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00:00Ici Sud Radio, les français parlent aux français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:18Et c'est parti. C'est parti pour quoi ? Ben le second tour. On est lundi, dimanche, on vous appelle à re-voter.
00:26Effectivement, les triangulaires, les heureux qui ont déjà été élus au premier tour, ils ne sont pas très nombreux.
00:34Les autres, eh bien ça va être effectivement la grande bataille des, allez, ne disons pas magouilles, ne disons pas manœuvres,
00:42disons simplement négociations, marchandages. Voilà, évidemment pour le bien de la République,
00:49évidemment pour le bien du peuple, évidemment pour le bien de la France. Voyons, voyons, on n'est là que pour ça.
00:54Et voilà, comment on va se désister ? Pour qui ? Pourquoi ? Déjà, les politiques l'ont dit, attention, on va se désister les uns.
01:03Pas question. Le grand danger, c'est l'extrême gauche, dit François-Xavier Benhamy. L'autre, eh bien c'est tout à fait le contraire.
01:10Le grand danger, disent Gabriel Attal et tous les autres, c'est le rassemblement national. Voilà.
01:14Chacun choisit ses ennemis principaux. Mais qu'est-ce qui s'est passé et qu'est-ce qui risque de se passer ?
01:21Et qu'est-ce qui est l'essentiel ? Vous savez, ici, on a question à tout. Eh bien, on va essayer de répondre et de décrypter.
01:33Mais écoutez Charles Trenet, il décrit la France telle qu'elle est. Telle qu'elle est, non pas telle qu'on voudrait qu'elle soit, telle qu'elle est.
01:40Le village, le clocher, aux maisons Sages, etc. Et qu'est-ce qu'on entend ?
01:44Eh bien oui, c'est ce qu'on a entendu hier à Lyon, à Paris, un peu partout, oui. Le soir, à l'annonce des résultats.
01:50Eh bien, on va en parler, ça a bien bien pétaradé, vous allez me dire comme d'habitude.
01:55Oui, mais enfin, ça prend quand même un certain rythme et une certaine sonorité.
02:04Et je dois dire que c'est de plus en plus important. Qu'est-ce qui s'est passé ?
02:08Alors d'abord, quand même, on l'a beaucoup dit. 70%, presque, des Français qui m'ont revoté, qui m'ont voté.
02:15On avait tellement dit c'est fini, ils sont lotomotomisés, ils s'en fichent, ça n'a plus aucune importance.
02:21Et puis c'est les vacances, bientôt, les gens sont désintéressés. 70% d'inscrits qui sont allés aux urnes.
02:28Eh bien, c'est quand même pas mal, ça veut pas dire que... Eh oui, les Français ne se détournent pas, ne se dégoûtent pas, ne sont pas dégoûtés de la politique.
02:37C'est quand même pas mal, parce que, attention, hein, attention, ce que l'on a fait voir, pas mal.
02:42Alors, résultat, eh bien on a vu, le ARN 33,14, le nouveau Front populaire 27,49, Ensemble 20,74, les LRUDF-DVD 10, voilà.
02:57Et puis les autres, 1,5, etc.
03:00Sauf que si on regarde un tout petit peu les chiffres, un tout petit peu, on se penche un peu là-dessus, qu'est-ce qu'on voit ?
03:06Primo, que le Rassemblement national fait en 2024 12 millions d'électeurs, ça veut dire trois fois plus qu'en 2022.
03:16Trois fois plus qu'en 2022.
03:18En pourcentage, ils étaient 18,7% en 2022, 34% en 2024.
03:25Alors, qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi ? Pourquoi ce parti que ses adversaires traitent de fasciste, de les heures les plus sombres de notre histoire ?
03:35On rappelle Vichy, d'ailleurs Mediapartise, ce sera le premier gouvernement, Mediapart, un journal en principe sérieux,
03:42a dit, vous savez, si le Rassemblement national a la majorité absolue, ce sera le premier gouvernement depuis Vichy et le maréchal Pétain.
