• il y a 6 mois
L’Academie Philippe CROIZON est à l'honneur dans ce numéro d’A Vos Marques sur Sport en France. Unique en France, cette académie dont le parrain est Philippe CROIZON, est un projet multi-dimensionnel (sportif, éducatif et citoyen) destiné aux jeunes nageurs. Dans une première partie retour sur ses origines avant de s'intéresser au parcours de deux jeunes sportifs membres de l'Académie et le côté compétition dans la rubrique "parcours perf" Invités : Philippe CROIZON (aventurier, conférencier, parrain de l'Academie Philippe Croizon) Fabien MALTRAIT (entraîneur et cadre de l'Académie Philippe Croizon) Nolan JALBY (Collectif Accès à la performance Espoirt, Club Grenoble Handisport) Natasha KÜHNI (Collectif Perfectionnement National Jeune, Club handisport Lyonnais)

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Sport
Transcription
00:00Générique
00:02...
00:14Bonsoir à toutes et tous.
00:16Place à un nouveau numéro d'Avomarc sur Sport en France,
00:19votre émission dédiée aux parasports.
00:22Aujourd'hui, nous allons nous intéresser
00:24à une académie très dynamique,
00:26qui est basée à Vichy, l'académie Philippe Croison.
00:29Pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir
00:324 invités. Ils sont là avec nous, je commence par le parrain.
00:35Philippe Croison, bonsoir.
00:37Bonsoir.
00:38On va revenir sur le parcours de cette académie,
00:42avec notamment 2 petits jeunes,
00:44Nolan Jalbi, qui est là.
00:45Bonsoir.
00:46Et également Natacha Cuny.
00:48Bonsoir.
00:49Pour mettre tout ça en ordre de marche,
00:52Fabien Maltrait est présent.
00:54Bonsoir.
00:55On va se lancer tout de suite
00:58dans cette nouvelle émission.
00:59On va se régaler.
01:01Comme de coutume, on commence par mon défi.
01:08L'académie, unique en son genre, unique en France.
01:12Je me tourne vers Philippe Croison,
01:14avec ce projet multidimensionnel.
01:16Philippe, le parrain de cette académie,
01:18comment s'est-il perpétré ?
01:20Comment se sont-ils noués ?
01:22C'est M. Robert Fassolette qui m'a contacté.
01:25Déjà, il y avait Théo Curin,
01:26que j'avais pris sous mon aile à 6 ans,
01:29qui a voulu être nageur.
01:30Quelques années plus tard, il y avait quelques soucis là-bas.
01:34Enfin, l'académie... Le Pôle France allait partir.
01:37Les jeunes voulaient rester.
01:39Ils ne voulaient pas quitter Fabien ou leur entraîneur.
01:42M. Fassolette m'a contacté.
01:43Il m'a dit, si on crée une académie,
01:46tu veux être le parrain et nous aider à faire vivre l'académie ?
01:49J'ai dit oui.
01:50Ca fait plus de 4 ans que l'académie existe.
01:53C'est la 1re académie handisport privée de France.
01:56Que des fonds privés, que des entreprises
01:58qui encouragent nos jeunes,
02:00qui les emmènent vers un but, leur rêve,
02:04aller aux championnats de France, d'Europe, du monde,
02:07et le Saint-Graal, les Jeux paralympiques de 2024.
02:10C'était important de transmettre cette passion ?
02:14C'est leur offrir ce qu'on m'a offert.
02:16Au départ, quand je voulais traverser la Manche,
02:19j'étais gras comme un lardon, je ne savais pas nager.
02:21J'ai monté une équipe.
02:23Ils m'ont accordé la confiance dont j'avais besoin.
02:25Ces jeunes qui ont des rêves, on leur apporte la même chose.
02:29Ils ont une équipe autour d'eux pour les emmener vers leur rêve.
02:32C'est difficile.
02:33Tous les matins, à 6h, ils sont dans l'eau.
02:36Pour les vacances au scolaire, c'est entraînement de haut niveau.
02:39Fabien vous l'expliquera très bien.
02:41C'est très dur, mais ils vont atteindre leur rêve.
02:45En tout cas, c'est ce qu'on espère.
02:47L'objectif de cette académie, c'est d'accompagner ces jeunes.
02:51Quelle est l'origine véritable de cette académie ?
02:55On en a évoqué avec Philippe.
02:57La philosophie qui a guidé l'académie
02:59et ce qu'on met en place au quotidien,
03:01c'est de permettre à des jeunes en situation de handicap
03:04de bénéficier de la même attention,
03:07des mêmes conditions d'entraînement que des nageurs valides.
03:10Un petit nageur valide a la facilité d'aller
03:14dans n'importe quelle ville moyenne.
03:16On aura un club de natation où on pourra s'entraîner tous les jours.
03:19Notre objectif, c'est de mettre en place la même chose
03:22pour des personnes en situation de handicap.
03:24L'académie est née avec l'impulsion de trois athlètes
03:28qui ne voulaient pas partir à Bordeaux.
