• il y a 3 mois
Avec Prisca Thevenot, députée Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine et ancienne ministre

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-09-19##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Notre invité, Prisca Tevneau, député Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine, ancienne porte-parole du gouvernement Attal. Bonjour.
00:13Bonjour.
00:14Vous êtes proche de Gabriel Attal. Je me mets à la place des citoyens français, des citoyennes, qui se posent la question, qui se disent mais où en est-on avec la composition de ce gouvernement ?
00:25Que fait le président de la République ? Que fait le Premier ministre Michel Barnier ?
00:29Pourquoi aucune décision n'est prise ? Pourquoi aucun gouvernement n'est connu ?
00:34Pour l'instant, Prisca Tevneau, est-il vrai qu'il y a, entre Michel Barnier et Emmanuel Macron, des incompréhensions, et j'irai même plus loin, un début de rupture ?
00:46Écoutez, moi je peux déjà vous dire de façon assez certaine et de façon confiante que Michel Barnier a toutes les conditions réunies pour réussir la tâche qui lui a été confiée par le président de la République et qu'il a acceptée.
01:01Les conditions, c'est quoi ? C'est qu'il a un groupe socle à l'Assemblée nationale, les Républicains, qui est composé de 47 membres.
01:11Avec ça, on ne va pas loin, normalement. Eh bien, il a la chance, que nous n'avons pas eu, nous, alors que nous étions au gouvernement, et je sais de quoi je parle, avec Elisabeth Borne ou avec Gabriel Attal, d'avoir des opposants politiques, a priori, qui vont devenir des partenaires politiques.
01:26Et donc, il a la possibilité de pouvoir rassembler plus largement que sa propre famille politique. Et c'est extrêmement important et extrêmement précieux par les temps qui courent.
01:38Je ne suis plus porte-parole du gouvernement, et en revanche, je suis députée, députée d'un groupe pivot, députée d'un groupe responsable, et nous mettrons tout en place pour faire en sorte que cela fonctionne.
01:50Mais, pour que cela fonctionne, il est important de rappeler que faire ne devra pas se résumer à défaire ce qui a été fait. Parce que oui, au cours des sept dernières années...
02:00C'est-à-dire que vous mettez des conditions. Que dites-vous ce matin, sur l'antenne de Sud Radio, vous êtes proche de Gabriel Attal, vous êtes un peu la porte-parole de Gabriel Attal, vous êtes députée, que dites-vous ce matin à Michel Barnier ?
02:14On va y arriver.
02:16Vous dites à Michel Barnier, on va y arriver ?
02:18Mais oui, on n'a pas le choix.
02:19Et que lui demandez-vous alors ?
02:20Moi, je ne me permettrais pas de demander quelque chose à ce stade. Je demanderais simplement de faire confiance.
02:26Vous avez des exigences ?
02:27Mais bien sûr qu'on a des exigences, je crois qu'elles sont connues. Nous sommes... Attendez, on va reprendre depuis le début, parce qu'on est en train de tourner en rond là, sur un sujet dont on parle d'il y a quelques jours.
02:37Oui.
02:38On parle beaucoup...
02:39C'est vous qui tournez en rond, pas vous. C'est Michel Barnier, c'est Emmanuel Macron qui tourne en rond.
02:43Ah non, non, non, je peux vous dire...
02:45On n'a toujours pas de gouvernement.
02:47Mais Emmanuel Macron ne tourne pas en rond, il sait où il veut aller et il sait quelles sont les ambitions qu'il porte pour notre pays.
02:52Et ces ambitions, elles sont connues depuis 2016 et elles sont mises en place depuis 2017.
02:56Baisse du déficit public, nous l'avons fait les trois premières années. Et ça, je pense qu'on a tendance à l'oublier, mais ça a été le cas.
03:01Ensuite, oui, nous avons dû investir, dépenser, protéger les Français face à la crise Covid, face à la crise de l'inflation.
03:07Et sur les mêmes plateaux, que ce soit ici ou ailleurs, les questions revenaient toujours, c'est comment faire plus pour aider les Français ?
