• il y a 6 mois
Avec Laurent Firode, réalisateur.

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##LE_FACE_A_FACE-2024-06-18##

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News
Transcription
00:00Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Les carottes sont cuites. Les carottes sont cuites.
00:14Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:1713h03 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face à face.
00:21Jusqu'à 14h on va parler cinéma, culture, actualité.
00:24Puisqu'André Bercov vous recevez le réalisateur Laurent Fierrode.
00:28Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:32Le face à face.
00:33Sur l'écran noir de mes nuits blanches, moi je refais du cinéma.
00:43Sans pognon et sans caméra, Bardot peut partir en vacances.
00:50Ma vedette c'est toujours toi.
00:53Eh oui, Claude Nougaro, Claude Nougaro, le cinéma, magnifique chanson.
00:58Effectivement, avec vous auditeurs de Sud Radio, résistants de Sud Radio, on va se faire du cinéma.
01:03On va se faire du cinéma avec quelqu'un qui connaît la musique, c'est le cas de le dire, Laurent Fierrode.
01:08Bonjour Laurent Fierrode.
01:09Bonjour.
01:10Vous êtes réalisateur depuis au moins une vingtaine d'années.
01:13Vous avez travaillé, je rappelle, vous avez fait des films, des téléfilms, des documents pour France Télévisions, pour Arte, pour TF1, pour Canal+.
01:23Et puis, on va raconter aussi, d'ailleurs je vous avais reçu pour ça.
01:27Et puis vous avez décidé aussi de faire du cinéma un peu à la marge, un peu beaucoup à la marge.
01:32Et notamment des films qui ont un beau coup de succès.
01:35Le monde d'après 1, 2 et le monde d'après 3.
01:38D'ailleurs on en diffusera des extraits.
01:40Et vous venez de sortir avec Bruno Lafourcade, un livre tout à fait amusant, vraiment, et très instructif qui s'appelle Mains basses sur le cinématographe.
01:52Alors ce cinématographe, justement, on va en parler parce que, pour une fois, on en parle très peu de comment se font des films en France aujourd'hui.
02:00On a connu plusieurs périodes, on ne va pas remonter au grand cinéma de Prévert, etc.
02:07De Janson, justement, de tous des René Clair et compagnie, La Nouvelle Vague, etc.
02:15Et nous sommes en 2024.
02:17Et le cinéma, comme partout, c'est aussi une industrie, mais c'est aussi un art.
02:22Et apparemment, et dans votre livre, vous avez fait des chapitres tout à fait passionnants sur comment aujourd'hui ça se fabrique.
02:30Alors dites-moi, vous avez commencé par une chose formidable, vous dites, le milieu du cinéma et de la télévision est encombré de mythes, de fables, de contes de fées.
02:40On peut en dresser une liste incomplète à partir de déclarations d'acteurs et de producteurs.
02:45Même si mes parents sont des stars, ils ne m'ont pas aidé à percer.
02:49Je cherche le contre-emploi pour me mettre en danger, j'aime prendre des risques.
02:52Tout ça, phrase authentique.
02:54Les actrices ne trouvent plus de rôle après 40 ans.
02:57Le tournage, le réalisateur, les comédiens, tout était merveilleux.
03:00Faire un film coûte cher, la qualité est à ce prix.
03:03Les films ne bénéficient pas d'argent public.
03:05Alors ça, c'est très très beau.
03:07Le cinéma est une grande famille, comme beaucoup d'artistes, les acteurs sont fragiles.
03:10Mais je voudrais commencer par là.
03:12Quand on dit que les films ne bénéficient pas d'argent public,
03:16comment ça se passe quand un producteur veut faire un film ?
03:20Et aujourd'hui, et c'est exact, quand on dit que le producteur qui fait un film,
03:25un long-métrage qui vient dans les cinémas,
03:27que je schématise mais à peine,
03:31même s'il n'a pas un spectateur en salle où il en a 100 ou 200,
03:35il arrive quand même à se faire du fric dans la poche.
03:38Et c'est exact.
03:39C'est vrai, parce qu'en fait, il n'a pas misé un seul euro de sa poche.
03:44Pas un seul euro de sa poche ?
03:46Rien, zéro.
03:48Comment ça se passe ?
03:50C'est-à-dire qu'il y a les subventions d'abord, bien sûr,
03:53les subventions du CNC, on en parle beaucoup,
03:56mais des subventions également de régions, de territoires,
04:01il y a toutes sortes de subventions.
04:05Après, il y a toutes les obligations d'investissement des chaînes télé.
04:13Vous voulez dire que les chaînes télé sont obligées d'investir dans le cinéma ?
04:16Absolument, elles sont obligées.
04:18Notamment, principalement, bien sûr, Canal+,
04:21qui a le droit d'émettre à condition qu'il finance le cinéma français,
04:25c'était le deal à l'origine, et ça reste le deal.
04:28Donc voilà, il y a ça.
04:30Il y a après l'argent qui est émis par les distributeurs
04:33et non pas par le producteur.
04:35Donc au final, le producteur a besoin d'un carnet d'adresses important,
04:41et surtout d'avoir le bras très long
04:45et de connaître les bonnes personnes qui vont faire en sorte,
04:48qui vont lui donner l'argent.
04:50Et après, tout le monde sera très bien payé,
04:52notamment la production, évidemment.
04:54Et ensuite, le film peut être envoyé en salle.
04:58Et en effet, vous avez absolument raison,
05:00même si les salles sont vides,
05:02tout le monde a été grassement payé.
05:04Vous voulez dire tout le monde, acteurs, tout le monde ?
05:08Absolument tout le monde.
05:09C'est-à-dire qu'une fois que ce producteur a financé tout le monde,
05:12enfin, a pu obtenir de financer tout le monde,
05:17il lui reste quand même une somme non négligeable ?
05:20Oui, oui.
05:21Même s'il n'y a pas eu un spectateur ou dix spectateurs en salle ?
05:23Bien sûr, bien sûr.
05:24Après, évidemment, il sera très heureux si le film marche en salle.
05:27Bien entendu, bien sûr, ce sera un bonus.
05:29Néanmoins, même si le film est un échec commercial total,
05:33il ne va pas mettre en péril sa boîte.
05:38Alors, comment fonctionne en fait, aujourd'hui, Laurent Firod,
05:41le monde du cinéma, on devrait comprendre ?
05:43C'est-à-dire, ça fonctionne selon que ce soit le casting,
05:48que ce soit le choix des réalisateurs,
05:50parce qu'on a connu en France de très grands producteurs.
05:54Il y en a eu, je pense qu'il y en a encore,
05:56mais comment ça fonctionne en fait ?
05:58C'est-à-dire, tout est subventionné pratiquement,
06:01d'une manière ou d'une autre,
06:04par le public et par le privé, tout est subventionné.
06:07Il faut avoir quoi ? Les réseaux, les connaissances ?
06:09Comment ça marche ?
06:10Oui, il faut avoir les réseaux, les connaissances,
06:12et après, c'est ce qu'on appelle l'exception culturelle française.
06:16C'est-à-dire que l'État a mis en place plein de lois
06:20qui contraignent beaucoup de groupes,
06:23qu'ils soient privés ou publics,
06:25à financer le cinéma français.
06:27Qui, selon eux, sans cette manne de l'État,
06:31seraient tombés dans l'oubli total.
