Dans ce numéro d’A vos marques, Maxime Brami s'intéresse à une formation destinée aux professionnels du parasport : le Diplôme Inter-Universitaires (DIU) Parasport. Cette formation a pour objectif l’optimisation des performances des sportifs et de la gestion des risques de blessure. Créé à l’initiative de l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (UFR STAPS) et enseignée dans plusieurs universités en France, cette formation devrait être lancée à la rentrée de septembre 2023. Pour évoquer les points majeurs de cette formation et revenir sur la génèse de ce projet, plusieurs invités ont répondu à l'invitation de Sport en France : Arnaud FAUPIN (Enseignant-chercheur à l'Université de Toulon, et Responsable Pédagogique de ce DIU) Nicolas FORSTMANN (coordinateur du projet de recherche national ''Paraperf'' à l'INSEP) Sébastien GUIGARD (Ingénieur de formation et certification professionnelle à l'Université de Toulon - il a accompagné la construction de cette formation) Didier PRADON (Enseignant à l'Université Versailles Saint Quentin en Yvelines et chercheur à l'Hôpital Raymond Poincaré de Garches) Marjolaine ASTIER (représente la FFH, intervenante dans le DIU Parasport) Pour en savoir plus sur la formation : https://dfpa.univ-tln.fr/diu-parasport-optimisation-de-la-performance-et-gestion-des-risques-de-blessure/
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00:00Bonsoir à toutes et bonsoir à tous, ravi de vous retrouver pour ce nouveau numéro d'Avomark,
00:18votre rendez-vous 100% par un sport, c'est à retrouver tous les mardis sur Sport en France
00:22à 19h comme vous le savez. Aujourd'hui nous allons parler optimisation de la performance,
00:27gestion du risque des blessures avec une nouvelle formation, le DIU Parasport,
00:33le Diplôme Interuniversitaire et pour parler de cette formation j'ai le plaisir d'accueillir
00:38les principaux acteurs de cette formation, Didier Pradon est avec nous, bonjour Didier.
00:42Bonjour.
00:43Merci d'avoir accepté l'invitation de Sport en France, vous êtes ingénieur hospitalier,
00:47vous êtes spécialisé en biomécanique et vous nous expliquerez votre rôle dans cette
00:51formation dans quelques instants. Nicolas Forsman est avec nous, bonjour Nicolas.
00:57Vous êtes coordinateur du projet Paraperf au niveau national et vous travaillez à l'INSEP,
01:03merci également de participer à cette émission. Avomark, Arnaud Faupin, bonjour Arnaud.
01:09Bonjour.
01:10Vous êtes enseignant-chercheur à l'université de Toulon, vous êtes conseiller scientifique à
01:15la Fédération Française en e-sport et vous êtes à l'origine de cette formation,
01:19merci d'être avec nous. Marjolaine Astier, bonjour Marjolaine.
01:22Bonjour.
01:24Vous représentez la Fédération Française en e-sport et vous intervenez également dans
01:29cette formation, merci d'être avec nous. Et enfin Sébastien Guigard, bonjour Sébastien.
01:33Bonjour.
