[#Journal ] Le 19H30 du 08 Novembre 2024
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00:00Nous sommes le vendredi 8 novembre 2024 Mesdames et Messieurs je suis ravi de vous
00:21retrouver dans cette édition d'information. Bien que les défis du pays demeurent importants,
00:26l'indice Mo Ibrahim sur la bonne gouvernance classe le Gabon en première position dans la
00:32sous-région de la CEMAC. Bonsoir à tous. Le Président de la République soumis à
00:37l'autorisation du Parlement s'il souhaite déclarer la guerre, c'est ce qui est écrit
00:43dans le projet de constitution qui sera soumis à référendum le 16 novembre prochain.
00:48Si dans plusieurs pays du monde, la diplomatie relève du domaine réservé du pouvoir exécutif,
00:54envoyer des compatriotes au front dans le cadre d'un conflit armé nécessite en revanche un certain
00:59consensus au sein de la classe dirigeante. C'est en tout cas l'option privilégiée par le constitution
01:04au terme de la rédaction du projet de nouvelle constitution. En effet, dans le cadre du partage
01:09des pouvoirs entre l'exécutif et le législatif, les rédacteurs du texte endurcient les conditions
01:15d'un engagement armé du pays. Depuis la divulgation de la version définitive du
01:20projet de nouvelle constitution, la question de la concentration des pouvoirs par le Président
01:24de la République ne cesse de diviser la classe politique. Parmi les dispositions qui pourraient
01:29échapper à cette critique, il y a l'article 61 qui encadre les conditions de déclaration de
01:34guerre à un pays ennemi ou à une entité non étatique susceptible de menacer l'intégrité
01:39du territoire national. La déclaration de guerre par le Président de la République est autorisée
01:45par le Parlement à la majorité des deux tiers de ses membres. C'est ce qu'indique l'article
01:4961 du projet de constitution. En effet, dans cette formulation, le Président de la République est
01:55clairement lié par le vote de la représentation nationale à une majorité qualifiée, ce qui réduit
02:01considérablement les risques d'un engagement armé. Il faut dire que dans la constitution d'avant coup
02:06d'état, le Président de la République ne consultait que son premier ministre, les présidents des deux
02:11chambres ainsi que la cour constitutionnelle. Une consultation à laquelle il n'était d'ailleurs
02:16pas liée puisque les positions de ces entités n'avaient aucune force contraignante. Plus consensuelle,
02:22cette version du texte semble encore plus démocratique que celle en vigueur dans la
02:26constitution de la cinquième république française par exemple. En effet, en France,
02:30cette prérogative est très assouplie puisque le Président de la République informe le Parlement
02:35de l'entrée du pays en guerre postérieurement au déclenchement des opérations. Ce n'est qu'en cas
02:41d'une poursuite de celle-ci, au-delà d'une durée de quatre mois, que le Parlement est saisi pour ce
02:46prononcer sur une prorogation ou non. Ça chemine donc vers une baisse des revenus des ménages d'ici
02:57la fin de cette année et ce pendant un an. Les banques devront couvrir elles-mêmes les risques
03:03liés aux prêts octroyés aux États. Toute chose qui nécessite de disposer de suffisamment de
03:09liquidités, une mesure qui pourrait avoir des conséquences sur les possibilités d'emprunt
03:14des ménages. Suivons cette analyse. L'annonce de la commission bancaire de l'Afrique centrale
03:19concernant la nouvelle réglementation des fonds propres des banques en activité dans la CEMAC
03:24pourrait bien marquer un tournant pour l'économie gabonaise, notamment en ce qui concerne l'accès
03:29aux crédits pour les ménages. À partir de fin 2024 et jusqu'à fin 2025, les banques devront
03:34disposer de fonds propres plus importants pour couvrir le risque de crédit lorsqu'elles prêtent
03:38à un État de la région. Pour le Gabon, ce taux de pondération est fixé à 100%, le plus élevé parmi
03:46les pays de la CEMAC. Cette situation pourrait avoir des répercussions importantes sur la
03:51disponibilité des crédits pour d'autres secteurs, notamment les ménages. Depuis 2010, les critères
03:57de convergence de la CEMAC imposent des mesures strictes aux États membres, notamment en matière
04:01de gestion de la dette et de finances publiques. Le Gabon, qui fait face à une accumulation d'arriérés
04:06et un déficit budgétaire important, est désormais soumis à un taux de pondération de 100%. Cela
04:12signifie que les banques qui investissent dans des titres de dette publique gabonais doivent
04:16allouer une proportion équivalente à leurs fonds propres. En conséquence, une partie des liquidités
04:21des banques auparavant disponibles pour d'autres types de crédits devra être réservée pour couvrir
04:25ces engagements liés à l'État. Les banques devront donc réorienter une part significative de leurs
04:30ressources vers le financement des obligations souveraines, ce qui pourrait restreindre les
04:34crédits destinés aux ménages et aux entreprises. Selon les prévisions d'experts du secteur bancaire,
04:39cette situation pourrait entraîner une raréfaction des liquidités disponibles,
04:44rendant plus difficile l'accès aux crédits pour les particuliers. Le banquier gabonais Ange
04:49Nganjo avertit que cette réduction des ressources affectera la capacité des banques à prêter,
04:54entraînant un ralentissement de l'économie et des répercussions sur la consommation des ménages.
