Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Si le Père Noël arrive à faire le tour du monde en une nuit,
00:04Françoise Laborde et Nathan Devers devraient arriver à monter un étage en l'espace de quelques secondes.
00:11Même trois !
00:13Bonsoir à toutes les deux, Judith Vintraud et Elisabeth Lévy, en ce soir de Noël.
00:18On souhaite un joyeux Noël aux téléspectateurs.
00:21On est à quelques minutes, j'imagine, du dîner de Noël.
00:24On doit avoir des téléspectateurs amoureux de l'heure des pros qui disent
00:28« Ok, pour le dîner, mais on reste un petit peu ! »
00:31« On n'est plus sans les oranges, pourquoi pas ! »
00:36On a beaucoup de sujets à traiter ce soir et je salue une nouvelle fois les téléspectateurs de CNews
00:42à qui nous souhaitons un joyeux Noël et un bon réveillon.
00:47On a tendu le micro cet après-midi parce que ce soir, qui dit dîner de famille dit débat.
00:53Il peut y avoir des sujets sensibles.
00:55Est-ce qu'il y a des sujets qu'il ne faut absolument pas traiter un soir de Noël ?
01:00Écoutez vos réponses.
01:02La politique en général, c'est quand même des sujets compliqués.
01:05Et puis les amours, je dirais que c'est quand même aussi un truc qui n'est pas évident.
01:09Forcément, des sujets un peu politiques, un peu sociaux, effectivement, on évite.
01:14Pour être sûr que ça se passe bien, qu'on soit vraiment dans le côté festif.
01:17La politique, la religion, l'immigration.
01:24Ma belle-mère.
01:26Vu le contexte, oui, les sujets politiques et surtout avec le nouveau gouvernement,
01:31on évite de parler ces sujets à la table.
01:33Chez nous, il n'y a pas d'engueulades, donc pas de sujets à éviter.
01:37On est dans le festif.
01:39J'ai un peu de chance, j'ai une famille assez détendue sur à peu près tous les sujets.
01:44On est assez d'accord, donc il n'y a pas trop de conflits.
01:46On a tendance à discuter un petit peu de tout, assez fluidement, assez librement.
01:51Je ne suis pas trop stressé d'y aller.
01:53Pour commencer, je disais, Nathan Devers, si le Père Noël arrive à faire le tour du monde,
01:57en une nuit, pour déposer les cadeaux, parce qu'on l'attend évidemment cette nuit,
02:01vous pouvez en quelques secondes, c'est chose faite, arriver d'un plateau à l'autre,
02:05puisque vous étiez avec nous.
02:06Je ne suis pas le Père Noël.
02:07Ah bon ?
02:08Oui, malheureusement.
02:10Mais si, il a plein de cadeaux dans sa hôte, il est menteur.
02:13Françoise Laborde est avec nous.
02:14Premier sujet, c'est est-ce que ce soir, il y a des sujets qu'il ne faut surtout pas traiter en famille
02:19pour éviter la crise de nerfs, les débats et que ça vire au drame ?
02:25Françoise, vous avez un sujet qu'il ne faut surtout pas traiter ?
02:27Ça dépend de l'orientation de Tante Jeanne et d'Oncle Paul.
02:30Ah, c'est la...
02:31Oui, s'il y en a qui sont RN et que la jeune génération vote LFI, il vaut mieux éviter de parler politique.
02:36Eh bien...
02:37Parce que les jeunes, ils sont plutôt LFI.
02:39Non, mais c'est marrant que vous ayez tout de suite la politique en tête,
02:42puisque c'est une étude qui a été réalisée par la plateforme d'apprentissage de langue en ligne Preply,
02:481500 participants âgés de 16 ans et plus.
02:51Et en un, la première des préoccupations et des sujets, c'est la politique,
02:55les histoires de famille arrivent en deux.
02:57C'est évidemment des sujets à choix multiples.
03:00La guerre, la religion, l'éducation des enfants et la vie amoureuse.
03:05La vie amoureuse.
03:06Alors de quoi on parle ?
03:07On peut parler de la vie amoureuse ici ou pas ?
03:09On peut, bien sûr.
03:10Ah, bon, ça va.
03:11Mais de quoi on parle alors ? C'est ça le problème.
03:14Une fois qu'on a enlevé tous ces sujets...
03:16C'est vrai.
03:17De quoi parle-t-on ?
03:18La météo, c'est fascinant.
03:20Moi, je crois au contraire que les familles ou les tables amicales,
03:25où on peut s'engueuler justement sur tous ces sujets,
03:29où on peut échanger évidemment, même parfois un peu vivement, des opinions
03:33et quand même s'embrasser à la fin et être content parce que...
03:36Eh bien, moi, je crois que c'est ça la France françoise.
03:39Oui, si on s'embrasse à la fin.
03:41C'est-à-dire qu'il faut avoir l'esprit rugby.
03:43Vous voyez ce que je veux dire ?
03:45Pendant le match, on se castagne.
03:47Puis après, on s'embrasse.
03:48Mais on n'a pas toujours l'esprit rugby.
03:50Ça dépend des familles.
03:51Alors, dépendre à l'esprit rugby.
03:53Moi, je suis du sud-ouest.
03:54Alors, moi, j'ai très mauvais caractère, je l'assume.
03:57J'engueule beaucoup.
03:59Pardon, je gronde beaucoup.
04:01Mais en plus, moi, j'ai un truc dans la vie.
04:04Je ne me rappelle pas avec qui je suis fâchée.
04:06Donc, il m'avait régulièrement sauté au cou de gens
04:08avec qui je ne suis censée ne plus parler.
04:10Donc, c'est très pratique.
04:11Alzheimer est un élément très familial.
04:15On dit parfois que parler du rugby,
04:17le rugby est un sport pratiqué,
04:20un sport de gentlemen.
04:22Non, un sport de voyous pratiqué par des gentlemen.
04:25On attend.
04:26Il n'y a pas très longtemps,
04:27avec quelqu'un de proche avec qui j'avais parlé
04:29de tous les sujets possibles et inimaginables,
04:31on se retrouve à dîner.
04:32Et on se met à parler de la vie.
04:33Non, pas à Noël.
04:34Mais on se met à parler de la question
04:36de savoir s'il y avait une vie après la mort.
04:37Sujet bon.
04:38Et on s'est disputé là-dessus.
04:40Parce que c'est vrai que c'est des gouffres
04:41beaucoup plus graves que d'être de gauche et de droite, etc.
04:43Penser que notre vie est éternelle
04:45ou penser qu'après, il n'y a plus rien.
04:47Donc, peut-être éviter la métaphysique.
04:49La métaphysique.
04:50C'est le cycle d'une famille.
04:51C'est très connu le cas.
04:53Là, c'est haut niveau.
04:55C'est une question qui nous concerne tous.
04:56Bien sûr.
04:57Oui, d'ailleurs, vous avez trois heures.
04:58Moi, je vais vraiment redescendre d'une dizaine d'étages
05:01parce que le seul sujet qui soit susceptible
05:04de provoquer certaines tensions
05:06autour de ma table de famille, c'est la cuisine.
05:09Il y a dans ma famille des gens
05:11qui ont des idées extrêmement arrêtées
05:13sur les cuissons, les assaisonnements.
05:15Alors là, ça peut dégénérer.
05:18C'est intéressant.
05:19Les assiettes doivent être chaudes.
05:21On ne sert pas dans les assiettes froides.
05:23Est-ce qu'on sert à l'assiette ou pas ?
05:25C'est des vrais débats.
05:27Je ne pensais pas qu'on allait passer autant de temps
05:29sur ce premier sujet.
05:30Les sujets qui fâchent le soir de Noël.
05:32N'hésitez pas à m'envoyer un petit message.
05:33Quel sujet peut vous fâcher
05:36en cas de réveillon ce soir de questions ?
05:38C'est vrai que la vie amoureuse
05:39qui arrive en dernière position, ça m'étonne.
05:41Ça m'étonne que les enfants ne soient pas plus tôt.
05:45Comment les enfants ?
05:47L'éducation des enfants.
05:49Dans les trucs qu'ils fâchent.
05:51Il y a toujours le côté
05:53« Ton enfant est mal élevé,
05:56pourquoi il parle trop fort ? »
05:58« Il n'est pas assis à table ? »
06:00Non.
06:01Ça ne rigole pas.
06:03Beaucoup de sujets à traiter ce soir.
06:06Pour les haineux, pour les vulgaires,
06:08pour ceux qui n'ont pas la moindre notion du respect,
06:10il n'y a pas de trêve de Noël.
06:11Je ne sais pas si vous avez vu cette séquence ce matin.
06:13On va parler de Manuel Valls,
06:15le ministre d'État de l'Outre-mer,
06:16qui était sur France Inter,
06:18qui a été violemment insulté par un auditeur.
06:21On a fait le choix de ne pas diffuser cette séquence
06:23puisque l'un d'eux n'a pas sa place sur le plateau.
06:27Il a été insulté, il a été traité d'étron.
06:30Vous êtes pire qu'un étron à lancer un auditeur.
06:33Ce n'est pas une vieille vidéo ?
06:34Non, ce n'est pas une vieille vidéo.
06:35Le journaliste l'a repris en disant que ses propos
06:37n'avaient pas sa place sur l'antenne
06:38et qu'il y avait normalement un filtrage des auditeurs.
06:40Ce qui est intéressant, ce sont les réactions
06:42de la classe politique et militante.
06:44Vous me mettez le doute sur cette vidéo ?
