça pèse, ça veut dire que l'Etat sera peut-être un peu plus efficace, après
00:04:27c'est aussi un peu amusant, parce qu'on voit deux anciens premiers ministres qu'on leur
00:04:31donne un rang de ministre d'Etat, bon c'est une façon de les honorer, ils ont été premiers
00:04:35ministres, donc il ne faut pas être vraiment rétrogradé, après Gérald Darmanin, quelque
00:04:40part il faut promouvoir, il faut bien placer Gérald Darmanin, mais du coup Bruno Rotailleau,
00:04:46il ne faut pas le vexer, parce que l'ancien premier ministre de l'intérieur, et puis
00:04:49quelque part on a deux ministres de l'intérieur dans ce gouvernement, comme le disait Alex,
00:04:53enfin il n'a pas dit ça, mais c'est moi qui le rajoute, on a quand même deux ministres
00:04:58de l'intérieur, donc c'est vrai que c'est un signal et c'est un virage assez intéressant
00:05:03à suivre.
00:05:04Abba Fantin.
00:05:05Moi j'ai envie de vous dire, je vous suis tous les deux, enfin on respire, parce qu'effectivement
00:05:11même si je regardais ça de loin, parce qu'en fait fatigue mentale complète, c'est-à-dire
00:05:18que l'année dernière, quasiment à la même époque, on avait aussi question d'un nouveau
00:05:24gouvernement, tout début janvier on a eu un long laps de temps, et c'est vrai qu'à
00:05:28farce de regarder les chaînes d'information continue finalement, on a eu cette lassitude,
00:05:34et qui finalement a duré quasiment toute l'année, donc je pense que les gens sont
00:05:39sur leur repas de Noël, vous parliez cuisine tout à l'heure, le plus important pour moi,
00:05:43quand je dis enfin, c'est ce qui m'intéresse, c'est véritablement la déclaration politique
00:05:48générale qui va être faite au courant janvier, parce que c'est ça qui est important, c'est-à-dire
00:05:56que Valls ou pas Valls, l'effet Waouh, peut-être pour moi c'était Valls, parce qu'effectivement
00:06:02le fait qu'il revienne encore et encore, après avoir postulé un petit peu à tout,
00:06:07je me suis dit, en fait le mec il y arrive, il s'est accroché, et tout comme Berrou finalement
00:06:12qui s'est accroché depuis des années, après pour le reste, moi ce qui m'intéresse c'est
00:06:16véritablement la qualité des échanges de maintenant à cette déclaration de politique
00:06:22générale, est-ce que les partis vont être en mesure d'envoyer des notes au Premier
00:06:26ministre pour dire voilà sur quoi nous pourrions nous entendre, plutôt que le reste, donc
00:06:31le casting est là, on va respirer, on passe à autre chose, et attendons de voir la DPG.
00:06:37Oui, la déclaration de politique générale, on n'est pas nageoires.
00:06:42Non mais c'est vrai qu'il y a une exaspération et une lassitude des Français, vous parliez
00:06:47des fêtes, c'est vrai que les Français sont plus tournés sur les fêtes plutôt que l'attente
00:06:53d'un gouvernement qui enfin certes est arrivé, mais l'exaspération est là.
00:07:00Pourquoi ? Parce que les Français ont besoin aussi de stabilité et d'un cap.
00:07:06Stabilité parce que quand vous voyez quand même qu'il y a eu 5 ministres de l'éducation
00:07:10nationale, 4 ministres de la justice, là je parle en connaissance de cause, aussi 5
00:07:18ministres de la santé, enfin je veux dire on y perd nos petits, c'est-à-dire qu'on
00:07:22ne connaît pas le cap sur les grandes politiques publiques, l'éducation nationale en fait
00:07:28partie, la santé également, la justice et la sécurité sont d'autres volets extrêmement
00:07:34importants.
00:07:35Alors on va aborder tout à l'heure les défis, mais les défis sont immenses, donc là je
00:07:38vous rejoins quand vous dites qu'au-delà des personnalités politiques qui ont été
00:07:41nommées, quel est le cap ? Quelles sont les priorités ? Et donc le 14 janvier on va enfin
00:07:49savoir quelles sont les priorités, il y a aussi l'important déficit public.
00:07:53Déficit public, absolument, avec la nomination d'un ministre du budget dont on va…
00:07:59Oui, la ministre Amélie de Montpellier, des comptes publics, des comptes publics qui financent
00:08:04Éric Lombard, qui pour le coup vient directement de la société civile, mais vous savez moi
00:08:09je dis il n'y a pas d'effet wow, je m'en fous complètement, en réalité j'en veux
00:08:12même pas à François Bayrou, j'ai l'impression qu'il subit plus qu'autre chose, j'en
00:08:16veux même pas à ceux qui sont nommés aujourd'hui, mais c'est un tout de la classe politique
00:08:20générale en vrai, là on parle, on fait un focus sur M. le Premier ministre parce
00:08:24que c'est le Premier ministre en tant que tel, mais quand vous voyez les réactions
00:08:28à droite, à gauche, on lui reprochait d'avoir proposé au chef de parti de rentrer dans
00:08:31le gouvernement, mais au moins il proposait quelque chose, et eux ils ont balayé d'un
00:08:35revers de la main cette proposition-là, donc en fait c'est un ras-le-bol général,
00:08:39et je vais même aller plus loin, c'est le fait qu'on nomme un gouvernement le 23
00:08:43décembre et qu'on les convoque pour la première fois le 3 janvier, mais vous vous
00:08:47rendez compte quand même du message, encore une fois c'est même pas de leur faute, c'est
00:08:50le calendrier qui fait que, je refais rien, c'est juste comment vous voulez que nous,
00:08:54là on parle, on a un débat tous ensemble, et puis les Français vont en parler à la
00:08:58table de Noël et lors du réveillon de la nouvelle année, mais forcément, ça y est,
00:09:02ça passe en fait, ça fait un an qu'on est sans les Français, qu'on leur demande d'aller
00:09:05voter, et puis eux ils sont même pas capables, entre guillemets, de se réunir avant le 3
00:09:10janvier pour au moins faire une photo de famille ou annoncer qu'ils repartent vers nous aussi.
00:09:14Cette réaction des partis à l'annonce du gouvernement était assez forte.
00:09:18Moi j'estime aussi que cette actualité, elle est révélatrice d'une véritable irresponsabilité
00:09:24de la gauche.
00:09:25Je pense notamment aussi au Parti Socialiste, parce que les filles, on connaît leur irresponsabilité
00:09:30de manière générale, mais le Parti Socialiste, qui d'ores et déjà crie au loup en voyant
00:09:37l'arrivée de personnalités, notamment celle de Manuel Valls, en disant « mais ces gens-là
00:09:43que vous mettez au gouvernement, en fait ce n'est pas des gens de gauche, c'est des
00:09:46gens de droite ».
00:09:47Oui mais ils ne veulent pas y aller.
00:09:48Exactement.
00:09:49À un moment, il faut être responsable.
00:09:52C'est-à-dire que quand François Bayrou, Premier Ministre, propose au chef de parti
00:09:57de rentrer au gouvernement, et bien cette gauche irresponsable, dont le Parti Socialiste
00:10:03fait partie, claque la porte en disant « on ne rentrera pas au sein de ce gouvernement
00:10:07». Et pourquoi ? Parce qu'ils ont pour ambition les municipales de 2026 et les législatives
00:10:13de l'élection présidentielle de 2027.
00:10:15Mais en fait, on en a marre de cette gauche.
00:10:18On en a marre de cette gauche, à ce moment-là, qu'ils soient silencieux, soit ils prennent
00:10:22leurs responsabilités, soit j'ai envie de vous dire qu'ils se taisent.
00:10:25C'est ce qui est terrible, je pense suite à l'annonce hier et ce matin, en fait, c'est
00:10:35véritablement ces paroles des uns et des autres, et effectivement j'ai écouté fort
00:10:42ce matin, et moi je viens, je suis plutôt renaissance côté gauche, donc j'ai toujours
00:10:46eu beaucoup d'attention, je me suis entendue beaucoup avec les députés de la gauche,
00:10:51avec Astrid Panossian et d'autres, voter des amendements de gauche, mais là, je ne
00:10:57m'y retrouve pas.
00:10:58C'est-à-dire qu'en fait, ces gens-là ont juste oublié qu'une fois sortie de Paris
00:11:04et de nos arrondissements, il y a des Français qui sont dans l'attente, il y a des Français
00:11:08qui attendent.
00:11:09Parce que dans le budget, il y a certes les grands budgets concernant la justice, etc.,
00:11:15mais il y a tout un tas de petits amendements qui sont portés par des députés, qui font
00:11:19sens en fait dans la vie de tous les jours d'un certain nombre de nos concitoyens.
00:11:23Et c'est là où je leur en veux véritablement, c'est-à-dire que du coup, ils refusent d'y
00:11:29participer, et ils n'ont même pas entendu ce que Bayrou aura à dire à la mi-janvier,
00:11:36c'est tout de suite quasiment non.
00:11:38Et c'est une faute politique.
00:11:40Et vous parlez des prochaines élections, moi, je me suis engagée en me disant en gros
00:11:44je m'engage, je vais contribuer de façon positive dans un sens ou dans un autre pour
00:11:50mon pays, mais je crois que ces gens-là ont oublié ce qu'était la politique, ce qu'était
00:11:54l'élection, et qu'en fait, malheureusement, pour eux, ce n'est qu'une occasion pour placer
00:11:59le plus d'élus sur les municipales de 2026 et éventuellement revenir en Groix-Roy en
00:12:072027.
00:12:08C'est dommage parce qu'on sacrifie notre pays.
00:12:11Alors, on va, c'est le dernier jour de notre grand jeu Sud Radio, opération cadeau de
00:12:20Noël, puisque demain, je ne sais pas s'il y a des cadeaux demain matin, c'est possible,
00:12:25je ne serai pas là, moi, demain matin, mais en tout cas, votre dernière chance de jouer
00:12:29avec moi et je vais vous porter chance au 0826 300 300, c'est aujourd'hui, appelez-nous,
00:12:34vous pourrez gagner peut-être une enceinte connectée Amazon Eco Dot, très élégante,
00:12:39offerte par Sud Radio et la Confédération des Buralistes, votre baptême de saut en
00:12:43parachute avec le centre de parachutisme Chute Extrême, bref, il y a beaucoup, beaucoup
00:12:48de cadeaux, enfin, il reste encore quelques cadeaux très très sympas, donc appelez-nous
00:12:510826 300 300 et nous prendrons le combien tiens, ma pelle, Najwa ? Entre 1 et 25 ? Alors
00:12:58entre 23, 23, allez, 23, allez, ça va chauffer, c'est au standard de Sud Radio, à tout de
00:13:03suite.
00:13:04Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:13:05Et nous continuons à commenter ce nouveau gouvernement, les membres de ce nouveau gouvernement
00:13:11et puis les différents enjeux, évidemment, de ce nouveau gouvernement qui, on le rappelle,
00:13:16ne sera pas au travail avant le 3 janvier, donc ils travaillent, ils ne se réuniront
00:13:21pas avant le 3 janvier.
00:13:22Ils ne se réuniront pas avant le 3 janvier, ils travaillent, ils arrivent à la situation
00:13:32où ils sont situés.
00:13:33Un ministre comme Manuel Leclerc, il doit être au boulot dès ce matin, parce qu'il
00:13:38sait ce qui se passe, et quand on connaît en plus, entre guillemets, sa connaissance
00:13:42sur le sujet des Outre-mer, je pense que c'est pour le coup un vrai choix politique et un
00:13:46choix intelligent.
00:13:47Alors vous vouliez vous revenir sur ce qu'on disait Frédéric Fougera sur la gauche, sur
00:13:51ce qu'évoquait Najwa, sur cette gauche qui n'est pas au rendez-vous ?
00:13:55Mais oui, je vais complètement dans le sens de ce qu'a dit Najwa et de ce qu'a dit Fanta
00:13:59sur cette gauche qu'on peut nommer de gouvernement, on parle essentiellement du Parti Socialiste,
00:14:04qui semble avoir vraiment perdu tout son sens des responsabilités et de l'intérêt général.
