À 9h20, l'actrice Laure Calamy est l'invitée de Léa Salamé. Elle sera à l'affiche du film "Mon inséparable", réalisé par Anne-Sophie Bailly, en salle le mercredi 25 décembre. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-interview-de-9h20/l-itw-de-9h20-du-mercredi-18-decembre-2024-3759647
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00:00Et Léa, ce matin, vous recevez une actrice… Avec un bugglement, pour commencer.
00:08Bonjour Lorca l'ami ! Bonjour Léa Salamé !
00:12Merci d'être avec nous ce matin, on est très heureux de vous voir, de vous avoir
00:16et de vous voir si en forme.
00:17Si vous étiez un acteur, un livre et un personnage historique, vous seriez qui ? Vous seriez
00:22quoi ? Un acteur d'abord ? Alors, d'abord, un acteur.
00:27Mais oui, mais attendez, mais c'est… Poulet au vinaigre, mais Jean Poiret, j'allais
00:34dire Jean Carmet aussi, mais… Poulet au vinaigre !
00:38Non, Jean Poiret.
00:40Pourquoi ? Parce que j'aime bien son côté très
00:44pain sans rire, très cynique, très… Dans Poulet au vinaigre justement, il y a une espèce
00:49de violence comme ça, rentrée et tout ça, et j'aimerais bien explorer ça, voir un
00:55peu plus de choses comme ça.
00:57Un personnage historique ? Alors, j'ai pensé à Louise Dupin.
01:01Voilà, vous ne voyez pas qui c'est, c'est normal, parce qu'en fait, c'était une
01:06philosophe des Lumières qui a été complètement oubliée et qui, à l'époque, c'était
01:12une des premières féministes et qui avait écrit son premier ouvrage, c'était « La
01:17défense des femmes et l'égalité entre les sexes ». Voilà, et donc, ça nous fait
01:22le pont avec « Si j'étais un livre ».
01:24Absolument, si vous étiez un livre ! Oui ! « Je serais les grandes oubliées »
01:30de Titio Lecoque.
01:31Voilà, je tiens à lui rendre hommage, ce livre est extraordinaire, il faut absolument
01:35que, je ne sais pas, que le programme scolaire s'inspire de ce livre.
01:39De ces grandes femmes oubliées par l'Histoire.
01:42Oui, mais ce n'est pas que ça, c'est aussi, par exemple, comment on nomme les périodes
01:47historiques, etc.
01:49Bon, le siècle des Lumières, c'est pour la moitié de l'humanité, la Renaissance
01:53aussi, parce que ça a commencé à être un peu l'horreur pour les femmes, alors
01:56qu'au Moyen-Âge, elles avaient un statut beaucoup plus enviable.
02:00« La famille c'est bien, mais le soleil aussi.
02:03Pourtant, si on y reste trop, ce n'est pas bon pour la peau ». Vous citez souvent cette
02:06phrase de Jean-Pierre Bacry, pourquoi elle vous parle ?
02:08Ben là, en l'occurrence, pour ce film, je trouve que c'est très adapté.
02:14Puisque ces deux, mon inséparable, ils se font autant de mal que de bien.
02:24C'est une mère et son fils, c'est de ça dont on va parler.
02:28Lorqu'à l'ami, vous êtes devenue depuis dix ans l'une des actrices incontournables
02:31du cinéma français, l'une des plus boulimiques, des plus populaires, des plus épatantes révélées
02:35au théâtre.
02:36Vous avez explosé grâce à votre rôle dans 10%, vous avez ensuite remporté le Molière
02:40de la Meilleure Comédienne, le César de la Meilleure Actrice pour Antoinette dans les
02:42Cévennes.
02:43Et vous êtes donc à l'affiche en cette fin d'année d'un beau premier film, sensible
02:48et délicat, d'un premier film drôle aussi, « Mon inséparable » d'Anne-Sophie Bailly,
02:52en salle mercredi prochain, un film sur une relation mère-fils fusionnel.
02:56Vous êtes Mona, la mère célibataire d'un jeune garçon de 20 ans, qui est autiste,
03:01qui s'appelle Joël.
