• il y a 11 mois
Avec Dénis Cieslik, haut fonctionnaire, enseignant et auteur de "Inclure” publié aux éditions Magnus.

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##LE_FACE_A_FACE-2024-01-11##

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Transcription
00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face à face.
00:05 13h10 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face à face.
00:08 Aujourd'hui André Bercov, vous recevez Denis Cieslik,
00:11 haut fonctionnaire, enseignant et surtout auteur de ce nouveau livre,
00:14 "Inclure", c'est aux éditions Magnus. Bonjour à vous.
00:17 Alors Denis Cieslik, vous, vous n'y allez pas de main morte.
00:20 D'ailleurs je vais vous dire un peu, la critique que je ferai à votre livre,
00:24 que j'ai bien aimé par ailleurs, à votre roman,
00:27 c'est que vous datez ça, enfin le principal déroulé,
00:35 il y a d'abord 2042 où Rokhaya Diallo est élu président de la République
00:39 aux applaudissements d'une foule en délire,
00:41 et puis c'est 2060 et les tribulations du docteur Théophile Lévi-Hou, on va en parler.
00:46 Vous croyez que ça va être aussi tard que ça ?
00:49 Pensez pas que ça risque... Ce que vous décrivez dans "Inclure"
00:53 peut arriver risque pour certains,
00:55 l'espoir pour les autres peut arriver en 2030 ?
00:58 Ou en 2035 ?
01:01 Alors tout d'abord, bonjour M. Birkhoff, merci pour l'invitation.
01:03 Je dirais que, moi je crois pas que ce monde là deviendra du tout.
01:08 Je pense qu'il y a... - Vous pensez que ça restera une fiction ?
01:11 Voilà, ça restera une fiction, Dieu merci, je pense que ça restera une fiction,
01:14 parce qu'il y a trop de contradictions internes dans le wokisme,
01:17 dans l'idéologie que je dépeins,
01:20 pour que vraiment elle arrive à prendre le pouvoir sous une forme,
01:22 je pense, organisée, étatisée, ça me semble difficile.
01:26 Cependant, cette idéologie qui fait des ravages, qui existe vraiment,
01:30 qui a au quotidien des impacts sur la vie des gens,
01:32 a, à mon sens, besoin que l'on la démasque un peu.
01:37 Alors rappelons ce qu'est cette idéologie,
01:40 telle que vous la décrivez dans votre roman, dans "Inclure".
01:43 C'est quoi ? C'est surtout le wok ou c'est aussi autre chose ?
01:45 C'est quoi les axes fondamentaux de cette...
01:50 C'est ce qu'on peut appeler le wokisme avec un W majuscule.
01:53 Le wokisme, en fait, ça recouvre beaucoup de réalité,
01:56 mais globalement, si on peut donner une définition,
01:58 c'est l'individualisme malade qui est arrivé tellement loin
02:01 qu'on considère l'individu comme étant roi
02:03 et comme ne pouvant souffrir d'aucune vexation, aucune susceptibilité, rien du tout.
02:07 Et donc, même si, pour répondre à votre question, je ne pense pas qu'un jour,
02:10 on arrivera à un monde comme celui que je décris,
02:12 en tout cas, je l'espère, parce que c'est quand même un monde qui est terrifiant
02:15 et un monde qui est proprement totalitaire,
02:17 je pense que c'était important de montrer où est-ce que ces gens-là nous conduiraient
02:20 si on leur laissait vraiment les mains libres, si on leur laissait le pouvoir.
02:23 Et donc, même si je ne pense pas qu'ils auront le pouvoir,
02:26 pour les raisons que j'ai évoquées, la principale contradiction,
02:28 ça reste celle entre cet islamisme radical et cette défense des minorités, notamment...
02:33 - Et le LGBT. - Exactement, LGBT.
02:35 C'est ce que j'ai déjà eu l'occasion de dire,
02:38 mais enfin, je pense qu'il faut le dire et le répéter autant que de besoin.
02:41 Tous les gens qui se disent wok, ou d'ailleurs qui ne se disent pas wok,
02:44 qui se disent rarement wok, mais qui défendent les minorités, LGBT, etc.,
02:47 et qui par ailleurs défendent aussi les minorités qui, à mon sens,
02:50 seront bientôt majoritaires, islamisées, tous ces gens-là,
02:54 qui prennent par exemple la défense du Hamas,
02:57 et très clairement, les qualifiants de résistants,
02:59 devraient savoir qu'en Israël, vous avez une des plus grandes gay pride du monde à Tel Aviv.
03:05 Et je dis à ces gens-là, allez-y, allez-y,
03:07 allez au bout de votre contradiction et puis organisez une gay pride à Gaza.
03:10 On va voir combien de temps ça dure avant que vous preniez des rafales de Kalashnikov.
03:13 Voilà. Donc, toutes ces contradictions, j'ai voulu en rire, j'ai voulu les montrer,
03:17 et surtout, j'ai voulu montrer, illustrer le monde,
03:20 que serait l'horreur du monde, que serait la France,
03:23 si on laissait ces gens-là au pouvoir.
03:24 Parce qu'on les laisse un peu quand même agir.
03:26 On les laisse quotidiennement répandre leur venin sans réagir.
03:30 Et ceux, alors même qu'ils sont carrément minoritaires.
03:32 - Alors on va en parler, on va en parler effectivement après cette petite pause,
03:35 et voir pourquoi, évidemment, on voit très très bien vos parties prises,
03:41 au sens littéral du terme, mais justement, pourquoi vous avez choisi la fiction ?
03:45 C'est intéressant à savoir, parce que vous auriez pu aussi faire un essai,
03:49 extrêmement fort, sur l'état des lieux et ce qui peut arriver.
03:53 À tout de suite.
03:55 - C'est Brigitte Lahaie, pour cette nouvelle année 2024,
03:59 n'oubliez jamais que vous êtes la personne la plus importante,
04:02 alors faites-vous plaisir et accordez-vous vos désirs les plus chers.
04:06 Bonne année avec Sud Radio.
04:08 - Sud Radio. - Parlons vrai.
04:10 - Ici Sud Radio.
04:13 Les français parlent au français.
04:18 Je n'aime pas la blanquette de veau.
04:21 Je n'aime pas la blanquette de veau.
04:24 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
04:27 - Et avec Denis Ciclik, "Inclure", avec une préface de Philippe De Villiers,
04:31 un roman paru aux éditions Magnus.
04:34 Alors justement, on va voir, vous dites,
04:38 ça n'arrivera pas et j'espère que ça n'arrivera pas,
04:40 mais c'est intéressant parce que ce que vous avez fait,
04:42 c'est une espèce de...
04:44 Cocteau parlait des miroirs qui réfléchissent.
04:46 Et là, quelque part, vous nous racontez,
04:49 donc en 2042,
04:52 la présidente Rocaille Diallo est élue,
04:55 bien élue, avec tout ce qui se passe, etc.