00:14:08Au passage, c'est quand même à ça que ça sert un parti politique et des élus, et quand
00:14:12on voit que déjà ils annoncent qu'ils vont censurer, ça veut dire que tout en ayant
00:14:16refusé de travailler et de participer à un gouvernement, c'est-à-dire que cette gauche
00:14:21aujourd'hui préfère s'associer avec le Rassemblement National, préfère censurer
00:14:26plutôt que travailler et construire sur certains sujets une politique pour le pays et donc
00:14:32pour les Français.
00:14:33C'est pourquoi ils ont été élus et ce par qui ils ont été élus.
00:14:35C'est assez effrayant de se dire que cette gauche, quelque part, elle disparaît au
00:14:39profit d'une gauche beaucoup plus radicale qui peut-être n'a plus envie de gouverner
00:14:42aussi.
00:14:43Les scores d'audience d'hier soir de l'intervention de François Bayrou, du Premier ministre donc
00:14:48sur BFM, 5,1% pour la première partie, c'est un très bon score.
00:15:03Il y a une attente sur la parole de François Bayrou, moi je vous avoue que je n'ai pas
00:15:12pu écouter jusqu'au bout, c'était très très long.
00:15:14On reste un peuple très politique, les sujets nous passionnent.
00:15:19Absolument, ça intéresse les Français, parce qu'on l'a évoqué hier, on a été
00:15:24très surpris, j'en avais parlé avec Frédéric Dhabi, qui a réalisé un sondage pour Ouest
00:15:30France, premier sujet d'intérêt des Français pour 2024, c'est la dissolution.
00:15:37C'est normal.
00:15:38Oui, mais avant les Jeux Olympiques, avant Notre-Dame, c'est vrai que ça a été un
00:15:43choc.
00:15:44Le premier, les événements les plus marquants pour vous en 2024, la dissolution de l'Assemblée
00:15:49Nationale qui arrive en tête, loin devant les Jeux Olympiques.
00:15:53Mais en même temps, elle avait tellement été énoncée, moi par exemple je suis suppléante
00:15:59d'une ministre, c'est dans ces conditions que je suis rentrée à l'Assemblée Nationale,
00:16:02donc je suis rentrée en 2022, pas au mois de juin, mais le 22 juillet.
00:16:06Et quand je suis rentrée, j'ai dû lâcher mon travail, et je me disais « je lâche
00:16:10mon travail, je lâche mon travail, et ça se trouve, dans moins de deux semaines, je
00:16:16ne serai plus députée ». Pourquoi ? Parce que tout l'été 2022, la presse ne cessait
00:16:21de dire que ça n'allait pas tenir, et qu'il y aurait une dissolution très rapide.
00:16:27Finalement, je suis restée deux ans à l'Assemblée Nationale, et en tant que députée, je me
00:16:31souviens de ces conversations qu'on avait à chaque fois qu'un gros texte arrivait,
00:16:34on se disait « bon, là on va être obligés de dissoudre, il va y avoir une dissolution
00:16:38». Ça ne s'est pas passé.
00:16:39Et au moment où on s'y attendait le moins, c'est-à-dire où, sur le calcul, avec l'ouverture
00:16:44des JO, on se disait « bon, là maintenant, ça sera pour l'automne », c'est arrivé.
00:16:48Donc finalement, les Français allaient partir en vacances, ils étaient stressés par l'impact
00:16:53des JO dans les zones où il y avait effectivement des épreuves, on en a parlé sur votre antenne,
00:16:59et c'est arrivé comme une déflagration, on parle de la gauche,
00:17:09mais on peut parler aussi du RN et du rôle du RN.
00:17:12Alors moi, je voudrais vous faire écouter cette séquence que j'ai trouvée absolument
00:17:15lunaire hier, quand les journalistes de BFM ont interrogé le Premier ministre sur la
00:17:20raison pour laquelle Xavier Bertrand ne faisait pas partie de ce gouvernement.
00:17:25Écoutez sa réponse, je rappelle quand même que Xavier Bertrand, dans l'après-midi,
00:17:28avait fait paraître un communiqué de presse dans lequel il expliquait qu'il ne faisait
00:17:34pas partie du gouvernement suite à la pression du Rassemblement National.
00:17:39On n'a pas l'extrait, donc son explication, je pensais qu'on avait l'extrait,
00:17:43si si, on doit l'avoir normalement, l'extrait de François Bayrou qui explique…
00:17:48À la suite du communiqué de Xavier Bertrand dans l'après-midi qui dit qu'il ne rentrera
00:17:53pas au gouvernement parce qu'il ne veut pas pactiser avec le RN, et François Bayrou
00:17:58qui justifie cela hier soir sur BFM.
00:18:01Et visait plus précisément qu'il ne veut pas rentrer dans un gouvernement sous influence
00:18:07du Rassemblement National.
00:18:09Alors il s'en est défendu effectivement.
00:18:11Oui, François Bayrou s'en est défendu en disant qu'il ne souhaitait pas nommer
00:18:16un ministre de la Justice qui réglerait ses comptes contre le RN.
00:18:22Surtout dans le contexte actuel.
00:18:24Écoutez la réponse de François Bayrou.
00:18:26Xavier Bertrand proposait une démarche que j'ai trouvée violente au ministère de la Justice.
00:18:33On proposait par exemple que les amendes soient directement facturées et payées par
00:18:41une retenue de salaire quand vous avez une amende de stationnement.
00:18:45Moi je trouve qu'on ne peut pas s'attaquer comme ça à la question du civisme.
00:18:54Et donc Xavier Bertrand, j'ai trouvé que son approche sur le ministère de la Justice
00:19:01n'était pas la mienne.
00:19:03C'est pitoyable.
00:19:05Si c'est la raison pour laquelle Xavier Bertrand n'a pas été choisi, c'est ridicule.
00:19:11On n'y croit pas une seconde.
00:19:12Pas une seconde, non.
00:19:13On sait très bien qu'il y a un différent, et d'ailleurs c'est son droit, c'est politique,
00:19:17entre Xavier Bertrand et Marine Le Pen.
00:19:19Et c'est pour ça qu'il n'est pas rentré au gouvernement.
00:19:21Et rappelez-vous que Xavier Bertrand, à tous les gouvernements, on nous ressort en disant
00:19:26qu'il va venir, il va rejoindre le gouvernement.
00:19:28Mais on sait très bien qu'il y a un différent et qu'aujourd'hui, je ne dis pas que le gouvernement
00:19:31est sous influence du Rassemblement National, mais pas loin quand même.
00:19:35C'est-à-dire que si le RN demain vote la censure, il y aura censure.
00:19:40Et donc, par conséquent, il y avait ce risque-là en nommant Xavier Bertrand en plus au ministère
00:19:46de la Justice, dans le contexte actuel.
00:19:48En sachant que Marine Le Pen attend une décision de justice, qui sous-entendrait d'ailleurs
00:19:51que le ministre de la Justice...
00:19:52Que c'est le ministre de la Justice qui prend les décisions à la place des juges.
00:19:57Vous savez que c'est malheureusement...
00:20:00Vous avez vu le tweet, je vais une parenthèse dans la parenthèse, du syndicat de la magistrature
00:20:04ce matin, le premier ministre a oublié de nommer un garde des Sceaux.
00:20:08Oui, mais parce que là où je rebondis sur ce que vous disiez tout à l'heure, le duo
00:20:13Bruno Retailleau à l'intérieur et M. Darmanin à la Justice, on disait c'est un duo qui
00:20:21est intéressant.
00:20:22Mais c'est un duo aussi qui véhicule un message très clair, un message d'autorité et de
00:20:28fermeté.
00:20:29Parce que les défis sont nombreux, notamment contre la lutte contre le narcotrafic, on
00:20:34en parlera également, mais ça aussi c'est un défi.
00:20:38Donc le message est très clair, mais M. Darmanin va devoir rassurer la Justice.
00:20:44Pourquoi ? Parce que quand il était ministre de l'Intérieur, il conspuait cette justice-là
00:20:50en disant que le problème c'est la Justice, parce qu'en gros ils n'appliquent pas des
00:20:57peines fermes, ils ne sont pas en rendez-vous avec les policiers devant l'Assemblée.
00:21:02Donc là, il va vraiment devoir rassurer la Justice dans son ensemble.
00:21:08Je voudrais qu'on reste sur quand même Xavier Bertrand et le poids du RN, c'est-à-dire
00:21:12est-ce qu'il y a eu une garantie de non-censure du gouvernement en échange de la non-nomination
00:21:17de Xavier Bertrand ?
00:21:18Et sur les justifications de Bérou ? Bérou n'explique pas, M. Bérou n'explique pas
00:21:25pourquoi finalement il ne retient pas François Hébérou, il se justifie, comme on le disait,
00:21:31on n'y croit évidemment pas.
00:21:32Mais plutôt que d'ailleurs de se justifier, moi j'aurais bien aimé qu'il nous explique
00:21:35pourquoi il n'a pas gardé Didier Migaud, on en est à notre quatrième ministre de la Justice.
00:21:41Troisième.
00:21:42Quatrième.
00:21:43Il y avait Éric Dupond-Moretti.
00:21:44Il y avait Éric Dupond-Moretti en 2017.
00:21:45Ah oui, depuis 2017, mais depuis 2022, vous avez Éric Dupond-Moretti et Didier Migaud.
00:21:50Je ne l'avais pas dit depuis quand, mais merci d'apporter la précision.
00:21:53En plus, Didier Migaud était issu de la gauche, donc c'était vraiment une ouverture supplémentaire
00:21:58sur la gauche.
00:21:59Donc là, on est plutôt dans une fermeture.
00:22:00Plutôt que d'avoir des justificatifs bien pauvres et très politiciens sur Xavier Bertrand,
00:22:07ça aurait été intéressant de savoir pourquoi on ne conservait pas Didier Migaud.
00:22:10Et puis après, moi je reboucle avec l'irresponsabilité de la gauche.
00:22:14Oui, le Front National joue l'arbitre, puisque c'est la gauche qui les met dans cette situation.
00:22:19La gauche étant définitivement opposée à ce gouvernement, sans même avoir attendu
00:22:24la déclaration de politique générale, annonçant déjà la censure, on sait qu'il faut composer
00:22:29avec le RN pour faire ou pour ne pas faire.
00:22:32Donc cette situation, c'est la gauche qui nous met dedans.
00:22:35Oui, Fantin ?
00:22:36La justification est assez pauvre, en fait, finalement.
00:22:40Ils ne voulaient pas que les impôts soient retenus.
00:22:45C'est anecdotique.
00:22:47Au-dessus du défi qu'il y a par rapport au portefeuille de la justice,
00:22:52apporter cet élément-là pour justifier, c'est un peu pauvre.
00:22:56Après, je pense qu'il a été aussi sous pression toute la journée.
00:22:59C'est vrai qu'au rythme, déjà, de toutes les informations que nous avions
00:23:04entre le communiqué de presse et les interventions des uns et des autres,
00:23:08en fait, c'était complexe.
00:23:10Maintenant, moi, je ne crois pas qu'il ait obtenu des gages certains
00:23:17de la part du RN.
00:23:19J'écoutais ce matin un certain nombre de députés du RN.
00:23:24En fait, ils ont des conditions et la liste des conditions s'allonge,
00:23:28j'ai l'impression, de semaine en semaine.
00:23:31Et donc, il y a toute la question autour de la fiscalité qui les intéresse,
00:23:35mais toute la question autour, on en parlera peut-être après,
00:23:38mais de l'immigration, où il va falloir, où ils attendent des gages certains.
00:23:43Et dans les propos, en tout cas, qui émanent du Premier ministre,
00:23:47je ne suis pas certain qu'il aille jusqu'aux propositions du RN.
00:23:52Donc, c'est très complexe.
00:23:54Et il va falloir, je l'espère, d'ici le 3 janvier,
00:23:58et donc ce premier Conseil des ministres,
00:24:01qu'il puisse raconter un récit.
00:24:04Un récit qui offre de l'espoir aux Français,
00:24:07mais aussi des assurances pour tous ces gens
00:24:10qui dépendent véritablement des services de l'État.