03:30Oui. Théo Curin, Maël Cornic et Emeline Pierre,
03:33qui étaient chez nous depuis 4 ou 5 ans,
03:36qui s'entraînaient, qui avaient des bonnes conditions d'entraînement
03:40et qui avaient une scolarité déjà bien ancrée
03:42sur le territoire de Vichy et qui ont voulu rester.
03:46On s'est gratté la tête en disant soit on part à Bordeaux,
03:49soit on arrête tout,
03:52au risque qu'il s'éparpille un peu dans la nature
03:55et que les projets tombent à l'eau.
03:57Et donc, on a contacté Philippe et Philippe, avec son énergie,
04:01a dit oui tout de suite, allez, on y va, on fonce,
04:04on met en place cette académie qui a un financement
04:08qui est basé sur le modèle anglo-saxon, en fait,
04:11où les fonds viennent de sociétés privées
04:13et qui viennent financer la pratique des jeunes.
04:15Et l'objectif, c'est d'avoir des jeunes. Vous êtes là.
04:18Natacha, comment ça se passe à l'académie ?
04:20Eh bien, du coup, on s'entraîne au moins une fois par jour,
04:24si ce n'est deux, et du coup, on se lève tous les matins à 6h,
04:28on est dans le bassin à 7h, et ensuite, on a les cours
04:32et on retourne à la piscine l'après-midi, du coup.
04:35Et après, pareil, on a aussi de l'aide aux devoirs,
04:38du soutien, comme des ados normaux, voilà.
04:42Et est-ce que Philippe t'a inspiré, justement ?
04:45Est-ce que c'est ce qui explique que tu es intégrée à cette académie ?
04:48Eh bien, oui, c'est quand même une force,
04:53c'est un modèle, il est pétillant, il est fort,
04:57il respire la joie de vivre, voilà, c'est...
05:02Nolan, vous avez été briefé pour dire du bien de...
05:05Je me suis appuyé un peu.
05:08Non, ça se passe bien ?
05:09C'est exceptionnel, ce qu'on vit, et avoir ces conditions-là,
05:12l'entraînement, c'est rare pour des jeunes sportifs handicapés.
05:15Et c'est ce qui a justement motivé ce choix de venir dans l'académie ?
05:19Quand je nageais, je nageais à peine deux fois par semaine,
05:23là, on neige deux fois par jour, on neige triple, quadruple.
05:26Pour avoir un projet sportif construit, il faut avoir un entraînement adéquat.
05:30Alors, Fabien, les jeunes, là, ils sont au nombre de combien,
05:33et combien est-ce que l'académie peut en accueillir, justement ?
05:36Alors, on retrouve une limite autour d'une dizaine de nageurs,
05:41au maximum, sur la structure.
05:43On a eu jusqu'à 11 nageurs en même temps,
05:45mais on s'est rendu compte que c'était compliqué,
05:47avec la diversité des handicaps,
05:49pour pouvoir individualiser le travail, ça devient très compliqué.
05:52Donc, 8 à 10 nageurs, à deux, on arrive à s'en sortir,
05:55on arrive à mettre en place des conditions qui soient agréables pour eux.
06:00Alors, Philippe, si on revient 4-5 ans en arrière,
06:02est-ce que, finalement, le fait d'avoir accepté,
06:04on s'imaginait que ça attire ces jeunes comme ça, prometteurs ?
06:08C'était vraiment l'espoir.
06:09L'espoir, c'est de leur apporter cette énergie.
06:12Ils étaient dans leur club, un peu difficile.
06:15Vous savez très bien qu'encore aujourd'hui,
06:17trouver des lieux d'entraînement pour les personnes capables autrement,
06:20comme j'aimais le dire,
06:21je n'aime pas le terme de situation de handicap,
06:22parce que ce n'est pas nous qui sommes en situation de handicap,
06:24c'est notre société.
06:25Donc, c'était de leur apporter toute cette énergie,
06:29l'école privée, l'aide humaine, les super coachs,
06:33et après, c'est eux qui bossent.
06:35C'est ce qu'on leur dit quand ils arrivent à l'académie.
06:38C'est votre rêve, c'est à vous de bosser.
06:39Nous, on vous apporte l'énergie, ce que vous avez besoin pour y arriver,
06:42mais c'est à vous de bosser.
06:43Donc, il peut y avoir des coups de...
06:45Effectivement, c'est difficile, parce qu'ils quittent papa et maman.
06:48Ils quittent papa et maman.
06:49C'est-à-dire que même tous les week-ends, ils ne rentrent pas à la maison.
06:51Donc, c'est vraiment des sportifs de haut niveau
06:53qui veulent atteindre leur rêve.
06:54Donc, c'est difficile au départ.
06:56Après, et surtout, il y a un noyau qui est très, très fort.
06:58Ce que j'adore dans l'académie, c'est qu'après, ils sont solidaires.
07:02Et une fois par an, on les emmène à l'aventure,
07:04justement, pour créer cette cohésion,
07:06et que cette cohésion soit vraiment très, très puissante.
