• il y a 10 heures
Avec Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et Président de l'UDR

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-01-22##

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Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Il est 8h35, nous recevons Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et président de l'UDR.
00:12Éric Ciotti, bonjour. Bonjour.
00:14Merci d'être avec nous. Alors vous avez réagi, toute la classe politique a réagi, à l'idée lancée hier matin sur TF1 par la ministre du Travail, Astrid Panossian.
00:25Vous voyez de quoi s'agit-il. Pour combler une partie du déficit de la Sécurité sociale et financer le grand âge, dans tous les cas contribuer à l'amélioration du budget,
00:36elle propose de mettre à contribution les retraités qui touchent des pensions supérieures à 2 000 ou 2 500 euros. Qu'en pensez-vous ?
00:47J'y suis totalement opposé. Je pense que c'est une nouvelle folie fiscale qui s'inscrit dans cette logique où dès qu'il y a un problème,
00:58la seule réponse de ceux qui sont animés par une paresse intellectuelle, c'est de taxer, de taxer, de toujours taxer.
01:06Le pays va mal, très mal, nous sommes accablés de déficit, de dettes, il y a beaucoup de défaillances d'entreprises,
01:14mais la seule réponse du gouvernement, comme de son prédécesseur, comme de ses prédécesseurs, c'est toujours d'augmenter les impôts.
01:22Alors si on remet tout cela en perspective, rappelons quand même que la France est le pays au monde où l'on paie le plus d'impôts.
01:31— C'est aussi le pays au monde où les retraités sont les mieux traités, si je peux dire.
01:35— Je ne sais pas s'ils sont les mieux traités, mais pour moi, quand on a travaillé toute une vie, qu'on a payé des cotisations,
01:42il y a une forme de contrat social. Et changer les règles du jeu en cours, ça ne me convient pas.
01:49Si on dit aujourd'hui aux personnes qui travaillent, voilà, vous avez des choix de retraite qui sont sur la table,
01:56et notamment, moi, j'ai des réponses en matière de capitalisation. C'est un choix.
02:02Mais ceux qui ont travaillé toute une vie, souvent très durs, et qui, au moment où ils aspirent à ce moment de paisibilité, de retraite,
02:13changer les règles du jeu, je trouve que c'est d'une injustice profonde, d'autant que je rajoute sur les retraités qui sont dits aisés
02:21qu'Emmanuel Macron, dès qu'il est arrivé en 2017, rappelez-vous, avait augmenté la CSG d'1,7 point.
02:30Ça faisait une augmentation d'environ 15 % de la CSG. C'était pas rien. Il était revenu, au moment des Gilets jaunes, pour une partie des retraités,
02:40mais pour les plus modestes. Donc ceux dont parle Mme Panosian-Bouvet, ils ont déjà été taxés en 2017.
02:49— Éric Ciotti, est-il logique que les retraités, tous les retraités, quel que soit le montant des pensions, bénéficient d'un abattement fiscal de 10 % ?
03:00— C'est une règle fiscale qui existe. Ça fait partie encore de ce contrat. — Oui, mais une règle, ça peut être effacée.
03:07— Oui, mais moi, personnellement... Et ça, c'est un choix politique que j'assume. Je ne souhaite pas qu'elle soit effacée. Vous savez,
03:13il y a beaucoup d'autres sources d'économie jamais proposées, vous le savez, mais notamment sur les droits que l'on donne aux étrangers
03:25qui ne travaillent pas dans notre pays. Moi, je préférerais, comme nous l'avions proposé d'ailleurs avec Bruno Retailleau il n'y a pas très longtemps,
03:33il y a un an dans la loi immigration, que les étrangers qui sont en France, qui arrivent et qui, dès le premier jour, perçoivent des allocations
03:43familiales et des allocations logements, s'ils simplement disaient à ces personnes qu'elles ne percevront pas dès le premier jour,
03:50mais au bout de 5 ans... C'est déjà le cas, par exemple. — Même si elles travaillent ?
03:54— Je dis « celles qui ne travaillent pas ». Les contributions, comme les allocations familiales, elles sont destinées à tout le monde.
04:01Donc ce ne sont pas des contributions, elles ne sont pas contributives. Quand vous travaillez, vous payez des cotisations,
04:07vous avez droit naturellement à la Sécurité sociale, au chômage, aux retraites, c'est normal. En revanche, quand vous ne travaillez pas
04:14dès le premier jour, vous arrivez en France, vous mettez le premier pied sur le sol national, vous percevez les allocations familiales
04:21et les allocations logements. On avait calculé à l'époque, avec Bruno Retailleau d'ailleurs, je lui rappelle cette proposition
04:28pour pas qu'il oublie... — Vous lui demandez de la remettre sur la table.