01:35Ingénieur de formation et de certification professionnelle à l'université de Toulon,
01:40l'université de Toulon dans laquelle est dispensée donc cette formation. Merci à tous les cinq
01:44d'avoir accepté l'invitation de Sport en France, nous allons donc parler de ce DIU Parasport,
01:49le Diplôme Interuniversitaire Parasport et on débute tout de suite avec la genèse de ce projet,
01:56avec la genèse de cette formation. Et c'est vous qui êtes à l'origine de cette formation Arnaud
02:00Faupin, pourquoi avoir créé cette formation ? Tout simplement si on regarde un petit peu les
02:05dernières décennies et les derniers Jeux Paralympiques, les performances des parasportifs
02:10ont considérablement progressé par les méthodes d'entraînement bien sûr, qui ont gagné en qualité,
02:16en quantité, mais également et surtout peut-être par l'évolution du matériel utilisé. En parallèle
02:22et les bassins des connaissances issues de la recherche dans le domaine du parasport est abondant
02:28mais en pleine croissance au niveau français mais également au niveau mondial. Et finalement ce
02:33diplôme universitaire s'intègre dans un contexte où la France accueillera pour la première fois de
02:39son histoire les Jeux Paralympiques d'été en 2024 et nous devons penser également à l'héritage
02:45des Jeux Paralympiques. Alors pour revenir quand même sur la genèse et je prendrai un tout petit
02:49peu de temps dessus, 2020 j'anime une table ronde formation au niveau du CPSF, le comité
02:57paralympique et sportif français, avec les fédérations historiques, fédérations françaises
03:01en e-sport notamment et également les fédérations délégataires. Il y a un véritable besoin des
03:05fédérations sur les formations pour monter en compétences et apparu. D'autre part échange
03:12avec l'école des cadres du ministère chargé des sports, avec l'agence interne de sport Arnaud
03:17Litoux en charge du parasport qui accompagne également ce projet, fait monter en puissance
03:22ce besoin pour se coordonner au niveau national pour pouvoir construire brique par brique ce
03:28diplôme interuniversitaire. Travaille également avec François Genet responsable de la dédicace
03:34médicale paralympique française aux Jeux de Tokyo et avec un gros travail sur la partie médicale
03:40à prendre en compte pour le suivi de ces sportifs de haut niveau. Et enfin la dernière brique et là
03:45je laisserai la parole également à Nicolas Forsman sur le projet de recherche paraperf qui
03:51regroupe 13 laboratoires de recherche avec un projet pluridisciplinaire. A travers l'ensemble
03:56de ces briques depuis 2020 on est amené au constat d'un véritable besoin au niveau national de ce
04:02diplôme et on va rentrer dans le détail aujourd'hui et je vous remercie encore pour votre invitation.
04:07Nicolas nous avons un manque de formation à destination du public en situation de handicap
04:11aujourd'hui en France ? En tout cas ce qui a été rappelé par Arnaud et ce qu'on a constaté à
04:16travers le projet paraperf c'est qu'il y avait besoin d'enrichir les connaissances, d'accompagner
04:22les encadrants des athlètes pour leur transmettre au mieux toutes les dernières
04:30connaissances en matière d'entraînement des parasportifs et surtout aider chacun justement
04:35à monter en compétence sur ces questions là que ce soit des entraîneurs qui viennent du
04:40monde olympique et qui ont besoin d'avoir des connaissances plus spécifiques sur les
04:45athlètes en situation de handicap ou des entraîneurs qui ont l'expérience dans le
04:50domaine de handicap mais peut-être un peu moins sur l'optimisation de la performance donc c'est
04:53la rencontre en fait de ces besoins là et de ce qu'a rappelé Arnaud avec une montée en puissance
04:59de la professionnalisation des staffs, des besoins en formation qui fait qu'aujourd'hui cette
05:05formation est proposée en parallèle du projet paraperf. Est-ce que finalement cette formation
05:10elle doit pas son salut au fait qu'on reçoive les jeux de Paris 2024 ? Ce qui est sûr c'est
05:16que tout l'environnement, tout l'écosystème du parasport et du sport paralympique est monté
05:22en puissance depuis 4-5 ans que ce soit à l'image du financement du projet paraperf qui est un
05:28projet d'une envergure inédite qui a été financé dans le cadre du programme de recherche prioritaire
05:34pour la préparation des Jeux de Paris et les moyens qui ont été mis aussi sur les staffs et
05:39l'accompagnement des athlètes, le suivi socio-professionnel, tout ça bénéficie et c'est