06:34Je n'en suis pas sûr du tout après.
06:36Mais voilà, ça a été le jeu joué par,
06:39principalement, Jack Lang à l'origine.
06:41Oui, c'est ça.
06:42Alors oui, mais en même temps,
06:43on pourrait vous dire, c'est intéressant,
06:45parce qu'on pourrait vous dire,
06:46mais regardez ce qui est arrivé au cinéma italien,
06:48ou au cinéma espagnol, il y a des choses.
06:50Quand ils vous disent, oui mais regardez,
06:52c'est grâce à ceci que le cinéma français continue d'exister,
06:56et qu'il y a énormément de films qui paraissent,
06:58sinon ce serait comme dans d'autres pays européens,
07:00parlons pas du cinéma allemand, ou suédois,
07:03et bien il y aurait 10 fois moins de films.
07:05Oui, mais là je suis à chaque fois étonné,
07:07parce que c'est un peu un mythe qui est entretenu en France,
07:10en faisant croire qu'en Europe,
07:12il n'y a pas d'autres films que les films français.
07:14Moi qui suis amateur, je suis plutôt un cinéphile averti,
07:18il y a plein de films en Espagne,
07:19il y a plein de films en Allemagne,
07:20il y a plein de films en Italie,
07:22donc voilà, ils bénéficient également de subventions,
07:26sous une autre forme,
07:27mais beaucoup moins franches,
07:29et beaucoup moins contraignantes qu'en France,
07:31et néanmoins, le cinéma s'en sort.
07:33Je pense qu'ils ont essayé de renouer avec un public.
07:38On voit très très souvent en Italie,
07:40d'ailleurs des films qui marchent très très bien,
07:42qui sont des productions italiennes,
07:43qui ne sortent pas en France après coup.
07:45Mais il y a des films qui font des succès colossaux,
07:49bien plus importants que des blockbusters américains.
07:52Des films locaux.
07:54Et qui marchent très bien auprès de leur public, vous voulez dire.
07:56Tout à fait, parce qu'ils sont ciblés pour un public italien,
07:58ou espagnol, ou allemand.
08:00Et tant mieux, c'est formidable.
08:02De toute façon, là on le voit aujourd'hui avec le film d'Artus,
08:05qui marche très très bien,
08:06qui fait des entrées...
08:08Qui s'appelle, j'oublie le nom, mais...
08:10Un petit truc en plus.
08:12Qui a dépassé les 7 millions d'entrées.
08:14C'est fabuleux ça.
08:16C'est formidable, c'est formidable.
08:17Donc il n'y a pas de stars,
08:19je pense que...
08:21D'ailleurs ce film-là, c'est quand même une très très bonne nouvelle,
08:23parce que je pense que ça risque de remettre un peu les pendules à l'heure.
08:27Parce que c'est un film qui s'est fait avec peu de moyens, si je comprends bien.
08:29Très peu de moyens.
08:31Je pense qu'il a beaucoup galéré pour faire ce film.
08:35On l'a vu à Cannes,
08:37à quel point ils étaient onis,
08:39c'était vraiment les bouseux.
08:41C'était la Lidl.
08:43C'était épouvantable.
08:45Ils ne faisaient pas partie de l'élite.
08:47Certainement pas.
08:48Et néanmoins, le public a suivi.
08:50Donc j'espère qu'il y aura d'autres entreprises dans ce même genre.
08:54J'espère que ça va ouvrir un peu les yeux à d'autres producteurs
08:57et à d'autres personnes qui ont le pouvoir dans le cinéma français.
09:01Mais j'en doute un peu.
09:03Ils sont quand même tellement sur leurs privilèges.
09:05C'est-à-dire que le monde du cinéma est un monde très réactionnaire.
09:10C'est un monde qui est gavé de privilèges.
09:14Il n'y a aucun intérêt à ce que ça bouge.
09:17C'est un entre-soi.
09:19Total.
09:21On se connaît.
09:23Et donc si j'ai envie de subventionner,
09:25je veux subventionner tel plutôt que tel.
09:28Absolument.
09:29Parce que ceux qui accordent les subventions
09:31font également partie du cinéma.
09:33Ce sont des retours d'ascenseurs très souvent.
09:37C'est pour ça qu'on voit toujours les mêmes têtes.
09:41À cause de cette exception culturelle française,
09:46il y a un gros gâteau qui est destiné au cinéma.
09:51C'est toujours les mêmes qui profitent du gâteau.
09:54Autour, il y a bien entendu une myriade de gens
09:56qui essaient de récupérer des miettes.
09:58Et voilà. Basta.
10:00Moi, en effet, à un moment donné, j'en avais marre de récupérer les miettes.
10:04Je me suis dit, tiens, je vais faire moi-même un petit cake à côté.
10:07Oui, vous avez fait beaucoup de cakes.
10:09Je rappelle que votre premier film, je dis long-métrage,
10:12long-métrage, Laurent Firot, a coûté combien ?
10:15500 euros.
10:17Vous avez fait un film avec un budget de 500 euros.
10:20On va en reparler, c'est quand même incroyable.
10:23On va en reparler après cette petite pause.
10:25On va continuer à démonter la mécanique.
10:27Et puis, vous aurez la parole 0826-300-300
10:30pour réagir, pour parler cinéma, pour poser toutes vos questions.
10:33Et puis, tiens, dites-nous ce que vous allez voir au cinéma en ce moment,
10:35ce qui vous intéresse. 0826-300-300.
10:37A tout de suite.
10:39Sud Radio.
10:40Parlons vrai.
10:41Sud Radio, parlons vrai.
10:42Parlons vrai.
10:43Parlons vrai.
10:44Sud Radio, parlons vrai.
10:45Sud Radio.
10:46Parlons vrai.
10:49Ici Sud Radio.
10:53Les Français parlent au français.
10:57Je n'aime pas la blanquette de veau.
10:59Je n'aime pas la blanquette de veau.
11:02Sud Radio Bercov dans tous ses états.
11:06Dans tous les états, mais le cinéma dans tous ses états,
11:09avec ce livre de Bruno Lafourcade et de Laurent Firon,
11:12main basse, c'est un cinématographe.
11:14Alors justement, je voudrais qu'on remonte à ça de la conception,
11:18au moment où il y a un scénario, une histoire,
11:21à l'accouchement en salle.
11:22Puisque l'accouchement se passe normalement dans les salles,
11:27étant la maternité.
11:28Mais en fait, c'est plus compliqué que ça.
11:30De bout en bout.
11:33Parce que ça vit du temps, c'est long, c'est un projet, etc.
11:36Mais qu'est-ce qui fait qu'il y a, vous me disiez hors antenne,
11:41Laurent Firon, il y a plus de 200 films français qui sortent par an.
11:45Voilà, officiellement.
11:46Ils sont agréés, ce qu'on appelle agréés par le CNC,
11:49c'est-à-dire qu'ils ont...
11:50Centre National du Cinéma.
11:51Voilà, tout à fait.
11:52C'est-à-dire que le CNC accorde l'agrément à un film
11:59si ce film a respecté le code du travail du cinéma
12:03pour toute l'équipe technique.
12:05Pour toute l'équipe technique, d'accord.
12:07Il y a un code du travail spécifique.
12:09Absolument.
12:10Donc ils vérifient les comptes.
12:11Donc on peut avoir à l'agrément, soit on ne l'a pas.