03:02Sauf que voilà, il grandit ce garçon et il se détache de vous.
03:06Et il ose même tomber amoureux d'une autre fille.
03:10Et encore pire, vous annoncez que cette femme dont il est amoureux attend un enfant.
03:15Ce film raconte, au-delà du handicap, la difficulté pourtant nécessaire de couper
03:19le cordon entre une mère et son fils.
03:22Et disons-le franchement, c'est pas facile de couper le cordon.
03:25Oui, en fait, c'est sûr que… D'ailleurs, vous dites autiste, non, de toute façon,
03:35on ne sait pas trop, on n'en parle pas.
03:37Il a un handicap.
03:38Il a un handicap, mais c'est pas le sujet du film, même si ça aborde par touche impressionniste
03:47comme ça les choses.
03:48Oui, disons que c'est un petit truc en plus dans l'histoire de cette relation, c'est
03:50qu'il est différent.
03:51Voilà, et que ça sert de loupe, en fait, à cette relation effectivement extrêmement
03:56fusionnelle.
03:57Et où, en fait, ça va être une double émancipation, cette histoire, c'est-à-dire qui va démarrer
04:04par son fils, qui va provoquer effectivement la séparation, parce qu'il a envie de prendre
04:12son autonomie, son indépendance, et que cette femme va se retrouver à un moment donné
04:20de sa vie, d'âge mûr, on va dire, où d'un coup, qu'est-ce qu'il attend en fait ?
04:26Qu'est-ce qu'il attend ? Et puis surtout, c'est ça, c'est 20 ans qu'elle a donné
04:30à ce gamin.
04:31Elle a tout donné comme on l'attend dans ce genre de situation, et qu'elle n'a pas
04:36eu le choix.
04:37Et qu'en plus, on comprend qu'à l'époque, le père est parti assez rapidement, ce qui
04:42arrive très souvent dans ces situations-là, apparemment, à 80%, donc c'est énorme.
04:46Et voilà, et d'un coup… Moi, ce que j'ai beaucoup aimé, je tiens à souligner l'immense
04:55talent d'Anne-Sophie Bailly, dont c'est le premier long-métrage, et ce qui m'a tout
04:59de suite séduite, c'est justement, il n'y a ni misérabilisme, ni héroïsation, je ne
05:07sais quoi.
05:08En tout cas, il y a des rapports qui sont francs, qui sont abrupts, qui sont avec de
05:14l'ambivalence aussi, on sent les couches géologiques qu'il y a entre eux, qui sont
05:22accumulées comme ça, et il y a quelque chose d'une certaine… Ils ne se font pas de cadeau
05:28l'un et l'autre.
05:29C'est comme dans la vie, et je trouve que ça parle… Je pense que n'importe qui voit
05:34ce film peut se reconnaître, parents ou enfants.
05:37Oui, vous avez raison, c'est un film accueillant, c'est un film où on se reconnaît dans la
05:40mère, puis on se reconnaît dans le fils.
05:41Et puis comme vous dites, il n'y a aucun misérabilisme, et au contraire, ça fait
05:46du bien.
05:47C'est-à-dire que c'est ce moment que n'importe qui redoute, que ce soit les enfants au moment
05:51où ils vont s'émanciper, les parents au moment où ils vont voir leur gamin partir.
05:56Et c'est ce moment qui est forcément difficile, parce que toute la vie a été construite sur
06:01ça.
06:02Et comme vous dites, c'est une double émancipation, c'est-à-dire qu'au début, elle vit très
06:04très mal qu'il aime une autre fille, qu'il la regarde moins sa mère, au fond, il a moins
06:11besoin d'elle, il a envie d'aller voir ailleurs.
06:13Et elle, elle est là en attente, en attente, et puis à un moment, il va la libérer, et
06:17elle va s'émanciper, et elle va comprendre qu'elle peut être heureuse, qu'elle peut
06:21être amoureuse, qu'elle peut jouir, à tous les sens du terme, et qu'elle peut bouffer
06:25la vie, et que sa vie ne dépend pas uniquement de son fils, et c'est ça qui est très beau,
06:28c'est une libération.