05:43sûr que c'est lié à la dynamique des Jeux de Paris. Je donne la parole à Marjolaine Astier, merci
05:47Marjolaine d'être avec nous, vous représentez la fédération française d'handisport, expliquez-moi
05:51pourquoi ce projet est si important pour la fédération ? Alors ce projet il va permettre
05:56en fait aux entraîneurs et aux encadrants des athlètes de pouvoir monter en compétence et de
06:00pouvoir leur permettre justement d'atteindre des performances qu'on attend pour les Jeux
06:04paralympiques. Comme on l'a dit, le fait de recevoir les Jeux paralympiques à Paris permet de
06:09vraiment développer tout ce qui peut se faire en termes d'accompagnement et de formation
06:15et cette formation va vraiment permettre aux entraîneurs et aux encadrants de pouvoir
06:21s'améliorer par rapport à la prise en charge des athlètes. Arnaud Faupin, quel est le public
06:27qui est visé par cette formation ? Qu'est-ce qu'on cible ? Alors en priorité on va cibler les
06:31professionnels qui travaillent déjà dans le champ de l'entraînement des parasportifs. Alors on a le
06:37monde sportif, le monde médical, même le monde éducatif qui souhaitent participer et bénéficier
06:42du transfert de connaissances des recherches actuelles au niveau du parasport. Alors les
06:48questions généralement qui sont derrière c'est quel suivi médical également pour les
06:52parasportifs ? Alors Didier Pradon reviendra sur ces éléments en fonction notamment de leur handicap,
06:57de leur déficience par rapport à la classification. Quelles sont les adaptations physiologiques et
07:01l'effet de l'entraînement chez les parasportifs ? Comment optimiser le matériel ? Éteignant vraiment
07:06pour nos parasportifs que ce soit le fauteuil roulant, les prothèses de sport, etc. Ou encore
07:11comment adapter les différentes thèses d'évaluation des parasportifs dans chaque discipline et utiliser
07:16aujourd'hui les outils numériques pour pouvoir quantifier cette performance ou les risques de
07:20blessure ? Donc vraiment il y a deux objectifs, c'est un l'optimisation de la performance et le
07:26second on réduit le risque de blessure. C'est ça l'objectif ultime de cette formation finalement.
07:31Globalement on est vraiment sur ça et on parle même de gestion des contre-performances liées
07:38aux risques de blessure. Alors juste avant de passer avec vous Didier sur cette partie comme
07:44le précisait Arnaud, on va juste vous demander Sébastien, c'est une formation qui est diplômante
07:51et globalement comment elle s'organise ? Combien de temps ça prend ? C'est même une formation qui
07:57va être certifiante parce qu'elle délivre un certificat, le terme à son importance parce que
08:02derrière il y a des conséquences en termes de financement et de reconnaissance d'acquisition
08:07de compétences et la formation elle peut se suivre à minima une année avec deux jours par
08:14mois et elle peut aussi se suivre sur éventuellement plus qu'une année en fonction des dossiers et des
08:20besoins. Pour s'inscrire à cette formation, c'est le moment si vous voulez donner le site internet ?
08:24Alors effectivement c'est le site de la direction de la formation professionnelle et de l'alternance
08:28de l'université de Toulon et donc c'est dfpa.univ-tln.fr. Ensuite on va dans le menu
08:36formation et diplôme d'université. Didier Pranon sur la partie santé,
08:41vous êtes ingénieur hospitalier, vous êtes spécialisé en biomécanique. Quelle est votre
08:46contribution à cette formation ? Quel est votre rôle ? En fait mon rôle est d'articuler les
08:53connaissances médicales dans le domaine et dans le spectre du risque de contre-performance et venu
08:59à travers le projet Paraperf et surtout la discussion et l'ensemble des discussions avec
09:03les acteurs de la performance, la nécessité d'appréhender les problématiques liées au
09:08handicap qui peuvent amener finalement l'athlète qui met tout en place pour être performant mais
09:12qui peut l'amener en fait à être contre-performant et contre-performant parce qu'il y a cette
09:17nécessité de surveiller la santé, de surveiller finalement ces problématiques et donc mon objectif
09:22c'est d'amener toute cette connaissance médicale pour qu'elle puisse être pratico-pratique pour
09:27les cadres sportifs et les entraîneurs. On n'identifie pas les mêmes risques en
09:32Para-Babington, en Para-VTT. Vous réfléchissez par discipline ? On va avoir cet équilibre à
09:37trouver entre réfléchir par discipline puisque en fait les acteurs de terrain auront besoin d'avoir