12:14Et si on n'a pas à l'agrément,
12:16comme moi mes films en effet n'ont pas obtenu à l'agrément,
12:19vu que je n'ai pas respecté vraiment le code du travail du cinéma,
12:23tout le monde a été payé néanmoins après coup,
12:26mais sur le coup, non.
12:28Avec 500 euros, c'était difficile.
12:31Je veux te le dire.
12:32Pas évident ça.
12:34Et donc, ça veut dire que mon film n'a pas été agréé,
12:38donc il n'est pas considéré comme un film français en fait.
12:41C'est un film sans papier.
12:43Ah oui, d'accord.
12:44Et il y en a combien de films sans papier comme ça à votre avis ?
12:47C'est difficile à dénombrer, bien entendu,
12:49mais moi selon mes estimations,
12:52il y a plus de 200 films qui sont faits par an agréés par le CNC,
12:56et j'ai bien peur qu'il y en ait autant qui ne sont pas agréés.
12:59Et les malheureuses personnes qui ont fait ces films,
13:02qui ont souvent investi beaucoup d'argent,
13:04beaucoup plus que 500 euros,
13:07j'en connais certains qui ont mis de leur poche
13:1050 000, 100 000 euros,
13:12en croyant qu'ils allaient faire un succès énorme,
13:14ils se sont heurtés au mur du système.
13:18C'est-à-dire que si tu sors de nulle part,
13:22on te barre la route,
13:24donc ils sont restés avec leurs films dans les tiroirs.
13:26Alors Laurent Firot, revenons à ça.
13:28Comment se passe la trajectoire ?
13:31Il y a un sujet, donc je t'emmène à un scénario du moins.
13:35Est-ce qu'il y a une feuille de...
13:37Ça ne commence pas comme ça en fait.
13:38La grande majorité du temps, ça commence parce qu'il y a
13:41un producteur qui a le bras long,
13:45je ne parle pas parce qu'il y a beaucoup de producteurs
13:47qui essaient à tout prix de défendre des projets
13:50dans lesquels ils croient,
13:51mais en fait ces producteurs n'arrivent que très rarement à...
13:55Et c'est quoi le bras long ?
13:56À faire des films, c'est-à-dire qu'ils connaissent parfaitement
13:58tout le monde, à Canal+, à TF1,
14:00ils ont le numéro de téléphone,
14:02ils dînent avec les stars chaque jour,
14:04donc forcément ça devient beaucoup plus simple pour eux.
14:07Après, un film souvent vient d'un caprice,
14:12d'un désir, soit d'une star,
14:15d'un bankébol qui veut tourner dans tel genre de film,
14:19donc il va passer une commande auprès de ses amis producteurs,
14:23et ce producteur va chercher des scénaristes,
14:26des réalisateurs, pour en fait plaire à ce caprice.
14:31Alors ce caprice peut-être également celui d'un réalisateur
14:35qui a le vent en poupe,
14:37c'est-à-dire que c'est par exemple quelqu'un qui a eu
14:39un palme d'or ou qui a eu des prix importants, etc.,
14:41on sait qu'il a une carte blanche,
14:43et si cette personne dit à un producteur
14:46« j'ai envie de faire un film »,
14:48ben allons-y, on le finance,
14:49mais on ne sait même pas ce que c'est.
14:51Donc, l'écriture du scénario,
14:53moi je me suis aperçu,
14:55durant ma carrière,
14:57que les producteurs qui arrivaient à financer un film,
15:01c'était ceux qui ne lisaient pas le scénario.
15:04Carrément ?
15:05Oui, carrément.
15:06Et quand je voyais un producteur qui lisait un scénario
15:08et qui me faisait des remarques très pertinentes,
15:10d'ailleurs sur le script,
15:11j'étais quasiment certain,
15:13je commençais à avoir une certaine bouteille,
15:15que le film ne se ferait pas,
15:17jamais le jour.
15:18Et c'était le cas.
15:19Alors, mettons, producteur commande un scénario,
15:21commande un scénariste,
15:22et après ça passe comment ?
15:24Le jeu de loi, le monopoli,
15:26ça se passe comment ?
15:28Déjà, en effet,
15:30si c'est une commande par exemple,
15:33donc c'est pas d'abord un scénario,
15:35c'est juste un pitch,
15:37pour résumer une histoire.
15:39Un pitch sur deux pages.
15:41On voit si ce pitch plaît à la personne
15:45qui a commandé le film,
15:47on lui dit banco,
15:49après on recherche avant tout des bankables,
15:51des gens qui sont connus du public,
15:55et qui selon les financiers du CMA,
15:57attirent les gens en salle.
15:59Bon, ça reste à prouver.
16:01Mais enfin voilà, ça marche comme ça.
16:03Et après, on écrit le scénario,
16:05et ensuite,
16:07comme déjà, je dirais,
16:09le film est carrément en route,
16:11donc après,
16:13le scénario, je dirais,
16:15on va le lire, bien sûr,
16:17on va le lire avec les comédiens,
16:19on va faire des lectures,
16:21mais c'est pas le scénario qui va emporter
16:23la pièce pour faire en sorte
16:25que le film se fasse.
16:27Alors, les étapes de la finance,
16:29comment on cherche ?
16:31C'est-à-dire que déjà,
16:33en effet, on a l'accord
16:35de quelqu'un qui a un point important.
16:37J'ai l'accord, je sais pas,
16:39je dis n'importe quoi, de Marion Cotillard,
16:41par exemple, qui me dit
16:43« Ah oui, je suis ok pour faire ce film,
16:45tu me l'as raconté, je trouve l'histoire super. »
16:47Bon, après,
16:49ça devient beaucoup plus facile,
16:51parce que je demanderais
16:53à Marion « Mais alors, à ton avis,
16:55toi, tu aimerais travailler avec quel producteur ? »
16:57« Je connais un tel,
16:59qui est un ami à moi, je vais le voir,
17:01il va me dire « Dans mes bras,
17:03ce producteur va appeler Canal+,
17:05ils ont dîné la veille ensemble. »
17:07Ok, d'accord, on le fait.
17:09Mais personne ne parle du sujet du film.
17:11Oui, on se dit « Voilà, j'ai tel, tel. »
17:13Et donc, après,
17:15le financement arrive
17:17et le film se fait.
17:19Ensuite, si on veut parler des films
17:21un peu plus, je dirais,
17:23le cinéma d'auteur.
17:25Attendez, excusez-moi, Laurent St-Thérèse,
17:27le financement arrive, le film se fait.
17:29Le financement, parce que, pour le camembert,
17:31c'est quand même intéressant.
17:33Le financement entre télé, CNC,
17:35Avances sur E7, etc.
17:37Comment ça se passe ? Qui donne quoi ?
17:39Et à quelle proportion ?
17:41Déjà, bien entendu, il y a quand même
17:43deux genres de cinéma en France.
17:45Il y a ce qu'on appelle le cinéma d'auteur,
17:47où là, on est certain que ça ne fera jamais
17:49aucune entrée.
17:51Là, c'est archi sûr.
17:53Donc celui-ci passe
17:55quasiment obligatoirement par la case
17:57CNC. Donc là,
17:59on se retrouve devant un comité de lecture
18:01où des gens lisent
18:03le script. Si parmi
18:05ces personnes, il y a
18:07des amis proches
18:09avec qui on a déjà travaillé, etc.,
18:11on est quasiment certain
18:13de la voir. Donc, cette part
18:15du financement, elle va rentrer à peu près
18:17à 20% du budget.
