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Avec Aurore Bergé, Ministre des Solidarités et des Familles

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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-12-13##

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Transcription
00:00 - Il est 8h34, bonjour à toutes et à tous. L'interview politique 8h30/9h.
00:05 Les français veulent savoir, parlons vrai ce matin avec Aurore Berger, ministre des Solidarités et des Familles.
00:11 Aurore Berger, bonjour. - Bonjour.
00:13 - Merci d'être avec nous ce matin.
00:15 Emmanuel Macron a réuni tous les ténors de la majorité hier.
00:20 L'Assemblée nationale sera-t-elle dissoute ?
00:24 - Je crois qu'il n'y a aucune raison aujourd'hui de dissoudre l'Assemblée nationale.
00:28 On a certes une majorité relative mais il n'y a pas de majorité alternative qui existe.
00:33 La seule majorité alternative c'est une arithmétique, une addition, qui fait qu'il faut que toutes les oppositions s'allient.
00:40 Mais est-ce que ça veut dire qu'elles ont toutes le même projet à porter ?
00:43 Je crois pas. Je crois pas que les électeurs, tant ici de Jean-Luc Mélenchon que de Marine Le Pen,
00:48 que des Républicains du Parti Socialiste, pensent ou veulent la même chose.
00:52 Donc il n'y a pas de majorité alternative. C'est aussi la démonstration de ces dernières heures.
00:55 - Donc vous confirmez pas de dissolution ?
00:57 - Il n'y a aucune raison qu'il y ait une dissolution.
00:59 Il y a une majorité qui existe et la seule majorité cohérente qui existe c'est la majorité présidentielle.
01:05 - Bien. Aurore Bergé, pas de dissolution.
01:07 Donc le texte sur le projet de loi immigration va venir en commission mixte paritaire Sénat-Assemblée.
01:16 J'explique pour nos auditeurs.
01:19 Commission mixte paritaire qui va proposer sept députés, sept sénateurs, qui va proposer,
01:25 travailler sur un nouveau texte, sans doute lundi, et le vote sans doute mardi.
01:31 Bien. Le texte risque d'être durci.
01:35 - C'est un débat qui va exister. Les commissions mixtes paritaires, pour que chacun comprenne,
01:39 c'est la pratique habituelle. C'est-à-dire qu'après un examen à l'Assemblée et au Sénat,
01:44 on tente toujours de trouver un compromis entre l'Assemblée et le Sénat.
01:48 Et donc sont représentés des députés et des sénateurs qui sont à proportion,
01:52 qui représentent les différents groupes politiques de l'Assemblée et du Sénat.
01:56 La question c'est, est-ce que oui ou non il y aura un compromis ?
01:59 Si oui, quel compromis ? Puisque tout le monde a dit aussi, à la fois,
02:04 qu'on a des pas qu'on était prêts à faire, mais qu'il y a aussi des choses qui,
02:07 pour la majorité, ne pouvaient pas rester dans ce texte.
02:10 Donc c'est ça qu'on doit faire. Un compromis, ça veut dire que chacun est prêt à faire un pas vers l'autre.
02:14 - S'il n'y a pas de compromis, abandon du texte. Pas de 49.3.
02:19 - De toute façon, ça n'est pas possible. Si la commission mixte paritaire échoue,
02:23 c'est-à-dire que les députés et les sénateurs n'arrivent pas à se mettre d'accord sur un texte,
02:26 le parcours du projet de loi s'arrête à ce moment-là.
02:30 - Et le texte est abandonné.
02:31 - Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas un autre texte qui pourra un jour exister sur les questions d'immigration.
02:35 Mais ça veut dire que si c'est un échec la semaine prochaine, alors oui, le texte s'arrêtera là.
02:40 - Alors, régularisation de travailleurs sans papier, ligne rouge pour RN et LR, confondu ?
02:47 - C'est clair que ça, en vérité. Parce qu'au Sénat, les Républicains, la droite au Sénat,
02:52 n'a pas tiré un trait sur le sujet de la capacité à régulariser.
02:57 Et encore une fois, moi j'appelle un minimum d'efficacité, de bon sens, d'honnêteté intellectuelle sur ce sujet.
03:03 Il n'y a pas un territoire, il n'y a pas un département où on ne nous alerte pas sur des métiers.
03:09 Je suis ministre des Solidarités et des Familles.
03:11 Tous les métiers qui sont les métiers du médico-social, les métiers de l'humain, de l'accompagnement, du soin,
03:16 les aides à domicile par exemple, on ne sait pas faire aujourd'hui, si on n'a pas une part de ces métiers
03:22 qui est réalisée au quotidien par des personnes qui sont issues de l'immigration ou qui sont des immigrés eux-mêmes.