09:41des éléments pragmatiques mais à la fois il faut leur donner aussi la connaissance par
09:47handicap, par pathologie et ça va être cette articulation et cet équilibre à trouver, c'est
09:52pour ça qu'on a pris deux axes sur les unités d'enseignement, sur la physiopathologie très
09:57concrètement et comment en fait on peut appréhender les problématiques de classification et sur un
10:02autre aspect le risque de contre-performance à travers le risque de blessure. Comment en fait
10:07l'entraîneur peut s'approprier les problématiques de santé pour avoir ces warnings qui fait qu'à un
10:13moment donné tout ce qu'il met en place pour accompagner son athlète, il n'y aura pas cette
10:17pause, il n'y aura pas cette contre-performance par rapport à des problématiques de santé. Nicolas
10:22Forssman, à la base la demande elle vient du terrain, elle vient de l'entraîneur. Qu'est-ce
10:27qu'ils vous demandent les entraîneurs pour arriver après jusqu'au travail de Didier ? Justement
10:33donc comme vous l'avez dit c'est vraiment la rencontre entre un besoin de terrain, une question
10:38qui peut être très pratique justement sur comment je peux entraîner mon athlète pour qu'il soit plus
10:44endurant, comment je peux l'aider à développer sa force compte tenu de son handicap, compte tenu
10:49des exigences de sa discipline et pour arriver jusqu'à Didier en fait ce qui est nécessaire
10:55c'est des temps d'échange, des temps de discussion pour que l'entraîneur, les entraîneurs et les
11:01chercheurs arrivent à traduire ce besoin de terrain en une question scientifique. C'est pas
11:05évident ça cette traduction, de passer d'une demande terrain à en faire de la recherche appliquée.
11:11C'est vraiment les bénéfices qu'on peut observer dans le cadre du projet Paraperf mais même sur
11:18les projets antérieurs, c'est le temps passé ensemble qui permet de trouver les bons outils
11:23de mesure, de les traduire, ces mesures qui peuvent être scientifiques parfois un peu complexes, en
11:28indicateurs de performance pour l'entraîneur, qu'il puisse s'approprier et qu'il puisse
11:32l'intégrer en fait dans lui sa manière de se poser les questions et sa manière de faire
11:37travailler son athlète. Donc c'est vraiment ce travail de traduction qui passe par du temps, des
11:41échanges et surtout le fait d'apprendre à se connaître. Arnaud Faupin justement on va rentrer
11:46un petit peu plus dans le détail de cette formation. Quelles sont les unités d'enseignement
11:51disponibles, ce que vous appelez les UE ? Sur ma fiche j'en compte dix. Effectivement le DIU est
11:58organisé en dix unités de formation. On a deux UE spécifiques sur le suivi médical du
12:04parasportif et toute la question de la classification et de la physiopathologie. On a un UE
12:09spécifique par un collègue en France Thierry Vasteland qui travaille sur tous les aspects
12:15physiopathologiques et évaluation des parasportifs en lien avec l'entraînement. Lorsqu'on a repris
12:22les objectifs notamment sur la capacité à optimiser les réglages des fauteuils roulants
12:26et éventuellement même à concevoir des prototypes, on a un UE qui est entièrement consacré à ce point.
12:34Un autre point qui nous semblait extrêmement important à l'intégration de cette UE vraiment
12:40très pratique, c'est l'utilisation des outils numériques pour suivre, donner des indicateurs
12:47de performance et également donner des indicateurs de contre-performance liés au risque de blessure.
12:52Dans les deux autres bases qui finalement articulent aussi les connaissances scientifiques
12:58au niveau du projet de recherche paraperf, l'environnement et le parcours de l'athlète,
13:03trajectoire de performance et estimation de potentiel avec des travaux de recherche liés
13:09au laboratoire de Jean-François Toussaint. Et enfin, quelque chose qui nous tient vraiment à cœur,
13:15c'est le modèle de développement de l'enfant parasportif, sachant qu'en fonction de la date
13:20d'arrivée du handicap, qu'on soit sur un handicap inné ou un handicap congénital,
13:25on ne va pas avoir du tout la même approche et les mêmes façons d'entraîner. Tous ces UE de
13:32formation sont liés entre eux, notamment à travers la classification, la partie physiologique,
13:37biomécanique ou encore l'optimisation des réglages du matériel choisi. Donc voilà en quelques mots
13:44les 10 UE, comment elles sont organisées et structurées. Est-ce qu'on peut choisir ces UE à la carte ?