06:46Non, non, c'était ce matin.
06:48C'était ce matin ?
06:49Je croyais que c'était une vieille vidéo.
06:50En revanche, sans vous montrer cette séquence
06:53qui, je le disais, est absolument honteuse,
06:55ce qui est intéressant, ce sont les réactions politiques.
06:58Je vais vous montrer d'abord la réaction de Rima Hassan,
07:00qui aurait pu condamner.
07:02Je ne veux pas être une opposante farouche à M. Valls.
07:05Non, non, non.
07:06Chaleureux remerciement à Jean Noël.
07:09Jean Noël, c'est donc cet auditeur qui a dit au ministre,
07:12Manuel Valls, vous êtes pire qu'un étron.
07:16Qu'est-ce que vous en pensez, Nathan Le Verre ?
07:17Et je vous montrerai une autre réaction
07:19d'un militant, cette fois-ci, et avocat,
07:21mais ça viendra juste après.
07:22Madame Rima Hassan, eurodéputée.
07:25Je pense que Manuel Valls a cristallisé.
07:28Dieu sait que j'ai beaucoup de désaccords avec lui
07:30sur milliers de sujets.
07:31Il a cristallisé des haines depuis une dizaine d'années
07:35qui sont extrêmement intéressantes.
07:37C'est une des figures qui suscite une détestation radicale,
07:41viscérale, presque criminelle parfois,
07:44dans des champs politiques, dans des horizons
07:47aussi bien parfois très à droite, très à gauche,
07:50et des abstentionnistes, et qu'en effet,
07:52c'est très intéressant de voir les élus
07:54qui se montrent non seulement complaisants,
07:56mais qui titillent là-dessus.
07:58Donc ce que ça signifie, très clairement,
08:00c'est qu'il y a des élus, mais on ne le découvre pas,
08:02qui ont clairement un comportement anti-républicain,
08:05qui ressemblent à celui dans les années 1920,
08:08ceux qui se comportaient comme ça,
08:09ceux qui insultaient leurs opposants politiques,
08:12ceux qui acceptaient qu'on puisse les traiter d'étrons,
08:14voire pire, etc.
08:15On sait à peu près comment les historiens
08:17les ont qualifiés par la suite.
08:19Alors moi, je n'ai pas vu ce niveau de haine
08:21vis-à-vis de Manuel Valls à droite.
08:24Jamais. Vraiment jamais.
08:26Et pourquoi je trouve ça intéressant ?
08:28Parce qu'il me semble qu'en fait,
08:30ce que Manuel Valls incarne,
08:33c'est la mauvaise conscience de la gauche.
08:35Et c'est pour ça que les réactions sont tellement épidermiques
08:39et tellement violentes.
08:41Quand vous n'aimez pas quelqu'un,
08:43quand vous ne l'appréciez pas,
08:44quand vous pensez qu'il se trompe du tout au tout,
08:46vous n'en faites pas une affaire personnelle.
08:48Là, visiblement, un certain nombre de personnes à gauche,
08:52je ne parle pas des crétins qui répètent bêtement
08:54ce qu'ils entendent les chefs dire,
08:56un certain nombre de personnes à gauche
08:58considèrent que Manuel Valls est un reproche vivant
09:02et même trop vivant.
09:04D'accord, il cristallise des passions tristes
09:07et de la haine depuis dix ans.
09:09Il y a une petite fièvre qui s'appelle le 7 octobre.
09:12Depuis le 7 octobre, il est aussi la cible répétée
09:15d'attaques de l'extrême gauche.
09:16Moi, je ne suis pas d'accord avec vous.
09:18Je pense qu'il y a une gauche qui est inaccessible
09:21et à la honte et à la mauvaise conscience.
09:24Pourquoi elle n'applaudit pas le Hamas ?
09:26Pourquoi elle n'applaudirait pas un type qui se...
09:28Voilà, quasiment applaudit le Hamas, disons-le précisément.
09:31Pourquoi elle n'applaudirait pas un type
09:33qui se comporte comme ça ?
09:34Ça ne m'étonne absolument pas.
09:36Le problème, ce n'est pas que Manuel Gauche
09:38cristallise leur mauvaise conscience.
09:40Pour eux, la gauche ne doit pas du tout être ça.
09:43Elle ne doit pas être laïque.
09:44Laïque, c'est mal, c'est raciste.
09:45C'est ça qu'ils disent toute la journée.
09:47Elle ne doit pas...
09:48Les valeurs de la République, c'est fait...
09:50Ils n'arrêtent pas de le dire.
09:51Ils disent que la République, c'est universalisme.
09:54Je ne parle pas vraiment des gens qui sont
09:57de ce niveau de médiocrité comme Rima Hassan.
10:00Je ne crois pas qu'il soit de mauvaise...
10:01Non, vous parliez d'Olivier Ford.
10:03Il n'y a pas des gens qui sont un peu des historiques de gauche
10:06qui vous disent que je déteste la laïcité.
10:08Ça n'existe pas.
10:09Ils vous disent qu'ils se trompent sur la laïcité.
10:11Ils ne revendiquent pas d'être anti-laïque.
10:13Pardon, il y a beaucoup de gens qui vous disent
10:15que la laïcité, c'est fait pour enquiquiner les musulmans.
10:17Oui, parce que ça veut dire que vous trahissez la laïcité.
10:20Tout ça pour dire que Manuel Valls, depuis 2015,
10:22ce n'est pas seulement depuis le 7 octobre.
10:24Rappelez-vous 2015.
10:25Bien sûr.
10:26C'était le premier ministre de Charles...
10:28Mais il a fait un discours formidable en 2015.
10:31Et c'est lui qui théorise les gauches irréconciliables.
10:34Absolument.
10:35Et Françoise a fait un très bon...
10:37Oh, merci Elisabeth.
10:38Donc je la laisse.
10:39Non, mais c'est vrai que c'est lui qui a théorisé
10:41les deux gauches irréconciliables.
10:42Là, ça a été le début de la fin.
10:43Tous ses camarades ont commencé à dire.
10:45François Hollande lui a bien savonné la planche
10:47parce qu'il le voyait comme un rival.
10:49Alors, pas de bonne si je dis à François Hollande.
10:52Il n'a pas vu arriver Emmanuel Macron.
10:54Et c'était lui le vrai rival.
10:56Ce n'était pas Manuel Valls.
10:57Enfin bon, c'est une autre histoire.
10:59Mais bon, bref.
11:00Macron n'a vu arriver ni les Flèches, ni les Indiens,
11:02ni la fumée.
11:04Mais en tout cas, il a détesté Valls très rapidement
11:09après l'affaire de Charlie Hebdo.
11:11Et Valls, pour la gauche, c'est en effet le chiffon rouge
11:14parce que Valls défend une gauche républicaine, laïque,
11:17universaliste et patriote.
11:20Ils ont pris des mots qui, à gauche, sont...
11:23Je veux bien qu'on aille sur le fond.
11:26Rima Hassan, franchement.
11:28Rima Hassan, mettons de côté,
11:30parce que ce n'est pas sa première illustration.
11:33En revanche, Arie Halimi, ce n'est pas n'importe qui,
11:37c'est le vice-président de la fameuse LDH.
11:40La Ligue des Droits de l'Homme.
11:43Voilà ce que dit Arie Halimi.
11:45Il y a un minimum de respect à avoir en politique,
11:47y compris par des simples citoyens.
11:49Il n'est pas acceptable de laisser les étrons être injuriés ainsi.
11:52Quelle honte.
11:54Si la LDH a un minimum de courage,
12:00un minimum d'honneur,
12:02monsieur Arie Halimi, soit il présente ses excuses,
12:06soit il est renvoyé sur le champ.
12:09Qu'est-ce que vous attendez de la LDH ?
12:12Elle s'occupe des crèches, la LDH.
12:15Elle s'occupe de supprimer une crèche à poker,
12:17mais on y reviendra un peu plus tard.
12:19J'entends, mais là, la LDH...
12:21Il y a l'attaque de la police à Saint-Sauline,
12:23en l'accusant d'avoir empêché les secours d'arriver.
12:26Un minimum d'honneur.
12:28Monsieur Arie Halimi, avocat, si je ne m'abuse,
12:30de Jean-Luc Mélenchon.
12:32Monsieur Arie Halimi, vice-président,
12:34qui se présente comme ça sur Twitter,
12:36vice-président de la LDH, il n'a plus rien à faire ici.
12:38Ou alors la LDH n'est pas subventionnée en partie.
12:41Vous ne vous rappelez pas que Gérald Darmanin a essayé...
12:44C'est 29% de subvention publique, la LDH.
12:47Gérald Darmanin, après l'histoire de Saint-Sauline...
12:49Vous vous rappelez de l'histoire de Saint-Sauline ?
12:51La LDH affirme que la police a empêché sciemment
12:56les secours d'arriver à Saint-Sauline pour aider les blessés.
13:00Je m'en souviens très bien.
13:02Elle a dit, répété, elle a pondu un rapport
13:05soi-disant objectif sur la question.
13:07Elle a tellement insisté que Gérald Darmanin
13:10apportait l'affaire en justice,
13:12et a dit que l'État ne devait plus subventionner
13:15la Ligue des droits de l'homme.
13:17Tout de suite, toller des grandes consciences.
13:19C'est pas possible.
13:20Mais là, regardez, monsieur le vice-président,
13:22Arie Elmi, le vice-président de la LDH,
13:25que va faire la LDH ?
13:27On a un ministre qui est insulté sur le service public des 30.