04:58 Vous parlez que le vote des étrangers a été admis depuis 2039,
05:03 et puis on passe à 2060,
05:05 où on a déjà vu le docteur Théophile Liviu,
05:10 Liviu c'est roumain aussi ?
05:12 - C'est d'origine roumaine, absolument.
05:14 - Je sais bien, vous êtes fidèle à vos origines, c'est très bien.
05:16 Donc, c'est très intéressant parce que vous parlez de l'inclusion.
05:21 Vous savez, on est écriture inclusive,
05:23 idéologie inclusive,
05:25 tout va bien, tout est ensemble,
05:27 on est démocratie antiraciste,
05:32 tout le monde est heureux,
05:37 tout le monde est bien, tout le monde est individu.
05:39 Et puis, vous parlez d'une fiction politique
05:43 que vous déroulez entre le parti de la réaction
05:46 qui s'oppose effectivement au parti inclusif,
05:48 vous parlez du califat,
05:50 comme s'il était déjà là,
05:52 je révèle, le califat c'est donc les territoires
05:54 ni musulmans, ni islamiques, ni islamistes.
05:56 C'est ça.
05:58 Et pour vous, vous vous êtes parti, vous vous êtes extrapolé,
06:02 je dirais, vous vous avez mis en abîme fictionnel,
06:06 un peu les territoires perdus de la République,
06:08 un peu soumission de Houellebecq,
06:10 un peu Aubertone, tout ça.
06:12 - En réalité, je n'ai rien inventé.
06:14 Moi, je n'ai fait que tirer sur le fil de l'existant,
06:17 et je l'ai poussé à son paroxysme pour voir ce que ça donnerait.
06:20 Et vous parlez par exemple du califat,
06:22 c'est la manière, si vous voulez, que j'ai trouvé
06:24 de réussir à résoudre cette incompatibilité naturelle
06:27 qu'il y a entre la défense des minorités LGBT
06:29 et la défense des minorités islamiques,
06:32 de la part des WOC précisément,
06:34 parce que ça ne pourra pas tenir.
06:36 Et donc dans mon roman, j'illustre que ça ne tient pas,
06:38 en faisant accorder par la présidente Rocaille Adjallot,
06:41 qui dans mon roman est présidente,
06:44 en faisant accorder aux musulmans
06:46 un territoire qui recouvre à peu près la Seine-Saint-Denis,
06:49 dans lequel les musulmans puissent se réfugier
06:51 pour vivre leur foi comme ils l'entendent,
06:53 appliquer la charia, etc.
06:55 Et donc l'inhabitation se passe mal
06:57 entre la France et son nouvel État enclavé,
06:59 le califat islamique,
07:00 puisque les valeurs sont radicalement opposées.
07:02 Donc sans trop en dire sur la fin,
07:04 effectivement ça ne se termine pas très bien.
07:06 - Oui, c'est ça, ça se termine mal,
07:08 mais en revanche, on ne va pas dire la fin,
07:10 mais la fin, le parti de la Réaction triomphe !
07:12 - Et oui !
07:13 Et d'ailleurs c'est amusant,
07:15 parce que le parti de la Réaction,
07:17 quand on le prend pour ce qu'il est dans le roman,
07:19 il se laisse un peu, mais comme les partis de droite,
07:22 comme je trouve le RN, comme Reconquête,
07:24 se laissent trop facilement taxer d'extrême droite.
07:28 Il arrive trop souvent,
07:29 ça m'est arrivé d'ailleurs à moi aussi,
07:31 de laisser dire à des journalistes qui me présentaient,
07:33 ou de laisser dire dans des articles de journaux
07:35 sans reprendre, sans demander de contre-communiquer,
07:37 que je vais peut-être être d'extrême droite.
07:38 Mais au nom de quoi on devrait laisser les gens nous qualifier
07:41 pour nous disqualifier ?
07:42 Et dans le roman, le parti de la Réaction,
07:45 d'ailleurs n'a pas vraiment choisi son nom,
07:47 se laisse appeler parti de la Réaction,
07:49 ce qui n'est pas flatteur en tout cas pour lui dans le roman,
07:51 et le candidat à la présidentielle, qui s'appelle Pierre Ruinet,
07:55 se laisse appeler dans les diverses interviews,
07:58 dans les divers débats, le candidat,
08:00 donc évidemment je pousse un peu à la caricature,
08:02 maintenant la parole est au candidat d'extrême ultra-giga-super droite,
08:05 néo-nazi, néo-fasciste totalitaire,
08:07 et lui il ne trouve rien à redire,
08:08 parce qu'il a tellement pris l'habitude,
08:09 en fait il a pris le pli.
08:10 Donc c'est aussi un appel aux gens de droite pour leur dire,
08:12 d'une part, ne laissez rien passer au hoquisme,
08:15 parce que ces petites victoires du quotidien,
08:17 nos petits accommodements déraisonnables,
08:19 peuvent amener au pire, qui est décrit dans le bouquin,
08:22 et je dis d'autre part aux gens de droite,
08:23 ne vous laissez pas qualifier comme étant d'extrême droite,
08:26 ne vous laissez pas qualifier comme étant des extrémistes.
08:28 Dire qu'il y a trop d'impôts et trop d'immigration,
08:30 ne fait pas de vous des néo-nazis en puissance,
08:32 ça fait de vous des gens raisonnés et raisonnables.
08:34 Et donc c'est une bataille culturelle qu'il faut mener,
08:36 et que j'espère, le bouquin que j'ai écrit mène un peu aussi.
08:39 - Alors justement Denis Cicely,
08:41 pourquoi, à votre avis, et ce n'est pas nouveau ça,
08:44 vous êtes de jeune génération,
08:46 pourquoi effectivement les partis de droite,
08:48 même avant, enfin, le Rassemblement National,
08:51 le Front National, on sait c'était Jean-Marie Le Pen,
08:53 ça focalisait pendant 40 ans, en tout cas,
08:56 toute une période, reconquête, c'est beaucoup plus récent,
09:00 mais même avant, la droite dite officielle,
09:03 était sidérée par la gauche,
09:05 la gauche avait gagné la bataille culturelle,
09:07 et la droite répondait, alors de temps en temps,
09:09 on laissait un Raymond Aron,
09:11 un peu ringard, mais intelligent, etc.
09:15 Comment vous expliquez-vous,
09:17 cette, allez, je vais rappeler ce mot justement,
09:20 vous en parlez dans votre roman,
09:22 mais ce masochisme sidéral ou sidéré d'une droite
09:28 qui accepte de se laisser enfermer
09:31 dans les catéories et dans les étiquettes,
09:33 de se laisser assigner à résidence sans réagir ?
09:36 - C'est très intéressant, parce que la raison
09:38 pour laquelle le wokisme existe,
09:40 et même parfois triomphe, alors même, je le rappelle,
09:42 qu'il est quantitativement très minoritaire,
09:44 c'était Noël il n'y a pas longtemps,
09:46 je pense que dans les familles des gens qui nous écoutent,
09:48 très peu de gens ont dit "moi je suis wok, ça n'existe pas, c'est très rare".