03:13Et oui, nous l'avons fait. Mais attention, il n'y a pas d'argent magique et nous ne nous avons jamais laissé croire qu'il y avait de l'argent magique.
03:20Forcément, nous devions arriver sur un moment, un redressement des comptes publics.
03:25Nous avons commencé à le faire dès le début de l'année, avec Gabriel Attal notamment, souvenez-vous des 10 milliards d'euros, et nous continuons à le faire.
03:32Donc la situation est connue, essue de tous.
03:35Maintenant, ce que nous avons besoin de savoir, non pas de la part d'Emmanuel Macron, je vous ai dit la ligne est claire,
03:40c'est de la part de Michel Barnier.
03:43Quels sont les cadres sur lesquels il veut avancer ? Quelles sont ses lignes rouges ? Et quelles sont ses lignes d'ambition ?
03:49Et nous, nous sommes très clairs, c'est les lignes rouges, c'est on ne revient pas sur la réforme des retraites,
03:54ou alors on nous explique comment on finance et comment on protège les pensions,
03:57notamment avec 850 000 retraités qui vont voir leur pension augmenter d'ici quelques jours-là.
04:02Nous ne voulons pas remettre ça en cause.
04:04Et ensuite, comment on fait aussi pour pouvoir redresser les comptes publics sans alourdir la pression fiscale sur les Français ?
04:11Et il y a du travail qui a déjà été fait sur cela, il y a des pistes de travail qui ont été faites.
04:18Il y a la lutte contre l'optimisation fiscale, il y a les super profits, etc.
04:23Il y a deux lignes rouges. La première, c'est on ne revient pas sur la réforme des retraites,
04:28et la seconde, c'est on n'augmente pas les impôts.
04:30Oui, et je vais vous le dire, ces lignes rouges, je pense qu'on les a partagées avec un certain nombre des Républicains il n'y a pas si longtemps que ça.
04:36Bien. Aujourd'hui, alors soyons clairs, aujourd'hui, est-ce que vous êtes prêtes,
04:42est-ce que vous êtes prêts, dans votre groupe, à entrer au gouvernement ? Aujourd'hui ?
04:47Mais bien sûr que notre groupe est prêt à participer au gouvernement.
04:51Et nous l'avons dit, mais dès le début, dès le premier jour...
04:54Pourquoi ce gouvernement n'est pas composé ? Pourquoi il y a tant de difficultés ?
05:00Parce que vous n'êtes pas certaine de la politique que va conduire Michel Barnier. Est-ce que vous le savez ?
05:07Ah, ben voilà, le point est là.
05:09Ah, ben voilà, donc je pose les bonnes questions.
05:13Non, mais en réalité, on le dit, moi ça fait à peu près maintenant 14 jours, je crois, que Michel Barnier a été nommé.
05:20Et je pense que nous devons être sur une méthode claire que nous avons dit très rapidement,
05:25aussi bien avec Gabriel Attal au sein du groupe Ensemble pour la République qu'avec Stéphane Séjourné,
05:30au sein du mouvement politique Renaissance.
05:32La méthode qui consiste à faire un gouvernement, surtout quand ce n'est pas un gouvernement de sa propre famille politique,
05:38c'est d'abord commencer dans l'ordre. On va faire quoi ? Et ensuite on regarde ce quoi avec qui ?
05:44Vous ne savez pas, donc, ce que veut faire Michel Barnier.
05:48Sur un certain nombre de sujets, nous avons des interrogations légitimes.
05:51Donc aujourd'hui, avec ces interrogations légitimes et ces deux lignes rouges, vous dites ce matin
05:56aujourd'hui nous ne sommes pas prêts à participer à un gouvernement Barnier.
06:00J'ai absolument pas dit ça.
06:02Non, vous n'avez pas dit ça, mais c'est ce que vous pensez.
06:04Puisque vous n'avez pas de clarté sur les lignes rouges.