03:27 Donc à un moment, qu'est-ce qu'on veut ? Est-ce qu'on est prêt à assumer une ligne très claire
03:32 qui est de dire que la régularisation par le travail, l'intégration par le travail, ça a du sens,
03:37 mais que dans le même temps, il faut une fermeté absolue et renforcée vis-à-vis de ceux qui ne respectent pas nos règles.
03:43 C'est ça la base même de ce projet de loi.
03:46 Est-ce que vous êtes favorable à des quotas pour la régularisation des travailleurs dans les métiers en tension
03:51 comme le propose Édouard Philippe ?
03:53 Ça peut être une piste, moi je ne suis pas fermée dessus parce que je pense qu'il ne faut pas avoir de tabou en la matière.
03:57 Vous êtes proche d'Édouard Philippe ?
03:58 Je suis proche des membres de la majorité.
04:00 Édouard Philippe est une des composantes essentielles de la majorité avec Horizon évidemment.
04:04 Moi ce que je dis juste, c'est que, en tout cas ce qui est certain, c'est que de dire qu'on ne peut pas et qu'on ne doit pas régulariser,
04:11 c'est une erreur. Parce que les mêmes qui disent ça parfois sur des plateaux de télévision
04:15 sont les premiers à nous dire que dans leur département, les chefs d'entreprise en ont besoin.
04:19 Parce que ce sont les chefs d'entreprise eux-mêmes qui nous disent qu'ils ne pourraient pas tourner
04:24 s'il n'y avait pas aussi des personnes immigrées qui bossaient à leur côté.
04:28 Donc il faut juste un peu d'honnêteté intellectuelle sur le sujet et c'est pas une vague qui va nous submerger
04:33 parce qu'on va régulariser au cas par cas en fonction des métiers en tension.
04:37 - Est-ce qu'à vos yeux la droite d'Éric Ciotti a rejoint l'extrême droite de Marine Le Pen ?
04:42 - Non, je ne dirais pas ça parce que ce n'est pas le cas, ce n'est pas vrai.
04:45 Donc je pense qu'il ne faut pas non plus d'excès inverse.
04:47 Ce qui est certain, c'est qu'il y a eu une alliance un peu baroque, à minima on peut dire ça.
04:51 Parce que quand vous voyez se lever dans le même mouvement l'extrême gauche et l'extrême droite,
04:56 c'est-à-dire l'extrême droite se félicite d'un côté en disant "on a rejeté un texte qui permettait une invasion migratoire"
05:02 et l'extrême gauche se lève de l'autre côté en disant "on a rejeté un texte qui durcissait toutes les règles en matière migratoire".
05:08 Donc à un moment soit ils n'ont pas lu le même texte, soit ils n'ont pas compris le même texte,
05:12 soit tous les deux mentent à leurs électeurs.
05:14 Mais le fait que "et extrême gauche et extrême droite main dans la main rejettent le texte"
05:18 veut dire qu'il était sans doute un vrai texte de compromis et qu'il y a, je crois, des choses qui méritent d'être préservées.
05:23 - Nous allons parler des familles, de la solidarité évidemment au RER G,
05:27 mais j'ai une dernière question en marge de ce projet de loi.
05:31 Faut-il dénoncer l'accord franco-algérien de 1968 ?
05:35 - Mais la Première Ministre l'a dit elle-même en disant qu'il fallait...
05:37 - Comme le demande Edouard Philippe, encore une fois, j'insiste parce que vous venez de la même famille politique.
05:42 - Mais la Première Ministre l'a dit elle-même, et le Président de la République est ouvert à ce qu'on avance sur ce sujet-là.
05:46 La seule chose qui a été dite, c'est que ça n'était pas à l'Assemblée de définir ce que devait être la politique étrangère de notre pays.
05:53 C'est uniquement ça.
05:54 Est-ce qu'il y a des choses qui méritent d'être revues ? Je crois que tout le monde est lucide dessus,
05:58 et que ce travail est déjà engagé par le Président de la République lui-même.
06:01 - Bien, parmi les réponses aux émeutes de juin dernier, vous avez fait des...
06:05 Pour répondre aux émeutes de juin dernier, vous avez fait des propositions.
06:09 Plusieurs propositions pour mieux gérer, notamment, la parentalité.
06:13 Vous avez commencé un Tour de France de la parentalité, je crois.
06:17 Vous allez continuer dans plusieurs régions.
06:20 Vous avez fait donc des propositions mises en place de la Commission scientifique sur la parentalité.
06:24 Bon, ça n'a pas très bien commencé.
06:26 Lundi, avec trois démissions,
06:29 notamment les démissions des sociologues Irène Théry et Claude Martin,
06:34 et de la chercheuse du CNRS, Agnès Martial.
06:37 Remplacé ?
06:39 - Alors, moi ce que j'ai toujours dit, c'est, d'ajouter le premier point,
06:42 c'est qu'on ne parle des parents qu'en période de crise.
06:44 Et que c'est un problème. On a besoin des parents dans une société pour faire société.