03:52Et voilà, on revient à la réduction ad hitlerum, qui marchait très bien, apparemment ça marche un peu moins bien.
03:59Le nouveau Front populaire, eh bien il a fait aussi un beau score, il a fait pratiquement 28%, ce qui est un très beau score,
04:07ça veut dire qu'il a effectivement une véritable assise, et alors c'est intéressant, parce que quand vous regardez la carte de France,
04:15sur les départements, etc., la France rurale, la France périphérique, l'ERN est en tête partout.
04:21Et où le Front populaire est en tête ? Eh bien à Paris, comme par hasard, le Front populaire, en Ile-de-France, et puis dans les grandes villes,
04:32alors il y a, voilà, il y a les macronistes d'un côté, le nouveau Front populaire de l'autre, et un peu de LR qui garde des choses.
04:40Alors qu'est-ce qu'on a vu ? On va essayer d'analyser ça.
04:44D'abord, il faut quand même rappeler que place de la République à Paris, c'est très intéressant.
04:49Alors il y a des milliers de gens qui sont venus protester contre, effectivement, les Français qui ont voté l'Assemblée nationale,
04:58et ça donnait ça. Écoutez.
05:00Voilà, c'était donc, on a écouté, voilà, la Palestine, Israël, Palestine, Israël, Palestine, attendez,
05:15mais je ne comprends pas, on n'est pas à Gaza, là, on n'est pas en Israël, on n'est pas en Jordanie.
05:23C'était le premier tour des élections françaises.
05:27Alors pourquoi Israël, Palestine ? Je ne sais pas, je ne sais pas, peut-être qu'il y a des gens, comme il faisait un peu doux,
05:35ils se sont dit, bon, on est peut-être du côté des rives du Journain, hein ?
05:38From the river to the sea, allez, on est du côté de la Méditerranée, il fait un peu chaud, bien on va s'exciter.
05:45C'est-à-dire que, voilà, l'importation a bien marché, donc Gaza est à Paris, et on en discute, et surtout, on célèbre.
05:55Et puis alors, là, c'est plus attendu, et c'était pas mal non plus, écoutez.
06:00No pasaran ! No pasaran ! No pasaran !
06:10Alors, no pasaran, no pasaran, c'est quoi, no pasaran ?
06:15C'était le cri de Dolores Ibaruri, l'une des très grandes figures de la résistance espagnole, des républiques espagnoles,
06:23lors de la guerre terrible de 1936 en Espagne, s'opposait aux troupes, eux, fascistes, vraiment, du général Franco et de ses alliés, Hitler et Mussolini.
06:34Et c'était le grand cri de ralliement des républicains espagnols, no pasaran.
06:39Et voilà qu'aujourd'hui, nous sommes en 2024, où nous ne voyons pas de général Franco, nous ne voyons pas de Hitler, nous ne voyons pas de Mussolini,
06:48mais ça ne fait rien, on rejoue.
06:50Vous savez, c'est Karl Marx, le grand Karl Marx qui disait que l'histoire se joue d'abord en tragédie, et puis ça se renouvelle en farce.
06:57Et là, c'était magnifique.
06:58Vous aviez tous les gens moulés à vent, tous les gens moulés à vent qui faisaient de la résistance.
07:03Oui, vraiment, à moindre frais, mais enfin, voilà, c'était ça.
07:08Et puis sur les plateaux, et puis sur les plateaux aussi, sur les plateaux de télévision, comme vous le savez,
07:13ou de chaînes en continu ou ailleurs, et bien évidemment, on discutait bon train, chacun se vantant de sa victoire,
07:22et puis les autres en disant, oui, mais vous, vous n'êtes pas comme les autres, et oui, vous n'êtes pas comme les autres.
07:27Écoutez, par exemple, Raquel Garrido.
07:30J'aime pas la France et j'aime le Hamas.
07:33Je pense que vous n'avez pas à mourir.
07:34Oui ou non !
07:35Parce que maintenant, ça suffit les conneries que vous dites.
07:38Vous êtes en train de mentir à la France entière.