00:24:14Parce que sinon, ça fera très mal dès le début de l'année prochaine.
00:24:17On va y revenir. Je vous lis la phrase d'un article
00:24:20que m'a envoyée Sophie de Menton hier.
00:24:22Un fin connaisseur du modem compare la nomination de François Bayrou
00:24:25à une PME qui remportera un appel d'offre réservé à une multinationale.
00:24:29Que se passe-t-il quand la petite entreprise familiale
00:24:31doit faire tourner le pays tout entier ?
00:24:33C'est peut-être sévère.
00:24:35Moi, je trouve ça dur et vous verrez que ça peut marcher.
00:24:38Il avait l'air un peu paumé quand même.
00:24:40Oui, mais parce que le pays est paumé.
00:24:42Allez, on se retrouve dans un instant avec vous pour la suite.
00:24:45Et nous sommes à peu près d'accord, mais on va continuer de débattre.
00:24:48Et nous avons notre gagnante.
00:24:50C'est Patricia. Bonjour Patricia.
00:24:52Bonjour Valérie. Je suis contente de vous avoir.
00:24:55Je vous écoute tous les matins.
00:24:58Je suis très heureuse.
00:25:00C'est très gentil. Alors, vous êtes prête pour Noël ?
00:25:03Normalement, oui.
00:25:05Normalement, oui.
00:25:07Ensuite, on s'en va rejoindre ma maman.
00:25:10Très bien. On va ouvrir votre cadeau sans plus attendre.
00:25:14C'est une carte cadeau d'un montant de 200 euros
00:25:18pour vous offrir des bracelets Le Vent à la Française.
00:25:22C'est une marque de bracelets mixtes,
00:25:24aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
00:25:26100% française.
00:25:28C'est confectionné à la main, garantie à vie, personnalisable.
00:25:32Il y a plus de 1000 magasins.
00:25:34Surtout, il y a un site sur lequel vous pouvez aller choisir vos bracelets.
00:25:37Leventalafrancaise.com
00:25:40Vous allez les garder ou les offrir ?
00:25:44Je me demande si je ne vais pas les offrir à ma petite fille Inès,
00:25:47qui vous écoute aussi.
00:25:49Je sais qu'elle est en train de vous écouter.
00:25:51Avec 200 euros, peut-être que vous pourrez en garder pour vous aussi.
00:25:55On embrasse Inès, on vous embrasse, votre maman aussi.
00:25:58Merci d'être fidèle à Sud Radio et de nous écouter toute la journée.
00:26:03Le Grand Sapin, Sud Radio.
00:26:06C'est jusqu'au 27 décembre.
00:26:08Des cadeaux, il y en aura même après que le Père Noël soit passé.
00:26:11Merci à vous.
00:26:13On revient dans ce studio avec vous pour continuer nos débats.
00:26:17Je ne sais plus où on en était.
00:26:19On parlait de...
00:26:20On en était notamment sur les gages du RN au gouvernement.
00:26:24Moi, j'aurais voulu rajouter, au propos de Fanta Béreté,
00:26:27que même si le RN donne des gages au gouvernement,
00:26:31le gouvernement aurait bien tort de s'y fier et d'avoir confiance.
00:26:35Les choses peuvent changer à tout moment.
00:26:37Chacun joue en sa partition.
00:26:39Il n'y a pas vraiment de gages qui tiennent.
00:26:41Soit on est engagé dans un gouvernement et on y participe,
00:26:44soit on n'y est pas.
00:26:45Et dans ce cas-là, c'est beaucoup plus fragile.
00:26:47Est-ce que le gouvernement pourrait dominer François Bayrou ?
00:26:51On a parlé d'un gouvernement assez expérimenté,
00:26:55on parle de poids lourd,
00:26:58mais c'est vrai qu'il y a le retour d'Elisabeth Borne,
00:27:00il y a deux anciens premiers ministres...
00:27:03La vraie bataille va avoir lieu entre François Bayrou et Emmanuel Macron.
00:27:07La vraie bataille a lieu là.
00:27:09Elle n'a pas lieu entre les ministres et le Premier ministre.
00:27:11Au sein du gouvernement, vous avez quand même beaucoup moins de proches
00:27:15d'Emmanuel Macron que par le passé.
00:27:17D'ailleurs, ce qui est intéressant de regarder,
00:27:19c'est de voir les proches de Gabriel Attal,
00:27:21qui ont tous volé.
00:27:23C'est-à-dire qu'ils ne sont plus du tout dans le gouvernement.
00:27:25Il y avait Antoine Armand, notamment,
00:27:28Al-Janté à l'Éducation nationale.
00:27:31Vous aviez Didier Migaud à la Justice,
00:27:34qui était un choix premier d'Emmanuel Macron.
00:27:37Donc tous ces ministres de premier plan
00:27:39qui étaient dans les ministères importants
00:27:42ne sont plus en place.
00:27:43Et aujourd'hui, vous avez,
00:27:45assez ironiquement parlant, si je peux dire,
00:27:47Élisabeth Borne qui fait son retour,
00:27:49qui n'est pas une proche du Président de la République,
00:27:51enfin qui n'est plus une proche du Président de la République,
00:27:54et qui récupère l'ancien portefeuille de Gabriel Attal.
00:27:56Excusez-moi, c'est quand même assez amusant
00:27:58de voir la composition de ce gouvernement-là.
00:28:00Je ne pense pas aujourd'hui que les ministres de premier plan,
00:28:04ou même les ministres dans leur globalité,
00:28:05vous avez Coror Berger qui est assez proche d'Emmanuel Macron,
00:28:08et très éloigné de Gabriel Attal,
00:28:09qui fait son retour au même poste qu'avant dans le gouvernement.
00:28:12Je ne pense pas que les ministres aient intérêt
00:28:14à aller contre le Premier ministre, vraiment.
00:28:16En revanche, le Premier ministre,
00:28:17peut-être qu'il va devoir ouvrir sa partition pour 2027
00:28:20et jouer face à face avec Emmanuel Macron.
00:28:22Oui, Fanta.
00:28:23Moi, je pense que l'intérêt,
00:28:25au-delà de toutes ces questions-là de chacun,
00:28:28c'est pour 2027,
00:28:30pour tous ceux qui vont vouloir participer activement,
00:28:34finalement, aux élections,
00:28:36et qui ont de l'ambition,
00:28:38il va falloir donner des gages de travail aux Français.
00:28:41C'est-à-dire que vous rentrez maintenant dans le gouvernement,
00:28:44que vous ne respectez pas la feuille de route,
00:28:47vous manquez les coches importantes.
00:28:50Moi, il y a un sujet qui me tient à cœur,
00:28:53et vous l'avez cité tout à l'heure,
00:28:54c'est celui de l'éducation.
00:28:55C'est-à-dire qu'on voit qu'on a un certain nombre de choses
00:28:58qui ont été proposées, qui sont mises en place,
00:29:00il nous manque un certain nombre de décrets
00:29:02qui ne sortent pas parce qu'on est dans cette attente
00:29:04et dans ce tumulte permanent.
00:29:06On a également, par exemple,
00:29:09toute la question du choc des savoirs,
00:29:11des primes des enseignants, etc.
00:29:13Tout ça est bloqué, et c'est important.
00:29:16Alors, est-ce qu'il y a continuité ?
00:29:17Pas continuité, en tout cas,
00:29:18il nous faut un ministre,
00:29:19et une bonne ministre,
00:29:20ou un bon ministre,
00:29:21dans ce cas-là, c'est Mme Borne,
00:29:23pour pouvoir gérer ces dossiers-là.
00:29:24Et elle, elle a de l'ambition.
00:29:26Si elle veut représenter quelque chose en 2027,
00:29:30de toute manière,
00:29:31elle est dans l'obligation de se mettre au travail
00:29:34et d'apporter un certain nombre de mesures
00:29:36efficaces et concrètes aux Français.
00:29:38Alors, la passation vient d'avoir lieu,
00:29:40petit couac,
00:29:42et Mme Borne reconnaît qu'elle n'est pas
00:29:44une spécialiste des sujets d'éducation.
00:29:46C'est ça, là, en termes de com',
00:29:48elle est dans mon tombe, non,
00:29:50on ne dit pas des trucs comme ça,
00:29:52non, on ne dit pas ça comme ça,
00:29:54vous arrivez dans un endroit, je ne suis pas...
00:29:56Plusieurs ministres ne sont pas spécialistes
00:29:59dans le cadre de leur portefeuille,
00:30:01et pourtant, ils peuvent être des bons ministres
00:30:03parce qu'ils sont accompagnés aussi
00:30:05par une administration.
00:30:06Et un cabinet,
00:30:08ça me semble être une erreur de com',
00:30:10une auditrice me le signalait,
00:30:11et je le vois repris par BFM,
00:30:13nommée à l'éducation,
00:30:14Elisabeth Borne reconnaît qu'elle n'est pas
00:30:16une spécialiste de ces sujets.
00:30:17C'est une grosse erreur de com',
00:30:19et puis ce n'est pas fait pour rassurer
00:30:20le monde enseignant,
00:30:21mais comme le dit Najwa,
00:30:22on n'est pas obligé,
00:30:23le rôle du ministre,
00:30:24c'est d'être un décideur ou une décideuse,
00:30:26ce n'est pas nécessairement d'être
00:30:28un expert ou une experte du domaine,
00:30:30mais c'est quand même un très mauvais signal
00:30:32qui est envoyé dans ce genre de situation.
00:30:34Non mais, Gabriel Attal,
00:30:36était-il, selon vous,
00:30:38un spécialiste de l'éducation ?
00:30:40Oui, mais on ne commence pas par le dire.
00:30:42Non, mais c'est ça.
00:30:43Je suis d'accord.
00:30:44Non, mais c'est ça.
00:30:46T'as remarqué que je passais ?
00:30:48Vous savez, je ne vais pas commenter,
00:30:50mais nous avons un spécialiste de la communication
00:30:51qui vient de donner son avis.
00:30:53Mais du coup, effectivement,
00:30:55on n'a pas besoin d'être un expert.
00:30:57Mais Madame Borne,
00:30:58qui est une spécialiste quand même,
00:31:00technocrate,
00:31:01elle ne devrait pas dire ça.
00:31:03Mais là, elle est sûre et certaine,
00:31:05je peux vous le dire,
00:31:06que les syndicats vont lui reprocher
00:31:08cette phrase à chaque partie de négociation.
00:31:10Comment ça en arrivant ?
00:31:12Je ne suis pas une spécialiste,
00:31:13parce qu'on vous parlait tout à l'heure
00:31:14du syndicat de magistrature,
00:31:15c'est pareil,
00:31:16le syndicat de magistrature,
00:31:17peu importe ce qu'ils vous mettaient
00:31:18à la justice,
00:31:19de toute façon,
00:31:20ce n'est pas un bon profil.
00:31:21Rappelez-vous Eric Dupond-Moretti,
00:31:22c'était une provocation
00:31:23au moment où il est nommé.
00:31:25Là, Darmanin,
00:31:26ils ont oublié de nommer un garde des Sceaux.
00:31:28Là, c'est pareil.
00:31:29Le fait de dire ça,
00:31:31elle donne vraiment de l'eau au moulin
00:31:32aux syndicats qui vont dire
00:31:33aux prochaines négociations
00:31:34de toute façon,
00:31:35vous n'êtes pas une spécialiste.
00:31:36Pourquoi vous voulez nous en parler ?
00:31:37Elle révèle une chose importante,
00:31:39c'est que dans ce genre de situation,
00:31:41plus que dans d'autres,
00:31:42surtout quand un ministre
00:31:43a une durée de vie assez limitée,
00:31:45c'est que c'est l'administration
00:31:46qui va faire la politique du pays,
00:31:48et non pas le politique.
00:31:49Et ça, c'est catastrophique.
00:31:50C'est ahurissant de dire ça.
00:31:52Il y a Véronique, une auditrice,
00:31:54qui nous dit que Didier Migaud
00:31:55a demandé à partir.
00:31:56C'est ce qu'il aurait déclaré
00:31:57lors de la passation de pouvoir.
00:31:58On est bien aussi.