06:29Et d'ailleurs, la libération, elle se fait sur cette chanson-là, qui est très importante
06:32dans le film, et qui, voilà, elle prend sa voiture et elle part, quoi, elle s'envole,
06:37et elle est libre.
06:38Ah non, c'est pas ça, c'est Mona Cholet ! On va l'écouter, Mona Cholet.
06:41Finalement, c'est assez terrible de voir comment c'est devenu l'invocation du bien-être
06:47de l'enfant, est devenue une arme pour tyranniser les femmes.
06:52Et peut-être encore plus, évidemment, ensuite, quand il y a eu la contraception, puisqu'il
06:56y a eu ce discours, à partir du moment où les enfants étaient désirés, il n'y avait
07:00plus d'excuses, on devait tout leur donner, on devait se dévouer entièrement à eux.
07:04Donc voilà, plusieurs facteurs, comme ça, se sont conjugués pour asservir les femmes
07:09aux besoins des enfants, et en plus, en leur interdisant, très souvent, de garder des loisirs,
07:16de garder une identité d'individu, en fait, et des moments où elles ne sont ni mères
07:21ni compagnes, où elles sont juste elles-mêmes.
07:23Voilà, ça c'était Mona Cholet, parce que je sais que vous l'aimez bien, et qu'elle
07:27avait écrit un livre sur la culpabilisation des femmes, et qui résonne avec le personnage
07:32de cette mère très culpabilisée de ressentir une envie d'ailleurs, une envie, elle aussi,
07:38à un moment, de lâcher son fils et d'aller de tomber amoureuse.
07:40Oui, parce qu'elle en a tout autant envie.
07:42Disons que lui provoque les choses, mais elle aussi, voilà, sent qu'il faut aller ailleurs
07:50Il faut écrire une nouvelle page, en fait.
07:52C'est ça, et puis, comme je vous disais, on sent qu'il y a une dureté, il y a quelque
08:00chose où, oui, je pense, ce qui est beau aussi dans le film, c'est qu'elle va en venir
08:06à dire des choses qu'on n'a pas le droit de dire, même sur le fait d'être mère,
08:13parce que finalement, elle n'a plus envie d'être définie comme mère, justement, c'est
08:18une femme qui a envie de reprendre ce que vient de dire Mona Cholet.
08:22C'est une histoire d'une mère qui devient femme, en fait, à 45-50 ans, voilà, elle
08:31devient femme, enfin, elle a eu ce gosse trop jeune, et elle s'émancipe sur cette musique
08:38si on l'a, Luna Park.
08:48Voilà, et l'émancipation de cette femme, elle passe aussi par l'amour et par le sexe,
09:06comme souvent chez vous, lorsqu'à l'Ami, il y a des scènes d'intimité, des scènes
09:09de sexe où vous êtes, une fois encore, stupéfiante de naturel, j'ai rarement vu une actrice
09:15aussi naturelle avec son corps, avec le désir, avec le plaisir, mais comment vous faites,
09:20c'est-à-dire que là où toutes les autres actrices ont peur de leurs défauts, de leur
09:23hondeur, de leur… de montrer quelque chose, etc.
09:26Mais alors vous, vous imposez tout ce désastre aux gens, mais pas du tout, vous assumez tout.
09:35Je rigole, enfin non, mais oui, bon, enfin, non, mais en tout cas, vous aimez bien être
09:40à poil, hein ?
09:42J'aime bien, ça me touche, le corps nu, quel qu'il soit, il m'intéresse, je trouve
09:51ça beau, enfin un corps vieux, un corps jeune, un corps dit mal foutu, je trouve tous les
09:57corps intéressants, à partir du moment où on les met sur scène, d'ailleurs, quand
10:00on regarde des spectacles de danse et tout ça, il y en a qui ont fait danser des gens
10:03par exemple âgés, tout ça, nus, enfin, je trouve que tout est émouvant et intéressant
10:07et surtout, c'est d'un coup, notre état premier et puis je trouve qu'il y a quelque
10:13chose qui se raconte d'universel, on ne sait plus dans quelle époque on est, si on
10:17met quelqu'un de nu dans la nature par exemple, il y a quelque chose, je trouve, qui est assez
10:23troublant de cette chose qui a toujours été là, ce corps.
