• il y a 6 mois
Pour la reprise de cette 4ème saison, le Club Sport en France se penche sur le World Taekwondo GP de Paris, qui s'est tenu à Levallois du 2 au 5 septembre 2022. L'or pour Cyrian Ravet, les belles médailles de bronze de Théo Lucien ou encore de Bopha Kong en para-taekwondo, retour sur cette très belle compétition avec nos acteurs accompagnés du DTN de la Fédération, Patrick Rosso.

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Transcription
00:00Bonjour à toutes et à tous, ravis de vous retrouver pour une nouvelle saison du club
00:15en espérant que les vacances furent bonnes pour toutes et tous, une quatrième saison
00:19que nous lançons aujourd'hui avec une version un petit peu remasterisée pour coller encore
00:25un peu plus à l'ADN de la chaîne.
00:27Nous recevrons évidemment de manière hebdomadaire comme vous en aviez l'habitude les fédérations
00:32du mouvement olympique mais nous allons ajouter ce qui fait aujourd'hui le sel de notre chaîne
00:39à savoir le terrain, nous allons évoquer évidemment les nouvelles disciplines émergentes
00:44à proprement parler, nous recevrons aussi les sportifs qui font l'actualité pour des
00:50interviews en longueur, nous nous rapprocherons aussi des plus grands clubs ce qui font tourner
00:56aussi l'actualité des sports dans l'Hexagone et puis nous reviendrons, parce que le direct
01:03et les compétitions sont de plus en plus présents sur notre antenne, nous reviendrons
01:08sur les compétitions parce que le terrain est au cœur aussi de notre couverture médiatique
01:13aujourd'hui.
01:14C'est d'ailleurs avec une compétition que nous allons débuter cette nouvelle saison
01:20puisque nous accueillons l'état-major du taekwondo français qui a eu une étape à
01:27la maison d'un World Grand Prix, c'est un événement à proprement parler et c'est
01:33parti donc pour cette nouvelle saison du Club Sport en France.
01:36Delors pour Sirian Rave, triple champion d'Europe en titre à seulement 20 ans, il remporte
01:44son premier GP international et devient le deuxième Français vainqueur à Paris, ça
01:48n'était pas arrivé depuis 2014.
01:51Lui aussi a remporté sa première médaille en GP, Théo Lucien séparé du bronze, c'était
01:58en moins de 68 kg quelques jours après avoir déjà glané ce métal aux Europes, il est
02:03avec nous depuis son domicile à Montpellier.
02:06Des médailles de bronze, la France en a également ramené deux en para-taekwondo dont celle
02:10de Bo-Fa-Kung en K44 et moins de 58 kg, il nous accompagne également en plateau aujourd'hui.
02:18Bonjour messieurs autour de ce plateau, Sirian Rave qui nous fait l'amitié de nous accompagner.
02:24Il n'a pas amené sa breloque Sirian, ça va ?
02:26Non, ça va super.
02:28Elle est déjà dans une vitrine ?
02:29Elle est à la maison déjà.
02:31Ah ça c'est bien cool, on y reviendra quand même sur cette médaille d'or évidemment,
02:35aujourd'hui à l'occasion de cette émission, nous accueillons aussi pour entourer ces sportifs
02:40Patrick Rousseau, le DTN de la Fédération Taekwondo Disciplines Associées, il connaît
02:45ce plateau Patrick, bonjour.
02:48Comment allez-vous ?
02:49Très bien.
02:50Formidable, on a eu quelques petites doses de caféine en avant émission, c'est dire
02:54si Patrick risque d'être l'occas à l'occasion de ce rendez-vous.
02:58Bo-Fa-Kung, on a parlé de vous dès ses titres, une médaille aussi du côté de Levallois,
03:04vous êtes un petit peu la sagesse, vous incarnez l'un des sportifs les plus expérimentés
03:09aujourd'hui dans l'Hexagone, bonjour Bo-Fa.
03:12Bonjour.
03:13Très heureux de vous avoir avec nous sur ce plateau et ce palmarès XXL qui a ajouté
03:18encore une breloque supplémentaire à l'occasion de ce rendez-vous de début septembre et puis
03:23donc Théo Lucien qui est avec nous à distance.
03:26Bonjour Théo.
03:27Bonjour.
03:28Merci de nous accompagner avec vous aussi une breloque lors de ce rendez-vous qui a eu
03:35lieu au début du mois, c'était jusqu'au 5 septembre qu'on a eu ce rendez-vous de
03:42Levallois.