07:39Je pense que Mme Garrido percevait...
07:40Non, bien sûr que j'y terminais, parce que c'est honteux.
07:42Vous n'avez pas fait 50% ce soir, Mme Lavallette.
07:46Vous, vous allez arrêter de raconter des conneries.
07:48Vous allez arrêter de mentir.
07:50C'est pas Trump ici, c'est pas les États-Unis, c'est la France.
07:52Merci.
07:53C'est pas Trump, c'est vrai.
07:55Mais Trump, honnêtement, c'était d'un autre niveau, Trump.
07:59Mais bon, c'était Raquel Garrido qui se présente et qui est en bas l'otage, mais qui peut gagner.
08:06Et je lui souhaite, bien sûr, face à la députée LR, l'or Lavallette.
08:11C'était sur BFM hier.
08:13Mais, quelque chose, on va essayer encore d'aller un peu plus loin.
08:18Alors, il y a eu, évidemment, des gens qui ont été battus, battus au premier tour, éliminés.
08:22Jérôme Cahuzac, Damien Abbad, Jean Messiaen.
08:29Et puis, il va y avoir, alors, les désistements.
08:32Parce qu'on ne parlait plus que de ça hier.
08:34Alors, hier, c'était parti, c'était la foire magnifique, le café du commerce à l'échelle nationale.
08:41Et alors, on lui dit, voilà, il faut se désister.
08:43Loïc Signor va probablement se dister pour Louis Boyard, et puis ailleurs.
08:48Donc, désistement.
08:50Et puis, par exemple, François-Xavier Bellamy, lui, il dit,
08:52ah non, non, le danger qui guette notre pays aujourd'hui, c'est l'extrême-gauche,
08:55dit le LR François-Xavier Bellamy.
08:58Voilà, chacun, effectivement, cherche son chat et chacun a son ennemi.
09:03Mais, il y a quelque chose que je voudrais poser.
09:05C'est-à-dire qu'on dit aux gens, voilà, c'est très simple, il y a une consigne,
09:09alors, on a le droit de donner des consignes,
09:11mais, franchement, vous croyez encore que les Français et qu'un peuple
09:17va suivre aveuglément après tout ce qui lui reste encore, ce peuple ?
09:22Qu'est-ce qui lui reste ? Voter une fois tous les cinq ans.
09:25Voilà ce qui lui reste.
09:27Ou tous les six ans avant, etc.
09:29Il lui reste quoi ? Puisque le référendum s'est terminé depuis 2005.
09:33On a montré, on s'est assis dessus, le référendum de 2005, donc terminé.
09:37Ça va faire 20 ans qu'il n'y a plus un référendum en France.
09:39Donc, ils ont le choix.
09:41Vous croyez vraiment, vraiment,
09:43quels que soient les gens à droite, à gauche ou ailleurs,
09:46qu'ils ne vont pas essayer de voter selon leurs convictions ?
09:49Vous pensez vraiment que ce sont devenus des Playmobiles,
09:53des espèces de robots, sans aucune espèce de conviction ?
09:57Qu'est-ce que ça veut dire ce désistement ?
09:59Vous ne pouvez pas dire, enfin, en France, si vous êtes démocrate,
10:01mais la moindre des choses,
10:03Eh bien, écoutez, les Français, vous choisissez, voilà.
10:05Nous, on pense ce qu'on pense, absolument.
10:09On vous dit ça. Maintenant, c'est à vous de choisir.
10:11Non, non, non, non. Je ne recommande pas une voix pour celui-là.
10:14Pas une voix pour celui-là. Pas une voix pour celui-là.
10:17Mais ce n'est pas votre voix.
10:19Bande de monopolisateurs.
10:22Bande de truqueurs de la parole.
10:25Bande de, mais vraiment, de marionnettistes, mauvais marionnettistes.
10:31Foutez la paix aux Français.
10:33Expliquez vos programmes. Dites vos préférences.
10:36Et laissez-les choisir.
10:38Ce désistement, cet appel au désistement, est obscène.