04:32— Bien sûr. Et je demande qu'on la remette sur la table. Ça faisait une économie de 7 milliards d'euros par an.
04:39Avant de solliciter ceux qui ont fait la France, nos aînés, nos anciens, à qui moi je veux dire ma reconnaissance,
04:47il y a d'autres solutions. — Oui, mais Laurent Wauquiez lui-même dit que les retraités, ce n'est pas un groupe homogène.
04:54Ils épargnent plus que le reste de la population. Bon. Oublions les retraités.
05:01— Ils ont une épargne parce qu'ils ont travaillé toute leur vie aussi. Moi, je veux pas sanctionner ceux qui ont travaillé.
05:07— Puisqu'on parle de travail, est-ce que vous êtes favorable à pousser les Français, à obliger les Français à travailler 7 heures de plus par an ?
05:16— On a... Je sais pas s'il faut 7 heures de plus, mais globalement, il y a un constat.
05:21— Ils travaillent assez ou pas ? — La France travaille pas assez. Très clairement.
05:25— Donc il faut faire travailler 7. — Très clairement. Il y a l'erreur des 35 heures. Vous savez, notre pays...
05:30Hier soir, j'avais un grand colloque. Il y avait un économiste qui a été ancien directeur général des impôts sous...
05:42C'était sous Lionel Jospin, je crois, donc, et qui nous disait que le coût de la retraite à 60 ans...
05:50Ça, c'est le travail sur la durée de la vie. C'est l'équivalent de 1 700 milliards d'euros de dettes aujourd'hui.
05:57Si M. Mitterrand n'avait pas mis la retraite à 60 ans, on aurait plus de la moitié de la dette en moins.
06:05— Mais vous êtes allié avec quelqu'un qui veut mettre la retraite à 60 ou 62 ans.
06:10— On a aussi... L'autre erreur, c'est les 35 heures. Voilà. Et je rajouterai le nucléaire de François Hollande.
06:16Ce sont les trois erreurs historiques portées par les socialistes qui ont affaibli notre pays, sur la différence avec le RN.
06:25Et je l'assume, nous sommes alliés. Nous avons porté – et je l'ai souhaité en cassant ce pseudo front républicain d'une stupidité absolue –
06:34j'ai porté une alliance. Mais une alliance ne veut pas dire qu'on est pareil. Justement...
06:40— On ne se tourne pas sur ce terrain-là sur la même longueur d'onde. On est bien d'accord.
06:43— Je n'ai pas voté à l'Assemblée nationale la proposition de loi sur l'abrogation de la réforme Borne. Je l'assume.
06:51Je considère qu'il faut aujourd'hui que compte tenu de l'évolution démographique, compte tenu du fait que l'on travaille moins
07:00que la plupart des pays de l'OCDE, que la durée annuelle du travail est beaucoup plus faible que la plupart de nos grands concurrents,
07:08il faut, oui, travailler un peu plus sur la durée de la vie.
07:12— Donc c'est apparent. Vous n'êtes pas contre.
07:14— Là encore, c'est une mesure un peu gadget qui n'a pas été réfléchie. Je pense que là encore, quand on voit les dépenses qui sont faites,
07:27que le gouvernement refuse de faire des économies, faisons d'abord des économies.
07:32— Bon. Est-ce que vous êtes le milléi français ? Est-ce que vous savez manier la tronçonneuse ?
07:37— Oui, je sais manier. — C'est que c'est dangereux, la tronçonneuse.
07:40— Je sais que c'est dangereux, vous savez. — Parce que couper un doigt, une jambe...
07:43— Mais je sais la manier. Je suis issu du monde rural. Et il m'est arrivé de l'utiliser dans mon village de Saint-Martin-Vésubie.
07:52Mais plus sérieusement, Millei, on peut pas comparer les pays. Il y aura le même débat avec Trump, avec les États-Unis.
08:00Mais il y a des inspirations. Il y a une volonté. Et la volonté qu'il exprime, c'est de dire...
08:05Et d'ailleurs, ça a eu des résultats extraordinaires un peu tard. C'est qu'on fait des économies.
08:10On fait des économies. La croissance est de 4%. L'excédent...
