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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
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00:00Bonjour à tous. Dans un instant, les questions au gouvernement à suivre en direct sur LCP.
00:06On va parler taxes sur le sucre, on va parler gel de l'indexation des retraites.
00:10Bref, on va parler du budget cette saison à l'Assemblée. A tout de suite.
00:14...
00:26Et bienvenue à tous dans les questions au gouvernement.
00:29La séance est à suivre en direct en intégralité à partir de 15h sur LCP, évidemment.
00:35Le compte à rebours est lancé. Nous sommes à moins d'une heure de la séance.
00:39Dans cette émission, nous allons parler évidemment du budget, des grandes lignes, mais aussi de tout ce qui peut vous concerner demain.
00:47Pour ne rien louper de ce qui se passe à l'Assemblée nationale, Stéphanie Despierre et Clément Perreault sont dans la salle juste à côté,
00:53la salle des quatre colonnes, et Marco Pommier, lui, nous attend déjà dans l'hémicycle.
00:58Un peu avant 15h, nous suivrons l'arrivée des membres du gouvernement par la cour d'honneur de l'Assemblée nationale.
01:04Je le disais, Stéphanie Despierre, vous êtes dans cette salle des quatre colonnes. De quoi parle-t-on aujourd'hui entre journalistes et députés ?
01:11Alors pour l'instant, vous le voyez derrière moi, la salle des quatre colonnes est assez calme.
01:16Peu de confrères aujourd'hui, il y a un petit air de vacances scolaires, même si les députés, eux, sont loin d'être en vacances, vous le savez,
01:21puisqu'on parle beaucoup du budget et les journalistes ce matin aussi avaient des questions sur l'absentéisme.
01:27On a beaucoup parlé des bancs assez vides ce week-end, samedi notamment, sur les discussions budgétaires.
01:33Bancs vides du côté du socle commun de Michel Barnier. Voici les principales questions qui intéressent nos confrères journalistes aujourd'hui.
01:41Merci beaucoup Stéphanie. On va voir quelles questions maintenant vont poser les députés aux membres du gouvernement dans quelques instants.
01:47Marcon Pognier, quel est le menu de cette séance de questions au gouvernement ?
01:53Un sujet majeur Elsa, les arrêts maladie des fonctionnaires.
01:57Au moins quatre questions sur le sujet alors que le gouvernement cherche à faire des économies.
02:02Le ministre Guillaume Kasbarian propose un plan de lutte contre l'absentéisme avec deux mesures polémiques.
02:09Passer le délai de carence de un à trois jours et baisser l'indemnisation des congés maladie pour les arrêts de faible durée.
02:17Une séance qui débutera vers 15h dans l'hémicycle, juste après une photo de famille, celle des 577 députés élus en juillet dernier.
02:26Regardez, l'appareil photo est juste derrière moi. Il est prêt.
02:30Une séance avec un grand absent aussi, le premier ministre opéré d'une lésion cervicale ce week-end.
02:36De retour aux affaires depuis lundi, il reprendra ses activités publiques jeudi.
02:41Merci beaucoup Marco. Et dans cette salle, des pas perdus sur notre plateau.
02:46J'ai le plaisir d'accueillir Charles Systenstuhl. Bonjour.
02:49Bonjour.
02:50Député Ensemble pour la République du Barin, Jérôme Getsch. Bonjour.
02:53Bonjour.
02:55On va commencer par le PLF, le projet de loi de finances. On l'a suivi, les débats ne sont toujours pas finis.
03:02Clément Perreault, il va falloir continuer. Quelles décisions ont été prises ?
03:06Les débats ont été interrompus dans la nuit de samedi à dimanche.
03:11Il reste encore autour de 1500 amendements qui doivent être étudiés.
03:16Le texte a été largement modifié par les oppositions.
03:20Je vais vous donner quelques exemples.
03:22La pérennisation de la taxe sur les hauts revenus, la suppression de la hausse de la taxe sur l'électricité
03:28ou encore l'alourdissement de la contribution exceptionnelle des grandes entreprises.
03:32Vous le voyez, le gouvernement a subi plusieurs revers dans l'hémicycle.
03:36Les députés du Socle Commun n'étaient pas très mobilisés, ils n'étaient pas très nombreux lors des débats.
03:42Ils dénoncent en tout cas une overdose fiscale de la gauche.
03:45La gauche se félicite d'avoir réussi à faire passer de nombreux abonnements qu'elle estime être de l'ordre de la justice fiscale.
03:53Les débats sur le projet de loi de finances doivent reprendre en début de semaine prochaine.
03:57Le gouvernement a profité pour annoncer de nouvelles mesures ce week-end.
04:01Elles touchent notamment les fonctionnaires.
04:03L'idée du gouvernement serait d'aligner le régime d'indemnisation des arrêts maladie du secteur public sur celui du privé.
04:13Cela voudrait dire, pour les salariés et les travailleurs du public, passer de un à trois jours de carence.
04:19Les arrêts maladie assez courts pourraient aussi être indemnisés à 90% au lieu de 100%.
04:27Le gouvernement pourrait passer par voie d'amendement au projet de loi de finances dans la partie dépenses.
04:37Le Socle Commun de Michel Barnier pourrait le voter.
04:40C'est possible aussi que le Rassemblement national vote cette mesure.
04:43En tout cas, la gauche est en revanche vent debout.
04:46Elle trouve que cette mesure pointe du doigt les fonctionnaires.
04:49C'est un débat qui va animer cette séance aujourd'hui et encore pendant plusieurs semaines, sans doute, les débats à l'Assemblée.
04:55Merci beaucoup, Clément.
04:57Charles Stistenstuhl, comment vous avez accueilli cette annonce du gouvernement ?
05:02On aligne le délai de carence de la fonction publique sur le privé.
05:05On le fait passer de un à trois jours.
05:07Le gouvernement a annoncé qu'il fallait que chacun fasse des efforts.
05:11On sait que sur la question de l'absentéisme dans la fonction publique, il y a eu une augmentation au cours des dernières années.
05:19C'est ce qu'a dit le ministre de la fonction publique.
05:21Pour le faire très simple, il y a une dizaine d'années, on était sur des taux d'absence à peu près équivalents entre le public et le privé.
05:28On a vu se creuser une différence au cours des dernières années.
05:30Quand je dis ça, ce n'est pas du tout pour pointer les fonctionnaires.
05:34La mesure que propose le gouvernement, c'est d'aligner le public et le privé.
05:38Justement, les chiffres sur lesquels se base le gouvernement, en moyenne, 14,5 jours d'absence dans la fonction publique, 11,7 dans le privé.
05:46Vous, vous êtes opposé à cette mesure, Jérôme Gage ?
05:48Oui, c'est assurément une mesure de court terme, de stigmatisation.
05:52D'ailleurs, même la manière avec laquelle Guillaume Kasbarian a présenté la mesure,
05:56suintait une forme de défiance à l'endroit de ceux qui sont absolument indispensables à notre pays, qui ont des conditions.
06:04Vous savez, le rapport de l'IGAS sur la base duquel...
06:08L'Inspection Générale des Affaires Sociales.
06:10L'Inspection Générale des Affaires Sociales, un excellent corps d'inspection,
06:12explique bien que la différence s'explique du fait des profils de métier exercés par les fonctionnaires
06:23par rapport au secteur privé, avec une sur-représentation de métiers d'exécution.
06:31Des personnes plus âgées aussi, des personnes qui sont en contact avec le public.
06:34Et des personnes plus âgées, des personnes en contact avec le public.
06:37Et puis surtout, n'oublions pas l'injustice première de cette mesure.
06:4063% des fonctionnaires en France sont des femmes.
06:43Ça veut dire que, très concrètement, il y a un double discours sur un sujet qui a été très consensuel l'année dernière,
06:49qui était la question de l'endométriose.
06:51Voilà, des règles douloureuses pour les femmes.
06:53On sait qu'une grande partie de ces journées ratées, c'est en lien avec ces difficultés liées aux menstruations.
07:02Et donc, il y a un double discours qui est absolument insupportable.
07:05Un double discours, les syndicats aussi sont vent debout contre la mesure.
07:09Ils parlent de fonctionnaires bashing.
07:11On rappelle que ce délai de carence, il est plus important dans le privé.
07:14Très souvent, les entreprises ou les mutuelles compensent ce délai de carence.
07:18Est-ce que pour vous, c'était nécessaire d'ouvrir un front syndical en un week-end ?
07:22Ce n'est pas une surprise que les syndicats soient opposés.
07:24Ce serait plutôt étonnant qu'ils ne le soient pas.
07:27Moi, je voulais ajouter quand même un chiffre au débat, c'est que l'absentéisme dans la fonction publique,
07:32c'est ce que nous a communiqué le ministère, a augmenté de 80% au cours des dernières années.
07:37Mais il reflue en 2023 par rapport à 2022.
07:39Face à ça, on ne peut pas quand même rester les bras ballants et ne rien faire.
07:45C'est un alignement des règles du public sur le privé.
07:49Étant entendu qu'il y a certaines entreprises, certains corps dans le privé,
07:54certaines filières plutôt dans le privé, où il y a une prise en charge.
07:58Mais pas partout, pas dans tous les métiers, notamment dans l'artisanat.
08:01Il ne faut pas faire croire que d'un côté, il y a les salariés du privé qui seraient privilégiés
08:08et que les agents du public ne le seraient pas.
08:11C'est un alignement.
08:12On verra, ça fera débat. Un dernier mot, Jérôme Guedes ?
08:14Je crois que surtout, il ne faut pas être dû parce qu'on arrive là, dans le PLF,
08:17au moment où on doit continuer à examiner la partie recettes.
08:22Et le gouvernement, on a la même chose sur le budget de la Sécu dont on dira peut-être un mot,
08:26refuse d'assumer que les difficultés, c'est d'abord et avant tout une extinction des recettes
08:33pour la Sécu comme pour le budget de l'Etat.