13:51Effectivement, on a essayé de répondre à un besoin de terrain, non seulement sur la possibilité de
13:56choisir au minimum 6 UE, parce qu'on est aussi sur une question de certification à la fin du diplôme,
14:026 UE minimum, mais aussi sur la capacité de suivre un UE sur deux jours, globalement un UE c'est une
14:09vingtaine d'heures, avec une partie en distanciel, en auto-formation avant de rentrer sur les deux
14:14jours en présentiel et deux jours le vendredi et généralement le vendredi et le samedi, c'est ce
14:20qui semble plus correspondre à la demande des professionnels, avec des UE qui vont être gérées
14:25directement dans différents endroits en France au niveau des spécialités. Je prends l'exemple de
14:32Bordeaux au niveau physiopathologique, forcément des UE au niveau de l'INSEP, mais également le
14:36SERRA, son député de recherche appliquée au handicap, et avec les deux UE liées à la partie
14:42médicale à Garches avec Didier Pradon et François Genet. Marjolaine, moi j'aimerais comprendre à la
14:48Fédération française en e-sport, quelles sont les compétences qui doivent éclore de tout ça
14:54auprès du public visé ? Ce qu'on cherche à avoir, c'est des personnes qui ont des compétences tant
15:00en termes de handicap pour la prise en charge des parasportifs, mais également en termes
15:05d'optimisation de la performance. Du coup, les différents UE vont permettre de répondre à ces
15:11compétences recherchées en fonction du parcours de l'entraîneur ou de l'encadrant, et le fait de
15:17pouvoir choisir, ça va vraiment permettre d'optimiser sa formation et de pouvoir lui permettre d'être le
15:24plus optimal dans sa prise en charge des parasportifs. Didier, sur les compétences, est-ce que vous
15:29voulez intervenir et peut-être compléter ce que vient de dire Marjolaine ? Oui, tout à fait,
15:33notamment peut-être sur l'UE, sur le suivi médical, qui est un élément qui est venu des
15:40différentes interactions et notamment avec le projet, de l'importance finalement de l'athlète
15:44qui lui est focus sur son projet sportif, mais malgré tout, qui doit pouvoir aussi se préserver
15:52pour ce projet sportif et donc pouvoir intégrer ce suivi médical, ce lien avec les cliniciens et
16:02ça en fait, on essaie de l'articuler aussi bien pour l'athlète avec le staff technique. Donc ça,
16:09c'est vraiment pour l'UE, le suivi médical. Et l'autre qui est venu, en fait, de façon très
16:12spontanée avec l'ensemble des discussions, qui est toute la problématique de la classification et de
16:18la physiopathologie, parce que mes collègues pourront le confirmer, la compétition commence
16:24dès la classification. Il y a des stratégies de médiabilité en fonction de la classification,
16:31donc quand on est dans une stratégie de haute performance, il faut pouvoir prendre en
16:36considération ces éléments-là et donc de fait, connaître quels sont les éléments, notamment au
16:41niveau de la physiologie, de la physiopathologie, qui peuvent influencer et à un moment donné,
16:45développer ces stratégies de classification et donc de médiabilité. Nicolas, cette formation,
16:50elle s'adresse à un public en situation de handicap ou pas forcément ? Elle s'adresse
16:57aux encadrements qui sont au contact des athlètes en situation de handicap. Donc eux-mêmes, ils
17:01peuvent être en situation de handicap ou pas ? Ça dépend, dans les staffs, il y a tous les
17:05cas de figure, donc ce n'est pas un critère en particulier. Là, c'est vraiment pour les
17:10encadrements et les personnels médicaux qui peuvent être associés aux encadrements aussi.
17:14C'est déjà la fin de la première partie, on se rejoint tout de suite pour la seconde partie d'Avomark.