08:14— Oui, mais 53% des Argentins vivent sous le seuil de pauvreté. Pardon. Et 27% de la population peut pas payer son gaz et son électricité.
08:21— C'était déjà le cas avant. C'est un pays qui était en faillite, qui a retrouvé un excédent budgétaire, qui a retrouvé de la croissance.
08:312024, presque 5% de croissance. Presque 5% de croissance. Eh bien nous verrons l'année prochaine. Moi, je vous fais le pari. On se retrouvera dans un an...
08:40— Nous verrons pour les plus riches. — Non. On verra pour les plus pauvres. On verra pour les plus pauvres.
08:44Moi, je pense que, justement, baisser les dépenses inutiles, c'est enlever les freins à la croissance.
08:52C'est ce que nous avons voulu faire, parce que moi, j'ai proposé un plan très audacieux.
08:56— Alors justement, vous voulez que... Je vais entrer dans votre plan. Comme ça, vous allez m'apporter des précisions.
09:00Alors deux niveaux de collectivité, vous dites. Communes et provinces. Terminer les départements, les régions et les métropoles.
09:08Deux niveaux seulement. — Deux niveaux. Je crois qu'aujourd'hui, on crève de ce millefeuille territorial qui est devenu illisible.
09:14Je suis élu local. Je suis élu départemental. J'ai présidé le département des Alpes-Maritimes. On ne comprend plus rien.
09:21Que fait la métropole ? Il y a des routes. Ça s'arrête au milieu. Que fait la région ? Que font les intercommunalités ?
09:29Vous savez, on a créé les intercommunalités. La Cour des comptes l'a dit. L'idée était de dire on mutualise les communes.
09:35On additionne les compétences. Par exemple, l'enlèvement des ordures ménagères, c'est plus la commune, c'est l'intercommunalité.
09:42Donc en théorie, Jean-Jacques Bourdin, les emplois qu'on a mis dans l'intercommunalité, on ne devrait plus les avoir dans les communes.
09:48Or, c'est l'inverse qui s'est passé. L'intercommunalité, les métropoles notamment, j'en ai une à Nice, ont créé presque 400 000 nouveaux fonctionnaires dans notre pays.
10:00Donc il faut aller vers la simplicité. La commune, parce que tout le monde y est attaché. C'est où l'on vit. On connaît son maire.
10:07Et de l'autre côté, une autre grande collectivité qui prendrait toutes les compétences des régions, des départements, des métropoles,
10:15c'est Michel Debré qui avait proposé ça en 1947 et Édouard Balladur en 2007.
10:21Michel Debré avait fait le découpage de ces provinces. En plus, j'aime ce mot de province.
10:27Parce qu'il y a tellement de mépris de la part de Paris pour les provinces que ça réhabilite aussi l'égalité de nos territoires.
10:34– Bien, vous proposez de supprimer les ARS, les rectorats, suppression en 5 ans de 100 000 normes, suppression de la loi SRU, du principe de précaution,
10:42ça c'est Jacques Chirac, des ZFE, de la loi DALLO sur le droit au logement opposable, de l'encadrement des loyers,
10:50moratoire sur les fameuses DPE, ça c'est pour les logements. Vous proposez de supprimer le CESE, de redresser le nombre de ministères à 10,
11:02de réduire de 30% le parc immobilier de l'État et de diviser par 2 les budgets de l'aide au développement et de l'audiovisuel public.
11:10Vous avez parfaitement résumé, sur les rectorats par exemple, je dis je veux créer les provinces et je veux la même organisation
11:20telle qu'elle est pour les collectivités locales pour l'État, c'est-à-dire un préfet par province qui dirige toute l'administration,
11:29donc les services de l'éducation nationale aujourd'hui. Vous savez, il y a un inspecteur d'académie et il y a un recteur.
11:36On ne sait pas ce que fait le recteur par rapport à l'inspecteur d'académie. Nous le vivons au quotidien.
11:41Donc le préfet serait le seul patron. Sur la santé, il y a des agences régionales de santé. On l'a vu pendant la crise du Covid.
11:50Finalement, c'est les préfets qui ont repris la main. Donc je dis une tête unique. Collectivités et la province.
11:56En face, il y a l'État avec sans doute moins de pouvoirs. Comme c'était le cas avant. Et après, on enlève toutes ces structures.
12:07L'OFB qui pourrit la vie des agriculteurs. On enlève l'ARCOM qui est une atteinte à la liberté. Aujourd'hui, toutes ces règles sur le logement.