00:31:59C'est formidable.
00:32:00Les ministres, je pars, je pars pas.
00:32:02Pourquoi il est arrivé ?
00:32:03Objectivement, quand vous voyez,
00:32:05c'est pas pour être...
00:32:06Bon, c'est Noël,
00:32:07c'est l'esprit de Noël.
00:32:08Mais quand vous voyez Didier Migaud
00:32:10qui est arrivé en septembre,
00:32:12est-ce que vraiment,
00:32:13les Français d'abord connaissaient
00:32:14son nom, premièrement,
00:32:15et deuxièmement,
00:32:16qu'est-ce que vous retenez
00:32:17de son passage ?
00:32:18Si vous reteniez quelque chose,
00:32:19il serait resté.
00:32:20Bruno Retailleau, il est resté.
00:32:21C'est-à-dire que c'est celui
00:32:22qui a imprimé le plus
00:32:23au sein d'un gouvernement
00:32:24qui n'était pas souhaité.
00:32:26Il est resté à un poste
00:32:27qui était très exposé.
00:32:28Madame Jeanneté,
00:32:29c'est pareil à l'Éducation nationale.
00:32:30Si elle est remplacée,
00:32:31c'est parce qu'elle a fait
00:32:32plus d'erreurs que de réussites.
00:32:34Didier Migaud qui demande à partir,
00:32:36je trouve que c'est une preuve
00:32:37de lucidité de sa part
00:32:38de dire je n'ai pas réussi
00:32:40à pouvoir avancer
00:32:41et à faire des choses
00:32:42au niveau de la justice.
00:32:43Son seul fait d'arme,
00:32:44c'est d'avoir réussi à baisser
00:32:45le budget de la justice
00:32:46qui était celui
00:32:47qui avait augmenté le plus
00:32:48durant les cinq dernières années.
00:32:50Oui, je comprends
00:32:51qu'il va y partir.
00:32:52Mais d'autant que,
00:32:53vu qu'on parle de la justice,
00:32:55la priorité pour M. Darmanin,
00:32:58c'est de soit laisser en l'état
00:33:01le budget de la justice
00:33:03qui historiquement,
00:33:04depuis que M. Eric Dupond-Moretti
00:33:08a été nommé à ce portefeuille,
00:33:10a augmenté de 8% par an.
00:33:13Et je peux vous dire
00:33:14que la justice,
00:33:15elle en a bien besoin.
00:33:16Et donc, on espère
00:33:18que M. Darmanin
00:33:19aura la même détermination
00:33:21pour défendre soit le budget en l'état
00:33:23pour qu'il n'y ait pas de baisse,
00:33:25soit de l'augmenter.
00:33:27Parce qu'au moment où on parle,
00:33:30et je me répète,
00:33:32du défi de lutter
00:33:33contre le narcotrafic,
00:33:35eh bien, l'enjeu est là.
00:33:37Il faut donner des moyens
00:33:38à la justice.
00:33:39On parle aussi de créer
00:33:41un parquet national
00:33:42contre le narcotrafic.
00:33:44Eh bien, ce parquet
00:33:45aura besoin aussi de moyens,
00:33:47sans compter la justice
00:33:49de droit commun
00:33:50qui est aussi débordée,
00:33:52si je vous parle du quotidien.
00:33:54Vous avez des audiences
00:33:55qui sont prévues
00:33:56à la rentrée 2025.
00:33:58Parce qu'il n'y a pas assez
00:33:59de magistrats,
00:34:00il n'y a pas assez de greffiers.
00:34:02Donc, l'enjeu aussi,
00:34:03il est là.
00:34:04Donc, s'il faut que le duo
00:34:05entre le ministère de l'Intérieur
00:34:07et le ministère de la Justice,
00:34:09eh bien, soit efficace,
00:34:10ça passe aussi par un budget
00:34:13à la hauteur
00:34:14de ces ambitions-là.
00:34:16Une auditrice me rappelle
00:34:17qu'effectivement,
00:34:18François Bayrou disait
00:34:19hier soir que Didier Migaud
00:34:20n'était pas en accord
00:34:21avec la composition
00:34:22du nouveau gouvernement.
00:34:23Donc, on choisit,
00:34:24c'est à la carte.
00:34:25Non, je ne viens pas
00:34:26s'il y a machin,
00:34:27ça ne me plaît pas.
00:34:28Est-ce qu'on peut imaginer, Valérie,
00:34:29que Bruno Rotaillot soit heureux
00:34:31de voir arriver Emmanuel Valls ?
00:34:33Mais de deux côtés,
00:34:34ils composent
00:34:35et ils se disent
00:34:36il faut construire
00:34:37quelque chose ensemble.
00:34:38Il y a quelques années,
00:34:39on nous aurait dit
00:34:40les deux vont se retrouver
00:34:41dans le même gouvernement.
00:34:42On aurait rigolé,
00:34:43on n'y aurait pas cru.
00:34:44Mais il y a un moment,
00:34:45il faut aussi prendre
00:34:46ses responsabilités
00:34:47et il faut avancer
00:34:48et construire pour le pays.
00:34:49Un mot sur l'indignité
00:34:50de Bruno Rotaillot,
00:34:51ce mot d'Emmerick Caron
00:34:52en particulier,
00:34:53la seule chose
00:34:54qu'il trouve à dire
00:34:55sur ce gouvernement,
00:34:56il retweete Astrid Panossian-Bouvet
00:34:59qui remercie le président
00:35:00de la République
00:35:01de sa confiance
00:35:02et il écrit
00:35:03« Autre soutien
00:35:04du gouvernement génocidaire israélien ».
00:35:05Oh là là !
00:35:06Et nous avons,
00:35:07alors,
00:35:08Hercilie Assoudet,
00:35:09est-ce que c'est la peine
00:35:10d'en parler,
00:35:11qui dit « On fait les poubelles »
00:35:12en parlant de Emmanuel Valls ?
00:35:13C'était mon coup de gueule aussi,
00:35:14Valérie, sur Ima Hassan
00:35:15qui appelle à faire
00:35:18un premier tweet
00:35:19en disant qu'elle y voit
00:35:20un appel à la révolution,
00:35:21le gouvernement.
00:35:22Enfin, les mots ont un sens,
00:35:23quand même.
00:35:24Je veux dire,
00:35:25il y a un moment donné,
00:35:26on ne peut pas dire n'importe quoi
00:35:27sous prétexte de vouloir
00:35:28faire 2 000 retweets
00:35:29et 4 000 likes.
00:35:30Elle dit ça
00:35:31et 10 minutes plus tard,
00:35:32elle parle de « prendre l'Élysée »
00:35:34avec un hashtag « prendre l'Élysée »
00:35:37et ça se dit démocrate.
00:35:38Bon,
00:35:39je pense que,
00:35:40de toute façon,
00:35:41vous l'avez dit avec Hercilie Assoudet,
00:35:42avec Emmerick Caron,
00:35:43ces gens ne sont pas sérieux.
00:35:44Non, mais la seule chose
00:35:45à dire, c'est ça.
00:35:46Non, mais ils ne sont pas
00:35:47au sérieux.
00:35:48Malheureusement,
00:35:49effectivement,
00:35:50avec l'effet
00:35:51des réseaux sociaux,
00:35:52effectivement,
00:35:53il y a des likes,
00:35:54des gens qui commentent,
00:35:55etc.
00:35:56J'aimerais juste
00:35:57m'autoriser un mot
00:35:58sur la ministre du Travail,
00:35:59Astrid Panossian-Bouvet,
00:36:00qui est une femme
00:36:01à la base de gauche.
00:36:02Un travail remarquable.
00:36:03Un travail remarquable
00:36:04et surtout,
00:36:05je ne sais pas
00:36:06si vous avez eu l'occasion
00:36:07de lire ce papier du Monde
00:36:08qui revenait sur l'avis
00:36:09des organisations syndicales
00:36:10au niveau national
00:36:11de la révolution
00:36:12de l'Élysée.
00:36:13Je ne sais pas
00:36:14si vous avez eu l'occasion
00:36:15de lire ce papier du Monde
00:36:16qui revenait sur l'avis
00:36:17des organisations syndicales
00:36:18au niveau national
00:36:19qui toutes,
00:36:20les unes derrière les autres,
00:36:21mentionnaient qu'ils ne souhaitaient pas
00:36:22qu'elles quittent le gouvernement
00:36:23et que les travaux
00:36:24enclenchaient
00:36:25en aller dans le bon sens.
00:36:26Ce qui est assez rare.
00:36:27Oui, ce qui est assez rare.
00:36:28Pour le souligner.
00:36:29Tout à fait.
00:36:30Tout à fait.
00:36:31C'est d'ailleurs ce que j'ai mis
00:36:32sur X.
00:36:33C'est assez rare
00:36:34pour être souligné.
00:36:35Donc, je pense que c'est
00:36:36ce dont nous avons besoin.
00:36:37Des gens qui ont des idées
00:36:38et qui, là-dessus,
00:36:39elles,
00:36:40elles interviennent
00:36:41sur les seniors,
00:36:42sur la question du travail,
00:36:43sur les salaires bas
00:36:44et c'est ce dont
00:36:45les Français ont besoin
00:36:46à l'heure actuelle
00:36:47de solutions.
00:36:48Oui, on va parler
00:36:49dans un instant
00:36:50de Manuel Valls
00:36:51et on marque
00:36:52une toute petite pause
00:36:53à tout de suite.
00:36:54Sud Radio,
00:36:55mettez-vous d'accord,
00:36:56Valérie Expert.
00:36:57Et on est ensemble avec vous
00:36:58jusqu'à 13h
00:36:59et nous continuons
00:37:00nos débats
00:37:01jusqu'à midi et demi.
00:37:02Je vois Frédéric
00:37:03qui s'inquiète.
00:37:04Nachois, on va parler,
00:37:05on va évoquer
00:37:06donc l'arrivée
00:37:07de Manuel Valls.
00:37:08C'est une très grosse surprise.
00:37:09Bonne décision
00:37:10pour lui.
00:37:11Bonne décision
00:37:12pour lui.
00:37:14C'est un homme politique.
00:37:16C'est un vrai républicain.
00:37:18Oui, c'est ça.
00:37:21Alex qui sourit,
00:37:22il s'en prend plein la gueule.
00:37:24Il n'y a pas d'autre mot.
00:37:25Oui, tout à fait.
00:37:26Il en a l'habitude
00:37:27donc il a la peau solide.
00:37:29Mais pour revenir
00:37:31à la personnalité politique
00:37:33qu'est Manuel Valls,
00:37:35certains choix politiques
00:37:38n'ont pas été les meilleurs,
00:37:39notamment aller à Barcelone,
00:37:41etc.
00:37:42Mais il n'en demeure pas moins
00:37:44que Manuel Valls a toujours été
00:37:46un vrai serviteur de l'État
00:37:48et a été vraiment un visionnaire.
00:37:50Pourquoi je dis ça ?
00:37:52Parce que cette gauche
00:37:53qui lui crache dessus,
00:37:54disons les mots,
00:37:56lui reproche d'avoir parlé
00:37:58de cette gauche irréconciliable.
00:38:00Sauf que c'est la réalité.
00:38:02Vous avez une gauche républicaine
00:38:04qui, il faut bien le dire,
00:38:06se retrouve au sein de ce gouvernement.
00:38:08Il y a des gens de gauche,
00:38:09ce gouvernement,
00:38:10qui n'est pas uniquement à droite.
00:38:13Il y a des personnalités d'ailleurs
00:38:15qui sont conspuées par la gauche.
00:38:17Des personnalités de qualité à gauche.
00:38:18Il y a François Rebsamen,
00:38:20ancien maire de Dijon.
00:38:22Ancien ministre du Travail
00:38:24de François Hollande.
00:38:26Avec des vrais parcours
00:38:28et puis des convictions
00:38:30socio-démocrates.
00:38:32Et donc c'est des personnalités
00:38:34de gauche solides.
00:38:36Et Manuel Valls fait partie
00:38:38de ces personnalités-là.
00:38:39Visionnaire également dans la lutte
00:38:41contre l'islamisme.