10:27Elles sont bien, les scènes d'échecs, vous êtes d'accord ?
10:30Oui, c'est vraiment quelque chose dont on a beaucoup parlé ensemble avec Anne-Sophie,
10:37il y avait quelque chose où on voulait vraiment que ce soit dans la sensation, dans une certaine
10:41lenteur, dans le ratage aussi, parce que ça rate un peu entre deux au départ, parce
10:47qu'elle fait la rencontre de cet acteur formidable, Goerth Van Rompelberg, j'ai écrit le nom
10:54parce que j'avais peur de l'écorcher, non mais Goerth est absolument génial.
10:59Ultra charismatique, belge, il se passe aussi un peu en Belgique.
11:02Vraiment un super acteur, parce qu'en plus, lui il est en réception des choses et je
11:07trouve que c'est ce qu'il y a de plus dur à faire en fait, il a une partition qui
11:11n'est pas facile.
11:12Après, c'est un acteur de théâtre comme moi et donc on avait une aisance immédiate
11:18ensemble pour faire ces scènes-là et puis aussi parce qu'Anne-Sophie, on s'en est
11:22beaucoup parlé, on voulait aller dans, qu'est-ce que c'est la vraie intimité, qu'est-ce
11:27que c'est le temps d'une sexualité, du désir comme ça, où comme je disais il
11:34y a des ratages ou alors ça peut être lent et on essayait de faire ressentir la montée
11:39du plaisir.
11:40Et on le ressent ! C'est vrai, c'est quelque chose, on le ressent, c'est rare au cinéma
11:47de ne pas être dans la caricature ou dans l'embellissement et là on sent que ce qui
11:53se passe sur votre visage aussi est fort.
11:56Olivier P, votre mentor, dit « C'est une actrice qui ne s'appuie sur aucune certitude,
12:01elle fait sur scène des choses folles et incontestables qu'on a tout de suite envie
12:04d'applaudir.
12:05C'est très rare, les acteurs fous ! »
12:06Êtes-vous folle, Laure ?
12:07Quelle amie !
12:08Non, je ne crois pas, mais vous vous autorisez des trucs, vous disiez « Passer 30-35 ans,
12:18on admet la folie chez les femmes, on a le droit d'envoyer chier, le droit d'être
12:21méchante et c'est génial ! »
12:23C'est vrai que c'est l'avantage du vieillissement pour les femmes, c'est qu'on nous autorise
12:30plus ça, c'est plus admissible.
12:32Non, je ne suis pas très folle, disons que quand je suis sur scène ou quand je joue,
12:40en fait j'ai beaucoup de… justement, Mona Cholet en parle dans son livre, j'ai l'impression
12:44vraiment de m'y reconnaître comme beaucoup de femmes je pense, mais de cette voix intérieure
12:48qui peut être, moi j'appelle ça mon assassin intérieur, mais qu'on peut avoir beaucoup
12:53et je m'en libère normalement quand je suis sur scène.
12:57Cet assassin intérieur, c'est quoi ? C'est la culpabilité ?
13:00Oui, non, mais un tyran intérieur qui pense que rien ne convient jamais, que tout ce que
13:07je fais c'est de la merde, etc., enfin un espèce de truc qui détruit à interménance.
13:11Donc il faut à chaque fois se relever de ces espèces de monstres qu'on a tous plus
13:17ou moins.
13:18Mais je pense que c'est plus ou moins fort, disons.
13:21Ce monstre, vous l'aviez beaucoup adolescente, vous déclariez, je ne sais plus où j'ai
13:26lu ça, je me considérais comme un laideron total, je me sentais terriblement mal dans
13:29ma peau, je crois même n'avoir pas parlé à personne pendant toute une année, c'est
13:33vrai ça ?
13:34C'est tout à fait vrai.
13:35Oui, il y a eu un an où j'étais devenue complètement mutique, mais parce que je fuyais,
13:39parce qu'en fait il y a eu un moment où je me faisais emmerder, je faisais un peu
13:45partie des déchets, vous voyez ? Dans les cours et tout ça, quand d'un coup on est
13:53un peu harcelé ou je sais pas quoi, je voulais pas être la cible, je sentais que ça pouvait
13:58être possible à un moment donné, il y a eu une année comme ça, et donc je voulais
14:01être invisible.