07:08Et maintenant, ils arrivent à tout défoncer.
07:09Enfin, Nolan nous fait des records, maintenant,
07:11pratiquement à chaque compétition.
07:13Et puis, comme on l'a dit tout à l'heure,
07:14on a nos jeunes qui ont quitté l'académie,
07:16qui ont été très performants,
07:17qui ont été aux championnats du monde, et ainsi de suite.
07:18Donc, oui, là, du coup, là, ça devient de la fierté.
07:21Ça devient de la fierté de voir leur réussite et de dire,
07:23ouais, on a contribué à ça pour eux,
07:26et ça restera gravé jamais dans leur tête toute la vie, quoi.
07:30Donc, c'est chouette.
07:31Et en plus, ce n'est pas si facile, Fabien,
07:33parce qu'il y a le côté sportif, évidemment,
07:34mais il y a aussi le côté logistique.
07:36Il faut emmener les athlètes sur les épreuves, etc.
07:38Ça, c'est une sacrée machine aussi à faire fonctionner.
07:41En fait, on a toute une logistique derrière.
07:43Il n'y a pas que les entraîneurs, il n'y a pas que le parrain,
07:45il y a aussi les aidants.
07:47C'est pour ça qu'on est en interna
07:50à l'intérieur du CREPS de Vichy, au Verne,
07:53où on est aidés par le CREPS,
07:54qui nous fournit des aidants, des surveillants,
07:57notamment Nathan, qui est quasiment dédié
08:00à la gestion CREPS de l'Académie,
08:04qui met beaucoup d'énergie, beaucoup de temps.
08:07On a aussi un président et mon autre collègue Pauline
08:10qui assurent tout l'aspect administratif,
08:15relation avec les partenaires,
08:17qui assurent la comptabilité de l'Académie.
08:19Il faut qu'il y ait toute cette équipe autour
08:21pour que ça puisse fonctionner.
08:23Et au bord du bassin, je suis aussi accompagné par Lauriane,
08:27qui entraîne aussi et qui nous accompagne
08:29sur toutes les compétitions
08:31et qui assure aussi la préparation physique.
08:35C'est toute une équipe.
08:36Une personne ne peut pas gérer la structure.
08:40C'est vraiment un projet collectif.
08:43Qui fonctionne un peu comme une olympiade,
08:45sur quatre ans, avec les sponsors, notamment.
08:47Les financements sont assurés sur quatre ans.
08:49Tous les quatre ans, il faut renouveler les partenariats
08:52et entre-temps, il faut les en chercher au fur et à mesure
08:54parce que Philippe est tellement plein d'énergie
08:57qu'il y a toujours des nouveaux projets
08:58qui se mettent en place.
08:59Et le nouveau projet, il faut assurer le budget.
09:03C'est mon plus gros boulot, de trouver les partenaires.
09:05Mais sachant que je fais pratiquement
09:07une conférence par jour tous les deux jours,
09:10je rencontre beaucoup d'entreprises.
09:12Et en général, là, je fais un appel aux chefs d'entreprise
09:14qui nous écoutent aujourd'hui, vous êtes les bienvenus.
09:17Parce que c'est une belle communication interne
09:19pour vos collaborateurs de suivre nos jeunes,
09:21de suivre du dépassement de soi,
09:22d'atteindre des objectifs qu'on croirait irréalisables.
09:24Parce que très souvent,
09:26c'est peut-être même des fois leurs familles ou leurs amis
09:27qui vont leur dire, mais non, mais ça, c'est pas possible.
09:29Mais eux, c'est leur rêve. Donc, ça devient possible.
09:32Et ils montrent aux collaborateurs des entreprises
09:33que c'est possible. On peut atteindre l'objectif.
09:35Même si 99 % des gens vous disent, mais arrête,
09:38tu vas pas y arriver. Eh si, ils vont y arriver.
09:40Et ce que j'aime bien dans l'académie,
09:41c'est qu'il y a aussi un contrat avec l'école.
09:44Et s'il y a une petite chute scolaire,
09:45des fois, de temps en temps, ça peut arriver.
09:47On dit, attention, tu risques de quitter l'académie.
09:49Et hop là, les notes, elles remontent tout de suite.
09:50Ça va très, très bien.
09:51Donc, c'est vraiment un contrat entre eux et l'académie.
09:54Et voilà, c'est vraiment, je dirais plutôt,
09:56un gros moment de partage.
09:58Même si c'est dur et que c'est violent
09:59au niveau des entraînements,
10:00mais c'est un gros moment de partage.
10:02Oui, c'est important.
10:03Et puis, c'est important aussi pour les jeunes
10:05de pouvoir, bien finalement, un peu convaincre les familles.
10:08Comment ça s'est passé pour toi, Natacha ?
10:10On en a beaucoup discuté, on a beaucoup réfléchi,
10:13parce que forcément, c'est une décision
10:15qui est quand même lourde à prendre.