03:43Avant de revenir sur la compétition Patrick déjà, c'est aussi le sel de votre présence
03:47de pouvoir rembobiner sur l'ambiance générale, qu'il s'agisse de la fréquentation, qu'il
03:54s'agisse de la présence des grands athlètes internationaux, des taekwondoïstes du monde,
04:01quel bilan vous tirez de ce GP parisien ?
04:04C'est un bilan très positif, nous c'était la première fois qu'on était amené à
04:09organiser ce GP, les GP sont là depuis 2014, d'ailleurs c'était là qu'il y avait
04:15eu une médaille d'or en masculin et depuis on n'en avait plus remporté donc Cyriane
04:21a fait quand même un véritable exploit.
04:22Le GP pour nous ça a été très positif, très positif pour plusieurs choses, premièrement
04:27pour les résultats sportifs bien sûr parce qu'on a répondu présent, il faut savoir
04:31que sur ces GP c'est les 8 catégories olympiques qui sont représentées avec les 32 meilleurs
04:35mondiaux de chaque catégorie, ce sont des championnats du monde en puissance voire même
04:40des jeux olympiques.
04:41Si on veut vulgariser autour de ce plateau ce soir, on peut dire que c'est l'équivalent
04:46de Masters 1000 en tennis ou de Grand Chelem en judo, c'est une concurrence extrêmement
04:54dense et on affronte très vite les meilleurs dans des tableaux très étriqués.
04:57C'est ça, c'est exactement ça, c'est-à-dire que c'est des compétitions où il n'y a pas
05:01beaucoup la place à un tour de chauffe, on est tout de suite confronté à des adversaires
05:06qui sont de qualité et de niveau mondial.
05:08Donc il n'y a pas droit à l'erreur, il y a trois séries dans l'année, il y a eu
05:15en juin Rome, Paris donc il y a 15 jours et puis il y aura Manchester dans cinq semaines
05:21et ensuite il y a une finale qui se passe au mois de décembre et là c'est plus étriqué
05:25encore puisque c'est ou les 8 ou les 16, la fédération internationale c'est elle qui
05:29va décider, elle ne nous a pas encore donné la réponse mais voilà, donc c'est un circuit
05:34sur lequel déjà pour rentrer il faut être dans les 32 donc quand il y a bon nombre de
05:38français c'est plutôt bon signe et puis quand il y a des médailles ça l'est encore
05:41plus.
05:42Et il y en a eu cinq au total de ces médailles, l'or pour Sirian on va y revenir dans quelques
05:47secondes, Altea qui s'est imposé en plus de 67 kilos, qui a été en argent pardon,
05:52en plus de 67 kilos, Altea Lorrain et puis Théo qui est avec nous à distance qui a
05:58remporté le bronze en moins de 68 kilos et deux médailles de bronze en para avec
06:03Djilika Diallo et puis Bofa qui est avec nous également, une moisson que vous qualifiez
06:10d'intéressante, d'encourageante où il y a eu des moments un petit peu plus faibles.
06:16On ne fait jamais du 100% malheureusement mais disons que là le résultat d'ensemble
06:21est quand même un résultat très positif que ce soit d'ailleurs dans les catégories
06:25olympiques ou dans les catégories paralympiques.
06:27Le fait de classer deux athlètes sur les paralympiques ça montre aussi qu'on est assez
06:32constant dans la performance et qu'on se projette aussi sur des breloques aux Jeux
06:38de Paris dans cette catégorie-là aussi.
06:40Ce qui est intéressant surtout c'est le fait d'avoir pu organiser un Grand Prix à Paris
06:49et on en organisera un autre l'année prochaine aussi en 2023 parce que ça nous prépare
06:54au mieux à ce qu'on sera confronté dans deux ans aux Jeux de Paris.
06:58Il y a beaucoup de choses qui font qu'à un moment donné les athlètes doivent s'adapter
07:03aussi à un environnement qui quelquefois quand c'est à domicile peut jouer contre
07:09nous.
07:10On va se tourner vers eux sans plus tarder.
07:12Évidemment à la lecture de vos résultats on a l'impression que vous avez bien appréhendé
07:16ce rendez-vous à la maison.
07:18Sirian, il y a ce titre, justement si on rembobine un petit peu, vous découvrez trois
07:27mois auparavant ce niveau des GP à Rome, vous avez en mai ce titre européen, ce troisième
07:36titre européen, vous arrivez avec une certaine pancarte, vous n'êtes pas le seul, comment
07:40on l'assume à la maison ce statut émergent pour un jeune combattant comme vous ?