09:50 C'est la même raison qui fait que ces gens-là existent,
09:52 sous cette forme-là, et qui a fait que par le passé,
09:55 on a pu, et encore aujourd'hui, fasciser
09:57 des gens qui n'avaient rien de fasciste, évidemment,
09:59 qui étaient tout simplement un peu plus conservateurs que la norme.
10:01 Et encore que, je dis que la norme, sans doute à tort.
10:04 La raison est que, à mon sens, nous avons,
10:08 et quand je dis "nous", c'est les gens qui sont les tenants
10:10 de l'idéologie qui est la mienne, qui est la nôtre,
10:12 on a laissé les points stratégiques à nos adversaires.
10:15 Alors même qu'on est majoritaire, je pense qu'en France,
10:17 il y a bien 70% des gens qu'on pourrait qualifier de droite,
10:20 donc d'ultra, giga, super droite, si on en croit beaucoup de médias.
10:23 70% vous y allez un peu fort, là, je crois.
10:25 En tout cas, dans les sondages, 70% des gens sont d'accord
10:28 pour dire qu'il y a trop d'immigration, pour dire qu'on paye trop d'impôts,
10:31 donc sur les constats principaux, ils sont d'accord avec nous.
10:33 Et pourtant, ils sont encore considérés comme étant des fascistes en puissance,
10:38 en tout cas dans leurs représentants.
10:39 Pourquoi ? Parce que qui aujourd'hui a réussi à faire de son idéologie un triomphe ?
10:44 Toutes les grandes écoles. Vous regardez les grandes écoles,
10:47 vous regardez de manière générale les professeurs de l'éducation nationale,
10:50 alors il y en a de moins en moins, ça change un peu, mais enfin tout de même,
10:52 vous regardez en gros les médias, à commencer par ceux du service public,
10:56 ce sont, si vous voulez, des points névralgiques
10:58 qui sont les déterminants des leaders d'opinion.
11:00 Donc à partir du moment où sur France 2, la bonne parole est prêchée,
11:04 à partir du moment où dans les écoles de journalisme,
11:06 on leur dit que leur rôle principal, c'est pas l'info, c'est de combattre l'extrême droite,
11:10 et que tous ces gens-là ensuite se répandent dans les rédactions parisiennes,
11:12 ben oui, vous avez tout ce qui tient à une société et qui façonne une opinion
11:16 qui, en réalité, a basculé du côté du wokisme,
11:19 alors que le wokisme est ultra minoritaire.
11:21 Je pense que c'est même pas 10% des gens.
11:23 Vous en avez quelques-uns dans les universités, dans les grandes écoles, dans les écoles...
11:26 - Non mais, comme on l'entend, mais dans certaines mairies, on ne fait plus Noël,
11:28 mais en fait, voilà, on fête, hein, et puis...
11:32 Ça a été, mais l'infiltration, vous dites, c'est minoritaire.
11:35 Oui et non, parce que c'est minoritaire en nombre,
11:37 mais quand on voit ce qui passe dans les universités,
11:40 quand on voit ce qui se passe avec l'écriture exclusive,
11:43 qui a presque force de loi, en tout cas, force d'habitude,
11:46 quand on voit cela, on se dit, d'un côté, effectivement,
11:50 le, je dirais, le paramètre médiatique est énorme,
11:54 mais est-ce que les gens sont dupes ou pas ?
11:56 - Ben, ils le sont de moins en moins.
11:58 Je pense qu'ils le sont de moins en moins.
12:00 D'ailleurs, on voit au second tour, quand il y a Mme Le Pen face à M. Macron,
12:04 le front républicain, le simple fait qu'on ait laissé ce terme-là s'installer
12:08 est quand même lunaire, le front républicain,
12:10 il est quand même de moins en moins puissant, il marche de moins en moins.
12:13 Mais enfin, ça fonctionne quand même,
12:15 parce que même s'il ne représente pas la France,
12:18 François, qui vient d'une bonne famille du 16e arrondissement,
12:20 qui porte un keffier et qui est étudiant à Normale Sup',
12:23 il aura des postes de pouvoir, il sera professeur lui-même,
12:26 ou il va avoir une grande carrière, il va déterminer l'opinion,
12:28 et il va dire ce qu'il est convenable de penser
12:31 et ce qui n'est pas convenable de penser.
12:33 Et en disant cela, il va obliger tout un tas de gens,
12:35 qui au fond pensent un peu comme moi et comme beaucoup d'autres gens,
12:38 à se dire "Ah non, je ne peux pas, ce n'est pas convenable, on me l'a dit".
12:41 Non pas que les gens soient stupides, ils sont conditionnés.
12:43 Ou pire, je vais me faire traiter d'eux.
12:47 Voilà, absolument.
12:48 Si je dis ça, je vais me faire traiter d'eux.
12:49 Vous avez parfaitement raison.
12:50 Vous mettez tout à fait le doigt sur quelque chose d'essentiel,
12:53 c'est la peur de la condamnation à mort sociale.
12:55 Et c'est quelque chose que moi j'ai beaucoup vu dans ma courte vie,
12:58 c'est des choses que j'ai beaucoup vu, j'ai fait un IEP de région,
13:00 en l'occurrence j'ai fait Sciences Po Strasbourg,
13:02 où il y avait cinq ou six personnes, d'ailleurs qui avaient le courage,
13:05 que je n'ai pas eu à l'époque, il faut dire que je n'étais pas aussi à droite à l'époque,
13:08 mais qui avaient le courage d'assumer leur conviction,
13:13 et bien ils traînaient entre eux.
13:15 Ils n'étaient pas admis dans les cercles sociaux normaux,
13:17 ils n'avaient pas une vie d'étudiants normale à Sciences Po,
13:19 parce qu'ils étaient mis en dehors du champ de l'acceptable.
13:22 Et c'est ça qui est dramatique.
13:24 C'est le saut de l'infamie, on va en parler tout de suite,
13:27 après cette petite hausse en cours.
13:29 On continuera à parler de inclure effectivement
13:32 cette espèce de fiction, de dystopie,
13:35 qu'a fait Denis Sislik.
13:38 Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
13:41 appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
13:45 Lits secrets.
13:46 Ici Sud Radio.
13:50 Les Français parlent au français.
13:54 Les carottes sont cuites.
13:57 Les carottes sont cuites.
14:00 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
14:03 Denis Sislik inclure, aux éditions Magnus,
14:07 effectivement un roman, enfin un roman, oui,
14:10 une espèce de dystopie sur, en fait,
14:16 ce que vous considérez vous comme des cauchemars.
14:18 Il faut bien dire le hauptisme, ou le califat, ou autre.
14:21 C'est pas effectivement votre tasse de thé,
14:24 et vous l'écrivez pour dire, regardez,
14:26 à où ça peut arriver, effectivement.
14:28 Et parlez-nous un peu de votre héros, là, Théophile Livieux.
14:31 Parce que lui, il a un parcours assez spécial, racontez-nous.
14:35 Théophile Livieux, c'est l'allégorie de l'homme moderne.