06:07Mais vous savez, quand on fait un partenariat, on n'arrive pas autour de la table et on dit
06:12ok, on y va, on ne sait pas où, mais on y va. Ça ne marche pas, ce n'est pas responsable.
06:16Donc si nous sommes prêts, et nous sommes plus que prêts, à continuer à vouloir être autour de la table
06:21et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle Gabriel Attal a proposé un point de rendez-vous
06:25non pas simplement pour parler casting, mais pour parler feuille de route.
06:28Et donc nous sommes plus que volontaires. Je veux dire, à un moment, on ne peut pas faire plus que ce qu'on nous donne.
06:34Non mais je comprends très bien, je comprends très bien votre position.
06:37Mais si vous n'avez pas de clarté de la part de Michel Barnier, où ça va venir ?
06:44Je ne sais pas, pour l'instant ça ne vient pas. Si vous n'avez pas de clarté de Michel Barnier, vous ne participez pas.
06:49Mais participer à quoi ?
06:51À un gouvernement Barnier.
06:53Vous savez, je vais vous dire, j'ai été, ce qui n'est pas le cas là, j'ai voulu faire partie du gouvernement
07:00quand c'était effectivement une personne de ma majorité qui était présente.
07:04J'ai été appelée deux fois. Une fois par Elisabeth Borne, une fois par Gabriel Attal.
07:08Les deux fois quand ils m'ont fait l'honneur de me proposer de faire partie de leur gouvernement,
07:12je ne leur ai pas dit, mais c'est pour faire quoi ?
07:14Je savais qu'elles étaient les lignes, je savais qu'elles étaient dans l'ambition, je savais qu'elles étaient les lignes rouges.
07:18Là j'imagine, pas moi, mais quand quelqu'un est appelé, il doit d'abord se dire, ok, mais pour faire quoi ?
07:24Alors dites-moi Priska Thévenot, c'est ce qu'a dit Emmanuel Macron à Michel Barnier ?
07:29Il lui a dit, maintenant il faut qu'on sache quel est ton programme de gouvernement ?
07:33Ça je ne sais pas, je ne suis pas dans les discussions entre Michel Barnier, le Premier ministre et le Président de la République.
07:38Mais j'imagine que c'est cela, Priska Thévenot.
07:40Imaginons, Michel Barnier décide d'augmenter les impôts.
07:46Il décide de revenir sur la réforme des retraites, ça m'étonnerait.
07:50Mais il décide d'augmenter les impôts, qu'est-ce que vous faites ?
07:53Vous censurez le gouvernement Barnier qui revient sur les impôts ou pas ?
07:57On va se le dire dans l'autre sens aussi, et ça va répondre à la question.
08:01Encore une fois, pendant l'été, quand il y a eu plusieurs propositions de Premier ministre ou Première ministre,
08:09le groupe Les Républicains était les premiers à dire une des lignes rouges chez la hausse des impôts.
08:15C'est pour ça qu'aujourd'hui nous avons des questions légitimes, mais pas des questions pour empêcher.
08:21Nous ne sommes pas une force de blocage, nous sommes une force de proposition.
08:25Si il augmente les impôts, est-ce que vous censurez ?
08:27On n'en est pas là.
08:29L'enjeu ce n'est pas de maintenant, mais attendez.
08:32On est dans une démarche de construire une coalition avec un réel partenariat.
08:36Je ne vais pas commencer à venir ici pour mettre la pression.
08:39Qu'est-ce qui bloque ?
08:41C'est une bonne question, mais il faut que ça se débloque.
08:46Je le dis encore une fois, il a une chance que nous n'avons pas eue.
08:51Au regard de ça, je pense qu'il a toutes les capacités en main, toutes les clés en main pour réussir.
08:57Qu'est-ce qui bloque ?
08:59Je pense qu'il faut inviter Michel Barnier ou son porte-parole.
09:02Vous ne savez pas ?