06:48 Moi, ce que je veux, c'est déjà qu'on remette les parents au cœur du jeu,
06:51 ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, au cœur de nos politiques,
06:53 ce qui n'est pas suffisamment le cas aujourd'hui,
06:55 et qu'on doit définir, ça veut dire quoi la parentalité ?
06:58 Ça veut dire quoi accompagner et soutenir les parents,
07:00 notamment celles et ceux qui nous disent qu'ils sont parfois dépassés,
07:03 qu'ils sont déboussolés, qu'on voit bien qu'ils subissent aussi des risques nouveaux pour nos enfants.
07:08 Je pense à la question de la sédentarité, je pense à la question des écrans.
07:11 Donc ça, c'est le point de départ. Qu'on ne parle pas des parents qu'en période de crise.
07:14 Pour ça, j'ai proposé plusieurs choses.
07:16 J'ai émis des propositions sur les questions d'autorité,
07:19 parce que je crois qu'on en a besoin aussi,
07:21 et j'ai dit, je ne peux pas résoudre cette question à moi toute seule.
07:24 On a besoin d'avoir des personnalités engagées,
07:28 qui connaissent ce sujet, que ce soit des magistrats,
07:30 que ce soit des pédopsychiatres, des spécialistes des enjeux de la santé mentale de nos adolescents,
07:34 comme Hélène Roch, comme Serge Eiffez, des sociologues, des démographes.
07:38 Certains ont dit, ceux que vous avez cités,
07:40 "Ecoutez, puisque vous avez fait des propositions qui, pour nous, vont trop loin sur les enjeux d'autorité,
07:45 on ne se sent pas à l'aise."
07:46 - Nous regrettons, pardon, Aurore Bergé, je vous coupe.
07:48 - C'est leur totale liberté.
07:49 - Nous regrettons que les travaux à venir soient placés sous l'égide de méthodes répressibles.
07:53 C'est ce qu'ont dit les démissionnaires.
07:54 - Non, mais parce que ce ne sera pas le cas.
07:55 - C'est ce qu'ils ont dit.
07:56 - C'est ce qu'ils ont dit, mais ce ne sera pas le cas.
07:58 - Mais Aurore Bergé, est-ce qu'ils vont être remplacés ?
08:00 C'est un camouflet, quand même.
08:01 Deux jours après, ou le jour même de la mise en place de votre commission, trois démissions.
08:06 - Oui, mais en vrai, c'est mon seul sujet.
08:09 C'est est-ce que oui ou non, dans notre pays, on peut avoir une vraie politique publique
08:14 qui va accompagner et qui va soutenir les partis ?
08:16 Moi, c'est ça mon sujet.
08:17 - On est d'accord, mais est-ce que vous avez mis la répression en avant tout de suite, trop vite ?
08:22 - Mais après, ça c'est une appréciation, je vous accorde.
08:24 - C'est le reproche que ces personnes vous font.
08:26 - Non mais ça, c'est les Français qui jugeront.
08:27 C'est les Français qui diront.
08:28 - Oui, ça c'est sûr.
08:29 - Non mais oui, mais c'est eux le juge de paix.
08:31 À la fin, ce sont les Français qui disent est-ce que oui ou non, on peut marcher sur deux jambes
08:35 et avoir à la fois des mesures d'autorité et dans le même temps des mesures de soutien et d'accompagnement
08:42 pour les parents qui doivent aussi, et là c'est quels que soient les milieux sociaux, être accompagnés.
08:47 Donc sur cette commission, ce que je dis, c'est qu'on a deux éminentes personnalités,
08:50 Hélène Roch et Serge Hefez, qui ont accepté de co-présider cette commission.
08:53 Ils sont libres de tout.
08:55 Ils sont libres de finaliser la liste des membres de la commission,
08:58 de faire des propositions supplémentaires, puisque trois membres ont souhaité ne pas y participer.
09:03 - Oui, ces membres seront remplacés.
09:04 - Donc c'est eux qui décideront en totale indépendance.
09:07 Et moi ce que je leur dis aussi, parce que j'aurais pu faire un autre choix,
09:09 de ne pas créer de commission, ne prendre que des gens qui étaient proches de moi,
09:12 ça n'est pas ce que je fais.
09:13 Je veux que ce soit une commission totalement libre, indépendante.
09:15 Elle a le droit de critiquer le gouvernement, elle a le droit de critiquer mes propositions,
09:19 elle a surtout le droit évidemment de proposer pour qu'on puisse ensemble avancer sur le sujet.
09:23 - Alors, Aurore Bergé, regardons ce que vous proposez.
09:26 Travaux d'intérêt général pour les parents défaillants.
09:29 Là, moi j'aimerais quelques explications.
09:31 Comment estimer qu'un parent est défaillant ?
09:35 - Regardez typiquement ce qui s'est passé.
09:37 - Donnez-moi un exemple.
09:38 - Je vous donne un exemple très clair.