07:46Je pense déjà que le mieux si on a un statut comme ça c'est de ne pas se monter la tête
07:51et de se prendre pour monsieur tout le monde entre parenthèses.
07:55On assume et on essaye de faire le mieux possible pour ne pas se prendre la tête sur les compétitions
08:02et enchaîner.
08:03Il y avait un petit peu de famille pour suivre, pour soutenir ?
08:06Effectivement, il y avait pas mal de famille, il y avait les clubs aussi, il y avait l'équipe
08:11de France aussi qui soutenait donc il y avait énormément de monde pour soutenir et ça
08:15s'entendait dans la salle aussi.
08:16Ça fait une grosse différence d'être à la maison et de pouvoir aussi combattre avec
08:23ce soutien et puis peut-être un peu oublier parfois la pression du résultat ?
08:29Écoutez, moi malheureusement je n'ai pas la chance d'avoir beaucoup de soutien parce
08:35qu'en fait comme c'était le lundi, tout le monde travaille, tout le monde est à l'école.
08:40Il y avait un petit peu moins de monde sur la journée para.
08:43Malheureusement, ma famille n'a pas pu être là mais j'ai quand même eu quelques soutiens
08:48des amis à moi qui étaient venus.
08:50Tout s'est bien passé et puis tout le monde est content.
08:55On aura l'occasion d'y revenir.
08:57Sur cette médaille vous concernant, Syriane, ce titre, on peut évoquer aussi ce parcours
09:06qui a été extrêmement pimenté.
09:08On peut le dire, votre DTN a dû avoir quelques petits souffles au cœur à certains moments.
09:14Déjà en quart de finale, un combat dont on va parler face au champion du monde 2019,
09:21le Sud-Coréen, avec ce numéro 1 mondial que vous affrontez.
09:26Et là, on vous voit en quart de finale, deuxièmement, vous vous êtes mené de quatre points je
09:31crois littéralement à quatre secondes de la fin et pourtant c'est vous qui allez vous
09:34imposer grâce à deux coups de pied retournés au corps.
09:38C'est assez monumental.
09:42Comment vous appréhendez, c'est impressionnant, c'est de la folie pour les Bociens que nous
09:47sommes de voir cette folie qui se déplace jusqu'en tribune évidemment, on parlait
09:52de vos proches et de vos soutiens, comment vous abordez ces dernières secondes justement
09:57avec l'idée qu'il n'y a plus rien à perdre ? Comment c'est dans votre tête
09:59à ce moment-là ?
10:00Comme vous avez dit, il n'y a plus rien à perdre, il y a tout à gagner.
10:04Donc on tente des coups qui marquent beaucoup de points et puis c'est des coups de pied
10:08retournés donc en plus ça fait vibrer le public et je pense qu'au premier que je
10:13fais, ça fait vibrer le public, du coup je me dis j'en remets un autre et puis c'est
10:17passé.
10:18Petit exploit on va dire.
10:20C'était en tout cas assez enivrant, vous étiez là Patrick j'imagine, tout près
10:26de ce combat ?
10:27On commence à avoir l'habitude avec ces réennes parce que ça se passe quand même
10:30assez souvent dans les dernières secondes mais de toute façon sur les matchs très
10:33serrés c'est à ce moment-là, le money time c'est à la fin donc il nous avait
10:37déjà habitué à ça sur certains événements, notamment au championnat d'Europe où il
10:41y avait eu quand même quelques matchs qui s'étaient joués à la fin et puis là il
10:45y a eu aussi, pas en majeure partie mais les matchs les plus serrés ça s'est joué
10:49aussi sur la fin du match, c'est là où généralement ça se passe sur des matchs
10:54quand on rencontre les meilleurs.
10:55Après s'il peut prendre un peu d'avance avant, c'est quand même mieux quoi.
10:59Donc voilà, c'était un très beau, enfin il a fait le spectacle sans vraiment le vouloir
11:06parce que c'est pas l'objectif de faire le spectacle, l'objectif c'est de gagner
11:10donc mais sur ce match-là particulièrement, il n'y a pas d'autre solution en fait que
11:15de faire ce qu'il a fait, en tout cas sur le premier mouvement, le deuxième c'est
11:19la cerise sur le gâteau mais sur le premier mouvement il n'y a pas d'autre solution
11:22s'il veut gagner le match donc il le tente au bon moment et ça passe.
11:26L'Ave Maria pour finir donc, en quelque sorte, demi-finale face à l'Espagnol Junta,
11:30ça passe et finale face au Tunisien Jendoubi qui est vice-champion olympique
11:35il me semble à Tokyo, il fait deux à Tokyo évidemment.