09:05Je pense qu'une des propositions pourrait être, et ça Gabriel Attal l'a aussi dit,
09:11je pense qu'il faudrait pouvoir aujourd'hui, maintenant qu'il a pu consulter l'ensemble des forces politiques,
09:17les unes après les autres, et plusieurs fois pour certaines,
09:20peut-être toutes les mettre autour de la même table pour pouvoir maintenant dresser la feuille de route.
09:24Vous demandez une réunion ?
09:26Une réunion de travail autour du Premier ministre de la France.
09:31Pour débloquer la situation ?
09:33Je pense que ce n'est pas une demande baroque.
09:35Oui, pour débloquer la situation.
09:37Et pour avancer.
09:39Oui, pour avancer.
09:40Elle avance, mais il faut qu'elle avance un peu plus vite.
09:43Bien. Dites-moi Priska Thévenot, dans votre majorité, il y a aussi le modem.
09:49Oui.
09:50Le modem n'est pas contre...
09:51Enfin, ancienne majorité.
09:52Oui, ancienne majorité. Le modem, pardon, c'est vrai.
09:55Le modem n'est pas contre un peu de justice fiscale.
09:58Mais moi, nous non plus, attendez.
10:00Alors, vous n'êtes pas contre une augmentation des impôts sur les entreprises qui font beaucoup de profit ou sur les plus riches d'entre vous ?
10:08Vous avez raison.
10:10Employer les bons mots est important et nous avons une langue française qui est riche et qui le permet.
10:14Oui, oui.
10:15Est-ce que vous considérez que la justice fiscale est de l'ordre d'augmenter la pression fiscale sur celles et ceux qui en payent déjà beaucoup d'impôts ?
10:24Moi, je ne considère pas que c'est ça de la justice fiscale.
10:27En revanche, lutter contre l'optimisation fiscale, permettre de lutter contre les effets de rente, et nous avons eu des situations d'effet de rente,
10:35travailler sur le sujet des super profits, des profits qui ne sont pas issus d'une activité économique dynamique et liée à un effort, mais plutôt à une situation.
10:45Bien sûr que oui, nous l'avons déjà dit, et ce n'est pas nouveau, mais c'est différent que d'augmenter les impôts pour l'ensemble des Français.
10:52Qu'avez-vous compris de ce qu'a dit Michel Barnier, nous sommes dans une situation budgétaire très grave ?
11:01Qu'avez-vous compris de cette phrase ?
11:04Qu'a-t-il voulu dire ? Est-ce que d'abord nous sommes dans une situation budgétaire très grave ?
11:10On est dans une situation budgétaire où nous devons avoir un budget de redressement des comptes publics.
11:14Très grave ou pas ?
11:16Après une fois qu'on a dit ça, ça veut dire quoi ? Là l'enjeu ce n'est pas d'être dans le constat, c'est d'être dans la solution.
11:22Ça vous a choqué cette phrase ?
11:26Moi je ne suis pas là pour être choqué, je suis là pour travailler.
11:28Non pas choqué, mais ça vous a surprise.
11:30Encore une fois, je ne suis ni là pour être choqué ou surpris, je suis là pour travailler.
11:34Et je vous le dis, on ne découvre pas la situation...
11:36Parce que ça a été mal reçu, vous le savez bien.
11:38Mais parce qu'en fait on ne doit plus être dans le constat, pardon, je l'ai redit en début d'interview, excusez-moi Jean-Jacques Bourdin,
11:44mais on n'a pas vécu dans une grotte ou dans un tunnel au cours de ces dernières années.
11:49On en a eu des crises, il a fallu aider les Français, les protéger, et c'est normal et heureux.
11:53Et on devrait être fier d'avoir un pays où on est capable de le faire,
11:56parce que nous avions les ressources et la dynamique et la solidarité pour le faire.
12:00Mais force est de constater, c'est qu'à un moment, oui, il faut pouvoir redresser les comptes publics.
12:04On a commencé à le faire en début d'année, ça avait été déjà annoncé,
12:07et par Gabriel Attal en tant que Premier ministre, et par Bruno Le Maire, la situation n'est pas découverte.