10:16Enfin, quitter sa famille, quitter un petit peu
10:19la vie qu'on avait avant pour partir de chez soi,
10:21c'est quand même lourd à porter.
10:23Mais pour ma part, ça s'est plutôt bien passé,
10:25parce qu'ils ont compris plutôt vite
10:27et ils ont compris que c'était vraiment ce que je voulais.
10:30Donc, ils ne se sont pas du tout opposés.
10:32Et on a plutôt, on va dire, avancé ensemble
10:35pour que ça se passe bien, voilà.
10:37Même question pour toi, Nolan.
10:38Tu as dû oeuvrer un petit peu pour intégrer l'académie ?
10:41C'est tout d'abord ma sœur qui a commencé l'alimentation,
10:44qui est atteinte de la même maladie que moi.
10:46Et en fait, c'était dans l'affiche de l'hôpital.
10:47Tout d'abord, on voit une affiche pour l'alimentation en e-sport.
10:50Puis au fur et à mesure des compètes, on voit cette académie
10:52avec plein de nageurs, etc., qui font certaines performances.
10:55Et puis, sur un stage, Fabien m'invite sur un stage.
11:00Et puis là, je suis rentré et j'ai dit,
11:01maman, je veux y aller.
11:03Et puis, j'ai fait un autre stage d'immersion
11:05pour voir avec l'école comment ça allait se passer.
11:08Et puis à la rentrée, j'y étais.
11:09Donc, il n'y a pas eu de débat.
11:11Tu voulais te lever à 7 heures tous les matins et être dans l'eau.
11:14Fabien, comment, justement,
11:16parce qu'on s'adresse aussi aux personnes en situation de handicap
11:18ou aux parents d'enfants qui sont justement dans cette situation,
11:22Fabien, qu'est-ce qu'on pourrait donner comme message, justement,
11:25à des petits jeunes qui nous regardent
11:26et qui auraient envie de venir à l'académie ?
11:28De venir nous rejoindre, de nous solliciter.
11:30On les invitera tous ceux qui font la demande.
11:33On les invitera à participer à une semaine d'immersion.
11:36On souhaite les accueillir pendant au minimum une semaine.
11:39La sœur de Nolan, on l'a fait venir quatre fois dans l'année
11:41sur une semaine pour qu'elle se rende réellement compte concrètement
11:45de ce que ça représente comme changement, comme rythme de vie.
11:48Pour qu'ils aient pleinement conscience, en fait,
11:50que ce ne soit pas simplement un rêve,
11:51mais qu'ils aient pleinement conscience des efforts qu'il va falloir fournir,
11:54des changements que ça va occasionner dans leur quotidien.
11:57Il faut qu'ils nous contactent.
12:00On les invitera à venir essayer une semaine, deux semaines s'il faut,
12:03trois semaines s'il y a besoin pour vraiment se rendre compte du quotidien.
12:08Et puis après, c'est un échange avec les familles.
12:10Il faut toujours réfléchir à ce qui est possible de faire,
12:12pas possible de faire et les contraintes.
12:15Par exemple, Natacha, elle habite à Lyon,
12:19donc quasiment tous les week-ends, elle peut rentrer chez elle.
12:22Ce qui est un vrai avantage, c'est qu'elle reste toute seule au Crépes le week-end.
12:27Donc, elle rentre en famille.
12:28Nolan, c'est un petit peu pareil.
12:30Il rentre quasiment tous les week-ends ou un week-end sur deux.
12:36Ça permet de rompre l'éloignement familial.
12:38Oui, tout à fait. Pourtant, on y est bien ravichis.
12:40Surtout, je pense qu'il y a un message fort à faire passer, c'est aux parents.
12:44Parce que très souvent, les parents qui ont un enfant en situation de handicap,
12:46ils veulent le protéger, le surprotéger.
12:49Et pour moi, même pour eux, je pense qu'ils pourront dire que
12:53le sport est un outil de résilience vraiment extraordinaire.
12:56Parce que le jeune va se retourner et il va dire « Waouh !
12:58C'est moi qui suis capable de faire ça ? Malgré mon handicap, c'est moi ? »
13:01Et vraiment, parce que le frein, le plus souvent le frein, c'est les parents.
13:05Ils ont peur de faire rêver leurs enfants en disant
13:08« Ouais, mais s'il va là-dedans et qu'il ne réussit pas,
13:10c'est-à-dire que mon enfant va encore avoir un échec,
13:12ça va être encore pire pour lui, son handicap. »
13:13Mais non ! Au contraire, même s'il ne réussit pas, ce n'est pas grave.
13:16Il l'aura fait.
13:18Et ça, c'est vraiment le message que j'ai envie de faire passer aux parents.
13:20N'ayez pas peur, libérez vos enfants, mettez-les au sport
13:22parce que c'est vraiment l'outil de résilience absolu.
13:24Oui, c'est ce qui vous a aidés, justement.
13:26Natacha, est-ce que tu oses rêver ?
13:28Oui, bien sûr. Évidemment.