08:35Donc cette mesure de fonctionnaire stigmatisation, je préfère dire ça que fonctionnaire bashing,
08:41c'est une sorte d'écran de fumée pour sortir du débat sur...
08:47Je ne sais pas combien ça rapporte, 1,2 milliard ou 1,4 milliard ?
08:501,2 milliard.
08:52Franchement, je pense que dans toutes les propositions qu'on a faites de taxes
08:58qui ne touchent pas les catégories populaires ou les classes moyennes,
09:02je pense qu'on aurait moyen d'aller chercher ce 1,2 milliard
09:05plutôt que de mettre à contribution ces millions de fonctionnaires.
09:08Puisque vous l'avez dit, ces mesures-là, ce sera dans un amendement gouvernemental
09:11au projet de loi de finances qui revient la semaine prochaine.
09:14Mais vous le savez, ici à l'Assemblée, un budget peut encacher un autre
09:17puisqu'on examine également le PLFSS.
09:19Cette fois, c'est le projet de loi de financement de la sécurité sociale.
09:22Stéphanie Despierre, hier, la discussion générale a commencé
09:26et chacun a défendu les grandes lignes de son budget.
09:29Oui, en 2025, les dépenses de santé augmenteront de 2,8%.
09:33Ce n'est pas de l'austérité, c'est défendu le gouvernement
09:36qui prévoit toute une série d'économies et qui tire la nette d'alarme
09:40si rien n'est fait.
09:41Le déficit de la protection sociale sera de 28 milliards d'euros en 2025.
09:46Ça n'est pas soutenable, a dit la ministre de la Santé hier à la tribune,
09:50mais ça ne suffit pas pour l'instant à convaincre les oppositions
09:53ni même tout le bloc central.
09:55Mais hier soir, ce qui a agité la séance, c'est le débat sur les déficits
09:59de l'année 2024.
10:0118 milliards au lieu des 10 milliards prévus.
10:04C'est le même problème que sur le budget de l'Etat.
10:07La séance a tourné au règlement de compte en série.
10:09L'ancien ministre de la Santé, Aurélien Rousseau,
10:12désormais député socialiste, a dû se défendre face aux attaques
10:15d'un député de droite qu'il accusait d'insincérité budgétaire.
10:19Et puis c'est le socialiste Jérôme Getsch qui est sur votre plateau
10:22qui s'en est pris.
10:23Un autre ex-ministre, Frédéric Walthou, accusé d'avoir renié
10:27les dotations à des hôpitaux publics.
10:29Bref, il y avait de l'ambiance hier soir.
10:31Et Stéphanie, le budget, les budgets ici à l'Assemblée,
10:34c'est un peu une course contre la montre.
10:36Les délais sont contraints.
10:37Et oui, il reste plus de 2000 amendements sur le projet de loi
10:40de sécurité sociale.
10:42C'est une mission quasi impossible.
10:45Les députés doivent avoir terminé l'examen de ce projet de loi
10:48le 5 novembre, c'est-à-dire mardi prochain.
10:50C'est le délai constitutionnel.
10:52Des séances supplémentaires sont prévues lundi toute la journée,
10:56mais pas sûr que ça suffise.
10:57Mais il est aussi possible que le débat soit avorté.
11:00Alors pas par un 49-3, en tout cas pas tout de suite,
11:03mais par le rejet de la partie 2.
11:05La partie 2 du projet de loi de sécurité sociale,
11:08c'est la partie recette.
11:09Si elle est rejetée, impossible de discuter du volet dépenses.
11:13Si c'est le cas, le projet de loi de finances
11:15de la sécurité sociale partirait donc directement au Sénat.
11:19Merci beaucoup, Stéphanie.
11:21On a parlé des grands équilibres financiers.
11:23J'aimerais vous entendre, messieurs, sur les mesures
11:25qui peuvent concerner tous nos téléspectateurs.
11:27Concrètement, il y a une mesure qui fait hurler beaucoup,
11:30et beaucoup aussi dans la classe politique,
11:32le gel de l'indexation des retraites.
11:34Je crois que ça fait beaucoup parler dans votre camp.
11:36Vous ne voulez pas cette mesure que propose le gouvernement
11:40de décaler du 1er janvier au 1er juillet l'indexation des retraites ?
11:43On va dire que ça fait partie des sujets
11:46sur lesquels il y a encore une discussion.
11:48Le gouvernement, on l'a bien vu,
11:50doit faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat,
11:53et donc il y a un effort ponctuel qui est demandé
11:56de la part du gouvernement.
11:58Moi, ce que j'ai entendu sur le terrain,
12:00c'est qu'il y a certains retraités
12:02pour lesquels c'est très difficile.
12:04J'ai aussi entendu, on l'entend parfois moins,
12:07certains m'ont aussi dit
12:09que nous sommes prêts à accepter peut-être un effort
12:12s'il n'est pas à l'infini.
12:14Donc ça fait partie des dossiers sur lesquels
12:17il y a la négociation qui va se poursuivre
12:19entre le Premier ministre et les quatre groupes de la majorité.
12:23Je ne sais pas quel sera le point d'atterrissage sur ce sujet.
12:26Jérôme Guedj, pour l'instant,
12:28Bercy dit que c'est très compliqué techniquement aussi
12:31de faire des différences entre les petites retraites,
12:34moins de 1200 euros, et le reste.
12:36La porte ouverte par Laurent Saint-Martin,
12:38c'est de dire qu'on gèle pour tout le monde,
12:40mais peut-être un chèque pour les petites retraites
12:42au courant de l'année. Est-ce que ça vous conviendrait ?
12:44Est-ce que vous pensez sérieusement que le chèque
12:46va venir compenser le montant de la perte qui aura été faite ?
12:50Non, il faut donner des chiffres concrets.
12:52Quelqu'un à 1300 ou 1400 euros de retraite,
12:55sur ces six mois-là, il va perdre environ 210 euros sur ces six mois.
13:00Et ça compte. Vous savez pourquoi ?
13:02Parce que dans le même temps, il y a une autre mesure
13:04qui concerne tout le monde, y compris les retraités,
13:07c'est la baisse des remboursements des consultations chez les médecins.
13:11On appelle ça l'augmentation du ticket modérateur.
13:14Ça veut dire concrètement que là où auparavant
13:17vous étiez remboursé à 30 %,
13:20il risquait d'avoir une baisse à 70%,
13:23il va y avoir une baisse à 60%.
13:26Ça veut dire que si vous n'avez pas de mutuelle,
13:28vous allez devoir sortir de votre poche 4 euros supplémentaires.
13:31Et si vous avez une mutuelle, elle va augmenter ses tarifs.
13:34Et pourquoi je parle de ça ? Parce que les tarifs des mutuelles
13:37pour les retraités, ils ne sont pas couverts par leur entreprise,
13:39donc c'est eux-mêmes qui les prennent.
13:41Et donc cette histoire de gel des pensions,
13:44ça va toucher l'ensemble des retraités.
13:46Et donc c'est pour ça qu'il faut revenir sur cette mesure.
13:49On voit bien que ça tangue, y compris dans le socle commun.
13:52Mais on voit bien que c'est une lecture affreusement comptable.
13:56Ah, il faut trouver 4 milliards, on va faire un gel.
13:58Alors que l'année dernière, au moment de la réforme des retraites,
14:00je me rappelle qu'on nous disait qu'on allait revaloriser les petites retraites.
14:03Et bien même les petites retraites, qui ont été revalorisées,
14:06ce qu'on leur a donné il y a quelques mois,
14:09on va leur reprendre par ce gel pendant 6 mois.
14:11Vous voyez bien, Charles Sistenstuhl, que c'est un peu une ligne rouge
14:14cette question des retraites à la voix pour le Nouveau Front Populaire,
14:16mais on l'a entendu aussi pour le Rassemblement National.
14:19Je rappelle que ces deux blocs mis ensemble peuvent faire tomber un gouvernement.
14:23Est-ce que du coup, oui, il faut regarder vraiment cette mesure ?
14:26Est-ce que vous encouragez le gouvernement à revenir dessus ?
14:29On le sait, ça coûte 4 milliards.
14:31Alors sinon, il faut trouver 4 milliards en face.
14:33Il y a une discussion qui a lieu déjà depuis maintenant plusieurs semaines sur ce sujet.
14:36Donc le gouvernement, je pense, a bien compris que c'était un point dur.
14:40Et qu'y compris au sein des 4 groupes de la coalition,
14:43il n'y avait pas forcément une unanimité ou un grand enthousiasme.
14:47Après, il y a aussi un principe de réalité budgétaire.
14:50C'est là où je diverge peut-être avec mon collègue Guedj.
14:53Mais un projet de loi de finances, c'est un projet de loi de financement de la sécurité sociale.
14:57C'est du budgétaire.
14:59Donc au bout d'un moment, ce sont quand même des chiffres.
15:01Il y a une réalité des finances publiques qui s'imposent à tout le monde.
15:05Et le gouvernement doit bien aussi faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État.
15:12La réalité, c'est qu'on est dans cette situation.
15:14Comme pour le budget, je le disais tout à l'heure.
15:16C'est pas parce qu'en réalité, les dépenses explosent en matière de sécurité sociale.
15:20Parce que les recettes se sont effondrées.
15:23Regardez, c'est le débat qu'on va avoir probablement ce soir sur les exonérations de cotisations sociales.
15:28Le pognon de dingue, il est là.
15:31On est aujourd'hui à 75 milliards d'exonérations des cotisations sociales.
15:34C'était 50 milliards au début du quinquennat en 2019.
15:38Quand on ajoute 25 milliards d'exonérations, dont on n'est même pas certain qu'elles ont un impact sur l'emploi et la compétitivité,
15:45est-ce que l'objectif, c'est pas plutôt d'aller chercher des recettes ici,
15:48plutôt que de faire payer les retraités avec le gel des retraites et l'ensemble des malades ?