11:39Donc le deuxième au Jio, un gros morceau que vous affrontez et là aussi,
11:47Revolote comme dit Patrick, c'est souvent dans le Money Time que ça se joue,
11:50vous menez une manche à zéro il me semble dans ce match
11:54et il reste dix secondes dans la deuxième manche, vous êtes menés 2-0,
11:58la suite on la regarde tout de suite, c'est avec Bertrand Duchesneau au commentaire
12:04et Anne-Caroline Graff.
12:06Dix secondes, ça demande vidéo, il la touche au visage.
12:10Attention, le combat qui va peut-être se jouer là-dessus, Anne-Caroline,
12:14on savait que Cyrano allait tenter quelque chose.
12:16Mais là, je vous dis, là, moi visuellement j'ai l'impression qu'il touche au visage.
12:21Alors électroniquement ça n'a pas été comptabilisé mais on l'a vu et vous l'avez vu.
12:26Et là ça monte, et ouais je pense que ça touche.
12:29C'est trois points on le rappelle.
12:31Ça ferait 3-2 dans ce combat à 9 secondes de la fin.
12:35Incroyable, c'est validé.
12:38Mais par contre c'est pas fini, il reste 10 secondes, un seul point d'écart,
12:43un tout petit point d'écart.
12:44Attention Cyrano, mais par contre c'était vraiment une stratégie de sa part
12:47d'attendre le dernier moment pour marquer, clairement.
12:50Un point de plus de chaque côté seront scorés, mais c'est bien une victoire 4-3.
12:54Vous le savez tout de suite que vous avez touché vous de votre côté, non ?
12:56Oui, moi je le sais tout de suite.
12:57Je fais le geste de la main pour que le coach, il lève le carton et qu'il réclame les points.
13:02Et oui, je le savais.
13:04Ça fait du bien d'être sacré à la maison.
13:07Vous vous rendez compte un petit peu à quel point la conjoncture va vite ?
13:12Et je ne parle même pas du permis qui est en poche là depuis un mois.
13:14Tout va vite.
13:16Quelques jours après avoir fêté vos 20 ans, tout s'enchaîne bien.
13:20Vous avez l'impression d'être sur un nuage, Cyriane ?
13:23Tout s'enchaîne très bien.
13:24Après, être sur un nuage, non.
13:25J'essaie de rester les pieds sur terre, mais oui, tout s'enchaîne bien.
13:29Et puis, l'objectif principal, c'est d'essayer de continuer et de progresser
13:35pour continuer encore le plus longtemps possible, on espère.
13:38Patrick, je rebondis sur cette dernière phrase de Cyriane.
13:42Des progrès, on l'imagine toujours.
13:44C'est l'idée d'un sportif de haut niveau de ne jamais s'arrêter,
13:47surtout qu'à 20 ans, on est probablement encore à polir un petit peu.
13:51Justement, de la défélicitation, qu'est-ce que vous lui glissez à l'oreille
13:53après ce titre, par exemple ?
13:56De toute façon, c'est toujours la même chose.
13:59Si on veut faire du haut niveau et qu'on veut performer au plus haut niveau,
14:02c'est la remise en question.
14:04Peu importe qu'on gagne ou qu'on perde, à chaque fois,
14:06on doit tirer des leçons pour avancer.
14:08Cyriane a encore des marges de progression à avoir, il le sait.
14:11Sur certains domaines, il devient de plus en plus pro.
14:15Après, sur le tapis, je laisserai plus la partie technique à l'entraîneur,
14:19mais on sait qu'on peut encore le faire progresser.
14:21Et c'est ce qui est intéressant, c'est que dans un premier temps,
14:24il y a une constance au niveau des résultats depuis deux ans maintenant.
14:28Et là, on commence à toucher le sommet parce que quand on s'impose sur un Grand Prix,
14:32on est bien évidemment confronté aux meilleurs mondiaux.
14:35D'ailleurs, le finaliste, c'est le finaliste des Jeux.
14:38Le Coréen, c'est le numéro un mondial.
14:40Voilà, on y est maintenant.
14:42Il y a d'autres objectifs devant.
14:44Il y a encore un Grand Prix.
14:45Il y a les championnats du monde au mois de novembre.
14:47Il y a la finale du Grand Prix.
14:48Ce ne sont que des événements où il va prendre du costaud.
14:52Et c'est de ces événements-là qu'on doit tirer des leçons pour le faire avancer encore
14:56parce que l'objectif, de toute façon, premier pour tous ceux qui sont là aujourd'hui,
15:00c'est d'aller chercher l'Eau à Paris.