09:39 Pendant les émeutes, vous avez eu parfois des parents qui encouragèrent eux-mêmes
09:42 leurs enfants à piller des commerces.
09:44 Est-ce que vous pensez vraiment que c'est l'exemple, le cadre, le niveau de protection,
09:50 de sécurité qu'un parent doit avoir au bénéfice de son enfant ou de son adolescent ?
09:54 Et dans le même temps, dans ces émeutes-là aussi, vous avez vu des mères de famille surtout,
09:59 parfois des pères, mais surtout des mères, aller au contraire au milieu de la nuit,
10:03 récupérer leurs enfants pour les mettre à l'abri et pour les protéger.
10:07 Donc vous voyez bien là, dans ces deux exemples qui sont si divers, si opposés,
10:13 à la fois le parent qui, quelque part, donne l'exemple,
10:17 qui montre à un moment ce que veut dire pas juste l'autorité,
10:20 mais être parent accompagné, protégé, sécurisé.
10:23 - Qui va déterminer si un parent est défaillant ou pas ?
10:26 - Mais c'est la liberté du juge.
10:28 - La force dans notre pays, c'est que nous sommes dans une démocratie...
10:31 - Lorsque le juge aura l'enfant délinquant devant lui,
10:34 il va pouvoir déterminer si le parent de cet enfant est défaillant ou pas.
10:38 - Il n'y a pas dans une démocratie de peine automatique.
10:41 C'est toujours à la libre appréciation du juge.
10:43 Et donc ça veut dire que moi je considère, et ce sont des propositions que j'ai faites,
10:47 elles sont définitivement inscrites, retenues,
10:49 on y travaille notamment avec le garde des Sceaux, sous l'autorité de la Première Ministre.
10:53 Ce que je dis c'est, est-ce qu'on peut avoir un panel de peines éventuelles
10:58 qui puissent être prononcées ?
11:00 Est-ce qu'on trouverait ça aberrant, encore une fois,
11:02 que ce parent qui a mis en danger son enfant, son adolescent,
11:05 qui l'a encouragé à piller, et nous avons vu malheureusement aussi ces images-là,
11:10 de violences, d'émeutes,
11:12 eh bien il n'aurait pas intérêt à faire des travaux d'intérêt général.
11:16 Est-ce que c'est seulement l'adolescent qui doit être dans ces cas-là sanctionné ?
11:19 Ou est-ce que le parent peut être également sanctionné dans ces cas extrêmes ?
11:22 - Et paiement d'une contribution financière.
11:24 - Aux associations de victimes.
11:26 - Aux associations de victimes, pour les parents, défaillants donc.
11:29 - Je pense que c'est très important de dire que l'amende éventuelle qui pourrait être payée,
11:33 elle n'est pas là pour être payée, j'allais dire à l'État,
11:35 mais parce qu'on a eu des victimes dans ces violences.
11:38 On a des élus locaux qui ont été attaqués,
11:40 on a des services publics qui ont été attaqués,
11:42 on a des artisans, des commerçants qui parfois ont perdu leur outil de travail.
11:45 On a donc des victimes.
11:46 Et le fait de reconnaître et de soutenir ces victimes,
11:48 y compris parfois par une contribution financière,
11:51 excusez-moi, est-ce que vraiment c'est de l'autoritarisme ?
11:54 - Les parents sont responsables civilement de leurs enfants mineurs.
11:57 On est bien à d'accord, donc ils seront responsables aussi,
12:01 autrement, des dégâts.
12:03 - Mais c'est déjà le cas.
12:05 - Oui, c'est pour ça.
12:06 - Vous inscrivez même votre enfant à l'école,
12:08 vous prenez une assurance de responsabilité civile,
12:10 si jamais, parfois, contre son gré, un enfant peut commettre,
12:13 parfois faire des bêtises, etc.
12:15 Moi ce que je veux, c'est juste dire qu'on doit marcher sur deux jambes dans notre société.
12:19 D'abord, en remettant les parents au cœur de la vie de notre pays,
12:23 de notre société, parce qu'on ne peut pas faire sans les parents.
12:26 On ne peut pas faire société sans les parents.
12:28 Mais que ça veut dire à la fois qu'enfin,
12:30 on doit avoir une véritable politique d'accompagnement et de soutien des parents.
12:34 Et dans ces mêmes propositions que je fais,
12:36 mais évidemment, elles ont été moins commentées,
12:38 je dis aussi qu'il faut augmenter de manière très significative,
12:41 le 30%, les moyens de toutes les CAF,
12:43 les Caisses d'Allocations Familiales dans notre pays.
12:45 Pourquoi ?
12:46 Parce que c'est elles qui financent tous les projets de soutien,
12:49 d'accompagnement des parents, d'accompagnement à la parentalité.