10:42Laissez-les choisir.
10:44Ce n'est pas des espèces...
10:46Mais vraiment, quel mépris.
10:48Quel mépris pour les gens.
10:49Après, écoutez, occupez-vous en gens...
10:52Pourquoi on en est là ?
10:54Pourquoi on en est là ?
10:55Parce que vous leur donnez quoi comme horizon ?
10:57La hausse du prix du gaz depuis hier ?
10:59L'électricité ? Le pouvoir d'achat ?
11:01Vous leur parlez trois ans de Covid ?
11:04Vous leur parlez des retraites qui vont partir en fumée ?
11:08Ils voient ce que c'est que la dette ?
11:10Ils se disent, qu'est-ce qu'on va arriver ?
11:12Vous leur parlez réchauffement climatique, réfugiés climatiques ?
11:14Vous leur parlez Russie-Ukraine ?
11:16Vous leur parlez Proche-Orient ?
11:18Et vous laissez chaque communauté, ou chaque intégrisme,
11:22ou chaque extrémisme, aller bon train un peu partout ?
11:26C'est ça que vous leur offrez ?
11:28Après vous lui dites, désitez-vous pour ici, désitez-vous pour là ?
11:31Mais écoutez, rappelez-leur d'abord que vous êtes,
11:34la plupart d'entre vous, soumis à l'Union Européenne.
11:38Puisque c'est la Commission Européenne qui décide de pratiquement tout aujourd'hui.
11:42Vous en avez parlé hier, vous avez entendu un mot sur l'Europe hier,
11:45un mot sur l'Union Européenne,
11:47un mot sur Ursula von der Leyen et ses amis qui viennent être réélus ?
11:51Mais enfin écoutez, on parle de quoi ?
11:54On est en train de parler de quoi ici ?
11:56De rien !
11:57On est en train de parler de faux semblants,
12:00on est en train de parler d'enfumage.
12:02C'est honteux, c'est honteux.
12:04Il y a des gens formidables parmi les politiques,
12:06ne faisant jamais de généralisation,
12:08il y a des gens qui essayent de garder un certain cap,
12:11mais les autres, mais qui sont prêts à vendre père et mère
12:14pour la petite place, pour la bonne soupe,
12:17pour les petits pots dans les petites soupes dont parlait le général de Gaulle.
12:20Enfin, c'est quand même grave
12:23que cette soirée vraiment électorale
12:25ait été placée pour le signe,
12:27allez, allez, il faut que je garde ma place,
12:29si tu veux avoir ta place, il faut que tu échanges celle-là.
12:32C'est quoi ? C'est les marchands du Temple ?
12:36C'est tout ce que vous avez trouvé comme métaphore
12:38pour donner aux Français un peu d'espoir ?
12:41Vous avez entendu parler d'espoir hier ?
12:43Vous avez entendu parler de quoi que ce soit ?
12:45Vous avez entendu parler de la nation ?
12:47Vous avez entendu parler de quoi ?
12:49Non, vous n'avez pas entendu.
12:51Oui, je te fais ça, tu me fais ça, je vais échanger ça, je vais échanger ça.
12:54Allez, donne-moi le séné, je te donnerai la rhubarbe.
12:57Mais c'est quand même scandaleux, scandaleux.
13:01Vous savez, les gens sont allés voter.
13:03Ce sont, et c'est la moindre des choses,
13:07mais ils l'ont fait à 70%.
13:09Et vous leur avez donné quoi hier ?
13:12Ils attendaient l'histoire, vous leur livrez des anecdotes.
13:15C'est pas digne de vous, et ce n'est pas digne de nous.
13:19On va marquer une courte pause sur Sud Radio,
13:21et après cette pause, direction les Etats-Unis.
13:24On va revenir sur le débat qu'il y a eu dans la nuit de jeudi à vendredi
13:27entre Donald Trump et Joe Biden.
13:29Le journaliste canadien sera avec nous en direct.
13:32Stéphane Bureau, à tout de suite sur Sud Radio.