14:38 C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui s'engage pas vraiment,
14:42 qui est pas particulièrement pour, mais qui est pas particulièrement contre,
14:45 qui est surtout très individualiste.
14:47 Et donc, en ce sens, il représente très bien l'homme moderne.
14:50 Et ce que j'ai voulu modestement démontrer, c'est que,
14:53 à force de pas prendre position,
14:55 à force de pas clairement s'arrimer à une idée
14:59 qu'on décide de suivre, on se fait bouffer.
15:01 Parce que Théophile Livieux, qu'est-ce qui lui est arrivé ?
15:03 En fait, tout au long du roman, il décide un peu de louvoyer,
15:06 et il ne combat jamais vraiment le système.
15:07 D'ailleurs, il s'en est très bien accommodé.
15:09 Il est médecin, il s'en est plutôt bien accommodé.
15:12 C'est un peu monsieur tout le monde, Théophile Livieux.
15:14 Et il se retrouve à se faire broyer, humilier, démolir par le système
15:19 qu'il a refusé de combattre.
15:20 Et donc, il en est quelque part un peu le premier responsable.
15:22 C'est pour ça que je dis aussi aux gens,
15:24 et ça c'est une phrase dans la préface de Philippe de Villiers que j'ai trouvée géniale,
15:27 parce qu'elle résume tout.
15:28 Il dit "des petites compromissions de chacun, viendra le malheur de tous".
15:32 C'est exactement ça. En fait, Théophile Livieux est la preuve de ça.
15:35 - Vous savez, c'est ce que disait Cherché,
15:37 si vous ne vous occupez pas de politique, la politique s'occupera de vous.
15:40 - Absolument.
15:41 - Donc, c'est un peu ça aussi.
15:43 Mais, effectivement, et aujourd'hui, vous pensez qu'en France...
15:47 Alors, vous avez été, je vous rappelle, vous avez été à Reconquête,
15:51 que vous avez quitté.
15:52 Vous êtes aujourd'hui dans un parti ?
15:54 - Non, non. - Pas du tout.
15:55 Je ne suis pas encarté. Dans aucun parti, j'ai gardé mes convictions.
15:58 Je suis toujours en accord avec ce que j'ai défendu pendant la campagne présidentielle,
16:01 mais je ne suis pas encarté dans un parti politique.
16:03 - Et pourquoi ?
16:05 - Pour plusieurs raisons.
16:07 J'ai une activité professionnelle aussi, donc la politique, vous savez,
16:10 il y a des gens qui en vivent, et d'ailleurs, je ne leur reproche pas.
16:13 Moi, je n'ai pas de mandat.
16:15 J'étais par ailleurs candidat aux élections législatives, je n'ai pas gagné.
16:18 Donc, j'ai repris une activité professionnelle sur laquelle je me concentre.
16:20 Et pour tout vous dire, je suis enseignant.
16:22 Et c'est important aussi...
16:24 - En quelle matière ?
16:25 - En économie et en prépatriance po.
16:27 Donc, c'est important aussi pour moi de mener ce combat à bien,
16:30 parce que le combat politique, c'est la pointe de l'épée.
16:33 Mais bon, sortir un livre comme celui que je sors,
16:36 sortir une chaîne YouTube,
16:38 je sors une chaîne YouTube qui s'appelle "Côte à côte à partir de demain".
16:41 - Côte à côte ? - Côte à côte.
16:43 Dans laquelle je serais très heureux de vous inviter d'ailleurs, André,
16:46 si un jour vous voulez y venir,
16:48 où on reçoit des personnalités pour discuter, pour parler.
16:51 C'est aussi une forme de combat politique.
16:53 Alors, c'est pas la pointe du glaive,
16:55 mais enfin, c'est peut-être le manche.
16:56 C'est essentiel de mener cette bataille culturelle.
16:58 Et quand on est prof, on mène aussi une bataille culturelle.
17:00 Alors moi, j'ai pas pour objectif d'influencer mes élèves.
17:03 Mais j'essaye au moins de faire en sorte qu'ils aient l'esprit critique suffisant
17:06 pour pas avaler les haineries qu'on leur dit malheureusement trop souvent.
17:09 - Vous voulez pas être l'Antonio Gramsci de votre génération ?
17:11 - Bon, je possède prétention.
17:13 J'ai pas du tout la prétention d'être Antonio Gramsci.
17:16 Mais en revanche, mener une forme de bataille gramscienne, ça oui, clairement.
17:19 Et c'est ce que j'essaye de faire modestement au quotidien.
17:21 - Alors justement, pour revenir au livre et à inclure,
17:25 on voit très bien ce qui arrive à ce pauvre...
17:27 Enfin, ce pauvre...
17:28 Ce professeur et comment il est balotté.
17:31 Et au fond, l'impression qu'on a, c'est que...
17:35 quelque chose...
17:38 Au fond, on voit très très très bien qu'on est totalement...
17:41 Je veux dire, la France est comme une termitière aujourd'hui.
17:45 Je dis pas qu'elle va s'effondrer demain, heureusement pas.
17:47 Mais enfin, il y a quand même, devant le contraire,
17:49 toutes les contradictions, les archipélisations,
17:52 les côte à côte et face à face dont on parlait, vous savez,
17:55 dont parlait Gérard Collomb, paix à son âme, etc.
17:58 Mais est-ce qu'au fond, vous êtes optimiste ou pas ?
18:03 Sur ce qui se passe et sur ce qui risque de se passer.
18:06 Là, vous datez votre liste, c'est en 2060, donc on a le temps.
18:09 Mais là, pour les années à venir...
18:14 C'est compliqué de se battre si on n'a pas un brin d'optimisme.
18:17 C'est compliqué de mener le combat si on ne croit pas un peu
18:20 qu'on peut changer les choses.
18:21 Donc je dirais que oui, je pense qu'on peut changer les choses.
18:23 En revanche, je pense que les choses sont quand même très mal engagées.
18:26 Et si je me bats aujourd'hui, c'est évidemment...
18:29 Pas tout seul, je suis pas...
18:31 En quoi elles sont mal engagées ?
18:32 Parce que vous avez aujourd'hui un sujet qui, pour moi, est majeur,
18:36 qui est le sujet de l'immigration,
18:37 où on voit que ça va être très difficile dans les années à venir
18:40 d'éviter un affrontement, une forme de partition,
18:43 en tout cas une séparation à tout le moins brutale.
18:46 On voit que le pouvoir d'achat est une question très importante.
18:49 Un effondrement quand même, un effondrement du niveau de vie français.
18:52 La France se tièrement dit, c'est pas une légende de le dire.
18:54 Je suis passé, vraiment par hasard, je suis passé il y a quelques jours
18:57 avec mon épouse par la porte de la chapelle, en voiture.
19:01 C'est impressemblable de voir des scènes comme ça en France.
19:03 Et je suis sûr que même dans le tièrement, on ne voit pas ça.
19:05 Des gens qui sont au milieu de leurs propres excréments,
19:08 des gens qui urinent à côté de poissons
19:10 qui s'échangent contre des paires de baskets.