12:52 Dans le Tour de France que vous avez mentionné,
12:54 il y avait une salle comble avec des parents, des associations,
12:58 des magistrats, des médecins qui étaient là, des enseignants,
13:00 pour parler de l'avenir de nos enfants et pour parler des parents.
13:03 Par exemple, on m'a parlé, je donne juste un exemple,
13:05 pour les failles monoparentales, la question du répit parental.
13:08 Quand vous êtes seul, quand vous êtes seul à élever votre enfant,
13:11 eh bien, on a des femmes qui n'ont même pas le temps,
13:14 parfois, d'être à l'hôpital pendant deux jours,
13:16 parce qu'elles ne peuvent plus prendre soin d'elle,
13:18 parce qu'en fait, elles ont toute la charge qui pèse sur elles.
13:20 Donc, elles m'ont parlé de cette idée d'arriver à développer aussi le répit parental.
13:25 Parce que toutes les familles n'ont pas...
13:27 - C'est-à-dire le répit parental, expliqué ?
13:29 - Bah, typiquement, de permettre que le parent puisse un minimum souffler,
13:32 que son enfant puisse être pris en charge...
13:34 - Mais comment, concrètement ?
13:35 - Bah, pris en charge dans une structure,
13:36 qui va pouvoir permettre que pendant un week-end...
13:39 - Bah, pendant un week-end, l'enfant est pris en charge dans une structure.
13:42 - Et pourquoi ce serait aberrant quand vous êtes une femme seule ?
13:44 - Non, mais je...
13:45 - Et quand vous accompagnez...
13:46 - Ça, vous allez le mettre en place.
13:47 - Pourquoi pas ?
13:48 C'est des propositions typiquement, le Tour de France de la parentalité, c'est quoi ?
13:51 C'est justement d'écouter ce que les Français ont à nous dire,
13:53 et les propositions qu'ils formulent.
13:55 Et je pense notamment à ces parents qui font face,
13:58 parfois, seuls, à toute la charge.
14:00 Et pas juste la charge financière, la question n'est pas juste là.
14:03 - D'ailleurs, ça pose la question du rôle des pères, au passage.
14:05 - Ah, mais c'est la question que j'ai posée aussi.
14:06 C'est la question que j'ai posée aussi,
14:08 des pères qui sont parfois absents ou trop absents.
14:10 Et en effet, je ne veux pas qu'on laisse les femmes seules,
14:13 et qu'on accepte l'idée que finalement, c'est pas très grave,
14:16 que les femmes, elles n'ont qu'à faire toutes seules,
14:18 que les mères, elles n'ont qu'à faire toutes seules.
14:20 Ça n'est pas bon pour les mères, je crois que ça n'est pas bon pour les enfants,
14:23 et donc ça pose évidemment cette question-là qui est fondamentale.
14:26 - Et la suspension des allocations familiales à un temps évoqué ?
14:29 - Moi, je ne l'ai pas mise sur la table.
14:32 - Ça a été évoqué.
14:33 - Vous l'avez écartée ?
14:35 Moi, en tout cas, je pense que ce n'est pas la mesure qui est prioritaire.
14:38 Je ne suis pas sûre que ce soit celle qui porte immédiatement ses fruits.
14:40 Ce que je veux, c'est juste qu'on assume de dire
14:42 que le rôle de parent est évidemment aussi celui de l'autorité,
14:46 parce que c'est un enjeu de protection pour nos enfants.
14:48 C'est aussi un enjeu de projection de comment on est dans la société,
14:51 et comment on est ensemble dans la société.
14:53 Mais que ça suppose d'abord d'accompagner et de soutenir les parents.
14:57 - Bien, des femmes enceintes, des mères avec des nouveau-nés,
15:02 qui vivent dans la rue en France, ça existe.
15:04 C'est insupportable, inadmissible.
15:07 Inadmissible.
15:09 - C'est inadmissible ?
15:10 - Vous êtes ministre des Solidarités.
15:12 - Et on y travaille avec le ministre du Logement en particulier.
15:14 - Oui, avec le ministre du Logement.
15:15 - On a un enjeu majeur.
15:17 C'est pour ça qu'on a protégé ce qu'on appelle l'hébergement d'urgence.
15:21 On n'a jamais eu autant de places d'hébergement d'urgence.
15:23 Ce n'est pas un succès de dire ça.
15:25 Mais ça veut dire qu'on a créé les conditions aussi
15:29 pour pouvoir accueillir et pour pouvoir protéger.
15:31 Et en priorité, la priorité absolue que j'ai mise sur la question
15:35 de la lutte contre la pauvreté, c'est quoi ?
15:37 C'est la lutte contre la précarité des enfants.
15:39 Et donc aussi évidemment la lutte contre la précarité notamment des femmes
15:42 pour garantir qu'à leur sortie de maternité,
15:44 pour celles qui parfois accouchent et ne savent pas où aller
15:48 au lendemain de cet accouchement,
15:50 puissent être immédiatement accompagnées et prises en charge.