13:32Toujours. C'est important.
13:34Je pense que si on ne rêve pas, on ne peut pas forcément vivre.
13:39Sans rêve, il y a quoi, après ?
13:41Et Nolan, justement, le rêve, c'est peut-être les Jeux paralympiques ?
13:44Ah oui, ça, c'est toujours gravé dans notre tête.
13:46C'est la motivation pour se lever le matin,
13:49c'est la motivation pour faire les entraînements,
13:51c'est la motivation pour souffrir à l'entraînement,
13:53c'est la motivation pour tout.
13:55Même pendant l'école, etc., même s'il y a des devoirs, etc.
13:59C'est la motivation de pouvoir réaliser son rêve,
14:01de participer aux Jeux paralympiques.
14:03C'est pour ça qu'on se lève tous les matins.
14:04On va en parler, justement, de ses rêves paralympiques
14:07avec la deuxième partie et la rubrique Parcours Perf.
14:16Deuxième partie de cette émission, on s'intéresse aux compétitions.
14:19Maintenant, toujours avec nos membres de l'Académie Philippe Croizon.
14:24Paris 2024, c'est vraiment une motivation supplémentaire, Fabien,
14:27pour tous ces jeunes par rapport à cette organisation en France,
14:31en plus des Jeux paralympiques.
14:33Je pense que Paris 2024, en fait, ça va être un tremplin
14:36dans les moyens qui seront mis en œuvre pour aider le sport paralympique.
14:42Pour nos jeunes qu'on a à l'heure actuelle,
14:44je pense qu'on va être plus sur un objectif sur Los Angeles 2028.
14:50Paris 2024 sera sûrement une étape.
14:52Ça va les faire rêver, leur donner envie.
14:54Ça va créer encore une motivation supplémentaire.
14:57Mais à l'heure actuelle, on a beaucoup de jeunes neigeurs.
15:01Je pense que Paris 2024, ça va être un petit peu court.
15:04Du coup, il nous faudra quatre ans de plus pour essayer de réaliser les rêves.
15:08Oui, parce que tu as 15 ans, Natacha, donc forcément, ça sera un peu jeune peut-être.
15:12Récemment, il y a eu quand même des compétitions aussi.
15:15Tu participes à des compétitions.
15:17C'est quelque chose qui te plaît, ça, les compétitions ?
15:19Oui, c'est de l'adrénaline.
15:22C'est aussi pour ça qu'on se lève tous les matins.
15:24C'est pour participer à ces compétitions.
15:26Récemment, il y a eu Limoges, les championnats de France.
15:30Du coup, en bassin de 50 mètres.
15:32Et puis, c'était la dernière grosse échéance de notre saison.
15:36Et après, on y retourne pour l'année prochaine.
15:39Nolan, ça s'est plutôt bien passé, je crois, à Limoges, non ?
15:41Oui, très bien passé.
15:42Moi, j'étais engagé sur la World Series et pas les championnats de France.
15:45Et c'est la grosse échéance.
15:48Des World Series, il y en a plusieurs dans l'année.
15:50Là, cette année, moi, j'en ai fait deux.
15:52Celles in Alignano et à Limoges, du coup.
15:55Et de très bons résultats ont été effectués, donc content.
15:58Et on parlait de rêve.
15:59Le fait d'approcher 150 nageurs internationaux.
16:02Il y a même David Smetanin, Emeline Pierre, Hugo Didier.
16:05C'est quelque chose aussi qui te motive ?
16:07Oui, c'est des exemples.
16:08Et on a envie de devenir comme eux et d'avoir le même parcours qu'eux.
16:12C'est vrai que ça, ça fait aussi partie de ce rêve.
16:15Fabien, il faut accompagner ces jeunes pour qu'ils montent, justement.
16:18Les World Series, le fait d'appartir au collectif France
16:21leur permet d'accéder aux premières échéances internationales des World Series.
16:25Et en fait, ça permet de se confronter au niveau international,
16:29au premier niveau international,
16:31et de se rendre compte de l'écart qu'il peut y avoir
16:33entre le niveau national et le niveau international,
16:37où souvent, il y a un mur d'écart.
16:40Et donc, du coup, ça permet de prendre conscience.
16:41Donc, soit ça fait peur, soit ça va motiver.
16:44Dans le cas de Nolan, je pense que le fait de se confronter aux autres,
16:47ça le motive et ça le tire vers le haut.
16:50Donc, c'est hyper intéressant.
16:51Et ça leur permet aussi de jauger la progression qu'ils doivent encore réaliser,
16:57des progrès qu'ils doivent faire, des efforts qu'ils doivent fournir.
17:00Donc, c'est hyper intéressant qu'ils se confrontent
17:03à ces premières échéances, ces premières vraies compétitions.
17:07Alors, Philippe, le fait de voir ces jeunes évoluer comme ça,
17:10c'est quelque chose qui vous rend fier, j'imagine ?