15:52L'année dernière, ils ont doublé les franchises médicales.
15:54Et cette année, ils baissent les remboursements par la sécurité sociale.
15:57Ça, c'est une atteinte à un principe fondateur de la sécurité sociale qui est subi de l'universalité.
16:01Pardon de le dire, mais c'est une forme de privatisation rampante de la sécurité sociale.
16:06Privatisation de la sécurité sociale, on entend aussi austérité,
16:09et les Français aussi commencent à comprendre qu'ils vont être un peu touchés dans leur quotidien
16:13sur l'électricité, sur les remboursements, sur le ticket modérateur quand on va chez le médecin.
16:17Est-ce que vous pensez que cet effort budgétaire, peut-être vous, vous le voyez dans votre circonscription,
16:21est-ce que les gens sont prêts à faire un effort, ou ça reste quand même compliqué à accepter de dire
16:26« Non, tout le monde veut bien que les autres fassent des efforts, mais quand il s'agit de soi, c'est toujours plus compliqué ? »
16:32Il y a une situation des finances publiques qui fait qu'il faut qu'il y ait un effort collectif.
16:37Le gouvernement propose une partie de l'effort sur une baisse des dépenses.
16:43Je pense qu'on pourrait faire peut-être plus, alors que les ministres annonceront peut-être des choses encore,
16:50parce que d'ailleurs on voit que l'exercice 2024 n'est pas terminé et dérive encore.
16:54On évoque maintenant 6,2 de déficit, je permets de le rappeler.
16:59Je pense qu'il y a des efforts encore à faire sur la dépense en 2024, mais l'effort majeur, il est demandé sur les impôts.
17:06Le projet de loi de finances, c'est 30 milliards d'euros de choc fiscal, puis après il y a eu tout le débat budgétaire.
17:10Ce n'est pas tout à fait ce que dit le gouvernement. Le gouvernement dit que l'effort est fait sur les dépenses.
17:14Ce n'est pas tout à fait la même appréciation que Michel Barnier.
17:18C'est ce que dit le Haut conseil aux finances publiques. Il dit que l'effort repose principalement sur des hausses d'impôts,
17:25donc un choc fiscal, 30 milliards d'euros, c'est majeur, et la crainte que nous avons avec un certain nombre de collègues,
17:31c'est d'ailleurs que c'est un impact négatif sur la croissance et que ça fasse ralentir l'économie.
17:36La raison pour laquelle, la semaine dernière, on s'est beaucoup battu pour que l'effort sur les entreprises ne soit quand même pas trop fort,
17:42parce que sinon on ne leur permettra plus de travailler.
17:44Justement, on va y revenir dans un instant, parce que Jérôme Gage, on va parler des exonérations de cotisations patronales,
17:49mais avant cela, petit détour par la salle des quatre colonnes.
17:51On a parlé de l'importance des voix du Rassemblement national.
17:55Clément Perrault, vous êtes à côté de Gaétan Dussosset, il est député des Vosges.
17:59Bonjour Gaétan Dussosset. Le gouvernement prévoit de ne pas invexer les retraites pour les six premiers mois de l'année 2025.
18:08Ça, c'est quelque chose que vous allez combattre dans l'hémicycle ?
18:11Oui, tout à fait. Le gel des pensions de retraite constitue une véritable ligne rouge pour notre groupe du Rassemblement national.
18:17Il y a beaucoup d'efforts qui sont demandés à travers ce budget de véritable injustice sociale,
18:21notamment d'efforts qui sont demandés à nos aînés, aux retraités aussi parfois les plus précaires.
18:27Un rapport est sorti il n'y a pas longtemps, vous avez deux millions de retraités qui vivent sous le seuil de pauvreté.
18:31Par conséquent, cette décision est profondément injuste et infondée.
18:35Il y a eu l'idée d'une nouvelle taxe qui est apparue dans les débats et qui semble intéresser le gouvernement.
18:39C'est une taxe sur les produits très sucrés, notamment les produits transformés.
18:43On n'a pas encore eu la position du Rassemblement national sur ce sujet. Quelle est-elle ?
18:46On aura évidemment toute l'occasion de défendre notre position à l'occasion des débats de la séance.
18:51Mais vous savez, le problème, c'est que d'avoir systématiquement recours à la taxe, à part renflouer les caisses de l'Etat,
18:57ça n'a pas forcément de grand intérêt derrière. On a l'exemple de l'alcool, l'exemple du tabac,
19:01où l'on sait pertinemment qu'aujourd'hui, quand quelqu'un, un fumeur, achète son paquet de tabac,
19:06il va payer jusqu'à plus de 80% de taxes sur le prix du paquet de cigarette.
19:10En réalité, le fait d'augmenter les taxes aujourd'hui n'a plus vraiment d'effet sur la consommation.
19:14Donc certes, il y a un sujet de santé publique, mais ce n'est pas nécessairement la création d'une taxe
19:18et un coût porté au pouvoir d'achat des Français qui permet de répondre à cette urgence.
19:22Donc ce serait plutôt non ?
19:23Plutôt non pour le moment. Disons qu'on n'a pas envie de s'inscrire, comme tous les gouvernements depuis 20 ans,
19:27dans la création de taxes et de taxes et de taxes. Je pense que les Français en ont un peu marre de payer pour tout le temps.
19:32Merci à vous.
19:33Merci beaucoup Clément. Promis, on viendra sur cette question de la taxe sur le sucre qui fait beaucoup parler.
19:38Mais avant cela, les exonérations de cotisations patronales.
19:41En commission, il s'est passé quelque chose d'assez étrange, on va dire.
19:44C'est vous, la gauche, qui avez voté pour la disposition du gouvernement.
19:47Vous l'avez rejetée. Le gouvernement veut économiser 4 milliards sur les 80 milliards que coûtent ces exonérations de cotisations.
19:55Il faut réduire la voilure, Jérôme Guedj.
19:57Oui, c'est pour cela qu'on soutenait la mesure.
19:59Pour la première fois, il y avait la remise en question d'une sorte de principe intouchable
20:05qui était les exonérations de cotisations, ça fonctionne bien.
20:07L'année dernière, avec Marc Ferracci, dans la mission de contrôle des comptes de la sécurité sociale,
20:11il est devenu ministre de l'industrie.
20:13On a fait un rapport d'évaluation sur les exonérations de cotisations sociales.
20:17Et puis, il y a eu un autre rapport qui a été commandé derrière par Elisabeth Born.
20:20Et tout s'accorde à dire qu'à partir d'un certain niveau de salaire,
20:24ces exonérations de cotisations sociales n'ont pas réellement d'impact sur l'emploi.
20:28Et donc, nous, on proposait de revenir au moment où on doit chercher de l'argent.
20:31C'est pour cela que je dis que le pognon de dingue, il est ici.
20:34C'est une dynamique folle, ces exonérations de cotisations.
20:37Et donc, on a soutenu la mesure du gouvernement en disant même qu'elle n'allait pas assez loin.
20:42Puisqu'en réalité, c'est 5 milliards d'euros que ça rapporte à la sécurité sociale.
20:46Mais comme ça perd 1 milliard sur l'impôt sur les sociétés,
20:49en net, ça fait 4 milliards pour l'ensemble de la collectivité.
20:52Donc, ça va dans le bon sens.
20:54Et à notre grande surprise, on a vu que monsieur Barnier, manifestement,
20:58était en cohabitation avec son propre, le socle commun.
21:01Parce qu'ils ont, comme on dit, shooté immédiatement cet article 6,
21:04nous empêchant même de l'amender pour essayer encore de l'améliorer.
21:07Charles Sistenstuhl, effectivement, vous dites que c'est très important de faire attention aux finances.
21:12Ces exonérations, c'est 80 milliards.
21:14Alors, on peut peut-être économiser 4 milliards dessus.
21:16Et pourtant, le socle commun est très opposé au message qu'enverrait cette mesure.
21:21Alors, pour le groupe Ensemble pour la République, avec Gabriel Attal,
21:24on a dit que c'était effectivement, dans le paquet budgétaire,
21:27la mesure qui nous posait le plus de problèmes.
21:29Pourquoi ? Parce que nous, pendant 7 ans, avec Emmanuel Macron et Bruno Le Maire,
21:33on a mené une politique qui visait à alléger la charge qui pèse sur les entreprises,
21:38notamment sur les salaires, pour leur permettre de recruter davantage,
21:41d'investir avec des résultats.
21:43On oublie toujours de le dire.
21:44On était quasiment à 10% de chômage lorsque nous sommes arrivés en 2017.
21:48Aujourd'hui, on est à 7,5%.
21:50Donc, cette politique a fonctionné.
21:52Elle a remis de nombreux Français au travail.
21:54Elle a aidé les entreprises à embaucher.
21:56Et nous sommes toujours en France, parce que là aussi, on ne le répète jamais assez,
22:00on est un des pays du monde où le niveau d'imposition est le plus élevé
22:04et où les charges qui pèsent sur les salaires sont les plus fortes.
22:06Donc, si on augmente de nouveau, et je termine par là,
22:09si on enlève ces exonérations, on va renchérir le coût du travail.
22:12Donc, on repart dans la spirale du chômage.
22:14Là, il ne s'agit pas d'enlever toutes ces exonérations.
22:17Il s'agit de dire, peut-être que sur les très hauts salaires,
22:19finalement, ils ne jouent pas tellement que ça,
22:21et sur ces salaires proches du SMIC,
22:23finalement, une entreprise n'a aucun intérêt à augmenter un salarié
22:26qui est proche du SMIC, 1,6 SMIC.
22:28Vous voyez qu'il peut y avoir aussi des effets pervers avec ces exonérations.
22:31Toute disposition a forcément, à un moment, des effets qui sont sous-optimaux.