04:58En 2023, les crédits aux ménages gabonais ont atteint 362,5 milliards de francs CFA. Si les
05:05banques sont contraintes de concentrer davantage de ressources sur le financement de la dette
05:08publique, cette masse importante de crédits risque de se réduire en 2025. Les ménages
05:13pourraient se retrouver confrontés à des conditions d'emprunt plus strictes,
05:16voire à une réduction de l'accès aux crédits. En outre, la vulnérabilité accrue des banques
05:22face aux risques souverains pourrait les amener à être plus prudentes dans l'octroi de crédits,
05:26notamment ceux à long terme. Si cette tendance se confirme, une baisse significative des crédits
05:32aux ménages pourrait se produire, freinant ainsi la consommation et impactant la croissance
05:36économique du pays. Les autorités gabonaises devront surveiller de près l'évolution de la
05:41situation et envisager des solutions pour stimuler l'accès aux crédits, tout en respectant les
05:46nouvelles régulations imposées par la COBAC. Il est donc tout à fait possible que les crédits
05:50aux ménages au Gabon connaissent une baisse significative en 2025, à la lumière des nouvelles
05:55directives de la commission bancaire de l'Afrique centrale. Nous l'annoncions en titre, le Gabon,
06:05premier pays au sein de la communauté économique des états de l'Afrique centrale en matière de
06:10bonne gouvernance, c'est ce qui ressort du rapport 2024 de l'indice Mo Ibrahim, une performance que
06:17le pays doit, entre autres, aux efforts de transparence enregistrés cette année. Selon le
06:22classement 2024 de la fondation Mo Ibrahim sur la bonne gouvernance, le Gabon occupe la première
06:29place au sein de la communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale et se positionne
06:3432e au niveau africain. Ce résultat intervient dans un contexte de transition politique et soulève
06:40la question de l'impact positif de cette phase sur la gouvernance du pays. Dans une sous-région où la
06:46gouvernance reste fragile, le Gabon dépasse les autres pays membres de la CEMAC, souvent mal
06:51classés, dans cet indice le Cameroun 39e, le Congo 45e, le Tchad 47e, la Centrafrique 49e et la
06:59Guinée équatoriale 50e. À l'échelle continentale, la gouvernance est dominée par les Seychelles,
07:06l'île Maurice et le Cap Vert qui affichent des modèles de stabilité et de transparence. En bas
07:12du classement, l'Érythrée, la Somalie et le Sud-Soudan ferment la marche. Le Gabon, bien que
07:17loin du sommet continental, tire son épingle du jeu dans une sous-région souvent perçue comme
07:22l'un des regroupements communautaires les moins performants en Afrique. Des critères de l'indice
07:27Moïbrahim pour évaluer la bonne gouvernance. L'indice Moïbrahim évalue la bonne gouvernance
07:32selon quatre critères majeurs, la sécurité, l'état de droit, le développement économique durable et le
07:38développement humain. La bonne gouvernance telle que définie par la Fondation englobe la capacité des
07:43gouvernements à gérer efficacement les ressources, à appliquer des politiques pertinentes, à respecter
07:49les citoyens et à maintenir l'état de droit avec un contrôle démocratique exercé sur les autorités.
07:55La position du Gabon en tête de la CIMAC pourrait indiquer des progrès dans certains de ces domaines
08:01renforçant ainsi son image de pays à potentiel stable et relativement bien géré dans la sous-région.
08:07Reste à voir si cette dynamique sera maintenue et renforcée dans les années à venir,
08:12surtout en période de transition, un moment critique pour la consolidation des institutions
08:18et de la gouvernance démocratique.
