[#Journal ] Le 19H30 du 15 Novembre 2024
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00:00Nous sommes le vendredi 15 novembre 2024, soyez les bienvenus dans votre journal.
00:21Un seul titre dans ce 19h30. Le Front uni, du nom au référendum,
00:25un groupement de partis politiques qui s'était prononcé contre le projet de constitution a
00:31finalement fait volte-face après avoir été reçu par le président de la transition.
00:35Nous en parlerons dans ce journal. Merci de me recevoir chez vous.
00:39Hervé-Patrick Opianga, qui faisait partie des premières personnalités politiques à afficher
00:45en public aux côtés du général briscotaire Oligine Guémard et sa prise de pouvoir,
00:48a définitivement acté sa rupture avec les militaires en annonçant au nom de son parti
00:54politique Ludis qu'il voterait non lors du référendum constitutionnel. Une position
01:00justifiée par le souci de préserver une certaine dignité. Voyons cet élément.
01:05A la faveur d'une rencontre avec ses militants partisans venus en masse à la chambre de commerce
01:09jeudi 14 novembre 2024, le président de l'union pour la démocratie et l'intégration sociale
01:15s'est prononcé sur le référendum prévu le 16 novembre prochain. Droit dans ses bottes,
01:20Hervé-Patrick Opianga a lancé un appel au nom en soulignant les dangers d'un texte qui,
01:25selon lui, enferme le Gabon dans un système autoritaire et ne répond pas
01:29aux aspirations démocratiques du peuple. Devant une foule de militants acquises à
01:34sa cause en raison de son leadership politique, Hervé-Patrick Opianga a remis en question l'ensemble
01:40du processus de rédaction du projet constitutionnel. Soulignant l'absence de véritables consultations
01:47il a fustigé la campagne massive en faveur d'ouïe qu'il considère comme un plébiscite
01:53artificiel. Non sans s'interroger sur la nécessité d'un scrutin réfléchi et éclairé, ce texte est
01:59un piège qui attacherait les Gabonais à un régime sans contre-pouvoir et elle a-t-il déclaré ?
02:04Hervé-Patrick Opianga a également critiqué les dispositions de la constitution qui,
02:08selon lui, attribue des pouvoirs exorbitants au président de la République évoquant
02:13une dérive vers une présidence de type divin. La consécration d'un président de la République
02:19quasiment de droit divin est une inacceptable dérive pour notre pays, a-t-il martelé d'un
02:24ton sec ? Déplorant également la création d'un parlement affaibli et un service militaire
02:30obligatoire mal défini qu'il juge non seulement incohérent mais également impraticable compte
02:36tenu des faibles moyens de l'armée. En outre, l'ancien ministre des mines de la transition
02:40a saisi l'occasion d'expliquer aux futurs acteurs du vote du 16 novembre prochain que voter le 8
02:46s'assimilerait d'emblée à refuser de tourner la page. S'arboutant sur cette conviction née
02:52des insuffisances relayées, mêlées au non-respect du cahier de charge de la transition, Hervé-Patrick
02:58Opianga appelle donc les Gabonais à rejeter ce projet de constitution qu'il qualifie de
03:03constitution chèque en blanc et à se mobiliser pour un nom de dignité afin de rendre le pouvoir
03:08au peuple. Une position que les militants de l'union démocratique et de l'intégration sociale
03:13justifient par l'écart qu'il existe entre ce qui était prévu pour le changement du pays et la
03:19caporalisation de la loi fondamentale. Il va sans dire que l'inflexibilité gouvernera le logiciel
03:26de pensée de Ludis et son leader tant que la constitution ne sera pas conçue sous la forme
03:31véritablement démocratique, respectueuse des aspirations populaires et des acquis démocratiques.
03:36Hervé-Patrick Opianga a conclu son propos en déclarant que voter le 8 c'est s'éloigner
03:42de l'essor vers la félicité, le temps est donné. Ce sera également un enfran pour l'ancien candidat
03:52à l'élection présidentielle Albert Ondo Ossa qui au cours d'une conférence de presse animée
03:58le 14 novembre a réitéré son opposition au texte de la nouvelle constitution.