22:36Elle a aussi beaucoup d'effets très optimaux.
22:38Et encore une fois, je suis désolé de le marteler,
22:41parce qu'on n'est plus beaucoup à le faire.
22:42La politique économique que nous avons menée pendant sept ans a fonctionné.
22:46Elle a fonctionné.
22:47Nous avons relancé l'industrie, nous avons fait baisser le chômage.
22:49Donc nous, notre crainte, c'est que méthodiquement,
22:52on détricote une politique économique qui a marché.
22:55Jérôme Gagé, est-ce que les entreprises, les chefs d'entreprise
22:58verraient d'un mauvais oeil, justement, ce rabotage sur les exonérations,
23:02à votre avis, ou est-ce que certains seraient d'accord pour continuer à embaucher ?
23:06Est-ce que ça pourrait être pris en compte défavorablement,
23:10excusez-moi, dans le climat des affaires ?
23:12Il y a plusieurs objectifs.
23:13Au niveau d'au-delà, trois fois le SMIC, c'est-à-dire,
23:16faites le calcul, on est quasiment à plus de 4 300 euros net.
23:22Donc des salariés souvent très qualifiés ou en tout cas...
23:25À ce moment-là, avoir une exonération de cotisation pour les cotisations patronales,
23:29ce n'est pas ça qui va faire la décision d'embauche de l'employeur.
23:32Il va regarder le profil, les compétences, la motivation,
23:35mais ce n'est pas parce qu'il va avoir, et surtout dans des secteurs
23:38où il y a parfois des pénuries de manœuvres sur des profils très qualifiés.
23:43Et donc là, nous on propose de revenir au moins à 2,5 SMIC,
23:47ce qu'on appelle le point de sortie, pour dire qu'au-delà de 2,5 SMIC
23:50de rémunération, l'employeur ne bénéficie plus de ces exonérations de cotisation.
23:54Puis après, il y a l'autre sujet, qui est un peu la nouveauté du texte
24:00présenté par le gouvernement, qui est pour la première fois de dire,
24:03y compris au niveau proche du SMIC, ça a un effet pervers,
24:06on appelle ça la trappe à bas salaire, qui est de dire que comme l'employeur
24:10est très exonéré à ce niveau-là, il n'a pas intérêt à augmenter son salarié.
24:15Et tout le monde est d'accord pour, je n'aime pas cette vilaine expression,
24:18dé-smicardiser. Ces dernières années, on a vu l'augmentation du nombre
24:21de salariés qui sont au SMIC, avec des gens qui restent longtemps au SMIC.
24:25Et c'est un engagement d'Astrid Panochand et de Gabriel Attal.
24:29Donc à un moment donné, il faut être cohérent.
24:31Si ces exonérations ont cet effet pervers, je préfère que les entreprises
24:34se disent, je vais passer mon salarié à 1,3 SMIC, et à ce moment-là,
24:38je vais avoir plus d'exonérations de cotisations, et le salarié,
24:41pour lui, c'est tout bénef, il aura son pouvoir d'achat qui augmente.
24:43Dernière question sur ces exonérations. Vous êtes à l'aise ?
24:46Vous votez contre une disposition importante du gouvernement,
24:49on l'a rappelé, c'est 4 milliards.
24:52Écoutez, c'est le nouveau monde politique. Moi, ça ne me pose pas de problème.
24:55La semaine dernière, j'ai aussi déposé un amendement de suppression
24:58à la surtaxe sur l'impôt sur les sociétés. Alors, ce n'était pas une position
25:01de l'ensemble du groupe. Quelques collègues, Mathieu Lefebvre,
25:05sur les exonérations, l'ensemble du groupe partage le point de vue.
25:08C'est une position du groupe, présidée par Gabriel Attal.
25:11Jérôme Guedj, on passe à un autre sujet, mais très concernant.
25:14On est un petit peu au-delà de l'heure du déjeuner, mais faut-il taxer le sucre ?
25:18D'abord, on va rassurer tout le monde, on ne taxe pas le sucre en tant que tel.
25:21On taxe l'industrie agroalimentaire qui rajoute du sucre dans les produits
25:27transformés, souvent des produits salés, on n'y pense pas, dans les pizzas surgelées,
25:31dans les sauces tomates.
25:33Si on regarde bien dans la composition, on peut parfois être étonné dans les glucides.
25:36Alors pourquoi ils rajoutent du sucre ? Parce que d'abord, c'est une matière première
25:40qui n'est pas très chère, donc en termes de poids, ça augmente le poids.
25:43Ça peut être pour une meilleure conservation et aussi ça peut lutter contre l'acidité.
25:48Le problème, c'est que du coup, on a ce sucre caché et qui est un des principaux responsables
25:53de la malbouffe et de toutes les pathologies qui y sont associées.
25:57On pense notamment à, on utilise ce terme, l'épidémie d'obésité qui frappe notre pays.
26:02Aujourd'hui, on a 18% de la population qui est concernée par l'obésité.
26:05Et notamment beaucoup d'enfants.
26:06Et notamment beaucoup d'enfants.
26:07Donc à un moment donné, il faut être cohérent.
26:09Sur les sujets de santé publique, soit on interdit, moi je préférerais qu'on interdise totalement.
26:13Et voilà, c'est la loi, vous n'avez pas le droit de mettre ces produits dans cette finalité-là.
26:18Et si on décide de ne pas l'interdire, alors on le dissuade pour les abus
26:22et c'est le rôle de la fiscalité comportementale pour inciter les industriels
26:26à changer progressivement leurs pratiques.
26:29Et ça, c'est pas pour gagner de l'argent, je le dis.
26:31C'est plutôt symbolique aussi.
26:33C'est pour un enjeu de santé publique.
26:34Parce que, soit pour le tabac, l'alcool ou les questions d'alimentation,
26:38c'est ça qui cause les maladies chroniques.
26:41Charles Sistenstuhl, je crois que vous en avez parlé en réunion de groupe.
26:44Quelle est la position du groupe Ensemble pour la République sur cette question ?
26:46On en a discuté ce matin, nous n'y sommes pas favorables.
26:50Il y a un grand débat déjà sur le fait de savoir
26:53est-ce que cette mesure aura une efficacité réelle.
26:56Alors, tout le monde parle de fiscalité comportementale.
26:58Ça reste encore à démontrer.
27:00Et par ailleurs, moi qui suis élu d'une circonscription agricole,
27:05notamment de la célèbre sucrerie d'Erstein,
27:07je veux quand même aussi avertir l'ensemble de la représentation
27:12sur le message que cela envoie à la filière sucrière-bétravière.
27:17Et on voit bien que la ministre de l'Agriculture est opposée à la taxe.
27:20On est dans une situation agricole extrêmement tendue.
27:22Il faut savoir que la France est un pays très puissant sur le sucre.
27:25Nous sommes très largement producteurs, très largement exportateurs.
27:29Et donc, on ne peut pas aussi comme ça fragiliser cette filière.
27:33Donc, il faut reprendre la copie.
27:35Problème sur la filière agricole, les agriculteurs qui ne sont pas contents en ce moment.
27:39Est-ce que c'est judicieux ou non ?
27:41Et une autre question, est-ce que les industriels ne risquent pas de répercuter le prix ?
27:46Et finalement, ce sont les classes populaires qui pourraient être impactées le plus.
27:49Toutes ces objections sont parfaitement légitimes.
27:51Mais alors, on fait quoi ? On continue ?
27:53On continue pour terminer comme les Etats-Unis avec la moitié de la population en situation d'obésité ?
27:57Et vous pensez qu'une taxe va régler ça ?
27:59Non, mais c'est pour ça que je vous ai dit, soit on va au bout de la logique.
28:02Et dans ce cas-là, on interdit au nom de la santé publique.
28:05Ce sont des produits nocifs, ne les mettez pas.
28:07Mais là, vous allez avoir tous les industriels qui disent qu'on n'a pas de solution de reprise.
28:10Donc, la fiscalité comportementale, c'est pendant un temps transitoire.
28:13C'est pour leur dire qu'on va vraiment prendre à bras le corps ce problème-là.
28:16Voyez-vous, l'intérêt général, et la santé publique, c'est un sujet d'intérêt général,
28:20ce n'est pas la somme des intérêts particuliers.
28:22Donc, si on est d'accord pour dire sur des sujets de santé publique
28:25qui créent des drames personnels et qui ont un coût budgétaire majeur,
28:29le tabac, l'alcool, la malbouffe, qu'on attaque ces mots à la racine,
28:33alors moi je suis prêt à travailler de manière transpartisane.
28:35Mais on ne peut pas faire le statu quo pour des bonnes raisons.
28:38Bien sûr, le pouvoir d'achat des uns ou le revenu des agriculteurs,
28:41bien sûr, c'est légitime.
28:43Mais au-dessus de tout ça, il y a les enjeux de santé publique.
28:45Et on voit que ce sujet divise même au gouvernement
28:47puisqu'on a eu des prises de positions contradictoires.
28:49Un dernier mot un peu plus politique, messieurs,
28:51sur la question du budget, celui de la Sécurité Sociale et l'autre budget.
28:54Eh bien, les discussions risquent de ne pas se finir à l'Assemblée.
28:57On le rappelle, si l'Assemblée rejette le volet recette,
29:00on ne parle pas du volet dépense et ça pourrait se passer
29:03dans le cadre des deux budgets.
29:05Est-ce que ce serait bien une négation un peu du Parlement ?
29:07Charles-Dix Hinchetoul.
29:08Je n'irai pas jusqu'à dire ça.
29:10On est dans une situation compliquée depuis 2022
29:12avec des majorités relatives et la majorité très relative.
29:15Moi, je pense quand même qu'à long terme,
29:17pour la stabilité des institutions
29:19et même la bonne santé démocratique du pays,
29:22on ne pourra pas continuer à l'infini
29:25à avoir des débats budgétaires aussi chaotiques
29:27et qui peut-être à un moment se termineront avant la fin de l'examen.