13:31D'ailleurs, le journaliste a repris en disant
13:33l'insulte n'a pas sa place.
13:35On filtre les auditeurs,
13:38donc ils ont sûrement été piégés.
13:40Pardon, moi j'ai écouté la séquence.
13:42Je trouve que franchement, il a mis du temps
13:44à agir le journaliste.
13:46Je ne sens pas les reins et les cœurs.
13:48C'est sûr que moi, si...
13:49Quand on est en direct et qu'on a un auditeur
13:51qui commence aussi violemment la séquence
13:54durant un certain temps,
13:55on peut lui dire assez rapidement,
13:57écoutez monsieur, franchement...
13:58Ça sentait le fait que quelqu'un lui ait dit dans l'oreille.
14:00Oui, peut-être qu'on...
14:02En tous les cas, il a essayé d'avoir raison.
14:04Et la deuxième chose, c'est que moi j'ai trouvé
14:06que Manuel Valls était extraordinairement calme
14:08et serein face à ce tombereau d'insultes et d'injures.
14:13Ça fait des années.
14:14Mais il est habitué.
14:16Ensuite...
14:17En effet, c'est ça qui est...
14:18Pour en avoir parlé avec lui, oui, je sais que...
14:20Oui, mais là, il y a une limite.
14:22C'est-à-dire qu'il me suit encore une fois
14:24Arie Halimi, qui est très courageux
14:26sur les réseaux sociaux visiblement.
14:28Moi, je serais très curieux de savoir
14:29si la LDH va demander à ce qu'il présente ses excuses.
14:32On a quand même un ministre
14:33qui vient d'être insulté d'Etron.
14:34Vous rêvez la nuit.
14:35C'est l'esprit de Noël qui vous...
14:37Mais non, mais je ne rêve pas.
14:38Les masques tombent.
14:39C'est-à-dire que si la LDH ne fait rien,
14:40qui ne dit mot consent ?
14:42Qui ne dit mot consent ?
14:43Et alors les 29% de subventions publiques,
14:45vous êtes bien gentils,
14:46vous allez trouver ces 29% ailleurs.
14:48À part si vous préférez la subventionner.
14:50Oui, alors ensuite, rien ne justifie
14:52d'insulter Manuel Valls, qui que ce soit d'ailleurs.
14:55Je pense que dans les critiques qu'il suscite,
14:57il y a cette haine.
14:58Il y a cette haine liée à la mauvaise conscience
14:59d'une partie de la gauche.
15:01Il y a aussi un deuxième registre de critiques
15:03qui n'est pas sur son positionnement politique,
15:05mais sur son caractère, entre guillemets, opportunisme.
15:08À savoir que depuis 2017,
15:11Manuel Valls, il faut vraiment...
15:13Il s'est présenté comme député.
15:15Il est parti en Espagne en disant
15:16qu'il allait faire sa vie en Espagne
15:18et que c'était le but de sa vie
15:19et qu'il tirait un trait sur la politique française.
15:21Il a raté en Espagne.
15:22Il est revenu en France.
15:23Il a systématiquement essayé de rentrer
15:25dans le gouvernement par tous les moyens.
15:27Et c'est vrai que ça aussi, ça peut être...
15:29Encore une fois, ça n'a rien à voir avec les insultes.
15:31Mais je pense que ça explique en partie aussi son impopularité.
15:34Et ce n'est pas forcément lié à des raisons politiques de fond,
15:36mais à son comportement.
15:38Si, pardon de vous le dire.
15:39C'est vrai qu'on peut dire beaucoup de choses
15:41sur le caractère de Manuel Valls
15:42qui est en effet un catalan peut-être ombrageux.
15:45Mais on oublie quand même que
15:48s'il a fait tous ces parcours,
15:50c'est parce qu'il a été bloqué.
15:52Je vous rappelle quand même que
15:53et François Hollande et Emmanuel Macron
15:55se sont quand même évertués
15:57à lui fermer toutes les portes
15:59et à empêcher toute possibilité.
16:01Quand il voulait retourner au gouvernement,
16:03Macron qui ne peut pas l'encadrer,
16:05pardon, le président Macron qui ne supporte pas,
16:08avait décidé de le blacklister du gouvernement
16:12parce que c'était les souvenirs du 49-3 que...
16:15C'était même avant, c'était l'histoire des Gracques en fait.
16:17Oui, mais bon, on ne va pas remonter...
16:19Ah oui, mais...
16:20Mais en tout cas, il y a eu une amitié...
16:22L'origine de la divergence, c'est ça.
16:24Il y a eu une amitié profonde entre les deux.
16:25Donc Macron lui a bloqué
16:27toutes les sorties possibles.
16:29Quand il s'est présenté à la députation
16:32pour les Français et l'étranger,
16:33il lui a mis dans les pattes un autre candidat.
16:35Donc il est parti à Barcelone en effet
16:37parce qu'il se disait
16:38qu'il n'avait pas d'amitié en France.
16:39Mais je veux dire, franchement,
16:40ses camarades l'ont bien aidé.
16:42Il n'a pas changé de cap par hasard.
16:44Mais il a été député en 2017.
16:46Mais il était député en 2017.
16:48Il a démissionné de l'Assemblée.
16:50Bon, vous êtes très nombreux sur les réseaux sociaux
16:52à réagir.
16:53Joyeux Noël à vous et Joyeux Noël à tous.
16:57Bon réveillon, Philippe.
16:59Je ne risque pas de me fâcher,
17:00c'était sur notre premier sujet.
17:02Avec quelqu'un, dit Marie, ce soir,
17:04je dîne face à moi-même.
17:05Ben non, vous ne dînez pas face à vous-même, Marie.
17:07Vous êtes avec nous.
17:08On est ensemble justement
17:10pour passer ce 24 décembre au soir.
17:12Et puis on peut se fâcher avec soi-même.
17:14C'est très simple de se fâcher avec soi-même.
17:16Qu'est-ce que j'ai encore fait ?
17:18Je vais me fâcher avec moi-même
17:19pendant la publicité.
17:20On revient dans un instant
17:21parce que je trouve qu'on a passé
17:22énormément de temps sur ce thème
17:23alors qu'on a encore plein de choses à traiter.
17:25On va parler de Gérald Darmanin dans un instant.
17:27La justice, très intéressant.
17:29Là, ça va bouger du côté de la justice.
17:31Je serais très curieux
17:32d'être dans les couloirs
17:33du syndicat de la magistrature
17:34au moment où ils apprennent
17:36que Gérald Darmanin est le nouveau garde des Sceaux.
17:38Je peux vous faire...
17:40Reprenez votre sou.
17:48Bon, François Delaborde,
17:49vous êtes une star sur les réseaux sociaux.
17:51Ah bon ?
17:52Ben oui.
17:54J'adore Mme Laborde.
17:56Quelle énergie,
17:57quelle vivacité d'esprit.
17:58Je vais vous dire un truc,
17:59c'est le privilège de l'ancienneté.
18:01C'est le principe du cheval de Caligula.
18:03Au bout de 50 ans,
18:05on est capable de tout faire.
18:07C'était la passation de pouvoir la plus attendue
18:09parce que la plus importante peut-être
18:11de ce gouvernement,
18:12à savoir Didier Migaud et Gérald Darmanin,
18:14à la justice.
18:15Gérald Darmanin qui a rappelé
18:16la valeur clé de la justice en France,
18:18c'est qu'elle est rendue au nom du peuple français.
18:21Chaque décision prise est rendue au nom du peuple français.
18:24Et parfois, il y a cette distance
18:26entre les Français et la justice,
18:29et leur justice.
18:30D'ailleurs, on le voit au gré de son âge,
18:32c'est-à-dire la sensation que la justice est laxiste,
18:36qu'elle est parfois partiale,
18:39et on le verra dans un instant.
18:40Écoutez Gérald Darmanin qui dit
18:42« Je connais l'envie et la soif de justice de notre peuple ».
18:47Dans un moment si difficile pour notre démocratie,
18:51je mesure pleinement l'importance
18:54de la mission qui m'est confiée.
18:57Être à la tête de la chancellerie,
18:59vous l'avez dit M. le ministre,
19:00est une grande responsabilité.
19:03Comme tous ici, au ministère de la Justice,
19:07je connais l'importance, l'envie,
19:11la soif de justice de notre peuple.
19:14Je crois que nous ne devons jamais perdre de vue
19:17l'essentiel.
19:19Nous sommes là pour les Français,
19:23au nom du peuple français.
19:25Et cette dernière phrase est très importante,
19:27parce que peut-être que certains justiciables se disent
19:31« Aujourd'hui, on ne rend plus la justice
19:33au nom du peuple français, mais au nom de conviction ».
19:35Mais moi, quand Nicolas Sarkozy a été condamné
19:39par cette condamnation que je dis
19:41vraiment très clairement infamante et délirante,
19:43pour une intention, on en a tous parlé,
19:46moi je me suis dit « Not in my name ».
19:48Ces gens-là ne peuvent pas, moi je refuse
19:50qu'on rende ces décisions en mon nom.
19:52Et je peux vous faire la liste des décisions
19:54qui m'ont quand même beaucoup choqué cette année,
19:56enfin je ne vais pas vous la faire,
19:58mais c'est quand même un problème, si vous voulez,
20:01parce que je comprends bien que dans l'application de la loi,
20:04il y a de l'interprétation, mais vous savez,
20:06on dit que les juges sont la bouche de la loi.
20:09Eh bien, je trouve que cette bouche,
20:11elle lui arrive de dire vraiment n'importe quoi.