00:38:43Visionnaire également dans la lutte
00:38:45contre l'antisémitisme.
00:38:47Et cette gauche qui a
00:38:49radé ses valeurs et ses convictions
00:38:51notamment sur ces volets-là.
00:38:53Et je parle aussi, je peux y ajouter
00:38:55la laïcité.
00:38:57Elle ne lui pardonne pas
00:38:59ce discours de réalité.
00:39:01Mais cette gauche, pour moi,
00:39:02elle est perdue aujourd'hui.
00:39:04Manuel Valls.
00:39:06Manuel Valls, ce qu'on lui reproche,
00:39:07c'est d'avoir dit je ne reviendrai jamais.
00:39:09Et de revenir aujourd'hui.
00:39:11Mais, mais, mais, c'est une situation
00:39:13quand même exceptionnelle pour le pays.
00:39:15Et je veux dire, quand on parle de responsabilité
00:39:17pour les uns et les autres, lui il prend les siennes.
00:39:19Alors ça fait sourire tout le monde,
00:39:21parce que tout le monde dit qu'il s'accroche à un poste
00:39:23pour pouvoir vouloir un poste.
00:39:24Mais il ne revient pas à n'importe quel poste, encore une fois.
00:39:26Il revient comme ministre chargé
00:39:28de l'Outre-mer, qui est un poste
00:39:30d'abord un ministère plein aujourd'hui.
00:39:32Et ça n'a pas été souvent le cas, il faut le remarquer.
00:39:34Premièrement. Deuxièmement, il connaît
00:39:36véritablement son sujet. J'insiste là-dessus.
00:39:38C'est-à-dire qu'à l'époque de Rocard, il était déjà
00:39:40auprès de l'ancien Premier ministre, rappelez-vous
00:39:42pour les accords de Nouméa.
00:39:44Enfin, rappelez-vous, je n'étais pas né.
00:39:46Donc je dis ça, rappelez-vous, je n'en sais rien.
00:39:48Mais en tout cas, c'était...
00:39:50Ce que je veux dire, c'est qu'on les vend quand même beaucoup.
00:39:52Je suis quand même très honnête avec vous.
00:39:54Mais on les vend quand même comme les accords de base
00:39:56sur la Nouvelle-Calédonie.
00:39:58Il a été très violent et très dur avec le Président de la République
00:40:00il y a quelques mois, en disant qu'il fallait une réforme constitutionnelle
00:40:02pour la Nouvelle-Calédonie. Et avec ce qu'il fait passer derrière,
00:40:04on comprend pourquoi il en parlait.
00:40:06C'est quelqu'un qui va être sur le terrain.
00:40:08Et ce qui est important, c'est qu'il a une expérience.
00:40:10Moi, je vous dis,
00:40:12écoutez ce discours de 2015
00:40:14de Manuel Valls à l'Assemblée nationale.
00:40:16Au moment de l'état d'urgence, au moment où la France
00:40:18est meurtrie au plus profond de sa chair,
00:40:20vous avez Manuel Valls
00:40:22qui fait un discours incroyable
00:40:24auprès des députés, où toute l'Assemblée nationale
00:40:26c'est des images qui sont lointaines,
00:40:28qu'on ne reverrait pas aujourd'hui. Toute l'Assemblée nationale
00:40:30de tous bords se lève et applaudit
00:40:32l'ancien Premier ministre. C'est un homme d'État.
00:40:34Qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas.
00:40:36Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas. Après chacun
00:40:38ses sensibilités politiques.
00:40:40Parce que là c'est un peu du ragnagna. Il avait dit
00:40:42qu'il parlait et qu'il ne revenait pas.
00:40:44On aime s'en amuser. Et je terminerai par une chose.
00:40:46C'est que c'est un ministre, vous l'avez dit,
00:40:48un ministre d'État. C'est-à-dire
00:40:50qu'en fait, il est juste derrière Elisabeth Borne.
00:40:52Troisième rang protocolaire.
00:40:54C'est énorme. Je trouve que quand même,
00:40:56on lui rend aussi le rang qui est le sien.
00:40:58Et vous verrez, il parlera sur tous les sujets,
00:41:00mais je pense, quand on connaît un petit peu
00:41:02Emmanuel Valls, qu'il va
00:41:04s'intéresser véritablement à ce
00:41:06pourquoi il est nommé l'Outre-mer.
00:41:08Au-delà du rang,
00:41:10ça lui donne une autorité à agir
00:41:12d'être ministre d'État. C'est pas qu'une question de rang.
00:41:14Ça lui donne une autorité à agir. Et donc s'il a
00:41:16un peu de temps, parce que si dans un mois le gouvernement
00:41:18est renversé, évidemment on pourra lui reprocher d'avoir
00:41:20rien fait. Il aura pas eu le temps. Mais il a une vraie autorité
00:41:22à agir. Et comme je le disais en introduction,
00:41:24notamment avec l'urgence à Mayotte,
00:41:26c'est essentiel d'avoir à ce poste-là
00:41:28un ministre-clé qui a de l'expérience,
00:41:30comme vous le disiez, et qui a une
00:41:32autorité à agir, notamment avec les
00:41:34administrations et les autres ministères.
00:41:36J'ai envie de dire, moi je ne suis pas
00:41:38fan, mais en fait, tout comme
00:41:40un certain nombre de personnes, mais c'est pas le problème
00:41:42en fait. Parce que c'est pas ce qu'on demande aux
00:41:44hommes politiques. On a besoin
00:41:46de compétences et d'expérience.
00:41:48C'est ce qu'il amène dans ce gouvernement.
00:41:50Et la question,
00:41:52c'est qu'est-ce qu'il va faire ?
00:41:54Il y a le feu dans nos territoires
00:41:56d'outre-mer depuis des années.
00:41:58Il y a effectivement le sujet
00:42:00Mayotte, mais au-delà de ça,
00:42:02le sujet Martiniquais avec
00:42:04la vie chère. On a des vidéos tous les jours
00:42:06qui arrivent encore.
00:42:08Et on a découvert des choses
00:42:10concernant les allers-retours des
00:42:12bananes, etc., qui sont juste
00:42:14inadmissibles. Il y a des décisions
00:42:16à prendre et je pense qu'il peut être
00:42:18l'homme de la situation.
00:42:20Et le point important concernant les
00:42:22outre-mer, c'est le budget. Moi, sur les deux budgets
00:42:24que j'ai pu faire à l'Assemblée nationale,
00:42:26autant vous dire que les soirs où nous avons
00:42:28voté des budgets des outre-mer,
00:42:30il n'y avait quasiment personne
00:42:32dans l'hémicycle.
00:42:34Moi, ça m'a toujours surpris. Parce que
00:42:36finalement, le lendemain matin, on avait toujours
00:42:38les prises de parole des uns et des autres.
00:42:40Mais moi, je me souviens d'un soir terrible
00:42:42où tous les amendements, du coup,
00:42:44étaient passés pour tous les défenseurs
00:42:46en fait des outre-mer
00:42:48et donc plutôt des personnalités
00:42:50venant de ces territoires. Ils n'ont pas été
00:42:52ramenés dans le cadre des 49.3
00:42:54et la déception qui a été là-là.
00:42:56Mais pourquoi ? Il n'y avait personne aussi
00:42:58dans cet hémicycle pour dire qu'on a besoin de budget
00:43:00pour l'eau, on a besoin de canalisation,
00:43:02on a besoin de tout cela.
00:43:04Donc, je pense qu'Emmanuel Valls,
00:43:06tout comme Darmanin à la justice,
00:43:08va se battre dans les prochains jours.
00:43:10Non, ils ne vont pas rien faire jusqu'au 3.
00:43:12Ils vont regarder les comptes,
00:43:14voir ce qu'il est possible de tirer
00:43:16et voir de quelle manière
00:43:18on peut trouver des ressources
00:43:20supplémentaires pour venir en aide
00:43:22à ces personnes qui en ont
00:43:24vraiment besoin.
00:43:26Un auditeur me dit « franchement, je ne comprends pas votre soutien
00:43:28à Emmanuel Valls, ce monsieur a menti
00:43:30effrontément suite à une parole donnée publiquement. »
00:43:32D'abord, je trouve que l'extrait, il n'est pas aussi
00:43:34évident que ça, si c'est cet extrait auquel vous faites allusion
00:43:36où le journaliste lui dit
00:43:38« vous dites adieu » et il dit « je dis au revoir ».
00:43:40Oui, non, je dis au revoir, je dis je vais m'installer
00:43:42à Barcelone et je resterai quoi qu'il arrive à Barcelone.
00:43:44Mais bon...
00:43:46Oui, mais c'est
00:43:48faire fi quand même de...
00:43:50Il n'a pas été réélu après...
00:43:52La vie est longue
00:43:54et la vie est longue, la vie change...
00:43:56Et puis encore une fois, c'est une situation exceptionnelle.
00:43:58Mais moi, je peux comprendre que
00:44:00il y ait des Français qui se disent « il n'a pas tenu sa parole »
00:44:02même si je pense que c'est un homme d'État.
00:44:04Oui, non mais c'est...
00:44:06Mais si on fait la liste de toutes les paroles qui ne sont pas tenues,
00:44:08il faut voir quel est l'impact et
00:44:10qu'est-ce qu'on a à y gagner et qu'est-ce qu'on a à y perdre.
00:44:12On n'a rien à y perdre, on a à gagner son expérience
00:44:14et son autorité comme je le disais.
00:44:16Je voulais en profiter pour faire un lien sur la gauche irresponsable
00:44:18dont on parlait tout à l'heure.
00:44:20Qu'est-ce qui est reproché principalement,
00:44:22à part ce genre de petits détails
00:44:24mais pas très signifiant en réalité.
00:44:26Qu'est-ce qui est reproché par une partie de la gauche
00:44:28à Manuel Valls, c'est finalement
00:44:30d'avoir été le premier défenseur,
00:44:32le premier républicain et premier défenseur
00:44:34de la laïcité.
00:44:36C'est-à-dire qu'il y a une partie de la gauche qui reproche
00:44:38à un des siens d'être le défenseur
00:44:40de la laïcité. Est-ce que vous entendez
00:44:42bien ce que je dis ? On est dans l'apération
00:44:44la plus totale. Si c'est ça la principale
00:44:46chose qu'on a à lui reprocher, alors
00:44:48welcome back to the gouvernement
00:44:50de la France.
00:44:52La république française.
00:44:54– Le ministre
00:44:56des comptes publics,
00:44:58un homme qui a
00:45:00travaillé comme chef
00:45:02d'entreprise, qui a été à la Caisse des dépôts,
00:45:04Monsieur Lombard.
00:45:06– Ça va lui faire tout drôle d'être dans un gouvernement...
00:45:08– Ce matin le Parisien nous apprenait
00:45:10que c'était un rescapé du 11 septembre.
00:45:12J'ai découvert ça ce matin.
00:45:14Il avait un rendez-vous pour une
00:45:16fusion bancaire à 8h30
00:45:18un matin. La personne avec qui il avait rendez-vous
00:45:20lui dit, il faut que j'amène ma fille à l'école, je serai pas là
00:45:22avant 9h. Il arrive au pied des
00:45:24tours et il voit l'avion,
00:45:26le deuxième avion s'encastrer.
00:45:28– Ça raconte bien cette histoire.
00:45:30– Oui, l'histoire est très bien,
00:45:32ça fait froid dans le dos.
00:45:34C'est un homme qui connaît
00:45:36bien l'entreprise, qui a été à la Caisse des dépôts
00:45:38donc il sait ce que c'est que l'argent public.
00:45:40– Assurance, banquier.
00:45:42– Assurance, banquier. Vous le connaissiez ?
00:45:44– Je ne le connaissais pas, évidemment,
00:45:46de part tout ce qui est
00:45:48en lien avec la Caisse des dépôts et des consignations
00:45:50on en a entendu parler, donc moi je suis plutôt
00:45:52heureuse. Je pense
00:45:54que c'est un homme d'expérience.
00:45:56Il a de multiples expériences
00:45:58et puis surtout,
00:46:00il sait à quoi s'attendre.