17:23De retour pour la seconde partie de votre programme Avomark, nous parlons de formation,
17:27de formation qui s'appelle le DIU Parasport, il est destiné aux professionnels du paralympisme,
17:35avec vous Arnaud Faupin qui avait été à l'origine de cette formation. Arnaud, combien d'étudiants,
17:41on les appelle étudiants, peuvent participer à cette formation ? On est sur des effectifs assez
17:48réduits parce qu'on n'est pas uniquement sur des cours théoriques, bien au contraire, on est sur
17:53beaucoup également de cours pratiques. Quand je dis pratiques, c'est vraiment sur le terrain,
17:58avec le matériel, les outils embarqués et des outils qui sortent également des projets de
18:05recherche avec un certain nombre de critères définissant les paramètres de performance ou
18:11les paramètres de risque de blessure. On est sur des effectifs entre 15 et 25 étudiants par
18:16promotion avec la possibilité d'étaler sur un, deux ou trois ans en fonction de la demande et des
18:21contraintes. Sébastien Guigard, vous êtes à l'université de Toulon, mais est-ce la seule
18:26université qui dispense la formation ? Effectivement, c'est une des particularités de
18:31cette formation, c'est qu'elle a été construite avec plusieurs universités, des laboratoires de
18:36recherche, on en a cité certaines, l'université de Toulon, l'université de Bordeaux,
18:41le CERA, l'institut de parasports santé en lien avec l'université Versailles Saint-Quentin,
18:46l'université de Toulouse, l'INSEP et puis l'université de Marseille. C'est vraiment
18:52un travail collectif inter-université. Parlons un petit peu des sujets qui fâchent,
18:57Sébastien, on va parler des finances, combien ça coûte et comment est-ce que les professionnels
19:03qui peuvent être intéressés par votre formation se font financer cette formation ? Est-ce que c'est
19:08pris en charge à 100% par le CPF par exemple ? Combien ça coûte, on va bientôt pouvoir le
19:12communiquer prochainement, c'est en cours de validation par le conseil de l'université. On
19:17sera sur des tarifs d'un DU à peu près équivalents aux autres diplômes d'université. Ce n'est pas
19:24vraiment une question qui fâche parce que l'intérêt de cette formation, c'est qu'il y a
19:26plusieurs modalités de financement. C'est plutôt à souligner. Au flux de la formation continue,
19:33on est sur des professionnels salariés ou demandeurs d'emploi. Ça peut être soit des
19:37financements de l'employeur, tout simplement. On a aussi fait une demande auprès de l'agence
19:43nationale France Compétences pour que ces DU soient référencés dans ce qui s'appelle le
19:48répertoire spécifique, qui est un répertoire national des certifications professionnelles,
19:52et on est en attente de la réponse. Et s'il est bien dans ce répertoire, effectivement,
19:56cette formation, les coûts pédagogiques pourront être financés par le compte personnel de formation,
20:01qui est un moyen de formation qui est devenu très important depuis la dernière réforme de 2018 en
20:07France. Et puis, encore une autre spécificité, c'est qu'il y a l'Agence nationale du sport qui
20:12pourra, pour certains dossiers, sur la première session 2024, apporter aussi une prise en charge.
20:18Donc, il y a vraiment beaucoup de moyens pour lancer cette formation.
20:22Marjolaine Astier, je vous voyais acquiescé sur le financement de la formation. J'imagine
20:27que la Fédération française d'e-sport participe à ce financement auprès de vos salariés.
20:32Oui, c'est vraiment quelque chose de possible et de souhaitable, car on souhaite que nos staffs
20:38puissent augmenter en compétence et leur permettre d'accéder à ce type de formation permettra à
20:43chacun de pouvoir s'améliorer et pouvoir être optimale pour les futures compétitions à venir.
20:50Arnaud, revenons avec vous sur l'organisation un petit peu pratique de la formation, la durée,
20:55la répartition du temps. Est-ce que ça peut se faire en complément de son travail ? Quels sont
21:01les réelles implications de suivre cette formation ?
21:04Effectivement, de monde de terrain, par rapport aux professionnels, ce n'est pas de bloquer une
21:11semaine complète, c'est sur des temps relativement courts. On est par UE sur deux jours en
21:16présentiel avec une partie en auto-formation. Une bonne partie de ces UE pratiquent directement
21:26avec le matériel utilisé dans le cadre notamment des projets de recherche et avec la possibilité,
21:34et ça c'est très important, de pouvoir passer entre 6 UE et 10 UE sur un an, deux ans ou trois
21:41ans en fonction des disponibilités des professionnels et en fonction de la volonté de
21:48monter en puissance en termes de compétences et pour répondre également à la demande des
21:54différentes fédérations.