29:31Moi, je suis content qu'on ait déjà eu une semaine complète
29:33sur la partie recette.
29:34J'espère qu'on pourra aller jusqu'au bout.
29:36Sur la partie dépense, j'espère aussi qu'on pourra débattre démission.
29:39C'est important parce qu'on a besoin d'avoir les ministres
29:41qui viennent en hémicycle se justifier sur les dépenses
29:44des administrations.
29:46Moi, je suis favorable à ce qui est un débat
29:49le plus étendu possible.
29:51Jérôme Getsch, pour l'instant, il y a du débat
29:53et il n'y a pas de 49.3.
29:55Je suis très frustré.
29:57Ce que j'ai dit hier au début du débat
29:59sur le budget de la Sécurité sociale,
30:01c'est que vous avez votre texte.
30:03Il ne satisfait personne.
30:04Nous, on est prêts à travailler pour trouver des solutions
30:07pour éviter le 49.3.
30:09C'est notre vision au Parti socialiste,
30:11au groupe socialiste.
30:13On peut faire des prises d'avantages pour les Français,
30:15améliorer les situations.
30:17Je suis ouvert.
30:19Ce n'est pas un gros mot, le compromis.
30:21Mais le drame, c'est qu'en face,
30:23on n'a personne pour discuter.
30:25Chacun campe dans ses positions.
30:27La semaine dernière, le PLFSS a été rejeté
30:29à l'unanimité en commission.
30:31C'est la première fois qu'un texte de cette importance
30:33est rejeté à l'unanimité.
30:35Je suis responsable de ce texte.
30:37Je n'ai pas eu mon téléphone qui a sonné
30:39avec les ministres.
30:41On a presque l'impression
30:43qu'ils ont eux-mêmes intégré
30:45qu'à la fin, ils vont terminer en 49.3.
30:47Moi, je ne souhaite pas un 49.3.
30:49Ce serait un aveu d'échec.
30:51Il y en aura un à la toute fin.
30:53Ils refusent même d'essayer
30:55de trouver des points de compromis.
30:57Hier, sur un sujet, on a dit
30:59qu'on était prêts à retirer notre amendement
31:01si vous vous engagez à travailler
31:03ou à prendre tel autre amendement.
31:05Pas de réponse.
31:07On a le gouvernement qui nous dit
31:09qu'il refuse de se mettre autour de la table
31:11pour l'améliorer.
31:13Je vous laisse répondre.
31:15Manque d'écoute, manque de négociation
31:17autour de ce budget
31:19où les délais faisaient qu'il était impossible
31:21d'ouvrir des courants.
31:23On est dans une situation politique
31:25extrêmement particulière.
31:27Il faut garder ça.
31:29Dissolution, nomination d'un gouvernement
31:31extrêmement rapide après les JO.
31:33Il faut comprendre le jeu de contraintes
31:35qui pèse sur l'action de Michel Barnier
31:37On sait qu'il y a dans un dialogue budgétaire
31:39beaucoup de mise en scène.
31:41Personne n'est dit...
31:43Ça fait partie du jeu.
31:45La mise en scène de la démocratie,
31:47c'est aussi le symbolique.
31:49Au bout du bout, ce qui pour moi est important,
31:51c'est quand même qu'on ait un budget
31:53qui nous permette de commencer
31:55le rétablissement des finances publiques
31:57et surtout que la fiscalité
31:59ne pèse pas trop
32:01sur l'activité économique.
32:03Sur les budgets,
32:05le VLCP est ultra mobilisé.
32:07Je vous invite à regarder sur notre site internet
32:09sur notre compte X
32:11tous les comptes-rendus de séance.
32:13Merci d'avoir accepté notre invitation.
32:15On va retrouver
32:17Marco Pommier qui est dans l'hémicycle.
32:19Marco, vous le savez, on le sait,
32:21Michel Barnier, le Premier ministre,
32:23a été opéré ce week-end.
32:25Il ne sera donc pas présent dans l'hémicycle tout à l'heure.
32:29Oui, effectivement.
32:31À ce poste,
32:33la hypertension est maximale.
32:35Parfois, les organismes craquent.
32:37François Fillon, d'ailleurs,
32:39pourrait t'en témoigner,
32:41terrassé par un mal de dos.
32:43Il est obligé de faire l'impasse en 2008
32:45sur le défilé du 14 juillet
32:47et sur la Garden Party de l'Elysée.
32:49Surmenage aussi pour Raymond Barr,
32:51hospitalisé pendant 9 jours en 1979
32:53pour hypertension.
32:55Sans oublier Pierre Moroy,
32:57atteint d'une pneumopathie aiguë
32:59en 1984.
33:01On peut aussi penser à Michel Rocard,
33:03qui est pris de coliques néphritiques
33:05en pleine négociation sur l'accord de paix
33:07en Nouvelle-Calédonie.
33:09On retiendra aussi l'hospitalisation d'urgence
33:11de Jean-Pierre Raffarin,
33:13suite à une inflammation de la vésicule biliaire.
33:15Certains parlent du syndrome de Matignon.
33:17Michel Barnier en est-il atteint ?
33:19On peut se poser la question, Elsa.
33:23Et bienvenue à vous,
33:25si vous nous rejoignez sur LCP,
33:27dans cette salle des pas perdus.
33:29Il y a 4 minutes de la séance des questions au gouvernement.
33:31Elle sera à suivre, évidemment,
33:33en direct, en intégralité.
33:35Le compte à rebours est lancé.
33:37Vous retrouverez dans cette émission, évidemment,
33:39Stéphanie Despierres et Clément Perrault.
33:41Ils nous accompagnent dans la salle des 4 colonnes.
33:43Marco Pommier est, lui, dans l'hémicycle.
33:45Il sait déjà les questions que vont poser les députés.
33:47Et puis, nous vivrons en direct
33:49l'arrivée des membres du gouvernement
33:51sans Michel Barnier,
33:53par la cour d'honneur de l'Assemblée nationale.
33:55Marco Pommier,
33:57on vous retrouve à nouveau dans l'hémicycle.
33:59Quels thèmes vont être abordés
34:01lors de cette séance de questions au gouvernement ?
34:05Un sujet polémique d'abord, Elsa.
34:07Les arrêts maladie des fonctionnaires.
34:09Au moins 4 questions.
34:11Le gouvernement propose un plan
34:13de lutte contre l'absentéisme
34:15avec 2 mesures qui font beaucoup parler.
34:17Passer le délai de carence
34:19de 1 à 3 jours et baisser
34:21l'indemnisation de ces congés maladie
34:23pour les arrêts de faible durée.
34:25Autre sujet, la vie chère
34:27en Outre-mer. 2 questions.
34:29En Martinique, depuis la mi-septembre,
34:31l'inflation provoque des blocages
34:33et des affrontements entre les manifestants
34:35et les forces de l'ordre. On parlera aussi
34:37du PNAC. Le plan national
34:39d'adaptation au changement climatique
34:41présenté vendredi dernier par
34:43Michel Barnier. Enfin, faut-il taxer
34:45davantage les produits contenant
34:47des sucres transformés ?
34:49Vous en parliez tout à l'heure dans les bonbons,
34:51les bières sucrées ou encore les sodas.
34:53Au gouvernement, on n'est pas d'accord,
34:55mais les députés, eux, ont voté plusieurs taxes
34:57dites comportementales la semaine dernière.
34:59Une question sur le sujet cet après-midi.
35:03Merci beaucoup, Marco.
35:05Voilà les questions que vont poser les députés.
35:07Mais sur LCP, on vous demande
35:09à vous quelles questions vous aimeriez poser au gouvernement.
35:11Je vous propose d'écouter
35:13Jérémy, il est designer et il a 41 ans.
35:15Il est au micro de Sophia Mazard et de Thibault Linard.
35:17Bonjour, Jérémy,
35:1941 ans, designer.
35:21J'ai une question pour le ministre des Solidarités.
35:23Une des grandes promesses du gouvernement
35:25était plus personne à la rue en 2017.
35:27Où est-ce qu'on en est aujourd'hui ?
35:29Lionel Causse, sur cette promesse,
35:31plus de SDF, plus de 100
35:33domiciles fixes, on en est bien loin.
35:35La Fondation Abbé Pierre recense
35:37330 000 personnes.
35:39Oui, c'est un combat qu'il faut continuer à poursuivre.
35:41C'était un engagement du président de la République en 2017.
35:43On ne peut pas oublier que dans le plan
35:45Logement d'abord 1, plus de 400 000 personnes
35:47étaient sorties de la rue.
35:49On est sur un cycle qui
35:51nécessite un engagement dans la durée.
35:53Bien sûr que c'est insupportable
35:55de voir des gens
35:57qui dorment dans la rue ou dans des voitures.
35:59On en a quasiment sur la totalité des circonscriptions
36:01de nos territoires français.
36:03C'est encore plus insupportable lorsqu'on voit que ce sont des enfants.
36:05C'est la raison pour laquelle j'ai déposé
36:07une proposition de résolution transpartisane
36:09avec certains de mes collègues
36:11de nombreux groupes politiques pour que nous puissions
36:13avoir ce débat au sein de l'Assemblée nationale
36:15et qu'on puisse accompagner
36:17le gouvernement dans une politique
36:19pour le plan Logement d'abord 2
36:21pour les années à venir dans la durée.
36:23Quelle est votre solution ?
36:25Il y a le mal-logement en général
36:27qui concerne énormément de Français.
36:29Je pense que la politique du président
36:31de la République, notamment sur le DPE
36:33et l'absence de politique
36:35sur le logement a coûté très cher.
36:37Le diagnostic énergétique, savoir si son foyer
36:39est élevé, mal isolé...
36:41a rendu très difficile
36:43l'accession à la location
36:45en empêchant les propriétaires
36:47d'être plus libres.