04:03Albert Ondo Ossa, ancien candidat consensuel à la présidentielle de 2023 et figure de proue
04:10de l'opposition gabonaise a exprimé une position ferme contre le projet de révision constitutionnelle
04:16initié par les autorités de la transition. A quelques heures du référendum il a lancé un
04:21appel solennel à ses compatriotes les exhortant à voter non. Lors d'une conférence de presse tenue
04:27ce jeudi 14 novembre 2024, Ondo Ossa a critiqué sans équivoque le texte constitutionnel qu'il
04:33décrit comme un outil visant à pérenniser le système bongo PDG tenu responsable de l'enlisement
04:39politique et économique du Gabon. Cette posture fait de lui le seul membre influent de la plateforme
04:45alternance 2023 à s'opposer frontalement à cette réforme constitutionnelle. Contrairement à
04:51d'anciens alliés comme Mike Jochtan, Jean-François Ndangubian, Raymond Ndancima et Alexandre Barreau
04:57chambriers qui ont choisi de soutenir le oui. Albert Ondo Ossa a clairement exprimé que cette
05:02nouvelle constitution ne répond en rien aux aspirations profondes des Gabonais exprimées
05:07lors des événements d'août 2023. Selon lui, loin de proposer une véritable rupture, ce projet
05:12consolide la concentration du pouvoir entre les mains des figures de la transition. Accepter ce
05:17texte c'est accepter un pouvoir sans bornes, un retour en arrière qui prolongerait un système
05:22ayant ruiné notre pays pendant plus de 56 ans a-t-il déclaré. Le professeur Albert Ondo Ossa
05:29estime que cette réforme officialise un régime autoritaire et perpétue les mêmes pratiques
05:34opaques et inefficaces qui ont marqué l'air bongo. L'ancien candidat a également dénoncé la gestion
05:40économique et politique de la transition dirigée par le président Brice Oligui Ndema. Il accuse
05:46les autorités de privilégier le renforcement d'un pouvoir personnel au détriment des réformes
05:50économiques et sociales urgentes. La gestion économique sous le régime précédent était déjà
05:55catastrophique mais il semble que la transition n'apporte aucune solution réelle au problème
06:00qui mine notre économie a-t-il fustigé. Le professeur Albert Ondo Ossa a notamment pointé
06:05du doigt la mauvaise gestion des ressources naturelles et des secteurs clés comme l'éducation,
06:10la santé et les infrastructures. C'est un revirement inattendu les dernières minutes
06:20qui vient assurément renforcer les soutiens lui au référendum après avoir été reçu par le
06:26président de la transition le général Brice Clotaire Oligui Ndema, les partis politiques
06:30membres du conseil national de la démocratie qui avait affiché leur nom au projet de révision
06:37constitutionnelle ont fait voie de face en annonçant qu'ils soutiendraient désormais
06:41ce texte. Voyons ce reportage. Décidement les vieilles habitudes ont la peau dure au sein de
06:47la classe politique gabonaise. La preuve à moins de 24 heures de la tenue de l'élection référendaire,
06:52plusieurs partis politiques reçus récemment par le président de la transition réunis au sein du
06:57Front uni du non ont décidé de tourner casque en apportant le soutien total au oui lors du
07:03référendum constitutionnel. Un changement de cap qui questionne sur les convictions de
07:08certains acteurs politiques qui préfèrent très souvent privilégier l'intérêt personnel au
07:12détriment des aspirations réelles de leurs militants. C'est au cours d'une conférence
07:16de presse animée le jeudi 14 novembre 2024 que les partis politiques membres du Front uni du non
07:22au référendum ont tenu à exprimer leur position sur le projet de révision constitutionnelle qui
07:27sera soumis à la sanction du peuple gabonais le 16 novembre 2024. Si elles étaient tout d'abord
07:32opposées au projet de loi fondamentale, ces formations politiques semblent avoir décidé de
07:37changer le fusil d'épaule au lendemain de l'audience qui leur a été accordé par le président de la
07:41transition le général Brice Clotaire Oliguine-Guéma le 12 novembre dernier. Tout en affirmant que des
07:47divergences ont émergé sur plusieurs articles du projet, notamment les articles 42, 48, 55,
07:5362, 69 et 123, le mouvement de redressement national, l'union du peuple gabonais, le
07:59rassemblement pour le progrès et le bien du Gabon, l'association pour le socialisme au Gabon, le parti
08:05du peuple gabonais, l'alliance pour la renaissance nationale, le parti du renouveau national,
08:11énergie du peuple indépendant et le mouvement des citoyens gabonais ont décidé sans explication,
08:17plus approfondi, de soutenir et de voter oui au référendum 2024. Une bien curieuse prise de
08:24position qui pourrait susciter des suspicions surtout que les membres signataires de cette
08:28déclaration proclamaient haut et fort que ce projet de constitution renferme en son sein de
08:34nombreuses imperfections. Pour justifier leur revirement, les partis du Front uni du non
08:38estiment désormais que leur soutien à ce projet se fait dans l'optique de l'intérêt national visant
08:44à renforcer les institutions et à ouvrir la voie à un avenir plus démocratique et inclusif pour tous
08:51les Gabonais. Si ce changement de position semble s'accorder avec la liberté dont disposent les
08:55partis politiques de tracer leur positionnement idéologique, elle a quelque peu le mérite de
09:00susciter des doutes sur cette pratique très courante dans le paysage politique gabonais
09:04du retournement de veste à chaque consultation électorale. Une pratique rappelant les heures
09:09sombres du système bongo PDG qui, pour asseoir son hégémonie, avait recours au débauchage des
09:15opposants en contrepartie d'espèces sonnantes et trébuchantes ou des promesses de poste.