19:12 C'est impressionnant de voir ça dans Paris.
19:15 C'est des choses qu'on ne voyait pas il y a quelques années.
19:17 J'avais mon père, que je salue, au téléphone il y a quelques jours.
19:20 On discutait et je lui disais, moi je pense que je suis de la première génération,
19:24 j'appartiens, j'ai bientôt 30 ans, pas encore,
19:27 à cette première génération qui se dit, peut-être pour la première fois,
19:30 je ne vais pas vivre aussi bien que mes parents.
19:32 Et je pense que mes enfants vivront peut-être encore plus mal que moi.
19:35 Et c'est la première fois où ce rapport-là s'inverse.
19:37 - Ça fait quelques années qu'on dit ça, comme vous le savez.
19:40 - Tout à fait. Mais bon, il y a 10-15 ans, la vie n'était pas ce qu'elle est.
19:44 Moi j'ai passé une partie de ma jeunesse à Nantes.
19:46 Nantes, c'était un petit paradis.
19:48 C'était un petit paradis, c'était une vie agréable, c'était sympa d'y vivre.
19:51 C'était une petite ville un peu écolobobo, bon, c'était pas désagréable.
19:54 Aujourd'hui c'est un enfer. Vous ne sortez plus.
19:56 J'ai des amis qui y sont restés. Vous ne sortez plus.
19:59 Après une certaine heure, vous risquez littéralement de vous faire violer ou poignarder.
20:02 Et c'est devenu une norme à Nantes.
20:04 - Vraiment, c'est devenu presque la norme au quotidien.
20:06 - Sauf que les gens l'ont intériorisé, donc ils ne sortent plus dans certains endroits.
20:09 Ils ont compris qu'il y a des zones interdites.
20:11 Toutes ces raisons-là, mises bout à bout, oui je crois, font que peut-être demain ça pourra exploser.
20:15 Et avant 2060. Parce que moi je ne pense pas que ça explosera en 2060.
20:18 Ou que la France sera dans cet état-là en 2060.
20:21 Parce que je ne pense pas qu'ils prendront le pouvoir.
20:24 Moi je voulais juste montrer l'absurdité de cette idéologie, en extrapolant un peu ce qu'elle croit.
20:29 Mais je crois vraiment que dans les prochaines années, j'allais dire les prochaines décennies,
20:33 vous voyez, je ne suis pas aussi optimiste que ça. Dans les prochaines années,
20:36 si rien n'est fait, on va au-devant de troubles qui seront majeurs.
20:41 Majeurs parce qu'on ne fait plus société, parce qu'il y a une partition entre les Français,
20:46 une partition qui est liée à cette immigration à contrôler.
20:51 Et je crois que ce qui arrive peut potentiellement être très violent.
20:54 - Alors, je te demande Denis Cicely, vous avez participé,
20:57 vous avez eu une activité politique au sein de Reconquête,
20:59 puisque vous avez été présenté, etc.
21:01 Pourquoi les partis politiques, en parlant de ceux de droite, puisque c'est votre camp,
21:07 pourquoi, à votre avis, ne remplissent-ils pas ce rôle ?
21:12 Le rôle qu'on devrait leur assigner ?
21:15 - Ah, ils remplissent le rôle de mener la bataille sur le front politique.
21:20 Il faut quand même un certain courage. Et moi franchement, je salue le courage
21:23 des gens qui sont engagés à Reconquête, au RN aussi, enfin.
21:26 Aujourd'hui, quand vous avez cette étiquette, je peux en parler si vous voulez,
21:29 l'étiquette de Reconquête ou l'étiquette RN,
21:32 vous êtes condamné à la fameuse mort sociale dont je vous parlais tout à l'heure
21:35 par un certain nombre de gens. Pas par tous, bien sûr.
21:37 Mais moi, j'avais un travail.
21:39 - Ah, quand vous dites "oui", c'est ça.
21:41 Est-ce qu'on peut vous priver de travail ?
21:43 - Bien sûr, mais c'est une évidence. C'est pour ça qu'il faut du courage.
21:47 La morale du bouquin, c'est qu'il faut que les gens soient courageux.
21:50 Alors, bien sûr, c'est compliqué pour tout un chacun de remettre sa vie professionnelle en cause.
21:54 Mais même du courage, à petite échelle, quand vous êtes dans un groupe d'amis
21:57 et que quelqu'un a dit une phrase que d'autres ont considérée comme étant choquante,
22:00 par exemple, une phrase sur l'immigration, peu importe,
22:03 plutôt que de hurler avec la meute et le condamner à la mort sociale,
22:06 comme tout le monde, peut-être prendre sa défense. C'est une forme de courage.
22:09 Moi, quand vous me posiez la question il y a quelques instants,
22:11 j'ai immédiatement repensé à ce moment où j'étais au fonctionnaire
22:15 et j'avais été recruté sur un poste très prestigieux
22:18 parce que j'avais fait un très bon stage, j'avais été bien noté.
22:21 Et puis, quand j'ai appelé ma future patronne, qui devait me recruter,
22:25 et que je lui ai dit, parce que naïf que j'étais, j'ai dit la vérité.
22:29 Je l'ai appelé en lui disant "Madame la directrice, je me dois de vous dire
22:32 que la campagne présidentielle arrive et que j'aimerais bien m'y engager.
22:36 Donc dites-moi, soit ça n'est pas compatible et je ne m'engagerai pas,
22:39 vous ne ferez que des notes personnelles, soit c'est compatible et j'aimerais pouvoir y aller."
22:42 Et elle ne m'a même pas dit "ça n'est pas compatible",
22:44 elle m'a dit "vous n'avez plus le poste, c'est terminé.
22:46 Vous défendez des idées qui ne sont pas les miennes."
22:48 - Parce que vous lui avez dit auprès de qui ?
22:50 - De celle qui m'avait recruté et qui aurait été...
22:52 Et je lui avais dit que c'était M. Zemmour.
22:54 Et très intéressant que vous posiez la question,
22:56 parce qu'elle a commencé par me dire "Ah, super, auprès de qui ?"
22:58 Quand j'ai dit "c'est auprès de M. Zemmour",
23:00 elle a blanc complet, et donc je n'ai pas pris le poste,
23:02 et d'ailleurs je n'ai pas poursuivi dans la haute fonction publique,
23:05 c'est pour ça que maintenant je suis enseignant, et ça me va très bien.
23:07 Mais donc bien sûr que ça a des impacts, et bien sûr qu'il faut du courage.
23:10 Et évidemment que ces gens qui sont archi minoritaires
23:12 peuvent pourrir la vie des autres.
23:13 Et donc c'est de ça dont il faut prendre conscience,
23:15 et c'est ça qu'il faut combattre.
23:17 - Vous savez, il y a quelqu'un en tout cas qui a payé dans sa chaire,
23:20 et ô combien, c'est Alexandre Solzhenitsyn,
23:22 - Ah bien sûr. - 8 ans de goulag,
23:24 et je dis à tout le monde, je le dis à mes auditeurs,
23:26 et à tous, lisez...