15:02L'Eau à Paris, l'objectif, on aura l'occasion d'en reparler en fin d'émission, évidemment.
15:07On rappelle pour Cyriane, factuellement,
15:09aux Europes, il y a le champion olympique qui est battu.
15:11Là, le vice-champion olympique et le numéro un mondial, ça se calpe à tour de bras.
15:16On va finir par vous appeler le sniper.
15:18Une autre médaille, évidemment, en bronze.
15:22Celle-ci est arrivée avec vous, Théo.
15:25Depuis Montpellier, on vous a vu réagir avec des petits sourires à ce qu'a fait Cyriane.
15:29Parcours intéressant pour vous.
15:31Qu'est-ce que vous gardez aussi de cette accession au podium dans votre catégorie, Théo ?
15:38Quel regard vous portez sur ce rendez-vous de Levallois ?
15:42Franchement, cette compétition m'a rendu très heureux
15:45parce qu'elle a prouvé que tout le travail qu'on fait dans mon club, il paye.
15:51Donc, l'entraînement n'est pas vain.
15:54Et maintenant, il faut continuer sur cette progression.
15:57Vous êtes dans une catégorie, les moins de 68, qui est extrêmement dense.
16:01Je parle sur le contrôle de Patrick, votre DTN.
16:04Déjà, faire partie du cut est quelque chose d'important.
16:09Ça a été une journée tout en lutte pour vous au niveau des combats.
16:15Ça a été extrêmement difficile.
16:17Pas mal de fatigue avant d'aborder votre demi-finale, on peut l'imaginer.
16:23Est-ce que c'est la médaille un petit peu de la résistance, de la force mentale ?
16:29On peut dire ça.
16:30Je pense vraiment qu'à la demi-finale, j'étais fatigué.
16:33J'étais pas assez lucide sur certains points.
16:38Mais comme vous l'avez vu, c'était une journée très compliquée.
16:41On a été très stratégique.
16:45Pas payé, pas comme on voulait.
16:48Mais on est quand même satisfait de cette journée.
16:51Cette demi-finale face à l'Espagnol, Polo, qui est vice-champion d'Europe,
16:53c'était un sacré client.
16:55Vous avez quelques regrets ou pas sur cette demi-finale, justement.
17:00Vous menez 3-0, il me semble, dans le deuxième round.
17:03Est-ce que vous avez des moments, quand vous regardez dans le rétro,
17:06où vous vous dites « gestion des temps faibles »,
17:09qui auraient pu être meilleurs ? Je ne sais pas.
17:11Exactement, non.
17:13Énormément de regrets quand même, parce que sur beaucoup de points,
17:15j'ai fait des erreurs où je me jette, j'ai pris des points bêtes.
17:19Ça me coûte la victoire sur le deuxième round.
17:22Sur le premier round, on était assez serrés.
17:25On aurait pu faire beaucoup mieux, je pense.
17:27Et on fera beaucoup mieux.
17:29Ça, c'est un vrai discours de combattant, de winner.
17:32Les équipes de sport en France ont eu le privilège d'être sur cette compétition,
17:36vous a proposé les finales.
17:38Évidemment, on aura un inside aussi à vous proposer dimanche à 19h30.
17:43On a pu voir, en vous suivant en caméra rapprochée,
17:47on a pu voir cette pugnacité, cette hâne tout au long de la journée
17:51qui vous accompagne.
17:53Théo, ça vous vient d'où, ça ?
17:56Ce que vous avez dans vos tripes ?
17:57Montpellier.
17:58Ouais ?
18:00Montpellier.
18:02C'est dans l'ADN ?
18:03On est une famille depuis longtemps et on a envie de gagner.
18:08En tout cas, cette médaille-là, elle est pour vous l'occasion de montrer
18:15qu'à 20 ans aussi, on arrive comme Sirian à pousser
18:20et à pousser fort pour la concurrence.
18:24C'est ça.
18:25On va dire ça.
18:28Vous êtes proches tous les deux, avec Sirian ?
18:30Oui.
18:32Oui, j'ai vu un peu de complicité hors antenne et pas que capillaire.
18:36Sirian, vous êtes resté, je crois, pour voir ces combats.
18:44Vous voyez un peu en tribune pour regarder Théo et inversement.
18:49C'est une communauté où on essaye aussi, au-delà du soutien,
18:54de prendre quelques petits tips, quelques gestes, quelques positionnements.
18:58Comment ça se passe les journées des autres ?