08:20Le préfet de police adjoint de Libreville et 33 policiers suspendus pour trafic de drogue,
08:31c'est une autre signe du commandant en chef de la police nationale, le général de corps d'armée
08:35Serge Hervé Ngoma, et daté du 7 novembre 2024, qui nous apprend. Suivons cet élément.
08:42L'actualité nationale est marquée ces derniers jours par l'interpellation tous azimuts de trafiquants
08:48de stupéfiants. Un trafic qui aurait des ramifications au sein des forces de sécurité et de défense,
08:53puisque selon les informations relayées par le site topinfo-gabon, citant une note signée le
08:59jeudi 7 novembre dernier du commandant en chef des forces de police nationale, le général de corps
09:03d'armée Serge Hervé Ngoma, 34 officiers et sous-officiers auraient été suspendus pour leur
09:09implication présumée dans une affaire de trafic. En effet, l'opinion publique a été quelque peu
09:15surprise par la multiplication d'opérations de lutte anti-drogue, des vastes opérations qui
09:20auraient permis l'interception au Pormol de Libreville d'une cargaison de stupéfiants
09:25composée de 1561 tablettes de cannabis, soit 1,4 tonnes d'une valeur estimée à 140 millions de
09:33francs CFA. Dans le même élan, la direction générale des services spéciaux a procédé au
09:38démantèlement des réseaux de trafiquants. Si dans sa note le patron des forces de police nationale
09:43n'indique pas explicitement laquelle des affaires est concernée, il annonce la suspension de 34
09:48fonctionnaires de police qui auraient été cités dans une affaire de trafic de drogue. Dans la
09:53foulée, il a instruit les différents services de s'assurer de la mise en oeuvre de cette décision
09:58et de veiller à ce que les agents concernés soient informés de leur suspension dans les plus brefs
10:03délais. A noter que selon notre confrère, cette mesure toucherait des hauts gradés de secours,
10:08notamment le colonel Foubi Emmanuel, actuel préfet de police adjoint de Libreville,
10:13le commandant Egné Ghebi, Noël Désiré, en poste à l'état-major des polices d'investigation
10:18judiciaire, ou le capitaine Mombo Louba Gatien, en affectation à l'office central de lutte
10:23anti-drogue. Par ailleurs, le commandant-chef de la police a instruit ses services de procéder
10:29au rétrait de tout matériel mis à leur disposition dans le cadre de l'exercice de leurs
10:33fonctions. Il est impératif que cette mesure disciplinaire soit strictement appliquée afin
10:38de préserver l'intégrité et l'image de notre institution, conclut-il. La drogue justement,
10:48alors que les autorités douanières ont récemment effectué une importante saisie,
10:53la question de l'entrée sur le territoire national de ce produit prohibé se pose plus
10:58que jamais. C'est notre confrère Gabon 24 qui a récemment révélé les rouages de ce système mafieux.
11:04Un récent reportage diffusé par Gabon 24 a mis en lumière les rouages du trafic de drogue à
11:09Libreville, révélant les stratégies employées par les réseaux pour faire passer ces substances
11:14illicites au Gabon. Selon les témoignages recueillis auprès de certains trafiquants,
11:18ce commerce illégal repose sur un système bien organisé, exploitant les failles des
11:22infrastructures de transport et les points de passage les moins surveillés. Cette situation
11:26suscite de vives inquiétudes, notamment pour la direction générale des services de sécurité en
11:30charge de la lutte contre ce fléau. Le reportage indique que les trafiquants recourent à trois
11:35principaux moyens pour introduire la drogue à Libreville. La première voie, privilégiée pour
11:40les grandes quantités, est maritime. Les ports, dont celui d'Ovando, servent de point d'entrée
11:45stratégique pour des cargaisons dissimulées dans des conteneurs. Les inspections portuaires,
11:50bien que renforcées, ne parviennent pas toujours à contenir ces flux, souvent facilités par des
11:54complicités locales. Le deuxième canal est la voie aérienne, principalement par l'aéroport
12:00international de Libreville. Les trafiquants préfèrent les vols de nuit quand la vigilance
12:04des équipes de sécurité est moindre, selon un agent de la DGSS, bien que la police des frontières
12:10multiplie les contrôles. La technique de camouflage des substances et réseaux de
12:13complicité au sein des aéroports rendent ces tâches complexes. Enfin, le troisième mode de
12:19transport est la route. Aux frontières terrestres, des facilitateurs collaborent avec les trafiquants
12:24pour faire entrer les cargaisons dans le pays. Ces individus, souvent des passeurs ou des
12:28intermédiaires locaux, connaissent parfaitement les failles des postes de contrôle et exploitent
12:32les heures de moindre surveillance pour faire passer les produits. Face à ces méthodes bien
12:37rodées, les autorités gabonaises sont confrontées à un défi de taille. Lutter efficacement contre
12:41le trafic de drogue nécessite non seulement un renforcement des mesures de sécurité dans les
12:46infrastructures de transport, mais aussi une coopération accrue entre les différents
12:50services de sécurité pour démanteler les réseaux de complicité interne.