36:49Je pense qu'il faut grandement libéraliser
36:51le marché du logement, qu'il faut avoir une véritable
36:53politique du logement pour mettre fin
36:55à ces situations de sans-abri.
36:57Sur la question de la personne, j'ai repris
36:59les déclarations du président de la République
37:01et il parlait, lui, des demandeurs d'asile.
37:03Il était focus sur ce sujet-là.
37:05Et sur ce sujet-là, nous, l'UDR,
37:07nous estimons qu'il faut que les demandeurs
37:09d'asile fassent leurs demandes
37:11à l'extérieur du pays français
37:13ce qui nous permettrait justement de ne pas avoir
37:15de sans-abri demandeurs d'asile en France.
37:17Voilà, et si vous parlez du diagnostic énergétique,
37:19c'est aussi parce que jeudi, ce sera un texte
37:21présenté dans le cadre de la niche du Rassemblement national.
37:23Messieurs, je vous présente mes excuses,
37:25j'en ai oublié de vous présenter.
37:27Lionel Cous, vous êtes député
37:29apparenté au groupe Ensemble pour la République
37:31des Landes. Bartolomé Lenoir, député UDR,
37:33vous l'avez dit, c'est le groupe d'Eric Ciotti
37:35de la Creuse. Voilà.
37:37Excusez-moi, j'en ai même oublié de faire les présentations.
37:39La séance de questions au gouvernement,
37:41elle aura lieu dans quelques instants.
37:43Marco Pommier le disait avec un absent.
37:45Le Premier ministre, ça arrive,
37:47une opération.
37:49Lionel Cous, c'est tout à fait normal.
37:51On est dans un fonctionnement classique, on le rappelle.
37:53Le Premier ministre enchaîne les rendez-vous,
37:55mais il n'est pas présent à la séance de questions au gouvernement.
37:57Voilà, ça fait partie, ça arrive à tout le monde.
37:59La continuité républicaine,
38:01elle est toujours là. Je crois qu'il faut
38:03pas s'inquiéter outre mesure.
38:05Nous avons des retours plutôt positifs.
38:07On le sait, je pense, toutes et tous.
38:09C'était un bon petit rétablissement pour cette petite intervention
38:11qu'il a dû avoir ce week-end, si j'ai bien compris.
38:13Même de votre côté, Marco Pommier Lenoir ?
38:15Bien sûr, ça arrive à tout le monde
38:17et je lui souhaite un bon rétablissement.
38:19Alors, on va parler d'un tout autre sujet
38:21dans le cadre du projet de loi de finances
38:23de la Sécurité sociale. On parle d'une taxe
38:25sur le sucre. Faut-il taxer le sucre ?
38:27Je vous pose la question, Lionel Cous,
38:29parce que si on écoute le gouvernement, on n'a pas vraiment
38:31compris sa position. Agriculture,
38:33c'est non, mais côté santé et budget,
38:35pourquoi pas ? Alors, côté Lionel Cous,
38:37c'est plutôt non, parce que je crois qu'on a
38:39un petit peu ras-le-bol de toutes ces taxes.
38:41Les Françaises et les Français commencent
38:43à avoir une overdose de toutes ces taxes
38:45qui commencent à sortir. Et puis, vous savez,
38:47moi, je suis d'un département, le département des Landes.
38:49On n'est pas très, très loin de l'Espagne.
38:51Et je vois, à longueur de journée, des habitants
38:53de ma circonscription, de mon département,
38:55qui vont en Espagne pour faire le plein
38:57d'essence, qui vont en Espagne pour acheter de l'alcool,
38:59qui vont en Espagne pour acheter une cigarette, et demain,
39:01ils iront en Espagne pour acheter des boissons sucrées
39:03ou des bonbons. Donc, on voit très bien
39:05que ce n'est pas en taxant
39:07qu'on résout le problème, et je pense que
39:09ce sujet est un vrai sujet, c'est un sujet de santé publique,
39:11mais il faut mener une vraie politique publique,
39:13c'est-à-dire de sensibilisation, travailler
39:15avec le Nutri-Score, travailler, bien sûr,
39:17avec les industriels, avec tout le monde,
39:19mais arrêtons de penser qu'on peut
39:21chaque fois résoudre un problème en taxant.
39:23Bartholomé Lenoir, un problème de santé publique.
39:25Il y a des sucres partout, il y a des sucres aussi
39:27cachés parfois dans des produits salés.
39:29On ne se doute pas forcément, quand on fait réchauffer
39:31un plat cuisiné, qu'il y a plein de sucre dedans.
39:33Qu'est-ce qu'il faut taxer ?
39:35La première chose, c'est justement ça.
39:37La taxe n'est pas la solution à toutes les politiques.
39:39Il faut arrêter avec cet état d'esprit.
39:41Il y en a marre des taxes, il y en a beaucoup trop.
39:43Et ce n'est pas comme ça qu'on influence bien les choses.
39:45Ça, c'est le premier point. Le deuxième point,
39:47je pense que ça ne changera rien, puisqu'en réalité,
39:49vous augmentez de 19 centimes,
39:51j'ai vu sur le paquet de croissants, ça ne va pas
39:53changer la consommation. La seule
39:55raison d'être de cette réforme voulue,
39:57c'est de renflouer les caisses, on le voit très bien,
39:59parce que ça ne changera pas la consommation.
40:01Je dirais même, sur le problème de santé publique,
40:03que ça peut avoir un effet négatif.
40:05Je m'explique. On parle de l'effet Weiblen,
40:07souvent l'effet Snobby sur les produits de luxe.
40:09Mais en réalité, quand quelqu'un
40:11qui n'a pas beaucoup d'argent, ça lui coûte
40:13plus cher les premiers produits,
40:15donc les moins chers, et bien après,
40:17le reste qu'il a, il n'a plus
40:19assez pour acheter des meilleurs
40:21produits. Et donc, il se retourne toujours vers des
40:23produits moins bons. Et donc, je pense que ça peut être
40:25contre-productif et donc contre-intuitif.
40:27Donc, nous sommes fondamentalement contre cette taxe.
40:29Contre. Vous êtes contre, vous aussi,
40:31Lionel Causs. Mais pourtant, la ministre
40:33de la Santé dit qu'après tout, ce n'est pas une
40:35si mauvaise idée, justement.
40:37Effectivement, il y a peut-être beaucoup de taxes,
40:39mais ça envoie aussi un message, peut-être, aux industriels
40:41pour réduire les taux de sucre.
40:43Mais à ce moment-là, si on veut réduire,
40:45on travaille à travers la réglementation, à travers les
40:47normes que l'on donne. Et je préférais
40:49comporter une politique de sensibilisation pour les plus
40:51jeunes. Il faut travailler sur le goût, le goût
40:53dès le plus jeune âge, pour expliquer aux jeunes
40:55que ce n'est pas ce qui est sucré, ce qui est salé, qui est le meilleur
40:57pour la santé. Et tout ça, c'est de l'éducation.
40:59Et ça se fait, d'ailleurs. Il y a beaucoup de programmes.
41:01Moi, quand j'étais maire, avant d'être député, je faisais
41:03la semaine du goût. On faisait ça, on menait ça
41:05avec les jeunes scolarisés,
41:07avec les écoles. Et on travaillait,
41:09effectivement, pour expliquer aux plus jeunes,
41:11aux enfants, que le sucre et le sel, c'est pas
41:13forcément bon pour la santé. Et d'ailleurs,
41:15ceux qui n'en prennent pas, au bout d'un
41:17moment, ne peuvent même plus boire
41:19un café sucré ou rajouter du sel,
41:21des choses comme ça. Donc, travaillons
41:23à travers les plus jeunes, mais sur les adultes.
41:25Et soyons plus sur, je dirais,
41:27de l'information, la sensibilisation,
41:29de l'éducation, à tous ces sujets-là.
41:31Pareil, d'après vous, sensibilisation,
41:33information, ou est-ce qu'après tout, vous voulez
41:35juste pas vous fâcher avec la filière agricole
41:37et les industriels ?
41:39Non, non. Moi, je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit.
41:41D'ailleurs, ça me surprend un peu, puisque vous êtes apparenté
41:43dans la majorité du Bloc central.
41:45Donc, vous êtes en désaccord avec la politique qui est en train
41:47d'être menée. Non, non. Moi, je suis tout à fait...
41:49Alors, on a vu qu'au sein du gouvernement, c'était compliqué.
41:51Voilà. Donc, moi, je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit.
41:53Mais surtout, et la vraie base, c'est que
41:55les taxes ne doivent pas
41:57être toujours l'argument,
41:59le moyen de faire des politiques publiques.
42:01Il y a d'autres moyens. Si le gouvernement
42:03avait vraiment voulu agir, ils auraient pu
42:05modifier la composition des produits
42:07et l'autorisation de la composition des produits.
42:09Là, on aurait pu réfléchir.
42:11Mais, en l'occurrence, c'est uniquement,
42:13il faut le dire, c'est uniquement pour enflouer les caisses
42:15et il s'agit pas, en réalité, d'une vraie politique
42:17publique de santé.
42:19Alors, on va justement demander son avis à
42:21Isaac Sibyl, député Les Démocrates du Rhône,
42:23puisqu'il va interroger le gouvernement
42:25dans quelques instants sur cette question.
42:27On l'entend sur notre plateau. Cette taxe
42:29sur les produits très sucrés suscite beaucoup
42:31de débats. Vous allez interroger le gouvernement
42:33sur cette question. Qu'allez-vous lui demander ?
42:35Moi, je fais le constat
42:37qu'il y a
42:3940 ans,
42:413 millions de nos concitoyens étaient à maladie chronique.
42:43Là, actuellement, c'est 13 millions.
42:45Je fais aussi le constat que
42:47depuis 40 ans, nos concitoyens
42:49mangent de plus en plus de plats
42:51auxquels on ajoute des sucres.