23:28 - Archipel du goulag.
23:30 - Bien sûr l'archipel du goulag, mais quelque chose qu'il peut lire plus facilement,
23:33 parce que c'est plus court, le déclin du courage,
23:35 son fameux discours à Harvard en 1978,
23:37 qui reste d'une actualité absolue aujourd'hui.
23:40 - Absolue, tout à fait.
23:41 - Presque 50 ans après, quoi.
23:43 Parce que c'est ça, le plus important c'est le courage.
23:45 - C'est pour ça que des gens,
23:47 comme moi, mais en fait comme tellement d'autres,
23:50 parce que moi je suis une personne parmi beaucoup d'autres qui ont eu ce courage-là,
23:52 doivent s'engager, et doivent assumer.
23:54 Puisqu'on est majoritaire sur le plan des idées,
23:56 et bien si on était une majorité à les assumer,
23:59 peut-être que le combat culturel serait beaucoup plus rapidement gagné,
24:02 parce que peut-être que des gens comme moi n'auraient pas de problème professionnel
24:06 le jour où ils assument ce qu'ils pensent.
24:08 Parce que je tiens quand même à rappeler,
24:10 j'ai l'impression de parler comme si j'avais des idées qui étaient parfaitement illégales.
24:13 Mes idées sont parfaitement légales,
24:15 elles n'ont rien d'extrémiste,
24:17 ce sont des idées qui sont partagées par beaucoup de gens,
24:19 et qui considèrent, dans les très grandes lignes,
24:21 qu'il y a trop d'impôts d'une part, trop d'immigration d'autre part.
24:24 Voilà, pour résumer de manière un peu simpliste.
24:27 Il n'y a rien d'extrémiste là-dedans.
24:29 Cession de se faire corneriser par des gens qui n'ont aucun droit sur nous,
24:33 et surtout aucun courage.
24:35 "Ah c'est tellement plus simple d'hurler avec les loups,
24:37 c'est tellement plus simple de condamner,
24:39 c'est tellement plus simple d'être du bon côté, c'est tellement agréable."
24:41 Bah oui.
24:42 "Mais ce qui est encore plus simple de nez-ici-slick,
24:44 et c'est le problème, c'est de se taire.
24:46 Le vrai problème, c'est pas les loups.
24:48 Enfin, c'est pas les loups, c'est ceux qui laissent faire les loups.
24:50 Vous savez, le problème, même moi je dis toujours,
24:52 c'est le...
24:54 Ce qui est beaucoup plus grave, je ne sais plus qui a dit ça,
24:56 je crois que c'est un auteur américain,
24:58 qui est beaucoup plus grave que les semeurs de haine,
25:00 ce sont les trafiquants d'excuses.
25:02 Ce sont les fabricants d'excuses."
25:04 Et c'est exactement ce qu'est Théophile Liviau.
25:06 Théophile Liviau n'est pas un loup,
25:08 il ne hurle pas, mais par son silence,
25:10 il est coupable.
25:12 Et de cette culpabilité naîtra sa condamnation.
25:14 Donc c'est ça que j'ai voulu dire,
25:16 vous avez parfaitement raison.
25:18 Le silence est déjà une forme de complicité.
25:20 Donc le simple fait de dire les choses clairement,
25:22 je pense que c'est un pas en avant.
25:24 Et Théophile Liviau,
25:26 votre personnage principal,
25:28 c'est un compendium de plusieurs portraits
25:30 de gens que vous connaissez ou pas du tout ?
25:32 Franchement ?
25:34 Sur la partie purement descriptive,
25:36 il est inspiré de moi.
25:38 Quand on est auteur, on décrit toujours mieux des choses qu'on connaît,
25:40 il y a plus de matérialité, de concrètes réelles.
25:42 Après, sur la personnalité, il est très différent de moi.
25:44 En revanche, il est évidemment très proche
25:46 de gens que j'ai pu fréquenter, dont j'ai taré les noms.
25:48 Et dont j'ai observé parfois
25:50 que la lâcheté, parce qu'il faut l'appeler comme ça,
25:52 la lâcheté, vous savez,
25:54 c'est tous ces gens qui vous disent "Ah, je vous soutiens,
25:56 je peux vous faire des notes si vous voulez."
25:58 Et dès lors que vous leur dites "Ah, est-ce que vous voulez apparaître ?"
26:00 Non, surtout pas, surtout pas, vous imaginez.
26:02 C'est une forme tout à la fois de courage,
26:04 parce qu'ils ont envie d'agir pour leurs idées, mais aussi de lâcheté.
26:06 Parce que la meilleure façon d'agir pour les idées
26:08 qui sont les nôtres, c'est de les assumer.
26:10 Moi, j'en suis convaincu.
26:12 - Ça me paraît effectivement la moindre chose, mais vous avez raison,
26:14 on revient toujours au courage.
26:16 Effectivement, beaucoup de gens se disent "Oui, regardez,
26:18 c'est magnifique, regardez l'histoire des pétitions."
26:20 Quel que soit ce qu'on peut penser
26:22 de l'affaire Depardieu ou autre,
26:24 ou Polanski et compagnie, moi je suis toujours très frappé,
26:26 c'est que des gens qui signent des pétitions
26:28 en parlant avec, ils retirent leur nom en disant
26:30 "C'est pas ce que j'ai voulu dire."
26:32 - Et pourquoi ?
26:34 - Parce que ces gens-là ont très bien compris
26:36 que s'ils ne retiraient pas leur signature,
26:40 ils allaient à leur tour être condamnés à la mort sociale.
26:42 Parce que, mon cher M. Bercoff,
26:44 il ne suffit pas d'être vertueux.
26:46 Encore faut-il le démontrer suffisamment.
26:48 Encore faut-il se dire
26:50 "Il faut qu'aujourd'hui je prouve ma vertu."
26:52 Et donc cette vertu, pour la prouver,
26:54 il faut que je sois proactif. Mais qui vais-je condamner aujourd'hui ?
26:56 Avec qui vais-je couper les ponts ?
26:58 Si vous saviez le nombre d'amis
27:00 - je mets de gigantesques guillemets car du coup il ne l'était pas -
27:02 que j'ai perdus quand je me suis engagé pour Éric Zemmour,
27:04 c'est des gens qui connaissaient mes idées.
27:06 Ils les savaient bien avant.
27:08 Et ça ne les dérangeait pas.
27:10 - Ils n'ont pas supporté que vous sautiez le pas ?
27:12 - Ils n'ont pas supporté de devoir l'assumer.
27:14 Parce que quand vous faites des plateaux de télé
27:16 et que les gens commencent à vous dire "Ah, vous êtes amis avec un tel qui défend telle idée."
27:18 Vous devez dire "Oui".
27:20 Et là c'est plus compliqué. Parce que si vous dites "Oui",
27:22 vous êtes à votre tour sur la liste des condamnés à la mort sociale.