09:20Toujours dans cette actualité, c'est un grand retour des observateurs internationaux qui sont
09:30présents sur notre territoire pour accompagner le Gabon lors de cette échéance référendaire et qui
09:37pourraient témoigner de la crédibilité du processus. Ainsi, ils seront une bonne vingtaine en ce qui
09:43concerne la délégation de l'Union Européenne à observer ce scrutin grandeur nature qui apparaît
09:49également comme un véritable test pour les militaires au pouvoir. Alors que le Gabon s'apprête
09:54à organiser son référendum constitutionnel ce samedi 16 novembre, les autorités de la
09:59transition ont validé la présence d'une vingtaine d'observateurs nationaux et internationaux. Parmi
10:05plus de 50 demandes reçues par le ministère de l'Intérieur, seules la moitié ont été retenues
10:10selon les déclarations du ministre Herman Imongo à l'issue d'une audition à la Cour
10:15constitutionnelle, rapporte Gabon Review. Parmi les observateurs présents figurent l'Union
10:20Européenne, première entité internationale à avoir été officiellement accréditée. Toutefois,
10:25l'ambassadrice de l'Union Européenne au Gabon, Cécile Abadie, a tenu à clarifier la nature de
10:29cette mission, soulignant qu'il ne s'agira pas d'une observation à grande échelle couvrant tout
10:34le territoire national. Il s'agit d'un dispositif réduit destiné principalement à examiner certains
10:40aspects techniques, juridiques et organisationnels du scrutin, a-t-elle précisé, ajoutant que cette
10:46mission permettra de nourrir le dialogue en cours entre l'Union Européenne et le Gabon. Cette
10:51sélection restreinte répond à l'objectif affiché par les autorités gabonaises de garantir un
10:56processus transparent tout en optimisant l'efficacité des observateurs. En limitant le
11:01nombre d'accréditations, le ministère de l'Intérieur vise à concentrer les ressources sur des observateurs
11:06spécialisés capables de fournir des analyses ciblées et objectives sur le déroulement du
11:12scrutin. Ce choix bien qu'inédit traduit la volonté des autorités de la transition de s'entourer d'un
11:17regard externe et critique, tout en s'assurant que cette observation reste conforme à la
11:22souveraineté du pays. Les missions d'observation sélectionnées se focaliseront sur des points
11:28précis du processus électoral, une démarche qui pourrait permettre de renforcer la crédibilité du
11:33scrutin tout en respectant les limites logistiques et sécuritaires imposées par le contexte actuel.
11:39C'est une incongruité qui n'est pas passée inaperçue et qui a d'ailleurs suscité d'intenses
11:48débats au sein de l'opinion. La question de la domination du pouvoir exécutif sur le judiciaire,
11:54une configuration qui n'est pas de nature à garantir l'indépendance de la justice tant
11:59vantée. Le projet de révision constitutionnelle qui sera soumis au référendum le 16 novembre 2024
12:05propose un renforcement théorique de l'indépendance du pouvoir judiciaire. D'ailleurs,
12:11dans le cadre de la campagne en faveur du UI, les partisans de ce bord en font un argument clé pour
12:16démontrer le caractère démocratique du dit texte. Cependant, certaines dispositions révèlent une
12:22emprise inquiétante du pouvoir exécutif sur le judiciaire, fragilisant l'équilibre des pouvoirs.