14:02Je rasais les murs, je me taisais, j'essayais d'être le plus transparente possible, alors
14:08qu'avant j'étais l'inverse, enfin il s'est passé un truc, il y a eu un moment
14:11un peu bizarre, je vais pas rentrer non plus dans les détails plus que ça, mais il y a
14:19des moments comme ça.
14:20Et d'une certaine manière, le fait de vous mettre nu aujourd'hui, d'assumer le désir,
14:23votre corps et tout ça, c'est une manière de revanche en fait ?
14:27Oh non, c'est pas une revanche, non non, disons qu'en fait j'ai fait un voyage à l'étranger
14:36à ce moment-là, qui m'a d'autres regards, les rencontres en fait font qu'on peut se
14:42définir enfin autrement, et puis essayer d'être quelqu'un d'autre, et par la fiction
14:46en fait.
14:47Et par le théâtre.
14:48Et par le théâtre.
14:49Et par le théâtre.
14:50La fiction permet, on est un million en soi, on a mille visages, c'est passionnant ça.
14:57Le théâtre pendant longtemps, et puis bon, après 40 ans, c'est arrivé.
15:0610% et l'explosion, on vous y ramène à chaque fois, c'est comme Antoinette dans
15:15les sévennes, mais c'est vrai que c'est resté dans la mémoire populaire ce rôle
15:19qui a vraiment fait basculer les choses chez vous quoi ?
15:21Ah bah oui, c'est sûr que ça a changé ma vie, oui, de manière flagrante, parce que
15:30d'un coup, il y avait eu reconnaissance du public, et puis aussi des producteurs, etc.
15:37Enfin bon, d'un coup, je pouvais, je sais pas, on pouvait m'engager dans des rôles
15:42plus importants.
15:43Voilà, oui, ça a donné un plus de pouvoir.
15:47Comment vos amis, votre famille, vos parents voient votre popularité, votre notoriété ?
15:52Quel regard ils ont sur ça ?
15:56Ils sont contents pour moi, après, ma mère, elle a qu'une envie, c'est de me voir revenir
16:06au théâtre.
16:07Ah bah justement, elle va être contente.
16:08Oui, elle est très contente.
16:09Elle est contente parce que vous revenez au théâtre, parce que vous êtes sur tous
16:12les fronts.
16:13J'ai parlé de « Monde inséparable », ça c'est le film qui sort mercredi prochain,
16:16mais il y a un film aussi qui sort le 1er janvier, c'est un film de Franck, « Un
16:21ours dans le Jura » de Franck Dubosc, où vous avez réalisé un rêve, tourné avec
16:25Benoît Poulevoorde.
16:26Alors là, on a envie de voir, alors qu'à l'amié Benoît Poulevoorde, on a envie de
16:30voir ça.
16:31Ah bah ouais, là c'est vrai que les premiers assistants, souvent, venaient nous séparer,
16:35en nous disant « Laure, on a besoin de toi là-bas, Benoît, là-bas ! ».
16:38Tellement vous étiez…
16:39C'est bien entendu, on a bien rigolé.
16:42Et puis bon, Franck, comme il réalisait, il ne pouvait pas trop venir faire le con avec
16:46nous.
16:47Et puis alors, le théâtre, ça c'est à partir du 23 janvier, au théâtre Montparnasse,
16:53Podome.
16:54Oui, une bande dessinée que je pense que beaucoup de vos auditeurs connaissent.
16:58Et donc, une adaptation théâtrale.
17:02Alors, c'est une adaptation théâtrale de Léna Brébent, que je connais depuis longtemps,
17:10et musicale aussi, parce qu'il y a des chansons de Ben Mazuet.
17:15Et vous allez chanter ?
17:16Qui sont extraordinaires.
17:17Je vais chanter.
17:18Voilà.
17:19C'est flippant ?
17:20C'est flippant.
17:21Ah ouais, c'est une toute autre énergie.
17:24Parce que j'en ai quand même un certain nombre et la première fois, j'ai eu des
17:27sueurs froides.