17:12Oui, fier, et surtout, rempli de bonheur, rempli de bonheur de les voir
17:15et puis surtout, s'épanouir, s'épanouir dans leur sport.
17:18Et puis, ramener les médailles à chaque fois qu'ils reviennent des compétitions.
17:20Ah oui, quand même, t'as pas le norme.
17:22Oui, ils ont le coup qu'elles sont chargées comme ça de médailles.
17:24Là, je suis en train de me la péter grave, mais c'est vrai que c'est une joie
17:29quand on les voit à chaque fois sur le podium.
17:31On dit, waouh, l'Académie est là.
17:33Et comme il l'a dit très bien tout à l'heure,
17:35quand il allait en compétition, il voyait l'Académie,
17:37il voyait les jeunes arriver et il dit, mais eux, ils sont performants,
17:39j'ai envie d'aller là, j'ai envie d'aller avec eux.
17:41Et ça me rend plein de joie, c'est un moment de bonheur à chaque fois.
17:47Alors, je ne suis pas avec eux parce que mon emploi du temps est très, très chargé.
17:50Je suis toujours en train de préparer une aventure ou dans mes conférences,
17:54mais je suis sur Internet parce que c'est toujours retransmis sur Internet.
17:57On regarde les vidéos et ainsi de suite et on est assez contents.
18:01Non, c'est de la joie.
18:02Oui, c'est vrai que vous êtes inspirant.
18:04Prochainement, c'est Dakar pour vous.
18:06Oui, la natation, c'est fini.
18:09Non, ça va, j'en ai assez bavé pendant des années.
18:11Parce que la natation, c'est quand même raide.
18:13C'est quand même dur. On est seul au monde quand on est dans l'eau.
18:15On a les coachs qui sont sur le bord qui nous engueulent,
18:17mais quand on est dans l'eau, on est dans l'eau.
18:20C'est nous avec nous.
18:22Et on veut atteindre la performance, donc il faut arriver à se défoncer.
18:25Et des fois, le matin, on peut se réveiller, on n'est pas en forme,
18:28mais une fois qu'on est dans l'eau, il faut qu'on soit en forme.
18:30Il faut se battre. Il faut se battre tous les jours.
18:32Pour la manche, par exemple, c'était 35 ans de natation par semaine.
18:35C'était 4000 kilomètres de natation en deux ans.
18:38Parce que je voulais atteindre mon rêve, je voulais atteindre mon objectif.
18:40Et quand je les vois se défoncer pareil, je dis, voilà, c'est gagné.
18:44On n'a pas besoin de plus. Enfin, moi, je n'ai pas besoin de plus.
18:46Donc, on a eu la chance de rencontrer Fabien,
18:50de rencontrer M. Robert Fassolet, qui est le président de l'Académie,
18:52et qui les embarque, eux, parce que moi, je suis loin,
18:55mais c'est eux qui sont auprès d'eux et qui les embarquent tous les jours.
18:57Donc, ça, c'est chouette.
18:59Natacha, on va revenir un petit peu sur ton parcours.
19:01Comment tu as découvert la natation ?
19:03Eh bien, j'ai baigné dedans très vite.
19:06Quand j'étais toute petite, mes parents,
19:08ils m'avaient déjà inscrit au bubé-nageur, etc.
19:10Et du coup, j'ai toujours été un petit peu dans ce milieu-là,
19:13mais la compétition, c'est venu bien plus tard.
19:15Ça ne fait que quatre ans que je fais de la compétition en handisport, du coup.
19:20Et on va dire que c'était plutôt inné.
19:23On va dire que c'était pas...
19:25Enfin, c'était relativement naturel.
19:26J'y suis venue assez rapidement et voilà.
19:30Et ton handicap ne te bloque pas trop dans la pratique de ce sport ?
19:34Je pense que quand on a un handicap qui est de naissance,
19:38on s'adapte tout au long de notre vie par rapport à ça.
19:41Donc, on ne voit pas vraiment la différence
19:44avec une pratique normale, si on peut dire ça comme ça.
19:48Parce qu'au final, moi, j'ai toujours eu ça.
19:50Donc, on trouve des alternatives et on s'adapte différemment.
19:53Donc, je ne vois pas vraiment de difficultés
19:55à pratiquer la natation avec mon handicap.
19:58Et alors, par contre, est-ce que tu as vu un changement
20:00depuis que tu as intégré cette académie Philippe Croizon ?
20:03Oui, j'ai...
20:05On va dire que depuis que je suis à l'académie,
20:07je performe beaucoup plus.
20:09Puis même physiquement, je vois des changements.
20:12Et il y a forcément des objectifs qui sont plus hauts
20:17que je me fixe parce que forcément, le niveau ici augmente.
20:20Et voilà.
20:22Nolan, même question, ton handicap,
20:26est-ce que finalement, tu as su le surmonter grâce à cette natation ?
20:29Comment tu l'as découvert, cette natation ?
20:31Déjà avant, moi, je n'ai pas toujours fait de la natation.