12:21On a des millions de Français qui n'arrivent pas à se loger. Et on accumule des règles qui vont encore enlever des logements sur le marché.
12:30Moi, je crois à la liberté du marché. Je crois à l'incitation. Ce n'est pas par la contrainte. Ce n'est pas par des mesures venues de Paris
12:38où on va dire à des pauvres gens qui ont une vieille voiture qu'ils ne pourront plus rentrer dans le cœur des villes.
12:44Mais c'est une discrimination sociale insupportable.
12:49Montant de ces économies, ça représente quoi comme économie ?
12:52On a chiffré ça à autour de 120 milliards d'euros par an. C'est-à-dire 600 milliards d'euros sur 5 ans.
13:01Et un gain de croissance parce qu'on va agir sur les deux niveaux. On baisse les dépenses et on veut augmenter la production.
13:09Parce qu'aujourd'hui, dans toutes les réponses notamment sur les déficits, si on augmentait la production, on est dans un pays où on ne produit plus assez.
13:17La richesse par habitant, c'est-à-dire ce que produit chaque Français, s'est considérablement affaiblie.
13:23En 1980, on était au niveau des États-Unis. Un Français produisait autant que l'Américain.
13:28Aujourd'hui, c'est 50% de moins. Pareil pour la Suisse. C'est-à-dire qu'il faut qu'on reproduise 20% aujourd'hui de notre production,
13:38de nos emplois, la production industrielle française. 80%, elle est faite à l'étranger.
13:45Ça, c'est pas normal. Pourquoi ? Parce qu'il y a trop de normes, trop de règles, trop d'impôts.
13:51Il faut être compétitif et pas avoir... On est dans une compétition avec des boulets au pied.
13:57— Combien de fonctionnaires licenciés ?
13:59— J'ai pas un objectif chiffré parce que chaque fois qu'on a dit ça, ça n'a pas marché.
14:04— C'est François Fillon qui voulait licencier. — D'abord, c'est pas licencier.
14:09— Ce que voulait faire François Fillon, c'était que, comme l'avait fait Nicolas Sarkozy, qu'on remplaçait pas certains départs à la retraite.
14:16Un fonctionnaire, de par son statut, il est naturellement protégé. Mais je dis par exemple les agences.
14:23On a ces 1 200 agences et institutions de l'État. Ça fera sans doute par an quelques dizaines de milliers.
14:34Si on supprime ces agences... Mais c'est pas une logique du rabot. Il y a des endroits où il faut plus de fonctionnaires.
14:43Je pense à la police. Je pense à la santé. Et on a mis une règle aussi dans le plan.
14:48C'est de dire que les fonctionnaires, 4 fonctionnaires sur 5 à minima, ils sont dans le cœur de leur métier.
14:56C'est-à-dire que dans la santé, on a 4 soignants sur 5 devant les malades.
15:01On diminue l'administration administrante, celle qui aujourd'hui, c'est elle qui a grossi au détriment de l'efficacité.
15:10Je veux moins de gens dans les bureaux et plus de gens devant les élèves dans l'éducation nationale,
15:15devant les malades à l'hôpital et dans la rue pour les policiers.
15:19– Est-ce que vous voterez la censure, le budget ?
15:21– Je ne m'interdis rien. Aujourd'hui, ce budget, il part très mal.
15:25On ne voit pas les économies. On nous dit qu'il y a 30 milliards d'euros d'économies.
15:32Mais je suis bien incapable d'en documenter une.
15:36Par contre, on commence à revoir les impôts.
15:39Il y a ces 8 milliards sur les sociétés, de surtaxes de l'impôt sur les sociétés.
15:44C'est une erreur majeure. Donc en tout cas, naturellement, à ce stade, je refuserai.
15:49Je voterai contre un budget où il y a toute augmentation d'impôts.
15:53Et je m'opposerai...
15:55– Même une augmentation, par exemple, d'impôts sur les dividendes.
15:59100 milliards distribués.
16:02– Oui, parce que c'est une erreur.
16:05– Les riches de plus en plus riches, c'est une erreur de les surtaxer.
16:09– Les dividendes, c'est l'essence même du résultat des entreprises aussi.
16:14– D'accord, mais c'est aussi le changement des inégalités.
16:16– Le ministre de l'Économie qui dit qu'il faut qu'il y ait des entreprises moins profitables.
16:20Mais on est dans une compétition internationale.
16:23Il y a, je crois qu'on est le pays qui redistribue le plus.