12:27Conçu semble-t-il en droite ligne des aspirations des populations gabonaises,
12:31la constitution nouvelle comporte quelques aspérités qu'il aurait été judicieux de
12:36gommer ou parfaire avant soumission au vote populaire. L'un des griffes faits dans la
12:41séparation attendue des pouvoirs est la domination subtile de l'exécutif sur le judiciaire. Elle est
12:47identifiable au niveau de la présidence de la République du Conseil supérieur de la magistrature,
12:53un organe clé dans la nomination, l'affectation et la discipline des magistrats. Selon l'article
13:00228 du projet de constitution, le chef de l'État préside le Conseil supérieur de la magistrature,
13:05lui conférant ainsi un contrôle direct sur les carrières des juges. C'est assurément ce qui est
13:11perceptible à la lecture de la monture en deux publics fin octobre 2024. Si une embellie est
13:17vantée par les partisans du Huy en s'appuyant sur l'article 111 du dit projet constitutionnel
13:22consacrant explicitement l'indépendance judiciaire, il reste que ce mécanisme de supervision par
13:29l'exécutif crée un lien étroit entre le pouvoir présidentiel et le corps judiciaire, de nature
13:35évidente à limiter l'autonomie réelle des magistrats. Par ailleurs, l'article 116 confère
13:40au président le pouvoir de saisir la cour constitutionnelle pour interpréter la constitution
13:46et juger de la validité des lois est un frein à cette relative indépendance judiciaire, car doit-on
13:53rappeler que le chef de l'État est autorisé à nommer trois des neuf membres de cette haute cour
13:58et ce conformément à l'article 123 du texte ici querellé, toute chose qui accentue son influence
14:04sur les décisions constitutionnelles. Cette pratique soulève des questions évidentes sur
14:09la capacité de la cour constitutionnelle à juger de manière indépendante sans l'influence directe
14:15de l'exécutif. Grosso modo, en dépit des déclarations pompeuses et baveuses des personnes
14:20éprises du Huy lors de cette campagne référendaire inopportune sur le fond, l'indépendance du pouvoir
14:27judiciaire semble n'être qu'un mirage. Les réformes proposées dans la nouvelle constitution
14:32semblent renforcer l'emprise du président de la République sur la justice et ses acteurs. Un
14:37système qui, sous couvert de séparation des pouvoirs, pourrait en réalité aboutir à une
14:43concentration accrue du pouvoir entre les mains de l'exécutif. Une évolution inquiétante pour
14:48ceux qui prônent une véritable séparation des pouvoirs et une démocratie équilibrée, le peuple
14:54devra juger. Sur un tout autre plan, cela fait trois mois que les agents de l'ANPN, Agence
15:05nationale des parcs nationaux, sont sans salaire. Une situation de précarité qui les a conduits à
15:11déclencher un mouvement de grève illimitée. Depuis le lundi 11 novembre 2024, les éco-gardes
15:17observent une grève générale pour revendiquer le paiement de trois mois de salaire impayé.
15:22Rassemblés devant le siège de l'Agence nationale des parcs nationaux à Libreville, ils dénoncent
15:27des conditions de travail précaires et réclament des compensations en adéquation avec les risques
15:32de leur mission. Le personnel de l'ANPN fait face à des retards de paiement de salaire depuis
15:40plusieurs années. C'est une habitude pour nous au sein de l'Agence nationale des parcs nationaux.
15:44On passe parfois octobre, novembre, décembre, on va jusqu'en janvier l'année suivante sans salaire.
15:50Nous avons l'assurance maladie complémentaire qui n'existe plus au sein de l'ANPN. Nous avons
15:54la prime des risques et les dangerosités des agents de terrain, la prime de logement qui
16:00est dérisoire. Nous avons besoin des visites médicales. Les éco-gardes ne bénéficient pas
16:04du statut de fonctionnaire, ils sont rémunérés à travers des subventions dont la disponibilité
16:09dépend de fonds publics non permanents. Nous réclamons purement et simplement le
16:17versement du personnel de l'ANPN à la fonction publique pour qu'enfin on nous mette dans la
16:25fourchette de priorité des forces de défense et de sécurité. Face à cette situation et n'ayant pas
16:30obtenu de réponse favorable de la part de leur hiérarchie, ces agents de l'ANPN sollicitent
16:35l'intervention des autorités de la transition. Nous n'avons plus rien à dire au secrétariat
16:40exécutif de l'ANPN. Ils nous ont prouvé leurs limites. Nous voulons avoir un tête à tête avec
16:46le centre de l'état. En attente d'une réponse favorable, le mouvement se poursuit sur l'ensemble
16:50du territoire. Le chiffre du jour est 37 139 qui correspond au nombre de bénéficiaires de la
17:03première phase de paiement des rappels soldes des agents publics en activité et des retraités de
17:08l'administration publique. Ce chiffre nous est communiqué par le ministère des comptes publics.
17:14Le verbatim nous vient du président du rassemblement des patriotes républicains
17:19Jean-François Ndutomémane qui a animé une conférence de presse le 13 novembre.
17:24Ce projet de constitution n'est pas parfait mais il représente un grand pas en avant.
17:30Ensemble, construisons un avenir meilleur pour le Gabon.
17:33C'est la fin de cette édition d'information. Merci de nous avoir regardé. Je vous donne
17:38rendez-vous la semaine prochaine. Très bon week-end à tous.
17:44Retrouvez GMT TV sur vos différents réseaux sociaux.