19:00C'est plus apaisant déjà, j'imagine.
19:02Oui, c'est plus apaisant, sachant que j'ai combattu le premier jour.
19:04Mais après, comme on vient en équipe de France,
19:06donc forcément, il faut aller voir les autres aussi.
19:09Ça fait partie du jeu.
19:12Et puis, il y a des combats qui font…
19:15Comment dire ?
19:16On essaie d'encourager les collègues et il y a des combats qui font palpiter.
19:21Du coup, c'est super.
19:22Et puis, on encourage, on prend des bons points s'il y a des bons points à prendre.
19:26Et puis, on apprend toujours dans cette dynamique d'apprendre
19:29et aussi d'encourager les collègues.
19:32Monsieur le DTN, on a affaire à deux « jeunes loups »,
19:36même si on a une maturité qui n'est pas trop âgée en taekwondo de manière générale.
19:41C'est quand même de bon augure ce vivier.
19:44On peut considérer que cette génération, c'est une génération INSEP assez chaude,
19:49assez costaude, où on a vraiment des projets individuels.
19:52Elle s'est construite au fur et à mesure.
19:54Ça fait 4-5 ans maintenant où on est sur le fait de repérer les talents
20:00et puis d'essayer de les faire avancer ensemble
20:02et d'essayer d'avoir une équipe de France qui grossit
20:05et qui devient avec une capacité de performance plus intéressante.
20:11On était un peu moins lotis, un peu moins bien lotis dans la dernière Olympiade.
20:14Là, ça commence à s'étoffer.
20:16Théo, il nous a montré…
20:18Alors, ça faisait un moment qu'il était déjà convoqué sur les stages d'équipe de France
20:22avec certains de ses collègues de Montpellier.
20:26Ça fait un moment qu'on l'a repéré,
20:28mais il a vraiment éclot cette année sur les tournois dans un premier temps
20:31et puis aux championnats d'Europe dans un deuxième temps.
20:33Donc voilà, après, c'est vrai qu'on l'a rappelé.
20:36Dans sa catégorie particulièrement,
20:38même si aujourd'hui il prend la corde et il la prend de belles façons,
20:42il y a une belle concurrence qui s'annonce.
20:44Et quand c'est comme ça, derrière, il y a de la performance.
20:47Avec Dylan Shihlamuto, qui est…
20:49Dylan.
20:50Souleymane Alaphique.
20:51Souleymane, qui est dans la catégorie du dessous au niveau mondial,
20:53mais dans la catégorie olympique aussi.
20:55Théo le sait, mais là, il a marqué quand même son territoire
20:58sur les championnats d'Europe d'abord et sur le Grand Prix ensuite.
21:02Ce qui est intéressant, parce que là aussi,
21:04on voit qu'il y a une constance au niveau de la perf.
21:07Moi, c'est ce que je retiens dans un premier temps.
21:09Ça a juste esquissé un sourire.
21:12Il sait qu'il n'est pas arrivé au bout du chouin.
21:17Bon, reste cette espagnole polo-là,
21:19qui était déjà devant vous aux Europes, il me semble.
21:21Il va falloir trouver la solution, mon cher Théo.
21:24Non, mais il progresse. Théo est en progression et on le voit.
21:28Je n'en doute pas.
21:29Vous avez l'air, en tout cas, d'être éminemment fort
21:34pour trouver des solutions avec votre hargne.
21:39On n'oublie pas non plus Altea avec cette médaille déjà olympique
21:44et puis cette nouvelle breloque vice-championne du monde,
21:4920 ans également, l'an dernier, donc 21 peut-être.
21:53Donc effectivement, cette jeune génération.
21:58Et je voudrais aussi revenir sur la performance de Magdaviet Hénin,
22:04qui est un peu plus âgée, championne d'Europe,
22:06vice-championne du monde, qui a sorti aussi une compète.
22:11Elle avait gagné la première manche des Grands Prix séries à Rome.
22:17Pour nous, c'est quand même une contre-performance,
22:21mais ça fait partie aussi du jeu.
22:23À un moment donné, il faut aussi comprendre que c'est bien
22:26d'être dans la constance au niveau de la perf,
22:28mais c'est très difficile aussi.
22:30Elle est très performante sur les six premiers mois de l'année,
22:33avec un championnat d'Europe où elle s'incline en finale
22:36sur la plus petite des décisions.
22:38Elle gagne le Grand Prix de Rome,
22:40mais là, elle glisse sur le quart de finale à la butée.
22:43C'est les choses qui arrivent.