16:28Les 10% les plus riches en France, et être riche les 10%,
16:34les derniers déciles, payent près des deux tiers de l'impôt sur le revenu.
16:39Donc il faut arrêter.
16:41Et sur le capital, il y avait une bonne mesure qu'avait créée Emmanuel Macron.
16:46Je le dis, il n'a pas tout fait.
16:48Tout était loin d'avoir été remarquable dans ce qu'il a fait.
16:52Mais il y a une mesure qui était utile, c'est la flat tax.
16:54Notamment sur les revenus du capital.
16:58Parce que d'abord, ça crée une instabilité.
17:00– Elle est à 30%. Il ne faut pas y toucher.
17:02– Non, il ne faut pas y toucher.
17:04Ça créerait une instabilité fiscale.
17:06Ça fragiliserait beaucoup de petits entrepreneurs aussi qui avaient changé de statut.
17:13– Bien, aux États-Unis, on n'hésite pas parfois à taxer les super-riches.
17:18Donald Trump parle de l'Europe.
17:21Les pays européens nous traitent très mal.
17:23Ils ne veulent pas acheter nos voitures et nos produits agricoles.
17:29En fait, ils ne prennent pas grand-chose de notre production.
17:35Que répondez-vous ce matin à Donald Trump ?
17:39– Donald Trump a été élu.
17:41Il exprime un extraordinaire volontarisme politique.
17:45Ce n'est pas un jugement de valeur.
17:47Ce qu'il a fait, ça nous laisse un peu, je dirais, rêveurs.
17:52Dans la mesure où nous, on est encalaminés, on n'arrive pas.
17:56Je parlais de la loi sur l'immigration.
17:58Un an après, les décrets ne sont pas toujours sortis.
18:01Il arrive, en quelques minutes, il apporte des réponses.
18:05– Les décrets qui sont déjà contestés dans la justice.
18:08– Pas ceux sur l'immigration.
18:10Ceux qui sont contestés, c'est sur le droit du sol.
18:12Nous verrons bien ce que dit la Cour suprême.
18:14Mais quand même, ça traduit un volontarisme politique.
18:17Et on se dit que nous, on vit dans un système dépassé
18:21avec des acteurs politiques de notre temps.
18:24– Alors, volontarisme français-européen, comment répond-on à Donald Trump ?
18:30– La réponse, ça doit être dans la force française
18:33et dans la force éventuellement européenne.
18:35Parce qu'on a un géant et il faut parler,
18:39il faut tenter de parler d'égal à égal.
18:41Mais aujourd'hui, on voit bien qu'il méprise ce que l'on représente
18:45parce qu'on est faible et qu'on est impuissant.
18:48Lui, ce qu'il veut, c'est notamment nous vendre son gaz.
18:52Moi, je préférerais qu'on achète du gaz aux Américains
18:56plutôt qu'aux Algériens, aujourd'hui.
18:58– Ou qu'aux Russes.
18:59– Aux Russes, on n'en achète plus.
19:01– On achète encore du gaz aux Russes.
19:03– Ou de façon détournée.
19:05Mais moi, par exemple, on achète du gaz, du GNL aux Algériens,
19:09les Algériens nous insultent, nous méprisent, pourquoi pas ?
19:13Donc, on doit discuter de ces questions.
19:16Je crois que Trump, il veut installer un rapport de force.
19:20– Il faut entrer dans ce rapport de force.
19:22– Il faut lui répondre, on a des outils, je pense, pour répondre.
19:25Et il faut discuter.
19:27Mais on est dans son jeu, aujourd'hui.
19:30Mais en tout cas, sur le gaz, on peut avoir une réponse.
19:34Pourquoi on achète du gaz aux Algériens,
19:37qui nous insultent et qui nous humilient,
19:39selon le terme même du ministre de l'Intérieur ?
19:41– Alors, j'ai deux dernières questions.
19:43La fin de vie et les soins palliatifs,
19:44François Bayrou souhaite deux textes séparés.
19:47Vous êtes d'accord avec lui ou pas ?
19:49– C'est sans doute une méthode pour retarder l'échéance.
19:54Moi, je suis très réservé sur ces textes
19:59et sur les dérives potentielles qu'ils impliquent.
20:03Objectivement, ça ne me paraît pas être et constituer une priorité.
20:07– Non, pas une priorité.
20:08Mais je vous demande si vous êtes d'accord ou pas.
20:11– Personnellement, l'État, tel que le texte avait commencé à être discuté,
20:16je ne l'aurais pas voté.