18:19Après, avec
18:21cette aide, ça amorce,
18:23je dirais, la pompe. On peut voir
18:25une chaîne télé, on peut aller voir
18:27dans des régions. Donc, on va
18:29donner plein de dossiers.
18:31L'aide de la région telle, plus la chaîne télé
18:33qu'ils engagent à le prendre, l'acheter.
18:35Après, de trouver un distributeur,
18:37également, qui va mettre ce qu'on appelle
18:39un minimum garanti.
18:41Donc, voilà, c'est
18:43un financement, en fait.
18:45Pour les salles.
18:47Donc, c'est soit Pathé, soit GC.
18:49Après, en fait,
18:51les gens préachètent le film.
18:53Et toujours avec ces obligations
18:55d'investissement, ils préachètent
18:57parce qu'ils n'ont pas le choix.
18:59Et après,
19:01le film se fait, mais c'est sûr que
19:03comme il y a tellement de... Il y a beaucoup, beaucoup
19:05de déchets
19:07où recevoir l'argent, c'est pour ça
19:09que très souvent, les films, quand je les
19:11vois en salle, moi, j'ai eu
19:13entre les mains le scénario
19:15peut-être 4-5 ans auparavant.
19:17Donc, on s'aperçoit que pour faire
19:19un film, pour recueillir tout l'argent,
19:21le film, il est là.
19:23Il traîne depuis des années, en fait.
19:25Donc, mais il y a eu...
19:27Vous parlez des films d'art... Enfin, plutôt
19:29d'auteurs. Même des films
19:31assez gros,
19:33avec des budgets style
19:3510-12 millions. Moi, souvent,
19:37je sais que ce film-là,
19:39il traînait depuis longtemps.
19:41À un moment donné, il y a eu
19:43le petit coup de pouce, la corde d'une star,
19:45la corde d'un gros producteur.
19:47Et aussi, également, ce qui peut
19:49jouer. Tiens, soudain,
19:51le sujet semble dans l'air du temps.
19:53Je parle du sujet, pas du
19:55scénario. Parce que le scénario reste toujours la
19:57dernière roue.
19:59Le scénario, on verra plus tard.
20:01C'est pour ça,
20:03d'ailleurs, et c'est vrai. Enfin, moi, je parle en tant que
20:05spectateur. Souvent, on voit des films,
20:07pendant un quart d'heure, ça marche, il n'y a plus
20:09rien. On sent qu'il n'y a pas de scénario,
20:11il n'y a plus d'histoire. Ça s'arrête à un moment donné.
20:13C'est carrément...
20:15L'énorme problème, c'est qu'on vend un film sur une idée.
20:17Donc, moi, je me souviens,
20:19j'avais vendu, comme ça, un truc
20:21à une productrice
20:23sur une idée. J'avais même écrit
20:25le scénario, mais en même temps, elle m'avait
20:27payé pour, donc tant mieux.
20:29Et un jour, elle me revoit, elle me dit, écoute,
20:31voilà, j'ai vu les gens à
20:33Canal+, dans l'ascenseur,
20:35je lui ai pitché ton
20:37film, et il m'a dit, oh non, pas encore.
20:39Pas encore. Pas encore. Pas encore ce
20:41type de sujet. Et basta.
20:43J'étais exit, quoi.
20:45On verra plus tard.
20:47Pour une autre histoire aussi, pareil, c'est que j'avais
20:49également travaillé avec un petit producteur, et là,
20:51ce malheureux m'avait fait travailler
20:53le scénario sur des histoires
20:55très pertinentes, d'ailleurs. Bon, il va
20:57au Charbon, à Gaumont,
20:59et en fait, à Gaumont, moi,
21:01je suis allé au rendez-vous avec lui,
21:03ils avaient trouvé le sujet
21:05super, mais ils m'ont dit,
21:07ah, il y a un film que nous, on a fait
21:09qui est dans le même genre,
21:11je parle même pas de sujet, et le film n'a pas
21:13très bien marché, donc on n'a pas envie de renouveler
21:15le jeu.
21:17Au revoir.
21:19Ça dépend de choses totalement
21:21idiotes, en fait.
21:23Donc on parle
21:25que très rarement cinéma.
21:27On parle chiffres, on parle
21:29connaissances,
21:31relations,
21:33qui peut aider
21:35dans un film, il suffit d'avoir
21:37l'accord d'une grosse
21:39pointure, là, en effet, le film se fait
21:41très, très vite.
21:43On va continuer à parler de cette mécanique
21:45du cinéma, c'est très intéressant,
21:47avec Laurent Firode,
21:49après cette petite pause, et puis évidemment...
21:51Et puis vous, évidemment, 0826
21:53300 300 pour réagir, pour poser vos questions,
21:55ou pour comprendre la mécanique
21:57et les rouages du cinéma français. A tout de suite sur
21:59Sud Radio.
22:01Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
22:03Appelez maintenant pour réagir
22:050826 300 300.
22:07Ici,
22:09Sud Radio.
22:13Les Français parlent au français.
22:15Les carottes
22:17sont cuites.
22:19Les carottes sont cuites.
22:21Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
22:23Et nous sommes toujours avec Laurent Firode
22:25et nous démontons,
22:27nous ne dénonçons pas, mais nous démontons
22:29la mécanique du cinéma,
22:31telle qu'elle existe aujourd'hui,
22:33avec ce livre de Bruno Afourcade
22:35et Laurent Firode, paru
22:37aux éditions de la Mouette de Minerve.
22:39J'adore ça, la Mouette de Minerve,
22:41parce que la Mouette de Minerve, elle crie beaucoup plus fort que les autres
22:43mouettes, c'est ça. Donc on ne va pas dire Vogel
22:45les mouettes, en l'occurrence.
22:47Laurent Firode, je voudrais que...
22:49Les critères, effectivement, alors on a parlé
22:51des subventions, on a parlé des régions,
22:53on a parlé des distributeurs,
22:55producteurs, voilà, la chaîne, etc.
22:57Vous avez expliqué qu'au fond, ce qui compte, c'est surtout
22:59d'être connu et d'être dans le réseau.
23:01S'il ne faut pas partir du réseau,
23:03c'est beaucoup plus compliqué.
23:05Mais surtout, et ça, ça se remarque,
23:07c'est qu'on fait des films, quelquefois, on se demande
23:09pourquoi on les fait. Il y a de très bons
23:11films français, c'est clair,
23:13on n'est pas en train de jeter le bébé
23:15avec l'eau d'humain, au contraire,
23:17il y a des films formidables, mais il y a des films où on se demande
23:19pourquoi ils sont faits, et bon, on comprend
23:21un peu pourquoi ils sont faits. Et ce qu'il y a
23:23aussi, alors, aujourd'hui, enfin depuis
23:25d'ailleurs quelques années,
23:27est-ce que le politiquement correct,
23:29est-ce que le wokisme, est-ce que
23:31l'écologie, est-ce que
23:33l'environnementalisme joue un rôle
23:35non négligeable dans l'attribution,
23:37etc.? Vous allez nous donner
23:39quelques détails hors antenne, mais...