20:13Et d'ailleurs, j'ai retrouvé un sondage,
20:14par exemple, 18 juillet 2024,
20:16je ne vous en montrerai rien un peu plus tard,
20:19la justice doit-elle être plus sévère face aux délinquants ?
20:23Il n'y a rien de plus consensuel que cette question-là, en fait.
20:2687% des Français répondent oui.
20:28Donc vous avez une grande majorité de Français qui se disent
20:31« Mais qu'est-ce qui se passe dans notre société ? »
20:33Vous avez des gens qui agressent, qui violentent,
20:36qui commettent des crimes abominables,
20:39et on les retrouve dehors, mais ce n'est pas possible.
20:42Oui, et d'un autre côté, comme le dit Elisabeth,
20:45vous avez un ancien président de la République
20:48qui est condamné pour une intention de corruption
20:52détectée à travers l'écoute des conversations
20:55entre un avocat et son client,
20:58ce qui est absolument inouï, interdit,
21:02et qui remet en cause absolument les droits de la défense.
21:07Donc, non seulement la justice prend des décisions,
21:11et ce n'est pas un sentiment de la part des Français.
21:14Ils le voient, ils le constatent, c'est factuel.
21:18Quand on vous explique que Monsieur Machin,
21:21qui a violé une de ses clientes, il était taxi,
21:24est remis en liberté parce que quand même il est inséré,
21:27il ne faudrait pas nuire à sa bonne assimilation,
21:31il faut comprendre que les gens soient absolument indignés.
21:36Et là, vous répondez en quelque sorte indirectement
21:39à l'ancien garde des Sceaux Didier Migaud,
21:41l'éphémère garde des Sceaux,
21:43qui lui parlait d'un sentiment de laxisme judiciaire.
21:48On avait connu le sentiment d'insécurité,
21:51le ministre du sentiment d'insécurité, Dupond-Moretti.
21:54Oui, mais ils ont tous beaucoup de sentiments.
21:56Oui, mais là on a quelqu'un, un homme de terre.
21:58Tant que le ministre de l'économie ne nous dit pas
22:00qu'on a un sentiment d'endettement.
22:03Ce que je trouve intéressant dans le discours de Darmanin,
22:06c'est qu'il dit les mots franchement.
22:08Les trois mots, il a dit,
22:11c'est l'hérité, détermination, c'est l'hérité, fermeté.
22:14Il dit qu'il va envoyer tout de suite au procureur
22:17une lettre de cadrage pour qu'ils agissent.
22:19Et puis il connaît en plus, j'allais dire,
22:22l'amertume que peuvent avoir les enquêteurs
22:25et les policiers français devant parfois
22:27l'extrême indulgence de la justice.
22:31Donc il connaît le truc.
22:32Et en plus ce qui est intéressant,
22:33c'est que les officiers de police judiciaire,
22:36ils dépendent de l'hémicycle de l'intérieur,
22:38pas du ministère de la justice.
22:40Donc il a déjà eu un petit accord.
22:42Et si ça matche bien entre les deux,
22:44Retailleau et lui, ça peut faire un bon tandem.
22:46Mais c'est pour ça qu'on va en parler longuement,
22:48parce que ça peut être la clé de ce gouvernement.
22:50On a à Place Beauvau un homme qui,
22:52pour l'une des premières fois, dit
22:54désormais c'est la victime qui sera au cœur du procès.
22:57Je crois que vous pouvez enlever l'une des.
23:00C'est la première fois qu'il n'y a pas d'antagonisme
23:03entre le garde des Sceaux et le ministre de l'Intérieur.
23:05Ça fait 12 ans qu'on avait effectivement cet antagonisme
23:08depuis les années Hollande.
23:10Mais là, on a un garde des Sceaux
23:12qui a été anciennement ministre de l'Intérieur
23:14et qui sait combien les victimes sont en souffrance
23:18de se voir, au moment du procès,
23:20mise de côté et que c'était priorité à l'accusé
23:24plutôt qu'à la victime.
23:26Nathan Devers.
23:27Oui, alors, j'étais d'accord avec ce que vous disiez
23:29sur le procès et la décision de justice
23:32sur Nicolas Sarkozy.
23:33Je pense cependant qu'on ne peut pas faire
23:35une sorte de constat général, total, sur la justice.
23:38Je vous donnerai un exemple.
23:39L'affaire Paty, les décisions et les condamnations
23:42ont été plus sévères que les réquisitions.
23:45Mais vous avez entièrement raison d'en parler.
23:48Oui, mais vous savez pourquoi.
23:49C'est une cour d'assises spéciale.
23:50Avec des magistrats spécialisés
23:53qui ont décidé d'aller au-delà des réquisitions du parquet.
23:56Oui, mais en l'occurrence, là,
23:57ils ont eu des condamnations extrêmement sévères
24:01qui étaient à la hauteur de la gravité des faits.
24:03Et je mettrais quand même une nuance ou une inquiétude
24:06sur le fait qu'évidemment, la justice,
24:08elle se rend au nom du peuple français.
24:10Ensuite, il y a toujours ce danger
24:12que l'opinion publique fasse une pression sur une décision.
24:14Je vous donnerai un exemple très simple.
24:15Quand il y a eu l'affaire Palmade,
24:17il y a eu une sorte de mobilisation.
24:18D'abord, c'était très visible
24:19parce qu'il était célèbre, etc.
24:21Il y a eu une mobilisation énorme de l'opinion publique.
24:23Mobilisation qui s'est répercutée sur la décision de justice
24:26parce qu'elle a été beaucoup plus sévère
24:28que pour des cas analogues
24:30où quelqu'un qui commettrait un homicide involontaire
24:32en étant drogué en voiture,
24:34M. Palmade a eu une condamnation
24:35beaucoup plus sévère de ce qui est fait habituellement.
24:37Il a eu cette condamnation,
24:38je ne suis pas dans la tête des juges,
24:39mais vraisemblablement parce qu'il y avait une pression
24:41de l'opinion publique liée à sa notoriété.
24:43Et vous voyez, ce genre de justice,
24:44je pense que c'est assez dangereux aussi
24:46parce qu'on se dit que c'est au nom du peuple français.
24:48Et en l'occurrence, c'est au nom d'une photographie de l'opinion.
24:50Et c'est vrai que les sondages étaient globalement
24:52plutôt favorables à une décision très sévère
24:54pour l'exemple dans le cas de Palmade.
24:55Mais je trouve ça aussi dangereux.
24:57J'entends, mais il y a aussi ce qui s'appelle une politique pénale.
24:59Et lorsque vous avez des Français qui appellent
25:01à ce qu'il y ait plus de fermeté,
25:03vous avez un garde des Sceaux qui va mettre en place
25:05une politique pénale en ce sens.
25:07Et vous n'avez pas à avoir des magistrats
25:10qui vont se dire,
25:11mais M. le garde des Sceaux, nous sommes indépendants,
25:13on fait ce qu'on veut.
25:14On fait ce qu'on veut, totalement.
25:16Ceux qui ne font pas ce qu'ils veulent,
25:18normalement, c'est le parquet.
25:20Le garde des Sceaux donne des instructions au parquet
25:23puisque le parquet représente en quelque sorte
25:25l'État dans les procès.
25:26Mais on est quand même coincés,
25:28et il faudrait quand même trouver un autre moyen
25:30de faire jouer véritablement la responsabilité
25:33des magistrats,
25:34que le CSM, le Conseil supérieur de la magistrature,
25:36bouge parce que malgré tout,
25:38un pays où le pouvoir exécutif
25:40pourrait dire au juge,
25:41voilà ce que vous allez juger,
25:43ça ne marche jamais en démocratie.
25:45L'indépendance du juge qui juge,
25:47c'est malgré tout un principe assez important.
25:50Oui, Sivre, le juge est impartial.
25:52Si le juge met de côté son idéologie,
25:55si le juge juge en droit,
25:58et non en fonction de son idée politique,
26:01par exemple, de sa couleur politique.
26:03Vous avez raison, et je voulais ajouter une chose.
26:05Vous avez raison, par exemple,
26:07sur les procès MeToo,
26:09on voit bien que Nicolas Bedos, par exemple,
26:12a eu une peine vraiment énorme.
26:14On voit bien que l'opinion joue,
26:16mais simplement, il y a aussi un hubris des juges.
26:18C'est-à-dire, face aux politiques,
26:21aujourd'hui, ce n'est pas le pouvoir
26:23qui leur ordonne de faire ça.
26:25Ils veulent se payer.
26:27Alors, un ancien président...
26:29J'entends, c'est pour ça que, par exemple,
26:3116 novembre 2024, à la question
26:33de la justice française, est-elle impartiale,
26:35vous avez 65% des Français qui répondent
26:38non, elle n'est pas impartiale.
26:40On a, pour une majorité de Français,
26:42une justice qui est partiale.
26:44C'est normal que quand vous avez un syndicat
26:46de la magistrature qui pond un livret,
26:48le guide du manifestant a arrêté,
26:50ou alors un syndicat de la magistrature
26:52qui, hier, explique qu'il n'y a pas eu
26:54une nomination de garde des Sceaux
26:56pour ensuite s'expliquer dans un communiqué,
26:58on est en droit de se demander si la justice
27:00est partiale ou impartiale.
27:02Je vous propose d'écouter Gérald Darmanin.
27:04Non, il n'y a pas de souci.
27:06On écoute Gérald Darmanin sur
27:08travailler main dans la main avec le ministre de l'Intérieur.