20:18– Vous ne l'auriez pas voté ?
20:19– Je ne l'aurais pas voté.
20:20– Donc, vous préférez que les deux textes soient séparés ?
20:23– Eh oui !
20:24– Nous verrons bien le contenu de ces textes.
20:27Tout cela est flou, mais le texte initial,
20:29le texte qui avait été défendu l'année dernière,
20:32je ne l'aurais pas voté.
20:34– Vous n'êtes pas favorable à l'aide à mourir ?
20:36– Je ne suis pas favorable à la dérive.
20:38Je crois qu'il faut aller plus loin dans la loi Claes-Leonetti,
20:43dans les directives anticipées et surtout dans la mise en œuvre,
20:49parce que c'est ça qui est défaillant, des soins palliatifs.
20:52Il y a beaucoup d'hôpitaux qui en sont dépourvus,
20:55donc c'est ça, l'effort massif qui doit être porté là.
21:00La loi Leonetti, elle répondait de façon très humaine
21:04avec ce dialogue avec les équipes soignantes.
21:06Moi, je sais qu'il y a un centre de soins palliatifs remarquable en Thibes,
21:11notamment dans la commune de Jean-Léonetti.
21:13C'est ce type de centre, c'est lui qui l'avait voulu,
21:17qu'il faut installer partout,
21:20qu'il faut développer plutôt qu'aller sur des démarches très idéologiques.
21:25On sait où on commence, on ne sait pas où on finit.
21:29Je ne suis pas pour le suicide assisté, ça c'est clair.
21:32– Bien, dernière question Alexiotti, décision de Christian Estrosi,
21:36dès cet été, les bateaux de croisière de plus de 900 passagers
21:39seront interdits dans le port de Nice.
21:41Vous avez vu ça, en fait c'est le port de Villefranche-sur-Mer.
21:45– C'est de la communication d'ailleurs, le maire de Villefranche-sur-Mer,
21:48d'abord ce n'est pas une compétence de Christian Estrosi,
21:51c'est une compétence du préfet Maritime,
21:53enfin bon, il s'arroge quelquefois d'autres compétences.
21:56Les ports de Villefranche appartiennent au département,
22:00mais voilà, on ne peut pas mettre tous les bateaux dans le même lot.
22:07On va interdire l'arrivée du Ponant à Nice, donc c'est stupide.
22:12– Parce que le Ponant fait moins de 190 mètres.
22:14– Je suis opposé au grand paquebot.
22:17Lorsque le département possédait le port de Nice,
22:20nous avions limité ses accès.
22:23Je pense que la mesure ne peut pas être générale.
22:27Je suis hostile à ces grandes usines et ces immenses paquebots.
22:32Après, derrière, il y a toujours des questions d'équilibre et d'économie.
22:35– Vous serez candidat à la mairie de Nice ?
22:38– Je travaille à proposer une alternative, aujourd'hui,
22:42à la dégradation de ma ville, à l'augmentation des impôts,
22:48et je présenterai mes voeux demain au Niçois.
22:53– Vous allez annoncer votre candidature ?
22:55– Je travaille à des réponses, nous verrons bien.
22:58– Non, mais vous savez, nous verrons bien, non, non, vous savez.
23:02– Je me prépare à l'échéance municipale.
23:05– Donc, vous serez candidat à la mairie de Nice ?
23:07– Je vous le dirai.
23:09Vous permettrez, Jean-Jacques Bourdin, de le dire d'abord au Niçois.
23:13Je ne veux pas vous faire offense, je ne crois pas que vous êtes niçois,
23:18mais vous savez qu'il y a des difficultés à Nice,
23:22il y a eu une augmentation des impôts,
23:24on parlait au début de mon intervention,
23:27de l'augmentation des prélèvements obligatoires.
23:30Nice a vu la taxe foncière augmenter de 25% pour les niçois,
23:35c'est une douloureuse extraordinaire.
23:37Tout augmente, les transports, l'eau,
23:39parce que la métropole est dans une situation,
23:41et la ville, catastrophique.
23:43L'insécurité se développe, le trafic de drogue se développe fortement.
23:48– Eric Cetis, je suis obligé de vous interrompre, parce qu'il est déjà 5h30.
23:50– Je comprends, merci en tout cas.
23:52– Vous préparez l'échéance municipale, c'est ce que je retiens aussi,
23:55pas que ça, mais de votre intervention.
23:57– Il est 8h59, Patrick Roger, juste après les infos de 9h.

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