23:41Oui, bien sûr, par exemple, il y a
23:43bon, aujourd'hui, sur un tournage, on est
23:45obligé d'avoir des référents,
23:47des référents MeToo,
23:49des référents...
23:51Des référents, ça veut dire quoi, des gens...
23:53C'est une sorte de garde-chiombe, comme ça,
23:55qui est là, qui est sur les plateaux,
23:57qui est là pour recueillir...
23:59Il y a quelqu'un qui est référent, qui doit être
24:01sur le plateau. C'est obligatoire.
24:03D'accord, et c'est quoi, ça consiste
24:05à quoi, son métier ? Ça consiste, ben, principalement
24:07à se tourner les pouces, mais
24:09en fait, c'est voir s'il y a quelqu'un qui
24:11peut se plaindre d'un comportement
24:13qui serait inadapté.
24:15Ah oui, d'accord. Ah oui, c'est tout le côté MeToo
24:17et compagnie, oui. Voilà, tout à fait. Et il y a
24:19également... On va remarquer ça, c'est pas mal.
24:21Un référent écologie,
24:23aussi, c'est-à-dire que...
24:25Et c'est quoi, alors, le référent écologie ?
24:27Il doit voir, il doit bien vérifier,
24:29il doit faire le
24:31calcul, calcul certainement
24:33très savant, de l'empreinte carbone
24:35du film. Ah, arrêtez, c'est pas vrai.
24:37Si, c'est vrai. Ben oui.
24:39Il fait le calcul de l'empreinte carbone du film.
24:41Intéressant.
24:43Oui, je ne sais pas comment il fait.
24:45Oui, c'est un calcul
24:47intéressant.
24:49Donc, il va voir s'il y a des gobelets
24:51recyclables, si
24:53on a fait vraiment un trajet en voiture électrique
24:55pour amener les comédiens sur le plateau.
24:57Donc, il y a plein, plein, plein de critères
24:59que je ne connais pas trop, en fait,
25:01parce que ça ne m'intéresse pas énormément.
25:03Mais, à la clé, bien entendu,
25:05c'est pour ça que ça intéresse les producteurs,
25:07il y a une subvention. Mais de qui
25:09la subvention ? De l'État.
25:11Ah, une subvention de l'État. C'est-à-dire, si vous avez
25:13respecté telle norme, telle règle,
25:15etc., vous êtes subventionné.
25:17Tout à fait. D'accord. Et même, je dirais,
25:19il y a, par exemple, là, je parlais
25:21récemment avec un producteur qui travaille
25:23beaucoup avec France Télé,
25:25tous les producteurs France Télé doivent
25:27en fait faire
25:29un stage
25:31à savoir s'ils sont vraiment
25:33dans la bien-pensance. Ils font
25:35ce stage sur trois jours et ils
25:37doivent répondre à des questionnaires
25:39et s'ils n'ont pas
25:41l'aval de ce stage,
25:43ils ne peuvent plus bénéficier,
25:45ils ne peuvent plus postuler pour avoir
25:47un financement de France Télévision.
25:49C'est pas possible, ça. Ils doivent faire
25:51un stage de trois jours. Une espèce de
25:53rééducation, quoi. C'est ça.
25:55Et voir s'ils sont dans la bien-pensance.
25:57Il y a donc des critères très précis.
25:59Oui, avec des
26:01jeux de rôles.
26:03Avec des jeux de rôles, d'accord. C'est formidable.
26:05Et non pas des jeux drôles, mais des jeux de rôles.
26:07C'est ça. Absolument.
26:09Et à l'effet, ils doivent
26:11réussir ce stage, sinon
26:13France Télé, terminé.
26:15Incroyable. Voilà.
26:17Et donc, il y a comme ça des référents,
26:19et ça, France Télévision, c'est
26:21un règlement.
26:23C'est un règlement. Bon, déjà,
26:25il y a le règlement à France Télé
26:27pour la parité.
26:29C'est-à-dire que tous les
26:31films, les téléfilms
26:33de France Télé, séries, etc.,
26:35il doit y avoir une femme sur deux
26:37qui réalise le film.
26:39Ah oui, c'est ça. C'est obligatoire.
26:41Donc, évidemment, ça pose un petit problème
26:43parce qu'il y a beaucoup moins de femmes réalisatrices
26:45que d'hommes.
26:47Mais on doit faire la parité.
26:49C'est obligatoire.
26:51Ils n'ont pas le choix.
26:53Je ne pense pas qu'ils cherchent à avoir le choix.
26:55Pour l'équipe technique, c'est pareil.
26:57On doit avoir une parité.
26:59Donc, c'est sûr que ça devient parfois
27:01complexe.
27:03De toute façon,
27:05quand on a entendu Delphine Ernotte dire
27:07les films qui sont produits
27:09par France Télé ne sont pas
27:11là pour montrer le réel, mais pour montrer
27:13le réel tel qu'il devrait être.
27:15Pour montrer la France telle qu'elle devrait être.
27:17Absolument.
27:19Alors, dites-moi, c'est ça qui engrange
27:21parce qu'aujourd'hui,
27:23il ne vous a pas échappé,
27:25Laurent Firod, que nous sommes en période électorale.
27:27Nous voyons
27:29les prises de position d'artistes.
27:31Ce n'est pas nouveau. Les artistes se manifestent.
27:33Mais c'est intéressant parce qu'on a l'impression
27:35d'une espèce d'extraordinaire
27:37distance entre leur manière
27:39de vivre et
27:41ce qu'ils prônent.
27:43C'est intéressant ça.
27:45L'endroit où ils vivent surtout.
27:47C'est toujours amusant de voir des stars qui vivent
27:49à Los Angeles dire
27:51j'ai peur pour la France.
27:53Alors qu'ils passent leur vie en Los Angeles.
27:55C'est toujours amusant.
27:57Et ceux qui vont en jet privé dans telle ou telle région
27:59et qui sont contre
28:01effectuer
28:03les gaz à effet de serre.
28:05C'est sûr.
28:07Ils sont privilégiés
28:09dans leur casse et ils ne veulent surtout pas
28:11que les pauvres prennent l'avion.
28:13Quatre fois par an.
28:15Quatre fois par an.
28:17Sinon vous êtes fichus.
28:19Beaucoup de gens y croient.
28:21Ils ont peut-être raison.
28:23Est-ce que c'est nouveau ça ?
28:25Je ne sais pas si beaucoup de gens y croient.
28:27Beaucoup de gens font
28:29semblant d'y croire parce qu'ils ont peur
28:31pour leur carrière.
28:33Mais en fait
28:35si on gratte un peu
28:37on a l'impression que tout le monde trouve ça totalement ridicule.
28:39Là je parlais justement
28:41avec un copain acteur
28:43hier et il me disait
28:45qu'il travaillait pour une série sur TF1
28:47et il me disait que les producteurs
28:49et l'équipe technique étaient anti-woke
28:51à 100% mais ils fermaient leur gueule.
28:53Entre eux ils rigolaient.
28:55C'est ça qui est terrible. On est dans un état
28:57totalitaire.
28:59C'est l'URSS au moment de sa mise date
29:01et des dissidents.
29:03Et au fond,
29:05vous en pensez quoi
29:07de ces artistes
29:09et créateurs
29:11qui prennent position. Après tout, ils ont tout
29:13le droit de prendre position. C'est légitime.
29:15On a l'impression que ça devient presque une attitude
29:17une posture.