21:55Sébastien Guigard, quelles sont les prochaines grandes échéances pour vous ? Est-ce que les
22:01inscriptions sont terminées ? Est-ce qu'elles sont encore ouvertes ? Et surtout, finalement,
22:05est-ce que vous pensez qu'on va avoir les bénéfices de votre formation pour nos athlètes en vue des
22:11Jeux qui ont lieu dans pas si longtemps que ça ?
22:13En effet, on est au tout début du lancement des inscriptions. Ils vont démarrer à partir de la
22:18rentrée en septembre. L'objectif c'est d'avoir quelques mois pour laisser le temps aux inscriptions
22:23et le démarrage de la formation, ce serait pour janvier 2024, avec une bonne partie de la
22:29formation qui aura déjà lieu avant le démarrage des Jeux paralympiques de l'été et qui se
22:35terminera un tout petit peu après les Jeux paralympiques.
22:38Nicolas Forsman, on ne va peut-être pas avoir les bénéfices de cette formation pour nos
22:41athlètes aux Jeux paralympiques. Si la formation commence en janvier, en fait c'est plus un projet
22:46d'avenir et ce sont les Jeux qui ont permis d'accélérer la création de la formation.
22:52Oui, on peut le voir comme un héritage de toute cette dynamique dont on parlait au début de l'émission,
22:56en sachant qu'aujourd'hui les staffs qui sont par exemple accompagnés dans le cadre du projet
23:01Paraperf, mais aussi dans le cadre de leur préparation des Jeux paralympiques, sont formés
23:07ou en tout cas il y a des temps d'échange qui permettent de travailler déjà avec eux dans ce sens-là.
23:12Et c'est juste qu'ils ne sont pas inscrits dans une formation, mais tout ce qui est fait aujourd'hui
23:15comme évaluation, comme test avec les athlètes...
23:17On a déjà des outils qui sont prêts ?
23:19C'est les outils qu'on utilise notamment dans le cadre du projet Paraperf et les staffs avec qui on travaille
23:24depuis 2020, en fait depuis 2020 et même ceux qui étaient concernés par des projets antérieurs,
23:28sont sensibilisés, sont accompagnés par des chercheurs là-dessus.
23:31Et là l'idée c'est de changer d'échelle ou en tout cas de se donner les moyens d'avoir une formation
23:38à proprement parler dédiée à ça.
23:40Marjolaine Astier, j'aimerais qu'on se mette dans la peau d'un entraîneur.
23:43Quel est vraiment l'intérêt à suivre cette formation ?
23:48Qu'est-ce que lui, en tant que professionnel, peut-il en attendre ?
23:52L'intérêt de suivre cette formation, c'est de pouvoir avoir toutes les cartes en main
23:55pour pouvoir accompagner son athlète et de le préparer au mieux aux échéances à venir.
24:00Toutes les annoncées, au départ, elles sont au niveau de la très haute performance,
24:04mais par ricochet, forcément ça va redescendre au niveau des clubs
24:09et permettre à chaque encadrant de personnes en situation de handicap
24:13de pouvoir accompagner au mieux sur l'optimisation du matériel et de la performance.
24:19Merci Marjolaine, je laisse quand même Arnaud nous repréciser le site internet
24:24ou comment trouver la formation.
24:26Arnaud, c'est le moment communication de l'émission.
24:29Effectivement, vous tapez sur un moteur de recherche,
24:32Diplôme interuniversitaire par Asports,
24:35et vous tombez directement sur le site qui va bien avec l'ensemble des informations
24:40pour un début des inscriptions à partir du 1er septembre.
24:43Merci à tous, on sent que c'est un gros travail qui a été accompli
24:48et donc cette formation qui va débuter bientôt.
24:50Bravo à tous pour ce que vous avez fait.
24:53Merci à vous de nous avoir suivis.
24:55On se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau numéro d'Avomark
24:58avec une nouvelle thématique, de nouveaux invités.
25:00Salut à tous.
25:10Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org