27:10Nous sommes là pour les Français,
27:12c'est pourquoi nous avons travaillé
27:14main dans la main avec le ministère de l'Intérieur
27:16pour la sécurité
27:18et le respect des libertés
27:20de nos compatriotes.
27:22Et je sais d'expérience, monsieur le ministre,
27:24de quoi je parle.
27:26Nous sommes là pour les Français
27:28et c'est pourquoi je veux dire que je serai toujours
27:30comme vous l'avez été,
27:32du côté des victimes
27:34et de ceux qui les aident,
27:36et jamais du côté des délinquants
27:38et des criminels définitivement condamnés.
27:42Nous sommes là pour les Français
27:44et c'est pourquoi je veux répondre
27:46à l'incompréhension grandissante
27:48de nos concitoyens
27:50qui voient des actes de violence du quotidien
27:52pourrir leur vie
27:54et douter dans notre démocratie.
27:58Aussi, dans les tout prochains jours,
28:00les procureurs
28:02dont je connais le rôle primordial
28:04et essentiel,
28:06et que je remercie pour leur action quotidienne,
28:08recevront des instructions
28:10générales de politique pénale très claires
28:12et très fermes pour engager
28:14systématiquement des poursuites
28:16contre les violences faites aux personnes
28:18et singulièrement contre les femmes et les enfants.
28:22Contre le séparatisme islamiste
28:24et les extrémismes violents
28:26qui veulent atteindre notre démocratie
28:28et notre République.
28:30Contre le narcobanditisme
28:32et le trafic de drogue
28:34qui sera la priorité absolue
28:36de mon mandat au ministère de la Justice.
28:38Je vous propose d'écouter,
28:40avant de vous donner la parole,
28:42le responsable syndical Alliance.
28:44Il avait fait une sortie
28:46qui avait fait beaucoup parler
28:48il y a quelques années
28:50en disant que le problème de la police,
28:52c'est la justice.
28:54Lors d'une manifestation au pied de l'Assemblée nationale,
28:56manifestation à laquelle avaient participé
28:58plusieurs élus.
29:00J'étais présent à cette manifestation,
29:02il y avait des milliers de personnes.
29:04C'était après des drames qui avaient touché la police,
29:06avec des policiers qui avaient été tués.
29:08Il y avait eu cette phrase.
29:10Je crois que mes souvenirs sont bons.
29:12Il y a un certain Yannick Jadot
29:14qui était présent à cette mobilisation.
29:16Il y avait des députés de tous bords
29:18présents pour soutenir les forces de l'ordre.
29:20On écoute M. Van der Merlick ce matin.
29:24C'est toujours ce qu'on a réclamé d'ailleurs,
29:26cette fameuse complémentarité police-justice.
29:28Parce qu'à chaque fois, c'était le mariage
29:30de la carpe et du lapin.
29:32Aujourd'hui, on a deux ministres
29:34qui ont sensiblement la même idéologie
29:36et qui vont normalement
29:38aller dans le même sens.
29:40Quand on écoutait M. Darmanin à côté du ministre de l'Intérieur,
29:42il dénonçait la même chose
29:44que nous nous dénoncions au quotidien.
29:46Maintenant, ce n'est pas le tout de le dire,
29:48il va falloir le faire.
29:50Il faut qu'il se rende compte qu'il n'est pas à l'intérieur.
29:52La justice, c'est différent.
29:54Le syndicat de la magistrature lui a déjà signifié hier
29:56par communiqué d'ailleurs.
29:58Il va peut-être falloir leur faire comprendre
30:00qu'il change un peu de philosophie,
30:02le syndicat de la magistrature notamment.
30:04Nous, ça marche de manière verticale.
30:06Il y a des circulaires qui tombent et les foussards de police
30:08appliquent. Ce n'est pas tout à fait le cas
30:10chez la justice et si c'était le cas,
30:12on n'en serait pas là.
30:14Le syndicat de la magistrature qui a tenté de s'expliquer
30:16cet après-midi aujourd'hui, pardonnez-moi,
30:18la nomination de Gérald Darmanin comme garde des Sceaux
30:20conjugué à la reconduction de Bruno Retailleau
30:22comme ministre de l'Intérieur est le signe d'un
30:24alignement à venir des feuilles de route
30:26de ces deux ministères régaliens sur le fond comme sur la forme.
30:28Il fait craindre un nouveau
30:30recul du respect de l'état de droit
30:32comme de l'indépendance de la justice,
30:34recul auquel Gérald Darmanin
30:36a déjà largement contribué.
30:38Le syndicat de la magistrature.
30:40On n'est pas surpris. Franchement, on ne s'attendait pas
30:42à ce que le syndicat de la magistrature dire
30:44que c'est formidable, voilà un ami pour nous.
30:46On sait bien que c'est leur ennemi politique.
30:48Oui, ça pose un problème. Le syndicat de la magistrature
30:50a toujours été très marqué à gauche.
30:52Il y a peut-être moins qui faisait le mur des cons.
30:54Le mur des cons.
30:56Vous aimeriez être jugé par...
30:58Si jamais vous étiez jugé par un juge...
31:00Je ne dis pas qu'ils ont raison.
31:02Je dis qu'on n'est pas surpris. Je ne dis pas que c'est bien.
31:04Je dis qu'on n'est pas surpris, vu leur positionnement politique.
31:06Moi, ce que je trouve plus intéressant
31:08dans le tandem, l'attelage, le duo,
31:10la complémentarité possible entre les deux,
31:12c'est, en effet,
31:14est-ce qu'on voit là l'émergence
31:16d'un nouveau pôle politique
31:18actif et brillant
31:20et qui pourrait, à un moment donné,
31:22symboliser l'aspiration
31:24à plus de sévérité,
31:26de justice,
31:28de solidarité, d'autorité,
31:30ou qu'elle inspire le peuple français
31:32et qui peut-être être la première étape
31:34d'une reconquête de la droite, organisée différemment.
31:36Là où vous avez raison,
31:38là où vous avez raison,
31:40c'est que lorsque Gérald Darmanin,
31:42par exemple, dit qu'il y a un ensauvagement de la société,
31:44vous pouvez être certaine
31:46que Bruno Retailleau ne va pas pousser
31:48des cris d'orfraie,
31:50comme son ancien ministre
31:52à l'époque, ministre de la Justice,
31:54quand lui était ministre de l'Intérieur,
31:56M. Dupond-Moretti...
31:58M. Dupond-Moretti, qui avait enguirlandé
32:00les élus de Marseille, qui disait
32:02« Mais c'est insupportable ce qui se passe ! »
32:04Et les magistrats !
32:06À Marseille !
32:08Gérald Darmanin ne va pas aller à Marseille
32:10pour taper sur les doigts des procureurs
32:12et des magistrats qui ont sous serment expliqué
32:14que la guerre contre le narcotrafic
32:16était en train d'être perdue.
32:18Il faut se rappeler aussi que la nomination
32:20d'Éric Dupond-Moretti,
32:22qui n'est pas de droite,
32:24n'avait pas provoqué des cris de joie
32:26chez les syndicats
32:28de magistrats.
32:30Pour d'autres raisons,
32:32notamment parce qu'à l'époque,
32:34il voulait réformer totalement
32:36l'École nationale de la magistrature
32:38qu'il soupçonnait d'être idéologisée.
32:40Qui est assez woke, il faut bien le dire.
32:42Assez woke, oui.
32:44Chose qu'il n'a pas faite, malheureusement.
32:46Donc, en fait, rarement,
32:48les mises de la justice sont accueillies
32:50par des hourras, on leur déroule
32:52le tapis rouge.
32:54Donc, je pense que ce n'est pas un obstacle en soi.
32:56C'est ça que je veux dire.
32:58Il n'y aura pas d'obstacle fonctionnel
33:00ni du fait que Gérald Darmanin
33:02tient un discours sur l'autorité,
33:04la fermeté et l'exécution des peines.
33:06Parce que ça,
33:08on en parle souvent,
33:10ce n'est pas tellement le manque de sévérité
33:12des jugements rendus
33:14qui posent problème en France
33:16que la non-exécution des peines.
33:18Il y a un chiffre qu'il faut citer régulièrement.
33:204 condamnés de la prison ferme
33:22sur 10
33:24ne mettent jamais les pieds en prison.
33:26On écoute Georges Fenech ce matin
33:28parce qu'il revenait sur le syndicat de la magistrature
33:30en disant, après de tels messages,
33:32normalement, il faut sanctionner.
33:34Mais depuis des années, vous avez des ministres
33:36de la justice qui n'étaient pas complaisants
33:38mais qui étaient selon lui.
33:40Attention, c'est lui qui va avoir des problèmes peureux.
33:42Aucun gouvernement
33:44n'a pris
33:46la responsabilité de ramener
33:48la justice à ses missions
33:50et de rendre la justice.
33:52Aujourd'hui, vous avez un syndicat politique
33:54qui a, disons,
33:56la tendance éléphiste
33:58et qui se permet ce genre de choses.
34:00Donc, qu'est-ce qu'on fait ?
34:02Là, il n'y a qu'une chose à faire.
34:04Conseil de discipline.
34:06Vous violez l'obligation
34:08statutaire qui est la neutralité
34:10et l'obligation de réserve.
34:12Mais quel est le garde des sceaux qui osera le faire ?
34:14Parce qu'ils ont peur.
34:16Peur de quoi ?
34:18Peur des juges.
34:20Vous avez peur des juges, Nathan Le Verre ?