29:19Je pense que c'est lié aussi
29:21à leur statut. C'est-à-dire que ce sont
29:23des stars. Le but d'un star
29:25c'est de se faire aimer.
29:27Et qui délivre
29:29les passeports de bienseillants
29:31je dirais. On le voit avec
29:33les parties de droite aujourd'hui
29:35mais c'est toujours la gauche.
29:37Il faut bien se montrer
29:39je suis bien de gauche
29:41parce que c'est eux qui délivrent
29:43ce passeport
29:45de bien-pensance.
29:47Et comme ils cherchent à se faire aimer
29:49ça me semble
29:51naturel en fait. Mais je crois
29:53qu'il y a beaucoup d'hypocrisie là-dedans.
29:55Et au fond,
29:57cette espèce
29:59de préférence,
30:01c'est intéressant parce que
30:03il y a quelque chose, un paradoxe
30:05qui m'a toujours frappé chez les artistes
30:07c'est qu'ils sont absolument pour la préférence nationale
30:09en matière d'art
30:11mais surtout pas en matière de société.
30:13Ils disent c'est dégueulasse, c'est raciste
30:15la préférence nationale c'est qu'on soit raciste.
30:17Sauf pour nous.
30:19C'est quand même formidable ça.
30:21Moi je veux bien qu'on soit raciste.
30:23Pourquoi le cinéma français
30:25par rapport aux autres ?
30:27Moi j'ai le droit de prendre l'avion
30:29pas vous.
30:31C'est-à-dire que
30:33tous les privilèges pour moi, ok, parce que je fais partie de l'élite
30:35et les autres, les vins du pied
30:37pas rien.
30:39Débrouillez-vous.
30:41Et au fond, c'est une situation
30:43que pour vous Laurent Firot
30:45qui perdure,
30:47qui va persurer.
30:49Oui absolument, parce qu'il y a ces privilèges
30:51il y a ce système de l'exception
30:53culturelle
30:55ce gros gâteau qui veut faire au cinéma français
30:57chaque année
30:59je ne vois aucune raison
31:01pour que les gens qui profitent de ça
31:03disent, non j'arrête tout.
31:05C'est impossible, il faudrait être fou.
31:07Donc évidemment, après pour que
31:09les gens autour puissent
31:11démolir ce système
31:13c'est très compliqué.
31:15Mais en fait ce système devrait être démoli
31:17car les gens ne vont pas dans une salle.
31:19C'est-à-dire qu'ils n'en ont rien à faire.
31:21Après tout c'est le peuple.
31:23Je suis de gauche, je suis du peuple.
31:25Pourquoi ils ne vont pas voir ce tel film ?
31:27Ça ne les intéresse pas du tout, au contraire.
31:29Oui mais ça ne compte pas.
31:31Vous n'avez personne en salle, on s'en fout.
31:33Tout le monde est épié, y compris le producteur.
31:35On s'en fout.
31:37On peut accuser, on l'avait vu, il y avait une polémique
31:39à l'eau ciné sur les critiques
31:41spectateurs. Il y avait des films
31:43qui étaient sortis, vraiment des films
31:45qu'on avait vu mille fois sur des sujets
31:47rabâchés par le cinéma français
31:49sur la bien-pensance
31:51l'accueil des migrants, etc.
31:53Et en fait ces films ne faisaient
31:55aucune entrée.
31:57Il y a eu plusieurs films comme ça qui se sont
31:59fracassés.
32:01Ils sont néanmoins financés
32:03et comme les salles étaient vides et que les gens
32:05commençaient à le remarquer
32:07on a attaqué des critiques
32:09soi-disant d'extrême droite
32:11qui avaient descendu le film sans le voir.
32:13Mais personne ne l'avait vu d'ailleurs.
32:15Donc c'était
32:17amusant. C'est comme
32:19aujourd'hui, c'est-à-dire que
32:21si le vote est mauvais, c'est parce que
32:23le peuple, il ne faut pas
32:25changer ceux qui sont au pouvoir, il faut changer
32:27le peuple. Bien sûr, il faut le dissoudre, ce peuple
32:29qui ne comprend rien à rien.
32:31On va
32:33parler de cela, mais pour le moment
32:35je voudrais juste qu'on parle un peu
32:37de, vous en parlez dans le livre
32:39l'entre-soi familial,
32:41les fils d'eux. Après tout,
32:43est-ce que vous n'êtes pas un peu
32:45mauvais joueur,
32:47Laurent Firon, parce que pourquoi
32:49le fils ou la fille d'un acteur connu ne serait pas
32:51un bon acteur, après tout ?
32:53Non, bien sûr, évidemment.
32:55Evidemment, mais après, par rapport
32:57c'est-à-dire qu'on en voit
32:59tellement, parfois
33:01on est
33:03fasciné par un générique où on voit
33:05en effet tous les noms qui correspondent
33:07à des gens connus et on voit, voilà,
33:09mais c'est juste le prénom qui a donc changé.
33:11Donc on a l'impression que ce sont des fils
33:13et des filles d'hommes.
33:15Après, est-ce qu'on peut
33:17leur jeter la pierre ?
33:19C'est difficile, évidemment.
33:21Parce qu'après tout,
33:23il n'y a pas de raison.
33:25Mais après, là où on peut être un tout petit peu critique,
33:27c'est quand on entend
33:29ces filles et fils d'eux
33:31dire, oui, ça a été plus difficile pour moi,
33:33je devais me faire un prénom.
33:35Oui, c'est ça. Parce que les noms de mon père
33:37me pesaient dessus.
33:39Donc là, quand même, restons un peu humble.
33:41Restons humble.
33:43Ça réagit au standard puisque Guillaume nous appelle
33:45de Bordeaux 0826 300 300.
33:47Bonjour Guillaume.
33:49Bonjour. Bonjour Monsieur Bercoff.
33:51Bonjour. Bonjour à votre invité,
33:53bonjour à tous les auditeurs, l'équipe Sud Radio.
33:55Alors c'est très intéressant ce qu'on entend sur le cinéma,
33:57mais si on subodore que
33:59ça se passe ainsi, vu que la qualité a un petit peu
34:01disparu, plus de scénario, plus de dialogue,
34:03en fait, bon bref.
34:05Par rapport à la musique, je voulais dire que
34:07c'était mon métier.
34:09Et comme je cherchais à faire connaître
34:11mes chansons,
34:13les programmateurs ne voulaient
34:15jamais jouer mon titre. Et j'ai appris
34:17plus tard par un initié,
34:19on va dire, que si j'avais donné
34:21une enveloppe de par exemple 10 000 euros
34:23aux programmateurs, ils auraient joué mon titre
34:25à hauteur de ce que l'Assassin
34:27rembourse. Puisque l'Assassin
34:29fait une répartition en fonction
34:31de l'audimat.
34:33Donc si vous donnez 10 000 euros
34:35dans une enveloppe à un programmateur,
34:37vous serez remboursé
34:39par les droits d'Assassin.
34:41Ah oui, d'accord.
34:43C'est une promotion extraordinaire.
34:45D'autant que pour les gens
34:47qui ne sont pas au courant du système,
34:49ils ont l'impression que c'est
34:51le titre à écouter, le titre en vue,
34:53etc.
34:55Oui, parce que le programmeur le met en avant, etc.
34:57C'est ça.
34:59Et ensuite, l'éditeur se fait rembourser
35:01par l'Assassin, tout simplement.