12:12Et il y a quand même un organisme indépendant qui s'appelle la Cour des comptes,
12:15qui remet des rapports très précis et documentés sur le sujet aussi.
12:19Donc maintenant, on sort du constat et on apporte des solutions.
12:23TVA à 20% dans la restauration, c'est une solution ?
12:26Parce qu'il se murmure que c'est une mesure qui pourrait être prise.
12:29C'est encore une fois un sujet d'hausse d'impôt là dont on parle.
12:32Je pense qu'il y a, quand on parle de justice fiscale,
12:35et je remploie les termes du Premier ministre Michel Barnier,
12:39justice fiscale, ce n'est pas forcément et simplement augmenter les impôts pour tout le monde.
12:44Alors on trouve de l'argent où ?
12:46Je vous l'ai dit, mais vous ne voulez pas m'entendre.
12:48Si, je vous entends, je vous écoute, dans l'évasion fiscale,
12:51l'optimisation fiscale, les super profits, les effets de rente, il y a plein de possibilités.
12:58Les gros héritages.
13:00Et ensuite, il y a aussi le sujet, c'est quoi un gros héritage ?
13:03Je ne sais pas, je ne connais pas les limites.
13:06C'est à vous de fixer, vous faites la loi.
13:10Le sujet, pardon, pas le sujet, la conversation et l'échange que nous avons aujourd'hui,
13:16nous devons pouvoir l'avoir pleinement au sein du Parlement.
13:19Et c'est pour ça que nous avons aujourd'hui besoin que le gouvernement soit formé
13:23et que nous puissions nous mettre à travailler sur...
13:26Il y a urgence à former un gouvernement maintenant ?
13:28Il y a urgence à travailler.
13:30Vous dites ce matin à Michel Barnier, maintenant il faut y aller ?
13:33Maintenant il faut former ce gouvernement ?
13:35Vous savez qu'on a déjà repris le travail à l'Assemblée nationale,
13:37même si la session n'est pas ouverte.
13:39Hier nous étions en commission, nous auditionnons, déjà nous commençons.
13:42Mais est-il vrai que vous avez peur de ne pas avoir des ministères importants ?
13:45Est-il vrai ? Parce que je pose directement les questions.
13:49Est-il vrai que vous avez peur que LR monopolise, les proches de Michel Barnier,
13:54monopolise tous les ministères importants ?
13:56Non mais attendez, vous pensez vraiment que l'heure est à des chamailleries autour d'un casting ?
14:01Vous pensez vraiment ?
14:03Vous le disiez de façon très juste tout à l'heure,
14:05oui je parle beaucoup avec Gabriel Attal, oui.
14:07Mais ce n'est pas du tout les sujets que nous avons aujourd'hui.
14:10Sa volonté d'avoir un échange autour d'une feuille de route avec le Premier ministre,
14:16c'est autour d'une feuille de route, pas d'une feuille avec une liste de noms.
14:21Feuille de route que vous ne connaissez toujours pas.
14:23Sur lesquelles nous avons besoin d'éclaircissement.
14:25Selon tous, à la hauteur de la situation.
14:28Pourquoi Michel Barnier ? Selon tous, soyons tous à la hauteur de la situation.
14:31Pour l'instant, tout le monde n'est pas à la hauteur de la situation.
14:34Mais non, nous allons l'être.
14:35Tout le monde ne l'est pas.
14:36C'est-à-dire que Michel Barnier n'est pas à la hauteur de la situation aujourd'hui.
14:39Non, les seuls qui ne le sont pas et qui ne le sont toujours pas, pardon,
14:42ce sont les deux extrêmes, mais qui n'attendent qu'une chose, c'est passer à 2027.
14:46Pour le reste, nous sommes tous là, et nous sommes tous présents,
14:49et nous sommes tous autour de la table, et nous voulons faire avancer le pays.
14:52Bien, Gabriel Attal a une histoire à écrire avec les Français,
14:56c'est ce qu'il a dit dans Le Point.
14:58Oui.
14:59Ce n'est pas un peu égomaniaque ?