42:53Moi, ce que je veux,
42:55j'interroge la ministre,
42:57pour savoir si l'amendement
42:59qu'on a beaucoup apporté,
43:01c'est pas une taxe comportementale,
43:03c'est une taxe nutritionnelle.
43:05Ce qu'on veut, c'est inciter les industriels
43:07à ce qu'ils ajoutent moins de sucre
43:09dans les aliments, savoir
43:11quelle est la position du gouvernement
43:13par rapport à ces mesures
43:15visant à améliorer l'alimentation
43:17des Français, que ce soit dans les sodas,
43:19donc dans les boissons sucrées,
43:21ou que ce soit dans les plats ultra-transformés
43:23dans lesquels les industriels, dès le plus jeune âge,
43:25ajoutent des sucres
43:27pour que chez nos concitoyens,
43:29ça devienne une addiction.
43:31Très bien, merci à vous.
43:33On suivra avec attention la réponse que vous accordera la ministre.
43:35Et puis, dans le cadre du PLFSS,
43:37cette semaine, on va étudier ça
43:39et je pense qu'au niveau de l'Assemblée,
43:41au niveau du Sénat, au niveau du gouvernement,
43:43il y a beaucoup de voix qui sont en faveur de ça.
43:45Ce qu'il faut, c'est porter ce sujet.
43:47Merci à vous.
43:49Merci beaucoup Clément Perreault.
43:51La ministre Geneviève Dariussecq,
43:53ministre de la Santé, Modem,
43:55a dit qu'elle était plutôt favorable.
43:57Je rappelle qu'elle fait partie du socle commun,
43:59Lionel Causse, vous êtes censé être dans la même équipe.
44:01Que dites-vous à Cyril Isaac-Sibylle ?
44:03Il dit une augmentation des maladies chroniques.
44:05On voit de plus en plus de diabète,
44:07des cas d'obésité chez les enfants.
44:09Pourtant, il y a la semaine du goût,
44:11il y a des choses qui sont faites dans les écoles.
44:13Le niveau supérieur s'attaquait peut-être
44:15aux porte-monnaies des industriels.
44:17Le niveau supérieur, ce n'est pas avec les taxes
44:19qu'on va le régler.
44:21La malbouffe, il faut lutter contre.
44:23Mais ce n'est pas en rajoutant quelques centimes
44:25sur une boisson, sur un paquet de bonbons
44:27ou sur certaines choses
44:29que le consommateur ne va pas forcément
44:31aller acheter ces produits
44:33qui ne sont pas bons pour la santé.
44:35Ou bien on travaille à travers les normes,
44:37à travers le Nutri-Score,
44:39et on y va clairement.
44:41C'est-à-dire qu'on dit demain
44:43qu'on ne peut pas dépasser telle norme
44:45de sucre, de sel, dans tel produit.
44:47Mais alors, ayons le courage de le faire.
44:49Est-ce que vous êtes sur le même discours ?
44:51Vous dites pas de taxes,
44:53en revanche on est d'accord pour dire aux industriels
44:55fixer des seuils, des contraintes.
44:57Vous seriez d'accord pour le faire auprès des industriels ?
44:59Il faut pouvoir avoir cette discussion avec les industriels.
45:01Il faut mener ça en discussion avec les industriels.
45:03Et j'ajouterais un point,
45:05c'est la provenance des produits.
45:07Il faut pouvoir que sur les produits
45:09on puisse voir la provenance, la composition.
45:11Aujourd'hui on ne sait pas si c'est fabriqué en France, etc.
45:13Or on a une vraie qualité de production française.
45:15Et donc je pense qu'il faut pouvoir mettre en valeur
45:17aussi ça, parce que les consommateurs eux y sont attachés
45:19à acheter français, et peut-être que comme ça
45:21on améliorera aussi
45:23la politique publique.
45:25Et le taux de sucre, généralement on peut le regarder.
45:27Je vous encourage parfois à regarder certains produits,
45:29on peut avoir des surprises.
45:31On va rejoindre à nouveau la salle des 4 colonnes,
45:33puisqu'une autre question, un autre thème
45:35va être abordé par les députés,
45:37c'est la rémunération publique.
45:39Carine Lebon, députée GDR,
45:41c'est le groupe communiste ici de La Réunion,
45:43est au micro de Stéphanie Despierres.
45:45Bonjour, vous voulez parler du jour de carence.
45:47Qu'allez-vous demander au gouvernement ?
45:49Bonjour.
45:51Guillaume Kasbarian a annoncé
45:53qu'il allait maintenant proposer
45:55que les fonctionnaires aient 3 jours de carence
45:57au lieu d'un, actuellement.
45:59Et qu'il allait ensuite diminuer la rémunération
46:01lorsque les fonctionnaires sont en arrêt maladie.
46:03On connaissait Guillaume Kasbarian
46:05en tant que l'auteur de l'infâme loi anti-squat.
46:07On le découvre,
46:09faux soyeur des services publics.
46:11Je vais donc lui demander
46:13de revenir sur cette réforme
46:15qui est un non-sens politique.
46:17Pourquoi ?
46:19Parce que quand on force
46:21des agents malades à aller travailler,
46:23c'est un vecteur,
46:25c'est un facteur favorisant
46:27d'épidémie.
46:29On ne les force pas à aller travailler,
46:31mais ils ne seront pas payés.
46:33Les acteurs du service public
46:35sont au contact du public.
46:37Les personnels soignants,
46:39s'ils vont travailler en étant malades,
46:41ils vont contaminer les personnes
46:43avec qui ils sont en contact.
46:45C'est un vrai problème.
46:4770% des entreprises
46:49financent les jours de carence.
46:51Ce qui n'est pas ce que propose
46:53monsieur Kasbarian.
46:55On a un vrai problème de justice sociale
46:57et un problème sanitaire.
46:59Je vous laisse rejoindre l'hémicycle
47:01Merci beaucoup Stéphanie.
47:03Une annonce pendant le week-end
47:05passait de 1 à 3 le délai de carence
47:07dans la fonction publique.
47:09Le gouvernement n'a pas peur
47:11de froisser les syndicats.
47:13Il prend des risques.
47:15Il faut être prudent dans cette période
47:17compliquée où nous avons besoin
47:19de travailler collectivement.
47:21C'est une mauvaise idée.
47:23Que le débat ait lieu,
47:25il faut qu'il ait lieu.
47:27Il ne faut pas l'annoncer
47:29au débat.
47:31Un jour, c'est déjà bien.
47:33Trois jours, c'est excessif.
47:35On a besoin de protéger
47:37nos fonctionnaires.
47:39C'est ce qui fait fonctionner
47:41notre république.
47:43On a besoin de fonctionnaires
47:45qui ont envie de travailler.
47:47On a besoin de montrer aux jeunes
47:49qu'ils peuvent devenir fonctionnaires.
47:51L'attractivité du métier
47:53est un problème.
47:55Avant de commencer à rajouter
47:57des questions,
47:59je veux dire que
48:01nous sommes à moins de 10 minutes
48:03de la séance des questions.
48:05Il y a beaucoup de bruit.
48:07Il faut-il passer
48:09de 1 à 3
48:11le délai de carence
48:13de la fonction publique
48:15s'aligner sur le privé ?
48:17Je suis d'accord.
48:19C'est une réforme d'équité
48:21par rapport aux salariés du privé.
48:23Dans le privé, l'employeur
48:25n'a pas le droit
48:27de payer les salaires.
48:29Je suis d'accord.
48:31C'est comme la taxe sur le sucre.
48:33Cette mesure n'est pas faite
48:35sur ce principe-là.
48:37Elle est faite pour renflouer
48:39les caisses.
48:41Il y a beaucoup de fonctionnaires
48:43qui ne sont pas payés
48:45sur leurs heures supplémentaires.
48:47Il faut absolument
48:49que cet argent soit utilisé
48:51pour augmenter le pouvoir d'achat
48:53sur le principe.
48:55A l'origine,
48:57le souhait du gouvernement
48:59n'est pas le bon.
49:01Il faut trouver des économies.
49:03Il y a un véritable problème
49:05de pouvoir d'achat chez les fonctionnaires.
49:07Il faut que ça bénéficie
49:09au pouvoir d'achat.
49:11Dans la fonction publique,
49:13les salaires sont moindres
49:15que dans le privé.
49:17Certains rapports expliquent
49:19qu'il peut y avoir un différentiel
49:21dans la fonction publique.
49:23Les fonctionnaires peuvent être
49:25plus âgés, plus en contact
49:27avec le public.
49:29Je pense qu'il ne faut pas
49:31se tromper de combat.
49:33Notre combat pour la fonction publique
49:35est de rendre ces métiers attractifs.
49:37C'est notre priorité.
49:39Nous avons du mal à recruter
49:41dans la fonction publique.
49:43Je ne vois pas comment
49:45on va rendre la fonction publique
49:47attractive.
49:49Il faut faire baisser la moyenne d'âge
49:51pour les jeunes.
49:53Cela permettra d'avoir des jours
49:55d'absence un peu moins élevés.
49:57L'âge est un véritable sujet.
49:59A chaque fois, on aborde des sujets.
50:01On a l'impression
50:03qu'on va sur le côté financier
50:05pour essayer de redonner de l'autre côté.
50:07Mais ce n'est pas comme ça.
50:09Cette mesure fait partie
50:11des 5 milliards d'euros d'économies supplémentaires
50:13que le gouvernement a besoin
50:15pour boucler son budget.
50:17Dans le secteur privé,
50:19j'arrive d'une banque.
50:21Il n'y a pas de jours de carence.
50:23Tout a été financé par la banque.
50:25Soyons prudents aussi
50:27de ne pas faire moins que dans le privé
50:29pour certains salariés.
50:31Vous êtes pour sur le principe
50:33mais avec certaines conditions.
