Stéphanie Roy reçoit Benoît Roimier, Directeur Général Transports Chenue, en direct de la 15e édition de ParisMat à la Maison de la chimie.
Organisé par le CESAM en étroite collaboration avec le Comité d’organisation, le Rendez-vous ParisMat a pour objet de mettre en valeur les savoir-faire et les connaissances de l’ensemble des acteurs de l’Assurance Maritime, Transports et Aviation évoluant sur le marché français.
Organisé par le CESAM en étroite collaboration avec le Comité d’organisation, le Rendez-vous ParisMat a pour objet de mettre en valeur les savoir-faire et les connaissances de l’ensemble des acteurs de l’Assurance Maritime, Transports et Aviation évoluant sur le marché français.
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00:00Et nous nous retrouvons au studio télé des rendez-vous de Paris Maths à la Maison de la Chimie.
00:19Nous sommes en compagnie de Benoît Ramier. Bonjour.
00:22Bonjour.
00:23Alors vous êtes directeur général de la société de transport d'œuvres d'art CHENU.
00:27La société de transport, mais pas seulement. Justement, comment vous définissez-vous ?
00:30En effet, transport pas seulement. Nous sommes une société de transport, mais aussi une maison presque d'artisanat,
00:40associant de nombreux savoir-faire d'emballage, de manutention, de transport, d'entreposage, de régie et de conservation d'œuvres.
00:49C'est bien plus large effectivement que la seule notion de transport.
00:53Quand on parle d'œuvres d'art, de quoi parle-t-on ? Que transportez-vous ?
00:56Pas uniquement.
00:57Non, pas uniquement. Aujourd'hui, le champ des objets finalement dont nous nous occupons est de plus en plus large.
01:03On peut reparler des définitions connues du code de propriété intellectuelle ou du code des impôts,
01:09donc une création unique. Mais aujourd'hui, l'objet que nous transportons va au-delà.
01:17Dans nos clients, on retrouve des industriels qui souhaitent préserver leur patrimoine,
01:21des grandes maisons de couture, des maisons de luxe qui ont des sujets de stockage de leur patrimoine,
01:26et puis des choses assez nouvelles qu'on appelle le collectionnable.
01:31On va retrouver par exemple des sneakers de grandes marques américaines dans des modèles quasi uniques
01:38qui ne sont pas à proprement parler des œuvres d'art, mais qui requièrent les compétences et savoir-faire qu'on applique habituellement au marché de l'art.
01:45Quelles sont les spécificités de votre métier ?
01:49Une des spécificités, c'est d'associer tout au long de la chaîne de valeur de multiples compétences.
01:55Je vous disais, on a une compétence sur l'emballage. L'emballage, il faut le concevoir et ensuite le mettre en œuvre.
02:01La mise en œuvre de l'emballage, c'est fait par des ouvriers qualifiés, qui s'appellent des léyetiers dans notre maison,
02:07et il faut compter 3 à 4 ans de formation pour avoir un emballeur confirmé et autonome.
02:13Ensuite, il y a la manutention qui est un autre savoir-faire.
02:16On va avoir un savoir-faire autour de la coordination de nos chantiers.
02:20Donc là, ce sont des personnes qui ont la capacité à anticiper toutes les différentes étapes,
02:24imaginer différents scénarios pour pouvoir pallier à toutes les situations qu'on va rencontrer.
02:29Donc, vous voyez, début à la fin de la chaîne, de nombreuses compétences qu'on doit associer et articuler.
02:35Avec une formation en parallèle qui est assez spécifique elle aussi.
02:39Des formations très particulières.
02:41On a au sein de notre groupe une école qui s'appelle Eolia,
02:45qui dispense des formations depuis le CAP emballeur jusqu'à des masters spécialisés de projets autour des œuvres d'art.
02:53Alors juste, en profitons-en, est-ce que vous vous recrutez ?
02:56Est-ce qu'il y a des besoins ? Est-ce que c'est un métier en tension ?
02:58Oui, c'est un métier en tension parce qu'il faut une compétence manuelle,
03:03une appétence pour ces produits très particuliers.
03:07Il y a aussi un savoir-être, quelque part, qui est assez exigeant
03:11parce qu'on va intervenir dans des environnements très spécifiques.
03:14Il faut à la fois être efficace, être discret, être disponible.
03:18Une préparation et un montage d'exposition, on n'a que quelques jours pour le faire.
03:22Et là, il va falloir mobiliser des équipes parfois jour et nuit.
03:26On peut avoir des interventions sur des clientèles qu'on appelle VIP.
03:30Donc là, on intervient chez des particuliers mais dans des domaines d'œuvres assez spécifiques.
03:35On recherche des collaborateurs avec des profils très particuliers
03:39dans lesquels on a à la fois une grande confiance dans leur maîtrise professionnelle
03:43et une grande confiance dans leur discrétion qui est une autre compétence requise.
03:47Nous sommes ici au rendez-vous de ParisMAD qui fédère la communauté des assureurs.
03:51Est-ce qu'il y a plus de sinistres dans votre domaine au niveau des œuvres d'art ?
03:55Plus non, heureusement.
03:58Une des raisons pour lesquelles le nombre de sinistres reste très limité,
04:02c'est comme je vous le disais précédemment, c'est vraiment une succession d'expertises.
04:06Et les personnes qui sont mobilisées tout au long de la chaîne
04:09sont des personnes en maîtrise de leur métier, en maîtrise de leurs fonctions.
04:12Pour autant, un aléa est toujours possible.
04:15Donc l'occurrence est assez faible.
04:17Après arrive la notion de gravité.
04:20On pourrait s'imaginer que les coûts engendrés sont très significatifs.
04:24Mais là, je laisserai mes collègues et partenaires experts de l'assurance détailler.
04:28Mais très souvent, quand il y a une détérioration, il y a une intervention de restauration.
04:33Et finalement, la perte totale de l'œuvre est absolument rarissime.
04:37Et le plus souvent, on arrive à faire des remises en état
04:40qui permettent de remettre l'œuvre dans son circuit et son cycle de vie habituel.
04:44Merci beaucoup Benoît Ramier.
04:46Merci à vous.