22:44Comme je le disais tout à l'heure, on se remet en question
22:47et on n'a pas vraiment le temps de s'arrêter sur ces événements-là,
22:52que ce soit en très positif ou que ce soit finalement en négatif.
22:55Il faut tout de suite faire le bilan et se projeter,
22:58et se projeter très vite parce que le prochain Grand Prix,
23:00il arrive, c'est dans cinq semaines.
23:03Et derrière le prochain Grand Prix, même pas un mois après,
23:06il y a les championnats du monde.
23:07Les choses vont très vite sur des événements de très haut niveau.
23:10Les dates donc, les deux échéances,
23:12vous l'aurez compris, un dernier GP dans cette saison
23:15et donc les mondiaux qui auront lieu où et quand ?
23:18Mexique du 13 au 20 novembre prochain.
23:21Donc, ça va arriver très vite.
23:23On suit ça effectivement attentivement sur les antennes de sport en France.
23:27Et avant, évidemment, de se projeter sur les mondiaux,
23:31la journée de lundi du côté de Marcel Cerdan,
23:34avec donc le para taekwondo qui a plus que participé à la moisson,
23:3950% des médailles qui sont venues du para.
23:44Développement assez intense ces dernières années de la pratique
23:49qui débouchent aussi sur ces médailles.
23:52Il y avait de toute façon un groupe déjà qui s'entraînait sur l'INSEP
23:55avant même qu'on ait la délégation.
23:56On a la délégation pour le para taekwondo que depuis 2017 ou 2018,
24:00exactement, je ne sais plus.
24:01Mais on avait de toute façon un groupe que l'on entraînait déjà
24:05et BOFA en faisait partie.
24:06Et il y avait déjà des résultats probants.
24:08C'est un groupe qui s'est un petit peu étoffé, qu'on va encore étoffer.
24:12Et il y a un travail qui est fait.
24:13Ils s'entraînent d'ailleurs à l'INSEP tous les jours avec leurs collègues,
24:17Cyriane et les autres qui sont sur le pôle.
24:21Donc, il n'y a pas de distinction pour nous entre ce que l'on met en place
24:25pour le Paralympique et ce qu'on met en place pour l'Olympique.
24:28Première GP sur le territoire français en para.
24:33C'était le premier de toute façon que l'on organisait en France,
24:36que ce soit pour les Olympiques ou pour les Paralympiques.
24:39Donc, c'était vraiment une première pour nous.
24:42Et c'était quelque part, un petit peu, on était un petit peu à l'école.
24:46On a regardé au niveau de l'organisation.
24:48On a regardé aussi au niveau de la préparation de l'événement.
24:51Un événement à domicile, il y a beaucoup de choses qui changent.
24:54Je leur ai dit souvent aux athlètes,
24:57leurs meilleurs amis peuvent être leurs meilleurs ennemis
25:00parce qu'on a tendance à vouloir faire plaisir,
25:02à trouver une place au dernier moment,
25:04à être peut-être très à l'écoute de l'environnement proche,
25:10famille, amis, etc.
25:12Et il faut arriver à se couper de ça,
25:14c'est-à-dire prendre l'énergie positive
25:17et finalement se dégager de tout ce qui pourrait entraver
25:20la journée de la compétition qui doit rester axée sur la perf.
25:23Alors, Beaufoy nous a dit qu'il n'y avait pas eu de problème
25:24de ce côté-là tout à l'heure dans un sourire.
25:26Mais comment on appréhende cet événement à la maison un petit peu particulier ?
25:32Même si des compètes, vous en avez fait des centaines.
25:35Beaufoy, ce rendez-vous à la maison,
25:37il était quand même déjà, j'imagine,
25:38présent dans la tête depuis un petit moment.
25:40Oui, un petit moment, mais comment on appréhende ?
25:43C'est vrai que c'est la première édition que ça se passe.
25:48Et puis du coup, c'est une nouvelle aventure.
25:54C'est nouveau pour moi et du coup, je ne savais pas comment…
25:58J'essayais de vraiment garder la tête sur les épaules.
26:01Et puis malheureusement, j'ai été un petit peu souffrant ce jour-là.
26:06J'ai voulu vraiment faire mieux.
26:09Un petit peu souffrant ?
26:10Attendez, on va quand même dire que vous étiez fiévreux
26:11et que vous aviez une fissure à l'épaule.
26:13C'est ça.
26:14Un petit peu, je suis désolé.
26:17C'est incroyable d'aller chercher une médaille dans ce contexte-là.
26:21Comment on fait ?
26:24J'ai essayé, j'ai tout fait.