17:28Je me suis dit, waouh, attendez.
17:29Je vais pas le faire.
17:30Je vais pas y arriver.
17:31Non, non, mais j'adore.
17:32Non, non, mais ça y est.
17:33Maintenant, je...
17:34Vous avez hâte de retourner au théâtre ?
17:36Ah ouais.
17:37Je dis que c'est mon pays d'origine, le théâtre.
17:40Bah ouais, les plans, j'en faisais des rêves.
17:42Je retournais en loge, tout ça.
17:44Je crois qu'il y avait une envie très forte d'y retourner.
17:49Le théâtre, le cinéma, donc, de films, vous n'arrêtez pas.
17:53Vous ne pouvez pas arrêter en 2025, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter pour la prochaine
17:56année ?
17:57De continuer, mais peut-être de prendre un petit peu de temps aussi pour sa vie intérieure.
18:06On termine par les impromptus, vous répondez rapidement, sans trop réfléchir.
18:12Simone de Beauvoir ou Virginie Despentes ?
18:14Oh, chiant.
18:19Bon, je vais dire Simone de Beauvoir parce qu'il faut que j'en lise plus.
18:23Je l'ai moins lue que Despentes.
18:25Le Jura ou les Sévènes ?
18:27Les Sévènes.
18:28De Neuve ou Bardot ?
18:29De Neuve.
18:32Vous n'avez toujours pas de réseau social ?
18:35Non, enfin, non, non.
18:39Il y a un truc dont quelqu'un s'occupe, parce que quelqu'un s'est fait passer pour
18:43moi sur Instagram.
18:44J'étais obligée, comme la personne disait que j'adorais La Reine d'Angleterre, j'ai
18:48dit non, on arrête tout de suite, on va quand même ouvrir un compte, c'est vraiment
18:53moi.
18:54Est-ce que vous votez ?
18:56Oui.
18:57Liberté, égalité, fraternité, vous choisissez quoi ?
19:00Égalité.
19:01Et l'amour, dans tout ça, vous avez le temps ?
19:07Oui, quand même.
19:0910% le film, il arrive quand ?
19:13Ah là là.
19:15Bientôt.
19:16Ah si.
19:17Si.
19:18Non pas jamais.
19:19Bientôt.
19:20Quelques mois.
19:21Quelques mois.
19:22Je ne peux pas vous dire plus.
19:23D'accord.
19:24En attendant, le film s'appelle Monde Inséparable, premier film, date Sophie Bailly, film qui
19:27fait du bien.
19:28Lumière.
19:29Avec Charles Petschia.
19:30Ah oui.
19:31Avec le jeune homme, on n'en a pas parlé.
19:32C'est vrai qu'il vous appelle Madame Calamy, parce que vous êtes tellement une star pour
19:36lui qu'il n'ose pas vous appeler par votre prénom.
19:38C'est tellement joli.
19:40Il a dit ça ?
19:41Il a dit ça.
19:42Madame Calamy.
19:43Ça a duré 30 secondes.
19:44Il est merveilleux, il est nommé pour les Césars.
19:46Il est merveilleux.
19:47Il est dans la présélection des espoirs et voilà, il est formidable.
19:51Avec Julie Frauger qui joue son amie, qui est formidable aussi et j'aurais aimé qu'on
19:55en parle plus de lui.
19:56Bon, on n'a plus le temps.
19:57Mais en tout cas, il est génial.
19:58Allez-y, c'est vraiment un film à voir avec vos ados.
20:02Oui.
20:03C'est vrai.
20:04C'est vrai.
20:05Vous avez raison.
20:06Il faut le voir avec les ados.
20:07Non mais vraiment.
20:08Oui.
20:09Vraiment.
20:10Et ça donne envie de vivre en fait ce film.
20:11Voilà.
20:12C'est galvanisant.
20:13Je pense qu'on en a besoin en ce moment.
20:14Oui, vous avez raison.
20:16C'est vraiment un bon film de fin d'année, là en vacances.
20:17Allez-y avec joie.
20:19Merci Madame Calamy.
20:20Je vous remercie Madame Salamé.