15:53 Parce que sinon, quelles sont les chances qu'on donne à cet enfant
15:56 si la seule condition de la sortie de la maternité est le retour à la rue ?
16:00 Donc on a protégé le nombre de places d'hébergement d'urgence
16:03 en priorité évidemment pour les familles les plus fragiles
16:06 et donc évidemment pour ces mères avec leur tout petit.
16:08 - Aurore Berger, le Collège d'Issou dans les Yvelines,
16:10 procédure disciplinaire ouverte à l'endroit de trois élèves de ce collège
16:14 qui se sont plaints parce que leur professeur avait montré
16:17 un tableau du XVIIe siècle avec des femmes nues,
16:21 intransigeance indispensable,
16:24 et les parents qui eux aussi se plaignent et se sont plaints.
16:27 Que risque-t-il ?
16:29 - Il y a des procédures dans ces cas-là qui sont aussi des procédures judiciaires
16:32 parce qu'il y a vraisemblablement une mise en danger de ces professeurs.
16:35 Parce que ces professeurs ont été harcelés, ont été menacés,
16:40 à tort évidemment, et qu'à un moment, encore une fois,
16:43 quand on est au cœur de l'école de la République,
16:45 on se soumet à l'autorité qui est l'autorité de la République
16:49 et qui est l'autorité de l'enseignant.
16:50 Et on ne remet pas en cause des savoirs,
16:52 on ne remet pas en cause le fait qu'un enseignant puisse quoi ?
16:55 - Donc intransigeance.
16:56 - Que ce soit un enseignant qui puisse diffuser un savoir,
16:59 puisse diffuser une œuvre d'art.
17:01 Dans ces cas-là, il y a beaucoup d'œuvres d'art
17:03 qu'on ne pourrait plus montrer,
17:05 beaucoup de films qu'on ne pourrait plus projeter,
17:07 beaucoup de poèmes qu'on ne pourrait plus dire ou lire.
17:09 Donc évidemment, il faut une intransigeance,
17:11 qui est une intransigeance républicaine,
17:13 et qui garantit que tous nos enfants,
17:15 quel que soit leur territoire, quel que soit leur ville,
17:17 quel que soit leur famille, aient accès au même savoir.
17:19 Ou alors, ça veut dire qu'on accepte des écarts énormes
17:22 entre ceux qui ont accès au savoir,
17:24 et ceux qui ont peur de je ne sais quelle offense qui leur serait faite,
17:26 eh bien, on n'instruirait plus.
17:28 L'école doit instruire, et donc être libre, évidemment, de cette instruction.
17:32 - Alors, projet de loi inscrivant l'IVG dans la Constitution,
17:34 vous devez être très heureuse,
17:36 puisque je sais que vous êtes beaucoup battu sur la question.
17:38 Le Parlement l'enterrinera,
17:40 enfin, devra l'enterriner,
17:42 vote des 3/5e, des parlementaires,
17:45 je crois que ce sera le 24 janvier,
17:47 d'après mes informations, vous confirmez, c'est bien le 24 janvier.
17:50 - Et l'idée, c'est que le Congrès soit convoqué le 5 mars prochain.
17:53 - Le 5 mars. - Le Président de la République nous l'a dit hier en Conseil des ministres,
17:56 5 mars prochain pour le Congrès.
17:58 - 5 mars prochain, ok.
18:00 Aucun parti politique ne menace l'IVG aujourd'hui,
18:03 en revanche, dans certaines régions,
18:06 il y a des problèmes d'accès à l'IVG.
18:09 - Il y a deux choses. Déjà, à dire qu'aucun parti politique ne menace,
18:12 - Vous pensez qu'il y a des partis politiques qui menacent l'IVG ?
18:14 - Moi, je dis que quand on a une majorité qui garantit qu'on puisse inscrire l'IVG dans la Constitution,
18:17 on le fait, et on n'attend pas que ce soit plus le cas.
18:20 Parce que si dans 5 ans, dans 10 ans, ou dans 15 ans,
18:22 les majorités changent, et que ces majorités, alors,
18:25 veulent attaquer les droits des femmes,
18:27 veulent dérembourser l'IVG,
18:29 veulent limiter les droits d'accès,
18:31 veulent réduire le délai dans lequel vous pouvez avoir recours à l'IVG,
18:34 ce sera trop tard pour pleurer.
18:36 Donc moi, je ne veux pas qu'on ait à pleurer dans 15 ans,
18:38 je veux qu'on agisse aujourd'hui. C'est pour ça que j'ai déposé,
18:40 quand j'étais présidente de groupe, la première proposition que j'avais faite avec mon groupe,
18:44 c'était justement une proposition de loi constitutionnelle
18:46 pour mettre l'IVG dans la Constitution,
18:48 et à l'époque, tout le monde disait, tu verras, ça n'aboutira jamais.