12:55Plusieurs agents du ministère de l'économie et des participations édifiées sur les cancers
13:05féminins par une équipe du sable social. Bien que le mois d'octobre rose s'est achevé il y a
13:10une semaine déjà, il était important pour le cabinet de Maïs Ouissi de sensibiliser ses agents sur
13:17l'importance de la prévention. Geneviève Dembou. Le ministère de l'économie et des participations
13:23a organisé ce jeudi 7 novembre 2024 une session de sensibilisation à Arambo dans le cadre de la
13:30célébration différée de la campagne octobre rose. Placée sous le thème transition vers un
13:36dépistage organisé des cancers du sein et du col de l'utérus, cette édition visait à informer le
13:42personnel ministériel sur les risques de prévention et la prise en charge des cancers féminins.
13:48Cette rencontre qui s'est tenue en présence de Alain Paul Njoumbi Osami, directeur du cabinet
13:55du ministre de l'économie et des participations, témoigne de l'engagement du ministère dirigé par
14:00Maïs Ouissi dans la lutte contre le cancer. Pour la circonstance, c'est le docteur Lujian Pinga
14:06Nkombou, gynécologue obstétricien, qui a animé la séance en insistant sur les facteurs de risque
14:12liés au cancer du sein et du col de l'utérus. Au cours de son intervention, le docteur Pinga Nkombou
14:19a souligné certains facteurs de risque hormonaux liés au cancer du sein, notamment la puberté
14:25précoce, l'aminopostardive, l'absence d'allaitement et l'obésité. Il a rappelé l'importance de
14:30l'autopalpation des seins en expliquant que cette pratique peut sauver des vies en permettant une
14:35détection précoce de la maladie.
14:55Cette année, le corps médical propose un dépistage organisé. Ainsi, le spécialiste a
15:04encouragé les femmes à ne plus attendre le mois d'octobre rose pour penser à leur santé, l'idée
15:10étant d'adopter un dépistage systématique lors de chaque anniversaire, permettant ainsi un suivi
15:15régulier et personnalisé.
15:32La session s'est clôturée par une séance de questions-réponses au cours de laquelle les
15:36participants ont pu exprimer leurs préoccupations.
15:46Pour les femmes qui ont des formes poitrines, comment faire pour faire l'autopalpation ?
15:52Parce que c'est parfois pas facile de s'autopalper.
16:15Des interrogations auxquelles le gynécologue a apporté des éléments de réponse en se joignant à une lutte contre le cancer.
16:33Le ministère de l'économie et des participations a démontré son implication dans cette cause de santé publique.
16:39Passons à présent au chiffre du jour, il s'agit de 451, c'est le nombre de compatriotes pris en
16:50charge par le Samu Social Gabonain depuis le début des opérations contre la cataracte.
16:55Le verbatim de ce soir est le lancé candidat à la présidentielle de 2016, Jean Pim, qui a donné sa consigne de vote à la faveur d'un poste publié sur Facebook ce 8 octobre.
17:07J'exhorte les Gabonais à dire oui au projet de constitution qui leur est soumis pour permettre à notre pays de commencer enfin à faire face aux défis qu'ils attendent,
17:17ainsi qu'aux menaces qui se profilent dans le monde et dans notre sous-région.
17:21Car plus vite nous pourrons nous pencher sur ces problèmes, mieux nous serons préparés pour les affronter et les surmonter.
17:28La constitution, c'est un contrat politique qui va unir les Gabonais entre eux en tant que membres de l'Association des Citoyens Gabonais qu'est la République Gabonaise.
17:38C'est la fin de votre journal, merci de nous avoir regardé. Je vous souhaite un très bon week-end en compagnie de Geneviève Deleuneau.
17:47Quant à moi, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine à la même heure.
17:58Sous-titrage Société Radio-Canada