26:26Même sur l'échauffement, sur 10 secondes d'échauffement,
26:29je n'arrivais pas à trouver mon souffle.
26:32J'étais vraiment fatigué.
26:34Et puis j'ai essayé de vraiment faire au mieux.
26:38De toute façon, c'est la compétition, c'est à la maison, c'est le Grand Prix.
26:41C'est des grands événements qu'il faut les gagner.
26:44Et puis il faut aussi bien préparer pour Paris 2024.
26:50J'ai essayé de vraiment monter crescendo.
26:53Et puis là, vraiment être à la hauteur et m'imposer dans ma catégorie.
27:03Bofa qui va chercher une médaille de bronze avec des conditions extrêmement difficiles.
27:09On y parvient aussi parce qu'on est tout simplement un grand champion.
27:11Bofa, c'est 4 titres mondiaux, 3 titres européens,
27:15plus de 20 ans de carrière, je crois.
27:17C'est ça, oui.
27:17Vous êtes un jeune quadra, on peut le dire.
27:19Un jeune quadragénaire.
27:21C'est un palmarès XXL qui est allé chercher cette médaille.
27:28Quand on voit l'émulation depuis 2017 dans votre discipline et dans cette catégorie K44,
27:37est-ce qu'on s'attend à un moment donné à avoir un World GP à la maison ?
27:40Est-ce que vous vous y attendiez avant de refermer ce beau chapitre,
27:44à vivre un événement de cette ampleur à la maison ?
27:47En fait, je ne m'y attendais pas.
27:50Mais c'est vrai que c'est génial d'avoir les mêmes choses que chez les valides.
27:55Et puis, ça se développe énormément.
27:57Il y a de plus en plus de monde parce que c'est un sport paralympique.
28:01Et puis, du coup, il y a plus d'athlètes qui sont présents.
28:08Donc, il y a de la densité de plus en plus.
28:11On vous verra à Paris, Bofa, est-ce que vous continuez ?
28:13C'est bon ?
28:13Bien sûr.
28:14Allez là !
28:15Ça, c'est une belle nouvelle.
28:17C'est mon rêve.
28:18Comme j'ai échoué au pied du podium à Tokyo, c'est la revanche.
28:24Ça chauffe dans la tête.
28:26Et puis, je veux vraiment amener la médaille d'or à Paris et je vais tout faire pour.
28:31Je ne demande pas à Sirian et à Théo s'ils ont le même objectif.
28:38Théo a déjà la bave aux lèvres.
28:41Et Sirian, un peu plus en pudeur.
28:43Mais le petit sourire qui en dit long.
28:46Oui, Paris, c'est le graal déjà d'une carrière.
28:49Objectif numéro un, en plus à la maison, on sait c'est quoi l'objectif.
28:54Théo ?
28:56Paris, c'est un rêve, c'est ce pour quoi on travaille actuellement.
28:59Très bien.
28:59Les formules sont lapidaires, mais l'essentiel, effectivement, il est au moment du combat.
29:05Donc, on va les laisser s'exprimer.
29:07Ils ne peuvent pas se projeter différemment de toute façon dans leur carrière.
29:11Cet objectif-là, c'est tous les 100 ans en France.
29:14Donc, ils ont la chance d'être dans la génération qui peut aller chercher la médaille là-bas.
29:19Bien sûr qu'ils se projettent là-dessus, comme nous tous.
29:22Écoutez, Sirian et Théo à 120 ans, pourquoi pas ?
29:27Merci en tout cas, messieurs, d'être venus avec nous pour nous parler de ce GP.
29:32On suivra évidemment ces futures compétitions sur l'antenne de sport en France.
29:36Vous en avez pris l'habitude.
29:37Et puis, c'est Inside, dimanche à 19h30 pour revenir d'une manière un petit peu différente
29:43sous la forme d'un magazine sur ce rendez-vous qui a eu lieu, ce GP de Paris au début du mois de septembre.
29:52Merci d'avoir été avec nous pour cette rentrée.
29:55Vous avez été quelque part nos totems, Bofa, Sirian, Patrick, Théo.
30:00Donc, on vous souhaite le meilleur pour cette fin de saison.
30:03On a compris qu'il y avait beaucoup d'événements à suivre de votre côté.
30:07Merci aussi aux équipes en régie, autour de Julien et de Pierre, notamment,
30:12qui étaient là aux manettes pour nous faire vivre cette journée et cette rentrée.
30:16À très bientôt sur Sport en France.
30:18Vous pouvez aussi tout revivre sur le digital.
30:21Bye bye.

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