34:22Non, je crois que je n'ai rien à vous reprocher.
34:24Moi non plus, mais j'ai peur quand même.
34:28Mais sur la question police-justice,
34:30quand on dit le problème de la police,
34:32c'est la justice.
34:34Il y a un sujet qui est majeur,
34:36c'est le sujet des parcours de multirécidivistes.
34:38Et ça, je parle sous le contrôle de Judith
34:40qui en parle beaucoup
34:42et qui connaît mieux les enjeux que moi.
34:44Mais c'est ça le problème.
34:46Les policiers qui arrêtent des individus
34:48et qui ont l'impression de faire un travail
34:50qui ne sert à rien, puisque les individus
34:52sont remis en liberté immédiatement après,
34:54et avec des parcours de délinquance
34:56qui sont comme ça graduels et croissants,
34:58où on se dit que si la justice avait agi dès le début,
35:00pas forcément de manière archi-sévère
35:02ou archi-violente,
35:04mais juste pour montrer
35:06qu'elle agissait,
35:08que la justice était rendue,
35:10peut-être que ça casserait
35:12ou ça briserait ces parcours-là.
35:14Il va y avoir un texte intéressant,
35:16parce que le 27 janvier,
35:18normalement,
35:20le texte préparé par Gabriel Attal,
35:22Premier ministre,
35:24pour instaurer l'équivalent
35:26de la comparution immédiate
35:28pour les mineurs délinquants.
35:30C'est-à-dire pour casser la réforme ?
35:32Voilà, pour casser la réforme.
35:34Comparution immédiate et peine courte
35:36va passer en séance plénière
35:38et est censée passer en séance plénière
35:40à l'Assemblée nationale.
35:42Puisque le texte a été vidé de sa substance
35:44par la gauche et par le groupe
35:46Lyot en commission,
35:48est-ce que le nouveau gouvernement
35:50va dire que c'est une bonne idée ?
35:52Enfin, instaurons les peines courtes
35:54pour les délinquants mineurs,
35:56sachant que les peines courtes,
35:58dans tous les pays où elles sont appliquées,
36:00ça fonctionne.
36:02Mais ça va être très intéressant
36:04sur les questions migratoires.
36:06On n'a toujours pas réglé en France
36:08le problème des prisons.
36:10C'est une honte absolue.
36:12Les gens sont condamnés à la prison
36:14et ne sont pas condamnés à vivre dans des taudis.
36:16Franchement, c'est indigne.
36:18Peut-être que quand vous voyez
36:20le nombre d'étrangers...
36:22C'est l'argument.
36:24Si vous arrivez à expulser
36:26les délinquants étrangers
36:28qui ont été condamnés
36:30et qui n'ont pas à revenir une nouvelle fois
36:32dans une prison française,
36:34vous libérez une grande partie
36:36des places de prison.
36:38Il y a quelques instants,
36:40le maire d'Armanin a réagi sur Twitter.
36:42Il est déjà sur le terrain.
36:44En cette fête de Noël,
36:46j'exprime mes remerciements les plus sincères
36:48à tous les agents du ministère de la Justice
36:50qui travailleront durant ces prochaines heures
36:52loin de leur famille.
36:54Je serai auprès d'eux dans la Somme
36:56et dans l'Oise.
36:58Demain, premier déplacement
37:00pour le nouveau garde des Sceaux.
37:02On passe à l'éducation nationale.
37:04De Matignon au ministère de l'éducation nationale
37:06et à l'autre dos du gouvernement,
37:08passation de pouvoir durant laquelle
37:10Elisabeth Borne a une phrase
37:12qui a été commentée cet après-midi.
37:14Est-ce que c'est transparence ?
37:16Est-ce que c'est une petite erreur ?
37:18Une faute de quart ?
37:20On écoute Elisabeth Borne.
37:22Je ne suis pas une spécialiste
37:24de ces sujets,
37:26mais je sais par contre
37:28combien les questions d'éducation
37:30et de formation de notre jeunesse,
37:32de son insertion dans la vie professionnelle
37:34de la qualité
37:36de notre enseignement scolaire
37:38est supérieure
37:40et de la force de notre recherche
37:42sont des pierres angulaires
37:44pour notre nation.
37:46Est-ce que vous préférez la transparence
37:48d'Elisabeth Borne qui vous dit
37:50« je ne suis pas une spécialiste dans ce domaine »
37:52ou sa prédécesseure, Anne Genté,
37:54qui avait expliqué que sa grande-tante
37:56était à l'éducation nationale,
37:58sa grand-mère aussi, sa mère aussi ?
38:00Je peux pomper.
38:02Je trouve assez sage
38:04que ce n'est pas le fait
38:06d'être spécialiste d'un domaine
38:08qui ait fait un bon ministre.
38:10Ce qui m'inquiète chez Mme Borne,
38:12ce n'est pas qu'elle ne soit pas spécialiste,
38:14ça ne me dérange pas plus que ça,
38:16c'est que je ne la vois pas prendre la mesure
38:18de la catastrophe éducative.
38:20Je ne vois d'ailleurs personne le faire,
38:22mais je pense vraiment que si on était conséquent,
38:24toutes les forces politiques de ce pays
38:26devraient...
38:28Il y a encore une étude qui dit
38:30que 40 ou 30 % des adultes français
38:32ne maîtrisent pas un texte simple.
38:34Ces adultes sortent de cette école-là.
38:36Donc, s'il y a une urgence nationale
38:38à avoir, c'est celle-là,
38:40et il faut tout refaire
38:42du sol au plafond, donc je ne crois pas du tout
38:44que j'aurais voulu un retaillot d'Armanin,
38:46moi, à l'école.
38:48Syndicat national des lycées, collèges, écoles supérieures,
38:50le SNALC a réagi.
38:52Là, le SNALC l'avoue,
38:54il ne sait plus quoi dire.
38:56Voilà la réaction du SNALC.
38:58Voilà, c'est ça, il ne sait plus quoi dire.
39:00Très drôle.
39:02Vous aviez prévu qu'elle serait Premier ministre.
39:04Jadis, il y a longtemps.
39:06C'est l'époque du noir et blanc.
39:08Non, mais il y a une anecdote
39:10sur, je ne sais plus si c'était un secrétaire d'État
39:12ou un ministre des Transports du général De Gaulle,
39:14qui sait qu'il va être nommé
39:16au transport, et que le général
39:18De Gaulle le reçoit le lendemain matin.
39:20Et il passe la nuit, il ne connaît rien au transport,
39:22il est absolument nul sur le sujet, il fait une nuit blanche
39:24à essayer de lire tout ce qu'il peut,
39:26il arrive à l'Élysée,
39:28et il rentre en blanc,
39:30en se disant, je vais me faire déchirer,
39:32on va voir que je suis nul, etc.
39:34Et le général De Gaulle ne lui parle que de Corneille.
39:36Et à la fin, il lui dit
39:38ah oui, alors les transports,
39:40et l'autre lui dit, ah oui, mais je ne vous cache pas,
39:42j'y connais rien, et le général lui dit, c'est très bien,
39:44c'est ça ce qui fait un bon ministre.
39:46Donc en soi, ne pas être spécialiste, ce n'est pas le problème.
39:48Le problème, parce que d'ailleurs, ça peut même donner une forme
39:50de hauteur de vue, c'est de l'avouer,
39:52elle a eu l'honnêteté de le dire, et c'est d'avoir une vision.
39:54En effet, comme l'a dit Elisabeth, la situation de l'éducation nationale,
39:56elle est problématique.
39:58Et il est vrai que sur les dernières années, non seulement il y a eu plein de mises
40:00de l'éducation nationale, mais il y en a eu plein
40:02avec des visions diamétralement opposées
40:04entre Jean-Michel Blanquer et Pape Ndiaye.
40:06Et ça c'est problématique, on ne peut pas donner
40:08une institution aussi importante
40:10à des individus qui peuvent
40:12l'emmener dans des directions complètement opposées
40:14du jour au lendemain, parce que ça c'est vraiment un manque
40:16de sérieux profond.
40:18Vous savez que Philippe Tabarro,
40:20juste pour une parenthèse, monsieur Tabarro, le nouveau
40:22ministre des Transports, puisque vous parliez du
40:24ministre des Transports sous le général de Gaulle.
40:26Monsieur Tabarro, ministre des Transports
40:28sous Monsieur Bayrou,
40:30il a appris qu'il était ministre
40:32devant la télévision. Il n'avait même pas
40:34été appelé.
40:36Heureusement qu'il regardait la télévision,
40:38il partait peut-être pour Punta Cana
40:40pour les vacances.
40:42C'est Alexandre Portier,
40:44mais bon, on n'avait aucune chance
40:46qu'il soit devenu.
40:48Vous me faites la transition parfaite, puisqu'on va parler d'un sujet
40:50où c'est sur ce sujet
40:52qu'on a découvert Alexandre Portier, à savoir
40:54l'éducation sexuelle à l'école. Vous savez qu'il y a
40:56tout un programme qui doit être mis en place
40:58et Alexandre Portier avait dit, par exemple,
41:00la théorie du genre n'a pas sa place
41:02dans ce programme. C'est insupportable,
41:04il faut mettre de côté cette théorie
41:06et aller sur des fondamentaux.
41:08Tout le monde avait applaudi, il avait été
41:10ovationné, notamment au Sénat,
41:12Alexandre Portier. A côté de lui,
41:14il avait Madame Angente, l'ancienne
41:16ministre de l'Éducation nationale, qui nous expliquait
41:18que la théorie du genre n'existait pas.