20:34J'ai fait neuf ans de rugby en vallée d'avant
20:36parce que mon handicap est arrivé quand j'étais au début du collège.
20:39Qu'est-ce qui s'est passé ?
20:40C'est une maladie neurologique dégénérative.
20:44Et donc, je suis arrivé à l'académie, je marchais.
20:46D'accord.
20:47Et à la veille, c'est une maladie qui a beaucoup de fatigue
20:50et qui fatigue les nerfs
20:52et qui entraîne beaucoup de douleurs, beaucoup de fatigue.
20:56Et du coup, du fait de la fatigue des entraînements,
20:59parce que ça fait au total à peu près 16 heures d'entraînement par semaine,
21:03il y a eu beaucoup de fatigue qui a accumulé
21:04et je ne pouvais plus marcher sur une journée entière.
21:07J'ai dû passer sur un fauteuil roulant.
21:10Mais après, quand je suis dans l'eau, j'adore ça.
21:12L'eau, c'est la vie et j'adore être dans l'eau.
21:15Je préfère être dans l'eau qu'à l'école où je me sens trop bien dans l'eau.
21:20Ça va faire plaisir à Fabien, ça.
21:22Même si des fois, on souffre un peu, mais bon, c'est ce qu'il faut.
21:25Oui, parce que cet objectif, on a compris que 2024, c'était un peu juste.
21:29Mais enfin bon, t'as 17 ans, pourquoi pas l'année prochaine
21:31faire quand même un petit essai au Jeux para ?
21:33On va tout tenter, tout essayer pour y arriver.
21:36Mais si on n'y arrive pas, ce n'est pas grave,
21:38on y arrivera, on essayera pendant quatre ans plus tard.
21:41Comment tu as connu déjà cette académie Philippe Croizon ?
21:43C'est quoi ? Tu avais déjà en tête le parcours de Philippe ?
21:47Pas du tout, je ne connaissais pas du tout le monde du handicap
21:50vu que moi, j'étais valide à la base.
21:51Et c'est justement avec les compétitions en e-sport,
21:54que j'ai commencé à connaître Philippe, Théo, etc.
21:57parce qu'on m'en a parlé, tout simplement.
22:00Et après, au fur et à mesure, je les voyais, justement, en compétition.
22:04Et puis j'ai dit, c'est pas mal quand même.
22:06Pour nager, et du coup, j'y suis allé, et puis c'est incroyable.
22:10Parce que du coup, on peut nager deux fois par jour,
22:13faire de la muscu à côté, avoir un parcours scolaire stable,
22:17et ça, c'est que du bénéfice.
22:18Et le fait que tu aies dû t'adapter à une nouvelle ville et une nouvelle vie,
22:22c'était comment ? Tu l'as bien digéré ?
22:25Oui, non, ça, c'est simple. Ce n'est pas le plus difficile.
22:28L'important, c'est d'avoir un bon accompagnement, Fabien.
22:30C'est ça aussi l'idée, c'est d'avoir vraiment des gens qui sont,
22:33j'allais dire, qui comprennent ce que les athlètes vivent
22:36parce qu'à titre personnel, vous avez déjà été impliqué dans le parasport.
22:40Oui, ça fait déjà une dizaine d'années, en fait,
22:42qu'on fonctionne sur la structure en elle-même.
22:46Pas forcément sur le fonctionnement actuel,
22:47mais ça fait une dizaine d'années qu'on accueille des sportifs
22:50en situation de handicap ou capables autrement.
22:55Et donc, du coup, oui, on sait qu'à côté...
22:58Mais j'ai envie de dire, c'est un petit peu comme avec des nageurs valides,
23:01à côté, il y a quand même un parcours scolaire à assurer,
23:05sur lequel il faut être rigoureux, suivre les résultats scolaires,
23:09recréer un petit peu les conditions qu'ils auraient à la maison
23:13sur le suivi des devoirs, des études, le suivi des notes.
23:19Donc, là-dessus, il faut être très attentif
23:21parce qu'on sait très bien que pour 90 % des nageurs qui passent par chez nous,
23:28l'avenir, c'est leur projet scolaire.
23:29Donc là, là-dessus, on est très, très rigoureux.
23:32Ça, c'est la partie qui est aussi assurée par le CREP,
23:34c'est notamment Nathan, qui est très, très vigilant sur les résultats scolaires
23:39et le sérieux que les jeunes peuvent mettre dedans.
23:43– Oui, c'est vrai que c'est très important.
23:45Les messages, quand même, sont forts, Philippe.
23:47Ça va au-delà du sport, finalement,
23:49de se rendre un message pour essayer de faire changer aussi les choses dans la société.
23:51– Oui, oui, c'est complètement changer le regard de notre société.
23:54De toute façon, on l'a bien vu depuis Londres 2012,
23:56notre société a évolué.
23:57Londres 2012, c'était les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques à Londres,
24:00qui a été une révolution, je pense, sur la planète.
24:03Et j'espère que, vraiment, Paris 2024 va être une révolution pour notre pays.