18:51 Évidemment, je l'avais fait avec le soutien du président de la République,
18:54 et il a démontré sa détermination, puisqu'il a dit que ce serait un projet de loi constitutionnelle,
18:58 qu'il allait donc réunir le Congrès, c'est-à-dire l'Assemblée et le Sénat,
19:01 pour qu'on puisse l'entériner.
19:03 - La loi de programmation grand âge, début de l'année 2024, prévue,
19:07 il y a des enquêtes sur le fonctionnement des EHPAD privés du groupe Émera.
19:16 Vous avez vu cela, vous avez regardé cela.
19:18 - J'ai vu, mais j'ai surtout répondu.
19:19 - Est-ce qu'il y aura une saisine de l'Inspection Générale des Affaires Sociales ?
19:22 - Alors, sur ce sujet, parce que j'ai été saisie par la CGT, par Sophie Binet,
19:26 donc j'ai répondu, évidemment à Sophie Binet,
19:29 parce que moi je ne veux pas qu'on jette en pâture comme ça
19:31 le nom d'un établissement, et avec le nom d'un établissement,
19:34 l'ensemble des professionnels qui y travaillent.
19:36 En l'occurrence, c'est un groupe qui a 40 EHPAD.
19:38 Donc, étant saisie, j'ai demandé, parce qu'on a des outils de contrôle,
19:42 j'ai fait en sorte qu'il y ait un plan de contrôle sur l'ensemble des EHPAD,
19:45 ce qui fait qu'avant, en moyenne, les EHPAD, ils étaient contrôlés
19:48 une fois tous les 20 ans, c'est-à-dire pas de contrôle.
19:51 Là, en deux ans, tous les EHPAD de notre pays auront été contrôlés.
19:55 Là, on est pile à la moitié.
19:57 Le groupe Éméra, il a été contrôlé à près de 70% de ses EHPAD.
20:00 Je n'ai eu aucune remontée inquiétante sur les contrôles qui ont été réalisés.
20:05 Je n'ai eu aucun signalement fait au procureur de la République.
20:08 Donc, il n'y a aucun élément, aujourd'hui, à ma disposition,
20:11 qui permette de jeter de cette manière-là le discrédit sur le groupe.
20:14 Le défi du grand âge, il est majeur.
20:16 En 2030, donc c'est demain, un Français sur trois aura plus de 60 ans.
20:19 Donc, le vieillissement de la population, il est devant nous.
20:22 Ça doit être une opportunité de se dire qu'on va vieillir plus longtemps.
20:25 Vieillir plus longtemps, bonne santé.
20:27 - Où viendra d'ailleurs ce texte de loi ?
20:29 - Notre objectif, c'est de trouver une trajectoire.
20:33 Parce qu'encore une fois, on va avoir des besoins qui vont augmenter.
20:37 Donc, il va falloir avoir des moyens.
20:39 - 63% des postes vacants dans les EHPAD, aujourd'hui.
20:41 - On a des besoins qui vont augmenter parce que la population vieillit.
20:44 Parce que les typologies, aussi, de maladies éventuelles
20:47 ont propondément changé.
20:49 Les maladies neurodégénératives, il y a 20 ou 30 ans,
20:51 c'était pas la première cause pour laquelle vous alliez dans un EHPAD.
20:55 Aujourd'hui, parce que vous pouvez souffrir d'Alzheimer,
20:58 de ce type de maladies neurodégénératives,
21:00 vous êtes plus enclin à aller dans ce type d'établissement.
21:03 Donc, on a un défi démographique majeur.
21:05 Donc, moi, je dis, face à des nouveaux besoins,
21:07 il faut des nouvelles offres.
21:09 Donc, il va falloir aussi déterminer quels sont les moyens,
21:11 y compris financiers, pour y parvenir.
21:13 C'est ça, une loi de programmation.
21:15 C'est garantir qu'on ait les moyens pour faire face aux besoins.
21:18 Et s'en donner les moyens, aujourd'hui, pour préparer.
21:21 - Combien ? Vous avez évalué le coût ?
21:23 - C'est ça qu'on va faire.
21:24 C'est ce travail-là qu'on j'engage à partir de janvier
21:26 avec tous les groupes politiques représentés à l'Assemblée et au Sénat.
21:29 Tous, sans exception.
21:30 - Sur quelle base ? Vous avez une petite idée ?
21:32 - On a des travaux, très documentés, qui existent déjà.
21:35 On va continuer à avoir ces travaux pour affiner, évidemment, les besoins.
21:39 - Mais il faut engager combien ?
21:41 - C'est la loi qui va le définir.
21:43 Je ne peux pas dire que j'ai une nouvelle méthode et que je travaille avec tout le monde.
21:46 - Vous savez à peu près les besoins ?
21:47 - Je ne peux pas dire que je vais travailler avec l'ensemble des forces politiques
21:50 en même temps que dire que la loi est déjà écrite.
21:52 La loi, on va l'écrire ensemble.