41:20Aurore Berger, la nouvelle ministre
41:22chargée de l'égalité femmes-hommes et de la lutte
41:24contre la discrimination, considère
41:26que l'éducation à la vie affective
41:28et la sexualité est une
41:30nécessité absolue.
41:32Elle en a parlé ce matin.
41:34J'ai toujours dit, parce que vous savez
41:36qu'il y avait des polémiques avec le précédent gouvernement,
41:38qu'on avait une nécessité absolue d'avoir une éducation
41:40à la vie affective et à la sexualité
41:42dès le plus jeune âge. Après, évidemment,
41:44en fonction de la maturité des enfants,
41:46je m'appelle même mère de famille, on n'aborde pas
41:48les mêmes choses à la maternelle et au lycée, pour des raisons
41:50évidentes. Par contre, dès la maternelle,
41:52on peut expliquer à nos tout petits
41:54enfants que personne n'a le droit de toucher leur
41:56corps, que personne n'a le droit de leur faire du mal.
41:58Ce que veut dire dire oui, ce que veut dire
42:00dire non, ça c'est une nécessité absolue
42:02quand on parle du consentement. Ça veut dire
42:04apprendre le respect, ça veut dire apprendre l'égalité,
42:06l'égalité entre les filles et les garçons,
42:08le respect vis-à-vis de toutes les familles
42:10qui existent dans notre pays, tout simplement,
42:12qu'elles soient hétérosexuelles,
42:14qu'elles soient homoparentales,
42:16et ça c'est une nécessité encore une fois.
42:18Ça n'est pas encore le cas à l'école, est-ce que vous voulez que ça se traduise
42:20par un programme clair obligatoire ?
42:22Pour tout vous dire, j'en ai parlé dès hier soir
42:24avec Elisabeth Borne, puisqu'on va le porter
42:26ensemble, conjointement, éducation nationale
42:28et égalité femmes-hommes, et ce sera
42:30évidemment une priorité.
42:32J'ai quand même l'impression, Françoise Laborde,
42:34que tout ce qu'elle propose là,
42:36c'est ce qui devrait se passer, non pas dans une école,
42:38mais en famille, évidemment.
42:40Franchement, l'éducation
42:42à la vie affective,
42:44pourquoi pas. Mais d'abord,
42:46il y a des pays... On peut dire pourquoi pas ?
42:48Oui. Parce qu'une part,
42:50les enfants
42:52n'apprennent pas
42:54correctement ce qu'ils devraient apprendre
42:56en maternel, c'est-à-dire
42:58les fondamentaux,
43:00les bases de la lecture.
43:02C'est ce que j'allais dire. Primo.
43:04Secondo, dans la plupart
43:06des cas, les gens
43:08qui délivrent ces enseignements sur
43:10la vie sexuelle affective, etc.,
43:12sont des associatifs,
43:14des militants, des idéologues.
43:16C'est précisément ce que j'allais dire. Il y a des pays,
43:18comme le Canada et la Belgique,
43:20qui font instruction civique
43:22et éducation affective, et qui
43:24mélangent les deux sur le rôle du citoyen,
43:26le respect de l'autre, l'égalité,
43:28etc. Parfait. Mais je veux dire,
43:30est-ce que ça mérite, en effet, des heures de cours ?
43:32Parce qu'une fois qu'on a dit à un enfant...
43:34C'est 4 heures obligatoires par an, mais c'est depuis
43:362020 et ça n'a jamais été effectué.
43:38Je suis absolument
43:40d'accord avec Judith. L'important
43:42à l'école, c'est quand même d'apprendre à lire,
43:44à écrire, à compter sur l'égalité
43:46et de rejoindre la maîtresse.
43:48J'ai cru
43:50voir passer... Les spectateurs
43:52ne peuvent pas le voir. Derrière,
43:54le père Noël, et en fait, c'est Jean-Claude Dassier
43:56qui est déjà...
43:58J'ai cru que c'était
44:00le père Noël qui passait, Jean-Claude Dassier.
44:02Le père Noël est habillé en noir, maintenant.
44:04En fait, c'est Jean-Claude Dassier qui est déjà prêt pour l'émission
44:06de 100% politique.
44:08Sur cette affaire, moi je me rappelle,
44:10dans des temps lointains et reculés, j'ai eu
44:12à l'école ce qu'on appelait des cours d'éducation sexuelle
44:14où on nous expliquait en gros le fonctionnement
44:16de la reproduction
44:18avec quelques éléments
44:20sur la spécificité humaine.
44:22On ne nous expliquait pas tellement plus.
44:24Et à ma connaissance, des générations
44:26ont très bien appris tout seuls
44:28comment aimer et comment faire
44:30toutes les choses qui vont avec. Mais surtout, il y a quand même
44:32une sorte de naïveté. Si
44:34à la maison, le grand frère a le droit
44:36de dire à sa sœur, tu vas t'habiller comme ci,
44:38tu ne vas pas sortir comme ça, tu crois que
44:40quand tu vas arriver à l'école, on va dire, ah ben oui,
44:42il y a égalité, ce n'est pas bien ce que tu fais.
44:44La question que j'aimerais poser à Aurore Berger
44:46qui a toujours été très courageuse sur les questions
44:48de discrimination, d'égalité femmes-hommes et qui
44:50d'ailleurs a été souvent en première ligne
44:52pour lutter contre les...
44:54pour lutter contre les extrémistes.
44:56Pourquoi le faire à l'école ?
44:58Ce qui voudrait dire que, en famille,
45:00vous avez des familles qui ne respectent pas ça.
45:02Ça fait longtemps que...
45:04Les parents ont délégué
45:06un peu à l'école le fait de parler
45:08aux enfants de sexualité.
45:10Pourquoi le faire à l'école ? Pour deux raisons.
45:12D'abord, il y a déjà aujourd'hui,
45:14de facto, une éducation sexuelle,
45:16une mauvaise éducation, qui est liée
45:18à l'exposition très très juvénile
45:20à la pornographie. Et ça, je pense que
45:22c'est quand même une donnée qui est nouvelle
45:24par rapport à ce que la France était il y a quelques décennies.
45:26Deuxièmement, il y a
45:28de manière aussi un peu structurelle
45:30des faits, même de violence,
45:32de harcèlement, liés à la sexualité
45:34qui peut avoir lieu à l'école, même chez les tout-petits.
45:36Regardez ces dernières semaines, ce truc qui est né
45:38sur les réseaux sociaux, qui s'appelle le premier qui bouge est gay
45:40dans les cours de récréation, qui s'est implanté
45:42dans toute la France. Bon, donc ça existe.
45:44Donc qu'on puisse dire que l'école, étant concernée
45:46par ces sujets, doit aussi répondre à ces sujets,
45:48ça ne me semble pas lunaire, ni une infraction
45:50à la liberté familiale
45:52des parents sur l'éducation
45:54de leurs enfants. – Il nous reste encore quelques minutes
45:56avant de retrouver 100% Politique
45:58et Yoann Usaï, et donc
46:00il y aura comme invité exceptionnel
46:02Jean-Claude Dassier, avant
46:04de les retrouver.
46:06Je le vois qui nous regarde,
46:08Jean-Claude Dassier. Oui, Madame Laborde.
46:10– Je voudrais faire une petite communication.
46:12– Allez-y, communiquez, c'est le principe de cette émission.
46:14– J'ai un ami qui nous regarde et qui me suit nos débats
46:16et qui me dit, on l'a échappé belle la dernière,
46:18promotion de l'ENM, l'école de la magistrature,
46:20avait choisi comme nom Gaza
46:22et comme second nom TPI.
46:24Finalement, elle a choisi
46:26Johann Rundbeck, et il me dit
46:28la directrice était catastrophée.
46:30– On le salue, je n'avais pas
46:32cette information. – On s'y implique
46:34qu'il m'a envoyé…
46:36j'ai un patron de la…
46:38– Patron de la police nationale, on le salue.
46:40Je n'avais pas
46:42cette information. Tout à l'heure on parlait
46:44de la LDH, la Ligue de Défense des Droits
46:46de l'Homme, avec Arie Halimi,
46:48visiblement vice-président de la
46:50LDH France qui justifie l'insulte
46:52contre un ministre, et bien la LDH
46:54qui chaque année saisit la justice contre la
46:56mairie de Bocquer et son maire,
46:58ils ont le malheur de mettre en place, et vous l'avez vu
47:00sur notre antenne, dans l'indifférence médiatique
47:02la plus totale d'ailleurs, une crèche dans la mairie.
47:04Ce dimanche 22 décembre, les Bocquerois
47:06étaient appelés à une votation citoyenne.
47:08Bon, 98%
47:10des votants sont
47:12favorables à ce qu'il y ait une crèche.
47:14Et vous avez la LDH qui vienne
47:16faire la leçon à ce qui est cultuel
47:18et en même temps culturel dans une ville
47:20de 15 000 habitants, c'est d'un
47:22ridicule, ridicule.
47:24Alice Sommerer était sur le terrain.