24:06Vraiment, sur le changement de regard de notre société,
24:08et ces jeunes y contribuent.
24:10Aujourd'hui, on voit bien que notre société, elle évolue vraiment dans le bon sens.
24:14Quand il y a un film, par exemple, au cinéma, qui concerne le handicap,
24:17c'est un carton plein.
24:18Même une fiction à la télévision, c'est un carton plein.
24:20Ça veut dire que le grand public est prêt.
24:22C'est juste nos dirigeants, ou peut-être même encore quelques jeunes entreprises
24:25qui sont encore réticents, à embaucher des personnes capables autrement.
24:29Mais notre société, elle évolue vraiment dans le bon sens.
24:30Je pense que... Enfin, je le vois au quotidien, moi,
24:32qui fais beaucoup de conférences,
24:34je vois que les gens ont ce changement de regard.
24:36Et ils vont y contribuer.
24:37Et ça, c'est merveilleux.
24:38Grâce à leur performance.
24:40Grâce à leur performance.
24:41Et leurs petits camarades, il l'a très bien dit tout à l'heure,
24:43leurs petits camarades, aujourd'hui, maintenant, c'est eux qui sont l'exemple.
24:46Il y a eu Théo Curin, il y a eu Emeline,
24:48mais maintenant, c'est eux l'exemple.
24:49Quand ils vont à la piscine, avec l'Académie Philippe Croison,
24:51t'as tous les petits gamins qui regardent et faisent...
24:53Moi, j'aimerais bien être là, moi aussi, moi.
24:55Après, il faut convaincre les parents et ainsi de suite.
24:56Et puis, voilà. Mais, encore une fois, tout est possible.
24:59Tout est possible. Et il faut rêver, Natacha.
25:01Oui, c'est ça.
25:03Parce que, Natacha, t'es consciente
25:04que t'es en train de créer un sillon, justement, et un chemin.
25:09Oui, de toute façon, c'est dans une démarche de progression, aussi,
25:13que je suis rentrée à l'Académie.
25:14Et c'est vrai qu'on mesure aussi énormément la chance qu'on a,
25:18parce que c'est une structure qui est quand même incroyable.
25:20Enfin, c'est quand même unique.
25:22On a accès à énormément de projets.
25:29On age quand même deux fois par jour.
25:32On a un suivi muscu.
25:34On va en cours aussi, comme les autres,
25:37et on a un suivi vraiment hyper régulier.
25:39Donc, on va dire que c'est quand même
25:41dans une bonne démarche de progression, et c'est le but.
25:45Alors, Nolan, le prochain Théo Curain, peut-être,
25:48en tout cas, le Nolan Jalbi, en quelques années,
25:51t'as envie, justement, de créer quelque chose ?
25:56Ah, trop de pression, peut-être. Mince.
25:57Bloqué.
25:59J'ai envie de donner le meilleur de moi-même
26:02pour aller le plus loin possible.
26:04Et puis, si un jour, je n'y arrive plus, ça ne fonctionne plus,
26:07ce n'est pas grave.
26:08Puis, je ferai autre chose, je ferai un autre sport, sûrement,
26:11ou je ferai totalement autre chose, toujours dans le milieu du sport.
26:14Mais aller le plus loin possible, c'est le principal.
26:17Il a entièrement raison, parce que quand il rentre à l'Académie,
26:20bien sûr, ils ont des rêves d'atteindre des objectifs,
26:22mais surtout, on leur dit,
26:23si vous n'atteignez pas l'objectif, ce n'est pas grave.
26:26Vous avez encore votre parcours de vie qui va continuer,
26:29dans les études, ou n'importe quoi,
26:31parce qu'il l'a très bien dit aussi,
26:33il a une maladie invalidente qui est dégénérative.
26:35Donc, dans combien de temps encore il pourrait nager,
26:38est-ce que les performances ne vont pas baisser à un moment ?
26:41Mais il a très bien dit, il a ses objectifs aujourd'hui,
26:44mais demain, il y aura d'autres objectifs.
26:46L'essentiel, c'est toujours avoir un objectif dans la vie.
26:49Il faut avoir un objectif.
26:50Donc, il en aura plein d'autres, et on ne va pas le lâcher.
26:53Ah, maintenant, j'espère bien.
26:55Eh bien, ça passe vite, mais merci, messieurs, en tout cas, et dames,
26:58parce qu'on s'est vraiment régalés pour cette émission.
27:02C'était un plaisir de vous avoir sur le plateau.
27:05Fabien, également Nolan, bien sûr, Philippe et Natacha.
27:08Et puis, on va se retrouver, donc, bien, dès la semaine prochaine,
27:11sur Sport en France, pour une nouvelle émission à vos marques.
27:14Merci à toutes les personnes en régie,
27:16et puis, évidemment, sur l'application Sport en France,
27:18vous aurez l'occasion de revoir toutes les émissions à vos marques.
27:21La semaine prochaine, 19h, ce sera votre rendez-vous.
27:23Merci beaucoup et à très vite.

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