00:46:02Il n'y a pas de surprise, donc il a accepté
00:46:04le challenge. Et ce qui me paraissait
00:46:06le plus important de mentionner
00:46:08toujours par rapport à cette gauche
00:46:10qui est en dessous
00:46:12de tout, c'est que ce monsieur-là
00:46:14faisait partie des shortlists
00:46:16finalement, un certain nombre
00:46:18de personnalités de gauche
00:46:20concernant le poste de Premier ministre.
00:46:22Et il intègre finalement
00:46:24ce gouvernement
00:46:26et malgré tout, M. Ford
00:46:28ce matin, nous raconte
00:46:30que rien n'est possible, qu'on n'a pas fait
00:46:32d'efforts et qu'il ne travaillera pas
00:46:34avec ce gouvernement-là.
00:46:36Vraiment se foutre
00:46:38de notre pays, quelque part, j'ai envie de dire
00:46:40parce qu'il devrait
00:46:42plutôt appeler
00:46:44ce monsieur et voir de quelle manière
00:46:46sur les propositions qui sont celles
00:46:48du PS,
00:46:50ce nouveau ministre a la possibilité
00:46:52de les intégrer et de quelle manière
00:46:54on peut travailler ensemble.
00:46:56Sauf que M. Ford est déjà
00:46:58sur son calendrier des municipales
00:47:00et de la présidentielle.
00:47:02C'est son petit siège de député de Seine-et-Marne.
00:47:04Oui, qui a coûté beaucoup.
00:47:06Non mais là, on est en effet dans la politique
00:47:08politicienne, parce que c'est vrai que
00:47:10quand on regarde le parcours d'Éric Lombard
00:47:12ce n'est pas
00:47:14un homme politique,
00:47:16c'est un profil
00:47:18technique, c'est un expert.
00:47:20Et donc, quand on nomme
00:47:22des personnalités telles
00:47:24que Éric Lombard, c'est
00:47:26dans le cadre de l'intérêt général
00:47:28dont on parlait tout à l'heure. Pour la France,
00:47:30vous avez un véritable parcours
00:47:32solide dans la finance. C'est quelqu'un aussi
00:47:34qui connaît les territoires en tant que
00:47:36ancien, maintenant,
00:47:38directeur général de la Caisse des dépôts
00:47:40et des consignations.
00:47:42Et puis, j'aimerais parler quand même du duo
00:47:44entre le ministre
00:47:46de l'économie et la ministre
00:47:48au compte public Amélie de Montchalin
00:47:50qui est aussi,
00:47:52je vois comment elle travaille, je la connais
00:47:54un peu, c'est aussi une
00:47:56personnalité politique solide. C'est une
00:47:58travailleuse. Elle a été
00:48:00précédemment nommée ambassadrice
00:48:02à l'OCDE.
00:48:04Je peux vous dire que
00:48:06ça y allait, en termes de représentation
00:48:08de la France, en termes de travail.
00:48:10Et donc, ce duo-là aussi
00:48:12à côté du duo ministre de
00:48:14l'Intérieur Bruno Retailleau et le
00:48:16ministre de la Justice
00:48:18Monsieur Darmanin,
00:48:20là aussi, ce duo-là entre Éric Lombard
00:48:22et Amélie de Montchalin
00:48:24est un duo intéressant à suivre
00:48:26parce que là, pour le coup, vous avez
00:48:28deux parcours très, très solides
00:48:30des gens qui sont passés par l'entreprise
00:48:32et qui savent
00:48:34ce que c'est qu'une entreprise.
00:48:36On se retrouve dans un instant avec vous.
00:48:38Restez avec nous sur Sud Radio. A tout de suite.
00:48:40Ce sera le docteur Cohen qui nous donnera des conseils
00:48:42pour le réveillon et pour
00:48:44les bonnes résolutions.
00:48:46On va faire vos coups de cœur
00:48:48et vos coups de gueule, même si on en a évoqué
00:48:50quelques-uns déjà
00:48:52avec vous Frédéric et Alex. Mais
00:48:54Bruno Retailleau, vous vouliez faire un coup de cœur.
00:48:56Allez, on parle des choses un peu...
00:48:58Oui, j'ai cherché. Évidemment, j'avais plein de coups de gueule
00:49:00mais je me suis dit, quand même,
00:49:02là, il faut faire un coup de cœur
00:49:04spécial Noël.
00:49:06Je trouve que Paris est belle
00:49:08et les autres villes aussi
00:49:10parce que j'ai eu l'occasion de me déplacer
00:49:12ces derniers jours en province.
00:49:14Derrière les illuminations, j'aimerais saluer
00:49:16les associations de commerçants
00:49:18parce que ce sont toutes ces
00:49:20petites associations, évidemment, qui oeuvrent
00:49:22pour nous, pour faire en sorte
00:49:24que nous ayons du beau
00:49:26à voir dans
00:49:28le cadre de nos vies, une fois que nous
00:49:30sortons de nos écrans télévisés.
00:49:32Donc, effectivement, il y a
00:49:34ces grandes artères où il y a
00:49:36pas mal de subventions des villes et
00:49:38où il y a des commerçants qui ont les moyens de le faire
00:49:40mais moi, je vous parle de ces petites rues
00:49:42dans lesquelles il y a une mobilisation
00:49:44et des activités qui sont organisées.
00:49:46Donc, j'aimerais saluer, bien
00:49:48évidemment, l'association des commerçants de
00:49:50Breteuil parce que
00:49:52au cours des deux dernières semaines,
00:49:54ils ont juste vendu du rêve aux plus
00:49:56petits, le Papa Noël,
00:49:58la galèche, les chevaux, la barbe
00:50:00à papa, etc.
00:50:02Et tous ces gens-là sont bénévoles
00:50:04donc ça nous permet de saluer tous les bénévoles
00:50:06qui oeuvrent aussi pendant
00:50:08les fêtes, auprès des plus âgés,
00:50:10auprès de ceux qui sont malades.
00:50:12Et je trouve ça véritablement beau
00:50:14donc merci à tous, surtout que les
00:50:16commerçants, à l'heure actuelle,
00:50:18comptent comme beaucoup de gens
00:50:20un certain nombre de difficultés.
00:50:21Vous pensez que c'est vous, Frédéric, qui avez fait un coup de gueule
00:50:23sur les illuminations des Champs-Elysées ?
00:50:25Non, j'avais trouvé que c'était cruel
00:50:27de dire qu'on se croirait en Union
00:50:29soviétique et que c'était sinistre.
00:50:31C'est vraiment une question de goût.
00:50:33Mais le coeur de Fanta
00:50:35permet quand même de rappeler que, justement, les illuminations
00:50:37de Noël, dans la quasi majorité des communes
00:50:39de France, sont financées par des fonds
00:50:41privés et par les commerçants qui, eux-mêmes,
00:50:43payent ces illuminations parce que souvent,
00:50:45on pense que c'est de l'argent public et que c'est éventuellement
00:50:47gâchis ou on en veut à la mairie de trop faire
00:50:49ou pas assez faire, puisque de toute façon, on critique, on n'est pas content.
00:50:51Non, ce sont les commerçants qui mettent la main à la poche.
00:50:53En l'occurrence, à Paris, l'avenue Montaigne
00:50:55est mille fois plus belle
00:50:57que les Champs-Elysées.
00:50:59Parce que souvent, les commerçants ont plus de moyens.
00:51:01Ils sont très riches.
00:51:03Moi, je vous parle de ces petits trucs.
00:51:05Moi, je suis allée
00:51:07au jardin d'acclimatation. Allez-y,
00:51:09il y a des dinosaures,
00:51:11des dinosaures, le bal des dinosaures
00:51:13qui sont illuminés. Je sais que c'est la passion des petits-enfants
00:51:15qui connaissent
00:51:17tous les dinosaures.
00:51:19Franchement, c'est magnifique.
00:51:21À partir de 18h, c'est une fée.
00:51:23Au jardin d'acclimatation ou au jardin des plantes ?
00:51:25Il y a aussi au jardin des plantes,
00:51:27mais moi, je trouve que je suis allée au jardin d'acclimatation.
00:51:29C'est magnifique.
00:51:31Si vous venez à Paris, c'est vraiment
00:51:33très beau, très bien fait,
00:51:35très bien organisé.
00:51:37C'est un moment de magie
00:51:39et de bonheur
00:51:41pour les enfants, pour les petits
00:51:43et pour les grands.
00:51:45Je vous avoue, c'est un coup de gueule.
00:51:47Plutôt, ça aussi
00:51:49entre un coup de coeur
00:51:51et un coup de gueule. Je vais vous parler
00:51:53industrie textile.
00:51:55Le 13 mars dernier, il faut savoir qu'à l'Assemblée nationale,
00:51:57une proposition de loi visant
00:51:59à réduire l'impact
00:52:01environnemental de l'industrie textile
00:52:03a été adoptée.
00:52:05Là, c'est mon coup de coeur.
00:52:07C'est une très bonne nouvelle, car il était nécessaire
00:52:09d'encadrer cette industrie
00:52:11qui est extrêmement polluante.
00:52:13Quand on dit extrêmement polluante,
00:52:15de quoi on parle ?
00:52:17L'industrie textile, c'est le 3e secteur
00:52:19le plus consommateur
00:52:21d'eau au monde.
00:52:23C'est également un secteur très polluant,
00:52:25avec l'émission de 4 milliards
00:52:27d'équivalents de CO2 par an.
00:52:29Pour vous faire une idée,
00:52:31c'est plus que l'impact des vols
00:52:33internationaux et du trafic maritime
00:52:35réunis selon
00:52:37les chiffres de l'Oxfam.
00:52:39Les principaux acteurs français
00:52:41de ce secteur, naturellement, ont salué
00:52:43cette proposition de loi,
00:52:45notamment la Fédération
00:52:47française du prêt-à-porter faminin.
00:52:49Mais cette fédération
00:52:51a été profondément
00:52:53indignée
00:52:55par la nomination d'anciens
00:52:57ministres, comme
00:52:59M. Castaner et
00:53:01Nicole Gage, qui appartenaient
00:53:03à un gouvernement
00:53:05récent, d'avoir été
00:53:07recruté par le géant
00:53:09chinois,
00:53:11Shain, qui est
00:53:13un géant chinois
00:53:15qui ne respecte pas
00:53:17un certain nombre de pratiques,
00:53:19notamment liées
00:53:21à l'environnement. Vous avez des salariés
00:53:23qui travaillent plus de 74 heures
00:53:25sur l'exploitation humaine.
00:53:27Plus de 74
00:53:29heures par semaine, c'est plus
00:53:31que la législation chinoise
00:53:33qui limite à 44 heures.
00:53:35Tant compter, comme je vous le disais,
00:53:37la pollution qui va avec cette
00:53:39production de vêtements qui inonde
00:53:41les marchés européens.
00:53:45Et donc, on peut dire
00:53:47que là où c'est étonnant,
00:53:49et c'est vrai qu'on peut parler d'indignité,
00:53:51parce que quand on s'aperçoit
00:53:53que d'anciens ministres français,
00:53:55qui à longueur de journée,
00:53:57quand ils étaient au gouvernement,
00:53:59vous parlaient de la défense
00:54:01de l'industrie française,
00:54:03qui vous parlaient du respect de l'environnement.
00:54:05Et une fois qu'ils quittent
00:54:07le gouvernement, acceptent
00:54:09d'être recrutés par ce type
00:54:11d'entreprises polluantes
00:54:13et qui sont en réalité
00:54:15nos principaux concurrents.
00:54:17Eh bien oui,
00:54:19les mots sont forts, mais c'est de l'indignité.
00:54:21Parce qu'à un moment, quand on fait
00:54:23de la politique, il faut être cohérent.
00:54:25Cohérent avec les convictions
00:54:27que vous défendez à un instant T.
00:54:29Et c'est pas une fois que vous quittez le gouvernement
00:54:31on vous propose un salaire alléchant,
00:54:33eh bien vos convictions, vous vous asseyez dessus.
00:54:35Ça, ce n'est pas possible.
00:54:37En tous les cas, quand on fait de la politique.
00:54:39Ce que n'a pas fait Manuel Valls pour le coup.
00:54:41Tout à fait.