15:02Alors si, il y a bien quelque chose qu'on ne peut pas dire de Gabriel Attal,
15:05c'est qu'il est égomaniaque.
15:07On parle de quelqu'un qui a tout de suite relevé le gant
15:11quand il a fallu s'engager pour son pays.
15:13D'abord en tant que militant, ensuite en tant que député,
15:16puis en tant que ministre à différentes fonctions,
15:18et ensuite en tant que Premier ministre,
15:20dans un contexte qui n'était pas forcément facile.
15:23Il aurait pu se dire, je reste à l'éducation nationale,
15:25c'est un beau portefeuille, c'est un portefeuille où on attend beaucoup de choses,
15:28je verrai ensuite.
15:29Mais c'est le Président de la République qui n'a pas voulu qu'il reste à l'éducation nationale.
15:32Il a relevé le gant.
15:34Le Président de la République l'a nommé au rang de Premier ministre.
15:40Mais vous restez aussi ministre de l'éducation nationale.
15:43Ensuite, on peut se dire aussi autre chose.
15:45Quand l'heure de la dissolution est arrivée,
15:47il aurait très bien pu se dire, et on connaissait à peu près le résultat,
15:52le sujet c'est qu'on n'allait pas gagner.
15:54Il aurait pu se dire, c'est bon.
15:56Franchement là, c'est bon.
15:58Pareil, il a relevé le gant et il a mené cette campagne tambour battant.
16:05Il a même été beaucoup plus sûr d'autres circonscriptions que sur la sienne.
16:09Donc non, franchement, je pense qu'on peut...
16:12C'était une bonne idée d'ailleurs ou pas, cette dissolution ?
16:15Je pense qu'aujourd'hui, vous savez, c'est facile d'essayer de refaire l'histoire quand on a lu le livre.
16:20Mais maintenant on va se dire les choses franchement.
16:22Au soir des élections européennes, du second tour,
16:25force est de constater qu'un Français sur deux avait voté les extrêmes.
16:29Force est de constater aussi qu'il y avait une force politique à l'Assemblée nationale
16:33qui menaçait de censurer le gouvernement quelques mois après.
16:37Je ne vais pas dire qui, on sait de qui je parle.
16:39Soit on prend ses responsabilités et on réinterroge les Français,
16:42soit on dit, circulez, il n'y a rien à voir,
16:44et c'est bien confortable pour un Président de la République
16:46de dire, continuez comme ça, ça ne me regarde pas.
16:48Le Président de la République a pris ses responsabilités
16:50et a réinterrogé les Français, qui d'ailleurs n'ont pas boudé
16:53et ont été largement aux urnes.
16:56Deux questions encore, presque à Thévenot,
16:59parce que le temps presse, je vous remercie d'être là.
17:01L'immigration, est-ce que la France doit imiter l'Allemagne,
17:04durcir sa politique migratoire, restreindre le droit d'asile ?
17:08C'est une tendance dans toute l'Europe.
17:11Vous savez, j'ai beaucoup entendu, il faut qu'on revienne à des contrôles aux frontières, etc.
17:15Mais on l'a déjà fait ?
17:17Il y en a déjà.
17:18Non mais je pense que c'est important de le rappeler.
17:20Il faut arrêter de faire croire que...
17:22Est-ce que la France, quand même, doit durcir sa politique migratoire ?
17:25Mais la France doit être là où elle doit être,
17:27c'est-à-dire lutter contre l'immigration irrégulière,
17:31pas durcir, lutter contre l'immigration irrégulière,
17:34puisque c'est illégal,
17:36et effectivement, avoir une immigration maîtrisée.
17:40Mais, pardon, le feu ça brûle et l'eau ça mouille.
17:43Et je ne suis pas en train de le dire en disant,
17:45super, il faut agir maintenant, on a commencé à le faire.
17:47On a commencé à le faire dès que nous sommes arrivés au pouvoir en 2017.
17:51La loi Asile et Migration,
17:53avec, pas plus tard qu'il y a quelques mois,
17:55la loi portée par Gérald Darmanin,
17:57nous l'avons portée au niveau national et au niveau européen.