27:24 Et c'est cet engrenage abominable et atroce
27:26 que j'ai décrit dans cette société
27:28 qui est totalitaire, effarante et effrayante.
27:30 Parce que, en réalité,
27:32 tout le monde fait attention à tout,
27:34 tout le monde s'auto-contrôle.
27:36 Le pire des totalitarismes, je crois vraiment que c'est
27:38 l'individualisme porté à son paroxysme,
27:40 c'est-à-dire les WOK.
27:42 - Et d'ailleurs les WOK eux-mêmes,
27:44 heureusement qu'on n'est pas en Russie,
27:46 ni en Corée du Nord,
27:48 ni dans l'Allemagne des années 30,
27:50 mais il y a ce côté extraordinaire.
27:52 D'ailleurs on est chez les WOK.
27:54 C'est que la tentation totalitaire
27:56 est actée.
27:58 En fait c'est quoi ?
28:00 C'est moi qui détient la réalité.
28:02 C'est moi le camp du bien.
28:04 Si vous ne pensez pas comme moi, c'est que vous êtes tout déformé
28:06 et il faut que je vous rééduque.
28:08 Voilà ce qu'il y a de rééduquer.
28:10 Ou alors il faut que je vous combats.
28:12 - Absolument, et d'ailleurs quand vous regardez pendant les élections présidentielles,
28:14 c'est un exemple intéressant qui me marque,
28:16 parce que je l'ai vécu de l'intérieur.
28:18 Le combat des WOK c'était pas de dire "il faut qu'on leur mette la pâtée dans les urnes",
28:20 il faut que...
28:22 Non, non, non. Quand on allait à un meeting, c'était soit de le perturber,
28:24 soit de tout faire pour le faire interdire.
28:26 Leur but c'est pas la démocratie,
28:28 c'est pas le combat d'idées.
28:30 Leur but c'est l'interdiction de tout ce qui est différent d'eux.
28:32 Un nom ça s'appelle le fascisme, le vrai.
28:34 Parce que eux qui nous traitent de fachos à longueur de journée
28:36 ont quand même des comportements fascisants,
28:38 à tout le moins.
28:40 Et donc c'est très intéressant parce que
28:42 les ferments du totalitarisme,
28:44 aujourd'hui ont retrouvé des repreneurs
28:46 à travers ces gens qui pourtant se disent de gauche.
28:48 Et ça c'est un truc qui m'épatera toujours.
28:50 - Bah vous savez, on peut pas aller loin,
28:52 Paul Pott c'était de gauche.
28:54 - Vous avez raison.
28:56 - Staline, c'était quoi ?
28:58 Vous savez, le problème c'est pas l'étiquette.
29:00 C'est que au nom de l'étiquette,
29:02 c'est-à-dire où je suis Hitler
29:04 et je veux éliminer évidemment tous les Juifs,
29:06 où je suis Staline et je veux éliminer
29:08 tous les Koulak,
29:10 les classes... C'était ça, c'est la même chose.
29:12 J'organise un génocide
29:14 au nom du bien. Quel que soit.
29:16 Ou un massacre au nom du bien.
29:18 - Mais la situation actuelle est presque plus pernicieuse.
29:20 Parce que dans les totalitarismes
29:22 du XXe siècle, qu'ils soient de gauche ou de droite d'ailleurs,
29:24 on avait... C'était assumé.
29:26 Personne ne pensait vraiment
29:28 que c'était des démocraties, c'était assumé.
29:30 L'idéal d'un homme nouveau, c'était assumé. C'était un fascisme.
29:32 Aujourd'hui, l'État
29:34 n'est pas en lui-même fasciste,
29:36 mais a des influences de gens
29:38 dont l'idéologie est fascisante, à tel point
29:40 que nous vivons dans une démocratie,
29:42 mais qu'il y a des atours
29:44 parfois de dictature,
29:46 voire de totalitarisme, mais doux et soft.
29:48 Ce qui empêche les gens,
29:50 en grand nombre, en grande partie, de s'en rendre compte.
29:52 Tant et si bien que, oui, quand vous êtes aujourd'hui
29:54 de droite, c'est plus dur de louer une salle pour faire un mickey.
29:56 - Si je vais être extrêmement vulgaire
29:58 et que les éditeurs m'en excusent,
30:00 ce que vous voulez dire, Denis Cicelic,
30:02 c'est que la vaseline a remplacé le gravier.
30:04 - Alors je ne l'aurais pas dit dans ce terme-là.
30:06 - C'est ça, un peu l'idée.
30:08 - Il y a beaucoup de commentaires qui nous disent
30:10 "rappelez-vous du chanteur Faudel en 2016
30:12 qui avait soutenu Nicolas Sarkozy,
30:14 après il n'a plus fait carrière".
30:16 On va se retrouver dans un instant sur Sud Radio,
30:18 on continue ce face-à-face avec Denis Cicelic.
30:20 À tout de suite sur Sud Radio.
30:22 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
30:24 midi 14h. André Bercov.
30:26 - Ici Sud Radio.
30:30 Les Français parlent au français.
30:34 Je n'aime pas la blanquette de veau.
30:38 Je n'aime pas la blanquette de veau.
30:40 Je n'aime pas la blanquette de veau.
30:42 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
30:44 - Mais alors Denis Cicelic,
30:46 si je veux me faire l'avocat,
30:48 non pas du diable,
30:50 mais l'avocat d'un certain nombre de woke,
30:52 ils disent "voyez, en fait,
30:54 ce que vous dénoncez, c'est inclure".
30:56 Alors qu'est-ce que vous voulez ? C'est exclure, c'est ça ?
30:58 Vous voulez discriminer, vous voulez exclure,
31:00 vous voulez exclure les migrants, vous voulez exclure les woke,
31:02 vous voulez exclure les islamiques,
31:04 vous voulez exclure tout le monde,
31:06 qu'ils ne soient pas français-français.
31:08 - Je ne sais pas ce que des woke puissent me répondre,
31:10 je n'en doute pas à l'instant,
31:12 mais j'ai voulu justement démontrer que eux
31:14 qui prétendent inclure, à longueur de journée,
31:16 nous bassinent avec ce terme,
31:18 l'inclusion en permanence.
31:20 Eux qui prétendent inclure, en réalité, ont des comportements
31:22 profondément excluants.
31:24 Et d'ailleurs, la couverture du livre, on voit le mot "inclure"
31:26 avec derrière une porte de prison
31:28 qui semble indiquer quand même plutôt l'enfermement
31:30 et donc le contraire.
31:32 - Je la montre d'ailleurs.
31:34 - Je crois que les woke ont justement
31:36 un problème majeur
31:38 pour pouvoir se targuer d'être inclusifs.
31:40 C'est qu'ils vont jusqu'à nier
31:42 l'humanité des gens.
31:44 C'est-à-dire que pour ne pas vexer
31:46 la petite personne individuelle, pour essayer
31:48 d'être le plus inclusif possible,
31:50 ils en arrivent à dénier ce qu'il y a de plus naturel
31:52 chez un être humain.