35:03Intéressant.
35:05C'est un drôle de mafia entre nous.
35:07Oui, c'est le même système.
35:09Pratiquement le même système.
35:11C'est toujours les mêmes auteurs
35:13qui passent sur chanson, tout simplement.
35:15Et d'ailleurs, c'est très...
35:17C'est du mafia, mais de toute façon, l'art est politique.
35:19On le découvre aujourd'hui.
35:21Et puis,
35:23aujourd'hui, on veut des interprètes
35:25lisses, qui ne s'engagent pas,
35:27qui vont dans le sens du vent.
35:29Et de la doxa, bien entendu.
35:31Et ça me rappelle cette merveilleuse
35:33phrase d'Yvan Edouard. Vous savez ce qu'il disait ?
35:35Il disait, suivre le sens du vent,
35:37c'est une politique de feuilles mortes.
35:39Et c'est très vrai.
35:41Oui, merci Guillaume.
35:43C'est bien de vous souligner ça aussi.
35:45Mais est-ce que, franchement,
35:47est-ce que, en même temps, je suis sûr
35:49qu'il y a des auditeurs
35:51qui vont nous dire, ouais, mais c'est parce que
35:53vous ne...
35:55On ressent ça aux artistes, c'est parce que vous n'y arrivez pas,
35:57parce que vous n'arrivez pas à votre fait,
35:59est-ce que vous n'êtes pas un peu aigri,
36:01un peu envieux,
36:03voilà, et que c'est un peu
36:05votre aigreur et votre envie qui transparaissent ?
36:07Non, parce qu'il n'y a aucun aigreur là-dedans,
36:09en fait. Moi, j'ai profité
36:11du système,
36:13j'en suis sorti l'après-coup,
36:15mais voilà, j'ai pas...
36:17C'est pas une critique,
36:19c'est un constat, en fait, le livre.
36:21Parce que,
36:23voilà, après, non,
36:25l'aigreur,
36:27j'en ai vraiment aucune.
36:29Mais je vous connais, d'ailleurs,
36:31c'est pas votre genre de beauté.
36:33Ah non, absolument pas, d'ailleurs,
36:35je pense que les gens aigris, souvent, ne font rien.
36:37Moi, depuis que je suis sorti du système,
36:39je n'ai jamais autant tourné, donc...
36:41Alors, justement, parlons-en,
36:43Laurent Firod, c'est très...
36:45On en avait déjà parlé, mais c'est très intéressant.
36:47Votre premier film, vous l'avez fait à budget
36:49500 euros. Votre second film...
36:51Le second, oui,
36:53là, j'ai un peu poussé le bouchon plus loin,
36:55j'ai dû aller à 800 euros,
36:57pour rien.
36:59Vous savez que, quand je dis ça aux gens, ils ne croient pas,
37:01ils racontent n'importe quoi.
37:03Et le troisième ?
37:05Ah, là, attention, le troisième,
37:07c'est vrai que pour le 1 et le 2,
37:09j'ai fait un
37:11paiement échelonné, après,
37:13sur les recettes, mais pour le 3,
37:15voilà, donc,
37:17j'ai payé les gens avant
37:19la sortie en salle.
37:21Donc celui-ci, quand même, m'a coûté plus cher,
37:23il m'a coûté 20 000 euros.
37:25Alors, justement, le 3, on va écouter, je voudrais d'abord
37:27que ça se passe dans une voiture,
37:29je crois, un VTC,
37:31et de quoi s'agit-il ?
37:33Alors, on va donner un extrait sonore.
37:35Oui, tout à fait. En fait, c'est un
37:37médecin
37:39de plateau,
37:41un médecin de plateau, oui,
37:43le Covid a regorgé le médecin de plateau.
37:45Il y en avait plein, qui prend
37:47en covoiturage
37:49un monsieur, et ce monsieur a des choses
37:51à lui dire, parce qu'il le reconnaît.
37:53Si vous avez des symptômes,
37:55n'appuyez pas le médecin, restez chez vous.
37:57Prenez du paracétamol.
37:59Les hôpitaux étaient
38:01engorgés, il fallait réagir.
38:03N'allez pas voir les malades.
38:05Il fallait les protéger, avant tout.
38:07Vous ne pouvez pas les contaminer.
38:09Oui, bien sûr. Aujourd'hui, nous
38:11décomptons
38:13545 morts.
38:15Vous le faisiez
38:17avec une voile et un ton.
38:19J'adorais ça.
38:21Ne sortez pas de chez vous,
38:23restez enfermés.
38:25Et puis le confinement dans le confinement,
38:27c'est pas mal aussi.
38:29Pour le réveillon,
38:31si vous ne voulez pas tuer papi ou mamie,
38:33enfermez-les dans la cuisine, et vous leur donnerez
38:35une petite part de bûche pour le dessert.
38:37C'est terrible.
38:39Je préfère me concentrer sur la route.
38:41Si ça ne vous inquiète pas.
38:43Et oui, il vaut mieux se concentrer sur la route
38:45dans ces cas-là. Laurent Firon, je me rappelle
38:47quand j'ai vu ça, c'était formidable, parce que
38:49vous avez fait une espèce de miroir
38:51de la société, tel qu'elle, mais dans des sketchs.
38:53Tout à fait.
38:55Alors, justement, parlons de votre
38:57mécanique à vous, et il y en a d'autres.
38:59Comment ça a pu se passer ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
39:01Vous avez
39:03commencé à
39:05justement
39:07les acteurs, le scénario.
39:09On va en parler juste après cette petite pause, parce que
39:11ce que je voudrais dire, c'est que c'est
39:13très important. Croire qu'on ne peut rien
39:15faire, parce qu'on n'a pas effectivement
39:17les réseaux et tout ça,
39:19c'est se tromper complètement.
39:21On peut toujours faire.
39:23Laurent Firon est un exemple, et il y en a
39:25d'autres. Donc,
39:27écoutez un peu, on va parler de cela
39:29tout de suite après cette petite pause.
39:310826-300-300 pour réagir,
39:33vous connaissez le numéro. A tout de suite sur Sud Radio,
39:35on est ensemble jusqu'à 14h.
39:37Sud Radio
39:39Bercov, dans tous ses états, midi
39:4114h. André Bercov.
39:43Ici
39:45Sud Radio.
39:47Les Français
39:49parlent au français.
39:51Je n'aime pas
39:53la blanquette de veau.
39:55Je n'aime pas la blanquette de veau.
39:57Sud Radio Bercov,
39:59dans tous ses états.
40:01Toujours avec André Bercov, on parle de cinéma, ce midi,
40:03avec Laurent Firon, le réalisateur qui est avec nous,
40:05et avec Dominique qui nous appelle. Bonjour Dominique.
40:07Et du roussillon,
40:09s'il te plaît.
40:11Ah, fabuleux, le roussillon.
40:13Vraiment. J'ai visité,
40:15je trouve ça ma vie.
40:17Bonjour Dominique.
40:19Bonjour à tous, bonjour à tous les auditeurs,
40:21bonjour à Laurent, j'apprécie énormément
40:23cette émission et son intervention.
40:25Alors, j'appelle pour témoigner,
40:27on a entendu tout à l'heure un musicien
40:29qui a apporté un petit peu d'eau
40:31à son moulin, et c'est moi, c'est un écrivain
40:33qui va faire exactement la même chose.