17:59Et au niveau européen !
18:01Mais oui, mais oui, mais...
18:02Un record l'année dernière du nombre d'asile accordé,
18:06malheureusement une baisse du nombre d'étrangers en situation irrégulière reconduit,
18:12pardon, mais votre...
18:14Tout l'enjeu, justement, c'est de faire en sorte que ce droit d'asile ne soit pas dévoyé,
18:18qu'il soit pris en compte dès l'arrivée sur les frontières,
18:22aussi bien nationales que nos frontières extérieures au niveau européen.
18:25Et c'est bien pour ça que nous avons mené aussi un combat au niveau européen,
18:28avec une loi qui a été votée,
18:30la loi Asile et Migration,
18:32et portée notamment par le groupe PIVOT,
18:34Renew, au Parlement européen.
18:36Priska Tevno,
18:38dernière question sur ce qui se passe au Proche-Orient,
18:40ce qui s'est passé au Proche-Orient,
18:42150 blessés, c'est le dernier bilan de ce qui s'est passé hier,
18:46avant-hier il y a eu aussi des morts et des blessés,
18:48avec ces appareils qui ont été piégés,
18:51ce sont des membres du Hezbollah pour la plupart,
18:54c'est un acte de guerre ?
18:56Attention aux mots employés,
18:58et je pense que dans le contexte dans lequel nous sommes,
19:00et ça je le dis aujourd'hui en tant que député,
19:02je le disais déjà hier en tant que porte-parole,
19:04faisons très attention aux mots employés.
19:06Nous devons être, nous, dans une démarche de volonté,
19:09de recherche de stabilité,
19:11pour éviter toute escalade.
19:13Pour éviter toute escalade,
19:15je ne me permettrai pas de commencer à avoir des mots
19:17qui pourraient effectivement
19:19créer une surenchère sémantique.
19:21Derrière tout ce qu'on est en train de se dire,
19:23il y a des vies,
19:25et ne l'oublions pas encore,
19:27et j'en profite d'être sur notre antenne pour le dire,
19:29nous avons encore des otages qui sont retenus,
19:31et des compatriotes qui sont retenus,
19:33donc faisons attention,
19:35tous les mots peuvent avoir une incidence
19:37extrêmement préjudiciable.
19:39Dernière chose, puisque nous sommes au Proche-Orient,
19:41l'Assemblée Générale de l'ONU
19:43demande la fin de l'occupation israélienne
19:45des territoires palestiniens, vous aussi ?
19:47Moi je demande déjà une chose très simple,
19:49et je le dis en tant que femme,
19:51que maire de famille,
19:53nous avons des otages qui sont encore retenus.
19:56Nous avons des enfants
19:58qui sont encore retenus, nous avons des compatriotes.
20:01Je pense qu'un moment,
20:03c'est réconfortable ici, là, au chaud,
20:05Franchement, je vous le dis aussi,
20:07c'est facile,
20:09c'est facile de se réfugier aussi,
20:11pardon Priska Tevno, je vous pose la question,
20:13j'ai envie d'avoir une réponse,
20:15est-ce que vous demandez la fin
20:17de l'occupation israélienne
20:19des territoires palestiniens ?
20:21C'est de la politique, c'est de la géopolitique !
20:23Je vais vous le dire, je demande
20:25la libération des otages.
20:27Oui, mais ça nous aussi !
20:29Vous n'avez pas d'idée sur la fin
20:31de l'occupation israélienne des territoires palestiniens ?
20:33Mais attendez, je pense que, reprenons les choses
20:35dans l'ordre,
20:37libérons les otages !
20:39Il y a des gens qui sont...
20:41Donc, priorité, libérons les otages !
20:43Libérons les otages !
20:45Merci Priska Tevno,
20:47il est 8h56, vous êtes sur Sud Radio,
20:49merci de nous écouter,
20:51vous retrouvez Patrick Roger juste après les informations de 9h.

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