21:54 - Indépendants et travailleurs non salariés.
21:56 Je recevais, l'autre jour, la ministre des PME,
21:59 qui me parlait de ça, des quotas de place en crèche
22:03 pour ces indépendants et ces travailleurs non salariés,
22:06 qui sont nombreux dans notre pays. Il y aura des quotas ?
22:08 - Alors, on travaille sur ce sujet avec Olivia Grégoire,
22:11 qui est la ministre en charge des TPE et des PME, notamment,
22:13 parce qu'aujourd'hui, on voit bien que la question du mode de garde...
22:17 - Donc il y aura des quotas de place en crèche ?
22:19 - On est en train d'y travailler avec l'ensemble...
22:21 - Ah bon, parce qu'elle est plus avancée que vous ?
22:23 - Non, non, non, parce qu'on y travaille totalement conjointement
22:25 et on va réunir, justement, l'ensemble des fédérations et des groupes de crèche
22:28 pour voir comment faire pour, concrètement, que ce soient des agriculteurs,
22:31 que ce soient des indépendants, que ce soient des professions libérales,
22:34 comment garantir que ces personnes aient aussi accès à un mode de garde...
22:37 - Et un congé maternité aussi ?
22:39 - Alors, ça, c'est fait ! Ça, c'est fait et on l'a renforcé
22:42 parce que, typiquement, sur les professions libérales,
22:44 ça n'était pas le cas avant, on a garanti.
22:47 Je pense aussi à nos agricultrices. Pourquoi elles ne le prenaient pas ?
22:50 Parce qu'elles n'avaient pas la capacité à être remplacées.
22:52 On l'a fait. Sur le congé paternité, récemment,
22:54 on l'a même renforcé, là encore, pour les agriculteurs,
22:57 parce que le congé paternité, aujourd'hui, en moyenne,
22:59 il est pris à 70% par les hommes, par les pères.
23:02 Le problème, c'est qu'il y a d'énormes écarts.
23:04 En gros, plus vous êtes cadre, plus vous avez facilement accès au congé paternité.
23:07 Par contre, quand vous êtes plutôt employé-ouvrier, vous n'y avez pas accès.
23:10 Donc, il faut que tous les pères qui le souhaitent
23:13 puissent avoir accès à un congé paternité
23:15 et donc passer ses premiers jours, ses premières semaines avec leurs enfants.
23:18 Et on va aller plus loin avec le congé familial dont j'ai parlé,
23:22 l'idée étant que, dès 2025, il y a un nouveau congé,
23:24 un nouveau droit pour les parents,
23:26 après les congés paternité et maternité.
23:28 - Dernière question.
23:30 Mathias Wischra, qui est directeur de Sciences Po,
23:32 entendu comme sa compagne pour violences conjugales,
23:36 doit-il, selon vous, démissionner ?
23:38 - Je pense que...
23:39 - Il a été mis en retrait ? Il s'est mis en retrait,
23:41 mais ça a été voté, accepté, ça a été mis en retrait ?
23:44 - Je pense que les conditions de son maintien sont compliquées,
23:46 pour le dire pudiquement.
23:48 - Pour vous, il ne peut plus diriger Sciences Po ?
23:51 - A minima. Je pense que pendant la durée pendant laquelle il est mis en cause.
23:55 Puisque aujourd'hui, je ne suis pas dans l'intimité de ce couple,
23:58 donc je ne sais pas ce qu'il s'est passé.
24:00 - Il n'a pas porté plainte ? Ni lui, ni elle ?
24:02 - Les deux ont été entendus.
24:04 Et je pense que pendant la durée des investigations,
24:06 d'une enquête, avant qu'on ne puisse savoir judiciairement
24:09 quelle est la vérité des faits,
24:11 et ça c'est la justice qui doit le dire,
24:13 je pense que c'est très compliqué pour lui de se maintenir à son poste,
24:16 d'autant plus que je comprends que,
24:18 que ce soient les étudiants, que ce soient les enseignants eux-mêmes,
24:21 vraisemblablement ne le souhaitent pas.
24:23 Vous n'avez pas la confiance de celles et ceux
24:26 pour lesquels vous voulez travailler.
24:28 Je crois que c'est compliqué.
24:30 - C'est compliqué. Il ne peut pas être maintenant, donc il devra démissionner.
24:33 - Je pense qu'à minima qu'il y ait un retrait pendant toute la période pendant laquelle...
24:35 - Il devra démissionner.
24:37 - C'est des choses qui peuvent se déterminer.
24:39 Est-ce que c'est une démission ? Est-ce que c'est une mise en retrait ?
24:41 En tout cas, tant qu'on ne sait pas quelle est la vérité judiciaire,
24:43 et pour lui, et pour cette institution qui est éminente,
24:45 je crois que c'est mieux qu'il soit en retrait.
24:47 - Merci Aurore Berger d'être venue nous voir ce matin.

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