31:54 - Nier quoi l'humanité ?
31:56 - Par exemple, quand vous dites à quelqu'un
31:58 qu'il a été
32:00 coupable d'une microagression,
32:02 ça c'est un nouveau terme aussi, les microagressions,
32:04 d'une microagression parce que
32:06 je caricature un peu, mais
32:08 il a fait une blague qui n'appelle plus à quelqu'un,
32:10 qui s'est senti concerné ou qui l'a parlé d'un sujet
32:12 qui ne le concernait pas, en réalité
32:14 vous lui niez son humanité la plus évidente,
32:16 c'est-à-dire sa spontanéité, son humour,
32:18 sa personnalité.
32:20 Oui, la vie c'est dur.
32:22 Parfois j'ai envie de leur dire "oui, la vie c'est compliqué".
32:24 On ne peut pas toujours être dans un cocon
32:26 surprotégé, on ne peut pas toujours vivre
32:28 dans un monde de... - Dans un "safe space".
32:30 - Dans un monde de bisonours, c'est infernal.
32:32 Et je leur réponds aussi parfois,
32:34 les laissant ainsi pantois, que c'est vraiment
32:36 un problème de gens qui n'en ont pas.
32:38 Allez voir les soldats ukrainiens
32:40 dans la tranchée, ou les soldats russes
32:42 qui se battent et qui s'entretuent à longueur de journée
32:44 par -15. Est-ce que vous pensez que
32:46 la question du genre, ça les intéresse ?
32:48 Est-ce que vous pensez que la question des microagressions, ça les intéresse ?
32:50 Ils prennent des obus dans la gueule à longueur de journée.
32:52 En quoi est-ce que les microagressions, c'est un sujet
32:54 pour eux ? Donc c'est vraiment
32:56 une théorie issue pour moi de
32:58 l'Occident malade, c'est-à-dire que l'Occident
33:00 qui a achevé son développement et qui
33:02 n'ayant plus aucune perspective, n'a plus
33:04 rien d'autre à faire que se déconstruire.
33:06 Puisqu'on n'a plus rien à bâtir, on se déconstruit.
33:08 Ce sont les discussions sur le sexe
33:10 des anges, pendant qu'Istanbul,
33:12 pendant que Constantinople est assiégé.
33:14 Oui, mais alors justement,
33:16 en fait,
33:18 vous dites ça, c'est vrai, vous décrivez ça,
33:20 c'est quelque chose, vous l'avez fait d'une
33:22 manière très amusante, je trouve,
33:24 et bien dans le côté
33:26 effectivement fiction.
33:28 Maintenant, on a l'impression
33:30 que, comment vous dire,
33:32 on a l'impression que c'est une espèce
33:34 de bataille
33:36 d'effets, de bataille
33:38 de semblants ou de faux-semblants
33:40 et on a l'impression qu'au fond,
33:42 on nous
33:44 enfume avec ces histoires
33:46 de, justement, de
33:48 wokisme, de ceci, de cela,
33:50 parce que derrière ça, il y a quand même,
33:52 on ne veut plus de la biologie.
33:54 C'est ça le problème, c'est-à-dire que les transgenres,
33:56 c'est, vous pouvez être un homme,
33:58 une femme, comme vous voulez, etc.
34:00 Quand ça arrive, juste
34:02 à un moment, ça arrive,
34:04 c'est une histoire absolument authentique,
34:06 vous savez qu'au congrès américain, ça commence toujours par
34:08 une prière, à la toute
34:10 nouvelle session du congrès américain
34:12 et la dernière, il y a quelqu'un
34:14 qui a fini par "Amen" et il a ajouté "A woman".
34:16 - Ah d'accord, je l'ignore.
34:18 - Voilà, "Amen",
34:20 "A woman", il faut dire "A woman" sinon on va me dire
34:22 encore que je suis patriarcal.
34:24 Mais c'est quoi ?
34:26 Justement, comment ça peut s'arrêter, ça ?
34:28 A votre avis ?
34:30 Par l'élection de Pierre Ruminé, comme on dit dans votre roman ?
34:32 - Alors, c'est sûr que
34:34 une victoire dans une élection présidentielle,
34:36 c'est quand même l'élection matricielle,
34:38 c'est l'élection structurante,
34:40 donc ça aiderait beaucoup.
34:42 Mais la seule façon de vraiment l'emporter, c'est de reprendre
34:44 le contrôle culturel, c'est-à-dire de plus
34:46 laisser la parole à des gens qui sont si minoritaires
34:48 et qui sont, en définitive,
34:50 enfin pardon de le dire comme ça,
34:52 qui ont une idéologie de gens complètement ravagés.
34:54 Il ne faut pas laisser les gens
34:56 qui considèrent que l'humanité
34:58 n'est rien, que la vexation individuelle,
35:00 que la susceptibilité, que l'individu est tout,
35:02 prendre le pouvoir. Sinon, comment on fait
35:04 une nation ? Comment on fait une nation quand on n'a plus
35:06 de Dieu, quand on n'a plus d'État, quand on n'a plus de famille,
35:08 quand on n'a plus de commun, quand on n'a plus de syndicat
35:10 même, quand on n'a plus rien qui fait du commun,
35:12 quand on n'a plus rien qui nous permet de penser
35:14 le collectif, quand on ne pense plus qu'à l'échelle
35:16 de l'individu qui est fait tellement roi
35:18 qu'il faut le surprotéger. Vous ne faites pas
35:20 une nation. Vous faites une entité, un magma
35:22 de gens qui sont à côté,
35:24 les uns des autres, qui cohabitent et qui finissent
35:26 par se taper dessus. Et c'est exactement ce qui se passe.
35:28 Donc la façon que j'aurais de dire
35:30 aux gens de se battre,
35:32 c'est d'une part d'assumer, d'avoir du courage
35:34 et d'autre part de ne rien laisser passer. Même ce
35:36 rapport que vous avez au bureau, qui est écrit
35:38 en langage inclusif, vous ne le laissez pas passer.
35:40 Vous n'êtes pas obligé de vous mettre en danger, vous n'êtes pas obligé
35:42 d'écrire des livres et de faire de la politique, mais déjà,
35:44 déjà c'est un pas en avant.
35:46 - Le petit pas en avant et le pas de côté.
35:48 - Tout à fait.
35:50 - Merci Denis Cicely. - Merci pour votre invitation.
35:52 - Inclure c'est aux éditions Magnus,
35:54 écrit par Denis Cicely, préfacé par
35:56 Philippe Devilliers. Tout de suite, vous avez rendez-vous
35:58 avec Brigitte Lahaye. Demain ce sera Alexis Poulin
36:00 qui sera là entre midi et 13h.
36:02 André Bercov, vous revenez demain à 13h pour La Culture
36:04 avec Céline Alonso. A demain sur Sud Radio.
36:06 - C'est Cécile de Manibus, je vous souhaite une bonne année 2024 avec Sud Radio.
36:11 - Bonne année avec Sud Radio.
36:13 - Sud Radio, parlons vrai.

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