40:35J'ai écrit 8
40:37ouvrages, j'en ai un qui a été retenu
40:39par une grande maison d'édition,
40:41et qui a été publié, qui a connu son succès,
40:43jusqu'à ce que la maison d'édition se rende compte que finalement
40:45je ne faisais pas partie de la doxa
40:47ambiante, et finalement
40:49ils ont décidé d'arrêter de publier mon livre.
40:51Et j'ai su par un des membres de la
40:53maison d'édition qu'ils étaient catastrophés en interne
40:55mais que je ne plaisais plus au directeur
40:57d'édition.
40:59C'est-à-dire que vos propos,
41:01attendez, Dominique, expliquez, les propos
41:03de votre livre ont déplu
41:05au directeur de la maison d'édition, c'est ça ?
41:07Ce que vous racontiez...
41:09Mon livre était un livre scientifique
41:11sur le coaching et le management,
41:13qui marchait super bien,
41:15notamment dans les milieux sportifs,
41:17mais je n'étais pas, comme le
41:19directeur d'édition, suffisamment
41:21dans la doxa gouvernementale
41:23ambiante du moment,
41:25et il s'en est rendu compte via mes réseaux sociaux,
41:27via mes parutions LinkedIn,
41:29ou via mes parutions Facebook,
41:31et là un jour il m'a dit
41:33écoute, on n'est pas d'accord sur plein de sujets
41:35et donc je vais arrêter de
41:37t'éditer, et mon livre a été
41:39mis au pilon alors que
41:41aujourd'hui je reçois à peu près 20 demandes
41:43par jour pour lire ce livre.
41:45Dominique, ça n'avait rien à voir
41:47avec votre livre et le contenu de votre livre.
41:49Mais absolument rien
41:51à voir, rien, rien, rien
41:53à voir, et
41:55du coup, ben voilà, je suis reparti
41:57dans l'écriture, et là j'ai un roman
41:59qui vient de sortir, mon premier roman qui est sorti,
42:01je le ferai passer
42:03à votre... Oui, oui, oui, envoyez-le-nous,
42:05envoyez-le-nous, envoyez-le-nous,
42:07absolument. Est-ce que je peux
42:09vous donner le titre, parce que rien que le titre est sympa,
42:11je fais grosse
42:13panique à l'Élysée.
42:15Vous êtes dans l'actualité, là.
42:17Ah mais je suis plus que dans l'actualité,
42:19les gens
42:21qui l'ont lu aujourd'hui sont morts de rire,
42:23je reçois des commentaires
42:25extraordinaires. Envoyez-le-nous,
42:27Dominique, envoyez-le-nous.
42:29Vous allez l'adorer.
42:31D'accord, et ben écoutez,
42:33j'en accepte l'augure.
42:35Laurent,
42:37je voudrais revenir à cela, justement,
42:39vous faites
42:41votre film, 500 euros,
42:43ça veut dire que vous avez le temps de prendre
42:453 dîners et 2 taxis,
42:47enfin, je regarde...
42:49Oh là là,
42:51je sais, je sais. Non mais,
42:53au fond, vous dites aux acteurs,
42:55aux actrices que vous connaissez, puisque vous en connaissez
42:5720 ans, de cinéma
42:59et de télévision,
43:01et vous dites, écoutez, on vous payera
43:03dès que, voilà,
43:05et tout le monde a joué le jeu.
43:07Et donc vous avez fait quand même
43:09un long métrage, ça dure 1h15, le premier,
43:11c'est ça, 1h15,
43:13voilà, et il est sorti. Alors,
43:15comment vous avez fait, je voudrais juste savoir,
43:17comment vous avez fait pour... Vous avez trouvé des distributeurs,
43:19vous avez trouvé des salles de cinéma ?
43:21J'ai trouvé,
43:23parce qu'un film ne peut pas
43:25légalement sortir dans une salle de cinéma
43:27s'il n'y a pas une société de distribution
43:29qui distribue le film. Après,
43:31bien entendu, il y a
43:33des gens qui sont un peu, dans mon cas,
43:35des réalisateurs qui cherchent
43:37à faire des films et qui cherchent à distribuer
43:39leur propre film, voilà, il y en a certains
43:41qui ont monté leur société de production
43:43et de distribution pour distribuer
43:45leur propre film, en fait.
43:47En cinéma indépendant, c'est ça.
43:49Donc, je suis tombé sur
43:51une personne
43:53qui m'a dit, écoute,
43:55je veux bien te rendre service,
43:57donc il faut que ça ne coûte rien, bien sûr,
43:59donc c'est moi qui paierai tous les frais
44:01inhérents à ça, et donc
44:03il m'a donné l'aval pour être
44:05le distributeur de mon film. Après,
44:07avoir un distributeur, c'est bien beau,
44:09il faut trouver les salles de cinéma.
44:11Et là, pour mon premier film,
44:13en effet, fait indépendamment comme ça,
44:15c'est très difficile, parce qu'il faut savoir
44:17en effet, comme je le disais auparavant,
44:19qu'il y a beaucoup de films qui se font de manière
44:21un peu, oui, à l'arrache, comme ça,
44:23de manière sauvage, des films sauvages,
44:25et il y en a beaucoup,
44:27et les salles de cinéma,
44:29les salles d'art et essai,
44:31on ne va pas taper aux portes
44:33de UGC, etc.,
44:35ou Pate et Gaumont,
44:37et donc, évidemment, ils sont très très
44:39souvent sollicités,
44:41donc ils ne regardent jamais les films, ils n'en ont rien à foutre,
44:43en plus, ils voient qu'il n'y a pas de tête d'affiche
44:45dedans, donc
44:47j'ai galéré, j'ai galéré,
44:49au final, j'en ai trouvé une,
44:51le film a profité d'un bouche
44:53à oreille formidable,
44:55c'est grâce au public,
44:57et voilà, et on est resté,
44:59pour le premier, six mois en salle,
45:01ce qui est quand même pas mal bien.
45:03Et ça a continué ensuite
45:05avec le 2 et le 3,
45:07et vous préparez le 4 maintenant.
45:09Voilà, exactement.
45:11Je voudrais vous dire, d'ailleurs, je dis ça,
45:13regardez si vous avez effectivement,
45:15là où vous êtes, dans votre ville,
45:17vous avez une salle qui donne le monde,
45:19aujourd'hui, on ne les donne plus, non ?
45:21Aujourd'hui, il n'est plus, parce que les films ne sont plus
45:23exploités en salle, mais on peut les voir en VOD,
45:25sur une plateforme qui s'appelle
45:27Player,
45:29P-L-A-Y-E-U-R
45:31Player,
45:33P-L-A-Y-E-U-R
45:35Donc on peut voir vos films sur cette plateforme.
45:37On peut voir Le Monde d'Après 1, Le Monde d'Après 2,
45:39et Le Monde d'Après 3, sur cette plateforme,
45:41en VOD, à l'achat ou en location.
45:43Eh bien, écoutez,
45:45allez-y, voyez ça, et vous verrez qu'on peut faire
45:47beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses,
45:49et de belles choses en plus.
45:51Merci Laurent Fierraude d'avoir été avec nous,
45:53on se retrouve demain, sur Sud Radio,
45:55entre midi et 14h, tout de suite.
45:57Richelay, sur Sud Radio, à demain.

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