00:54:43Il n'a jamais accepté ce type de proposition d'emploi.
00:54:45Vous en pensez quoi ?
00:54:47Non mais en fait, je ne connais pas bien le sujet.
00:54:49Je ne veux pas m'exprimer sûr.
00:54:51Mais effectivement, c'est ce que dit la joie.
00:54:53C'est-à-dire que ça, inaudable la pollution,
00:54:55c'est l'exploitation.
00:54:57C'est l'exploitation.
00:54:59Mais en réalité, je ne connais pas bien le sujet.
00:55:01Mais si ça s'avère vrai,
00:55:03et je vous fais confiance dans la joie,
00:55:05c'est vrai que ce n'est pas moralement normal.
00:55:07Donc oui,
00:55:09c'est le mot que vous avez employé.
00:55:11Je suis d'accord avec vous.
00:55:13Stéphane, un auditeur avec qui je suis souvent d'accord,
00:55:15je ne suis pas d'accord. Parce que Stéphane dit,
00:55:17pourquoi Schein fonctionne ? Posez-vous la question.
00:55:19Les moyens, on les a plus. La faute à qui ? Redistribuez votre salaire.
00:55:21Ce n'est pas la question.
00:55:23Il y a un moment, il faut être en accord avec soi-même.
00:55:25On ne peut pas décemment dire
00:55:27que je vais acheter des vêtements
00:55:29dans une entreprise qui fait travailler des enfants
00:55:31qui ne respectent pas les lois du travail.
00:55:33Il y a un moment,
00:55:35ce n'est pas possible.
00:55:37Ce n'est pas une question de moyens.
00:55:39C'est une question de dignité.
00:55:41Vous devez réfléchir quand vous achetez quelque chose,
00:55:43me semble-t-il.
00:55:45Comme vous le dites Valérie,
00:55:47il y a la question politique.
00:55:49C'est un sujet,
00:55:51je partage le point de vue qui a été développé.
00:55:53Mais comme vous le dites,
00:55:55c'est une question de cohérence politique.
00:55:57Qui sont les clients de Chine ?
00:56:01Ce sont les plus jeunes.
00:56:03Ceux qui ont une conscience écolo.
00:56:05Ceux qui nous donnent des leçons
00:56:07de ce qu'il faut penser, ce qu'il faut faire,
00:56:09ce qui est bon et ce qui est mal.
00:56:11Mais qui ne commencent pas par se l'appliquer à eux-mêmes.
00:56:13J'ai envie de citer Coluche, parce que j'adore cette formule
00:56:15qui disait
00:56:17qu'il suffirait que les gens ne les achètent pas pour que ça ne se vende plus.
00:56:19Mais que les premiers écolos
00:56:21qui nous donnent des leçons de vie
00:56:23à longueur de journée,
00:56:25commencent déjà par ne plus être clients chez Chine.
00:56:27On n'aura même pas la question
00:56:29de leur permettre de faire du lobbying.
00:56:31Oui, Fantin ?
00:56:33Comme beaucoup, j'ai été stupéfaite
00:56:35par l'histoire
00:56:37castanère.
00:56:39Parce qu'au départ, il est à gauche
00:56:41Castaner, non ?
00:56:43Oui, effectivement.
00:56:45Et surtout que je fais partie des gens
00:56:47qui étaient vraiment
00:56:49favorables à cette loi.
00:56:51Parce que nous en avons besoin.
00:56:53Et comme le dit Valérie,
00:56:55le business model même de cette
00:56:57boîte chinoise, c'est qu'en fait,
00:56:59tout est scandaleux.
00:57:01Au-delà de l'eau qui est utilisée pour les vêtements,
00:57:03l'exploitation des gens,
00:57:05la manière dont c'est stocké, en fait, rien ne va.
00:57:07Et que là, effectivement,
00:57:09alors qu'au niveau européen,
00:57:11on essaye de faire passer un certain nombre
00:57:13de mesures, notamment Agnès Pannier-Runacher
00:57:15qui a sorti
00:57:17il y a quelques semaines
00:57:19l'idée d'avoir un code
00:57:21comme on a pour certains produits alimentaires
00:57:23concernant justement
00:57:25l'impact environnemental
00:57:27du vêtement.
00:57:29Chose que je trouve très intéressante en fait
00:57:31et qui a vocation à nous éduquer
00:57:33tous tels que nous sommes.
00:57:35C'est intéressant. Et à côté de ça,
00:57:37effectivement, on a quelqu'un qui va aller
00:57:39donner ses services. Mais je crois que
00:57:41malgré tout, moi je suis pas mal
00:57:43d'influenceuses. On commence à avoir des
00:57:45influenceurs et des influenceuses
00:57:47qui font attention aux articles
00:57:49qui présentent. Il y a une pression,
00:57:51il y a une agence qui s'est spécialisée sur la question
00:57:53et concernant la responsabilité
00:57:55de tous, là où je rejoins Frédéric
00:57:57juste pour terminer, c'est que
00:57:59il n'y a pas longtemps, nous avons eu
00:58:01tous les éléments concernant le coq sportif.
00:58:03Entreprise donc française.
00:58:05Moi je suis allée la semaine dernière
00:58:07pour la première fois acheter
00:58:09un vêtement au coq sportif.
00:58:11Je n'avais pas prévu. Pourquoi ? Parce que je me suis
00:58:13dit que c'était mon geste à moi.
00:58:15Évidemment, il en faudrait tellement.
00:58:17Mais je crois qu'il y a beaucoup de Français
00:58:19qui offrent des vêtements de sport,
00:58:21des jogging, des baskets à Noël
00:58:23à leurs enfants. Et là où
00:58:25les gens nous disent, ah mais il faut que l'État
00:58:27vienne. Mais ils n'ont pas les moyens
00:58:29d'aller chez un candidat.
00:58:31Vous savez, chez le coq sportif, en fait,
00:58:33sur la ligne, moi je rentrais pour la première fois,
00:58:35les prix sont raisonnables, Valérie.
00:58:37Ça ne m'a pas coûté plus cher qu'une autre paire
00:58:39de baskets. Après, c'est une question de choix.
00:58:41Est-ce que j'ai envie de porter et de véhiculer
00:58:43cette marque ? Mais on a
00:58:45des choix en tant que citoyens.
00:58:47Tout le monde ne peut pas le faire, mais un certain d'entre nous peut.
00:58:49Absolument. Mais voyez, Stéphane me dit, ceux qui ont
00:58:51une conscience écolo sont les premiers à acheter des iPhones.
00:58:53Oui, je...
00:58:55Allez, on se retrouve dans un instant avec vous.
00:58:57Sud Radio.
00:58:59Avec vous pour les débats jusqu'à midi et demi.
00:59:01Après, on vous donnera des conseils pour votre réveillon.
00:59:03Frédéric, vous vouliez revenir sur
00:59:05le coup de gueule de Najwa à propos
00:59:07de ses ministres,
00:59:09anciens ministres, donc on peut les citer.
00:59:11Christophe Castaner et Madame Nicole Gage
00:59:13qui vont travailler pour
00:59:15donner des conseils.
00:59:17Ils vont au conseil d'administration. C'est ça de la marque
00:59:19chinoise Shine qui n'est
00:59:21pas, à proprement parler,
00:59:23un modèle
00:59:25d'entreprise.
00:59:27C'était pas sur ces
00:59:29personnalités politiques, mais c'était sur
00:59:31le sujet même de la fabrication de
00:59:33produits manufacturés
00:59:35pas chers éventuellement.
00:59:37Et je voulais donner un exemple. On parle
00:59:39trop rarement, insuffisamment
00:59:41de l'Afrique. J'ai eu la chance de me rendre
00:59:43au Bénin et j'ai pu constater
00:59:45par exemple que le gouvernement du Bénin, à un moment,
00:59:47a trouvé absurde
00:59:49de produire du coton pour aller l'exporter
00:59:51en Asie pour faire
00:59:53fabriquer des vêtements en coton, puis après
00:59:55les racheter à prix d'or et puis les vendre très très cher
00:59:57sur son territoire. Et donc, à Cotonou,
00:59:59il y a une zone spéciale d'activité qui a été
01:00:01créée il y a quelques années qui emploie
01:00:03et qui forme des centaines, des milliers
01:00:05de personnes et ils ont décidé que
01:00:07le coton qui était produit chez eux,
01:00:09il devait être manufacturé chez eux.
01:00:11Et donc ça donne du travail, ça donne des revenus économiques
01:00:13et puis ça permet aussi de vendre des produits de qualité
01:00:15et très peu cher.
01:00:17Donc il y a aussi une façon, c'est aussi des décisions
01:00:19politiques, finalement, nos choix de consommation
01:00:21mais aussi nos choix d'industrialisation.
01:00:23Alors, M. Castaner, lui, s'est justifié.
01:00:25Enfin, il a expliqué que c'était pour faire évoluer
01:00:27la filière,
01:00:29que la puissance publique ne peut pas tout
01:00:31et il dit que Schein a une vraie volonté
01:00:33de s'adapter
01:00:35aux attentes européennes.
01:00:37Donc s'il a été embauché, c'est pour
01:00:39s'occuper, justement,
01:00:41de ce que
01:00:43tout a su le respect
01:00:45de l'impact social et environnemental.
01:00:47Donc on rappelle quand même qu'ils ont été
01:00:49accusés de travail forcé
01:00:51des Ouïghours en Chine, du non-respect
01:00:53des droits humains au sein des ateliers
01:00:55des sous-traitants et d'un fort impact,
01:00:57on l'a évoqué, environnemental,
01:00:59avec la vente à bas prix de vêtements
01:01:01en polyester. Donc, voilà,
01:01:03il est embauché pour la bonne cause.
01:01:05Très bien.
01:01:07Il veut la rendre vertueuse,
01:01:09cette entreprise. Sacré challenge.
01:01:11Sacré challenge.
01:01:13Un mot, je voulais vous faire écouter
01:01:15ce son d'un ministre
01:01:17que je ne connaissais pas
01:01:19personnellement,
01:01:21je n'avais jamais entendu parler, pour tout vous dire.
01:01:23Professionnellement non plus.
01:01:25Philippe Tabarro, écoutez,
01:01:27comment il a appris sa nomination ?
01:01:29Je savais que mon nom
01:01:31allait circuler, comme on le dit,
01:01:33selon la formule consacrée,
01:01:35mais je n'avais eu aucune confirmation.
01:01:37J'attendais
01:01:39confirmation, je ne l'ai pas eue et j'ai regardé
01:01:41comme des millions de Français
01:01:43à l'hexicolaire, à la télé,
01:01:45annoncer la liste du gouvernement sur le perron de l'Elysée.
01:01:47Donc vous l'avez appris à la télévision ?
01:01:49Oui.
01:01:51C'est le musée des transports, c'est ça ?
01:01:53Michel Tabarro, je crois.
01:01:55Non, Michel Tabarro, c'est la députée.
01:01:57Non, mais c'est dingue.
01:01:59C'est fou.
01:02:01On l'a vécu souvent dans l'histoire politique.
01:02:03C'est dingue, on est bien d'accord,
01:02:05mais on l'a vécu souvent dans l'histoire politique.
01:02:07Le premier gouvernement de François Mitterrand, Pierre Moroy,
01:02:09Jacques Lang, n'a pas la moindre idée
01:02:11qu'il deviendrait ministre de la Culture
01:02:13et il l'apprend dans sa voiture, en écoutant la radio.
01:02:15Mais on peut aussi avoir un souvenir,
01:02:17pour aller de l'autre camp politique,
01:02:19par exemple de Renaud Muselier, qui s'attendait
01:02:21à être nommé dans un des gouvernements,
01:02:23je ne sais plus si c'est Balladur ou Chirac,
01:02:25et il voit Renaud Dutreil,
01:02:27et puis le Renaud Muselier n'arrive jamais,
01:02:29alors que lui c'est à l'inverse, on lui avait promis
01:02:31de rentrer dans le gouvernement.
01:02:33Les annonces sur le perron de l'Elysée,
01:02:35ou maintenant depuis l'intérieur de l'Elysée,
01:02:37réservent des surprises. Parfois on découvre qu'on est ministre,
01:02:39ou parfois on a déjà fait sa valise pour monter à Paris,
01:02:41et on ne le saura jamais.