47:26La justice a été
47:28très claire, la mairie devra retirer sa crèche
47:30provençale, les habitants ont pourtant
47:32voté, 1680 voix
47:34en faveur du maintien de la crèche à l'intérieur de
47:36l'hôtel de ville, nous en avons interrogé
47:38plusieurs ce matin, ils ne comprennent pas
47:40cette décision de justice, je vous propose d'écouter
47:42certains de leurs témoignages. Pour moi il n'y a pas
47:44de polémique à avoir, parce que justement c'est nos
47:46traditions, c'est les traditions de la France
47:48donc je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir une polémique
47:50par rapport à ça, c'est totalement
47:52normal. Il y a des gens des fois qui
47:54ne sont pas forcément baptisés ou quoi
47:56qui ne sont pas élevés forcément dans la religion
47:58mais qui ont quand même ces racines là qui sont
48:00ancrées en eux donc je pense que ça fait partie de notre
48:02identité et c'est important de la faire apparaître
48:04toujours. C'est à mon sens pas
48:06anormal d'avoir une crèche dans une mairie
48:08par rapport aux
48:10traditions judéo-chrétiennes de la France
48:12et que si jamais ça doit être
48:14appliqué, on doit l'enlever, ce sera tout simplement une
48:16décision du conseil d'état qui aura été appliquée
48:18donc on aura appliqué une décision de justice
48:20mais qui est complètement, à mon sens, absurde.
48:22Voilà, vous venez de l'entendre, c'est une décision
48:24comme je vous le disais, incomprise pour la
48:26plupart des habitants, alors qu'ici, à
48:28Beaucair, cela fait depuis 2014 que
48:30systématiquement, chaque année, la crèche est installée
48:32à l'intérieur de la mairie. Dix ans de
48:34crèche mais aussi de procès
48:36puisque chaque année, la commune est attaquée par la
48:38LDH. Ils lui reprochent notamment
48:40d'une part de porter atteinte à la laïcité
48:42et d'autre part de créer un trouble
48:44à l'ordre public. Il y a une jurisprudence
48:46de l'état qui dit explicitement qu'il ne peut y avoir
48:48de représentation religieuse à l'intérieur
48:50d'un bâtiment de la République et que
48:52tout événement ou exposition ne doit
48:54être qu'exclusivement culturel, artistique
48:56ou festif. Trois points sur
48:58lesquels le maire s'est appuyé pour décrire
49:00cette crèche provençale, une crèche
49:02dans laquelle, je vous le rappelle, il n'y a pas encore
49:04la scène de la nativité.
49:06J'ai lu un témoignage
49:08chez nos confrères de France 3 Régions qui m'a fait beaucoup rire
49:10une habitante qui dit, je suis ravi qu'enfin nous soyons
49:12consultés pour ce qui n'est
49:14pas un petit détail
49:16parce que nous sommes tous touchés
49:18c'est 1000 euros d'amende par jour
49:20mais si on la garde, on saura où vont
49:22nos impôts.
49:24J'ai noté
49:26traditions, racines
49:28voilà ce que disait ce témoignage.
49:30A Béziers, ils font un truc assez rigolo
49:32parce qu'ils la mettent sur roulette
49:34et quand ils ont les astreintes, ils ne les ont pas
49:36eues cette année. Que la LDH s'occupe
49:38de son vice-président qui sur Twitter
49:40se félicite quand un auditeur de France Inter
49:42insulte le ministre
49:44des Outre-mer des troncs.
49:46Voilà, c'est ça.
49:48Moi, sur ce sujet, je ne suis pas tout à fait d'accord.
49:50Il y a 98% des habitants qui sont favorables.
49:52Oui, mais ce n'est pas
49:54le sujet.
49:56Dans la loi actuelle
49:58ça a été rappelé dans le sujet
50:00une représentation religieuse ne peut pas
50:02être dans une mairie. Moi, à titre personnel
50:04et d'ailleurs ça a toujours été ma position sur toutes les religions
50:06je ne suis pas favorable, j'ai un regard critique
50:08sur la version française de la laïcité.
50:10Je pense qu'il n'y a pas de problème à ce qu'il y ait une crèche
50:12dans un bâtiment public, dans une mairie, etc.
50:14Mais ce que je dis, je le dis pour tous les cultes.
50:16Or, la mairie de Bocaire qui est à mes yeux
50:18sauf erreur de ma part qui est rassemblement national
50:20évidemment qu'elle n'a pas
50:22cette même application de la laïcité
50:24sur d'autres religions. Et ce qui est problématique
50:26toujours là, c'est le deux poids deux mesures
50:28de ceux qui défendent des infractions
50:30de la laïcité concernant une religion
50:32et qui ne les défendent pas concernant d'autres.
50:34Je vais vous répondre, on pense
50:36le catholicisme, ça n'est pas une religion
50:38parmi d'autres. C'est l'ADN culturel
50:40de tout le monde, catholique ou pas,
50:42athée ou pas, croyant ou pas.
50:44Moi, j'ai pleuré pour Notre-Dame
50:46bien qu'en n'étant pas catholique,
50:48pas très catholique non plus d'ailleurs,
50:50et arrêtons, et d'ailleurs
50:52le Conseil d'Etat a souvent considéré
50:54que les crèches ne posaient pas de problème, notamment en Provence
50:56parce qu'il y a une tradition culturelle
50:58ininterrompue, etc.
51:00C'est le catholicisme. Arrêtez
51:02de dire que c'est une religion avec les autres.
51:04Mais d'ailleurs, ce que vous dites n'est pas vrai
51:06Le maire de Béziers a dit qu'il avait aussi
51:08été attaqué parce qu'il avait voulu souhaiter
51:10Joyeux Ranoukka et qu'on
51:12l'avait attaqué sur ça.
51:14Le maire de Béziers ne ferait pas, je pense,
51:16d'abord, le maire de Béziers n'est pas au Rassemblement National
51:18et au Rassemblement National, vous aviez
51:20Julien Audoul qui avait, on se souvient,
51:22avec la femme voilée, dans un conseil municipal.
51:24Simplement, à Bocaire,
51:26les gens qui y habitent,
51:28ils sont favorables, sur les 15 000 habitants, il y a 1800
51:30personnes qui sont allées voter, 98%
51:32des personnes ont répondu que oui, ils voulaient cette crèche
51:34et dans les témoignages, on vous explique
51:36des témoignages des Bocairois qui disent
51:38en fait, c'est nos racines,
51:40notre tradition, donc il y a
51:42quelque chose de culturel là-dedans
51:44et non pas seulement de culturel.
51:46Imaginez demain un quartier où
51:4898% de la population dirait, on veut
51:50que dans la mairie, il y ait une cérémonie
51:52par exemple musulmane, parce que
51:54c'est nos racines et notre tradition.
51:56Mais oui, vous n'avez pas la même
51:58raison d'annoncer le grand remboursement.
52:00Mais il peut y avoir des quartiers.
52:02Il nous reste 30 secondes, mais ce n'est pas la même.
52:04Mais oui, on a réussi.
52:06A se disputer.
52:08Il ne fallait pas parler des crèches. A Noël, il ne faut pas parler des crèches.
52:10Vous êtes
52:12gonflé quand même. Vous voulez nous enlever
52:14les crèches de 24 décembre. Non, moi je dis, je garde tout.
52:16Je n'ai pas de problème avec les signes de religion.
52:18Vous n'êtes pas content à 24 décembre.
52:20Alors justement, puisque vous aimez les crèches,
52:22cher Nathan, on va terminer avec cette
52:24belle image. Chaque année, dans les unités de la Légion
52:26étrangère en France, comme en opération,
52:28les légionnaires fabriquent des crèches
52:30qui retracent généralement leur vie en mission
52:32ou l'histoire de grandes batailles pour ne pas
52:34faire apparaître la nativité.
52:36Et regardez cette crèche absolument
52:38merveilleuse. C'est la crèche du groupement
52:40de recrutement de la Légion
52:42étrangère au fort de
52:44Nogent-sur-Marne. Et donc,
52:46ce soir... Et alors là, c'est
52:48l'autre crèche avec le képi. C'est une transition
52:50symbolique. L'esprit de famille.
52:52Elle est magnifique. Vous avez le képi.
52:54La crèche est dans le képi.
52:56Exactement. La crèche dans ce képi blanc
52:58en céramique a été fabriquée par d'anciens
53:00légionnaires pensionnaires de l'Institut des Invalides
53:02de la Légion étrangère située
53:04à Puy-l'Oubier,
53:06près d'Aix-en-Provence.
53:08C'est un symbole que beaucoup d'anciens gardent
53:10précieusement avec eux pour le ressortir
53:12chaque année à Noël. Donc, merci
53:14aux militaires qui sont sur le coup.
53:16L'esprit de Noël est sur nous.
53:18Vous savez que la Légion étrangère, je crois qu'elle est présente là en ce moment.
53:20Les militaires sont aussi à Mayotte.
53:22C'est une institution merveilleuse.
53:24Je suis de la réserve et je crois que
53:26j'en aurais besoin.
53:28J'ai la barbe.
53:30Écoutez, merci à
53:32tous les quatre.
53:34Merci à vous, chère Mayotte.
53:36On l'a remarqué.
53:38C'était une merveilleuse soirée.
53:40Vous venez à Récit Puissant.
53:42Joyeux Noël à tous les quatre.
53:44Je pense à mes téléspectateurs qui nous ont regardés.
53:46Vraiment, je les salue.
53:48On les embrasse très très fort. Joyeux Noël
53:50à eux également dans un instant.
53:52C'est Yoann Usaï qui va prendre le relais.
53:54Est-ce que j'ai eu le texto pour les remerciements ?
53:56Je ne crois pas.
53:58Mais je remercie
54:00toutes les équipes en régie. Je remercie Audrey Berteau
54:02qui était la grande chef de l'émission.
54:04On se retrouve demain matin. Joyeux Noël.
54:06C'est bon de le dire. Joyeux Noël.
54:08Voilà.