50:35Au moment où cet amendement
50:37va arriver dans l'hémicycle,
50:39que va-t-il faire
50:41votre groupe et que la droite
50:43et le Rassemblement national
50:45vont-ils faire sur ce sujet ?
50:47C'est exactement ce que je disais tout à l'heure.
50:49On le fait.
50:51Mais ces 900 millions d'euros
50:53sont là pour financer
50:55l'augmentation du pouvoir.
50:57On parle des 900 millions
50:59sur juste les jours.
51:01Pas les 10% de moins sur le financement.
51:03On est d'accord.
51:05Il faut le faire sur le principe.
51:07Mais c'est fait pour augmenter...
51:09Sauf que si le gouvernement le fait,
51:11c'est pour trouver 1 milliard d'euros d'économies supplémentaires.
51:13On verra le débat.
51:15Ce sera notre ligne.
51:17Il y a le délai de carence.
51:19Il y a aussi le fait de rembourser
51:21à 90% les indemnités journalières.
51:23Je crois que c'est ça qui rapporte
51:25900 millions d'euros.
51:27Vous êtes pour ou contre ?
51:29Ce sont toujours des reculs sociaux.
51:31Je suis un social-démocrate.
51:33J'ai des valeurs.
51:35Je pense qu'il y a des acquis sociaux.
51:37On doit se battre pour les maintenir.
51:39On ne doit pas les ajuster de temps en temps.
51:41Tels que c'est présenté, tels que c'est travaillé,
51:43c'est toujours du moins.
51:45On ne peut pas avancer avec du moins.
51:47Donnons-nous un peu de plus
51:49et on verra comment on le répartit.
51:51Je partage ce qui a été dit.
51:53On doit toujours faire des économies
51:55sur le dos des fonctionnaires.
51:57Au final, ça ne fonctionnera pas.
51:59Je pense que ça risque de nous coûter
52:01beaucoup plus cher.
52:03On s'aligne sur le moins-disant.
52:05Tout ce dont on vient de parler,
52:07la taxe sur le sucre, le jour de carence,
52:09est là pour ne pas réformer l'Etat.
52:11Le gouvernement ne réforme pas l'Etat.
52:13Il va chercher des économies
52:15où il peut qui atteignent les Français.
52:17Quand on nous dit 40 milliards d'économies,
52:19pour vous, il n'y a pas de réforme de l'Etat ?
52:21Pas suffisamment.
52:23Il faut s'attaquer à la réforme de l'Etat.
52:25C'est très important.
52:27Réduire le périmètre de l'action de l'Etat
52:29pour faire des économies importantes
52:31qui nous éviteraient de taxer sur le sucre.
52:33Tout est là.
52:35Il faut aussi soutenir le privé.
52:37Pas le soutenir en disant
52:39que le public doit s'aligner sur le privé,
52:41mais le soutenir pour ne pas le taxer.
52:43Sur ce sentiment qu'on demande des économies
52:45à tout le monde,
52:47mais que l'Etat lui-même n'en ferait pas suffisamment ?
52:49On sort de quelques mois et de quelques années
52:51où on nous disait
52:53qu'il fallait recruter plus de fonctionnaires.
52:55On avait besoin de plus de force de l'ordre.
52:57On a besoin de plus de magistrats.
52:59On a besoin de plus de personnel dans nos tribunaux.
53:01Attention à ne pas vouloir redonner le signe inverse.
53:03Je suis favorable à ce qu'on continue
53:05à faire et ne voulait pas faire évoluer les effectifs.
53:07Demain, nous avons besoin
53:09de plus de force de l'ordre
53:11sur nos territoires, dans nos communes.
53:13Nous avons besoin que les procédures
53:15dans nos tribunaux aillent plus vite
53:17et qu'il y ait plus de magistrats.
53:19Nous avons besoin d'enseignants
53:21auprès de nos enfants
53:23et de médecins dans nos hôpitaux.
53:25Nous n'allons pas changer d'avis.
53:27C'est quelque chose qu'on a porté
53:29et qu'on s'en est rendu compte après le Covid.
53:31Depuis quelques semaines,
53:33il y a eu un reset.
53:35Un avertissement pour le gouvernement.
53:37Merci beaucoup de nous avoir accompagnés.
53:39Je vous invite à rejoindre
53:41Marco Pommier
53:43qui est dans la cour d'honneur
53:45de l'Assemblée nationale.
53:47De quoi va-t-on parler
53:49lors de cette séance de questions au gouvernement ?
53:53Il y aura un sujet polémique.
53:55Les arrêts maladie
53:57des fonctionnaires.
53:59Le gouvernement propose un plan de lutte
54:01contre l'absentéisme
54:03avec deux mesures qui font beaucoup parler.
54:05Passer le délai de carence de 1 à 3 jours.
54:07Baisser l'indemnisation
54:09de ces congés maladie
54:11pour les arrêts de faible durée.
54:13Le ministre de la fonction publique
54:15est arrivé
54:17il y a quelques instants à l'Assemblée.
54:19Il répondra à ces questions.
54:21Autre sujet, la vie chère en Outre-mer.
54:23Deux questions.
54:25En Martinique, depuis la mi-septembre,
54:27l'inflation provoque des affrontements
54:29des forces de l'ordre.
54:31Faut-il taxer davantage
54:33les produits contenant des sucres transformés
54:35dans les sodas, les bonbons
54:37ou les bières sucrées ?
54:39La ministre de la Santé
54:41est-elle aussi arrivée au Palais Bourbon
54:43il y a quelques minutes ?
54:45Un gouvernement avec des ministres
54:47un peu moins nombreux
54:49pour la bonne raison
54:51qu'un certain nombre accompagnent
54:53Emmanuel Macron dans un déplacement officiel au Maroc.
54:55Moins de ministres présents
54:57au Maroc.
54:59Un premier ministre absent ?
55:01Oui, un premier ministre absent.
55:03Il a été opéré
55:05ce week-end
55:07de la vésicule
55:09je n'ai plus le terme exact
55:11d'une lésion
55:13cervicale.
55:15Désolé.
55:17Ce week-end,
55:19il est de retour aux affaires depuis lundi.
55:21Il reprendra ses activités publiques
55:23jeudi.
55:25Merci.
55:27Dans la salle des 4 colonnes
55:29tout est en place
55:31pour accueillir la présidente
55:33de l'Assemblée nationale
55:35à moins de 2 minutes de la séance des questions au gouvernement.
55:37Juste à côté, Stéphanie Despierre.
55:39Quelle est l'ambiance dans la salle des 4 colonnes ?
55:41L'ambiance est assez calme
55:43même si on a vu un certain nombre de députés
55:45passer pour donner leur point de vue au micro des journalistes.
55:47Et là, sans surprise,
55:49ce n'est pas très original.
55:51Le thème du jour, c'est le jour de carence des fonctionnaires.
55:53Les députés de gauche sont passés
55:55pour tenter de contrer
55:57les arguments du gouvernement.
55:59En revanche, on n'a pas vu beaucoup de députés
56:01du Bloc central s'arrêter
56:03pour défendre ce sujet-là.
56:05On l'a vu, Stéphanie,
56:07sur notre plateau, que cette disposition
56:09fait débat
56:11au sein même du socle commun.
56:13Clément Perreault, cette séance de questions
56:15au gouvernement va commencer aussi par une photo
56:17de famille.
56:19C'est le jour de photos de classe pour les députés
56:21qui vont arriver bien peignés.
56:23Tout sourire pour cette photo
56:25qui sera prise au centre de l'hémicycle.
56:27Il y aura au premier plan la présidente,
56:29Yael Brune-Pivet,
56:31et puis derrière, tous les députés
56:33qui seront chacun à leur place respective.
56:35Il a fallu un peu attendre pour prendre cette photo
56:37que les nouveaux venus s'installent.
56:39Vous savez, plusieurs députés sont devenus
56:41ministres. Ce sont leurs suppléants
56:43qui lui ont succédé le temps
56:45qu'ils trouvent leur marque à l'Assemblée.
56:47Les voilà prêts pour cette photo
56:49qui sera distribuée à tous les députés.
56:51On la retrouve très régulièrement
56:53dans les bureaux des députés.
56:55Si vous voulez vous la procurer,
56:57elle est en vente à la boutique de l'Assemblée nationale.
56:59Il y aura deux absents,
57:01deux députés démissionnaires,
57:03Hugo Prévost, député LFI de l'Isère,
57:05et Flavien Termé, député Rennes-les-Ardennes.
57:07Il y aura des élections législatives
57:09partielles dans leurs circonscriptions.
57:11Regardez sur ces images
57:13de Marion Goussiès dans cette salle
57:15des pas perdus.
57:17C'est la place pour l'arrivée,
57:19la traversée de la présidente de l'Assemblée nationale.
57:21Beaucoup de visiteurs
57:23en cette période de vacances scolaires.
57:25Les tambours vont retentir
57:27dans quelques instants et la séance,
57:29vous l'avez dit Clément, ne commencera pas tout de suite.
57:31Ce sera la photo panoramique
57:33de l'ensemble des députés
57:35qui sera prise à 15h pile.
57:37Mais la garde républicaine est à présent
57:39en place. Les tambours.
57:41...
58:09Le top départ.
58:11Avant chaque séance de questions
58:13au gouvernement, la présidente
58:15de l'Assemblée nationale
58:17traverse cette salle des pas perdus.
58:19Le trajet qui rejoint
58:21la galerie des Fêtes
58:23de l'Assemblée nationale jusqu'à l'hélicycle.
58:25Les huissiers passent
58:27devant elle et Yael Brodivet
58:29va donc traverser cette salle
58:31sous l'œil attentif et les téléphones portables
58:33des visiteurs.
58:35...
58:53Présentez armes !
58:58Présentez armes !
59:01...
59:08Et la présidente de l'Assemblée nationale,
59:10juste avant de lancer cette séance de questions au gouvernement.