01:02:43Et notre confrère Gauthier Lebret nous dit, écrit sur Twitter,
01:02:45les journalistes ont reçu la lettre
01:02:47du premier ministre avant les ministres
01:02:49démissionnaires à qui elle était adressée.
01:02:51On est sur le niveau zéro du sens politique
01:02:53et du respect, c'est indigne l'un d'eux.
01:02:55On est aussi
01:02:57sur le zéro de la com,
01:02:59parce que ça laisse supposer
01:03:01que cette lettre au ministre,
01:03:03qui d'ailleurs n'est même pas personnalisée,
01:03:05et ne même pas planer,
01:03:07c'est vraiment une circulaire,
01:03:09M. et Mme,
01:03:11semble avoir été faite davantage pour que les journalistes
01:03:13puissent en parler que pour que les intéressés
01:03:15la reçoivent, c'est un peu moche.
01:03:17Mais ça ressemble à ce qu'on vit
01:03:19en politique,
01:03:21c'est-à-dire que moi je suis très portée
01:03:23sur l'homme,
01:03:25mais j'ai en filière aussi des ressources humaines,
01:03:27etc. Et chaque semaine,
01:03:29quasiment, je m'indigne
01:03:31en fait sur ce que j'appelle
01:03:33d'ailleurs, c'est quasiment
01:03:35de la relation humaine,
01:03:37ça va au-delà de la question politique,
01:03:39c'est-à-dire qu'on a des gens, là, qui se sont
01:03:41donnés pour mission de sauver le pays
01:03:43et qui n'ont pu officier que pendant
01:03:45trois mois,
01:03:47ou pour certains, dont les noms ne figuraient pas
01:03:49tellement en presse, ont
01:03:51beaucoup oeuvré, parce qu'ils n'étaient pas des spécialistes
01:03:53du dossier, donc ils ont dû se mettre à jour,
01:03:55ont travaillé de longues heures, etc.
01:03:57Et finalement, se sont traités ainsi
01:03:59à la sortie. Eh bien, je crois,
01:04:01encore une fois, j'arrêterai pas de le dire,
01:04:03que quand on fait de la politique, normalement,
01:04:05on aime les hommes, les hommes avec un
01:04:07grand H, et en fait, toutes ces
01:04:09petites histoires, là,
01:04:11qui ne datent pas d'aujourd'hui, merci de
01:04:13nous unifier, nous fait dire que
01:04:15il y a un certain nombre de gens qui
01:04:17en oublient, j'ai envie de dire,
01:04:19les actes de politesse, c'est juste
01:04:21la manière dont on doit vivre
01:04:23les uns avec les autres. Et ensuite, il faut
01:04:25pas s'étonner, finalement, que dans
01:04:27les cercles, on va dire,
01:04:29de nos compatriotes, il y ait de moins
01:04:31en moins, finalement, de places
01:04:33pour tout ce qui est
01:04:35cordial, tout ce qui est poli,
01:04:37tout ce qui est normal, en fait.
01:04:39Finalement, le délitement a lieu par le haut
01:04:41et redescend aussi sec
01:04:43vers la population. C'est dommage.
01:04:45Vous avez dit tout à l'heure,
01:04:47Michel Tabarro, en fait, c'est son frère.
01:04:49C'est Philippe Tabarro et le frère
01:04:51de Michel Tabarro.
01:04:53Je le savais, mais
01:04:55je ne voulais pas vous le dire.
01:04:57Absolument.
01:04:59Un petit sourire des bêtises
01:05:01qu'on trouve parfois sur X. L'ancien sénateur
01:05:03Gérard Larcher est nommé ministre du goûter.
01:05:05On aimerait bien
01:05:07qu'il y ait un ministre
01:05:09du goûter. On a une ministre du
01:05:11temps libre, à une époque. Oui, c'est vrai.
01:05:13Et là, on n'a plus
01:05:15la réforme administrative. Enfin, je ne sais plus comment ça s'appelait.
01:05:17Il y avait un truc de la cohérence
01:05:19gouvernementale. Ça a disparu, ça ?
01:05:21Ça a disparu. Vous avez quelques ministres qui sont
01:05:23restés. C'était qui déjà le ministre de la
01:05:25cohérence gouvernementale ? C'était Marie-Claire
01:05:27Marie Clergé
01:05:29Carré-Hergé. Ancienne conseillère de Chirac.
01:05:31Là, vous avez Mme Genevard qui est restée
01:05:33à l'agriculture. D'ailleurs, on parlait
01:05:35des transports. On n'a pas parlé de ceux qui sont
01:05:37restés, effectivement. On parlait des transports. François Durevray
01:05:39qui a été renvoyé, alors que
01:05:41pour le coup, il maîtrisait son sujet. C'était assez intéressant
01:05:43ce qu'il racontait. Il y a malheureusement
01:05:45des profils qui étaient intéressants et qui se sont partis
01:05:47trop tôt. Je parle du gouvernement,
01:05:49bien entendu. Mais vous avez
01:05:51Annie Genevard qui est restée. Quels sont
01:05:53les autres profils qui sont restés ? Ils ne sont pas si nombreux que ça, je crois.
01:05:55Rachida Dati
01:05:57Catherine Vautrin
01:05:59qui récupère le travail comme
01:06:01titre. Mais je crois que c'est toujours Mme
01:06:03Pannotion-Bouvet qui va s'en occuper,
01:06:05qui est rattachée à ce ministère-là.
01:06:07Et Santé, on a un nouveau ministre.
01:06:09Bruno Retailleau. Santé, c'est Noder à la Santé.
01:06:11Absolument. Vous le connaissez ? Non, je ne le connais pas.
01:06:13Vous le connaissez ? Très actif à la commission
01:06:15des affaires sociales. J'ai envie de
01:06:17dire que je me suis dit, enfin pour lui,
01:06:19parce que pour la peine, c'est quelqu'un qui travaille
01:06:21beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup ses dossiers,
01:06:23qui a des idées.
01:06:25Donc après, je trouve que c'est un peu
01:06:27cruel pour son prédécesseur qui n'a eu
01:06:29rien le temps de faire concrètement.
01:06:31Mais qui était ? Qui était
01:06:33de l'attitude.
01:06:35En plus, quelqu'un avec qui j'ai travaillé. J'ai un
01:06:37trou de mémoire qui est horrible.
01:06:39Mais qui était de la maison
01:06:41...
01:06:43...
01:06:45J'ai un trou de mémoire
01:06:47affreux, mais qui était quelqu'un de très bien,
01:06:49qui est un député du Nord de la France.
01:06:51Voilà. Mais Yannick Noder
01:06:53fait partie des gens qui
01:06:55savaient tendre, en tout cas,
01:06:57des mains, d'un côté
01:06:59ou de l'autre. Donc j'espère qu'il va travailler
01:07:01dans ce sens-là avec les députés
01:07:03des différents partis au sein de l'Assemblée nationale.
01:07:05C'est un sujet important sur lequel on a besoin
01:07:07de réponses urgentes. En fait, c'est Catherine Vautrin
01:07:09qui coiffait ce ministère.
01:07:11C'est Frédéric Valtout qui était délégué.
01:07:13Voilà, c'est ça.
01:07:15On peut se réjouir que le handicap n'ait pas été
01:07:17oublié, contrairement au gouvernement
01:07:19précédent qui, au lendemain des Jeux paralympiques,
01:07:21avait oublié de nommer un
01:07:23portefeuille sur le handicap et qui avait été
01:07:25renommé quelques jours après en catimini.
01:07:27On parlait de l'Outre-mer,
01:07:29mais il y a aussi François-Noël Buffet
01:07:31qui était chargé
01:07:33de l'Outre-mer qui sort,
01:07:35il y a trois mois et demi,
01:07:37qui était quelqu'un au Sénat
01:07:39vraiment très compétent, un sénateur vraiment
01:07:41très expérimenté.
01:07:43D'ailleurs, ça me permet de dire que
01:07:45sur le précédent gouvernement, vous aviez beaucoup de sénateurs
01:07:47qui avaient été nommés et que là,
01:07:49on en retrouve beaucoup moins.
01:07:51Il reste François-Noël Buffet,
01:07:53il est rattaché au ministère de l'Intérieur.
01:07:55Rattaché au ministère,
01:07:57il n'y a pas de fonction précise.
01:07:59Ce serait intéressant de savoir à quel poste il est rattaché
01:08:01parce qu'il était justement en charge de l'Outre-mer.
01:08:03Je suppose que là, il va perdre cette responsabilité
01:08:05au profit de Manuel Valls,
01:08:07mais à savoir, je ne savais pas qui restait.
01:08:09Il est nommé auprès du ministre de l'Intérieur, mais sans plus de précision,
01:08:11sauf erreur de ma part.
01:08:13Je suis en train de regarder, oui, effectivement.
01:08:15Et il a souhaité plein de succès
01:08:17à Manuel Valls, donc
01:08:19on verra. Est-ce que ce gouvernement peut tenir ?
01:08:21Moi, je pense que oui.
01:08:23Moi, je pense que oui.
01:08:25Après, on verra
01:08:27ce qui va en advenir. D'abord, du budget,
01:08:29je crois que c'est la priorité,
01:08:31parce qu'il va voter début février
01:08:33ou le 10 février, je crois,
01:08:35donc ça va être le gros point
01:08:37d'entrée de cette année 2025.
01:08:39Avec les retraites aussi.
01:08:41Les retraites, apparemment, il ne va pas y toucher.
01:08:43Il ne va pas y toucher, mais il ne touchera pas.
01:08:45Mais c'est surtout qu'il va y avoir le budget,
01:08:47et tout de suite après, c'est un point hyper important
01:08:49et que chaque année, on ne voit pas arriver,
01:08:51vous avez le salon de l'agriculture,
01:08:53qui va arriver dès le 20 février, je crois, cette année.
01:08:55Donc vous allez avoir à la suite
01:08:57le budget et la situation des agriculteurs
01:08:59à gérer. C'est une très grosse
01:09:01rentrée qui s'annonce pour François Bayrou,
01:09:03mais l'agriculture, il a quand même aussi
01:09:05un background dessus, je pense qu'il peut
01:09:07essayer de le mettre en avant.
01:09:09Bon, finalement, ce n'est pas si mal que ça.
01:09:11Au bout d'une heure et demie de discussion...
01:09:13On espère de la stabilité,
01:09:15mais je vais reparler du rôle
01:09:17central du RN,
01:09:19même si c'est honteux,
01:09:21mais tant que...
01:09:23Le rôle central que lui confère la gauche.
01:09:25C'est très important ce que vous dites, que lui confère
01:09:27l'irresponsabilité de la gauche.
01:09:29Donc,
01:09:31tant que le RN
01:09:33accordera sa confiance
01:09:35à ce gouvernement,
01:09:37ce gouvernement ne pourra que
01:09:39durer. Et les défis sont
01:09:41nombreux, et j'en terminerai par là.
01:09:43Je rappelle la lutte contre le
01:09:45narcotrafic, où vous avez
01:09:47le ministre de l'Intérieur et l'ancien ministre
01:09:49de la Justice, monsieur Migaud, qui se
01:09:51sont rendus à Marseille, et qui ont
01:09:53promis des dispositions
01:09:55importantes et solides
01:09:57qui seront analysées
01:09:59au Sénat début
01:10:012025. Donc on en reparlera.
01:10:03Et Gérald Darmanin,
01:10:05lors de la passation de pouvoir, a dit
01:10:07« Je suis celui qui réconciliera la justice et nos concitoyens.
01:10:09Nous allons travailler main dans la main avec le
01:10:11ministère de l'Intérieur. Je serai toujours
01:10:13du côté des victimes. » Voilà.
01:10:15Écoutez, à suivre, ça nous promet de beaux débats.
01:10:17Merci à tous les quatre. Passez un très
01:10:19joyeux Noël.
01:10:21Joyeux Noël à tous nos auditeurs.
01:10:23Et évidemment,
01:10:25merci de votre fidélité à Sud Radio.
01:10:27Nous, on se retrouve jeudi.

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